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L’économie de guerre, une anomalie imposée

« Nous sommes en guerre, allons à l’essentiel. » Ainsi pouvait se résumer l’intervention télévisée du président de la république française lundi 16 mars 2020. Mais il ne s’agissait que de lutter contre le coronavirus pour une période que Macron estimait temporaire. Aujourd’hui la France est toujours en marche vers l’économie de guerre, mais il s’agit d’une toute autre musique : blindés, missiles, munitions… ça manque, on en veut toujours plus ! Et que les pacifistes aillent se faire voir !

Sylvie Andreau : Emmanuel Macron le 13 juin 2022 : « La France doit passer en économie de guerre. » Le chef des armées s’adressait aux industriels de l’armement et à leurs sous-traitants. La France a beau tenir le rang de deuxième exportateur d’armes au monde, ses soldats, marins, pilotes manquent de munitions et d’équipements parfois basiques. Le budget de la défense en 2025 s’élèvera à 50,5 milliards d’euros de crédit, portant l’effort à 2 % du produit intérieur brut, conformément aux engagements pris au sein de l’OTAN….

Notre commentaire : au début des années 1970, on pouvait faire la promotion de ceux qui refusent de payer la part militaire de leurs impôts… époque bien révolue dans un monde qui n’a toujours pas compris que guerroyer ne sert à rien, ni aux humains, ni à la nature.

Rien dans l’article et même dans les commentaires sur lemonde.fr pour dénoncer cette folie qui nous mène de guerres en guerres et de réarmement en réarmement. Que ce soit du temps de nos rois ou de nos empereurs, que ce soit avec des gouvernements de droite ou des gouvernements de gauche, nous sommes désignés d’office comme des enfants de la patrie qui élèvent nos étendards sanglants contre des personnes qui ne nous ont personnellement rien fait…

Pour ma part l’économie de guerre, je vois cela comme le résultat d’un lobbying forcené de la part des militaires et des industriels spécialisés. A l’heure où les pays africains nous mettent dehors les uns après les autres, ce lobby a “profité” de l’invasion russe en Ukraine pour justifier un pseudo danger pour nos frontières et la nécessité d’investir massivement dans nos forces armées. Foutaises. À l’heure des déficits et des dettes publiques abyssales, c’est l’inverse qu’il faut faire : sabrer massivement dans ces budgets qui ne servent à rien pour le long terme sinon à entretenir une tradition militariste à l’heure présente Quelques précisions :

https://cjf.qc.ca/revue-relations/publication/article/le-refus-detre-complice-de-la-guerre-devrait-signifier-aussi-le-refus-de-payer-limpt-militaire/

Dominique Boisvert (mars 2003) : Le refus d’être complice de la guerre devrait signifier aussi le refus de payer l’impôt militaire. Le président Bush nous prépare depuis des mois à faire la guerre. Beaucoup y sont fortement opposés, mais se sentent impuissants. Pourtant, on peut refuser cette guerre en refusant de la payer ! Les guerres modernes se font beaucoup plus avec de l’argent qu’avec de la chair à canon : les armées ont moins besoin d’hommes que de budgets pour moderniser et développer un équi­pement de plus en plus sophis­­tiqué.

L’objection de cons­cience fiscale est la forme moderne de l’objection de conscience traditionnelle ; elle a été reconnue au Canada. Les objec­teurs de conscience versent leurs im­pôts militaires dans un fonds en fi­ducie en attendant que le gouvernement cana­dien s’engage à ne les utiliser qu’à des fins pacifiques. D’ici là, le gouvernement y ajoute intérêts et pénalités pour des impôts déjà versés, mais qu’il considère néanmoins impayés !

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sistance_fiscale

La résistance fiscale a été massivement employée par les féministes suffragistes britanniques au début du XXe siècle. Le terme même de désobéissance civile est par ailleurs né de l’action non-violente de l’écrivain Henry David Thoreau, qui refuse, en 1846, de payer une taxe destinée à financer la guerre contre le Mexique, en guise de protestation contre le conflit américano-mexicain et l’esclavage dans les États du sud. En 1966, Abraham Johannes Muste, déjà pacifiste pendant la Première guerre mondiale, publie une liste de 370 personnes qui refusent de payer leurs impôts pour s’opposer à la guerre du Viêt Nam. Parmi les signataires, la chanteuse Joan Baez, déjà emprisonnée pour avoir manifesté contre la conscription. À partir des premiers essais de la force de frappe nucléaire française à Moruroa, en 1966, s’organise un mouvement de redistribution de 3 % des impôts à des organismes pacifistes.

La résistance à l’impôt est interdite en France. Y inciter est punissable d’une amende de 3 750 euros et de six mois de prison6. Le refus individuel est puni de 25 000 euros d’amende. En Italie, la cour d’appel de Milan juge pourtant que les instigateurs d’une campagne en faveur de l’objection fiscale, poursuivis au pénal pour incitation à la violation des lois fiscales, sont poussés par la volonté de diffuser des « idéaux de paix et de solidarité entre les peuples » et que leur action relève de la simple propagande politique.

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Après les fêtes de Noël, l’économie de guerre

extraits : Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU,  à la veille de l’ouverture de la conférence sur les changements climatiques (COP25) à Madrid : « L’espèce humaine est en guerre contre la planète et la planète rend coup pour coup. » Il a présenté la liste effrayante des effets dévastateurs de plus en plus « meurtriers » du réchauffement : hausse du niveau des océans, fonte des calottes polaires, sécheresses… « Le point de non-retour n’est plus loin à l’horizon, il est en vue et se rapproche de nous à toute vitesse », a-t-il souligné. Il a dénoncé les engagements « totalement insuffisants » de la communauté internationale pour réduire les gaz à effet de serre….

Horrible, une société sans armées !!!

extraits : Nous sommes enfermés dans de ridicules espaces territoriaux artificiels qu’on appelle « nation ». Tant, que les Etats-nations voudront se faire la guerre, tant que les citoyens financeront des armées toutes plus nuisibles les unes que les autres, il n’y aura pas d’avenir possible. Devenons tous et toutes objecteurs de conscience, opposés en toutes circonstances à l’usage collectif des armes. En conséquence, il n’y aurait plus d’armée institutionnalisée, il n’y aurait plus de guerres généralisées. John F Kennedy disait : « La guerre existera jusqu’au jour lointain où l’objecteur de conscience jouira de la même réputation et du même prestige que ceux du guerrier aujourd’hui. »….

 

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Société de consommation, des loisirs, du spectacle

La société de consommation devient une société des loisirs. La première nous enferme, individuellement et collectivement, dans une cage qui nous laisse moins en moins choix véritables et vraie liberté. Le matraquage publicitaire veille pour qu’il en soit ainsi. Mais la seconde élève encore notre niveau de fausse satisfaction en pratiquant personnellement des activité ludiques, mais payantes. Le summum est atteint quand se donne du plaisir à regarder les autres prendre leur pied. La société des loisirs devient la société du spectacle.

Les Jeux olympiques de Paris 2024 vous manquent ? Vous allez reprendre une dose de frisson et de suspense ! La 10e édition du Vendée Globe s’est élancée des Sables-d’Olonne le 10 novembre 2024. Cette épreuve quadriennale aligne, pour son 35e anniversaire, 39 concurrents pour un soi-disant« l’Everest des mers ». Il s’agit d’avaler 24 300 milles nautiques (environ 45 000 kilomètres) en solitaire, sans escale et sans assistance sur un monocoque de 18,28 mètres. L’Imoca coûte neuf entre 5 et 7 millions, somme auquel il faut une grosse rallonge pour se préparer et arriver. Les frais annuels de fonctionnement du bateau sont évalués à environ 2 millions d’euros. Autant dire que le sponsors sont les maîtres de l’épreuve. Il y a 20 ans, Sodebo s’est élancé sur le Vendée Globe. La marque Hyundai est fière d’être le fournisseur officiel de la flotte automobile du Vendée Globe. Il y a aussi la Banque Populaire Grand Ouest, le Groupe ADINFO,  Helly Hansen, Oxeva, V and B, etc.

La voile, c’est sympa mais ça, c‘est du spectacle et un business de plus pour vendeurs de frites and Co. Désolant de voir cette foule agglutinée pour regarder les autres faire de la voile. Et le quotidien LE MONDE en rajoute. Chaque semaine, ce « journal de référence » vous embarque à bord de DeVenir, le monocoque de Violette Dorange, 23 ans, benjamine des concurrents.

Voici que nous écrivions sur ce blog en 2009 : Vendée Globe out

Des mats brisés, des coques fendues  et des quilles amputées… Dans le Vendée Globe, 18 concurrents sur 30 au départ ont du abandonner. Si les navires de commerce avaient une telle déperdition, le transport par mer serait vite abandonné. Le bateau de Michel Desjoyeaux, arrivé sain et sauf à bon port, a bouclé un tour du monde en 84 jours. La belle affaire ! Il n’avait ni passagers, ni fret à bord.

Tout ça pourquoi ? Pour un peu de publicité de riches sponsors, Brit-Air, BT, Paprec-Virbac, PRB, Roxy, Veolia … qui aiment gaspiller leur argent. Quant à Desjoyeaux, il fait ça, dit-il « parce que je suis loin de la retraite, parce que ça m’amuse, parce que c’est ma passion, et parce que je ne sais pas faire grand chose d’autre » (Le Monde du 3 février 2009). Avec de telles motivations, Desjoyeaux serait tout de suite viré de n’importe quel entretien d’embauche. 

Le point de vue des écologistes les pieds sur terre

Le Vendée Globe n’est qu’une des innombrables manifestations de la société du spectacle que nous dénonçons à foison : Jeux Olympiques, Mondial de foot, F1 à Miami, tennis à Roland Garros, Tour de France à vélo, sans compter l’addiction aux écrans. C’est cultiver la croyance que l’existence, c’est une suite ininterrompue de plaisirs inutiles qui épuisent les ressources de la planète et ne peuvent se pratiquer qu’au détriment des générations futures et des combats à mener….

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Militer à l’heure de la société du spectacle

extraits : Aujourd’hui nous les écolos nous regardons les faits, le dérèglement climatique, la disparition des espèces, le recul de la démocratie, la concentration inouïe des richesses, l’état de surveillance numérique, le divertissement qui a gagné contre le goût de connaître et de réfléchir. Garder espoir relèverait de la profession de foi. Or nous ne sommes pas croyants, nous sommes réalistes. A bout d’arguments, les militants se transformeront en écoguerriers qui n’auront plus rien à perdre et qui n’hésiterons pas à détruire les biens nuisibles à l’équilibre planétaire….

Johnny Halliday, symbole de la société du spectacle

extraits : Pauvre civilisation malade qui chérit comme idole un chanteur parmi tant d’autres saltimbanques. Des dizaines de milliers de fan(atique)s pour voir passer un corbillard. Bientôt des pèlerinages pour aller voir une tombe parmi tant d’autres sépultures. Un hommage populaire qui n’est pas mérité. Johnny Hallyday n’est pour un écologiste que le symbole de la démesure, de la futilité et de l’oubli des réalités….

F1, société du spectacle à Miami et CO2

extraits : La formule 1, incitation vociférante aux émissions de gaz à effet de serre, était à l’agonie. Dans l’impasse financière, Honda avait abandonné la F1 en 2008, imité l’année suivante par BMW et Toyota. Il n’y  a pas eu de Grand Prix de France de F1 en 2009.Après être tombée en désuétude, la formule 1 enthousiasme à nouveau les Etats-Unis. Les coureurs ont disputé, ce 7 mai 2023, le premier des trois Grands Prix américains à Miami….

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Paul Watson, l’activiste des océans

Paul Watson est un adepte de l’« agressivité non violente » pour la défense des baleines : sabotage de navires à quai, blocages d’hélices, traque de bateaux pratiquant la pêche illégale afin de les orienter vers des ports où ils seront contrôlés ou de recueillir des images… Les méthodes de sa nouvelle ONG de 2022, Sea Shepherd Origins, lui valent le ressentiment des pêcheurs et des accusations d’extrémisme. Et pour le Japon amateur des baleines, c’est un homme à abattre… Le ministère de la justice danois continue d’étudier la demande d’extradition du Japon…Dans la prison de Nuuk, les conditions de détention de Paul Watson se sont récemment durcies, sans explication.

Paul Watson, l’activiste des océans

« J’ai vite compris que manifester pacifiquement ne servirait jamais à rien »

Son histoire

Paul Watson rejoint les premières campagnes de Greenpeace, au début des années 1970, notamment contre les navires soviétiques qui chassent la baleine pour leur huile, utilisée dans la construction de missiles balistiques en pleine guerre froide.Mais, en 1977, l’emblématique ONG le met à la porte. Le jeune homme est accusé de « vandalisme », après avoir confisqué les dangereuses matraques de chasseurs de phoque, dans le Grand Nord canadien. Avec quelques amis, Paul Watson décide alors de créer la Sea Shepherd Conservation Society, sa propre organisation, avec un logo, bientôt iconique, montrant un crâne, un trident et un bâton de berger sur un drapeau noir. En 2019, la notice rouge d’Interpol – qui autorise l’arrestation immédiate d’un suspect partout dans le monde – semble tracasser la direction de la branche américaine de Sea Shepherd comme celle de Sea Shepherd Global. Certains hauts gradés de l’ONG exigent la démission de Paul Watson. La passe d’armes révèle alors deux visions incompatibles de l’engagement pour la planète, entre l’action directe d’un côté et la recherche constante du compromis de l’autre. « Plusieurs dirigeants de l’organisation voulaient arrêter les confrontations en mer, pour nouer des partenariats avec des gouvernements et des entreprises plus ou moins recommandables », s’insurge Paul Watson.

La dispute a dégénéré en scission : le 27 juillet 2022, Paul Watson et Lamya Essemlali ont été évincés de la direction de la maison mère. Le fondateur de l’ONG a créé sa propre structure domiciliée en France, la Captain Paul Watson Foundation, où il a emmené les branches française, brésilienne et britannique de Sea Shepherd, qui lui sont restées fidèles. Depuis l’arrestation de Watson, la direction de Sea Shepherd ne s’est jamais exprimée publiquement pour dénoncer l’emprisonnement de son fondateur.

