L’histoire nous apprend que nous n’apprenons rien de l’histoire. Lors de la guerre du Kippour en 1973 fut brandie, pour la première fois avec succès, “l’arme du pétrole” : le prix du baril a quadruplé. En 2023, on a depuis longtemps oublié la rivalité israélo-arabe de 1973, le pétrole coule toujours à flot continu et le climat dérape. En 2073, à 560 ppm [parties par million] de CO2 dans l’atmosphère, soit deux fois le niveau de concentration préindustriel, la planète brûle. On a déjà perdu cinquante ans pour agir, ite missa est, la messe est dite, les jeux sont faits, c’est la fin des haricots, ce sera à la fois la fin d’un monde et la faim des hommes.
Michel Lepetit : 1973 marque la fin des « trente glorieuses », d’une certaine abondance. Cette inflexion temporaire dans l’histoire de l’humanité est rattachée à un événement militaire, la courte guerre du Kippour, du 6 au 25 octobre 1973, où fut brandie, pour la première fois avec succès, « l’arme du pétrole ». La récession économique qui frappe les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est suivie d’une nouvelle contraction lors d’un second choc pétrolier, en 1979. L’inflation déclenchée par les chocs pétroliers des années 1970 est énorme. Le mot d’ordre de l’OCDE est la sobriété pétrolière, qu’on qualifie dès 1974 d’« utilisation rationnelle de l’énergie ». Le rationnement des carburants aux Etats-Unis, finalisé en 1973, sera mis en œuvre lors du second choc pétrolier. Les vitesses sont limitées en 1973 presque partout…
En 2023 : le mot « sobriété » revient au goût du jour sous l’expression démagogique de « bouclier énergétique ». On demande aux fonctionnaires de limiter leur vitesse, mais on subventionne l’achat d’essence.
Le point de vue des écologistes énergéticiens
le sceptique : Le grand sujet est l’énergie. Le climat n’est que l’effet secondaire du choix des énergies fossiles, émettrices de gaz à effet de serre. II est donc contre-productif de parler du climat et plus du tout de l’énergie? Face à une crise énergétique dans les années 1970, les gens ont accepté des mesures « chasse au gaspi ». Si en 2023 on mettait en avant la crise énergétique, il y aurait peut-être moins de dissension. A tout baser sur le climat, à gaver les gens 10 fois par jour pour dire qu’il faut trop chaud ou qu’il y a des incendies ou qu’on bat encore un record, on finit par lasser sans mobiliser. Et on détourne de l’essentiel : l’énergie.
Michel SOURROUILLE : Un spécialiste de l’automobile en 1979, JA Grégoire :
« L’observateur ne peut manquer d’être angoissé par le contraste entre l’insouciance de l’homme et la gravité des épreuves qui le guette. Comme le gouvernement crie au feu d’une voix rassurante et qu’on n’aperçoit pas d’incendie, personne n’y croit. Jusqu’au jour où la baraque flambera. Comment l’automobiliste pourrait-il admettre la pénurie lorsqu’il voit l’essence couler à flot dans les pompes et lorsqu’il s’agglutine à chaque congé dans des encombrements imbéciles ? Cette situation me paraît beaucoup plus inquiétante encore que celle des Français en 1938. Ceux qui acceptaient de regarder les choses en face apercevaient au-delà des frontières la lueur des torches illuminant les manifestations wagnériennes, ils entendaient les bruits de bottes rythmant les hurlements hystériques du Führer. Tous les autres refusaient de voir et d’entendre. On se souvient de notre réveil en 1940 ! » (in Vivre sans pétrole)
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Ukraine, bientôt le choc pétrolier ultime (2022)
extraits : Le monde est un baril de pétrole qui ne demande qu’à s’enflammer. Qui aurait dit en septembre 1972 que le prix du baril allait quadrupler au cours de l’année 1973, entraînant pour les années suivantes stagnation de l’activité économique et inflation (stagflation) ? La guerre du Kippour d’octobre 1973 a entraîné le premier choc pétrolier, l’invasion de l’Ukraine pourrait bien déclencher le choc pétrolier ultime !…
BIOSPHERE-INFO, bientôt la crise pétrolière ultime
extraits : Les politiques s’intéressent marginalement au réchauffement climatique et pas du tout au pic pétrolier. Pourtant les quantités de pétrole commencent à plafonner au niveau de la production mondiale. C’est le début de la fin, ce que nous pouvons appeler la Crise Ultime, la Longue Catastrophe ou Pétrole-apocalypse. Des livres nous avertissent, des blogs nous interpellent… personne ou presque ne réagit ! « L’économie mondiale ne croîtra pas éternellement. Mais elle ne s’arrêtera que lorsque l’économie de Thomas Malthus écrasera l’économie de Joseph Schumpeter – autrement dit lorsque les contraintes de ressources surpasseront l’innovation. » (Martin Wolf, Financial Times)…
Rallyes, plus de 65 litres aux 100 kilomètres
extraits : Le premier ministre Pierre Messmer avait réclamé le 30 novembre 1973 l’interdiction du sport automobile sur le sol national. Il est vrai que le prix du baril avait quadruplé suite à la guerre du Kippour, l’essence devenait brutalement très chère. Messmer impose aussi les vitesses de 90 km/h sur route et 130 sur les autoroutes alors qu’auparavant on roulait comme on voulait. On n’avait pas de pétrole, il fallait avoir des idées ! Le prix du baril fait normalement accepter des dispositions coercitives…
Nos articles antérieurs consacrés au choc pétrolier
2 septembre 2021, Pic pétrolier, faudrait vraiment en discuter !
