La simple raison commande la Sobriété, la sagesse conduit à la Frugalité, la vertu exige la Tempérance. On peut aussi parler de retenue et de modération dans une société croissanciste qui cultive l’excès et la voracité, la perte des repères et le pillage de la planète. Dans un contexte de pénuries avérées des ressources naturelle, de pandémie qui isole et de guerre en Ukraine ou ailleurs, le maître mot de la campagne présidentielle pour avril 2022 devrait être « Sobriété » et son application concrète s’appelle « Rationnement ».
Lire, Édito JNE. La construction d’une société sobre
Nicolas Hulot : « Les illusions matérialistes détournent de sa propre vérité et de celle des autres. C’est pourquoi j’ajouterais aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité… la sobriété. Nous ne pouvons pas continuer dans une forme d’ébriété et de civilisation du gâchis. L’ébriété actuelle vient du fait que l’on ne distingue plus l’essentiel du superflu, l’utile du futile. On se confronte au fait que le libéralisme, doublé d’une puissance de feu marketing sans égal, a fini par faire croire à l’opinion qu’il était possible et même souhaitable de faire le contraire de ce qu’il faudrait faire. Je sais aujourd’hui que moins nous acceptons de poser des limites, plus les tyrannies du désir nous envahissent. J’ai compris au Ladakh que la quête vers le nirvana passe par l’abstraction de tous les désirs, mais je ne tends pas vers ça. Le défi consiste à trouver le point d’équilibre entre le matérialisme et l’ascétisme. Pour vivre quelque part entre une société de matérialisme absolu et une société d’ascètes, il existe une troisième voie la « société d’abondance frugale ». L’urgence écologique nous pousse à une société de modération, à la sobriété heureuse. Pour moi d’abord, car tant qu’on ne s’applique pas les choses à soi-même, il paraît difficile de les proposer aux autres. »
Tout cela est bon à dire, mais l’acceptabilité sociale est incertaine et il ne suffit pas de « punir les riches » quand tout le monde doit se restreindre. De toute façon la sobriété, même monacale, ne servira à rien tant que la population mondiale continuera sa croissance exponentielle. Or la question malthusienne n’est presque jamais abordée par les apôtres de la frugalité.
La sobriété est une vertu morale mise en avant sur notre blog biosphere depuis longtemps.
Février 2022, Sobriété, l’antithèse du pouvoir d’achat
Février 2022, Macron vante les EPR 2, Jadot parle sobriété
Décembre 2021, Réveillon du Nouvel An dans la sobriété
Décembre 2021, L’ADEME, technologie ou frugalité ???
Décembre 2021, La sobriété vu par les lecteurs du MONDE
Décembre 2021, Neutralité carbone, l’exigence de la sobriété
Novembre 2021, En marche… vers la sobriété partagée (synthèse)
Novembre 2021, Sobriété ou Nucléaire, E. Macron a tranché
Novembre 2021, La sobriété, une valeur émergente
Novembre 2021, COP26, technologie ou sobriété partagée ?
Octobre 2021, CLIMAT : rationnement, alternative d’avenir
Octobre 2021, Simplicité, Sobriété… Techniques douces
Mars 2021, John KERRY et le CLIMAT, sobriété attendra
Février 2021, La sobriété en médecine au temps du Covid
Décembre 2020, La sobriété ne suffit pas vu notre nombre
Juin 2018, Histoire et avenir du rationnement de 1973 à demain
août 2017, Le rationnement, outil convivial (selon Mathilde Szuba)
Janvier 2017, Notre défi, 100 % de sobriété énergétique en 2050
Avril 2013, du marché carbone au rationnement carbone, l’inéluctable
Mars 2011, sobriété volontaire ET forcée !
Juin 2010, volontarisme ou rationnement carbone ?
Juillet 2009, rationnement carbone
Janvier 2009, sobriété énergétique ?
