démographie

Un enfant de plus, en France ça se discute

Les parents d’un enfant unique font encore face à la pression sociale. Alors ceux et celles qui n’en ont pas ! Mais la situation est en train de s’inverser, ce sont les familles nombreuses qui vont être bientôt clouées au pilori.

Solène Cordier : Près de 20 % des femmes, soit près d’une sur cinq, sont mères d’un seul enfant. Les parents concernés subissent le « regard négatif » porté sur leur modèle familial : « Alors, le deuxième, c’est pour quand ? Il serait temps là… »… « Fille unique ! Elle sera malheureuse, égoïste, enfant roi »… « Il faudra penser à faire le deuxième, parce que, dans une voiture, il y a quatre places ! »… « avoir un seul enfant, c’est presque une pub pour donner aux autres l’envie d’en faire »… « lorsque le premier arrive « c’est quand le deuxième ? » et, après avoir eu mes deux garçons : « il faut faire la fille ! » »…, etc.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Entre 12h02 et 21h16 le 14 novembre 2023, déjà 125 commentaires sur lemonde.fr. Très peu de natalistes sur le forum, c’est une très bonne nouvelle. S’inquiéter du libre choix des personnes d’avoir fait le moins d’enfants possibles dans un monde fini ne peut être le fait que d’un irresponsable ou d’un démographe.

Le débat se déchaîne sur lemonde.fr (extraits)

Brice R. : Vu la trajectoire et le mode de gestion de retraite, il serait pertinent de taxer ceux qui ont moins de deux enfants .. comme contribution à l’effort collectif pour l’équilibre des transferts entre générations …

citoyenne @Brice R : Au contraire ceux qui ont le plus d’enfants doivent payer encore plus d’impôts car ils utilisent beaucoup plus les services publics, écoles,crèches…

Ra00f @Brice R : vu la pression environnementale exercée par chaque nouvelle vie humaine, il serait pertinent de taxer ceux qui ont plus d’un enfant, comme contribution à l’effort de préservation des milieux qui assurent nos modes de vie.

Nom_de_plume : Il est capital d’avoir plusieurs enfants, c’est une contribution au MONDE de demain. Et puis, c’est offrir le « cadeau de la vie » à ceux qui vont naître, nous qui avons eu cette chance de naître et de contribuer au monde.

Michel SOURROUILLE : Un regard négatif porté sur les femmes qui sont mères d’un seul enfant ? Mais c’est de l’inquisition de la part de natalistes en dehors des temps présent. Car pourquoi faire un enfant de plus dans un monde qui va au désastre pour les générations futures, toutes les études scientifiques le démontrent : réchauffement climatique, stress hydrique, épuisement des ressources, sans oublier famines dans certains pays et épidémies pour tous. Le vrai modèle à suivre si on est réaliste, c’est de ne pas faire du tout d’enfant. C’est ce que désirent les childfree, les ginks (green inclination, no kids) qui font passer l’urgence écologique avant les traditions pro-berceaux des religions et de la presque totalité des gouvernants.

Glapon : Si une majorité décide de ne pas avoir d’enfant, l’impact sur la démographie obligera la collectivité à faire des choix drastiques, à assumer une immigration massive d’adultes n’ayant pas forcément la même culture et les mêmes valeur. Si la majorité décide du déclin démographique, alors il faudra assumer les conséquences à tous les niveaux

ICILA : Si les perturbateurs endocriniens, les polluants, le stress et la paupérisation nous permettent encore de nous reproduire : 1 chance sur 10 d avoir un tdah ou un enfant autiste : good luck !

Glapon : Depuis la nuit des temps, la vie en groupe améliore la qualité de vie du plus grand nombre. D’ailleurs l’espèce humaine n’est pas la seule à avoir adopté ce type de comportement, qui a probablement été un élément essentiel à son développement. Du coup, la contribution au maintien de la démographie est particulièrement essentielle. Les déclinistes n’ont pas tous conscience de la violence qu’imposerait un retour à l’âge des cavernes.

Merle : Nous avons 2 enfants. Aucun ne veut d’enfant, pourtant ils ont de belles situations et ne manquent de rien. Mais ils sont inquiets vu la situation internationale et le climat qui se dégradent.

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Bientôt un seul enfant de – 14 ans au Japon !

Si la baisse de sa natalité se poursuivait à sa vitesse actuelle, l’archipel de 123 millions d’habitants ne compterait plus, en l’an 2720, qu’un seul enfant de moins de 15 ans dans sa population. Hiroshi Yoshida, un professeur au Centre de recherche sur l’économie et la société des personnes âgées à l’Université Tohoku, se projette dans sept siècles ; ce n’est donc pas un constat, mais un simple fantasme d’un nataliste qui ne sait plus à quel saint se vouer. Voici ce qu’il faut réellement penser du Japon au présent, un pays extrêmement surpeuplé qui a besoin d’une décroissance démographique.

Analyse du Japon faite par le dernier livre de Michel Sourrouille

https://www.edilivre.com/surpopulation-michel-sourrouille.html/

Japon, une densité de 346 hab./km²

Entre vieillissement accéléré de la population nippone et constat avéré d’une surpopulation, quelle est la menace la plus grande ? Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé. Aujourd’hui dans les médias, ce n’est pas la crainte du nombre qui est mise en avant, mais le vieillissement. Selon les données publiées par le gouvernement japonais le 17 septembre 2023, un Japonais sur trois a plus de 65 ans, un sur dix est âgé de plus de 80 ans, presque autant de personnes que les moins de 14 ans. Certains parlent de « suicide démographique ». Le traitement des malades très âgés est devenu un problème qui taraude non seulement les dirigeants et le corps médical mais aussi l’opinion japonaise.

Le Japon est donc par obligation devenu le champion mondial de l’adaptation au déclin démographique. Version douce, les entreprises proposent à leurs salariés âgés de rester après 65 ou même 70 ans, mais les conditions de travail sont aménagées. Plus radical, le Japon a même décidé au début des années 2000 de transférer partiellement de l’hôpital au domicile le traitement des patients en fin de vie. Dans son ouvrage « La Belle Mort. Vivre sa mort à domicile au Japon », le docteur Ochiro Kobori estime qu’il ne sert à rien de garder à l’hôpital des patients qui sont au-delà de toute thérapie. Version dure, la science-fiction s’est emparée du sujet. On peut penser au film La Ballade de Narayama (1983), de Shohei Imamura, qui décrit l’abandon consenti d’une vieille mère encore valide porté par son fils au sommet d’une montagne. De façon plus globale comme en témoigne le film « Plan 75 » de la cinéaste Chie Hayakawa, présenté mi-mai 2022 à Cannes, on envisage le fait de hâter la fin de vie : dans un futur proche et face au vieillissement, le gouvernement japonais estime qu’à partir d’un certain âge, les seniors deviennent une charge inutile pour la société. Il met en place le programme « Plan 75 », lequel permet aux plus de 75 ans de se faire euthanasier s’ils le souhaitent pour ne plus être un « fardeau » pour la société.

En fait, le gouvernement japonais cherche aujourd’hui à enrayer le déclin de la natalité, et offre « de l’argent pour des bébés ». Le premier ministre, Fumio Kishida a promis dans son discours de politique générale, le 23 janvier 2023, la création d’une agence des affaires familiales, une hausse des allocations familiales et une allocation forfaitaire accordée à la naissance d’un enfant. Face au vieillissement de la population, la pire des solutions serait pourtant d’encourager la natalité. On mettrait en place une pyramide de Ponzi démographique. Et cela dans un monde aux ressources raréfiées et à l’environnement saccagé. C’est cela qui est suicidaire. À ce type d’interrogations, « nos pays vieillissent, qui s’occupera des personnes âgées » ou « à cause de ce vieillissement, nos pays seront moins dynamiques », l’association DR (Démographie Responsable), répond :

« Rien n’indique qu’un pays ayant une moyenne d’âge plus élevée soit moins dynamique. En effet, ce sont souvent les pays développés qui réussissent le mieux alors que leur population est généralement plus âgée. D’autant qu’il s’agirait là d’un avantage bien provisoire puisque les jeunes d’aujourd’hui sont nécessairement les vieux de demain (qui donc, à leur tour, nécessiteront des soins en plus grand nombre). Il est illusoire de vouloir lutter contre le passage du temps par une fuite en avant nataliste qui ne conduirait à terme qu’à l’aggraver. Dans un contexte de chômage chronique, il ne manque pas de travailleurs pour s’occuper des personnes âgées, il s’agit seulement d’un problème de coût et d’attribution des ressources. »

Le vieillissement fait peur, mais il ne devrait pas l’être. Autrefois, partout sur la planète, les personnes trop âgées pour occuper un emploi régulier restaient insérées dans l’économie domestique, les échanges intrafamiliaux l’emportaient sur les forces du marché. La coutume de la retraite socialement financée a été le résultat de l’ère de l’abondance. La fin de l’énergie abondante et bon marché signifie que de telles économies domestiques redeviendront nécessaires. Car on ne peut lutter contre la surpopulation par plus de naissances. Et le Japon est surpeuplé, gravement surpeuplé sur une planète close et saturée d’humains. Voici quelques données chiffrées pour le démontrer.

Le caractère montagneux du Japon fait en sorte que les parties habitables sont entièrement urbanisées. La capitale nippone est la première métropole mondiale par le nombre d’habitants. Constituant une mégalopole géante, Tokyo compte près de 15 millions d’habitants intra-muros en 2018 et 43 millions dans la conurbation. Les terres arables ne couvrent que 12 % du territoire (contre 54 % pour la France). La densité en 2020 est en moyenne de 346 hab./km². Comparée aux superficies cultivables, c’est un chiffre insoutenable, désespérant. En 1960, le taux d’autosuffisance en base calorique n’était déjà que de 79 % pour atteindre le très faible niveau de 37 % en 2018. La population est pourtant passée à 117 millions en 1980 et à 126,2 millions en 2020. Pourquoi ? L’ère Meiji (1868-1912) marque la fin de la politique d’isolement volontaire. Elle a favorisé la révolution industrielle, l’ouverture au commerce international et donc les importations de nourriture. En 1721, l’archipel japonais ne pouvait compter que sur ses seules forces internes, il était considéré comme surpeuplé avec 26 millions d’habitants. En 1868, le Japon comptait toujours 26 millions de personnes. La maîtrise de la fécondité sous des formes souvent éprouvantes était pensée comme un impératif absolu. Cet exemple historique montre que le Japon ne pourrait nourrir de façon autonome et avec une agriculture traditionnelle que 26 millions de personnes. Le Japon profite actuellement du reste du monde pour (sur) vivre. Or les difficultés mondiales de tous ordres poussent aujourd’hui à la désindustrialisation, à la démondialisation et à l’autonomie alimentaire et énergétique des différents territoires de la planète.

En définitive, le Japon montre la voie à suivre mondialement, une décroissance démographique pour en arriver à équilibrer population et ressources internes. En 2020, ce pays comptait 126 millions d’habitants ; il est prévu de descendre à 95 millions en 2050, 86 millions en 2060 et 48 millions en 2100. Le Japon est sur la bonne voie, en espérant que c’est assez rapide, que ce n’est pas déjà trop tard comme tendance…

notre commentaire

Le livre de Michel Sourrouille est médiatiquement marginalisé car notre société préfère les fantasmes qu’il tourne en boucles :

https://www.courrierinternational.com/article/demographie-natalite-dans-six-cents-ans-le-dernier-enfant-du-japon_226354

https://sciencepost.fr/un-chercheur-a-calcule-la-date-a-laquelle-le-japon-ne-comptera-plus-quun-seul-enfant/

https://www.cnews.fr/monde/2025-01-10/japon-il-pourrait-ne-rester-quun-seul-enfant-de-moins-de-14-ans-en-2720-selon-une

https://www.parents.fr/actualites/enfant/voici-lannee-ou-le-japon-ne-comptera-plus-quun-seul-enfant-selon-un-chercheur-1109403

https://www.slate.fr/monde/chercheur-calcule-date-japon-comptera-un-seul-enfant-declin-demographique-natalite-mariages-diminution-population-chute-application-rencontres

https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/naissance-ce-scientifique-calcule-date-naitra-dernier-enfant-japon-cest-preoccupant-118743/

https://www.dailymotion.com/video/x9c2lbi

https://www.tiktok.com/@cnews/video/7458324326975016224

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Les balançoires vides, l’espoir peut naître

Un point de vue critique sur « Les balançoires vides, le piège de la dénatalité » de l’économiste Maxime Sbaihi.

