Malawi, surpopulation et choléra

Le choléra est contracté par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par une bactérie. Il provoque généralement diarrhées et vomissements et peut être très dangereux pour les jeunes enfants. La maladie touche chaque année entre 1,3 million et 4 millions de personnes sur la planète, faisant jusqu’à 143 000 morts.

LE MONDE avec AFP : L’épidémie de choléra en cours depuis mars 2022 au Malawi y a tué plus de 1 000 personnes… En novembre, le Malawi avait reçu près de 3 millions de doses de vaccin oral de l’ONU. Mais « nous avons utilisé tous les vaccins dont nous disposions », a déclaré le porte-parole du ministère de la santé. Une partie de la population malawite refuse par ailleurs les traitements au nom de croyances religieuses. En septembre, l’OMS avait signalé une « recrudescence inquiétante » du choléra dans le monde. le changement climatique s’ajoutant aux facteurs habituels tels que la pauvreté et les conflits.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Si on ne maîtrise pas la fécondité, disait Malthus dès 1798, il y aura guerres, famines et épidémies.

Or le Malawi est l’exemple type de l’irresponsabilité en matière démographique. Une population de 2,88 millions en 1950, puis 5,3 millions en 1975 et 11,23 millions en 2000… en 2023, on compte plus de 22 millions d’habitants. C’est invivable et ingérable.  La densité est passée de 32 habitants au km² en 1961 à 206 en 2020. Même si l’indice de fécondité à diminué, 7 enfant par femme en 1970, il est encore de 4 en 2020. En 2023, population du Malawi augmentera de plus de 600 000 personnes 1 700 personnes par jour. Le ratio de dépendance total est calculé comme le rapport entre la partie dépendante de la population et la partie valide ou productive de la population: Pour 100 actifs potentiels de 15 à 64 ans il y a au Malawi 91.4 personnes à charge (population de moins de 15 ans + population de plus de 64 ans). Et comme la notion d’actif occupé est très relative dans un pays en voie de sous-développement, l’avenir ne peut qu’être sombre

On incrimine dans l’article du MONDE « changement climatique, pauvreté et conflits » sans jamais s’interroger sur la surpopulation (du Malawi) ! Les journalistes ont un gros problème avec la question démographique… On n’a pas choisi de naître. La première responsabilité des couples, c’est donc sa responsabilité vis à vis de sa progéniture. Mais que le géniteur soit dans la plus grande misère, peu importe pourvu que les religions aient leurs croyants et les politiques leurs détournements d’argent. Procréer alors qu’on vit dans la pauvreté et la surpopulation est la pire des cruautés infligée à l’enfant qui naît dans des conditions qu’il aurait évidemment souhaitées tout autres.

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10 réflexions sur “Malawi, surpopulation et choléra”

  1. La sexualité est certes un besoin physiologique, les jeunes garçons font par exemple des cartes de France la nuit das leurs draps. Mais leur mise en œuvre est culturelle, la masturbation a été souvent interdite, certaines personne vont jusqu’à faire vœu de chasteté intégrale alors que d’autres aimeraient sauter sur le moindre jupon qui passe. L’avantage de notre époque est d’avoir permis de séparer la fonction de plaisir et la fonction de reproduction. Un malthusien dit simplement que sur une planète surpeuplée, on doit prendre garde à ne pas faire d’enfant si personnellement on ne peut pas s’en occuper. On ne Voit aucun perte d’humanité dans cette attitude, mais au contraire un surcroît d’attention à l’enfant. C’est cela un leçon de morale bien placée.

    1. Quant au cas particulier du Malawi, il fut savoir que le choléra est une maladie très contagieuse qui se propage plus facilemtn là où règne la promiscuité. Les territoires et les maisons surpeuplées sont donc un vecteur important de sa diffusion. Rappelons que la Malawi est passé de moins de 3 millions de personnes en 1950 à 23 millions aujourd’hui. Aucun système économique, aucun gouvernement ne peut dans un tel contexte offrir les possibilités d’un développement autonome. Il y a trop de pauvres parce qu’il y a trop de naissances, les pauvres sont les premiers responsables de leur enracinement dans la pauvreté. Il n’y a pas de morale dans cette affiliation, il n’y a qu’un constat prouvé par la réalité du cercle vicieux pauvreté/ surnombre/ pauvreté.

    2. – « Un malthusien dit simplement que sur une planète surpeuplée, [etc.] »
      Le malthusien peut me raconter tout ce qu’il veut, de toute façon je connais sa messe par coeur. N’empêche qu’il ne répond pas à ma question À 11:25

      – « les pauvres sont les premiers responsables de leur enracinement dans la pauvreté.»
      Je refuse ce postulat. Partant de là ce n’est évidemment pas la peine d’essayer de discuter.

  2. Didier BARTHES

    Oui les maladies sont clairement favorisées par la promiscuité et la promiscuité par la surpopulation. Dans le même temps beaucoup d’écologistes en France nient le problème de la surpopulation et proposent de …. densifier l’habitat, on marche sur la tête !

