Michel Sourrouille, auteur en 2017 du livre « On ne naît pas écolo, on le devient », a décidé avant de mourir de partager sa pensée avec tous les Internautes qui fréquentent ce blog biosphere. La parution se fera chaque jour pendant le mois de juillet. Il dédie ce livre aux enfants de ses enfants, sans oublier tous les autres enfants… car nous partageons tous la même maison, la Terre, si belle, si fragile…
Compétition, système inhumain au service d’une société inhumaine
J’ai été un père assez contradictoire, adepte de la coopération mais cultivant chez mes enfants le goût de la compétition. Trouver la meilleure pédagogie possible n’est pas facile. Si mon fils obtenait 16 sur 20 en mathématiques, ma première réaction n’était pas pour le féliciter, mais de lui demander quelle était la meilleure note dans la classe. Il faut dire que j’avais de qui tenir. Mes parents m’ont inscrit en sixième avec les options allemand et latin. « On m’a dit que c’était la meilleure classe », m’a expliqué ma mère. « Mais à toi de jouer maintenant, ni ton père ni moi ne maîtrisons ces langages. » Ce n’est donc pas un miracle si j’ai suivi une classe préparatoire, ainsi que mes deux enfants. Le contexte familial s’y prêtait, il s’agissait de se dépasser soi-même.
Mais au niveau social, dans notre système libéral et hiérarchisé, il ne s’agit plus d’une progression individuelle, il s’agit de s’opposer aux autres. On ne recherche plus la compétition pour le plaisir, mais pour gagner (ce qui fait obligatoirement des perdants). A l’orée de sa vie active, ma fille avait bien compris ce que le système attendait d’elle : « Il faut savoir se vendre sur le marché de l’emploi. » Ce qui veut dire que ceux qui sont formatés pour réussir sont quasiment sûr d’atteindre un (bon) emploi, mais que les autres ont une forte probabilité de se retrouver au chômage durable. La capacité d’un individu de faire des efforts pour améliorer sa propre performance est détournée de son sens de perfectionnement personnel pour être mis au service de la concurrence marchande et du management. Et l’écologie dans tout ça ? Nous connaissons le résultat de la concurrence généralisée et de la compétition internationale : le pillage de la planète, le jeu dangereux à qui sera le plus rapide pour mettre la main sur les ressources naturelles et faire du profit à son seul avantage. Les plus forts écrasent les plus faibles.
– « La compétition entre les espèces est un jeu à somme nulle, ce qui est gagné par les uns est perdu par les autres. Le dualisme cartésien pourrait dans l’avenir être avantageusement remplacé par un holisme écologique. » [Deep ecology for the 21st century (1995, COLLECTIF/George SESSIONS)]
– « Le dualisme cartésien était l’une des pièces maîtresses d’un mode de pensée qui divise l’esprit et la matière, sépare le corps et l’esprit, et considère le monde comme une série d’objets à analyser et à contrôler. Pour le non-dualisme, l’individualisme est complémentaire de l’universalité ; les espèces ne sont pas en compétition, mais en symbiose. Le mutualisme et la réciprocité sont les principes de base de l’existence. Or qui dit réciprocité dit relation. Nul n’est une île. Les îles ne le sont qu’en relation à l’eau qui les entoure. » [Satish Kumar, Tu es donc je suis (une déclaration de dépendance) (1ère édition 2002, Belfond, 2010)]
– « Si la compétition existe évidemment dans la Nature, elle est temporaire et limitée ; la Nature privilégie les arrangements stables impliquant l’auto-limitation, le recyclage et la coopération. » [Richard Heinberg, Pétrole, la fête est finie (1ère édition 2003, Résistances 2008)]
Des trois modes de régulation des rapports sociaux, la coercition, la coopération et la concurrence, l’idéologie libérale n’a voulu retenir que la troisième. Cette concurrence était autrefois réservée à quelques marchandises et à un petit nombre de marchands, ses conséquences étaient donc limités. Mais elle se présente aujourd’hui comme le mode normal de régulation sociale au niveau local et mondial. Elle s’est donc généralisée en supprimant aussi bien les relations de solidarités familiales que territoriales pour installer à la place une concurrence exacerbée entre individus et une fausse concurrence entre entreprises (à la recherche d’entente ou de monopole). De plus ce mode de concurrence a constamment nié le nécessaire équilibre de l’activité humaine avec l’environnement naturel.
Je voudrais vivre dans une société qui suive d’autres règles que le capitalisme, qui désire la coopération plutôt que la compétition, le bien commun plutôt que le profit, l’écologie intégrée plutôt que l’économie concurrentielle. Stuart Mill avait écrit :
« La concurrence est pour le présent une nécessité indispensable au progrès, mais la coopération est le plus noble idéal, l’émulation fraternelle pour la poursuite du bien de tous. »
Si l’on ne parvient pas à imposer des logiques coopératives, l’évolution autoritaire du capitalisme libéral le poussera à détériorer toujours plus les relations humaines et les conditions de vie sur terre.
(à suivre… demain sur ce blog biosphere)
Déjà paru :
On ne naît pas écolo, on le devient, introduction
Abécédaire, la façon la plus simple pour s’y retrouver
Abeille, qui ne pique que si on l’embête
Abondance, s’éloigne dès qu’on lui court après
Absolu, un mot à relativiser, un mot indispensable
Acteurs absents, dont on a eu tort d’ignorer l’existence
Adolescence, moment de révolte ou de soumission ?