Celui-ci fait comme tout le monde médiatique actuel, il alerte sur l’ampleur et les conséquences économiques et sociales de la dénatalité : « Les naissances baissent tellement que nous sommes au bord de la décroissance démographique. Dans les pays riches, les générations ne se renouvellent plus. En France, les maternités et les salles de classe se vident au moment où les maisons de retraite se remplissent. »

Selon cet auteur, ce bouleversement inédit fait vaciller les fondations mêmes de notre modèle social et économique. Mais pourquoi s’inquiéter d’une contraction de la population quand on a déjà dépassé les capacités de charge de la planète ou de son propre territoire ?

Maxime Sbaihi dans l’Express : En 2017, nous avons déjà atteint ce que le statisticien suédois Hans Rosling a nommé « peak child« , soit le pic mondial d’enfants. Nous nous dirigeons donc vers la décroissance démographique, elle est enclenchée mais encore invisible, et se matérialisera dans les prochaines décennies. Même l’ONU, dans ses dernières projections, estime que le pic de population sera atteint vers 2084, avec 10,3 milliards de personnes. Dans tous les cas, le XXIe siècle sera celui où la bombe démographique annoncée par des néomalthusiens, comme Paul Ehrlich, a fait pschitt.

Le point de vue des écologistes malthusiens

6,144 milliards en 2000, et 8,156 milliards au 1er janvier 2025, soit deux milliards de plus en 25 ans. On ne peut pas dire que la bombe démographique a fait pschitt au XXIe siècle. Et Sbaihi ne s’interroge jamais sur la fait de déterminer si 8 milliards d’humains aux appétits considérables c’est trop peu, juste suffisant ou bien trop élevé. Il est vrai que la mode intellectuelle aujourd’hui est de dénigrer l’idée de surpopulation, en faire un épouvantail alors que c’est une sinistre réalité.

Voici les résultats en tête d’une recherche Google ce jour où on cause du concept de « surpopulation » (on a écarté la thématique « surpopulation carcérale », qui se pose en concurrente sérieuse à la surpopulation humaine):

https://www.nationalgeographic.fr/environnement/surpopulation-ou-extinction-en-2030-nous-serons-85-milliards-sur-terre

Les chiffres de l’augmentation de la population en eux-mêmes ne sont pas alarmants, nous serions d’ailleurs « en voie de stabilisation » selon Gonéri Le Cozannet, chercheur au Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM)…. (11 juillet 2022)

https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/demographie-et-climat-lonu-refute-les-risques-lies-a-la-surpopulation-mondiale-1936329 (19 avril 2023)

Les 8 milliards d’êtres humains que compte la planète sont tenus pour responsables de crises, en particulier celle du réchauffement climatique. Les Nations unies dénoncent les principaux fantasmes qui y seraient liés.

https://www.greenpeace.fr/population-quel-impact-sur-lenvironnement/

On entend parfois dire que la surpopulation est l’une des principales causes de la crise climatique et qu’il serait nécessaire de contrôler la croissance démographique. Cette idée est fausse et dangereuse, car elle rejette la faute de problèmes sociétaux sur le dos notamment de populations qui n’en sont aucunement à l’origine. Le “contrôle de la population mondiale” est une idée aux origines racistes… (faqs)

https://focus2030.org/Le-FNUAP-deconstruit-le-mythe-de-la-surpopulation-et-la-responsabilite-des

Alors que la population mondiale a franchi le cap des 8 milliards d’individus, dans son dernier rapport « Huit milliards d’humains, un horizon infini de possibilités : défendre les droits et la liberté de choix », le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) appelle à cesser l’alarmisme croissant face aux changements démographiques. Le rapport déconstruit dans un premier temps les discours sur la « surpopulation », selon lesquels le monde serait au bord de l’explosion car submergé par un taux démographique hors de contrôle…. (27 avril 2023)

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S’ouvrir aux flux migratoires, irresponsable ! 

Lorsque la France prend possession de l’île de Mayotte, la population comptabilisée en 1843 ne dépassait pas 3 000 habitants. Elle est passée de 11 000 habitants en 1911 à 320 000 en janvier 2024, sans compter les clandestins. De 2012 à 2017, la population s’accroît de 3,8 % par an en moyenne, soit un doublement en 18 ans seulement. La densité de population est particulièrement élevée, avec 690 habitants au km² en 2017, et déjà 829 hab./km² en 2023, c’est-à-dire plus de 8 personnes sur un carré de 100 mètres de côté. En fait cette situation résulte surtout d’un flux migratoire ingérable. Plus de 40 % de la population est de nationalité étrangère en 2018, essentiellement comorienne en situation irrégulière…

Macron à Mayotte, jour 2 après le cyclone. Ce vendredi 20 décembre 2024, l’eau manque et l’électricité fonctionne cahin-caha, « De l’eau, de l’eau, de l’eau ! », entend-on au passage du président, qui s’avance dans la rue principale de Tsingoni. à Pamandzi, une commune de Petite-Terre, Emmanuel Macron a eu pour se défendre ce propos malheureux, filmé et diffusé sur les réseaux sociaux : « Si vous opposez les gens, vous êtes foutus parce que vous êtes contents d’être en France ! Si c’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde ! Il n’est pas un endroit de l’océan Indien où on aide autant les gens. Emmanuel Macron aura acquis la conviction que régler les problèmes de Mayotte implique de se pencher sur le sujet de l’immigration clandestine. « Malgré les investissements, malgré l’engagement de l’Etat, les services publics ont été calibrés pour une population, et cette population, elle a augmenté vite, et elle est aussi sous une pression migratoire qui fait exploser tous les services. Donc il faut qu’on se dise la vérité. »

Bayrou à Mayotte. Interrogé dans le cadre de son déplacement, François Bayrou a estimé que « quiconque prétendrait qu’il n’y a pas de problème d’immigration brûlant à Mayotte était irresponsable ». Selon le premier ministre, « notre devoir, c’est de poser la question et tenter d’apporter des réponses. » Revenir par exemple sur le droit du sol dans l’archipel – un projet de loi constitutionnelle sur sa suppression à Mayotte devait être présenté en conseil des ministres en juillet, avant la dissolution de l’Assemblée nationale –. « C’est une question qu’il faut poser », a ajouté M. Bayrou.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Pour ceux qui ne savent pas ce que « immigration massive » veut dire, voici quelques données sur Mayotte :

– Pour rejoindre l’île, des dizaines de Comoriens risquent leur vie tous les jours

– Coût de l’inlassable surveillance. Leurs bateaux utilisent plus de 100 litres d’essence par heure.

– 40 % des 212 000 habitants de Mayotte sont désormais d’origine comorienne. (+ 25 % en 2007)

– Système de santé proche de l’effondrement.

– Pénuries d’eau,  territoire sous perfusion par aide de la métropole.

– L’éducation nationale ne suit plus : 25 % à 40 % des élèves sont issus de familles sans papiers.

– Désarroi des associatifs et fonctionnaires qui tentent de maintenir à flot le territoire.

– Prostitution sauvage, etc., etc.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Droit du sol ou droit du sang ?

extraits : Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé en février 2024 à Mayotte une révision constitutionnelle destinée à supprimer le droit du sol dans l’archipel de l’océan Indien, confronté à une grave crise migratoire et à une situation sociale et sécuritaire explosive. Mayotte connaît en effet depuis plusieurs années une forte immigration, principalement venue de l’archipel voisin des Comores. L’archipel de l’océan Indien, qui est aussi le 101e département français, est régi par des règles plus strictes qu’en métropole. Pour qu’un enfant soit reconnu comme français, il faut notamment que ses parents aient été en situation régulière au moment de sa naissance….

discours d’un sénateur de Mayotte

Saïd Omar Oili : « Pour tout de suite, l’urgence est claire, c’est la crise de l’eau. Sans eau il n’y a pas de vie et nous le touchons durement du doigt au quotidien. on a touché le fond, on ne peut plus s’adapter. L’autre priorité pour laquelle il faut absolument que l’on s’attelle, c’est la gestion des naissances. Dès l’école, il faut que les élèves réalisent ce qu’engendre, en termes de responsabilités et de coût financier, le fait d’avoir un enfant. Il faut que les prises de conscience s’amorcent dès le plus jeune âge. C’est bien ce facteur culturel qui détermine cette dynamique des nombreuses naissances. La notion de pauvreté en Hexagone n’est pas la même que celle rencontrée à Mayotte. Nous ne sommes pas sur les même standards et il faut, encore une fois, conscientiser la population sur ce que coûte réellement un enfant.

Second point, notamment pour les jeunes filles approchant de leur majorité : avoir un enfant c’est synonyme d’obtention de la nationalité française et d’une régularisation de sa situation. Il faut que les choses soient plus claires en ce sens et que le systématisme soit désancré des mentalités. Si les gens viennent d’autres pays pauvres environnants, bien entendu que cela ne les dérangera pas outre-mesure de vivre dans des bangas; quelque part, c’est quelque chose de tristement commun pour eux. Mais si nous luttons efficacement contre ces habitats insalubres et que nous nous alignons réellement dans cette volonté des standards métropolitains, les gens se rendront compte qu’il y a des choses qui ne peuvent plus être et que tout à un coût bien au delà du bricolage adaptatif qu’ils ont connus par le Passé. Pauvreté et développement ne peuvent aller de pair.

Je pense sincèrement que lorsque la démographie et le recensement ne sont pas clairement définis, on ne peut avoir une vision claire de la consommation et donc des besoins à anticiper. Je prends pour exemple le quartier de la Vigie, en Petite-Terre ; on ne sait combien de personnes utilisent le réseau d’adduction d’eau qui lui est affilié. Aujourd’hui, la base de tout, c’est la démographie. Chaque année, on doit produire approximativement 2 000 m3 d’eau en plus, c’est juste ingérable. »

Mayotte, l’eau manque et tout le reste

extraits : Les quelque 320 000 habitants du département français situé dans le canal du Mozambique n’en ont pas fini avec les pénuries d’eau. La situation perdurera jusqu’à la mi-2026. A cette date, espère le syndicat mixte Les Eaux de Mayotte, doit entrer en service la seconde usine de dessalement d’eau de mer de l’île. Cette usine, d’un coût de 94 millions d’euros, doit produire plus de 10 000 mètres cubes d’eau potable par jour. Les installations actuelles produisent péniblement 39 500 mètres cubes par jour. Mais l’usine va rejeter de l’eau plus que salées à l’intérieur d’un lagon presque fermé, et qui est l’un des plus beaux du monde. Autre critique mise en avant : les tuyaux reliant l’usine au lagon passeront dans la mangrove, qui va devoir être coupée. Le collectif « Un lagon sans poison ! » a lancé une pétition en ligne contre ce projet qualifié d’« écocide ».

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La population mondiale au 1er janvier 2025

Nous avons dépassé officiellement depuis 2022 le chiffre de 8 milliards d’humains au niveau mondial, ce qui est beaucoup trop. En 2024, nos effectifs ont encore augmenté de 81 millions de personnes, soit plus que la population française de 68,4 millions (au 1er janvier 2024). Tous les médias nous font croire qu’il y a baisse de la fécondité et donc qu’on a besoin de faire des enfants. On occulte le fait que le taux de croissance de la population mondiale est encore de 1 % en 2024, soit un doublement en 70 ans. Imaginez une population de plus de 16 milliards en 2100 ! Ingérable et invivable.

Située en haut de la chaîne alimentaire, l’espèce Homo sapiens vit déjà au détriment de toutes les autres espèces. Notre agriculture et nos besoins d’espaces urbanisés ne peuvent qu’empiéter sur l’espace vital dévolu à toutes les espèces, donc nuisent fortement à la biodiversité. Par exemple la faune sauvage a presque complètement disparue pour laisser la place à nos animaux d’élevage. La solution incontournable est donc simple, programmer la sobriété démographique. C’est ce que demande l’association Démographie Responsable (DR), la seule et unique association en France à s’inquiéter du surnombre.

