démographie

Bibliographie sur le constat de surpopulation

les  derniers livres parus

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

2024, SURPOPULATION Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri de Michel Sourrouille

un historique bibliographique

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

2006, L’Explosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2007, No kid. quarante raisons de ne pas avoir d’enfant de Corinne Maier

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureuxl’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Permis de Procréer d’Antoine Buéno

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus… de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gossescomment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2023,  La sagesse de l’éléphante. Une démographie Responsable pour une écologie efficace de Bernard Bousquet

 

 

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L’association Démographie Responsable en acte

Quelques nouvelles de l’association Démographie Responsable

https://www.demographie-responsable.fr/

Articles, émissions, blogs… 

– Gilles Lacan, adhérent  et conseiller juridique de notre association «  Résilience, relocalisation, protectionnisme »

La décroissance n’est pas une idéologie, un changement de paradigme ou d’imaginaire porté par un homme nouveau, enfin devenu bon mais qui (heureusement) n’existe pas. C’est l’organisation raisonnée, pour assurer notre propre perpétuation, d’un ralentissement durable de la production et de la consommation.

– article de Bernard Bousquet, adhérent et écologue forestier, sur un sujet d’actualité « Inondations,un plan national de résilience »

Le vrai progrès comme disait René Passet est « celui qui permet l’insertion durable des activités humaines dans le milieu qui les porte ».

billet de Jane O’Sullivan publié dans la Newsletter de Sustainable Population Australia (SPA)

« Depuis 30 ans, on ferme les yeux sur la croissance de la population mondiale… »

dernier article concernant les statistiques et projections 2024 de l’INED sur le blog de Didier Barthès

……et le visionnage d’une émission de LCP, qui a été consacrée à René Dumont courant octobre. Ainsi que l’allocution que R. Dumont a prononcée en 1974 lors de la campagne pour la présidentielle. Vous remarquerez qu’à 50 ans de distance, le premier candidat écologiste tient exactement le même discours que nous sur la démographie . 

Madagascar : parrainage contraception 

La campagne que nous avons décidé de mener dans la ville de Antisiranana (Diego-Suares) au nord de l’île en partenariat avec MSI Reproductive Choices a démarré cette semaine, grâce au travail de Denis Garnier, président de notre association.  Pour ce mois de novembre, suite à une annonce sur une radio locale, Démographie Responsable finance la première visite médicale  et la pose d’un système de contraception de longue durée pour toutes les femmes volontaires qui se présenteront. Cela ne nous revient qu’à 5 euros par personne mais c’est une aide conséquente pour des femmes défavorisées sachant que le revenu moyen mensuel à Madagascar est d’environ 40 euros .

Salons :

Après 11 ans de présence au salon Primevère Eurexpo Lyon, notre inscription a été refusée cette année !

Notre association n’est visiblement pas assez politiquement correcte pour les organisateurs et certains exposants du salon. C’est évidemment contrariant, d’autant que nous sommes dans tous nos documents, ouvrages, propos au salon ou sur les réseaux sociaux absolument respectueux, modérés, non conflictuels…

Les débats aussi importants que ceux concernant  la préservation de la planète devraient éviter le dogmatisme pour être efficaces. Dommage.

Notons que la même mésaventure est arrivée à SPA, association australienne partenaire de la nôtre.

Voici ce qu’on peut lire sur leur dernière Newsletter. L’association SPA tenait un stand au Salon du Développement Durable à Perth, organisé par la députée Kate Chaney: 

Half an hour after setting up, one of Chaney’s staff members approached our stall to say that our negative, political policy messaging was not inclusive and inappropriate for such a sustainability event. We were asked to take down our campaign banners and left us with nothing much to give out to the passing parade.