Ses actions

Pour ses opérations barrant la route à des chalutiers, l’ONG aux 3 millions d’euros de budget annuel peut mobiliser une dizaine de bateaux, un hélicoptère et des centaines de volontaires dévoués. Aux personnes qui souhaitent rejoindre son équipe, Paul Watson pose toujours la même question : « Etes-vous prêt à mourir pour une baleine ? »L’activiste se vante d’avoir fait sombrer dix navires dans sa carrière de sauveur de cétacés. Selon ses estimations, en cinquante ans, Sea Shepherd a sauvé environ 6 000 cétacés. Dans les mouvements écologistes, les méthodes de Paul Watson ont fait école. Ces trois dernières années, le sabotage d’infrastructures, que l’habile marin pratique depuis ses débuts, a été adopté par de nombreux groupes militants occidentaux comme Les Soulèvements de la Terre, en France, ou Just Stop Oil, au Royaume-Uni. Après la pandémie de Covid-19 et un regain mondial des investissements dans les énergies fossiles, beaucoup de jeunes ont abandonné les grandes manifestations lancées par Greta Thunberg entre 2018 et 2020, les jugeant peu efficaces. Ils assument de se « radicaliser », décrit Andreas Malm, auteur de Comment saboter un pipeline (La Fabrique, 2020). Quitte à risquer des peines de prison ferme, alors que la généralisation de ces modes d’action directe s’est accompagnée d’une criminalisation accrue de leurs auteurs, avec des condamnations d’une sévérité inédite.

Rencontré dans la prison de Nuuk, le 22 octobre 2024, Paul Watson s’exprime : « Tous les gens ayant accompli quelque chose dans leur vie ont un jour dû passer par la case prison, non ? Je suis adepte du concept de « non-violence agressive » ; j’ai vite compris que manifester pacifiquement ne servirait jamais à rien. Face à des actions illégales comme la chasse aux baleines à l’échelle industrielle, il faut s’interposer physiquement, tout en s’assurant de ne blesser personne. Et filmer l’offensive dans ses moindres détails. »

Sa sortie de prison ?

Aujourd’hui, de nombreuses personnalités appellent à la libération du célèbre détenu. Plus de 60 communes ont déjà affiché un grand portrait de Paul Watson, accompagné du hashtag #FreePaulWatson, sur la façade de leur mairie. Parmi elles, des municipalités de gauche comme Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), mais aussi Rassemblement national, comme Fréjus (Var), dirigé par David Rachline. Ce soutien de l’extrême droite dérange-t-il l’intéressé ? Pas du tout. « Je peux parler à n’importe qui, répond Paul Watson, dans sa cellule de Nuuk. Je ne pense pas que le clivage politique soit pertinent dans l’écologie. » Pour le fondateur de Sea Shepherd, la gauche et la droite sont les « deux côtés de la même pièce ». Il défend le biocentrisme, ce courant de l’éthique environnementale qui met l’homme sur le même plan que tous les autres êtres vivants, et préfère donc se définir comme « apolitique ». Le cas Paul Watson embarrasse la plupart des écologistes français. Leur soutien est discret, voire inexistant. Des collectifs, comme Action Justice Climat, ont relayé des posts sur les réseaux sociaux taxant explicitement Paul Watson de « racisme ». Lamya Essemlali responsable de la branche hexagonale de l’ONG parle de « couteau planté dans le cœur ». Ces accusations sont « totalement fausses », s’insurge-t-elle en précisant : « Paul est un idéaliste, ça le rend vulnérable. »

L’emprisonnement du chef n’a entravé aucune des campagnes : en Espagne, les bateaux de l’ONG quadrillent la mer pour protéger des tortues ; dans les îles Féroé, ils continuent de patrouiller contre la pêche à la baleine ; enfin, une opération est prévue en Polynésie française pour alerter sur les collisions entre les mammifères marins et les paquebots de croisière.

Le point de vue des écologistes activistes

Il faut bien voir qu’il est en taule depuis 4 mois sans raison autre que « la réflexion » de la justice. Sa détention est prolongée jusqu’au 4 décembre. Une sorte de punition sans le dire pour le punir d’avoir essayé d’agir aux îles Féroé qui massacrent les dauphins au nom d’une « exception culturelle ». Et puis, c’ est le Japon qui ne respecte pas la convention internationale d’arrêt de la chasse à la baleine sous couvert de recherches scientifiques et on connaît le système judiciaire japonais peu respectueux des droits de La Défense ! Greenpeace, au moment son éviction était dirigée par un homme en service commandé, parti aussitôt Paul Watson expulsé ! Mission accomplie. La See Shepard global a été noyautée par des gens qui veulent bien de la notoriété de l’association tout en faisant taire les activistes!

Sur le fond, les actions « diplomatiques » des écologistes ont-elles abouti ? Non ! Comment 0,1 % ou 1 % de la population peut-elle faire respecter la loi ou faire respecter ce qui est sacré pour elle (la terre, l’eau, l’air) ? En distribuant des tracts ? Foutaise. Israël, le Hamas ou Poutine ont compris que négocier pacifiquement ne servirait jamais à rien (etc.). La « non-violence agressive » ou ce qu’on préfère appeler la « contre-violence » s’attaque aux biens et pas aux personnes. N’est-il pas légitime de détruire des biens qui détruisent notre avenir ?

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Contre-violence et rupture radicale

extraits : Triste monde qu’on fait revivre comme à une époque lointaine, avec du pain et des jeux, une abondance factice et des divertissements débiles. Divertir pour ne pas penser à l’essentiel ! Autant dire sauver le système : celui qui détruit les écosystèmes, bousille notre climat, détruit la vie sur terre, fait exploser les maladies chroniques, et mène l’humanité au désastre. Sortir de la soumission volontaire à son groupe d’appartenance commence toujours de façon marginale… Plutôt que de révolution, nous préférons parler de contre-violence par rapport à un système qui a anesthésié la population, qu’elle vive en France ou sous une dictature…..

Paul Watson nazi, fasciste, d’extrême droite !

extraits : Sur ce blog biosphere, nous essayons d’aider à l’intelligence collective et à la mesure des mots. Nous présentons Paul Watson comme un défenseur acharné de la nature et un non-violent dans l’âme. Mais pour dévoiler les méandres d’Internet par lesquels la pensée analytique  devient inaudible, voici les dix premières « Recherches les plus fréquentes » pour accéder à notre site : paul watson extrême droite ; 3000 milliards divisés par 70 million ; paul watson extreme droite ; paul watson nazi ; gandhi pedophile ; isabelle autissier nicolas hulot ; jean kaweskars ; sédation douce ; biosphereinfo ; paul watson fasciste.

Beaucoup trop d’Internautes recherchent la merde là où il n’y en a pas…

Paul Watson, un écoguerrier pourchassé

extraits : Paul Watson est un adepte de l’« agressivité non violente » pour la défense des baleines : sabotage de navires à quai, blocages d’hélices, traque de bateaux pratiquant la pêche illégale afin de les orienter vers des ports où ils seront contrôlés ou de recueillir des images… Les méthodes de sa nouvelle ONG, Sea Shepherd Origins (2022), lui valent le ressentiment des pêcheurs et des accusations d’extrémisme. Pour le Japon, c’est un homme à abattre….

l’écoterroriste Paul Watson

extraits : Les écoguerriers sont trop peu nombreux. LeMonde du 8 avril 2010 fait de la publicité pour Paul Watson, écoguerrier des mers. Tant mieux ! Paul Watson a commencé tôt. A 10 ans, dans son petit village de pêcheurs du Canada, il nageait avec les castors. Une année, ils ont disparu, capturé par les trappeurs. Paul a détruit tous leurs pièges. Acte violent ou non-violence ? Il ne s’attaquait pas aux personnes, mais aux moyens d’agir de ces personnes. Aujourd’hui il peut couler des navires ou être coulé, lancer des chaînes dans les hélices, entraver des activités commerciales. Est-ce de la violence ?

Ecoterrorisme et écoguerriers, le cas Paul Watson

extraits : L’ONG Sea Shepherd (« berger des mers ») a envoyé par le fond bon nombre de bateaux. Le capitaine Paul Watson et ses bateaux ont affronté des baleiniers soviétiques ou japonais, les braconniers sur toutes les mers du globe… sans jamais faire de morts. Mais pour les Japonais, dont il combat sans relâche la pêche à la baleine en Antarctique, c’est un « écoterroriste ». Prétextant des faits remontant à 2002, Paul Watson est arrêté en 2012 par les autorités allemandes à cause d’un mandat d’arrêt émis par le Costa Rica. Une nouvelle procédure sans doute totalement fabriquée par le Japon….

Un terroriste comme nous les aimons, pirate Paul Watson

extraits : Certains le classent parmi les terroristes, il se décrit comme un pirate, il est pour nous un écoguerrier, un eco-warrior, un défenseur farouche des océans. Paul Watson décrivait ainsi ses motivations dans un livre :

« Être écologiste, c’est faire partie du continuum de la vie. L’écologie profonde place la vie au centre de toutes choses – pas la seule vie humaine, la vie dans son ensemble. Donc oui, je me considère comme appartenant à cette mouvance parce que je soutiens que la biosphère est plus importante que les gens. Ce que je veux dire, c’est que protéger la nature, c’est protéger l’humanité. Ce n’est pas un parti pris anti-humain, c’est juste une approche réaliste. Chaque espèce que nous menons à l’extinction envoie un ricochet dans le futur avec un incroyable impact négatif. Agir avec Sea Shepherd (pour protéger les baleines)….

Paul Watson : Earthforce (manuel de l’écoguerrier)

extraits : « Nous, humains, ne sommes que d’humbles passagers du vaisseau spatial Terre. Nous passons le plus clair de notre temps à nous divertir. Nous y avons pris tellement d’aise que nous proliférons jusqu’au point de nuire au système terrestre de maintien de la vie. Plus précisément, nous détruisons l’équipage qui assure le fonctionnement du système : les bactéries, les algues, le plancton, les arbres, les plantes, les vers, les abeilles, les mouches et les poissons. Ils sont insignifiants à nos yeux. En réalité ils valent bien plus que nous. Les vers valent bien plus que les êtres humains. Les abeilles et les fourmis, les arbres et les poissons aussi. Pourquoi cela ? Parce que nous avons besoin d’eux pour survivre mais qu’eux n’ont pas besoin de nous….

Criminalisation des mouvements écolos, erreur

extraits : Un rapport des Nations unies publié le 28 février 2024 s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de désobéissance civile en Europe. Le rapport synthétise un peu plus d’un an de collecte d’informations dans les pays européens signataires de la convention d’Aarhus sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement.

À lire, Capitaine Paul Watson: Earthforce (manuel de l’écoguerrier)

extraits : « L’écologie est la cause la plus juste et la plus morale, elle représente les intérêts de tous les êtres vivants de la Terre. D’un côté il y a les priorités anthropocentriques à court terme. Nous choisissons d’être du côté de la Terre à long terme. L’écoguerrier est un biocentriste. Il sert la biosphère. La protection et la conservation de la Terre sont la priorité absolue de l’écoguerrier. Vous devez être prêt à tout risquer, y compris votre vie et votre liberté, pour défendre son intégrité sacrée. Vous pouvez y parvenir uniquement si vous croyez véritablement au caractère sacré de la Terre, de la nature et de la vie sauvage. Si les forêts de séquoias sont sacrées, alors nous devons considérer leur destruction comme blasphématoire. Pour un éco-guerrier, un séquoia est plus sacré qu’une icône religieuse, une espèce de papillon plus précieuse que les bijoux de la couronne, et la survie d’une espèce de cactus est plus importante que la conservation des pyramides. Politiquement, il n’y a pas de gauche ni de droite car les conséquences d’une catastrophe écologique globale affectent l’ensemble de l’humanité. Les militants écologistes sont peut-être pénibles et chiants pour les autorités en place aujourd’hui, mais, pour les peuples à venir, nous serons des ancêtres respectés. Les militants écologistes représentent la majorité des humains parce que nous représentons tous ces milliards de personnes qui doivent encore naître dans les dix mille ans à venir et plus. En outre les écologistes représentent les milliards d’individus des dix millions d’espèces également citoyennes de la Terre…. »

in Actes sud 2015, domaine du possible, 190 pages, 18 euros
Première version en 1993, Earthforce ! A Guide to Strategy for the Earth Warrior

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L’endettement, c’est bon pour l’excroissance !

« La dette publique (…) affiche un coût de plus en plus élevé qui contraint toutes les autres dépenses, obère la capacité d’investissement du pays et l’expose dangereusement en cas de nouveau choc macroéconomique », a alerté la Cour des comptes en juillet 2024. « Si nous ne faisons rien, [les frais de remboursement de la dette] deviendront le premier poste de dépenses de l’Etat », a mis en garde le nouveau ministre de l’économie et des finances, Antoine Armand.

Dans les colonnes du MONDE : La question de la dette publique est revenue sous les projecteurs. Au-delà de son niveau élevé (112 % du PIB), la dette inquiète par les coûts croissants qu’elle engendre pour l’État, contraint chaque année d’en rembourser une partie, alourdie des intérêts. Selon les prévisions de Bercy, cette « charge de la dette » devrait sensiblement augmenter dans les prochaines années, passant de 46 milliards d’euros – pour un total de 3 230 milliards – en 2024, à 75 milliards en 2027.

Dans le mensuel La Décroissance de novembre 2024

Denis Bayon : Sans la dette, l’économie de croissance rendrait l’âme sans retour. Comme u mourant à qui l’on débranche le respirateur artificiel. Notre dette publique s’accroît sans discontinuer depuis 1973, date du premier choc pétrolier. La dette est venue nourrir une folle spéculation qui a fait croître artificiellement les profits, sauvant la baques de la banqueroute lors de la crise de 2008. Même chose pour les ménages, seul un endettement croissant, qui a triplé en vingt ans, permet de courir après le pouvoir d’achat. En 2019 et 2020, la croissance fut nulle, tandis que les dettes de l’État et des entreprises croissaient respectivement de 340 et 85 milliards d’euros. Où est la contrepartie en richesse économique de tout ce pognon ? Nulle part. Il ne vaut donc littéralement rien. Un problème finit quand même par se poser : les intérêts dus aux créanciers, qui nous ont coût la bagatelle de 50 milliards d’euros en 2023 pour un endettement public de 3000 milliards. (page 3)

Pierre-Yves Gomez : Le capitalisme spéculatif fonctionne parce qu’on a perdu le souci de la dette. On considère que la valeur des patrimoines s’accroîtra sans fin, et qu’en conséquence la dette pour les obtenir n’a pas d’importance. La même logique spéculative a aussi joué dans notre apport à l’environnement : on a ponctionné les ressources naturelles et la biodiversité en misant sur le fait que l’activité économique qui en résulte aura une puissance si grande qu’elle permettra de résoudre les problèmes écologiques qu’elle a créée. On ne prend pas en compte la dette écologique du fait d’un pari hyper-optimiste sur l’avenir. Et dans le cas contraire, que devient l’énorme dette financière et écologique que nous avons souscrite auprès des générations futures puisque ce sont elles qui sont censées les rembourser ? Il faut nous libérer de l’idée que l’on peut s’endetter à l’infini. Il est illusoire de croire que l’on pourra résoudre l’équation de la dette sans sortir du croissancisme. (page 4)

BGA80, un commentateur sur ce blog biosphere

Il n’y a pas 36 solutions pour se débarrasser des dettes :

Cas 1 rembourser mais ça implique une forte croissance ! Et en Europe on n’en a plus.
Cas 2 faire monter l’inflation, dans ce cas tous les citoyens passent à la caisse et voient leur pouvoir d’achat réduit à peau de chagrin
Cas 3 augmenter les impôts; dans ce cas seuls ceux qui paient de l’impôt passent à la caisse. Mais les riches ont les moyens de fuir le pays pour ne pas en payer. Quant aux pauvres, ils ne peuvent pas fuir le pays mais ne sont pas assez solvables pour en payer. Enfin reste les classes moyennes qui est en voie de paupérisation, et même si elles en paient davantage, ça ne sera jamais suffisant pour résorber les dettes !