Différentes estimations de la population mondiale en ce 1er janvier 2025

En millions d’habitants et en début d’année selon les compteurs suivants :

 Sources                                        2024            2025            Progression

Countrymeters                              8 147             8 250          + 103 millions soit  + 1,3 %

Duurzame Demografie                 8 082           8 156          +   74  millions soit  + 0,9 %   

INED                                             8 075           8 197          + 122  millions soit  + 1,5 %

PopulationCity.world                       8 055           8 139          +   84  millions soit  + 1,0 %  

Population.io                                 8 082           8 155          +   73  soit  millions + 0,9 %      

Population Matters                        8 114           8 156          +   42  soit  millions+ 0,5 %  

The Population Project                  8 099          8 155          +   56  millions soit  + 0,7 %

Terriens.com                                  7 989          8 063          +   74  soit  millions + 0,9 %

US Census Bureau                        8 020          8 092          +   72  soit  millions + 0,9 %

Worldometers                                8 082           8 197         +  111 millions  soit  + 1,4 %

Moyenne :                                     8 075          8 156           +  81  millions soit  + 1,0 % 

source de ce tableau : le blog de Didier Barthès, porte-parole de DR

Cette année a vu la publication des nouvelles statistiques et projections de l’ONU et celle de l’édition bisannuelle de l’INED « Tous les pays du monde« . Toutes deux mettent en avant la poursuite de la baisse de la fécondité. Mais notre niveau est si haut que le surcroît de la population en milliard d’habitants se passe sur une période de plus en plus courte. Notre population s’est accru de 1 milliard en 130 années (1800-1930), puis de 1 milliard tous les 22 ans sur la période 1930-1974, et de 1 milliard tous les 12 ans entre 1974 et 2022. Entre 2011 et 2022, il n’a fallu que onze années pour s’accroître d’un milliard supplémentaire. Comment nourrir, loger et offrir quelques commodités à une telle masse d’entrants. Avec l’épuisement des ressources fossiles, le réchauffement climatique et les dégâts que notre civilisation techno-industrielle inflige à la planète, la notion de développement durable devient obsolète.

La fécondité mondiale s’établit à 2,2 enfants par femme en 2024, mais les taux de fécondité restent très hétérogènes. Nombre de pays sont déjà passés sous le seuil de renouvellement des générations tandis que l’Afrique – notamment subsaharienne -, et quelques pays d’Asie connaissent toujours des taux de fécondité de 4 enfants par femme. 

Rappelons qu’inévitablement, sur un monde fini, nous devrons aller vers la diminution de nos effectifs et que, plus nous attendrons, plus les problèmes se poseront demain de façon accrue.  Rappelons aussi que les jeunes d’aujourd’hui sont peut-être les chômeurs de demain et les vieux d’après-demain ; toute augmentation du nombre de naissances aujourd’hui se traduirait par des charges grandissantes plus tard.

La réalité de la surpopulation est actuellement niée par les médias. Les analyses restent dans une logique de court terme et de non prise en compte de la beauté du monde et de ses équilibres écologiques à préserver.

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« Démographie Responsable » défend notre avenir

Une association qui ne demande pas explicitement nos sous,

mais qui a besoin d’adhérent(e)s

https://www.demographie-responsable.fr/

Bonjour à tous,

Quelques nouvelles de fin d’année :

 Madagascar, parrainage contraception

Je laisse la parole à Denis Garnier, président de Démographie Responsable :

« La campagne destinée à favoriser le recours au planning familial que nous avions choisi de mener au nord de l’île en partenariat avec lmaternité MSI d’Antsiranana (Diégo-Suares) s’est donc déroulée pendant tout le mois de novembre. Rappelons que nous avions décidé d’affecter notre budget 2024 à la gratuité :

– de la visite médicale préalable

– et à celle du moyen contraceptif de longue durée choisi, implant ou stérilet, en abandonnant donc l’idée d’incitation financière complémentaire préalablement imaginée et ce afin de concerner beaucoup plus de femmes.

En début de mois, la campagne a été précédée d’une communication radiophonique sur une radio locale proposant donc la gratuité du planning chez MSI pour novembre 2024. Les résultats sont extrêmement positifs puisque 245 femmes ont pu en bénéficier (implants 70% et stérilets 30%), alors que la moyenne mensuelle habituelle est de l‘ordre de la cinquantaine.

Le coût pour notre association s’est monté à 1.350 € (soit 5,5 € par personne). Vous verrez en PJ un graphique indiquant le nombre de femmes par tranche d’âge, où l’on remarquera (entre autres) le fait que 7 jeunes filles de moins de 14 ans ont pu accéder à cette prestation. Nous vous avons aussi mis aussi une photo de l’équipe de la maternité avec tout à droite sa directrice avec laquelle nous avons dialogué plusieurs fois directement via WhatsApp.

Il va sans dire que ce type d’opération sera probablement renouvelé en 2025. Nous aimerions avoir votre avis sur cette opération et nous envisageons donc prochainement un sondage auprès de nos adhérents sur le sujet… »

Conférence intitulée « Nourrir 1O milliards de personnes sans tout détruire ? »

Organisée par Le Monde et le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) dans l’auditorium du Monde le 25 novembre 2024 à Paris. Notre adhérent J.L Bertaux a posé la question de la surpopulation lors du débat qui a suivi – sujet qui n’avait absolument pas été abordé par les différents intervenants.  La vidéo est en ligne sur You Tube et la question posée par Jean-Loup Bertaux se situe à 1h 24mn 10sec.

Conférence intitulée «  Biodiversité en péril : comment freiner son effondrement ? »

Intervenant, notre adhérent Bernard Bousquet à Marmande (47200). Voici ce qu’en dit B.Bousquet: « La salle était pleine, les participants venaient d’horizons divers non reliés à la nature. J’ai largement utilisé l’argument démographique aussi bien pour l’Europe que pour l’Afrique. Plusieurs livres dont le mien, La sagesse de l’éléphante,  ont pu être vendus. » Vous pouvez voir en PJ, l’article paru dans le journal Le Républicain, à l’occasion de cet évènement.

La conférence que notre porte-parole Didier Barthès devait faire à Alternatiba Vernon  en décembre n’a pas pu avoir lieu car cette association a cessé ses activités.

Projets pour l’année qui vient

– Conférence de Martin Rott « Démographie : enjeux écologiques et théologiques », le 14 mars 2025 . Centre Carrefour de Bethanie 30140 Bagard.

– Nous sommes inscrits à la Foire ECOBIO de Colmar qui aura lieu du 29 mai au 1er juin 2025.

– sortie du dernier livre de notre responsable régional Michel Sourrouille « Surpopulation.  Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri« . Si vous souhaitez vous en procurer un exemplaire, n’hésitez pas à nous le demander.

– Dernière minute : Martin Rott nous informe qu’un groupe d’écologistes danois est en train de créer un association et souhaite devenir membre de l’eurASP. Cet élargissement de l’association européenne serait une bonne nouvelle…Par ailleurs, L’AG annuelle de l’eurASP se tiendra ce dimanche 15 décembre et Martin Rott y représentera notre association

…et nous souhaitons à toutes et tous, de très bonnes fêtes de fin d’année !

« Démographie Responsable » défend notre avenir Lire la suite »

CHINE. 1,4 milliards et ça ne suffit pas !

La première fois, l’employée du comité de quartier voulait savoir si elle prévoyait d’avoir un enfant. La deuxième fois qu’on l’a appelée, on lui a tout de suite demandé quand elle avait eu ses dernières règles. Ensuite on voulait savoir si elle avait des animaux de compagnie : « Attention, il y a des risques de transmission de la toxoplasmose ».

De plus en plus de Chinoises en âge de procréer reçoivent ce type d’appel de l’administration locale. Devons-nous garder la liberté de procréer… ou non ?

Harold Thibaut  : Entre 1980 et 2016, la politique de l’enfant unique en Chine a interdit d’avoir plus d’un enfant. Mais l’indice de fécondité, le nombre d’enfants par femme, est tombé à 1,09 en 2022 alors que le niveau pour maintenir une population stable est de 2,1 enfants. Une étude prospective des Nations unies, le World Population Prospects, concluait en juillet 2024 que la population chinoise baissera de plus de 200 millions de personnes entre 2024 et 2054, puis que, à l’horizon 2100, elle pourrait avoir chuté de plus de moitié par rapport à son niveau actuel de 1,4 milliard.

Ce déclin démographique s’avérera lourd de conséquences. Le paiement des pensions de retraite dans une pyramide démographique inversée sera un défi, la baisse de main-d’œuvre mettra les revenus fiscaux à l’épreuve, tandis que l’économie sera affectée par la perte du « dividende démographique » qui veut qu’une population dynamique en âge de travailler bien plus nombreuse que le nombre de dépendants connaît la croissance économique. Sur les murs, les slogans du passé tels « Avoir juste un enfant est bien !  » ont été remplacés par d’autres : « Les frères et sœurs sont le plus beau cadeau que les parents peuvent faire à l’enfant !  » ou « Avoir un ou deux enfants est bien, pourquoi pas un troisième ! »

Le point de vue des écologistes malthusiens

Harold Thibaut aurait pu dire aussi que 1,4 milliards de Chinois, c’est beaucoup trop et donc le fait que les couples veulent moins d’enfants est une bonne nouvelle. Il aurait pu dire que le chiffre de 2,1 enfant pas femme ne veut pas dire que le renouvellement d’une population au même niveau est une bonne ou une mauvaise chose, tout dépend de l’avenir que les ressources limitées de la planète vont donner aux générations futures chinoises. Il écrit à juste titre qu’avoir un enfant est un luxe, mais il aurait du ajouter que ce n’est pas seulement au niveau des considérations financière, mais surtout au fait que faire un enfant supplémentaire sur une planète surpeuplée et consumériste ne peut que dégrader davantage une biosphère qui n’en a certes pas besoin. Enfin la démographie ne peut pas être une course entre l’Inde et la Chine pour savoir qui sera numéro un mondial : les deux sont des puissance nucléaires, on n’a plus besoin de chair à canon pour se faire la guerre.

Faire des enfants surnuméraires n’est pas un cadeau qu’on fait, ni aux générations  futures, ni à la biodiversité !

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28/11/2005 Un passage obligé

Avec 6 milliards d’humains et bientôt 9 ou 10 en 2050 contre seulement 1,6 milliard il y a cent ans, la question de la population mondiale tient une place centrale. L’impact de l’emprise humaine accélère l’érosion des sols, épuise les nappes phréatiques, engendre des épandages de poisons, engloutit les dernières ressources non renouvelables. Aucune innovation, cultures hors sols, nouveaux modes d’irrigation ou même solution soft du type régime végétarien (qui économise les protéines animales) ne pourront véritablement inverser la tendance. Reste donc à agir sur la démographie. Certains s’excitent déjà et crient à la barbarie devant la norme de l’enfant unique en Chine. Mais il n’y a pas d’alternatives acceptables, le nombre d’enfant ne peut plus rester un choix régalien de couples plus ou moins conscients de leurs responsabilités familiales et collectives : quand tout le monde sait qu’on doit respecter la règle commune, tout devient normal, surtout la régulation des naissances.

En 1971 Paul Ehrlich écrivait la bombe P dont l’idée directrice était la suivante : pour désamorcer l’expansion de la population humaine, il faudrait une limitation stricte des naissances. C’était une actualisation des thèses malthusiennes de la fin du XVIIIe siècle, pour la biosphère cela reste toujours d’actualité au début du XXIe !

30/11/2005 Contre la liberté de procréer

La Chine compte aujourd’hui plus de 1,3 milliard d’individus alors qu’elle avait pris les devants en prônant le modèle de l’enfant unique. En vingt ans, cette politique a permis d’éviter 300 millions de naissances, mais malheureusement elle a aussi dressé beaucoup de gens contre l’Etat. Aussi en 2002 l’Assemblée nationale populaire a voté une loi assouplissant la régulation des naissance parce que les espaces de liberté gagnent du terrain dans un pays où la croissance économique s’accompagne désormais d’une libération de l’initiative individuelle. Les couples sont donc autorisés à avoir plusieurs enfants à condition de payer une « taxe sociale de compensation », soit 600 euros. Cette somme élimine du « libre » choix les paysans et autres catégories défavorisées qui sont incapables de débourser cette taxe puisqu’elle représente trois ou quatre fois leur revenu mensuel.

La biosphère pense que les 7000 chinoises dans l’est de la Chine qui ont été stérilisées de force par des agents du planning familial entre mars et juillet 2005 parce que les quotas démographiques avaient été dépassés représentent un meilleur exemple des politiques à suivre qu’une sélection démographique par l’argent qui laisse aux riches la possibilité de faire autant d’enfants qu’ils le désirent, et aux pauvres seulement la recherche désespérée d’une ascension sociale. En effet la capacité de charge de la planète est dépassée, les riches comme les pauvres doivent se rendre compte de gré ou de force que le droit de procréer n’est pas une liberté inaliénable… que ce soit en Chine ou ailleurs !

