perpective éthanol ?
La Biosphère prédit que la production d’éthanol va augmenter la pression sur les terres cultivables, faire monter le prix de la nourriture, accélérer la déforestation, et continuer à faire vivre à crédit la classe globale qui circule en voiture. Les agrocarburants pour déplacement personnel n’ont pas d’avenir durable.
Pourtant le Brésil est devenu le deuxième producteur d’éthanol avec un volume de 17,6 milliards de litres. L’union des industriels de canne à sucre estime que la production annuelle pourrait atteindre 30 milliards de litres dans dix ans. La canne recouvre déjà 6 millions d’hectares dont 3,3 millions sont réservés à l’éthanol. Déjà le gouvernement brésilien estime pouvoir approvisionner le monde entier. Selon certains spécialistes, l’extension des plantations ne menacerait pas l’Amazonie car le Brésil dispose de 90 millions d’hectares en friche. Un Forum international (Brésil, Etats-Unis, UE, Chine, Inde et Afrique du Sud) des agrocarburants va se consacrer à l’échange de technologies et à l’établissement de standards. Contrairement à l’OPEP, il s’agit de rassembler en même temps les pays producteurs et les pays consommateurs. Le président Lula plaide aussi pour la levée de la surtaxe américaine de 0,14 dollars par litre sur l’importation d’éthanol brésilien. Sous l’égide de l’ONU, plusieurs pays veulent même établir un marché mondial des agrocarburants qui permettrait de fixer le cours de l’éthanol.
Une seule solution, casser sa voiture ?