Cas 4 : la production monétaire, mais la monnaie perd alors de sa valeur, ce qui fait qu’on rembourse en monnaie de singe, ce qui revient à répudier les dettes de manière déguisée et on perd aussi sa crédibilité auprès des créanciers. En outre, vu notre niveau de dettes ça produirait l’hyper-inflation à la Weimar.

Les gauchistes veulent faire croire aux électeurs qu’on peut continuer de s’endetter sans douleur ! Mais il y a toujours des douleurs avec les crédits à rembourser ! Mais il y a le cas 5, faire traîner les dettes, en faisant des crédits pour rembourser d’anciens crédits, mais en se retrouvant encore plus endetté qu’auparavant. C’est effectivement sans douleur pour les soixante-huitards car ils refourguent les dettes aux générations futures ! Pour les générations futures ce sera hyper-douloureux, car il leur faudra rembourser de plus en plus de dettes avec de moins en moins moyens ! Moins d’énergie et moins d’entreprises puisqu’elles vont continuer de délocaliser là où l’énergie est plus abondante et moins chère qu’en Europe !

Les dettes c’est comme une tumeur, on peut refouler la douleur en la reportant dans le temps avec un doliprane 500 mg, ensuite on augmente la dose à 1000, 1500, 2000 mg. Après les dolipranes ne sont plus suffisant alors on complète avec une dose de tramadol 50 mg, et on continue de repousser la douleur en augmentant la dose, 100, 150, 200 mg… Puis, tôt ou tard, on meurt prématurément de sa tumeur car le problème n’a pas été réglé à sa source. Reporter la douleur des dettes dans le temps ne sert à rien ! Ben l’économie c’est pareil, elle finit par crever prématurément si on ne traite pas à la racine le problème des dettes.

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help, bientôt le grand krach de l’endettement

extraits : En 2013, la dette publique des USA était déjà de seize mille milliards (16 000 000 000 000) de dollars. Début 2022, on pensait que le montant de la dette devrait bientôt atteindre 29 000 milliards de dollars. En mai 2023, on la trouve à 31 381 milliards de dollars ! Si le krach boursier du type 1929 n’a pas lieu dans le jours qui viennent, de toute façon il aura lieu bientôt, entraînant son lot de faillites en chaîne et de chômage de masse dans un contexte géopolitique et écologique qui multiplie déjà les risques de déflagrations. L’économie libérale nous mène d’autant plus à la ruine que la planète a été tellement pillée par nos politiques croissancistes antérieures qu’il n’y a plus assez de ressources naturelles pour envisager un rebond économique quel qu’il soit….

Endettement exorbitant => faillite de l’État

extraits : Selon le FMI, dans les économies développées, la dette publique représentait, en 2021, autour de 120 % du PIB en moyenne, soit plus d’une année de revenus. Un ratio deux fois plus élevé que dans les pays émergents, ce qui est paradoxal : normalement un pays riche épargne et ignore l’endettement si ce n’est de façon très temporaire. LE MONDE nous explique superficiellement que c’est pour des raisons exogènes, mais en fait la France, pour satisfaire des besoins insatiable au niveau interne, vit au dessus de ses moyens. Ce n’est pas durable….

Endettement perpétuel, impasse totale

extraits : L’endettement de l’État est de la même nature que l’endettement d’un ménage, on ne peut dépenser plus que ce qu’on peut rembourser dans la durée. Or l’endettement perpétuel est une constante depuis le premier choc pétrolier de 1974. Cet endettement est théoriquement soutenu par les thèses keynésiennes qui recommandent de s’endetter pour relancer l’économie et faire face à une crise conjoncturelle. Mais ce remède ne peut être que temporaire, il ne peut rien contre un chômage structurel comme nous le vivons depuis des décennies. Cette politique de déficit budgétaire s’est terminée par une période de stagflation, concomitance de la stagnation de l’activité économique et de l’inflation.

Croire aussi qu’avec l’endettement perpétuel l’État ne paye que les intérêts de la dette publique est un deuxième non sens sauf à croire au mythe de la croissance économique perpétuelle dans un monde fini. Un tel acte de foi nous mène inéluctablement à l’effondrement des ressources de la planète et au non remboursement de la dette, ce qui est déjà une réalité aujourd’hui…

L’endettement, c’est bon pour l’excroissance ! Lire la suite »

Merde rouge, rareté croissante du cuivre

Le cuivre est le grand substrat invisible qui soutient le monde moderne tel que nous le connaissons. Sans lui, nous sommes littéralement laissés dans l’obscurité. Si l’acier fournit le squelette de notre monde et le béton sa chair, alors le cuivre est le système nerveux de la civilisation, les circuits et les câbles que nous ne voyons jamais mais sans lesquels nous ne pourrions pas fonctionner. A eux seuls, les véhicules électriques et leurs batteries devraient absorber un tiers des futurs besoins, chaque voiture ne nécessitant pas moins de 80 kilos à 100 kilos de cuivre.

Bastien Bonnefous : « No metals, no transition. » Les industriels du secteur minier aiment à répéter ce slogan (« pas de métaux, pas de transition », en français) pour souligner combien les métaux et les minéraux dits « critiques » sont le moteur de la transition énergétique. Cuivre, cobalt, lithium, graphite, nickel, manganèse, terres rares… Ces matières premières sont, en effet, indispensables à la fabrication des batteries électriques, des panneaux solaires, des éoliennes ou des électrolyseurs. Or la pénurie guette et il s’agit de ressources naturelles non renouvelables. L’ensemble des métaux sont concernés, mais la situation est particulièrement inquiétante pour le cuivre, essentiel à l’électrification des usages et à toutes les technologies de la transition. Pour atteindre la neutralité carbone, il faudrait produire plus de 40 millions de tonnes de cuivre par an en 2050, contre 25 millions actuellement. Une telle augmentation nécessiterait de mettre en service près de 40 mines de cuivre d’ici dix ans. L’Agence internationale de l’énergie alertait déjà en mai sur les risques de pénuries d’ici à 2030, estimant que les projets actuels et en développement ne permettront de couvrir que 70 % des besoins en cuivre.

L’exploration minière devient de plus en plus chère, car les gisements les moins coûteux et les plus productifs ont déjà été découverts et sont déjà exploités. La baisse de la concentration moyenne oblige les compagnies à collecter davantage de minerais pour obtenir la même quantité de métal et à gérer des quantités plus importantes de déchets. Autant de complications qui se répercutent sur les coûts de production. Ainsi les coûts de recherche sont passés de 91 dollars la tonne de cuivre, en 2011, à plus de 800 dollars, en 2020. Alors, recyclage ? Stellantis a récemment annoncé l’arrêt ou la suspension de leurs projets de recyclage de batteries électrique, faute d’un modèle économique rentable.

Le point de vue des écologistes

Nous avons ici une illustration bien connue en écologie des limites que la planète impose aux ambitions extractivo-économiques des humains. L’écologie n’est pas une opinion politique mais la science des rapports du vivant à son environnement. Or nous avons dépassé par nos besoins les possibilités de l’écosphère. Certes les réserves de cuivre sont passées en l’espace d’un siècle de 50 millions de tonnes reconnues dans le monde à 870 millions. Mais la question qui se pose n’est plus de savoir s’il y a assez de métaux dans notre sous-sol pour réaliser la transition écologique mais si nous pouvons les extraire de la croûte terrestre de façon soutenable et durable.

Or, seuls 14 nouveaux gisements ont été recensés ces dix dernières années, contre 75 entre 2003 et 2014. Les quatre dernières découvertes contenaient toutes ensemble à peine deux ans de consommation mondiale. Ajoutons la baisse de la teneur des gisements exploités. En un siècle, la part de minerai contenue dans la roche s’est réduite de 3 % à 0,7 %, obligeant les compagnies à extraire toujours plus de tonnages pour obtenir les mêmes quantités de métal. Enfin le gigantisme entraîne une augmentation considérable des déchets produits. Une exploitation industrielle de taille moyenne va produire à terme des centaines de millions de mètres cubes de boues polluées aux métaux lourds et provoquer l’acidification pérenne du milieu.

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Merde noire et merde rouge, Charybde et Scylla

extraits : Dans notre société thermo-industrielle, le pétrole est le sang empoisonné qui véhicule dans nos activités ses méfaits sans nombre. Le cuivre est l’armature rouge de notre société électrifiée qui nous dispense de tout effort. L’or noir et l’or rouge se sont transformés en merde noire et rouge, c’est Charybde et Scylla. Mais les jours du pétrole sont comptés, les réserves s’épuisent inexorablement. Et les jours du cuivre suivront la même destinée. Les mailles de notre société trop complexe vont sauter les unes après les autres lors du grand effondrement….

Extractivisme, l’inquiétante frénésie 

extraits : Des quantités croissantes de cuivre, de lithium, de nickel et de cobalt sont nécessaires à la décarbonation du système énergétique. Mais difficile de qualifier un site minier de « vert », de « propre » ou même de « durable ». On extrait des ressources qui ont mis des centaines de millions d’années à se former, il n’y a pas de retour en arrière. Et l’extraction minière est considérée comme l’une des activités humaines ayant le plus lourd impact sur l’environnement. Pollution de l’eau, de l’air et des sols, déforestation, pression sur les ressources en eau… Une grande partie des mines sont illégales….

L’extractivisme se veut indispensable, à tort

extraits : La sagesse de Thomas More a été ignorée, qui condamnait toute ouverture des entrailles de la Terre :

« L’or et l’argent n’ont aucune vertu, aucun usage, aucune propriété dont la privation soit un inconvénient véritable. C’est la folie humaine qui a mis tant de prix à leur rareté. La nature, cette excellente mère, les a enfouis à de grandes profondeurs, comme des productions inutiles et vaines, tandis qu’elle expose à découvert l’air, l’eau, la terre et tout ce qu’il y a de bon et de réellement utile. » (L’utopie 1ère édition 1516)….

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Bibliographie sur le constat de surpopulation

les  derniers livres parus

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

2024, SURPOPULATION Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri de Michel Sourrouille

un historique bibliographique

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

2006, L’Explosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2007, No kid. quarante raisons de ne pas avoir d’enfant de Corinne Maier

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureuxl’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Permis de Procréer d’Antoine Buéno

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus… de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gossescomment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2023,  La sagesse de l’éléphante. Une démographie Responsable pour une écologie efficace de Bernard Bousquet

 

 

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L’association Démographie Responsable en acte

Quelques nouvelles de l’association Démographie Responsable

https://www.demographie-responsable.fr/

Articles, émissions, blogs… 

– Gilles Lacan, adhérent  et conseiller juridique de notre association «  Résilience, relocalisation, protectionnisme »

La décroissance n’est pas une idéologie, un changement de paradigme ou d’imaginaire porté par un homme nouveau, enfin devenu bon mais qui (heureusement) n’existe pas. C’est l’organisation raisonnée, pour assurer notre propre perpétuation, d’un ralentissement durable de la production et de la consommation.

– article de Bernard Bousquet, adhérent et écologue forestier, sur un sujet d’actualité « Inondations,un plan national de résilience »

Le vrai progrès comme disait René Passet est « celui qui permet l’insertion durable des activités humaines dans le milieu qui les porte ».

billet de Jane O’Sullivan publié dans la Newsletter de Sustainable Population Australia (SPA)

« Depuis 30 ans, on ferme les yeux sur la croissance de la population mondiale… »

dernier article concernant les statistiques et projections 2024 de l’INED sur le blog de Didier Barthès

……et le visionnage d’une émission de LCP, qui a été consacrée à René Dumont courant octobre. Ainsi que l’allocution que R. Dumont a prononcée en 1974 lors de la campagne pour la présidentielle. Vous remarquerez qu’à 50 ans de distance, le premier candidat écologiste tient exactement le même discours que nous sur la démographie . 

Madagascar : parrainage contraception 

La campagne que nous avons décidé de mener dans la ville de Antisiranana (Diego-Suares) au nord de l’île en partenariat avec MSI Reproductive Choices a démarré cette semaine, grâce au travail de Denis Garnier, président de notre association.  Pour ce mois de novembre, suite à une annonce sur une radio locale, Démographie Responsable finance la première visite médicale  et la pose d’un système de contraception de longue durée pour toutes les femmes volontaires qui se présenteront. Cela ne nous revient qu’à 5 euros par personne mais c’est une aide conséquente pour des femmes défavorisées sachant que le revenu moyen mensuel à Madagascar est d’environ 40 euros .

Salons :

Après 11 ans de présence au salon Primevère Eurexpo Lyon, notre inscription a été refusée cette année !

Notre association n’est visiblement pas assez politiquement correcte pour les organisateurs et certains exposants du salon. C’est évidemment contrariant, d’autant que nous sommes dans tous nos documents, ouvrages, propos au salon ou sur les réseaux sociaux absolument respectueux, modérés, non conflictuels…

Les débats aussi importants que ceux concernant  la préservation de la planète devraient éviter le dogmatisme pour être efficaces. Dommage.

Notons que la même mésaventure est arrivée à SPA, association australienne partenaire de la nôtre.

Voici ce qu’on peut lire sur leur dernière Newsletter. L’association SPA tenait un stand au Salon du Développement Durable à Perth, organisé par la députée Kate Chaney: 

Half an hour after setting up, one of Chaney’s staff members approached our stall to say that our negative, political policy messaging was not inclusive and inappropriate for such a sustainability event. We were asked to take down our campaign banners and left us with nothing much to give out to the passing parade.