6 mars 2021, Module sur le pic pétrolier… à diffuser
1er juin 2020, Biosphere-Info, SARS-CoV-2 et choc pétrolier
17 septembre 2019, Bientôt le choc pétrolier ultime ?
18 mai 2019, Le réchauffement climatique a occulté le pic pétrolier
23 avril 2014, Le PIB va s’effondrer avec le prochain choc pétrolier
31 mars 2013, transition énergétique : rien sur le pic pétrolier !!!
10 décembre 2012, Pic pétrolier : l’alerte ignorée d’un expert du FMI
25 février 2012, campagne présidentielle française et déni du pic pétrolier
6 février 2012, pic pétrolier, pic de la mondialisation, pic de notre civilisation
16 février 2011, le pic pétrolier vu par les politiciens
15 février 2011, le pic pétrolier vu par Yves Cochet
14 février 2011, le pic pétrolier vu par Jean-Marc Jancovici
13 février 2011, le pic pétrolier vu par Bernard Durand
30 décembre 2010, Crise ultime et pic pétrolier
4 décembre 2010, tout savoir sur le pic pétrolier (bibliographie)
25 novembre 2010, pic pétrolier, le commencement de la fin
6 novembre 2010, après le pic pétrolier, le pic charbonnier !
5 novembre 2010, LE MONDE et le pic pétrolier
12 août 2010, la date du pic pétrolier par Matt Simmons
27 janvier 2009, pics pétroliers (trois ans pour sauver le monde)
Question climat, il est déjà admis que nous avons perdu 50 ans, et prendre la tête quotidiennement à toute la population avec le climat est stérile et sans intérêt puis vous perdrez 50 ans de plus ! D’autant que le réchauffement climatique vous ne pourrez ni l’arrêter ni l’atténuer ! Puisque bien des pays dans le monde brûle de plus en plus d’énergies fossiles, notamment du charbon et du pétrole, même le suicide de 68 millions de français n’y changerait rien, pas même infléchir la courbe de température et de CO2. Autrement dit, il n’y a plus le choix que de s’adapter aux nouveaux climats sur les différentes régions du monde mais aussi de la France. C’est à dire que lorsqu’on parle climat, alors il faut uniquement s’adresser aux publics professionnels qui dépendent du climat.
Il n’est pas question pour autant de minimiser le problème. Parce que si on ne peut pas arrêter le processus de réchauffement, on peut par contre l’atténuer. N’oublions pas qu’il y a tout de même une différence ÉNORME entre les +2°C qui semblent désormais inéluctables et les +4° qui ne sont pas à exclure. Bien sûr on parle là à l’échelle globale. Si on peut s’adapter à +2° (soit +4° en France)… s’adapter à +4° relève là encore du Grand N’importe Quoi.
Et tu vas faire comment pour dire aux allemands qui ont fermé leurs centrales nucléaires pour ouvrir des centrales à charbon d’arrêter ? Comment tu vas faire pour dire aux chinois, aux indiens, aux Usa, et aux africains d’arrêter d’ouvrir des centrales à charbon ? Tu ne pourras rien faire ! Sans compter le pétrole que tout ce beau s’est mis à brûler comme nous ! Tu ne pourras rien faire ! Tu ne pourras pas minimiser le problème ! C’est un combat déjà perdu d’avance, car pour les pays du sud ces histoires de climat sont perçues comme des stratégies occidentales consistant à ralentir voir empêcher leur développement économique ! Les français se sont enrichis grâce aux énergies fossiles et les autres pays du monde disent pourquoi pas nous ? Tout ce beau monde continuera de brûler autant d’énergies fossiles de disponibles !