(Une demi-heure après notre installation, un membre du personnel de Chaney s’est approché de notre stand pour nous dire que notre message politique négatif n’était pas inclusif et approprié pour un tel évènement de développement durable. On nous a demandé de retirer nos bannières et nous nous sommes retrouvés sans rien à distribuer au défilé)

Bibliographie sur le constat de surpopulation

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde (La mutation démographique, les équilibres démo-économiques, l’ère de la surpopulation) de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

1996, Surpopulation, mythe ou menace ? de Joseph Klatzmann

2006, L’Explosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, La surpopulation et ses limites de Claude Bersay

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureux – l’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus…de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gosses – comment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

2024, SURPOPULATION Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri de Michel Sourrouille

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Bibliographie sur le constat de surpopulation

les  derniers livres parus

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

2024, SURPOPULATION Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri de Michel Sourrouille

un historique bibliographique

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

2006, L’Explosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2007, No kid. quarante raisons de ne pas avoir d’enfant de Corinne Maier

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureuxl’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Permis de Procréer d’Antoine Buéno

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus… de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gossescomment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2023,  La sagesse de l’éléphante. Une démographie Responsable pour une écologie efficace de Bernard Bousquet

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Pour un dénatalisme libertaire

Dans la perspective du règne des « Dé », décroissance, démondialisation, désurbanisation…, voici un nouveau venu avec le livre de Nicolas Lemblé,

Pour un dénatalisme libertaire

Ne pas vouloir d’enfants dans une perspective de lutte anticapitaliste

Qu’ils soient le fruit de l’amour, du hasard, de l’habitude, d’un oubli de pilule, d’une fuite de capote ou d’un viol, les enfants ne choisissent jamais de naître. Par voie de conséquence, il serait donc logique que ceux et celles qui leur donnent la vie en toute conscience y réfléchissent un minimum et puissent avoir les moyens d’un libre choix via, entre autres, l’accès à la contraception, à l’avortement et au droit des femmes à disposer librement de leur corps.

Les véroles religieuses de toutes obédiences sont depuis toujours, et à toujours, fermement opposées à tout cela. Comme le capitalisme avec lequel elles s’entendent comme cul et chemise, leur pouvoir repose avant tout sur un asservissement des femmes qu’elles réduisent à leur fonction reproductrice. Tout cela, c’est-à-dire un obscurantisme chromosomique tatoué au patriarcat, au machisme, au sexisme, à l’homophobie…, sous l’ombrelle d’un Dieu qui n’existe pas mais qui aurait dit : « Croissez et multipliez-vous ».

On l’aura compris, avoir les moyens de sa liberté de choix est et sera toujours un combat. Et un combat qui doit également prendre en compte l’espace limité de l’épanouissement de cette liberté.

Car, oui, c’est un fait, la terre est ronde et n’est qu’un espace non extensible qui ne pourra pas supporter la présence de 50 milliards d’êtres humains. Alors, on fait comment pour, sinon résoudre, du moins gérer cette problématique ? On se la joue à la chinoise avec l’obligation de pas plus d’un enfant par couple ? On stérilise de force les femmes des pays pauvres ? On… ? Les anarchistes ont abordés tout cela depuis plus d’un siècle. Ils furent des précurseurs en matière de droit à la contraception (y compris masculine), à l’avortement… Kif-kif pour ce qu’il en est des luttes contre le patriarcat, le machisme, le sexisme… Et, via le néomalthusianisme, ils ont posé le problème de l’absurdité suicidaire d’une croissance démographique sans fin dans un espace fini.

Ce livre nous conte et nous explique tout cela. Et de quelle manière ! (éditions du Monde libertaire, 181 pages pour 10 euros)

Ce livre fait aussi recension dans le mensuel La Décroissance

Pierre Thiesset : « La décroissance touche aussi la démographie, soutient Nicolas Lemblé. Dans son livre Pour un dénatalisme libertaire, il se situe dans la filiation des anarchistes néomalthusiens fin du XIXe siècle avec Paul Robin pour assumer la nécessité de la limitation des naissances. La « grève des ventres » a été historiquement revendiquée dans une perspective anticapitaliste, pacifiste, féministe, pour desserrer les contraintes pesant sur les familles, mais aussi dans une optique écologiste.

Le sujet est d’actualité à l’heure du « réarmement démographique » prônée par Emmanuel Macron. » (novembre 2024, page 8)

en savoir plus grâce à notre blog biosphere

Théophile de Giraud, antinataliste engagé

Théophile de Giraud est un dénataliste enragé qui a publié en 2006 un livre malheureusement resté confidentiel, « L’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) ». Il a participé au livre collectif « Moins nombreux, plus heureux (l’urgence écologique de repenser la démographie) » dans le chapitre, « Pour un dénatalisme radical : Save the Planet, make no baby !