02/01/2007 : Démographie, la France ou bien la Chine ?

– En France, il est rare que nous puissions avoir un débat sérieux sur la régulation démographique. 

– En Chine, le malthusianisme est constitutionnalisé dans l’article 25 et justifié ainsi : « L’État encourage la planification familiale pour assurer l’harmonie entre la croissance démographique et les plans de développement économique et social ». N’est-ce pas là une attitude raisonnable ?

11/09/2023 : Surpopulation en Chine, une idée tabou ?

extraits : Entre 1950 et 1970, la population est passée de 540 millions à 800 millions pour dépasser le chiffre vertigineux de 1,4 milliards de personnes en 2020. La densité est élevée, de 150 hab./km² pour une moyenne mondiale de 60 hab./km². Ce pays dispose de 10 % de la superficie cultivable mondiale, mais doit nourrir 18 % de la population mondiale.

La croissance chinoise, à base de charbon et d’exportations, est extrêmement fragile, avec des conséquences déjà très négatives au niveau social et environnemental. Le chômage devient structurel. Le chômage des jeunes est tellement haut que les autorités ont arrêté d’en publier les chiffres en août 2023, après un record atteint en juin à 21,3 %. Les exportations ont aussi reculé de 14,5 % en juillet, tandis que la consommation stagne. L’immobilier ne cesse de chuter, avec une baisse des ventes de 34 % en août, et plusieurs grands promoteurs, comme Evergrande et Country Garden, sont au bord de la faillite, risquant d’emporter dans leur chute des institutions financières….

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Mayotte, l’eau manque et tout le reste

Un article qui n’évoque pas le problème démographique comme élément fondamental d’une pénurie n’est pas objectif. Ainsi du stress hydrique à Mayotte selon LE MONDE.

Jérôme Talpin : « Les quelque 320 000 habitants du département français situé dans le canal du Mozambique n’en ont pas fini avec les pénuries d’eau. La situation perdurera jusqu’à la mi-2026. A cette date, espère le syndicat mixte Les Eaux de Mayotte, doit entrer en service la seconde usine de dessalement d’eau de mer de l’île. Cette usine, d’un coût de 94 millions d’euros, doit produire plus de 10 000 mètres cubes d’eau potable par jour. Les installations actuelles produisent péniblement 39 500 mètres cubes par jour.

Mais l’usine va rejeter de l’eau plus que salées à l’intérieur d’un lagon presque fermé, et qui est l’un des plus beaux du monde. Autre critique mise en avant : les tuyaux reliant l’usine au lagon passeront dans la mangrove, qui va devoir être coupée. Le collectif « Un lagon sans poison ! » a lancé une pétition en ligne contre ce projet qualifié d’« écocide ».

Le point de vue des écologistes malthusiens

Lorsque la France prend possession de l’île de Mayotte, la population comptabilisée en 1843 ne dépasserait pas 3 000 habitants. Elle est passée de 11 000 habitants en 1911 à 320 000 en janvier 2024. De 2012 à 2017, la population s’accroît de 3,8 % par an en moyenne, soit un doublement en 18 ans seulement. La densité de population est particulièrement élevée., avec 690 habitants au km² En 2017, et déjà 829 hab./km² en 2023. En fait cette situation résulte surtout d’un flux migratoire ingérable. Plus de 40 % de la population est de nationalité étrangère en 2018, essentiellement comorienne en situation irrégulière ; 84 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

Beaucoup de commentaires malthusiens sur lemonde.fr

Effa : avant tout, il faut éviter la surpopulation, sinon il n’y aura aucune solution durable …

D.Guinard : Il serait plus que souhaitable de confronter de façon honnête ces problèmes récurrents de l’eau à Mayotte à la réelle population de l’île. On peut toujours « courir » après des solutions qui seront, quoiqu’il en soit, toujours insuffisantes.

Michel SOURROUILLE : « L’urgence est claire, c’est la crise de l’eau. Chaque année, on doit produire en plus approximativement 2 000 m3 d’eau, c’est juste ingérable. L’augmentation de la consommation d’eau progresse de 5 % par an à Mayotte. L’autre priorité, c’est la gestion des naissances. Dès l’école, il faut que les élèves réalisent ce qu’engendre, en termes de responsabilités et de coût financier, le fait d’avoir un enfant. C’est bien un facteur culturel qui détermine cette dynamique des nombreuses naissances. Il faut conscientiser la population sur ce que coûte réellement un enfant. Autre point : avoir un enfant c’est synonyme d’obtention de la nationalité française. Il faut que ce systématisme soit désancré des mentalités. Je pense sincèrement que lorsque la démographie et le recensement ne sont pas clairement définis, on ne peut avoir une vision claire de la consommation et donc des besoins à anticiper. Aujourd’hui, la base de tout, c’est la démographie.  » (dixit Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte)

jan aimar : avec le délire démographique, ce sera bientôt une île pelée, avec ou non d’usine de dessallement !!! Douce illusion des no-borders aveugles ne voyant pas la triste réalité.

Pilo001 : nulle part dans l’article n’apparaît la solution par la hausse du prix de l’eau. Pourtant c’est un moyen efficace de réduire la consommation. La hausse du prix pousse également à la récupération des eaux de pluie. Enfin il y a l’arrêt urgent de la croissance de la population.

Jacques_81 : Peut-être faut-il rappeler aux associations environnementales locales qui alertent sur les rejets de saumure que c’est la surpopulation qui est à l’origine de cette crise générale : 3000 habitants en 1843 quand la France s’y install, 25 000 en 1960 enfin environ 320 000 en 2023 !!! Entre une fécondité de 4,5 enfant/femme et une immigration incontrôlée, cette île est devenue le symbole des maux du tiers-monde. Ces ONG, au lieu de faire la fine bouche sur l’environnement, devraient faire de la pédagogie auprès des jeunes femmes et dire aux immigrés qu’il n’y a plus de place pour y vivre sans saccager la nature. Le président des Naturalistes de Mayotte et celui de Un lagon sans poison s’inquiètent de la mangrove et du lagon, mais savent-ils que cette colossale surpopulation détruit toute biodiversité sur l’île ?

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Mayotte, une surpopulation ingérable

extraits : Pour ceux qui ne savent pas ce que « immigration massive » veut dire, nous conseillons de lire l’article d’Elise Vincent, Catastrophe migratoire à Mayotte (LE MONDE du 27 décembre 2012). En résumé :

–          Pour rejoindre l’île, des dizaines de Comoriens risquent leur vie tous les jours

–          Coût de l’inlassable surveillance. Leurs bateaux utilisent plus de 100 litres d’essence par heure.

–          40 % des 212 000 habitants de Mayotte sont désormais d’origine comorienne. (+ 25 % depuis 2007)

–          Système de santé proche de l’effondrement.

–          L’éducation nationale ne suit plus : 25 % à 40 % des élèves sont issus de familles sans papiers.

–          Désarroi des associatifs et fonctionnaires qui tentent de maintenir à flot le territoire.

–          Prostitution sauvage, sous la coupe des propriétaires et des voisins.

Bertrand Méheust et la saturation du monde

extraits : Les hasards de l’existence m’ont expédié à Mayotte, où j’ai terminé ma carrière d’enseignant. Pour comprendre vraiment ce qu’est la saturation, ce qu’elle implique pour la vie humaine, il a fallu que je me retrouve sur cette île d’une beauté à couper le souffle, mais déjà rongée par une croissance désordonnée. La menace a cessé pour moi d’être une abstraction pour devenir une réalité tangible. Tout y était : les dégâts déjà évidents de l’urbanisation désordonnée sur le fragile biotope du lagon, une bourgeoisie arrogante, parasitaire et esclavagiste, un afflux  toujours croissant de réfugiés misérables venus des Comores. Cette situation particulière m’est apparue comme une métaphore de l’humanité contemporaine, et notre petite planète bleue  comme un îlot menacé, perdu dans  un océan sans rivages,  dont toute évasion est impossible dans des délais utiles….

Droit du sol ou droit du sang ?

extraits : Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé en février 2024 à Mayotte une révision constitutionnelle destinée à supprimer le droit du sol dans l’archipel de l’océan Indien, confronté à une grave crise migratoire et à une situation sociale et sécuritaire explosive. Mayotte connaît en effet depuis plusieurs années une forte immigration, principalement venue de l’archipel voisin des Comores. L’archipel de l’océan Indien, qui est aussi le 101e département français, est régi par des règles plus strictes qu’en métropole. Pour qu’un enfant soit reconnu comme français, il faut notamment que ses parents aient été en situation régulière au moment de sa naissance….

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Bibliographie sur le constat de surpopulation

les  derniers livres parus

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

2024, SURPOPULATION Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri de Michel Sourrouille

un historique bibliographique

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

2006, L’Explosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2007, No kid. quarante raisons de ne pas avoir d’enfant de Corinne Maier

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureuxl’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Permis de Procréer d’Antoine Buéno

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus… de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gossescomment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2023,  La sagesse de l’éléphante. Une démographie Responsable pour une écologie efficace de Bernard Bousquet

 

 

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LE MONDE, obsédé par la baisse de fécondité

Le quotidien LE MONDE possède une rubrique population :

https://www.lemonde.fr/demographie/

Son approche de la démographie est biaisée. LE MONDE utilise deux manières de nier la réalité de la surpopulation humaine.

  • Soit ne pas en parler, sauf s’il s’agit de « surpopulation carcérale ». Ainsi notre analyse précédente :

Les mots « surpopulation humaine », un tabou

  • Soit envisager l’évolution de la population uniquement sous l’angle de la baisse de fécondité.

On veut nous faire peur avec le vieillissement d’une partie de la population humaine, on veut ignorer le fait que tous les pays sont surpeuplés et que la baisse de la natalité ne peut être qu’une bonne chose. Voici le récapitulatif intégral des articles du MONDE depuis octobre 2023 dans sa rubrique « population ». A l’exception d’un seul article qui s’inquiète de la démographie galopante en Afrique, tous les autres veulent nourrir une inquiétude sur le vieillissement de la population. L’idée politique qui en découle, c’est qu’il faudrait faire encore plus d’enfants sur une planète déjà peuplée de plus de 8 milliards de bipèdes. L’idéologie est donc nataliste.

https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/10/29/aux-etats-unis-les-croises-de-la-natalite_6197098_4500055.html

Ces Américains en croisade pour faire le plus d’enfants possible, et sauver l’humanité

https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/16/la-chute-des-naissances-s-est-poursuivie-en-2023-dans-une-france-vieillissante_6211090_3224.html

La chute des naissances s’est poursuivie en 2023 dans une France vieillissante

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/18/baisse-des-naissances-un-defi-pour-notre-modele-social_6211557_3232.html

Baisse des naissances : un défi pour notre modèle social

https://www.lemonde.fr/comprendre-en-3-minutes/video/2024/01/26/la-france-a-t-elle-raison-de-s-inquieter-de-faire-moins-d-enfants-comprendre-en-trois-minutes_6213115_6176282.html

La France a-t-elle raison de s’inquiéter de faire moins d’enfants ? Comprendre en trois minutes

https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/31/demographie-une-baisse-spectaculaire-de-la-fecondite-dans-le-monde-en-vingt-ans_6213933_3244.html

Démographie : une baisse « spectaculaire » de la fécondité dans le monde en vingt ans

https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/20/la-baisse-de-la-fecondite-humaine-dans-le-monde-pourrait-etre-plus-rapide-que-prevu_6223140_3244.html

La baisse de la fécondité humaine dans le monde pourrait être plus rapide que prévu

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/06/02/la-croissance-africaine-encore-bridee-par-sa-demographie-galopante_6236940_3234.html

La croissance africaine encore bridée par sa démographie galopante

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/06/16/patrick-artus-les-pays-du-sud-de-l-europe-s-ils-ne-reagissent-pas-vont-prendre-de-plein-fouet-les-effets-negatifs-du-recul-de-la-population-en-age-de-travailler_6240455_3232.html

Patrick Artus : « Les pays du sud de l’Europe, s’ils ne réagissent pas, vont prendre de plein fouet les effets négatifs du recul de la population en âge de travailler »

https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/07/11/la-population-de-la-terre-devrait-atteindre-son-maximum-avant-la-fin-du-siecle_6248844_3244.html