L’autre jour, au sujet d’autre chose, tu parlais du pari de Pascal (et non de Descartes). Eh ben là c’est pareil. Le mieux que nous ayons à faire, à titre individuel, c’est de parier que les Allemands, les Chinois, les Français, les Ricains, tout le monde finalement, comprennent par eux-mêmes. Pas besoin donc d’aller leur dire quoi que ce soit, de toute façon ils savent, qu’ils n’ont rien à gagner en continuant comme ça. C’est comme en Israël aujourd’hui, et quel que soit le camp. C’est peut-être là un pari de doux rêveur, de bisounours, de pape ou de je ne sais quoi, mais ne pas faire ce pari c’est ne plus croire en rien, c’est renoncer à toute utopie. Et là c’est la porte ouverte au pire. De toute façon on va être vite fixé. Même si nous n’apprenons rien de l’histoire, quand la Bise fut venue… on sera bien être obligé de croire en autre chose.
Et ben si tu paries sur la croyance et la foi en une utopie pour régler les problèmes planétaires, c’est très mal barré ! Tu connais la recette du miracle de la foi en l’utopie (foi en autre chose), fermer les yeux, serrer les dents, croiser les doigts puis y croire très très fort ! A noter que je t’ai déjà posé souvent la question à savoir si cette recette fonctionnait souvent de ton côté ? Mais ce fut sans réponse, alors j’en ai conclu que ça ne devait pas fonctionner, car sinon tu te serais précipité sur le clavier pour m’en vanter son efficacité…
Désolé mais pour solutionner les problèmes, je préfères me référer au pragmatisme, me fonder sur le savoir et non la foi, puis surtout l’action ! Ainsi qu’aux preuves et aux faits… Bref, j’ai une approche plus pratique qui permet d’obtenir des résultats plus concrets !
Cette fois je suis parfaitement d’accord avec Biosphère :
– «L’histoire nous apprend que nous n’apprenons rien de l’histoire.»
– «Que des juifs puissent perpétrer eux-mêmes des crimes de guerre, c’est insupportable. Hélas, l’histoire donne peu d’exemples de peuples qui tirent des leçons de leur propre histoire.» (Stéphane Hessel, sur le conflit israélo-arabe, dans Indignez-vous ! )
En attendant, souvenez-vous ! La Première devait être la Der des Ders… En 45 ON disait «plus jamais ça !» Après Hiroshima ON s’est interrogé, oh pas bien longtemps, sur cette idée de Progrès qui progresse pour des siècles et des siècles amen. Qui progresse et qui innove pour notre plus grand bien, bien évidemment. Dans les années 70 ce fut la fumeuse «chasse au Gaspi»… il n’y a pas longtemps les «vraies valeurs», la sobriété et patati et patata.
Et nous pourrions en remplir des pages et des pages d’exemples de ce genre. (à suivre)
Fut un temps ON disait «les cheveux longs les idées courtes». L’histoire nous apprend que la longueur, ni la couleur, des cheveux ne fait rien à l’affaire. Pas plus que le temps d’ailleurs. Bref, comme l’a très bien chanté Georges, quand ON est con, ON est con !
Et finalement il n’y a grand chose à retenir de l’histoire. Misère misère !
Alors après ça, que pourrions-nous bien rajouter ? D’intéressant ça va de soi. Quelque chose qui puisse faire avancer le Schimim, le Schimbili… le Schmilblick ! Pas des conneries quoi. Le pic pétrolier… faudrait vraiment en discuter ? Et des rallyes, et autres courses de vroum-vroum, et du jet-ski de Manu et Jean Passe … faudrait vraiment en discuter aussi ? Non sérieusement !
Ceci dit, l’énergie bien sûr ! Sans énergie tout s’arrête. Et alors ON n’a plus qu’à attendre que notre petite histoire se finisse. Et ça ON ne peut pas ! ON ne veut pas !
( à suivre )
Alors comme ON dit, un Mars et ça repart ! L’énergie OK.
Mais pourquoi devrait-elle être pensée AVANT le climat ? Je dirais donc les deux et en même temps. Quoique… Ben oui, puisque de toute façon le Pétrole touche à sa fin, et qu’ON ne peut pas compter sur le Cosmogol, et que le climat est parti pour se réchauffer, et qu’en plus ON n’apprend rien l’histoire… en quoi ça nous avance de penser à ça, hein ?
Alors ne vaudrait-il pas mieux, ne serait-il pas temps, grand temps… de penser, réfléchir, et cette fois sérieusement… à ces Vraies Valeurs ? Reprendre tout depuis le départ. Déconstruire, démolir, décoloniser etc. En s’inspirant de ces Anciens qui plaçaient la sagesse et le bonheur avant, si ce n’est au dessus, de tout le reste.