(1) Bonjour à tous,
S’étriper et blablater ne sert à rien si les bases de l’écologie profonde ne sont pas « bien comprises » – La plupart des « tenants » de la « sobriété heureuse » sont sur le bon chemin de réflexion mais holistiquement et pragmatiquement parlant, on se doit de distinguer les niveaux d’harmonisation des initiatives vers cet objectif.
Ces niveaux sont personnels, locaux, nationaux et enfin mondiaux.
On ne doit pas ignorer les intentions de ceux qui tiennent les manettes car de ceux-là dépendront toujours les capacités à réaliser des objectifs louables mais à quelles fins.
La « sobriété heureuse » des psychopathes du FEM est au programme ! Est-ce cela que l’on attend? Veut-on « militer » pour cette tendance vicieuse à l’insu de notre bon-vouloir ?
suites à suivre
(2) Car il faudrait être clair et définir le cadre final, pratique, social, spirituel dans les grands principes de l’écologie profonde et non dans un esclavagisme transhumaniste.
On ne peut pas ignorer la place de l’écologie dans les plans de la société fabienne depuis le XVIII ème siècle – on ne peut pas ignorer son emprise sur les « écologistes » quand The Ecologist a poussé éditorialement aux injections toxiques de Pfizer début 2020. Et sujet tabou aux AT Belgique.
Personnellement, je me pose beaucoup de questions sur la connaissance et le respect des principes fondamentaux de l’écologie profonde des « écologistes » dits radicaux.
(3) Pour ma part, un projet global en écologie profonde est sur la table depuis quelque temps en Belgique mais son intérêt est assujetti à cette « connaissance » des principes fondamentaux de l’écologie profonde et leur compréhension complète.
Je m’emploie donc à faire connaître et comprendre ces principes au départ de projets pratiques locaux en Belgique. Je fais confiance à l’intelligence collective. Je me suis trompé en essayant de commencer par de grands rassemblements conférenciers pour réunir le monde.
Partir du pratique pour comprendre et intégrer les principes. Une fois les projets sur les rails, ils se répandront de proche en proche. Semons la graine d’abord sur un bon sol.
Bon courage à toutes et à tous,
Les fumeurs le savent, on peut moins fumer, mais cela ne dure qu’un temps, car on reprend après comme avant. Hors nous ne freinons pas notre consommation, car les produits sont là, prêts à être mis dans le caddie. Il faut donc un rationnement forcé et organisé par les gouvernements de la production à la consommation, sinon, on ouvre des conflits, ou des systèmes « D ». Après il y a un travail personnel et contraint mais qui peut être « égalitaire », car personne ne veut serrer la ceinture quand d’autres s’envoient en l’air (comme certains milliardaires) et génèrent 10 fois plus de CO2 que l’économie de millions d’humains.
Pour ce qui est des fumeurs, comme des drogués en général, vous ne pouvez pas en faire une règle générale. Et heureusement. Toutefois ce qui est vrai, c’est que si on laisse le junky (fumeur, alcolo, toxico etc.) dans un environnement de junkys… alors le sevrage sera particulièrement compromis. Voire impossible.
Je le redis, au lieu de demander des bâtons pour se faire battre (rationnement), militons plutôt pour l’interdiction de la Pub et de la Compétition.
Je suis parfaitement d’accord avec cette analyse. C’est la raison pour laquelle les deux démarches : individuelle pour la cohérence et l’exemplarité et collective donc politique pour l’efficacité et le changement de société qui doit être global.
Petite réflexion:
Une vie que l’on pourrait dire sobre concernerait celle vécue par les habitants de tiny-house et équivalents. Peu de place pour le superflu, peu de chauffage, de matériaux de construction… Mais à côté de ça, dépendant à 90% des autres pour vivre!
En gros, ces habitants externalisent tous leurs besoins alors que s’autonomiser dans ses besoins primaires nécessite de faire des investissements (terrain, structures de stockage, outils..) Qui donc est le plus sobre parmi ces 2 situations?