Le nombre d’êtres humains devrait culminer à 10,3 milliards d’individus en 2080, avant de baisser, selon les dernières estimations des Nations unies. Des projections revues à la baisse en raison de la baisse de la fécondité dans de grands pays.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/12/comment-le-vieillissement-bouleverse-nos-societes_6314293_3234.html

« Un monde de vieux ». Alors que le début de la génération du baby-boom atteint ses 80 ans, les pays développés dans leur ensemble sont touchés par un vieillissement historique, accéléré par la récente chute de la natalité. Le choc budgétaire – retraites, santé… – sera majeur.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/12/dans-les-campagnes-chinoises-le-boom-des-maisons-de-retraite_6314397_3234.html

« Un monde de vieux ». Dans un pays au vieillissement accéléré, les actifs ne peuvent pas quitter leurs emplois urbains pour retourner s’occuper des parents restés au village.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/12/la-grece-face-a-l-absence-de-politique-publique-pour-accompagner-le-vieillissement-de-la-population_6314399_3234.html

« Un monde de vieux ». Sixième au classement des pays à la population la plus vieillissante − 23 % ont plus de 65 ans, selon les données d’Eurostat −, la Grèce subit une grave crise démographique.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/12/demographie-la-bombe-p-n-explosera-pas_6314760_3234.html

En dépit des thèses alarmistes d’économistes par le passé, tous les Etats du monde sont aujourd’hui touchés par la transition démographique et la baisse de la natalité, y compris les pays les moins développés, observe Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/13/la-france-ce-pays-qui-regarde-ses-seniors-plus-que-ses-jeunes_6315492_3234.html

La France, ce pays où les seniors sont (presque) rois

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/13/pourquoi-les-francais-font-moins-d-enfants-angoisse-climatique-logement-pouvoir-d-achat_6315595_3234.html

Pourquoi les Françaises font moins d’enfants : angoisse climatique, logement, pouvoir d’achat…

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/13/en-creuse-departement-le-plus-age-de-france-le-pari-du-repeuplement_6315766_3234.html

« Un monde de vieux ». La Creuse voit sa population diminuer d’année en année. Comment renverser la vapeur, quand les jeunes partent se former ailleurs et que l’emploi se raréfie ?

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/11/14/l-inde-pays-le-plus-peuple-du-monde-demande-aux-femmes-de-ses-etats-du-sud-de-faire-plus-d-enfants_6392725_3210.html

L’Inde, pays le plus peuplé du monde, demande aux femmes de ses États du Sud de faire plus d’enfants

LE MONDE, obsédé par la baisse de fécondité Lire la suite »

Ressources, un défi pour l’humanité

La BD « Ressources, un défi pour l’humanité » de Philippe Bihouix et Vincent Perriot est un livre incontournable. Il met en image la finitude des ressources et le fait que le progrès technologique nous mène à une impasse. Ce livre publié chez Casterman n’hésite pas à évoquer Malthus, ce qui tranche sur la pusillanimité des « experts » quant à la question démographique. Quelques extraits du texte :

p.33 : Les philosophes s’éclatent à envisager le futur par un prisme ; celui du progrès des sciences. Ainsi Condorcet (1743-1764) : « Sans doute l’homme ne deviendra pas immortel… mais la durée de l’intervalle entre la naissance et la mort ne peut-elle, grâce au progrès de la médecine, s’accroître sans cesse? »

p.34 : De l’autre côté de la manche, William Gowin (1759-1838) va pousser la logique encore plus loin : « Les hommes seront peut-être immortels ».

p.35 : Godwin se veut rassurant, la Terre est spacieuse et on peut continuer à se reproduire et se multiplier pour une myriade de siècles sans problème de subsistance… Les écrits de Condorcet et Godwin font bondir un jeune révérend qui n’a pas encore trente ans à l’époque, Thomas Malthus (1766-1834). Pour lui la croissance de la population a ses limites, liées à la capacité de la terre à nourrir les hommes et aux rendements agricoles qui ne peuvent augmenter indéfiniment… Pour limiter la population, la nature et les sociétés ont trouvé des moyens diablement efficaces… p.36, la guerre, la maladie, la famine. Pas facile à éviter, ce principe de limites. Mais à partir du milieu du XIXe siècle, la science va faire mentir Malthus avec le chimiste Justus von Liebig (1803-1873) qui travaille sur le rôle des éléments fertilisants.

p.42 : à la sortie de la guerre de 1939-1945, la dégradation de l’environnement inquiète, et les premières voix écologistes vont s’élever. William Vogt avec « la faim dans le monde » (Road to Survival) et Fairfield Osborn, « La planète au pillage » (Our Plundered Planet). Ces deux livres ont la même thèse : en combinant poussée démographique et « développement » économique, on s’expose à de gros ennuis dans un futur pas si éloigné. Malthus le retour !

Nombre de personnes x consommation par personne = limites planétaires explosées

Ils se déclarent d’ailleurs « néomalthusiens » sans que le terme soit pour eux péjoratif.

p.43 : La démographie mondiale devient un sujet de préoccupation majeur dans les années 1950 et 1960. En 1968 un autre essai va faire beaucoup de bruit : The Population Bomb de Paul Ehrlich. Biologiste et spécialiste des papillons, il prédit qu’il va y avoir des famines terribles… Mais au « Nord « comme au « Sud », les engrais et les pesticides vont doper les rendements agricoles. Le progrès technologique va faire mentir Malthus une nouvelle fois. En réponse aux biologistes lanceurs d’alerte, des futurologues vont prédire non pas la pénurie, mais l’abondance !

p.45 : Attendons la suite. En 1972, les écolos maquent des points avec un nouveau best-seller : le rapport au club de Rome Limits to growth (Les limites à la croissance). C’est la première modélisation du « système Terre ». Pour eux le résultat est sans appel , la croissance infinie dans un monde finie est impossible. C’est une évidence très difficile à accepter pour la plupart des élus, des chefs d’entreprise, des économistes, des journalistes… Eux ne parlent que de poursuivre la croissance.

p.48 : Julian Simon (1932-1998) économiste libéral et célèbre cornucopien, est un farouche anti-malthusien. Pour lui, plus nous serons nombreux, plus nous irons vers l’abondance… Plus de monde signifie en effet plus de chercheurs, plus d’innovation, donc des limites planétaires d’autant plus repoussées. For sure ! Man (and technology) is The Ultimate Resource » ! Plus nous serons « nombreux », plus nous serons « heureux » !

p.49 : Simon s’oppose à toute politique de restriction des naissances, avec un argument massue repris par d’autres depuis.

Julian Simon en 1981 : « Sommes-nous devenus fous ? Empêcher la naissance d’un être humain qui pourrait être un nouveau Mozart, un Michel-Ange, un Einstein ? »

Jeff Bezos en 2019 : « Le système solaire peut facilement supporter mille milliards d’humains, nous aurions mille Mozart, mille Einstein, mille De Vinci… »

Finalement sous prétexte de modernité et de « disruption », Elon Musk et Jeff Bezos nous resservent une vieille soupe des années 1970 !

p.61 : Ce que je veux te faire comprendre, c’est que la croissance matérielle que nous vivons actuellement ne sera qu’une brève parenthèse de l’histoire de l’humanité.

Et le projet d’Elon Musk, le millions d’habitants sur Mars ? C’est moins ridicule que de chercher une exoplanète B loin du système solaire, mais ça reste techniquement inaccessible.

p.62 : Pendant qu’Elo Musk nous vend ce doux rêve de long terme (Mars), il va développer des business  « bankable » à court terme et accélérer la pollution, le changement climatique et l’exploitation des ressources. J’ai en tout cas du mal à le considérer comme un entrepreneur « vertueux ». Imagine son rêve : des générations entières devant se « terrer » sur la Lune ou sur Mars à l’abri des radiations car toutes deux n’ont pas de bouclier magnétique pour les arrêter…

En savoir plus sur Bihouix grâce à notre blog biosphere

2019. Bihouix, Low tech contre High tech

extraits : L’âge des Low tech de Philippe Bihouix : « Quelle est la capacité de résilience d’un système toujours plus complexe et interdépendant ? Notre monde ultra-technicisé, spécialisé, globalisé pourrait-il résister à une débâcle, que celle-ci vienne de la raréfaction des ressources énergétiques et métalliques, des conséquences du changement climatique ou d’une nouvelle crise financière ? Cet ouvrage développe la thèse qu’au lieu de chercher une sortie avec plus d’innovation et de hautes technologies (high tech), nous devons nous orienter, au plus vite et à marche forcée, vers une société essentiellement basée sur des basses technologies (low tech)….

2019. Rêveries d’un ingénieur solitaire, Philippe Bihouix

extraits : Dans son dernier livre, Philippe Bihouix complète son analyse antérieure des techniques douces. Ce qui de Thomas More à Gordon Moore sous-tend son raisonnement, c’est l’opposition entre les fausses utopies et le réalisme nécessaire aujourd’hui pour faire face à l’urgence écologique. Il bataille contre le techno-solutionnisme et fait une analyse bien documentée des hyperloop et autres fantasmes comme la conquête d’exoplanètes. Nous n’arriverons pas à bouger la terre pour la mettre en orbite autour d’un soleil de rechange….

2014. Au nom de l’écologie, le massacre de la planète (Bihouix)

extraits : Il est clair que l’argument écologique va contribuer à promouvoir certains technologies comme le big data avec les déchets et la consommation d’énergie qui iront avec. Au nom de l’écologie, on s’apprête à accélérer l’artificialisation des sociétés et le saccage de la planète… L’écologie politique officielle a glissé d’une écologie de la demande, où il s’agissait de questionner les besoins, de prendre les problèmes à la racine, à une écologie de l’offre, où on exige une énergie décarbonée, mais sans rien vouloir changer à notre mode de vie. Il faut alors s’enthousiasmer sur les smart grids et promettre d’isoler les logements sans toucher à la température de consigne…

2014. Philippe BIHOUIX est enfin à l’honneur dans LE MONDE

extraits : Technologie n’est pas magie. Sur ce blog, nous suivons les travaux de Philippe Biouhix depuis janvier 2011. Stéphane Foucart le découvre seulement aujourd’hui*. Il a attendu que la Fondation de l’écologie politique distingue son dernier livre, L’Age des low tech, par son « Prix du livre francophone ». La vertu première de ce livre est de nous aider à combattre notre paresse intellectuelle qui conclut trop souvent ainsi les discussions sur l’annonce des catastrophes: « On trouvera bien une solution. » C’est-à-dire une solution technologique….

2014. Philippe BIHOUIX : Vive le low-tech, les technique simples

extraits : Philippe Bihouix vient de publier « L’âge des Low Tech ». Il présente son point de vue dans la dernière parution de « L’Ecologiste ». Nous vous donnons quelques extraits : « Si l’imagination fertile des êtres humains n’a pas de limites, les équations de la physique, elles, sont têtues. Plus on est high-tech, moins on fabrique des produits recyclables et plus on utilise des ressources rares dont on finira bien par manquer. Il est absurde de croire que les solutions technologiques pourront être déployées à la bonne échelle. Ainsi l’ensemble des résidus agricoles de la planète ne suffirait pas à couvrir notre seule consommation de plastiques… Il faut donc se tourner vers les basses technologies. D’abord réfléchir à nos besoins….

Ressources, un défi pour l’humanité Lire la suite »

Bibliographie sur le constat de surpopulation

les  derniers livres parus

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

2024, SURPOPULATION Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri de Michel Sourrouille

un historique bibliographique

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

2006, L’Explosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2007, No kid. quarante raisons de ne pas avoir d’enfant de Corinne Maier

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureuxl’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Permis de Procréer d’Antoine Buéno

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus… de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gossescomment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2023,  La sagesse de l’éléphante. Une démographie Responsable pour une écologie efficace de Bernard Bousquet

 

 

Bibliographie sur le constat de surpopulation Lire la suite »

L’association Démographie Responsable en acte

Quelques nouvelles de l’association Démographie Responsable

https://www.demographie-responsable.fr/

Articles, émissions, blogs… 

– Gilles Lacan, adhérent  et conseiller juridique de notre association «  Résilience, relocalisation, protectionnisme »

La décroissance n’est pas une idéologie, un changement de paradigme ou d’imaginaire porté par un homme nouveau, enfin devenu bon mais qui (heureusement) n’existe pas. C’est l’organisation raisonnée, pour assurer notre propre perpétuation, d’un ralentissement durable de la production et de la consommation.