(Une demi-heure après notre installation, un membre du personnel de Chaney s’est approché de notre stand pour nous dire que notre message politique négatif n’était pas inclusif et approprié pour un tel évènement de développement durable. On nous a demandé de retirer nos bannières et nous nous sommes retrouvés sans rien à distribuer au défilé)

Bibliographie sur le constat de surpopulation

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde (La mutation démographique, les équilibres démo-économiques, l’ère de la surpopulation) de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

1996, Surpopulation, mythe ou menace ? de Joseph Klatzmann

2006, L’Explosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, La surpopulation et ses limites de Claude Bersay

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureux – l’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus…de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gosses – comment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

2024, SURPOPULATION Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri de Michel Sourrouille

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Réfugiés climatiques, absents à la COP29

Face aux réfugiés climatiques on va faire ce qu’on est habitué à faire, se claquemurer, construire des murs et des barrières, agrémentées de barbelés, armées de mitrailleuses, avec systèmes de surveillance et détecteurs de présence. Comment faire autrement ?

Matthieu Goar : le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a collecté des milliers de données. Au cours des dix dernières années, les catastrophes liées aux conditions météorologiques ont provoqué 220 millions de déplacements internes. Sur les 123 millions de personnes déplacées de force dans le monde en juin 2024, 90 millions vivent actuellement dans des pays exposés à des impacts climatiques élevés ou extrêmes, ce qui rend leur situation d’autant plus précaire. Le nombre de pays confrontés à des risques climatiques extrêmes devrait passer de trois actuellement à 65 en 2040.

Cette situation est pour l’instant l’un des angles morts de l’action climatique.

Le point de vue des écologistes welzériens

Nous ne sommes pas pessimiste, nous sommes réalistes. La catastrophe, on l’a bien cherchée. Elle était annoncée dès le rapport au club de Rome de 1972 sur les limites de la croissance. Mais au lieu de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, nous consommons aujourd’hui en moyenne 2 litres de pétrole par jour et par personne. Les eaux vont continuer de monter et la planète de brûler… Quant à la démographie dont l’inertie est telle qu’il faudrait avoir agi beaucoup plus tôt, presque personne n’explique médiatiquement que 8 milliards c’est trop et qu’il n’y plus de place pour des migrants quels qu’ils soient, sauf parqués dans des camps de réfugiés.

Harald Welzer prévoit le pire : « Comme les ressources vitales s’épuisent, il y aura de plus en plus d’hommes qui disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Il est évident que cela entraînera des conflits violents entre ceux qui prétendent boire à la même source en train de se tarir, et il est non moins évident que, dans un proche avenir, on ne pourra plus faire de distinction pertinente entre les réfugiés fuyant la guerre et ceux qui fuient leur environnement. Le XXIe siècle verra non seulement des migrations massives, mais des solutions violentes aux problèmes des réfugiés. » [Les guerres du climat d’Harald Welzer (Gallimard, 2009)]

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Réfugié climatique, mais pour aller où ?

extraits : Lors d’une conférence-débat quelque part en France : « Pas de climato-sceptiques dans la salle ? Très bien, on peut avancer plus vite. Pas de nataliste dans la salle ? Il est vrai que nous avons dépassé fin novembre 2022 le chiffre de 8 milliards (pour 1 milliard en 1800 et 4 en 1974). La planète est déjà saturée de bipèdes, la surpopulation est généralisée. Et définir les migrants environnementaux comme réfugiés est problématique : ils ne sont pas protégées par la convention de Genève de 1951 qui garantit seulement une protection aux personnes « craignant avec raison d’être persécutées du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques ». Les sans terre ne sont pas considérés comme forcés à migrer… Un réfugié climatique, ça n’existe pas ! »….

Un réfugié climatique, ça n’existe pas

extraits : Le plus grand delta au monde et le plus densément peuplé, formé par la confluence de trois fleuves, le Gange, le Brahmapoutre et le Meghna, est une fragile dentelle qui subit les assauts du changement climatique. Partout des paysages « postapocalyptiques » où les habitants ne sont plus que des fantômes. Partout des ruines de maisons, dans l’eau ou sur le sol, friable comme un sablé. Le delta du Gange aujourd’hui, c’est l’équivalence entre la guerre contre le changement climatique et la guerre contre le terrorisme : dans les deux cas, les gens sont exposés à des ennemis invisibles mais omniprésents qui peuvent frapper à tout moment. Les 200 millions d’habitants du delta vont bientôt compter parmi les premiers réfugiés climatiques indiens. La grande migration a déjà commencé. Mais pour aller où ? L’Inde est devenue le pays le plus peuplé au monde….

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Nominations en Amérique, c’est du Trump craché

A quoi s’attendre avec Trump ? Pas de surprise, ce sera « l’Amérique d’abord », peu importe les autres pays, le réchauffement climatique, les normes environnementales, le respect des personnes.

– La COP29 se lance lestée d’un boulet qui l’accompagnera tout au long des négociations. Les Etats-Unis, contributeurs à hauteur de 11 milliards de dollars de financements climatiques, seront à nouveau dirigés, à partir de janvier 2025, par Donald Trump, qui a plusieurs fois répété sa volonté de faire sortir le pays de l’accord de Paris. John Podesta, l’émissaire américain de Joe Biden à Bakou : « Il est clair que la prochaine administration va vouloir prendre un virage à 180 degrés. Je suis parfaitement conscient de la déception que peuvent éprouver les parties de la COP à l’égard des Etats-Unis. (…) Mais c’est la démocratie ».

– Donald Trump : « Le Grand Elon Musk, en collaboration avec le patriote américain Vivek Ramaswamy, dirigera le Département de l’efficacité gouvernementale (« DOGE »). Ensemble, ces deux merveilleux Américains ouvriront la voie à mon administration pour démanteler la bureaucratie gouvernementale, réduire les réglementations excessives, réduire les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales – essentielles au mouvement “Sauver l’Amérique”. Un gouvernement plus petit, plus efficace et moins bureaucratique sera le cadeau parfait à offrir à l’Amérique à l’occasion du 250e anniversaire de la déclaration d’indépendance ». Elon Musk : « Cela va envoyer une onde de choc dans le système et à toute personne impliquée dans le gaspillage gouvernemental, ce qui représente un grand nombre de personnes ! ». Vivek Ramaswamy a renchéri sur X : « On ne va pas y aller en douceur ».

– Donald Trump veut aussi démanteler le ministère fédéral de l’éducation. « Nous allons assécher le marais de l’éducation publique et mettre un terme à l’utilisation abusive de l’argent des contribuables pour endoctriner la jeunesse américaine ».

– L’EPA, l’agence de protection de l’environnement est confiée à Lee Zeldin. Sa priorité serait de « libérer la prospérité économique par le biais de l’EPA » et de poursuivre la « domination énergétique » des Etats-Unis. Donald Trump : « L’aile gauche de ce pays a défendu des contraintes par voie réglementaire qui finissent par mettre les entreprises dans la mauvaise direction ».

– La priorité de Donald Trump reste de mettre en œuvre sa promesse : « La plus grande opération d’expulsions de l’histoire. » Donald Trump a confirmé la désignation de Tom Homan comme responsable des frontières. Ancien directeur de l’agence fédérale de contrôle de l’immigration (ICE), il n’aura pas besoin de la confirmation du Sénat pour occuper ce poste rattaché à l’exécutif. On estime à environ 12 millions le nombre de clandestins aux Etats-Unis ; Donald Trump s’est déchaîné à plusieurs reprises contre les migrants clandestins, qui, selon lui, « empoisonnent le sang » de son pays.

– En choisissant Elise Stefanik comme ambassadrice américaine auprès des Nations unies (ONU), Donald Trump adresse un double message. Il confirme sa détestation des enceintes multilatérales, l’élue de New York étant une critique féroce de l’ONU. Avec elle, Donald Trump promeut une avocate passionnée par Israël ; Elle avait accusé l’ONU de « croupir dans l’antisémitisme ». Dépourvue de toute expérience en politique étrangère, la quadragénaire a appelé de ses vœux une révision de la contribution financière américaine. Donald Trump : « Elise est une combattante de l’Amérique d’abord, incroyablement forte, tenace et intelligente ».

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Alléluia… TRUMP président… Ainsi soit-il

extraits : Alléluia ! Tous les problème du monde vont être résolus. Emmanuel Macron félicite Donald Trump et se dit « prêt à travailler » avec lui. Une poignée de main avec Poutine, et l’Ukraine n’existera plus. Netanyahou les mains libres, toute la Palestine sera enfin juive. Les Latinos-américains n’oseront plus rentrer aux USA, le mur sera infranchissable. Plus du tout d’inflation, encore moins de chômage, la présidence y veillera. Par la grâce d’un seul homme, envoyé divin, la paix régnera sur Terre et dans les Airs. Le réchauffement climatique n’existe pas et la biodiversité se porte comme un charme. Ainsi soit-il, les Américains l’ont voulu, ils l’ont bien profond, et le monde aussi….

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COP29, le climat est très mal parti !

Les COP sur le climat sont des gesticulations grotesques, polluantes, byzantines, hypocrites. La Papouasie-Nouvelle-Guinée vient de refuser de participer à la COP29 qu’elle qualifie de « perte de temps ». Son point de vue, réaliste : « Tous les grands pollueurs du monde promettent des millions de dollars pour aider à lutter contre le changement climatique,on peut déjà vous dire que tout cela va être confié seulement à des consultants ». Le cirque diplomatique a commencé le 11 novembre et se terminera le 22 novembre. On connaît déjà de source sûre, 29 années que cela dure, le résulta final : l’absence d’action concertée en vue de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Pourtant l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans son rapport sur l’état du climat publié lundi 11 novembre, sonne « l’alerte maximale face au rythme effréné du changement climatique » : l’ année 2024 va dépasser pour la première fois 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle. Les dix dernières années sont par ailleurs les plus chaudes jamais enregistrées.

Audrey Garric : Une telle flambée de température est due aux émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines, en particulier la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). L’urgence serait d’arriver à limiter la hausse aussi près que possible de 1,5 °C, car, au-delà, la probabilité augmente d’atteindre des points de bascule climatiques globaux ou régionaux.  Les États en sont pour l’instant très loin : leurs politiques actuelles, totalement insuffisantes, mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement de 3,1 °C à la fin du siècle… Les pays ont la mission d’adopter un nouvel objectif de financement pour permettre aux pays en développement de s’adapter au changement climatique...

Le point de vue des écologistes pessimistes

La COP29 est qualifiée de « financière ». Elle aurait pour principal enjeu d’obtenir des pays riches les plus responsables du réchauffement l’engagement d’augmenter substantiellement l’aide aux pays pauvres pour lutter contre le changement climatique. Il s’agit donc d’adaptation, ce qui occulte la nécessaire réduction des émissions de gaz à effet de serre. Homo « sapiens » conçoit toujours des SUV, fabrique des SUV, commercialise des SUV, achète des SUV, roule massivement en SUV. Il y a même une manifestation des pilotes d’Air France contre les taxes sur les billets d avions… N’attendons rien de cette brute irrationnelle, Homo demens. Si les français étaient concernés par le réchauffement climatique ça se saurait les gens voteraient à 60% pour les écologistes, ils seraient au pouvoir et prendraient des mesures. Mis au final c’est seulement 5% dans les élections nationales et 30% pour devenir maire et mettre des pistes cyclables. On est pour si ça ne change pas fondamentalement les habitudes de rouler en bagnole. Ça s’appelle la démocratie !


Bref vous croyez encore qu’un jour on va faire quelque chose
des COP ? Quel pays a des pratiques conséquentes de réduction des consommations d’énergies fossiles ? Aucun. Tant que cela n’existera pas, il ne se passera rien! La preuve, la consommation d’énergies primaires: charbon, pétrole et gaz ne cesse de croître. En conséquence la teneur en CO2 dans l’atmosphère ne cesse de croître, tout comme la température moyenne de la Terre: CQFD. Tant qu’un objectif global de réduction de la consommation des énergies fossiles n’aura pas été adopté, il ne se passera rien ! Il faudrait des objectifs quantitatifs pour chaque grand bloc géoéconomiques homogènes : Amérique du nord, du sud, UE, Chine, Russie, Asie / Inde, Moyen Orient, Afrique. Cela veut dire des contraintes adoptées volontairement par chaque pays. Cela n’est pas près d’arriver et n’arrivera probablement jamais, sauf sous la contrainte des évènements. Mais il sera alors trop tard. Le climato-scepticisme reste au plus haut, même parmi les abonnés au MONDE.

Le débat entre douteux et sachants

grand-gousier : La mission du GIEC se limite à l’analyse des risques liés au changement climatique d’origine humaine. L’analyse des causes des réchauffements antérieurs, d’origine naturelle, est donc ignorée ce qui introduit un biais important dans ses prédictions. La Méditerranée à l »époque romaine était plus chaude de deux degrés par rapport à l’époque actuelle, ce que le GIEC, par définition, n’explique pas. John Clauser a démontré le rôle thermostatique de la couverture nuageuse, ignoré par le GIEC, qui limite le réchauffement prédit pas ses modèles. En science le consensus n’a aucune valeur. Jusqu’à la révolution copernicienne, le consensus était que le soleil tournait autour de la terre. Les études qui prétendaient le contraire étaient ostracisés. On a assiste à la même dérive sectaire avec le consensus climatique.

Violain : Comment est-ce possible de ne pas comprendre que sortir des milliards et des milliards de litres de pétrole, de m² de gaz et de charbon, puis de les faire brûler ne peut pas rester sans aucun impact sur la terre? Comment est-ce possible de ne pas comprendre que la consommation mondiale de calories par l’alimentation via la consommation de viande ne peut pas rester sans aucun impact sur la terre ?

 

Pierre Arti : Très bonne nouvelle, les économies de chauffage sont enfin en vue! Un hiver dernier assez doux et pas trop de canicule, un peu humide mais pas d’inondation, La vie est belle n’en déplaise aux alarmistes.

Smoky : Comme par hasard, nos amis les trolls climatosceptiques sont de sortie pour, de façon on ne peut plus prévisible, nous sortir l’étape numéro 5 des « six stades du déni » de Michael Mann (2013) à savoir (1 « Le CO2 n’augmente pas », 2 « Oui il augmente mais il n’a pas d’impact et il n’y a pas de réchauffement », 3 « de toute façon l’Homme n’a pas d’influence sur le climat même s’il se réchauffe », 4 « oui Ok l’Homme a un impact mais c’est peanuts », 5 « Oui bon, on provoque le réchauffement mais en fait c’est cool bande de chochottes », 6 « bon ok c’est la catastrophe, mais vous vous rendez compte? L’Homme s’est toujours adapté »)

Lecteur du ghetto : Où est le problème ? C’est le nombre de cancers en hausse et la croissance démographique démentielle de pays miséreux qui sont problématiques et condamnent le genre humain à la souffrance. Le climat n’a jamais été et ne peut pas être un problème en lui-même pour l’humanité. Il y a bien eu l’ère glaciaire, qui a été difficile à vivre mais a aussi poussé certains peuples humains touchés à devenir géniaux.