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Elisabeth Badinter, paradoxalement nataliste

La philosophe, dans un livre « Messieurs, encore un effort… », s’inquiète de la chute de la natalité qui pourrait se retourner contre les femmes à travers des politiques natalistes menées par des partis conservateurs et religieux contre les femmes, comme on le voit déjà en Hongrie, en Italie ou aux Etats-Unis. Pour l’égérie du féminisme universaliste, c’est aux hommes d’alléger la charge qui pèse sur les mères actuelles, prises entre leur carrière, les tâches familiales et le culte de l’enfant roi.

Elle prend la question démographique par le petit bout de la lorgnette, égalité des sexes, vieillissement et paiement des retraites ! Elle ne se rend pas compte qu’avec 8 milliards d’êtres humains sur cette planète, l’espace terrestre est déjà complètement saturé au détriment de toutes les autres formes de vie.

Elisabeth Badinter (Ouest-France) : « La chute de la natalité menace notre économie et fragilise notre système de protection sociale car le renouvellement des générations n’est plus assuré. Jusqu’à présent la France n’était pas la plus mal lotie. La situation est beaucoup plus grave dans certains pays européens comme l’Italie, l’Espagne ou l’Allemagne mais également en Asie. »

Elisabeth Badinter (Marianne) : « Une diminution structurelle de la natalité dans les pays industrialisés ne pourrait qu’avoir des conséquences majeures sur l’économie et mettre notre modèle social en danger. Le premier danger est social et me semble extrêmement grave. Il concerne les retraites. Chaque génération paie pour la retraite de ses parents, c’est entendu. Or nous vivons de plus en plus vieux, et celles-ci coûtent de plus en plus cher. Je ne vois pas comment nous pourrions payer ces pensions étant donné qu’il nous manquera énormément de cerveaux et de bras. Par ailleurs, la croissance nécessaire à notre politique sociale s’effondrerait. »

Elisabeth Badinter (L’express): « Je ne dirais pas que la dénatalité est une « bonne nouvelle », mais la conséquence de bien d’autres facteurs. Il est vrai que quand on fait des études prolongées, on engendre plus tard. L’âge moyen du premier enfant est passé de 27,8 ans en 2000 à 31 ans aujourd’hui. D’autant plus que les filles sont plus nombreuses à sortir de l’université avec un diplôme de l’enseignement supérieur, 55 % contre 45 % de garçons. Mais j’en suis convaincue, ce déclin démographique représente un vrai problème politique s’il continue à ce rythme encore plusieurs années. »

Le point de vue des écologistes malthusiens

AMT : C’est une drôle de façon d’aborder le problème. Bien sûr que certains gouvernants autoritaires vont pousser à des politiques qui réfrènent la liberté des femmes pour qu’elles fassent des enfants .mais dans ces mêmes pays toutes les libertés sont déjà en péril. La surpopulation est une autre question. Dont visiblement elle n’a pas conscience. Elle est aussi pour la GPA, ce qui est paradoxal pour une féministe.

GL : La question de la surpopulation n’intéresse pas Badinter, uniquement préoccupée de la psychologie de la femme… à qui elle conseille de faire des enfants pour ne pas être obligée d’en faire par les fascistes. Faire quelque chose spontanément pour éviter d’y être contraint : il fallait y penser. C’est le rôle ambigu du philosophe. Et pour la liberté, il suffit de construire plus de crèches. C’est pourtant facile à comprendre, Moulinex libère la femme.

MS : Il est profondément troublant de voir une philosophe adepte du féminise universaliste et profondément libérale n’accorder aucune importance à la situation des femmes obligées de faire encore plus d’enfants par le contexte sociopolitique, religieux ou bassement économique. Appeler à une meilleure répartition des tâches ménagères entre les hommes et les femmes relève d’une volonté d’égalité, pas d’une problématique démographique. Le positionnement actuel d’Elisabeth Badinter est symptomatique d’une société qui accorde le buzz médiatique aux derniers soucis à la mode, ici la baisse de fécondité dans certains pays. On occulte ainsi l’essentiel, notre nombre qui a déjà dépassé 8 milliards de bipèdes. Comme quoi être « de gauche » et philosophe ne veut pas dire connaître son Malthus sur le bout des doigts et être consciente des réalités de la surpopulation.