– article de Bernard Bousquet, adhérent et écologue forestier, sur un sujet d’actualité « Inondations,un plan national de résilience »

Le vrai progrès comme disait René Passet est « celui qui permet l’insertion durable des activités humaines dans le milieu qui les porte ».

billet de Jane O’Sullivan publié dans la Newsletter de Sustainable Population Australia (SPA)

« Depuis 30 ans, on ferme les yeux sur la croissance de la population mondiale… »

dernier article concernant les statistiques et projections 2024 de l’INED sur le blog de Didier Barthès

……et le visionnage d’une émission de LCP, qui a été consacrée à René Dumont courant octobre. Ainsi que l’allocution que R. Dumont a prononcée en 1974 lors de la campagne pour la présidentielle. Vous remarquerez qu’à 50 ans de distance, le premier candidat écologiste tient exactement le même discours que nous sur la démographie . 

Madagascar : parrainage contraception 

La campagne que nous avons décidé de mener dans la ville de Antisiranana (Diego-Suares) au nord de l’île en partenariat avec MSI Reproductive Choices a démarré cette semaine, grâce au travail de Denis Garnier, président de notre association.  Pour ce mois de novembre, suite à une annonce sur une radio locale, Démographie Responsable finance la première visite médicale  et la pose d’un système de contraception de longue durée pour toutes les femmes volontaires qui se présenteront. Cela ne nous revient qu’à 5 euros par personne mais c’est une aide conséquente pour des femmes défavorisées sachant que le revenu moyen mensuel à Madagascar est d’environ 40 euros .

Salons :

Après 11 ans de présence au salon Primevère Eurexpo Lyon, notre inscription a été refusée cette année !

Notre association n’est visiblement pas assez politiquement correcte pour les organisateurs et certains exposants du salon. C’est évidemment contrariant, d’autant que nous sommes dans tous nos documents, ouvrages, propos au salon ou sur les réseaux sociaux absolument respectueux, modérés, non conflictuels…

Les débats aussi importants que ceux concernant  la préservation de la planète devraient éviter le dogmatisme pour être efficaces. Dommage.

Notons que la même mésaventure est arrivée à SPA, association australienne partenaire de la nôtre.

Voici ce qu’on peut lire sur leur dernière Newsletter. L’association SPA tenait un stand au Salon du Développement Durable à Perth, organisé par la députée Kate Chaney: 

Half an hour after setting up, one of Chaney’s staff members approached our stall to say that our negative, political policy messaging was not inclusive and inappropriate for such a sustainability event. We were asked to take down our campaign banners and left us with nothing much to give out to the passing parade.

(Une demi-heure après notre installation, un membre du personnel de Chaney s’est approché de notre stand pour nous dire que notre message politique négatif n’était pas inclusif et approprié pour un tel évènement de développement durable. On nous a demandé de retirer nos bannières et nous nous sommes retrouvés sans rien à distribuer au défilé)

Bibliographie sur le constat de surpopulation

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde (La mutation démographique, les équilibres démo-économiques, l’ère de la surpopulation) de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

1996, Surpopulation, mythe ou menace ? de Joseph Klatzmann

2006, L’Explosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, La surpopulation et ses limites de Claude Bersay

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureux – l’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus…de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gosses – comment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

2024, SURPOPULATION Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri de Michel Sourrouille

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Bibliographie sur le constat de surpopulation

les  derniers livres parus

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

2024, SURPOPULATION Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri de Michel Sourrouille

un historique bibliographique

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

2006, L’Explosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2007, No kid. quarante raisons de ne pas avoir d’enfant de Corinne Maier

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureuxl’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Permis de Procréer d’Antoine Buéno

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus… de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gossescomment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2023,  La sagesse de l’éléphante. Une démographie Responsable pour une écologie efficace de Bernard Bousquet

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Pour un dénatalisme libertaire

Dans la perspective du règne des « Dé », décroissance, démondialisation, désurbanisation…, voici un nouveau venu avec le livre de Nicolas Lemblé,

Pour un dénatalisme libertaire

Ne pas vouloir d’enfants dans une perspective de lutte anticapitaliste

Qu’ils soient le fruit de l’amour, du hasard, de l’habitude, d’un oubli de pilule, d’une fuite de capote ou d’un viol, les enfants ne choisissent jamais de naître. Par voie de conséquence, il serait donc logique que ceux et celles qui leur donnent la vie en toute conscience y réfléchissent un minimum et puissent avoir les moyens d’un libre choix via, entre autres, l’accès à la contraception, à l’avortement et au droit des femmes à disposer librement de leur corps.

Les véroles religieuses de toutes obédiences sont depuis toujours, et à toujours, fermement opposées à tout cela. Comme le capitalisme avec lequel elles s’entendent comme cul et chemise, leur pouvoir repose avant tout sur un asservissement des femmes qu’elles réduisent à leur fonction reproductrice. Tout cela, c’est-à-dire un obscurantisme chromosomique tatoué au patriarcat, au machisme, au sexisme, à l’homophobie…, sous l’ombrelle d’un Dieu qui n’existe pas mais qui aurait dit : « Croissez et multipliez-vous ».

On l’aura compris, avoir les moyens de sa liberté de choix est et sera toujours un combat. Et un combat qui doit également prendre en compte l’espace limité de l’épanouissement de cette liberté.

Car, oui, c’est un fait, la terre est ronde et n’est qu’un espace non extensible qui ne pourra pas supporter la présence de 50 milliards d’êtres humains. Alors, on fait comment pour, sinon résoudre, du moins gérer cette problématique ? On se la joue à la chinoise avec l’obligation de pas plus d’un enfant par couple ? On stérilise de force les femmes des pays pauvres ? On… ? Les anarchistes ont abordés tout cela depuis plus d’un siècle. Ils furent des précurseurs en matière de droit à la contraception (y compris masculine), à l’avortement… Kif-kif pour ce qu’il en est des luttes contre le patriarcat, le machisme, le sexisme… Et, via le néomalthusianisme, ils ont posé le problème de l’absurdité suicidaire d’une croissance démographique sans fin dans un espace fini.

Ce livre nous conte et nous explique tout cela. Et de quelle manière ! (éditions du Monde libertaire, 181 pages pour 10 euros)

Ce livre fait aussi recension dans le mensuel La Décroissance

Pierre Thiesset : « La décroissance touche aussi la démographie, soutient Nicolas Lemblé. Dans son livre Pour un dénatalisme libertaire, il se situe dans la filiation des anarchistes néomalthusiens fin du XIXe siècle avec Paul Robin pour assumer la nécessité de la limitation des naissances. La « grève des ventres » a été historiquement revendiquée dans une perspective anticapitaliste, pacifiste, féministe, pour desserrer les contraintes pesant sur les familles, mais aussi dans une optique écologiste.

Le sujet est d’actualité à l’heure du « réarmement démographique » prônée par Emmanuel Macron. » (novembre 2024, page 8)

en savoir plus grâce à notre blog biosphere

Théophile de Giraud, antinataliste engagé

Théophile de Giraud est un dénataliste enragé qui a publié en 2006 un livre malheureusement resté confidentiel, « L’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) ». Il a participé au livre collectif « Moins nombreux, plus heureux (l’urgence écologique de repenser la démographie) » dans le chapitre, « Pour un dénatalisme radical : Save the Planet, make no baby !

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Elisabeth Badinter, paradoxalement nataliste

La philosophe, dans un livre « Messieurs, encore un effort… », s’inquiète de la chute de la natalité qui pourrait se retourner contre les femmes à travers des politiques natalistes menées par des partis conservateurs et religieux contre les femmes, comme on le voit déjà en Hongrie, en Italie ou aux Etats-Unis. Pour l’égérie du féminisme universaliste, c’est aux hommes d’alléger la charge qui pèse sur les mères actuelles, prises entre leur carrière, les tâches familiales et le culte de l’enfant roi.

Elle prend la question démographique par le petit bout de la lorgnette, égalité des sexes, vieillissement et paiement des retraites ! Elle ne se rend pas compte qu’avec 8 milliards d’êtres humains sur cette planète, l’espace terrestre est déjà complètement saturé au détriment de toutes les autres formes de vie.

Elisabeth Badinter (Ouest-France) : « La chute de la natalité menace notre économie et fragilise notre système de protection sociale car le renouvellement des générations n’est plus assuré. Jusqu’à présent la France n’était pas la plus mal lotie. La situation est beaucoup plus grave dans certains pays européens comme l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne mais également en Asie. »

Elisabeth Badinter (Marianne) : « Une diminution structurelle de la natalité dans les pays industrialisés ne pourrait qu’avoir des conséquences majeures sur l’économie et mettre notre modèle social en danger. Le premier danger est social et me semble extrêmement grave. Il concerne les retraites. Chaque génération paie pour la retraite de ses parents, c’est entendu. Or nous vivons de plus en plus vieux, et celles-ci coûtent de plus en plus cher. Je ne vois pas comment nous pourrions payer ces pensions étant donné qu’il nous manquera énormément de cerveaux et de bras. Par ailleurs, la croissance nécessaire à notre politique sociale s’effondrerait. »

Elisabeth Badinter (L’express): « Je ne dirais pas que la dénatalité est une « bonne nouvelle », mais la conséquence de bien d’autres facteurs. Il est vrai que quand on fait des études prolongées, on engendre plus tard. L’âge moyen du premier enfant est passé de 27,8 ans en 2000 à 31 ans aujourd’hui. D’autant plus que les filles sont plus nombreuses à sortir de l’université avec un diplôme de l’enseignement supérieur, 55 % contre 45 % de garçons. Mais j’en suis convaincue, ce déclin démographique représente un vrai problème politique s’il continue à ce rythme encore plusieurs années. »

Le point de vue des écologistes malthusiens

AMT : C’est une drôle de façon d’aborder le problème. Bien sûr que certains gouvernants autoritaires vont pousser à des politiques qui réfrènent la liberté des femmes pour qu’elles fassent des enfants .mais dans ces mêmes pays toutes les libertés sont déjà en péril. La surpopulation est une autre question. Dont visiblement elle n’a pas conscience. Elle est aussi pour la GPA, ce qui est paradoxal pour une féministe.

GL : La question de la surpopulation n’intéresse pas Badinter, uniquement préoccupée de la psychologie de la femme… à qui elle conseille de faire des enfants pour ne pas être obligée d’en faire par les fascistes. Faire quelque chose spontanément pour éviter d’y être contraint : il fallait y penser. C’est le rôle ambigu du philosophe. Et pour la liberté, il suffit de construire plus de crèches. C’est pourtant facile à comprendre, Moulinex libère la femme.

MS : Il est profondément troublant de voir une philosophe adepte du féminise universaliste et profondément libérale n’accorder aucune importance à la situation des femmes obligées de faire encore plus d’enfants par le contexte sociopolitique, religieux ou bassement économique. Appeler à une meilleure répartition des tâches ménagères entre les hommes et les femmes relève d’une volonté d’égalité, pas d’une problématique démographique. Le positionnement actuel d’Elisabeth Badinter est symptomatique d’une société qui accorde le buzz médiatique aux derniers soucis à la mode, ici la baisse de fécondité dans certains pays. On occulte ainsi l’essentiel, notre nombre qui a déjà dépassé 8 milliards de bipèdes. Comme quoi être « de gauche » et philosophe ne veut pas dire connaître son Malthus sur le bout des doigts et être consciente des réalités de la surpopulation.

Elisabeth Badinter, quelques-unes de ses pensées

acquis ou inné ? l’apprentissage de l’amour (maternel)

Elisabeth Badinter montre que l’amour maternel ne va pas de soi, il est « en plus ». Un lieutenant de police constatait en 1780 que sur les 21 000 enfants qui naissaient annuellement à Paris, mille à peine sont nourris par leur mère, mille autres, des privilégiés, sont allaités par des nourrices à demeure ; tous les autres quittent le sein maternel pour le domicile plus ou moins lointain d’une nourrice mercenaire. Nombreux sont les enfants qui mourront sans avoir jamais connu le regard de leur mère et ceux qui reviendront quelques années plus tard sous le toit familial découvriront une étrangère dans celle qui leur a donné le jour. Cet exemple parmi d’autres contredit l’idée répandue d’un instinct propre également à la femelle et à la femme. Toutes les études faites montrent en effet qu’aucune conduite universelle et nécessaire de la mère ne peut être mis en évidence. Au contraire, on constate l’extrême variabilité des sentiments des mères selon leur culture, leurs ambitions, leurs frustrations.