DMA : Lire les contributions de certains des lecteurs de « Le Monde », journal dont le lectorat est sensé appartenir à la part la plus éduquée de la population, permet de toucher du doigt la dégradation constante du niveau intellectuel général du pays. Le niveau des commentaires sur les problématiques écologiques atteignent parfois le summum de la bêtise. Cela prêterait à sourire si la thématique n’était pas aussi essentielle pour notre avenir.

Ricardo Uztarroz : Une excellente nouvelle! Où est-ce que la biodiversité est la plus riche? Entre les deux tropiques, à savoir là où il fait le plus chaud sur la planète, là où se trouves les plus belles forêts, pas sous les cercles polaires… La montée des océans, une autre aubaine puisqu’ils sont les grands pourvoyeurs d’oxygène et bouffeurs de carbone… Donc on a toutes les raisons de se réjouir de ce réchauffement planétaire.

Lee Pampeast : Ricardo ignore que les régions biologiquement les plus prolifiques sont les eaux polaires. Il ignore que les phases de réchauffement (permienne, éocène…) sont marquées par une mortalité massive de toutes les espèces vivantes à l’époque. L’ignorance n’est pas scandaleuse en soi, mais il n’est pas indispensable de l’étaler.

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COP29, les actes sont contraires aux objectifs

extraits : Tant que les intérêts humains à court terme passeront avant le nécessaire équilibre à long terme de la planète, nous jouerons au jeu quelques gagnants dans l’immédiat, tout le monde perdant en fin de partie. Dans un monde ébranlé par les conflits, l’Ukraine, Gaza et maintenant le Liban, le climat a même baissé dans l’ordre des priorités. Pire, la tentation de puiser les dernière gouttes de ressources fossiles sont omniprésentes. Là où un consensus scientifique appelle à sortir des énergies fossiles, on fait l’inverse…..

COP29, le climat est très mal parti ! Lire la suite »

Ateliers de futurologie, utilisable ?

Le Kit du Futur est un outil d’éducation populaire à la prospective qui veut donner à tout un chacun les outils de base (références, bibliographie, histoire) pour se repérer dans la prospective, dépasser le sentiment d’illégitimité, entrer dans la conversation – et devenir soi-même un·e animat·rice de séances de futurologie.

https://kitdufutur.org/

Les séances de futurologie durent le temps d’un film (d’1h30 à 2h30…) et se déroulent en 3 temps :

1° GÉNÉRIQUE • Une brève histoire du futur : introduction, enjeux, présentation (±20 min).

2° ACTION • Le jeu des tickets du futur : disposition d’une trentaine de tickets dans les 5 catégories afin d’inviter à la création de nouveaux tickets (une dizaine par groupe) et présentation des tickets modérée par l’animat·rice de séance (±1h)

3° ÉPILOGUE • Présentation de 2 outils pour aller plus loin : les 7 Familles du Futur et le jeu des Villes terrestres (±20 min.)..

Quelques idées échangées lors des « Ateliers de futurologie » proposés lors de courtes sessions un peu partout en France. On imagine en collectif des centaines d’événements possibles, désirables ou redoutables, pouvant se produire dans le futur. Vraisemblables ou absurdes, ils permettent de féconder nos imaginaires et de nous projeter vers l’avenir.

–       Les arbres sont sacrés. Toute coupe nécessite débat citoyen, protocole et cérémonie

–     Les députés sont tirés au sort

–       Les profs sont des IA et les élèves n’apprennent que via écran

–       Plus de papier ni d’écran / retour à la transmission 100% orale

–       Développement de la marine marchande à voile / suppression des avions

–      La blockchain permet de solliciter le vote citoyen tous les jours sur tous les sujets

–       Le cheval disparaît de la surface de la planète

–       La 3ème vague migratoire climatique fait 60 millions de morts

–       La procréation est limitée à 1 enfant par famille à l’échelle mondiale

–       PIB est remplacé par Produit Intérieur du Bonheur

–       Abolition du droit à la propriété et salaire unique

–       Unification des état européens (en un pays)

–       On ne peut manger que les poissons qu’on pêche

–       On élit un président de la Terre

–      Les urgences deviennent payantes (et cher)

–       Téléphone portable limité à 5 minutes par jour

–       Chaque jardin/espace vert/champs a une partie réservée au maraîchage

–       Interdiction de dépenser plus que ce que l’État a dans ses caisses

–       Disparition de la monnaie / échanges basés uniquement sur le troc

–       Les élus sont exemplaires et notés par les citoyens

–       Un QR code sur chaque tombe permet de dialoguer avec le défunt (via un avatar)

–       Création d’un ministère mondial de l’écologie

–       Le dernier humain vient de disparaître

–       Les poules ne veulent plus pondre

–       Les menus de collectivités sont uniquement végétariens

–       Participation obligatoire à une association environnementale

–       La Russie intègre l’Union Européenne

–       Les Prof-GPT remplacement les postes vacants d’enseignants

–       La semaine de travail à 15h

–       Elon Musk est président de l’Union Americano-Russe

–       Les paysans bio deviennent fonctionnaires

–       Avec Parcoursup, une IA détermine votre futur métier

–       Interdiction de construire de nouveaux pavillons

–       Les femmes du monde entier deviennent infertiles

–       Interdiction des plats transformés

–       Des extraterrestres viennent nous dire qu’on est foutus puis repartent.

–       Service national obligatoire dans les métiers de l’entraide ou de l’écologie (2 fois 6 mois)

A partir d’un ou plusieurs choix, imaginez votre commentaire sur ce blog biosphere. 

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Marxisme, écologisme et décroissance

Kohei Saito vient de publier en France « Moins ! La décroissance est une philosophie« .

En 2020, en pleine pandémie, Kohei Saito écoulait au Japon 500 000 exemplaires de Hitoshinsei no ‘Shihonron’ (qu’on peut traduire par « Le Capital dans l’Anthropocène »), un plaidoyer pour un « communisme décroissant ». Il pense que la guerre que l’on fait à la Terre doit mobiliser. Mais il s’appuie sur un marxisme qui n’est pas celui de la dictature du prolétariat, seulement sur quelques notes disparates de Marx à la fin de sa vie. Le marxisme est dépassé et nous n’avons pas encore rencontré de discours référentiel communément admis qui permette de dépasser les errements du capitalisme.

Kohei Saito (LE MONDE) : « En 2011, l’année de la catastrophe nucléaire, j’ai compris que Fukushima produisait de l’électricité pour Tokyo et que les habitants pauvres de cette ville côtière assumaient les risques pour les populations privilégiés des centres urbains. La périphérie, qu’elle soit rurale ou coloniale, soutient l’approvisionnement et l’enrichissement du centre. C’est le moment où j’ai éprouvé les limites de mon optimisme technologique.

j’ai alors commencé à mener une lecture plus critique de Marx, qui assurait que le déploiement des forces productives, fondé sur la domination de la nature, conduirait à l’émancipation de l’humanité. Mais à la fin de sa vie, Marx portait son attention sur les sols épuisés, l’extinction des espèces et la déforestation, il lisait les travaux de scientifiques sur l’agriculture spoliatrice et sa confiance dans la technologie et les forces de production était bien moins flamboyante qu’au début. Le capitalisme n’était plus considéré uniquement comme un pas vers le communisme, mais davantage comme la destruction de la force vitale de la nature.

Le retour vers la « nature » et la volonté de fédérer des communes rurales autogérées est intéressant, mais apparaît limité dans un monde majoritairement urbain. Nous devons penser la décroissance à l’échelle des grandes villes comme Barcelone et Paris où l’on commence à réguler Airbnb et à pratiquer l’économie circulaire. Si 3,5 % de la population se mobilise pour entrer dans une société post-capitaliste et décarbonée, par des manifestations ou la création de coopératives citoyennes, il ne serait pas impossible d’y arriver. C’est ce qui me rend optimiste, d’autant qu’une jeunesse mondiale comprend que tout est lié… »

Kohei Saito (philonomist) : « Je ne crois pas qu’on devrait abandonner les villes, retourner à la nature. C’est un truc de décroissants que je n’aime pas. Oui, certains peuvent vouloir déménager à la campagne ou autre… mais j’imagine mal que tout le monde puisse aspirer à cela. 1 % de la population peut bien faire ça, cela ne changera rien si 99 % des gens continuent leur vie exactement pareil : c’est inefficace. Les décroissants qui vont vivre à la montagne vivent et meurent dans leur coin. Je pense qu’il faut changer les grandes villes. C’est là qu’habite la majorité des habitants des pays développés, qui sont aussi ceux qui polluent le plus… »

Le point de vue des écologiste post-marxistes

Pelta : J’ai l’impression que j’aurai pu écrire ce texte lorsque j’avais 20 ans et que le communisme tout comme le marxisme me semblait un idéal de société. Et puis j’ai vécu un peu. J’ai constaté que la seule chose qui fait le ciment de humanité c’est la propriété et non le bien commun. Le bien commun personne ne s’en sent responsable. Et c’est valable a tous les niveaux, du vélo commun qu’il faut sans cesse réparer car personne n’en a pris soin, aux copropriétés dont les parties communes n’ont souvent rien à voir par rapport aux parties privatives, des trottoirs qui sont jonchés d’excrément, etc. Pensez que l’on peut vivre dans le bien commun n’est parfois le réalisé que dans de toutes petites communautés.

Savinien : Plus d’un siècle d’errances et d’échecs économiques et politiques n’ont manifestement pas suffi pour démontrer que le marxisme, s’il a marqué une avancée fondamentale de la pensée en apportant des concepts dont il serait difficile de se passer aujourd’hui, est en termes d’idéologie autant voué à l’échec que le “laisser faire, laisser aller” des premiers libéraux. C’est illusoire de croire qu’on pourra sauver la planète sans remettre en cause un certain nombre de choix de mondialisation liés à des théories ricardiennes du libre-échange qui n’ont jamais été démontrées et conduisant à des externalités insupportables.

Jacques Py : Marx nous aura laissé d’abord une méthode de penser dite pompeusement matérialisme historique. Ce que vous vivez détermine votre pensée, la réalité des choses vous préexiste, c’est à partir d’elle que tout doit se concevoir, l’économique est premier. Historique au sens que tout est d’abord un processus et que c’est lui qui doit organiser votre réflexion: ne pas penser un objet isolé, mais ce qui l’a fait naître, les causes, et vers où il va, quelle finalité. Son second apport fut de théoriser le plus implacablement ce régime Capitaliste qui est devenu notre univers étroit de vie. Nous vivons un monde dominé par la logique d’un toujours plus de richesses, de compétition, un monde de technologie pour le profit, un monde où l’individu n’est plus qu’agent économique. Tout est soumis à cette impératif, qui détruit la Planète et nous asservit à ses buts, en réduisant notre humanité à ses objectifs. Le Marx politique n’a plus aucune intérêt.

Jean Rouergue : A t’on besoin d’avoir lu tout Marx, tout Engels ou tout Ankhamon…(tant qu’on y est !!) ? pour voir la biodiversité dégringoler, l’appauvrissement de pays entiers et l’écroulement de quelques unes de nos fiertés comme l’école, la santé, nos services publics … a t’on besoin, comme certains de toujours invoquer les khmers rouges pour déconsidérer une idée ou défendre notre président qui peine à réarmer le pays, à se réarmer lui même ?… Certains ressassent toujours les mêmes arguments, sont-ils restés à l’heure de Pétain ? Le changement horaire ne les aurait-il pas secoués ?…

Khee Nok : Kohei Saito a l’air de rejeter la violence qui est pourtant explicite dans le marxisme (la dictature du prolétariat c’est bien une dictature, pas une soirée de gala). Quant au Marx écolo, j’aimerais voir les références. L’épuisement des ressources naturelles, sous l’effet conjugué de l’explosion démographique et de la société de consommation, n’était pas encore à l’époque le sujet numéro 1, si ce n’est via la conception malthusienne (rejetée par Marx).

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Libéralisme, marxisme et écologisme

extraits : Marx pense que le capitalisme ( comme le socialisme) doit accroître l’emprise de l’homme sur la nature : « La patrie du capital ne se trouve pas sous le climat des tropiques, au milieu d’une végétation tempérée. Et ce n’est pas la fertilité absolue du sol, mais plutôt la diversité de sa composition géologique et la variété de ses produits naturels qui forment la base naturelle de la division sociale du travail et qui incitent l’homme à multiplier ses besoins, ses moyens et modes de travail ». La contrainte naturelle est même sensée perdre en intensité à mesure que l’industrie se développe. En d’autres termes, l’homme reste toujours maître de la nature. Il n’y a pas dans l’analyse de Marx l’idée que le capitalisme va dépérir parce qu’il exploite de façon outrancière les ressources de la nature…

Infrastructure matérielle au sens marxiste… et écolo

extraits : Pour K.Marx, les forces motrices de l’histoire sont à chercher dans l’organisation « matérielle » des sociétés : « Dans la production sociale de l’existence, les hommes nouent des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté ; ces rapports de production correspondent à un degré donné du développement de leurs forces productives matérielles. » (K.Marx, critique de l’économie politique, 1859)

En fait, la vision de Marx est anthropocentrique, ne considérant que les rapports sociaux et non les conditions véritablement matérielles de l’existence, c’est-à-dire les rapports conflictuels de l’Homme et de la Nature. Il faut attendre l’année 1971 qui marque un véritable tournant analytique. C’est Howard Odum (Environment, power, and society, 1971) qui fait observer que dans la combinaison « homme, esprit, énergie », c’est la source d’énergie et non l’inspiration humaine que, en dernière analyse, fixe les limites du progrès humain…

L’écologisme comme successeur « naturel » du marxisme

extraits : Pour Karl Marx, ce ne sont pas les idées qui changent le monde, c’est l’état de l’infrastructure matérielle. Sauf qu’il considérait seulement le facteur capital et le facteur travail, l’exploitation des travailleurs dans le système de production. A son époque, bercée par l’industrialisme naissant, la nature était encore considérée comme généreuse, aux ressources illimitées ; le facteur Terre n’entrait pas en ligne de compte. Aujourd’hui c’est la planète qui est surexploitée. Nous considérons que le nouveau grand récit en train de se concrétiser résulte de l’allié principal des écologistes, l’état de la planète. Celle-ci ne négocie pas et se fout complètement du sens que les humains veulent donner à leur existence. Mais ses paramètres biophysiques sont indispensables au bon fonctionnement du système socio-économique humain….