Elisabeth Badinter, quelques-unes de ses pensées

acquis ou inné ? l’apprentissage de l’amour (maternel)

Elisabeth Badinter montre que l’amour maternel ne va pas de soi, il est « en plus ». Un lieutenant de police constatait en 1780 que sur les 21 000 enfants qui naissaient annuellement à Paris, mille à peine sont nourris par leur mère, mille autres, des privilégiés, sont allaités par des nourrices à demeure ; tous les autres quittent le sein maternel pour le domicile plus ou moins lointain d’une nourrice mercenaire. Nombreux sont les enfants qui mourront sans avoir jamais connu le regard de leur mère et ceux qui reviendront quelques années plus tard sous le toit familial découvriront une étrangère dans celle qui leur a donné le jour. Cet exemple parmi d’autres contredit l’idée répandue d’un instinct propre également à la femelle et à la femme. Toutes les études faites montrent en effet qu’aucune conduite universelle et nécessaire de la mère ne peut être mis en évidence. Au contraire, on constate l’extrême variabilité des sentiments des mères selon leur culture, leurs ambitions, leurs frustrations.

Il n’y a pas de comportement humain inscrit par la nature, génétiquement programmé. C’est notre liberté, mais c’est aussi le lourd fardeau de notre responsabilité.

L’écologie va-t-elle passer à droite, nature oblige ?

Elisabeth Badinter s’insurge contre cette nouvelle écologie politique de droite : « Le pape, dans ses discours, appelle à la protection de la nature, qui va de l’embryon à l’écosystème global. On explique alors aux femmes que, si elles sont prêtes à défendre la moindre des espèces animales, elles ne peuvent donc admettre que l’on supprime un embryon, qui serait un humain en puissance. En 2010, je mettais déjà en garde contre ces propos écologiques radicaux qui appellent à une révérence totale à l’égard de la nature. Je voulais lutter contre la réactualisation du discours rousseauiste et de son message de soumission aveugle à la nature. Je suis cartésienne et l’idée d’être « comme maîtres et possesseurs de la nature » me semble plus libératrice que celle prônée par la sainte alliance des réactionnaires. »

Ouest-France

Élisabeth Badinter s’inquiète aussi de la dérive des questions transgenres : « Je ne veux pas qu’on m’interdise de dire « les hommes » et « les femmes ». Ça, je ne peux pas l’admettre. Et c’est pourtant ce que les plus radicaux des théories transgenres voudraient faire croire. On est XX ou XY, il n’y a rien à faire. Dans certains cas qui sont exceptionnels, il faut accompagner des enfants. Mais ne faisons pas d’une exception une généralité »

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Nourrir 10 milliards de personne, impossible

Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) et Le Monde organisent une conférence « Comment nourrir 10 milliards d’humains sans détruire la planète ? »  le 25 novembre 2024. Comment repenser les modes de production et de consommation au niveau planétaire ? Quelles solutions innovantes contribuent à faire bouger les lignes ? Mais si on ne considère pas la boucle infernale population/alimentation, on n’aura jamais de solution pérenne.

Isabelle Hennebelle : Actuellement, 9,1 % de la population mondiale, soit environ 733 millions de personnes, souffrent de faim chronique. Si l’on considère maintenant l’ensemble des personnes en situation d’insécurité alimentaire, qui ne peuvent donc pas se nourrir de façon adéquate, le taux grimpe à 30 %, soit 2,3 milliards d’individus.Comment nourrir sainement une population de 10 milliards d’habitants en 2050 sans détruire la planète ? Première responsable de la perte de biodiversité, la production alimentaire émet presque un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Dans le même temps, elle est elle-même victime du réchauffement climatique : inondations, stress hydrique, etc.

Michel Sourrouille : Nous serons 10 milliards en 2050 SI (et seulement SI) on trouve comment nourrir les affamés qui existent déjà aujourd’hui en nombre. De toute façon c’est une tâche de Sisyphe car si on y arrive, alors on se dira qu’on peut faire davantage d’enfants… et la situation empire. La conférence n’envisage que des solutions « innovantes » (en fait technologiques) et de manger moins de viande tout en faisant de l’agriculture raisonnée : rien de nouveau, on le répète déjà partout sur tous les tons. Mais revenons au message essentiel de Malthus (1798), si on ne maîtrise pas la fécondité humaine, il n’y aura encore et toujours que famines, guerres et épidémies. Ne pas prendre un problème à la racine, c’est ne rien faire de durable. Ayant écrit trois livres sur la surpopulation, j’aurais mérité d’être invité par LE MONDE…

pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere

Surpopulation, tout ce qu’il faut en dire

extraits : Notre association biosphere a pour objectif statuaire de défendre les intérêts de la biosphère. Si nous ne le faisons pas, l’humanité court au désastre. L’un des paramètres à observer, c’est de mettre en équilibre le nombre d’humains et les possibilités de la Nature de nous supporter durablement. Nous ne le faisons pas. Le poids de notre nombre, 8 milliards depuis novembre 2022, fait en sorte que notre monde devient à la fois invivable et ingérable. Nous savions tout cela depuis 1974, nous étions trois milliards ! Le numéro 18 (avril 1974) de la Gueule ouverte se centrait sur la surpopulation : « De plus en plus, nous serons obligés de penser globalement, au niveau planétaire, en termes de détérioration du milieu naturel et de ressources globales disponibles. Nous privilégions donc une approche écologique de la question démographique….

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L’espérance de vie atteint maintenant son pic

La hausse de l’espérance de vie humaine ralentit dans les pays riches, elle va même passer dans le rouge. Comme les autres espèces, les humains sont programmés pour mourir, mais ils modifient leur environnement pour mieux résister au processus de dégradation des corps. Certains veulent même agir contre les processus de vieillissement, manipuler la télomérase, lutter contre les radicaux libres, encombrer les centres de soins palliatifs. Peine perdue, l’espérance de vie en bonne santé régresse. Soyons réalistes, il faudrait se demander si c’est bien vivre que de vivre tous centenaires, si c’est respecter les cycles vitaux que de s’attarder sur la planète et prendre ainsi un peu plus de l’espace vital tant d’autrui que de la biodiversité.

Voici les statistiques, voici le débat qui n’a pas lieu d’être sauf pour les transhumanistes qui veulent vivre mille ans.

Delphine Roucaute : Alors qu’elle stagnait jusqu’au début du XIXe siècle, l’espérance de vie a connu un « boom » après la seconde guerre mondiale grâce aux progrès de la médecine et de la santé publique, conduisant à une révolution de la longévité. Pendant plus de cinquante ans, les humains ont alors gagné jusqu’à trois ans d’espérance de vie par décennie, contre un an en un ou deux siècles auparavant. Selon une étude publiée dans la revue Nature Aging, cette hausse de l’espérance de vie exceptionnelle marque le pas depuis trente ans dans les pays où elle est la plus élevée. L’humanité va atteindre une sorte de plafond de verre de la longévité, rattrapée par ses limites biologiques. James Vaupel croyait que ces limites pouvaient être dépassées grâce aux révolutions scientifiques à venir. Or les progrès de la médecine produisent des gains décroissants en termes d’espérance de vie.

Le point de vue des écologistes

Le fond de l’idéologie croissanciste, c’est le principe que plus est toujours mieux. L’augmentation de l’espérance de vie est devenu l’argument ultime au service d’une idéologie de la croissance. Lorsque vous avez des oppositions à certaines technologies, vous faites témoigner des associations de malades et tout le monde y adhère.Or la poursuite du mouvement technologique engendre aujourd’hui plus de maladies qu’il ne permet d’en soigner. Le stade de la contre-productivité est atteint. Ce n’est pas la durée comme telle qui est en cause, mais la durée « de quoi » qui est en question. Est-il normal que l’allongement de la fin de vie se concrétise par le nombre de grabataires qui sont en soins palliatifs ?

LE DÉBAT

Jean-Luc R : Enfin une bonne nouvelle d’atteindre nos limites.

Thymie : Philippulus l’a dit : Vous allez touss mourrrrrirrrr… Soit en bonne santé, soit par une mutation virale, soit par ingestion de microplastiques, ou alors vous croupirez en attente d’un traitement des maladies neuro-dégénératives dont l’avènement suivra de peu votre décès…

Gauchère contrariée : Et bien c’est une bonne nouvelle. Il suffit d’aller dans les Ehpad pour voir tous ces gens très très âgés que plus rien n’intéresse. Ce n’est pas une vie…

tartifume : chouette ! Comme ce rallongement était l’argument n°1 pour rallonger l’âge de départ à la retraite, on peut imaginer que le gouvernement va revenir à 60 ans !