Il n’y a pas de comportement humain inscrit par la nature, génétiquement programmé. C’est notre liberté, mais c’est aussi le lourd fardeau de notre responsabilité.

L’écologie va-t-elle passer à droite, nature oblige ?

Elisabeth Badinter s’insurge contre cette nouvelle écologie politique de droite : « Le pape, dans ses discours, appelle à la protection de la nature, qui va de l’embryon à l’écosystème global. On explique alors aux femmes que, si elles sont prêtes à défendre la moindre des espèces animales, elles ne peuvent donc admettre que l’on supprime un embryon, qui serait un humain en puissance. En 2010, je mettais déjà en garde contre ces propos écologiques radicaux qui appellent à une révérence totale à l’égard de la nature. Je voulais lutter contre la réactualisation du discours rousseauiste et de son message de soumission aveugle à la nature. Je suis cartésienne et l’idée d’être « comme maîtres et possesseurs de la nature » me semble plus libératrice que celle prônée par la sainte alliance des réactionnaires. »

Ouest-France

Élisabeth Badinter s’inquiète aussi de la dérive des questions transgenres : « Je ne veux pas qu’on m’interdise de dire « les hommes » et « les femmes ». Ça, je ne peux pas l’admettre. Et c’est pourtant ce que les plus radicaux des théories transgenres voudraient faire croire. On est XX ou XY, il n’y a rien à faire. Dans certains cas qui sont exceptionnels, il faut accompagner des enfants. Mais ne faisons pas d’une exception une généralité »

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Nourrir 10 milliards de personne, impossible

Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et Le Monde organisent une conférence « Comment nourrir 10 milliards d’humains sans détruire la planète ? »  le 25 novembre 2024. Comment repenser les modes de production et de consommation au niveau planétaire ? Quelles solutions innovantes contribuent à faire bouger les lignes ? Mais si on ne considère pas la boucle infernale population/alimentation, on n’aura jamais de solution pérenne.

Isabelle Hennebelle : Actuellement, 9,1 % de la population mondiale, soit environ 733 millions de personnes, souffrent de faim chronique. Si l’on considère maintenant l’ensemble des personnes en situation d’insécurité alimentaire, qui ne peuvent donc pas se nourrir de façon adéquate, le taux grimpe à 30 %, soit 2,3 milliards d’individus.Comment nourrir sainement une population de 10 milliards d’habitants en 2050 sans détruire la planète ? Première responsable de la perte de biodiversité, la production alimentaire émet presque un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Dans le même temps, elle est elle-même victime du réchauffement climatique : inondations, stress hydrique, etc.

Michel Sourrouille : Nous serons 10 milliards en 2050 SI (et seulement SI) on trouve comment nourrir les affamés qui existent déjà aujourd’hui en nombre. De toute façon c’est une tâche de Sisyphe car si on y arrive, alors on se dira qu’on peut faire davantage d’enfants… et la situation empire. La conférence n’envisage que des solutions « innovantes » (en fait technologiques) et de manger moins de viande tout en faisant de l’agriculture raisonnée : rien de nouveau, on le répète déjà partout sur tous les tons. Mais revenons au message essentiel de Malthus (1798), si on ne maîtrise pas la fécondité humaine, il n’y aura encore et toujours que famines, guerres et épidémies. Ne pas prendre un problème à la racine, c’est ne rien faire de durable. Ayant écrit trois livres sur la surpopulation, j’aurais mérité d’être invité par LE MONDE…

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Surpopulation, tout ce qu’il faut en dire

extraits : Notre association biosphere a pour objectif statuaire de défendre les intérêts de la biosphère. Si nous ne le faisons pas, l’humanité court au désastre. L’un des paramètres à observer, c’est de mettre en équilibre le nombre d’humains et les possibilités de la Nature de nous supporter durablement. Nous ne le faisons pas. Le poids de notre nombre, 8 milliards depuis novembre 2022, fait en sorte que notre monde devient à la fois invivable et ingérable. Nous savions tout cela depuis 1974, nous étions trois milliards ! Le numéro 18 (avril 1974) de la Gueule ouverte se centrait sur la surpopulation : « De plus en plus, nous serons obligés de penser globalement, au niveau planétaire, en termes de détérioration du milieu naturel et de ressources globales disponibles. Nous privilégions donc une approche écologique de la question démographique….

Nourrir 10 milliards de personne, impossible Lire la suite »

L’espérance de vie atteint maintenant son pic

La hausse de l’espérance de vie humaine ralentit dans les pays riches, elle va même passer dans le rouge. Comme les autres espèces, les humains sont programmés pour mourir, mais ils modifient leur environnement pour mieux résister au processus de dégradation des corps. Certains veulent même agir contre les processus de vieillissement, manipuler la télomérase, lutter contre les radicaux libres, encombrer les centres de soins palliatifs. Peine perdue, l’espérance de vie en bonne santé régresse. Soyons réalistes, il faudrait se demander si c’est bien vivre que de vivre tous centenaires, si c’est respecter les cycles vitaux que de s’attarder sur la planète et prendre ainsi un peu plus de l’espace vital tant d’autrui que de la biodiversité.

Voici les statistiques, voici le débat qui n’a pas lieu d’être sauf pour les transhumanistes qui veulent vivre mille ans.

Delphine Roucaute : Alors qu’elle stagnait jusqu’au début du XIXe siècle, l’espérance de vie a connu un « boom » après la seconde guerre mondiale grâce aux progrès de la médecine et de la santé publique, conduisant à une révolution de la longévité. Pendant plus de cinquante ans, les humains ont alors gagné jusqu’à trois ans d’espérance de vie par décennie, contre un an en un ou deux siècles auparavant. Selon une étude publiée dans la revue Nature Aging, cette hausse de l’espérance de vie exceptionnelle marque le pas depuis trente ans dans les pays où elle est la plus élevée. L’humanité va atteindre une sorte de plafond de verre de la longévité, rattrapée par ses limites biologiques. James Vaupel croyait que ces limites pouvaient être dépassées grâce aux révolutions scientifiques à venir. Or les progrès de la médecine produisent des gains décroissants en termes d’espérance de vie.

Le point de vue des écologistes

Le fond de l’idéologie croissanciste, c’est le principe que plus est toujours mieux. L’augmentation de l’espérance de vie est devenu l’argument ultime au service d’une idéologie de la croissance. Lorsque vous avez des oppositions à certaines technologies, vous faites témoigner des associations de malades et tout le monde y adhère.Or la poursuite du mouvement technologique engendre aujourd’hui plus de maladies qu’il ne permet d’en soigner. Le stade de la contre-productivité est atteint. Ce n’est pas la durée comme telle qui est en cause, mais la durée « de quoi » qui est en question. Est-il normal que l’allongement de la fin de vie se concrétise par le nombre de grabataires qui sont en soins palliatifs ?

LE DÉBAT

Jean-Luc R : Enfin une bonne nouvelle d’atteindre nos limites.

Thymie : Philippulus l’a dit : Vous allez touss mourrrrrirrrr… Soit en bonne santé, soit par une mutation virale, soit par ingestion de microplastiques, ou alors vous croupirez en attente d’un traitement des maladies neuro-dégénératives dont l’avènement suivra de peu votre décès…

Gauchère contrariée : Et bien c’est une bonne nouvelle. Il suffit d’aller dans les Ehpad pour voir tous ces gens très très âgés que plus rien n’intéresse. Ce n’est pas une vie…

tartifume : chouette ! Comme ce rallongement était l’argument n°1 pour rallonger l’âge de départ à la retraite, on peut imaginer que le gouvernement va revenir à 60 ans !

Mizantrop : La FNSEA, l’agrochimie et la chimie ont déjà commencé à faire de l’effet. Malgré les progrès de la médecine, les cancers des enfants ne vont pas aller en diminuant.

Random1 : Mourir en bonne santé, voilà l objectif !

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Décroissance… de l’espérance de vie ?

extraits : Même au XVe siècle, soit avant l’apparition d’une médecine compétente, la longévité moyenne de personnes célèbres et donc de milieu favorisé montraient une longévité moyenne de 65 à 70 ans. Aujourd’hui de pollution de l’air, de l’eau, de la nourriture montrent que la médecine court désormais après la santé, jusqu’à des thérapies géniques à plus d’un million d’euros, une solution technologique intenable….

espérance de vie croissante, la grande illusion

extraits : Certains organismes vivants se reproduisent par simple duplication (bactéries, amibes…) et sont de ce fait immortels. Pour les autres. C’est très relatif : la mouche va vivre 17 jours en moyenne, le rat 6 années et le séquoia géant 6 000 ans. Ces différences sont inscrites dans les gènes qui donnent à une espèce une durée de vie maximale. Comme les autres espèces, les humains sont programmés pour mourir….

Le coût de l’espérance de vie « augmentée »

extraits : On a même pu calculer que sept années de vie supplémentaire découlaient de traitements médicaux ou chirurgicaux très coûteux. Les dépenses de santé sont en constante augmentation et représentent actuellement près de 11 % du PIB, soit environ 271 milliards d’euros annuels. Le jeu en vaut-il la chandelle ?….

espérance de vie et équivalent pétrole

extraits : La corrélation entre la quantité d’énergie mobilisée par chaque être humain et l’espérance de vie est frappante. Parce que l’énergie fossile abondante et bon marché est une anomalie de l’histoire humaine, on peut en déduire que notre espérance de vie croissante l’est aussi….

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Yves Cochet, un prophète des temps à venir

Il est toujours utile de répéter les vérités et Yves Cochet s’y emploie : décroissance démographique et effondrement de la civilisation thermo-industrielle vont de pair, c’est certain, c’est mathématique.

Yves Cochet, un effondrisme réaffirmé

Yves Cochet en 2005, « Pétrole apocalypse »

Suite au pic pétrolier, les pays importateurs souffriront de pénurie, ce qui les entraînera vers l’effondrement économique et social. Les responsables économiques et politiques n’ont pas anticipé la situation qui s’annonce. Où aller pour trouver à boire et à manger ? Nous n’avons plus de parents fermiers à la campagne chez lesquels nous réfugier comme nous l’avons fait au cours de la débâcle de 1940. Nous n’avons plus un ailleurs inexploré comme l’avaient jadis quelques hordes, émigrant massivement lorsque la pression démographique sur le territoire traditionnel dépassait sa capacité de charge écologique. Que nous restera-t-il hormis la violence ? Il n’existe qu’une demi-solution : la sobriété immédiate.Tout ce qui ressemble à une organisation basée sur le transport bon marché à longue distance aura du mal à subsister, hormis les armées pendant quelque temps….