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Morts pour la patrie, morts pour rien

11 novembre 2024, cérémonie commémorative du 106e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918. Une cérémonie sans protagonistes, le dernier vétéran survivant, Lazare Ponticelli, est mort depuis mars 2008. C’est un hommage franco-français aux 1 327 000 soldats « Morts pour la France » alors qu’on décompte 20 millions de morts toutes nationalités confondues, civils et militaires. Mais chacun sa patrie, terreau de la guerre. Les différents récits nationaux européens ne sont pas compatibles. Par exemple le 11 novembre 1918 est une victoire pour les Français, mais le début d’un engrenage mortel pour les Allemands.

Il y a trois catégories de pays : ceux où l’enseignement de l’histoire veut conforter le chauvinisme national, et ces pays sont majoritaires. Ensuite, il y a les pays de l’Europe du Nord où il n’existe pas de programme national car cela pourrait être considéré comme une atteinte à la liberté de penser. Et il y a une poignée de pays où l’on vise à renforcer la réconciliation entre les peuples. La moitié des pays européens n’enseigne pas la construction européenne, mais relate guerre fratricide après guerre fratricide…

Combattants, cons battus, un général, des générés, n’hésitons pas à moquer les servants de la guerre. Car comme l’écrivait Albert Einstein,

« La pire des institutions grégaires se nomme l’armée. Je la hais. Si un homme peut éprouver quelques plaisir à défiler en rang au son d’une musique, je méprise cet homme… Il ne mérite pas un cerveau humain puisqu’une moelle épinière le satisfait. Je hais violemment l’héroïsme sur ordre, la violence gratuite et le nationalisme débile. La guerre est la chose la plus méprisable. Je préférerais me laisse assassiner que de participer à cette ignominie.

Je soutiens que le moyen violent du refus du service militaire reste le meilleur moyen. Il est préconisé par des organisations qui, dans divers pays, aident moralement et matériellement les courageux objecteurs de conscience. Dans tous les pays du monde, de groupes industriels puissants fabriquent des armes ; et dans tous les pays du monde, ils  s’opposent au règlement pacifique du moindre litige international. Mais contre eux les gouvernants atteindront l’objectif de la paix entre les nations quand la majorité des électeurs les appuiera énergiquement. » (Comment je vois le monde, Flammarion – 2009)

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Les nationalismes contre l’urgence écologique

extraits : Autrefois des groupes diversifiés se rassemblaient autour d’un lieu et d’une culture spécifique. Après des phases, non encore achevées, de luttes de cultures, ethnies, églises, langues, etc… C’est l’idée de nation qui en est ressortie et a unifié des espaces différents. La nation est devenue, au moins depuis le XIXe siècle, le nouveau paradigme. Elle a permis une unité plus large géographiquement, mais l’expérience montre, deux guerres mondiales à l’appui, son échec. Aujourd’hui encore l’impérialisme russe en Ukraine ou la conquête juive de la Palestine prouve que la nation était une catégorie nécessairement anti-universaliste….

Universalisme et multiculturalisme, l’entente

extraits : Toute société devrait théoriquement favoriser les pensées universalistes ; en pratique le monde se fragmente au contraire en groupes inconciliables, même au foot, même entre banlieues. Pourquoi ? Question de socialisation et de contexte territorial. Il nous faut penser global et agir localement, « glocal » en abrégé, mettre en relation apaisée les échelles locales et mondiales, adapter les idées universalistes aux contextes régionaux. En termes synthétique, concilier universalisme et multiculturalisme.

En finir donc avec le nationalisme, le patriotisme, devenir culturellement « cosmopolite », citoyen de l’univers, mais aussi et en même temps rattaché affectivement à son terroir….

le nationalisme à Copenhague (2009)

extraits : Eric Besson estime qu’il faut « réaffirmer la fierté d’être français », Nadine Moreno veut qu’un jeune musulman « se sente français lorsqu’il est français », les racistes  commencent à s’énerver. Ce n’est pas ainsi que nous préparons le monde de demain à l’heure de Copenhague. Parce que les uns se sentent plutôt Français pendant que d’autres se veulent Américains, ou Brésiliens, ou ethnocentrés, nous n’arriverons jamais à conclure quelque conférence internationale que ce soit. Car les quelque 120 chefs d’Etat et de gouvernement ne sont pas au Danemark pour résoudre les problèmes de la planète, ils ont été élus pour  représenter d’abord les intérêts de leur nation particulière. On va donc promettre un peu d’argent, mais surtout ne pas baisser ses propres émissions des gaz à effet de serre car «  maintenir le niveau de vie de nos nationaux est primordial. »….

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Neutre, l’économie ? Plutôt idéologique…

Un bon économiste est d’abord un bon écologiste. C’est la raison principale pour laquelle la confrontation entre économie orthodoxe et économie hétérodoxe est un faux débat. Illustration :

Alice Raybaud : Des économistes dits « hétérodoxes », membres de l’Association française d’économie politique, appellent à une remise en question de l’enseignement de leur matière, jugé « trop monolithique », voire daté. La discorde agite les départements d’économie des universités. L’enseignement de l’économie serait trop monolithique et libéral, reproche une partie des enseignants, généralement qualifiés d’« hétérodoxes » (postkeynésiens, marxistes…). Ces derniers regrettent la « domination » des théories néoclassiques, fondées sur l’idée d’une efficience des marchés et de leurs mécanismes d’autorégulation. On donne lune place prépondérante aux mathématiques, les cours sont peu ouverts à la pluridisciplinarité. Maëliss, doctorante en économie écologique : « La volonté est de faire croire que l’économie est neutre, que, parce qu’elle utiliserait des maths, elle délivrerait un savoir apolitique. Alors qu’elle est traversée de valeurs et de courants idéologiques. » En 2015, la création d’une nouvelle section « économie et société » est proposée. Jean Tirole, alors Prix « Nobel » d’économie depuis peu, s’y oppose fermement. Il craint un risque de « relativisme des connaissances » et tance ce qu’il appelle « une antichambre de l’obscurantisme ». La section est enterrée.

Le point de vue des éconologistes

Le débat est daté entre croyants au marché et croyant au keynésianisme/marxisme. Un bon économiste est d’abord un bon écologiste. Et rien dans cet article ne le dit. Pourtant, avec les défis que pose notamment la crise écologique, on a plus que jamais besoin d’un croisement des disciplines. La théorie économique dominante considère les activités humaines uniquement comme un circuit économique d’échange entre la production et la consommation. Pourtant il y a une continuelle interaction entre ce processus et l’environnement matériel. Non seulement les ressources naturelles se raréfient, mais les économiste oublient une loi écologique fondamentale, l’entropie : toute activité économique est en soi un processus de dégradation de l’énergie.

Économie et écologie sont-elles définitivement irréconciliables ? Oui, si l’on entend par économie la croissance et la négation que les ressources de cette planète sont limitées ; mais non, si l’on envisage un autre modèle à la fois économique ET écologique, conscient des limites planétaires.

Y’a pas débat, l’approche économique est dépassée

Gazlozer : Parler économie sans sciences sociales pour aborder le comportement humain, c’est ridicule et vide de sens.

Seb@Montpellier : L’économie est une science humaine. Il y a une impossibilité ABSOLUE à faire la moindre prévision concernant l’évolution de l’état d’un système économique au cours du temps. Il ne s’agit pas de systèmes thermodynamiques ou de sciences exactes. Rares sont les économistes reconnaissant ce fait, et pourtant penser l’inverse équivaut à se bercer d’illusions. Illusions dont le prix est toujours payé par la population.

Helgoland : L’économie orthodoxe est un dogmatisme dont le seul moteur est la croissance permanente et accélérée ; elle ne tient absolument pas compte de la finitude des ressources ; dans ce sens capitalisme et communisme sont tous deux des systèmes productivistes avec le même moteur, la croissance ; seuls les bénéficiaires de la plus-value changent !

Libido sciendi : Si l’économie était une science, c’est à dire une discipline dans laquelle à partir d’observations, d’expériences on peut établir des lois qui s’appliquent et qui donc produisent un résultat conforme à la théorie, cela se saurait. Cette science saurait voir venir les dysfonctionnements et éviterait ainsi les « crises » qui nous affectent régulièrement depuis plus d’un siècle. Non l’économie, en dépit des modèles économétriques qui voudraient nous faire croire le contraire, est une science humaine (donc aux résultats marqués par l’aléa) dans laquelle la justice, l’équité, la décence occupent une part plus ou moins centrale. Comme l‘économie régit en grande partie les rapports sociaux, elle est donc essentiellement politique.

Moussila : Les économistes orthodoxes s’agrippent bec et ongles à leur théorie pour des raisons essentiellement politiques. Si on intègre dans l’économie les externalités négatives en les faisant supporter au producteur et non au reste de la population, les limites planétaires et le rôle fondamental de l’énergie (qui représente bien plus que le % du secteur dans le PIB), le néolibéralisme devient intenable, purement et simplement. Il faut lier l’économie et le vivant. Repasser sous la courbe de l’overshoot et tangenter la limite. Meadows ne disait pas autre chose. Optimiser sous contrainte.

M.d Allemagne : Une étude menée par des universitaires suédois a prouvé l’idéologie libérale des économistes et de leurs idées. Une théorie très marquée à gauche avait été présentée à différents économistes enseignants à l’université : l’une signée soit-disant par des économistes réputés libéraux, l’autre- la même, signée par des économistes tendance très gauche. Les économistes ont qualifié la première théorie d’excellente et la deuxième de catastrophale. C’était la même. Le prisme idéologique politique déforme toute pensée honnête.

DexterzLab : Les hétérodoxes se croient généralement dispensés de s’appuyer sur une quelconque forme de factuel quand les orthodoxes se basent sur des hypothèses qu’ils savent fausses… on pourrait en rester là mais la question demeure : comment modéliser l’incertitude et l’irrationalité des agents ?

DalF : Econométricien de formation, 25 ans à modéliser les marchés, que reste-t-il des prospectives ? RIEN ! Sous couvert d’hypothèses extrêmement réductrices – en particulier sur le comportement des agents – toute analyse se fait sous contrainte d’un espace idéalement convexe. Parce que l’économie ne dispose que d’un marteau (qui date de la fin du XIXème siècle) elle s’entête à attaquer toute difficulté comme un clou.

Laurent1837 : Rien n’est neutre, et surtout pas les « sciences économiques », qu’on appelait autrefois à juste titre « économie politique », donc relativiste.

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2024. Écologie / Économie, les frères ennemis

extraits : Les  « réalités économiques » se heurteront aux réalités biophysiques qu’elles engendrent… Nier l’obstacle n’est ni le résoudre ni même le contourner, c’est un aveuglement injustifiable. N’en déplaise aux gouvernements et aux consommateurs, la lutte contre le réchauffement ne pourra passer que par la décroissance. Comme on ne veut pas la planifier, elle sera terriblement subie….

2023. La Société francophone d’économie écologique

extraits : Nos modèles de production et de consommation outrepassent en effet les limites de la biosphère de façon irréversible. Les analyses économiques libérales continuent pourtant de considérer la nature comme un simple facteur de production. C’est ailleurs que dans l’économie – au sein des sciences biophysiques et de la société civile – que naissent des références, des constats et des alternatives à même de nourrir des transformations sociales et politiques à la mesure des enjeux actuels 

2013. l’économie comme succursale obligée de l’écologie

extraits : L’économie orthodoxe s’est transformée en religion de la croissance, une chose abstraite dénuée de fondements matériels. Cette croyance est relayée politiquement aussi bien par la droite ou la gauche. Sarkozy voulait aller chercher la croissance avec les dents, Hollande n’a  que le mot croissance à la bouche. Il est difficile de changer mentalement de paradigme quand une période s’achève. Mais avant 1750, il n’y avait pas de croissance. Les progrès de ces 250 dernières années, principalement basés sur l’abondance relative des hydrocarbures, touche à sa fin… On observe des signes d’affaiblissement de la rationalité. Il est tellement plus facile de changer notre raison que de changer notre comportement. Les sans-limites ont donc continué à changer les raisons pour ne pas changer de comportement….

2011. bioéconomie : l’économie comme sous-partie de l’écologie

extraits : D’un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), publié le 12 mai 2011, il ressort qu’une croissance mondiale viable, impliquant un retour aux consommations de ressources naturelles de l’année 2000, exigerait une division par trois des consommations actuelles de ces ressources pour les pays industrialisés, et une stabilisation pour les autres. Les auteurs de l’étude soulignent eux-mêmes que cela ne pourrait être obtenu que moyennant une quantité de contraintes qui « peut être difficilement envisagée ». Il nous faut réhabiliter les économies de proximité, assurer le droit des peuples à satisfaire par eux-mêmes leurs besoins fondamentaux. En un mot, réinventer le monde dans un temps limité. « There is no alternative… »…

2008. l’économie, filiale de l’écologie

extraits : Le New Green Deal d’Obama ne fonctionnera pas si l’on se contente par exemple de remplacer des voitures à essence par des voitures qui roulent aux carburants renouvelables. L’économie doit être pensée comme une filiale à 100 % de l’environnement. Le prix que nous donnons aux choses doit être réévalué. Si nous prenions en compte les coûts véritables de l’eau et des carburants nécessaires à la fabrication et au transport des biens, nous constaterions que les déplacer autour du monde comme nous le faisons coûte très cher, trop cher. C’est ainsi que s’exprime Jacqueline McGlade, directrice de l’Agence européenne pour l’environnement…

Pour sortir du fétichisme consacré au PIB

extraits : En 2005, Gadrey et Jany-Catrice publiaient un livre sur les nouveaux indicateurs de richesse. Le livre démarre sur une critique du PIB (simplement égal à la consommation + l’investissement) pour aborder ensuite les indicateurs alternatifs comme l’empreinte écologique, l’IPV (indicateur de progrès véritable) ou l’IBED (indicateur de bien-être véritable).  Ces indicateurs sont par nature complexes, ainsi cette formule : IBED = consommation marchande des ménages + services du travail domestique + dépenses publiques non défensives + formation de capital productif (investissement) – (dépenses privées défensives + coûts des dégradations de l’environnement + dépréciation du capital naturel). Les dépenses défensives sont définies par les dépenses (et la production correspondante) qui servent à réparer les dégâts provoqués par des activités humaines de production ou de consommation. Certains analystes estiment que la moitié des dépenses publiques sont de type défensif, ce qui diminue d’autant le bien-être véritable.