Mizantrop : La FNSEA, l’agrochimie et la chimie ont déjà commencé à faire de l’effet. Malgré les progrès de la médecine, les cancers des enfants ne vont pas aller en diminuant.

Random1 : Mourir en bonne santé, voilà l objectif !

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Décroissance… de l’espérance de vie ?

extraits : Même au XVe siècle, soit avant l’apparition d’une médecine compétente, la longévité moyenne de personnes célèbres et donc de milieu favorisé montraient une longévité moyenne de 65 à 70 ans. Aujourd’hui de pollution de l’air, de l’eau, de la nourriture montrent que la médecine court désormais après la santé, jusqu’à des thérapies géniques à plus d’un million d’euros, une solution technologique intenable….

espérance de vie croissante, la grande illusion

extraits : Certains organismes vivants se reproduisent par simple duplication (bactéries, amibes…) et sont de ce fait immortels. Pour les autres. C’est très relatif : la mouche va vivre 17 jours en moyenne, le rat 6 années et le séquoia géant 6 000 ans. Ces différences sont inscrites dans les gènes qui donnent à une espèce une durée de vie maximale. Comme les autres espèces, les humains sont programmés pour mourir….

Le coût de l’espérance de vie « augmentée »

extraits : On a même pu calculer que sept années de vie supplémentaire découlaient de traitements médicaux ou chirurgicaux très coûteux. Les dépenses de santé sont en constante augmentation et représentent actuellement près de 11 % du PIB, soit environ 271 milliards d’euros annuels. Le jeu en vaut-il la chandelle ?….

espérance de vie et équivalent pétrole

extraits : La corrélation entre la quantité d’énergie mobilisée par chaque être humain et l’espérance de vie est frappante. Parce que l’énergie fossile abondante et bon marché est une anomalie de l’histoire humaine, on peut en déduire que notre espérance de vie croissante l’est aussi….

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Yves Cochet, un prophète des temps à venir

Il est toujours utile de répéter les vérités et Yves Cochet s’y emploie : décroissance démographique et effondrement de la civilisation thermo-industrielle vont de pair, c’est certain, c’est mathématique.

Yves Cochet, un effondrisme réaffirmé

Yves Cochet en 2005, « Pétrole apocalypse »

Suite au pic pétrolier, les pays importateurs souffriront de pénurie, ce qui les entraînera vers l’effondrement économique et social. Les responsables économiques et politiques n’ont pas anticipé la situation qui s’annonce. Où aller pour trouver à boire et à manger ? Nous n’avons plus de parents fermiers à la campagne chez lesquels nous réfugier comme nous l’avons fait au cours de la débâcle de 1940. Nous n’avons plus un ailleurs inexploré comme l’avaient jadis quelques hordes, émigrant massivement lorsque la pression démographique sur le territoire traditionnel dépassait sa capacité de charge écologique. Que nous restera-t-il hormis la violence ? Il n’existe qu’une demi-solution : la sobriété immédiate.Tout ce qui ressemble à une organisation basée sur le transport bon marché à longue distance aura du mal à subsister, hormis les armées pendant quelque temps….

Yves Cochet en 2009, « Antimanuel d’écologie »

Un seuil a été dépassé, un seuil de liaison entre le capitalisme fondé sur le crédit et les ressources naturelles qui sont la base de toute richesse réelle. L’espoir d’une nouvelle phase A du Kondratieff (ndlr : reprise économique), cet espoir est vain. Nous ne sommes pas à l’aube d’une nouvelle croissance matérielles, nous sommes dans la phase terminale du capitalisme. La recherche incessante de la croissance, serinée à longueur d’années par la majorité des politiques et des médias, n’est donc pas la solution à la catastrophe écologique, elle est au contraire une aspiration au pire. La catastrophe écologique implique une conclusion fatale : la décroissance est notre destin. Nous ne sommes plus dans le projet de société désirable, nous sommes dans le compte à rebours pour essayer de réduire les conséquences dramatiques de l’inéluctable catastrophe. Le temps dont nous disposons pour préparer ce nouveau monde se compte en années, non en décennies…

2017, « Gouverner la décroissance » (collectif)