Yves Cochet en 2009, « Antimanuel d’écologie »

Un seuil a été dépassé, un seuil de liaison entre le capitalisme fondé sur le crédit et les ressources naturelles qui sont la base de toute richesse réelle. L’espoir d’une nouvelle phase A du Kondratieff (ndlr : reprise économique), cet espoir est vain. Nous ne sommes pas à l’aube d’une nouvelle croissance matérielles, nous sommes dans la phase terminale du capitalisme. La recherche incessante de la croissance, serinée à longueur d’années par la majorité des politiques et des médias, n’est donc pas la solution à la catastrophe écologique, elle est au contraire une aspiration au pire. La catastrophe écologique implique une conclusion fatale : la décroissance est notre destin. Nous ne sommes plus dans le projet de société désirable, nous sommes dans le compte à rebours pour essayer de réduire les conséquences dramatiques de l’inéluctable catastrophe. Le temps dont nous disposons pour préparer ce nouveau monde se compte en années, non en décennies…

2017, « Gouverner la décroissance » (collectif)

Yves Cochet : « L’effondrement concerne la planète entière, États et instituions internationales compris. Aucun État ne peut alors compter sur ses voisins ou amis pour lui venir en aide, tant la situation globale et la situation de chacun s’est dégradées. La vitesse de cet effondrement est fonction de la vitesse de désintégration la plus rapide d’un de ses sous-systèmes cruciaux, par exemple le système financier et bancaire, puis, par contagion et rétroactions positives, des vitesses d’effondrement des autres systèmes cruciaux, fourniture d’énergie et d’alimentation, flux des échanges commerciaux, systèmes de communication. La situation générale du monde sera tellement détériorée que des services aujourd’hui banals tel que l’usage de l’électricité ou la mobilité automobile ne seront plus envisageables. Les survivants à l’effondrement auront subi le plus grand traumatisme de leur vie, le plus grand traumatisme de l’histoire humaine, la mort par centaines de millions de personnes dont ils auront eu connaissance avant que s’éteignent les communications électroniques. »…

Juin 2019, « L’humanité pourrait avoir disparu en 2050 » (Yves Cochet dans Le Parisien)

Les alarmistes lancent des appels dans les journaux : faites quelque chose, vous, les puissants ! Moi, je n’y crois plus. Il est hélas trop tard pour la transition écologique. On peut quand même minimiser le nombre de morts. Au lieu d’en avoir 4 milliards dans les trente ans, on en aura peut-être 3,5 milliards, en faisant des bio-régions résilientes.Sans la nourriture et l’énergie, vous êtes mort. Si Rungis s’effondre, à Paris, en trois jours, c’est la guerre civile.Tout seul, vous tenez trois jours. C’est à l’échelle d’une bio-région que l’on peut survivre. Mon discours ne fera jamais recette. Je ne suis pas entendu, et c’est précisément pour cela que l’effondrement va arriver. Pour s’en sortir, il faudrait une économie de guerre comme à Londres, en 1941. Je suis pour le rationnement de l’essence, des vivres, des vêtements, et pour le contrôle des naissances…

Novembre 2019. Le projet de motion d’Yves Cochet pour le Congrès d’EELV

« L’effondrement est comme un trou noir qui attire à lui toutes les certitudes passées. Si, comme moi, on croit au scénario d’un effondrement systémique, global, imminent, comme le scénario le plus probable des trente prochaines année sur Terre, alors toutes nos pensées et nos actions doivent être orientées par ce trou noir, cet attracteur, ce magnétisme. La période 2020 – 2050 sera la plus bouleversante qu’aura jamais vécu l’humanité en si peu de temps. À quelques années près, elle se composera de trois étapes successives : la fin du monde tel que nous le connaissons (2020-2030), l’intervalle de survie (2030-2040), le début d’une renaissance (2040-2050). De telles affirmations s’appuient sur de nombreuses publications scientifiques que l’on peut réunir sous la bannière de l’Anthropocène…

Yves Cochet en 2024, dans son livre « précisions sur la fin du monde »

Bien que la prudence politique invite à rester dans le flou, et que la mode intellectuelle soit celle de l’incertitude quant à l’avenir, j’estime au contraire que les 33 prochaines années sont déjà écrites. La période 2020-2050 sera la plus bouleversante qu’aura jamais vécu l’humanité en si peu de temps. L’effondrement est certain vers 2030. Cette rupture est désormais imparable, le système-Terre se comportant comme un automate qu’aucune force humaine ne peut contrôler. L’étape suivante sera la plus pénible au vu de l’abaissement brusque de la population mondiale (épidémies, famines, guerres), de la déplétion des ressources énergétiques et alimentaires, de la perte des infrastructures et de la faillite des gouvernements.

Yves Cochet, un malthusianisme réitéré

Yves Cochet en 2014, pour la préface du livre « Moins nombreux, plus heureux (l’urgence écologique de repenser la démographie) » (avec 12 autres auteurs)

« La question démographique se situe à l’intersection des questions culturelles et des questions naturelles, elle en rassemble les difficultés et les controverses. Les néomalthusiens réunis dans ce livre sont l’objet de critiques politiques en provenance de tous les bords. Dans la décroissance démographique que nous soutenons, la droite décèle une campagne en faveur d’avortements massifs, de promotion de l’homosexualité et d’abandon du patriotisme. La gauche nous soupçonne d’attaquer les droits humains, de fuir le problème du financement des retraites, voire de prêcher l’eugénisme ou le racisme. D’une façon générale, la question est taboue ou considérée comme mal posée : l’information, la croissance et la technologie résoudront les éventuels problèmes démographiques. Quant aux organisations écologistes, associatives ou politiques, elles résolvent la question en ne se la posant pas, alors que l’écologie des populations est une discipline importante de l’écologie scientifique. »

Yves Cochet en 2024, dans son livre « Précisions sur la fin du monde » (page 117)

« La question démographique se situe à l’intersection des questions culturelles et des questions naturelles, elle en rassemble les difficultés et les controverses. Dans la décroissance démographique que je soutiens, la droite décèle une campagne en faveur d’avortements massifs, de promotion de l’homosexualité et d’abandon du patriotisme. La gauche nous soupçonne d’attaquer les droits humains, de fuir le problème du financement des retraites, voire de prêcher l’eugénisme ou le racisme. D’une façon générale, la question est taboue ou considérée comme mal posée : l’information, la croissance et la technologie résoudront les éventuels problèmes démographiques. Quant aux organisations écologistes, associatives ou politiques, elles résolvent la question en ne se la posant pas, alors que l’écologie des populations est une discipline importante de l’écologie scientifique. »

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Conférence Internationale sur la Population !?

En septembre 2024, nous avons célébré les 30 ans de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD, 1994) organisée par l’ONU au Caire, qui visait, entre autres, à améliorer l’accès à l’éducation, réduire la mortalité maternelle et infantile et stabiliser la croissance de la population mondiale. La revue Population et Sociétés de l’INED (n° 625, Septembre 2024) fait le point en omettant de reprendre l’essentiel, l’objectif de « stabiliser la croissance de la population mondiale ».

La conférence du Caire en 1994

Cette conférence a contribué à la reconnaissance des droits sexuels et reproductifs comme des droits humains en les définissant comme suit :

– reconnaissance du droit fondamental de tous les couples et des individus de décider librement et avec discernement du nombre de leurs enfants et de l’espacement de leurs naissances.

– droit de disposer des informations nécessaires pour ce faire, et du droit de tous d’accéder à la meilleure santé en matière de sexualité et de reproduction.

– droit de prendre des décisions en matière de procréation sans être en butte à la discrimination, à la coercition ou à la violence, tel qu’exprimé dans des documents relatifs aux droits de l’homme. »

Afin de rendre effectifs ces droits, le Programme d’Action du Caire, signé par 179 États, avait pour but d’orienter les politiques publiques nationales sans toutefois prendre un caractère contraignant. Il visait à assurer le droit à la régulation des naissances, en développant la planification familiale.

Le résultat trente ans après

– Les efforts engagés pour rendre davantage accessibles les différentes méthodes anticonceptionnelles ont contribué à réduire considérablement le nombre de grossesses non intentionnelles dans le monde, passant de 79 pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans en 1990-1994 à 64 en 2015-2019. En 2021, sur les 1,1 milliard de femmes âgées de 15 à 49 ans dans le monde souhaitant retarder ou éviter la conception d’un enfant, 77 % utilisaient un moyen de contraception dit « moderne » (pilule, stérilet, injection, préservatif, etc.) et 8 % une méthode traditionnelle comme le retrait ou l’abstinence périodique.

– L’avortement n’avait pas été reconnu comme un droit reproductif dans le Programme d’Action en raison de l’opposition de courants conservateurs. Seul l’accès aux soins après avortement a été garanti, c’est-à-dire la possibilité pour les femmes de se faire soigner dans des services de santé en cas de complications sévères après un avortement provoqué ou spontané (fausse-couche). La situation de la légalisation de l’avortement reste contrastée dans le monde, et ces trente dernières années ont vu à la fois des avancées majeures mais aussi des retours en arrière. la Pologne (2020) a basculé dans une interdiction quasi totale. Le droit à l’avortement a aussi été remis en cause aux États-Unis en 2022 avec l’infirmation de la décision Roe vs. Wade par la Cour Suprême, ouvrant la possibilité à chaque État d’autoriser ou bannir l’avortement. Les avortements à risque causent 5 à 13 % des décès maternels dans le monde chaque année.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Cet article de l’INED ne fait aucune mention de l’objectif de « stabiliser la croissance de la population mondiale » ; il est vrai que pour l’INED la réalité de la surpopulation n’existe pas. Par contre l’INED s’intéresse aux obsessions à la mode, la fécondation in vitro et le cas LGBT.

Ces trois dernières décennies ont vu se développer dans le monde des techniques pour pallier l’impossibilité de concevoir spontanément, majoritairement au sein de couples hétérosexuels mais aussi parfois de couples de même sexe et de personnes qui ne sont pas en couple. En Europe, en 2018, les enfants conçus par fécondation in vitro (FIV) représentaient de 0,1 % en Serbie à 9,3 % en Espagne, en passant par 2,8 % en France de l’ensemble des naissances. Légalement, l’accès est aussi souvent réservé à certaines populations, comme les personnes cisgenres et les couples hétérosexuels…

La question des minorités de genre et sexuelles (lesbiennes, gays, bisexuelles, queer et intersexes : LGBTQI+) n’avait pas été abordée dans le Programme d’Action de 1994, le sujet n’étant pas consensuel au niveau mondial. Elles sont davantage visibilisées aujourd’hui, mais il y a encore beaucoup à accomplir pour que les droits sexuels et reproductifs soient pleinement reconnus pour toutes et tous. Dans certains pays où l’homosexualité est même un délit voire un crime, c’est déjà leur droit à vivre leur sexualité qui est bafoué : les actes homosexuels y sont passibles d’une amende, d’un emprisonnement voire de la peine de mort dans 67 pays du monde…

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L’Ined ignore encore le mot « surpopulation »

extraits : L’institut national d’études démographiques devrait faire référence commune, ce n’est pas le cas. Dès son origine, il avait un objectif nataliste. L’ordonnance de 1945 définit ainsi la mission de l’institut : « L’Ined est chargé d’étudier les problèmes démographiques sous tous leurs aspects… Il étudie les moyens matériels et moraux susceptibles de contribuer à l’accroissement quantitatif et à l’amélioration qualitative de la population.» La naissance du 50 millionième français en 1968, est présentée par l’INED comme un exploit national….

Conférences internationales sur la population

Les conférences des Nations unies sur la population sont-elles vouées à l’échec ? Les polémiques qui ont précédé celle du Caire en 1994 amènent à le penser, comme l’histoire des deux précédentes, en 1974 et 1984. Le Saint-Siège refuse tout ce qui pourrait paraître  » légaliser  » l’avortement et accuse le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), organisateur de la conférence, de  » détruire la famille  » et de  » promouvoir une culture hédoniste et permissive  » (le Monde du 19 août 1994). A Bucarest en 1974, les représentants du Vatican avaient aussi bataillé pour le  » droit à la vie « , et  » le caractère sacré de la famille  » mis en exergue par le pape d’alors, Paul VI. A Mexico, en 1984, la liberté d’avorter avait été encore remis en question par Jean-Paul II qui avait personnellement pris contact avec les gouvernements représentés à la conférence. De plus les représentants du  » tiers-monde  » avaient usé du slogan :  » Le meilleur contraceptif, c’est le développement.  »

Il faut attendre ensuite novembre 2019 pour qu’une nouvelle conférence internationale ait lieu (à Nairobi). Il s’agissait de marquer le 25e anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) qui s’était tenue au Caire. Elle a eu lieu dans la plus stricte confidentialité. Pourtant 10 000 participants de plus de 170 pays, ce n’était pas rien. Le défi du contrôle de la démographie est un sujet qui crispe certains responsables. Ainsi Macharia Kamau, principal secrétaire du ministère kényan des affaires étrangères, s’est écriée : « Qui sont les 11 000 scientifiques qui ont lancé un appel à contrôler nos populations ? Sont-ils africains ? Le changement climatique n’a rien à voir avec le nombre de gens. Ceux qui ont besoin de contrôler leur population sont ceux dont le mode de vie a créé les ravages qui frappent notre continent. »

La deuxième partie de cette phrase est partiellement vraie, un bébé de plus dans un pays développé est un désastre climatique. C’est ce que disait déjà René Dumont en 1974 dans son programme de présidentiable écolo : « Il faut réagir contre la surpopulation. En Inde surpeuplée certes, mais surtout chez les riches : 500 fois plus d’énergie consommée par tête à New York que chez le paysan indien. Ce qui remet en cause toutes les formes d’encouragement à la natalité, chez nous en France. La « France de 100 millions de Français » chère à Michel Debré est une absurdité. » Mais la lutte contre la politique nataliste de la France ne devrait pas empêcher les pays en surchauffe démographique de proposer aux femmes les services d’un planning familial efficace. D’autre part nier la variable démographique dans le réchauffement climatique est une grossière erreur, Macharia Kamau devrait apprendre l’équation de Kaya….

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