Ça me fait penser à la Chine qui récupère dans son bilan nos externalités négatives (émissions de Co2, pollutions, transports…)
En effet cette forme de «sobriété» convient parfaitement au Système.
Voir ces très jolies petites «Tiny Houses fançaises fabriquées dans le Parc Naturel du Perche en Orne à 1h30 de Paris …»
Alors que depuis tout petit on me raconte que tout ce qui est petit est joli, je ne comprends pas d’où me vient ce besoin d’en vouloir une toujours plus grosse.
Fallait donc qu’un jour je finisse par comprendre. Vieux motard que jamais !
En attendant le truc est très tendance. Parait même que ça ne fait que commencer.* On raconte même que le Con-Finement y serait pour quelque chose… Chauffage, impôts etc. réduits au stricts minimum. La météo annonce une méchante tempête, une inondation ou une méchante canicule… on attelle le bazar au 4X4 et hop on se tire ailleurs. Rien que des avantages ! Comment n’y a t-on pas pensé plus tôt ?
* Les Tiny-Houses sont de plus en plus tendance et ce n’est que le commencement !
( 25 mars 2022 sur neozone.org )
– « Les illusions matérialistes détournent de sa propre vérité et de celle des autres. C’est pourquoi j’ajouterais aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité… la sobriété. […]
L’urgence écologique nous pousse à une société de modération, à la sobriété heureuse. Pour moi d’abord, car tant qu’on ne s’applique pas les choses à soi-même, il paraît difficile de les proposer aux autres. » (Nicolas Hulot)
Ce n’est là que du bon sens, voire de la sagesse et tout ce que vous voudrez… mais !
Ce qui suivent ce blog voient bien que ce message ne passe pas. Pourquoi ne passe t-il pas ?
Déjà parce que ce messager possède je ne sais combien de bagnoles, plus un bateau de je ne sais combien de mètres et j’en passe. Autrement dit, vu que le messager n’est pas exemplaire je me fous de ce qu’il raconte.
Et quand bien même il le serait, exemplaire et irréprochable etc. je pourrais toujours me trouver mille autres «bonnes» excuses ou raisons pour dire merde à la Sobriété. Les Chinois, les Africains, les fonctionnaires, les vieux, et puis n’importe quoi ! Et n’allons pas croire que le grand n’importe quoi n’est que du côté des plus grand idiots.
Vu le contexte général, mondial etc. quand bien même le maître mot de la campagne présidentielle pour avril 2022 serait «Sobriété»… et quand bien même ceux qui voudraient nous le vendre étaient exemplaires… ce mot ne pourrait pas être entendu.
Et parce que l’Histoire nous montre que dans ce contexte ce sont toujours les mêmes qui se serrent la ceinture, du «Rationnement» n’en parlons même pas. Quand on est addict, ou accro, on ne décroche pas comme ça. On peut même tuer pour avoir sa dose. Et cela vaut pour tout le monde.
Et n’allons pas croire que celles et ceux qui, en se rasant le matin, ne rêvent que de l’Elysée, ne savent pas tout ça. Ne les prenons surtout pas pour plus cons qu’ils le sont. Alors, en attendant, qu’est ce qu’on va faire ? Plus exactement, qu’est ce qu’ILS vont FAIRE, tous ces marchands de bonheur et de salades ?
Eh bien ils vont nous arranger la Sobriété à leur sauce. Comme ils l’ont fait du Bonheur, celui d’avoir des avoirs plein les armoires… et plus récemment de la Liberté, celle d’avoir le cou pelé.
@ BGA8025 MARS 2022 À 13:38
Encore une fois ton commentaire en dit long sur ta capacité à argumenter. Je pourrais bien sûr alimenter comme hier la partie de baballe, à toi à moi, ping pong ping pong etc.
Mais à part agacer Biosphère, à quoi ça nous avancerait, hein ?
