en panne d’énergie
A une époque pas si lointaine, les spécialistes avaient prévu que le prix du baril ne dépasserait jamais 30 dollars. Nous savons maintenant ce qu’il en ait. Il ne s’agit plus de penser à une politique d’offre d’énergie, mais à une politique de premier rang qui consiste à économiser drastiquement l’énergie accumulée généreusement par la Biosphère. En fait, ce n’est pas le carbone qu’il faut séquestrer, ce sont les énergies fossiles qui devraient rester sous terre…
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) est un organisme créé en 1974 pour défendre les intérêts des grands pays consommateurs de pétrole. Autatn dire que ses analyses sont complètement biaisées. Dans son rapport World Energy Outlook 2007, l’AIE commence enfin à s’affoler : « Une crise de l’offre, avant 2015, s’accompagnerait d’une envolée des cours pétroliers » et « Il sera extrêmement difficile d’assurer des approvisionnements fiables à des prix abordables ». En effet la croissance économique de la Chine et de l’Inde est en train de bouleverser le système énergétique mondial Ainsi l’Inde deviendrait avant 2025 le troisième importateur net de brut, derrière les Etats-Unis et la Chine, et le troisième émetteur de CO2. Pourtant ce pessimisme se double d’un optimisme effréné puisque, selon l’AIE, le pétrole ne manquera pas avant vingt-cinq ans !!! L’AIE conclut sur l’urgence d’agir pour sauver la planète des retombées désastreuses du réchauffement climatique. Il faudrait s’engager dans une « transition » visant à « décarboniser « l’énergie pour émettre moins de gaz à effet de serre tout en admettant qu’il n’existe pas de substitut au pétrole pour le transport. Il est vrai que l’AIE est aussi un fervent adepte de la progression du nucléaire et des avancées technologiques.
Depuis l’an dernier, le message de l’AIE n’a pas beaucoup changé. Dans l’édition 2006 des « Perspectives énergétiques mondiales », l’AIE estimait déjà que « l’avenir énergétique que nous préparons n’est pas durable », que la consommation d’énergie fossile progressera de 53 % et les gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2050, imputables pour les trois quarts aux pays en voie de développement. Le monde risquerait fort d’aller de crise en crise, il s’exposerait à une brutale rupture d’approvisionnement en hydrocarbures et subirait une catastrophe environnementale. Construisez donc des centrales nucléaires et le monde sera sauvé !!!
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