Lire Les nouveaux indicateurs de richesse de Gadrey et Jany-Catrice (édition La Découverte, 2005)

Neutre, l’économie ? Plutôt idéologique… Lire la suite »

Bibliographie sur le constat de surpopulation

les  derniers livres parus

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

2024, SURPOPULATION Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri de Michel Sourrouille

un historique bibliographique

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

2006, L’Explosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2007, No kid. quarante raisons de ne pas avoir d’enfant de Corinne Maier

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureuxl’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Permis de Procréer d’Antoine Buéno

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus… de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gossescomment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2023,  La sagesse de l’éléphante. Une démographie Responsable pour une écologie efficace de Bernard Bousquet

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Pour un dénatalisme libertaire

Dans la perspective du règne des « Dé », décroissance, démondialisation, désurbanisation…, voici un nouveau venu avec le livre de Nicolas Lemblé,

Pour un dénatalisme libertaire

Ne pas vouloir d’enfants dans une perspective de lutte anticapitaliste

Qu’ils soient le fruit de l’amour, du hasard, de l’habitude, d’un oubli de pilule, d’une fuite de capote ou d’un viol, les enfants ne choisissent jamais de naître. Par voie de conséquence, il serait donc logique que ceux et celles qui leur donnent la vie en toute conscience y réfléchissent un minimum et puissent avoir les moyens d’un libre choix via, entre autres, l’accès à la contraception, à l’avortement et au droit des femmes à disposer librement de leur corps.

Les véroles religieuses de toutes obédiences sont depuis toujours, et à toujours, fermement opposées à tout cela. Comme le capitalisme avec lequel elles s’entendent comme cul et chemise, leur pouvoir repose avant tout sur un asservissement des femmes qu’elles réduisent à leur fonction reproductrice. Tout cela, c’est-à-dire un obscurantisme chromosomique tatoué au patriarcat, au machisme, au sexisme, à l’homophobie…, sous l’ombrelle d’un Dieu qui n’existe pas mais qui aurait dit : « Croissez et multipliez-vous ».

On l’aura compris, avoir les moyens de sa liberté de choix est et sera toujours un combat. Et un combat qui doit également prendre en compte l’espace limité de l’épanouissement de cette liberté.

Car, oui, c’est un fait, la terre est ronde et n’est qu’un espace non extensible qui ne pourra pas supporter la présence de 50 milliards d’êtres humains. Alors, on fait comment pour, sinon résoudre, du moins gérer cette problématique ? On se la joue à la chinoise avec l’obligation de pas plus d’un enfant par couple ? On stérilise de force les femmes des pays pauvres ? On… ? Les anarchistes ont abordés tout cela depuis plus d’un siècle. Ils furent des précurseurs en matière de droit à la contraception (y compris masculine), à l’avortement… Kif-kif pour ce qu’il en est des luttes contre le patriarcat, le machisme, le sexisme… Et, via le néomalthusianisme, ils ont posé le problème de l’absurdité suicidaire d’une croissance démographique sans fin dans un espace fini.

Ce livre nous conte et nous explique tout cela. Et de quelle manière ! (éditions du Monde libertaire, 181 pages pour 10 euros)

Ce livre fait aussi recension dans le mensuel La Décroissance

Pierre Thiesset : « La décroissance touche aussi la démographie, soutient Nicolas Lemblé. Dans son livre Pour un dénatalisme libertaire, il se situe dans la filiation des anarchistes néomalthusiens fin du XIXe siècle avec Paul Robin pour assumer la nécessité de la limitation des naissances. La « grève des ventres » a été historiquement revendiquée dans une perspective anticapitaliste, pacifiste, féministe, pour desserrer les contraintes pesant sur les familles, mais aussi dans une optique écologiste.

Le sujet est d’actualité à l’heure du « réarmement démographique » prônée par Emmanuel Macron. » (novembre 2024, page 8)

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Théophile de Giraud, antinataliste engagé

Théophile de Giraud est un dénataliste enragé qui a publié en 2006 un livre malheureusement resté confidentiel, « L’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) ». Il a participé au livre collectif « Moins nombreux, plus heureux (l’urgence écologique de repenser la démographie) » dans le chapitre, « Pour un dénatalisme radical : Save the Planet, make no baby !

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Le populisme contre l’État de droit

L’Etat de droit est le fruit de la réflexion des plus grands philosophes, comme John Locke (1632-1704), Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) ou Charles de Montesquieu (1689-1755). Ce principe, qui fonde les démocraties libérales, est pourtant de plus en plus attaqué, notamment par une partie de la droite et de l’extrême droite. Ainsi, le nouveau ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, issu de l’aile la plus conservatrice des Républicains, a affirmé que l’État de droit n’était « ni sacré ni intangible ».

Certes l’État de droit n’est pas une conception figée. Elle évolue parallèlement aux sociétés, dans un processus « d’élargissement et d’approfondissement ». Mais les contempteurs de l’État de droit voient en lui un obstacle à l’expression de la « souveraineté populaire ». Revendication qui laisse grande la montée de régimes totalitaires au nom du populisme, de la « souveraineté populaire ».

Abel Mestre : L’Etat de droit est « un Etat qui, dans ses rapports avec ses sujets et pour la garantie de leur statut individuel, se soumet lui-même à un régime de droit, et cela en tant qu’il enchaîne son action sur eux par des règles, dont les unes déterminent les droits réservés aux citoyens, dont les autres fixent par avance les voies et moyens qui pourront être employés en vue de réaliser les buts étatiques. »

Le point de vue des écologistes juristes

Un État limité par la règle de droit qu’il doit respecter et qui sache faire respecter celle-ci par tous, voilà une juste définition quand on se souvient de ce qu’il est advenu aux nations où un pouvoir dictatorial a instauré l’État totalitaire.

D’un côté il y a l’état de droit, de l’autre, la loi du plus fort. Poutine avec l’invasion de l’Ukraine, Trump avec l’assaut du Capitole en 2021, Netayahou avec l’interdiction récente de l’UNRWA (l’ONU) de secourir en Palestine sont des exemples frappants de mesures dictatoriales contre l’État de droit, même si elles sont apparemment validées par un vote des électeurs sous influence. On ne peut pas faire confiance à un peuple qui laisse tout pouvoir a des populistes qui flattent l’électorat dans le sens du poil. Seule la séparation des pouvoirs judiciaires et politiques permet un contre-poids à l’autoritarisme.

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La démocratie prend un mauvais tournant

extraits : Hommage à la démocratie : en 2024, près de la moitié des adultes de la planète sont appelés à voter. Honte à la démocratie dont l’Inde de Narendra Modi, la Russie de Vladimir Poutine ou l’Iran d’Ebrahim Raïssi ne conservent que les oripeaux. Aucun pays n’est à l’abri, prenons la Grèce. Le 7 février 2024, le Parlement européen a adopté une résolution exprimant « sa profonde inquiétude concernant les menaces très graves qui pèsent sur la démocratie en Grèce ». Espionnage illégal à grande échelle, dégradation de la liberté de la presse, recours excessif à la force par les services de police à l’encontre de groupes minoritaires et de manifestants pacifiques… Prenons la démocratie américaine, gangrenée par l’argent et le trumpisme… Prenons Israël, un ethno-Etat qui ne traite pas tous ses citoyens de la même façon… Prenons le Pakistan, aux élections entravées….

L’écologisme contre le populisme, qui va gagner ?

extraits : Le populisme et l’écologisme sont deux axes de la pensée humaine incompatibles, si ce n’est complètement opposés. Le mouvement des « Gilets jaunes » en est un exemple frappant : mieux vaut épuiser le pétrole qu’accepter une taxe carbone. Le populisme n’a pas de contenu programmatique spécifique, il s’agit de revendication diverses, pour le pouvoir d’achat et pour l’emploi, contre les immigrés, contre les élites, contre le « pouvoir ». Le populisme est en fait l’art de se servir des sentiments du peuple pour prendre le pouvoir, et de manière annexe le lui confisquer. En effet la colère est mauvaise conseillère, elle fait le jeu de quelques leaders autoproclamés.

Extrême droite et ultragauche se rejoignent. « Contre la droite du fric, la gauche du fric, je suis la candidate de la France du peuple », affirmait Marine Le Pen lors du lancement de sa campagne présidentielle de 2017. L’affiche électorale de Jean-Luc Mélenchon était du même tonneau : un portrait de lui-même surmonté du slogan « La force du peuple ». Ils disent qu’ils sont à l’écoute du peuple, ils vont le faire parler par l’intermédiaire d’un référendum ou de la démocratie participative, ils en reviennent toujours à leur point de départ, la voix du peuple s’expriment par leur propre bouche….

Pourquoi l’inéluctable montée des populismes ?

L’ère des Lumières pourrait s’achever avec les guerres du climat au XXIe siècle. Il se pourrait qu’un jour le modèle tout entier de la société occidentale, avec toutes ses conquêtes en matière de démocratie, de libertés, de tolérance, de créations artistiques, apparaisse aux yeux d’un historien du XXIIe siècle comme un vestige incongru. Comme les ressources vitales s’épuisent, il y aura de plus en plus d’hommes qui disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Il est évident que cela entraînera des conflits violents entre ceux qui prétendent boire à la même source en train de se tarir… Des processus sociaux comme l’holocauste ne doivent pas être compris comme une « rupture de civilisation » ou une « rechute dans la barbarie », mais comme la conséquence logique de tentatives modernes pour établir l’ordre et résoudre les problèmes majeurs ressentis par des sociétés.

notre texte le plus ancien sur le populisme

24.06.2005 La démocratie en panne

Bien plus que le vote, la démocratie, c’est aussi la reconnaissance des droits d’information et d’expression, la séparation des pouvoir ; bien plus que ces principes généraux, la démocratie c’est surtout l’existence de citoyens qui agissent en toute connaissance de cause et au mieux de l’intérêt de tous. Autant dire que la démocratie peut se fourvoyer par manque de clairvoyance ! Ainsi une procédure de démocratie directe comme le référendum, très chouette en apparence, est toujours interdite par la Constitution allemande à cause de la montée du nazisme. Quand les boussoles sont affolées, quand la démagogie s’allie au populisme, l’expérience historique montre que la démocratie a peu de chances d’aboutir à de bons résultats : ainsi s’explique pour partie le Non au projet de Traité constitutionnel européen, ainsi s’explique complètement la cécité humaine en matière de pénurie énergétique à venir.

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« Make America Great Again » a gagné/perdu

A chacun de ses meetings, le discours de Donald Trump s’achevait en 2016 par la formule : « Make America Great Again ». Abrégé en 2024 par MAGA, en français« Rendre sa grandeur à l’Amérique », ce n’est pas un slogan nouveau. Son inventeur est Ronald Reagan, lors de l’élection présidentielle de 1980. Le démocrate Bill Clinton utilise à son tour le slogan lors de l’annonce de sa candidature aux primaires démocrates en vue de l’élection présidentielle de 1992, indiquant « I believe that together we can make America great again » Cela plaît au grand public qui ne voit pas beaucoup plus loin que le bout de son nez. Le populisme se reconnaît à ses simplismes, mais la réalité est toujours plus complexe qu’un slogan.

Devant le Congrès des Etats-Unis, Emmanuel Macron avait plaidé le 25 avril 2018 pour l’environnement avec cette formule « Make our Planet Great Again », réponse à la décision de Donald Trump le 1er juin 2017 de retirer les États-Unis de l’accord de Paris. On sait ce que Macron a fait de cet idéal, rien du tout, que ce soit au niveau national ou international. Les slogans ne convainquent que ceux qui les écoutent.

Nous sommes aujourd’hui confrontés à des guerres, des épidémies, des famines, un réchauffement climatique, l’extinction des espèces, la raréfaction des ressources fossiles, l’épuisement des ressources halieutique, les stress hydriques et j’en passe. On ne peut s’en sortir que de façon concertée entre partis différents dans chaque pays et au niveau international entre systèmes politiques différents. C’est donc carrément impossible et les échecs renouvelés des conférences internationales sur le climat, la biodiversité ou la désertification des sols montre que nous sommes complètement aveuglés par le prisme de l’intérêt national. Qui applaudit à la victoire du « Make America Great Again » va à l’encontre de l’intérêt des générations futures et même de son propre intérêt.

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janvier 2017, Trump Obama, même ligne politique, américano-centrée

extraits : Lors de son discours d’investiture le vendredi 20 janvier 2017, Donald Trump s’exclamait : « A compter de ce jour, il n’y aura plus que l’Amérique d’abord, l’Amérique d’abord. Toute décision concernant le commerce, les impôts, l’immigration, les affaires étrangères, devra profiter aux travailleurs américains et aux familles américaines. »

Lors de son discours d’investiture le 20 janvier 2009, Barack Obama posait deux conditions au changement :  « Faire redémarrer la croissance, construire routes et ponts… » et « Nous n’allons pas nous excuser pour notre mode de vie, nous le défendrons sans relâche ». Le président George H. W. Bush père prévenait déjà la planète que « le mode de vie des Américains n’est pas négociable ». Autant dire que Trump, Obama ou Bush ont le même discours, qu’ils soient démocrates ou républicains : « Les Américains d’abord »….

octobre 2009, Obama, en liberté conditionnelle

extraits : Le jury Nobel (de la paix) attend beaucoup d’Obama, le monde entier attend beaucoup d’Obama, nous attendrons en vain.Le nouveau président des Etats-Unis avait dit lors de son discours d’investiture : «  La façon dont nous consommons l’énergie menace notre planète », «  Nous allons lutter contre ce fléau qu’est le réchauffement de la planète », « Nous ne pouvons pas consommer sans réfléchir les ressources du monde ». Cela n’était qu’un recueil de bonnes intentions qui n’engagent personne. Et d’ailleurs, le président Obama avait posé deux conditions au changement qui ne peuvent que l’empêcher de finaliser ses intentions :  « Faire redémarrer la croissance, construire routes et ponts… » et « Nous n’allons pas nous excuser pour notre mode de vie, nous le défendrons sans relâche ». Or la paix du monde nécessite une baisse du niveau de vie américain….

Quelques commentaires perspicaces sur lemonde.fr

Edge : Les USA ont toujours regardé le monde au seul prisme de leurs intérêts nationaux, comme le font d’ailleurs tous les autres pays. Pour certains présidents, cela passait par l’ouverture et la coopération. Pour d’autre, et Trump en est un cas extrême, cela passe par l’isolationnisme et l’absence de multilatéralisme. Quelle que soit la méthode, les objectifs reposent sur les intérêts nationaux. La particularité de Trump est qu’il ne défend pas les intérêts nationaux mais ses intérêts personnels ; et dans son esprit il s’agit en fait de la même chose. Ceci est tout à fait clair au regard de sa première présidence (détournement du ministère de la justice utilisé comme son cabinet d’avocats personnel, interminable liste de conflits d’intérêts et opérations douteuses comme celles avec les Saoudiens, le népotisme…) et de ses déclarations plus récentes.