C’est donc pour ça que je préfère opter pour la sobriété. 🙂
Qu’as à contester ma capacité d’argumentation ? Tu veux qu’on vérifie ensemble l’age moyen des acheteurs de voitures, de bateaux, d’avions, de voyages en avion ? Qu’on vérifie que l’âge des plus gros bénéficiaires de soins ? Qu’on vérifie ensemble l’age des épargnants et de leurs montants ? Qu’on vérifie l’age des propriétaires de propriétés secondaires ? Tu as beau railler contre moi, c’est la stricte vérité ! Et ceux qui se goinfrent le plus et polluent le plus trouvent encore le culot de manifester dans la rue pour obtenir encore de pouvoir d’achat !
– « Tout cela est bon à dire, mais l’acceptabilité sociale est incertaine et il ne suffit pas de « punir les riches » quand tout le monde doit se restreindre. De toute façon la sobriété, même monacale, ne servira à rien tant que la population mondiale continuera sa croissance exponentielle. Or la question malthusienne n’est presque jamais abordée par les apôtres de la frugalité. »
Traduction. MA traduction : On peut toujours le dire, ça ne peut pas faire de mal, et c’est déjà ça.
Quant aux effets de ce joli blabla… là ce n’est pas gagné. De toute façon… autrement dit quoi qu’il en soit, quoi qu’on en pense, quoi qu’il en coûte et patati et patata… au stade où nous en sommes, et où j’en suis, tant que la question malthusienne ne sera pas abordée par les apôtres de la frugalité… eh ben ça ne sert à rien que je rentre dans les Ordres et me fasse moine.
Nous en parlions ici il y a tout juste quelques jours (20 mars), on a toujours besoin de se trouver une bonne raison pour ne rien changer. Et tant qu’il y aura les Autres il en sera ainsi, pour des siècles et des siècles amen. Un coup ce sera les apôtres de la sobriété, un coup les gros riches, un autre les vieux, les jeunes etc. etc. misère misère.
Jamais les jeunes n’auront le quart du pouvoir d’achat qu’auront eu les vieux ! Comme je te l’ai démontré hier, ce sont les vieux qui ont des résidences secondaires, 8 fois plus d’épargnes que les jeunes, les grosses bagnoles, les bateaux de plaisance, les camping car ainsi que les avions (en propriété) ou les voyages en avion. Alors que les vieux ont été ceux qui ont été le plus gâtés, notamment en soins, les voilà qui manifestent hier dans la rue pour avoir encore plus de pouvoir d’achat ! Alors ça si ce n’est pas abusé, dis moi ce que c’est ?
En attendant, on peut toujours faire l’éloge de la sobriété. Comme l’éloge de la lenteur ou encore de la paresse. Ou encore de la modération, de la juste mesure, de la raison, la simple raison… du bon sens, paysan ou autre etc. Bref de la sagesse.
Oui on peut. Et je ne pense pas que ça puisse faire du mal.
Mais en fin de compte ce sera toujours comme pisser dans un violon.
La simple raison devrait déjà nous indiquer, à nous les quatre pelés et un tondu, que nous sommes ici en train de parler pour ne rien dire. Nous ne faisons que brasser du vent.
Peut-être se fait-on croire qu’on participe à changer le monde, à sauver je ne sais quoi, qu’on agit quoi. Et d’un certain point de vue on peut alors dire et se faire croire qu’on est dans l’Action. En fait on ne fait que tourner en rond. Et on est juste là pour passer le temps, en attendant.
Ce n’est pas en répétant ad nauseum qu’on ne peut rien faire qu’on fait quelque chose…
Nos articles apportent des connaissance,
et que nous ayons 200 visites par jour ou 10 millions importe peu,
le principal c’est que cela soit fait.
C’est exactement ce que je dis. Et pour moi le principal c’est que je le dise.
Et donc que je la fasse. Nous voilà donc bien avancés.