bilan politique du Mondial
Le Monde a consacré beaucoup trop d’espace au Mondial. Désolé, mais le foot ne peut pas être un fait médiatique d’importance. Contrairement à ce que Thierry Henry affirme, l’équipe de France n’appartient pas au peuple français, elle ne représente que de simples joueurs de foot. C’est pourquoi la ministre des sports n’aurait jamais du déclarer « Je suis là pour être derrière eux, c’est mon équipe et je ne vais pas lui tirer dans le dos. » Il serait d’ailleurs absurde que l’image d’un pays à l’étranger soit amoindrie par le comportement de joueurs lors d’un Mondial. Nicolas Sarkozy n’aurait pas du recevoir Thierry Henry à l’Elysée le 24 juin, c’est ridicule de la part d’un chef d’Etat. Roselyne Bachelot n’aurait pas du traiter des joueurs de « gamins apeurés » et de « caïds », les joueurs de foot sont assez grands pour prendre leur responsabilité sans avoir besoin d’une ministre des sports pour leur faire la leçon. L’équipe black-blanc-beur n’est qu’un mythe, une invention grotesque qui ne change rien au comportement des uns et des autres en matière d’intégration. Au niveau international, le foot ne peut pas constituer un élément-clé dans la marche vers un Etat palestinien et l’équipe du Ghana ne peut pas constituer le « dernier espoir de l’Afrique ». Espoir de quoi, politiquement parlant ? Les Etats n’ont pas à se mêler de ce qui ne le regarde pas, le foot n’est qu’une histoire de gamins qui courent derrière un ballon, pas plus. Le foot est apolitique quand il se présente comme une rencontre amicale, récupération politique tendancieuse et inutile quand il s’agit du foot professionnel, déjà bien trop corrompu par l’argent.
Nous ne pouvons qu’être en parfait accord avec ce courriel de lecteur : « La prise en compte solennelle de l’élimination de l’équipe française dans un éditorial (Chronique d’une déroute annoncée) constitue une dérive du journal Le Monde. Sans doute notre journal se doit-il de rendre compte de la compétition ; il n’est pas obligé de lui donner une telle importance. En quoi la réussite ou l’échec de onze joueurs sur une pelouse constituent-ils des éléments de représentation d’un pays ? » (LeMonde du 27-28 juin) La seule bonne nouvelle de ce Mondial, c’est que l’élimination des Bleus fait baisser l’action TF1 qui ne pourra pas commercialiser le spot le plus cher de son histoire : 300 000 euros les trente secondes si les bleus étaient parvenus en finale. Pendant ce temps la Terre va continuer de tourner et les humains de déconner.
Le foot étouffe la visibilité d’événements importants comme la mise à sac probable de l’Arctique : Les hydrocarbures du Grand Nord suscitent les convoitises. Mais il ne suffit pas de développer comme le fait Le Monde sur les risques inhérents à une telle entreprise, il faudrait d’urgence transformer l’Arctique en sanctuaire comme l’a été l’Antarctique : « Persuadés qu’un traité réservant l’Antarctique aux seules activités pacifiques servira les principes de la Charte des Nations unies », treize Etats ratifient le traité de l’Antarctique le 1er décembre 1959. Ce traité fixe les bases de la non exploitation de ce continent, sauf à des fins scientifiques. L’Antarctique devient une réserve naturelle consacrée à la paix et à la science. Toute activité minière y est interdite. Nous devons en Antarctique comme en Arctique retrouver le sens des limites…
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