Kami : Aucun commentaire ne devrait oublier le danger le plus important, l’avenir de notre vie sur terre. En bon climato-sceptique, Trump et ses partisans se contrefoutent de l’environnement, de la biodiversité, du changement climatique. Ils sont partisans du droit à polluer toujours plus avec de moins en moins de retenue. Ils nous condamnent collectivement à plus ou moins long terme et l’assument dans un cynisme déconcertant. Les libertariens et autres complotistes américains sont à l’offensive pour détruire toute forme de collectif ou de contre pouvoir à leurs délires égotistes. Paradoxalement, les classes populaires sont les plus attirés par ces discours simplistes dont ils ne profiteront jamais.

Saint-Ex : L’Europe, invitée à prendre son indépendance des États-Unis, pourra alors chercher son autonomie. Il faut voir l’isolationnisme américain comme une opportunité. Tout en étant conscient que l’écologisme n’est plus un objectif partagé pour les populations mondiales.

Pr@guematique : C’est la revanche des cerveaux lents ! Comme leur nombre est en progression partout à cause de la tiktokisation des cerveaux, on va vers une Trumpisation de toute l’Europe !!!

Ophelie : Les progressistes, les Terriens qui croient aux sciences et aux libertés publiques, sont extrêmement minoritaires sur cette planète où les conservateurs règnent partout. Et les positions LFI mettant sur un même plan Kamala Harris et Trump n’en sont que la plus parfaite démonstration.

Pat Cartier : Nous vivons une époque intéressante. Le temps n’est plus aux lamentations, soyons optimistes. L’unité des droites américaines ne tient que par Trump, qui exerce un pouvoir de nature impériale sur ces diverses factions, des plus obscurantistes (Kennedy) aux plus débiles (Alex Jones). Il a 78 ans, le Donald : il va certes échapper à la prison, ce qui est une injustice majeure, mais il n’échappera pas à l’Ephad. Ses successeurs inévitablement disperseront l’empire façon confetti. Pour le plus grand malheur de ses électeurs croyants et/ou prolos, savourant aujourd’hui une victoire éphémère qui ne peut que leur être confisquée et leur nuire au bout du compte.

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Alléluia… TRUMP président… Ainsi soit-il

Alléluia ! Tous les problème du monde vont être résolus. Emmanuel Macron félicite Donald Trump et se dit « prêt à travailler » avec lui. Une poignée de main avec Poutine, et l’Ukraine n’existera plus. Netanyahou les mains libres, toute la Palestine sera enfin juive. Les Latinos-américains n’oseront plus rentrer aux USA, le mur sera infranchissable. Plus du tout d’inflation, encore moins de chômage, la présidence y veillera. Par la grâce d’un seul homme, envoyé divin, la paix régnera sur Terre et dans les Airs. Le réchauffement climatique n’existe pas et la biodiversité se porte comme un charme.

Ainsi soit-il, les Américains l’ont voulu, ils l’ont bien profond, et le monde aussi.

Pour en savoir plus, nos article antérieurs, rien de nouveau sous le soleil.

Ne nous TRUMPons pas, nous l’avons bien cherché

extraits : Donald Trump prendra officiellement ses fonctions le 20 janvier 2017. Pas de quoi trumpeter pour les écolos. Mais ne nous TRUMPons pas, nous l’avons bien cherché, c’est ce que les États-Unis attendaient. Il n’y a rien à dire sauf à contester une forme de démocratie élective. Si le peuple adule les trump-la-mort, qu’y faire ? Pourtant cette victoire en trump-l’oeil annonce des lendemains qui déchantent. Ce n’est pas une petite trumpette que nous allons faire avec la montée des eaux causés par le réchauffement climatique, ce sera le grand bain pour plusieurs générations. Les climatosceptiques ont gagné, les populistes bateleurs et menteurs sont avec eux. Même si en français nous n’avons pas de mot en « trump », il y a de fortes chances que le trumpisme devienne un mot courant. L’écologie va faire encore plus de trumpoline que précédemment, un vrai trumplin vers la catastrophe écologique.Voici ce que pense avec trumptitude Agnès Sinaï, une spécialiste de l’anthropocène, de la situation écolo-politique à venir …

Donald Trump, narcissique et psychopathe

Voici comment on pourrait analyser le tempérament de Donald Trump : C’est une personnalité narcissique, plus exactement un « narcissisme malfaisant ». Le narcissique est intolérant aux critiques et se montre virulent lorsqu’on lui fait des remarques. Trump a pris très souvent des décisions de manière impulsive, sans se soucier de leurs conséquences. Il fonctionne en permanence avec des rapports de force et il valorise l’action autoritaire. C’est aussi un psychopathe qui recherche assidûment le pouvoir. Sa personnalité est caractérisée par un ego surdimensionné, une froideur affective, une tendance à la séduction, un besoin d’action et une absence de peur qui lui fait souvent prendre des risques démesurés. Ce type de personnage est prêt à tout pour arriver à ses fins. Trump cultive des relations humaines superficielles, un manque d’empathie et porte atteinte aux droits d’autrui sans ressentir la moindre culpabilité. Tout se passe donc comme s’il n’y avait aucune conscience morale. Selon un test de personnalité permettant d’établir un score de psychopathie, on a observé que Donald Trump obtenait les scores parmi les plus élevés, en bonne place parmi de nombreux dictateurs. Trump admire d’ailleurs les leaders autocrates comme Vladimir Poutine ou les dictateurs comme Kim Jong Un ; il compte parmi ses « amis » le président brésilien Jair Bolsonaro.

Donald Trump est également un menteur pathologique. C’est ainsi que le décrit sa propre nièce, la psychologue Mary Trump , dans son livre « Too Much and Never Enough ». Il s’est proclamé vainqueur de la présidentielle US en niant les évidences électorale. Depuis son élection, il a été responsable de la diffusion de plus de 20 000 mensonges, fake news, erreurs ou approximations. Il se soucie uniquement de son propre intérêt, d’où un penchant certain pour la fraude fiscale. Il est particulièrement doué pour percevoir les faiblesses des autres et en tirer un profit personnel. La vérité, c’est le monde tel qu’il se le fabrique et il accuse les autres de ses propres erreurs. C’est en fin de compte une personne immature, ayant un esprit chaotique et binaire, incapable de comprendre les idées complexes. Il n’arrive pas à focaliser son attention plus de quelques minutes, il ne lit ni la presse ni les rapports qu’on lui donnait quotidiennement. Il passe plusieurs heures par jour devant la télévision, en se focalisant sur les émissions qui le mettent en avant. Il reste assidûment dans sa bulle médiatique.

Devant un tel tableau clinique, n’importe qui de rationnel refuserait son soutien à une telle personnalité. Pourtant Trump a obtenu plus de 74 millions de suffrages à la présidentielle américaine de 2016. C’est un grave inconvénient de la démocratie représentative, la dimension autoritaire plaît car cela rassure une grande partie des électeurs. Les mécanismes de la servitude volontaire ont été bien analysés depuis longtemps, il faut lire et relire l’essai d’Etienne de la Boétie (1576). Mais le plus grave avec ces personnalités qui nient les réalités, c’est le fait qu’arrivé au pouvoir ils mettent en place une politique anti-écologique. Qu’on s’appelle Poutine, Bolsonaro, Erdogan ou Trump, on mène la planète au désastre et nous avec.

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Agro-industrie et impasse technologique

Quand la totalité d’un système est réduite à sa dimension technologique, alors il est naturel de chercher les causes de ses dysfonctionnements dans la technologie. La baisse de production agricole n’est jamais spontanément abordée comme un signe d’essoufflement de l’écosystème, mais soit comme une entrave à l’usage d’une technologie, soit comme un simple défi technique à relever.

Stéphane Foucart  : Les COP se succèdent, fixent des objectifs dont la fonction majeure est d’être annoncés plutôt que poursuivis ; elles évoluent dans une sorte de réalité parallèle. Pour les dirigeants, la question de la biodiversité demeure une pure abstraction sans intérêt, sans conséquence sur la prospérité des nations, le pouvoir d’achat, etc. La baisse de production du secteur primaire n’est jamais spontanément abordée comme un signe d’essoufflement de l’écosystème, mais soit comme une entrave à l’usage d’une technologie, soit comme un simple défi technique à relever, que ce soit par la prochaine substance active, le prochain OGM, le recours à une mégabassine, etc.

Ce biais culturel nous rend aveugles aux effets de la destruction du vivant. Exemple avec Annie Genevard, la ministre de l’agriculture, à propos de cerises : « « On a interdit en France de traiter les cerisiers. On a interdit, on s’est fait plaisir. Maintenant, on ne mange quasiment plus de cerises françaises. »

Le point de vue des écologistes foucartiens

Alan Geher : Merci Stéphane Foucart pour vos articles toujours très éclairants. Je vois que certains nient encore les effets du réchauffement climatique et ceux de l’agrochimie. C’est ça qui est encore plus inquiétant.

Fwd : Comme le disaient les industriels du tabac, il faut « faire plus de recherches ». L’industrie affirmait que la science autour des effets du tabac était trop complexe pour permettre des conclusions rapides et qu’il fallait donc avancer prudemment. Semer le doute, se présenter comme un acteur responsable pour finalement retarder les régulations !

Ophrys : Ce sont toutes les populations d’insectes qui ont chuté, pas que les abeilles. Le varroa et le frelon asiatique ont beau dos, ce ne sont pas eux qui tuent criquet, papillon et syrphes. Les néonicotinoïdes sont là raison numéro une de la disposition des insectes et l’industrie agrochimiques essaie toujours de noyer le poisson en finançant notamment tout un tas d’autres études sur des causes mineures.

Michel SOURROUILLE. Tribune (15 avril 2021) de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA et Eric Lelong président de l’interprofession apicole Interapi : « Rappelons que la France importe actuellement près de la moitié du miel consommé par les citoyens chaque année en France. Ne perdons pas de vue l’objectif de développement de la production de miel sur notre territoire. En nous focalisant sur l’interdiction de certains produits de traitement, que nos voisins européens continueront à utiliser, nous n’en prenons pas le chemin. » Les récriminations de l’agro-industrie sont récurrentes…

Aldering Gram : Les classes «dirigeantes » ne dirigent que la prédation tout en voulant entretenir l’illusion qu’elles ne sont pas prédatrices. En conséquence de cette fausse conscience, comme tous les prédateurs qui à force de prédation sans limites font disparaître leurs proies, elles sont incapables de comprendre qu’elles courent à leur propre perte. C’est une des formes les plus létales de la bêtise humaine.

Lucy : Le concept de biodiversit est synonyme de dynamique des espèces dont l’espèce humaine qui, quoiqu’en disent les religieux, n’est qu’une espèce parmi les autres. Elle est le résultat de 3 800 millions d’années d’évolution. La puissance de la sélection naturelle ont encore échappé à beaucoup. Nous sommes devenus une composante majeure de la sélection naturelle mais nous n’avons pas le temps pour nous, mais contre nous.

g. delaygue : Dans les travaux sur les limites planétaires à l’utilisation durable de notre environnement, c’est la chute de la biodiversité qui est considérée comme la limite la plus largement dépassée. Mais la population est de plus en plus urbaine et coupée de la nature, dont elle ne voit que les moustiques et les rats. Difficile à convaincre.

JNP94 : Les politiques et les industriels ne valorisent pas le travail gratuit fourni par la nature, la plupart du temps invisible mais pourtant bien présent. Car dans nos sociétés libérales, ce qui n’a pas de prix de marché n’a pas de valeur…

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Stéphane Foucart devient très très pessimiste

extraits : Le journaliste scientifique du MONDE, Stéphane Foucart, interroge les faits : « Il y a contraste entre le fracas des mots utilisés par l’UICN pour décrire le problème de la biodiversité en péril et l’absence forcenée du plus petit début de réponse politique. La France se refuse même à appliquer la loi afin de ne pas entraver des activités aussi marginales que les chasses traditionnelles aux passereaux. Est-il si impérieusement nécessaire de tuer des grives musiciennes ou des vanneaux huppés ? La « nouvelle » politique agricole commune (PAC) va conforter jusqu’en 2027 les modes de production des exploitations les plus grandes, les plus industrialisées, les plus destructrices….

Stéphane Foucart ne croit plus en l’action politique

extraits : Même les accords internationaux, pour spectaculaires qu’ils puissent paraître, doivent être considérés avec méfiance… Le 12 novembre, la Chine et les Etats-Unis signaient ainsi un accord bilatéral sur le climat unanimement qualifié d’historique : plan de réduction de leurs émissions, sans rien de contraignant ! Les propriétés radiatives du CO2 n’ont que faire de la politique : selon les calculs de Chris Hope, l’accord sino-américain nous place en réalité sur la trajectoire d’un réchauffement de 3,8 °C d’ici à la fin du siècle. Assourdi par les tambours, le monde entier n’a pas réalisé que ce n’était qu’un air de pipeau : ce qui a été accueilli avec tant d’enthousiasme n’était autre qu’une promesse de désastre. »….

Stéphane Foucart, les lois de la nature s’imposent

extraits : Les dettes que nous contractons à l’égard de l’environnement finissent toujours par être réglées. Nous pouvons discuter avec nos créanciers, pas avec les lois de la nature. Elles s’appliquent et s’appliqueront avec entêtement, quoi qu’il arrive… En passant de plus de 38 000 captages d’eau potable en 1998 à 33 500 aujourd’hui, ce sont ainsi près de 5 000 captages qui ont été abandonnés en quinze ans, explique un rapport interministériel rendu fin août. La principale cause, rencontrée dans 41 % des cas, est la mauvaise qualité de l’eau du fait des pollutions diffuses… »….

La fabrique du mensonge selon Stéphane Foucart (juillet 2013)

extraits : L’une des raisons pour lesquelles il est impérieux, pour les agrochimistes, de discréditer les chercheurs hostiles aux biotechnologies végétales n’est pas seulement commercial. Il faut conserver vivace l’idée que la science est le progrès technique. Il s’agit d’exercer un contrôle sur les mots et les idées. Les industriels parviennent ainsi à fabriquer des idées trompeuses, en recourant à des arguments puisés dans la science même. Cette production d’ignorance vise deux objectifs. Le premier est de peser sur les instances d’évaluation des risques sanitaires et environnementaux, afin de leur faire minimiser les risques induits par telle ou telle technologie. Le second objectif est de coloniser nos conversations…

 

Agro-industrie et impasse technologique Lire la suite »