    1. La surpopulation favorise sûrement la promiscuité, mais la promiscuité n’est pas nécessairement la cause d’une surpopulation. À moins de vivre seul sur une île déserte, la promiscuité est inévitable. On ne va quand même pas (encore) demander aux gens de rester chez eux, de ne pas prendre les transports en commun, de ne pas aller à l’école, ni à des réunions, à des fêtes etc. sous prétexte que dès qu’il y a promiscuité il y a plus de risques de choper tel virus ou telle bactérie. Le choléra est une maladie de pauvres. On peut éliminer les pauvres… Seulement il n’y a pas que les maladies de pauvres qui sont contagieuses.

    2. Densifier l’habitat (densification urbaine) ne veut pas forcément dire construire d’immenses cages à poules, de 30 étages, avec 10 ou 20 personnes dans des appartements de 60 ou 80 m2. Ni regrouper des dizaines de millions de gens dans des mégalopoles. Pour l’écologie, l’habitat collectif a quand même quelques avantages sur l’habitat individuel. On ne peut pas d’un côté dire Stop à tous ces lotissements de pavillons (artificialisation des sols ) et en même temps dire Non à tous les projets immobiliers en ville. Là encore il faut trouver la juste mesure.

      1. Je n’ai pas dit que la promiscuité était la cause de la surpopulation j’ai souligné la relation inverse, la surpopulation est cause de la promiscuité et je maintiens.
        Quant au dernier point, si justement, on peut tout à fait dire stop à tous ces lotissements tout en permettant aux gens de vivre dans une maison individuelle ce que je crois toujours plus agréable, qui permet avec un jardin à la fois un meilleur contact avec la nature, et une meilleure responsabilisation individuelle ce qu’i n »est pas rien.
        Pour cela il faut simplement… diminuer nos effectifs, ce pourquoi je milite (je précise pour les lecteurs, vous, vous savez).

      2. @ Didier BARTHES : Je reconnais que ma première phrase À 20:24 porte à confusion. Pour moi, être serrés comme des sardines, dans un bus par exemple, n’est pas forcément le signe ou une preuve de surpopulation. Je dirais seulement que le bus est bondé, voire en surcharge. Maintenant si je mesure la même densité partout, dans les trains, dans les rues, dans les champs, dans les arbres etc. alors là bien sûr c’est autre chose. Je voulais seulement dire que la promiscuité existait déjà bien avant qu’on parle de surpopulation pour la planète. Comme le choléra. (À 11:12)
        Dernier point, entre une petite maison avec un potager et quelques poules (pour les oeufs), et un 50m2 au 6ème étage sans ascenseur… pour moi aussi le choix va être vite fait. Seulement vous savez bien ce dont a aujourd’hui «besoin» le Petit-Bourgeois Gentilhomme. Pas forcément d’un potager, mais plutôt d’une piscine. Et d’un jacuzzi aussi.

  3. On le sait, le choléra est une maladie très contagieuse. Et quand elle se déclare dans un endroit où règne la promiscuité elle se répand évidemment plus vite. Seulement le choléra n’a pas attendu que nous soyons 8 milliards pour faire des ravages, il sévissait déjà au Moyen-âge, et bien avant. On sait que la maladie se développe principalement dans des conditions de vie défavorables, notamment lorsque les systèmes d’assainissement des eaux sont insuffisants.
    Bref, on sait que le choléra est une maladie de pauvres.
    Alors pourquoi faut-il, là encore, associer le choléra à la (sur)population, ici au Malawi ?
    Biosphère cherche t-il à nous dire qu’il y a trop de pauvres ?
    Le (sur)nombre suffit-il à expliquer, justifier, la pauvreté, le choléra etc. ?
    Bref, finalement on voit bien que le malthusianisme n’explique pas grand chose.

    1. – « Procréer alors qu’on vit dans la pauvreté et la surpopulation est la pire des cruautés infligée à l’enfant qui naît dans des conditions qu’il aurait évidemment souhaitées tout autres. » (point de vue des écologistes malthusiens)

      Je trouve cette leçon de morale déplacée. Déjà c’est oublier que, moyens contraceptifs ou pas, pauvre ou riche, beau ou laid etc. la sexualité est un besoin physiologique. Ensuite c’est oublier que rien n’est jamais figé, garanti, sauf peut-être pour certaines minorités nanties. Conformément aux prêches du Pasteur, et de ses disciples, je peux très bien à un instant T estimer avoir toutes les conditions réunies pour avoir le «droit» de procréer. Sauf que quelque temps après je peux très bien avoir tout perdu.
      Et alors, à ce moment là, qu’est ce qu’elle me dit de faire la «belle» morale «humaniste» des zélécologistes malthusiens ? De les vendre, de les laisser crever, de les bouffer ?

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