Alcool, dur pour un écolo de refuser de trinquer !
Amour, une construction sociale trop orientée
Animal, une facette de notre humanité trop ignorée
Austérité, mot qui fait peur et pourtant source de bonheur
Barbe, un attribut des hommes qu’on voulait faire disparaître
– « J’ai été un père assez contradictoire, adepte de la coopération mais cultivant chez mes enfants le goût de la compétition. Trouver la meilleure pédagogie possible n’est pas facile. »
Des contradictions, nous en avons tous, et toutes. J’ai donc, moi aussi, été certainement un père assez contradictoire. Adepte moi aussi de la coopération, et conscient depuis longtemps des ravages de la compétition, j’ai toujours fait en sorte de ne pas inculquer ce goût et cet état d’esprit à mes enfants.
Mais pour autant, en tant que père, je n’ai jamais souhaité que mes enfants deviennent des loosers, comme on dit. Bien sûr qu’il faut leur apprendre à ne pas se laisser bouffer, à ne pas se faire marcher sur les pieds, sans rien dire. De ce côté là je pense avoir assez bien réussi.
Quant à la Rolex, à 50 balais, comme signe de réussite… de ce côté là je suis fier d’avoir échoué.
Vous ne pourrez jamais empêcher des individus adhérer à l’esprit de compétition ! Car beaucoup d’individus sont naturellement comme ça ! Dès l’enfance, les jeunes individus se comparent et s’auto-évaluent entre eux ! Mais à chaque fois les idéologues socialo-communistes veulent inventer des lois pour réprimer la nature humaine !
Beaucoup ??? Et combien au juste, ou alors quel pourcentage ?
Nature humaine ??? Sais-tu au moins de quoi tu parles ?
Enfin, il y a tout de même une nuance entre solidarité et charité ! La solidarité, l’individu attend quelque chose en retour de son don tandis que la charité l’individu n’attend rien en retour de son don ! Bien que dans la soit disant solidarité à la française, on est plutôt dans un système confiscatoire au profit de parasites qui abusent des prélèvements pour s’offrir une vie de pacha ! Tous ces gens d’extrême-gauche prétextent l’égalité de revenus mais sans parler et encore moins offrir une égalité d’effort devant le travail pour obtenir ces revenus en question ! Mylène Farmer aurait dû chanter « Je suis génération des canapés ! » Parce que là on en est arrivé à un stade où les gens qui ne travaillent pas ou qui travaillent peu obtiennent de meilleurs revenus et un meilleur confort que ceux qui travaillent !
Puisque les salariés n’obtiennent aucune aide sociale et ont à charge le transport pour se rendre au boulot, ainsi que l’alimentation puisque les salariés n’ont pas le temps de chiner sur les prix alimentaires et ont moins de temps pour cuisiner donc se payent des plats préparés plus cher ou le restaurant le midi. En outre les aides au logements les salariés n’en ont pas ou très peu ! En outre s’ajoute une immigration massive qui abuse de notre hospitalité, les migrants ne viennent pas en France pour le travail mais pour les aides sociales, notamment les primes à la braguette ! Bref, il est clair que les migrants comme les non-migrants abusent de notre hospitalité ! Alors l’égalité devant l’effort et le travail c’est pour quand ?
Tout est lié certes, mais là on parle de la compétition. Et pas spécialement de la solidarité, à ne pas confondre avec la charité, ni avec l’hospitalité bien évidemment. L’extrême gauche, les migrants, les canapés… on s’en fout !
Tu dis de s’en foutre parce que tu profites de l’argent des autres, ce n’est pas toi qui paie !
Comment ça ce n’est pas moi qui paie ? Et les impôts, les taxes etc. il n’y a que Toi qui les paie, peut-être ?
D’où sort le pognon que ma commune file au club de foot ou de rugby ?
Et qu’est ce que j’en ai à foot que cette équipe soit championne de France ou pas ?
Comment sont financés les clubs de football ?
Football Droits TV, billetterie, merchandising… d’où viennent les revenus des clubs ?
1 / Les droits TV. C’est la source de revenus la plus importante pour un club. …
2/ La billetterie. Source de revenus la plus évidente. …
3/ Sponsoring. Le sponsoring va de pair avec la publicité. …
4/ Merchandising.
Bref, rien trop à voir avec tes impôts que tu fais semblant de payer en percevant de l’argent publique ! Un fonctionnaire ne paie pas d’impôt puisque les fonctionnaires sont payés par les impôts, il ne fait que rendre une partie de ce qu’il a pris dans la caisse de l’état pour faire semblant de payer des impôts ! Les fonctionnaires sont une charge puisqu’ils ne produisent aucune richesse !
Tu es un grand âne ! Et moi je ne vaux guère mieux en te répondant.
D’où viennent les revenus des clubs ? Eh ben ça dépend des clubs.
Je te parle du club de foot ou de rugby de ma commune, comme j’aurais pu te parler du club de basket ou de pétanque. Ou encore du club de mots croisés, de parapente ou de n’importe quoi.
D’où viennent les subventions qui sont distribuées ici ou là ?