Yves Cochet : « L’effondrement concerne la planète entière, États et instituions internationales compris. Aucun État ne peut alors compter sur ses voisins ou amis pour lui venir en aide, tant la situation globale et la situation de chacun s’est dégradées. La vitesse de cet effondrement est fonction de la vitesse de désintégration la plus rapide d’un de ses sous-systèmes cruciaux, par exemple le système financier et bancaire, puis, par contagion et rétroactions positives, des vitesses d’effondrement des autres systèmes cruciaux, fourniture d’énergie et d’alimentation, flux des échanges commerciaux, systèmes de communication. La situation générale du monde sera tellement détériorée que des services aujourd’hui banals tel que l’usage de l’électricité ou la mobilité automobile ne seront plus envisageables. Les survivants à l’effondrement auront subi le plus grand traumatisme de leur vie, le plus grand traumatisme de l’histoire humaine, la mort par centaines de millions de personnes dont ils auront eu connaissance avant que s’éteignent les communications électroniques. »…

Juin 2019, « L’humanité pourrait avoir disparu en 2050 » (Yves Cochet dans Le Parisien)

Les alarmistes lancent des appels dans les journaux : faites quelque chose, vous, les puissants ! Moi, je n’y crois plus. Il est hélas trop tard pour la transition écologique. On peut quand même minimiser le nombre de morts. Au lieu d’en avoir 4 milliards dans les trente ans, on en aura peut-être 3,5 milliards, en faisant des bio-régions résilientes.Sans la nourriture et l’énergie, vous êtes mort. Si Rungis s’effondre, à Paris, en trois jours, c’est la guerre civile.Tout seul, vous tenez trois jours. C’est à l’échelle d’une bio-région que l’on peut survivre. Mon discours ne fera jamais recette. Je ne suis pas entendu, et c’est précisément pour cela que l’effondrement va arriver. Pour s’en sortir, il faudrait une économie de guerre comme à Londres, en 1941. Je suis pour le rationnement de l’essence, des vivres, des vêtements, et pour le contrôle des naissances…

Novembre 2019. Le projet de motion d’Yves Cochet pour le Congrès d’EELV

« L’effondrement est comme un trou noir qui attire à lui toutes les certitudes passées. Si, comme moi, on croit au scénario d’un effondrement systémique, global, imminent, comme le scénario le plus probable des trente prochaines année sur Terre, alors toutes nos pensées et nos actions doivent être orientées par ce trou noir, cet attracteur, ce magnétisme. La période 2020 – 2050 sera la plus bouleversante qu’aura jamais vécu l’humanité en si peu de temps. À quelques années près, elle se composera de trois étapes successives : la fin du monde tel que nous le connaissons (2020-2030), l’intervalle de survie (2030-2040), le début d’une renaissance (2040-2050). De telles affirmations s’appuient sur de nombreuses publications scientifiques que l’on peut réunir sous la bannière de l’Anthropocène…

Yves Cochet en 2024, dans son livre « précisions sur la fin du monde »

Bien que la prudence politique invite à rester dans le flou, et que la mode intellectuelle soit celle de l’incertitude quant à l’avenir, j’estime au contraire que les 33 prochaines années sont déjà écrites. La période 2020-2050 sera la plus bouleversante qu’aura jamais vécu l’humanité en si peu de temps. L’effondrement est certain vers 2030. Cette rupture est désormais imparable, le système-Terre se comportant comme un automate qu’aucune force humaine ne peut contrôler. L’étape suivante sera la plus pénible au vu de l’abaissement brusque de la population mondiale (épidémies, famines, guerres), de la déplétion des ressources énergétiques et alimentaires, de la perte des infrastructures et de la faillite des gouvernements.

Yves Cochet, un malthusianisme réitéré

Yves Cochet en 2014, pour la préface du livre « Moins nombreux, plus heureux (l’urgence écologique de repenser la démographie) » (avec 12 autres auteurs)

« La question démographique se situe à l’intersection des questions culturelles et des questions naturelles, elle en rassemble les difficultés et les controverses. Les néomalthusiens réunis dans ce livre sont l’objet de critiques politiques en provenance de tous les bords. Dans la décroissance démographique que nous soutenons, la droite décèle une campagne en faveur d’avortements massifs, de promotion de l’homosexualité et d’abandon du patriotisme. La gauche nous soupçonne d’attaquer les droits humains, de fuir le problème du financement des retraites, voire de prêcher l’eugénisme ou le racisme. D’une façon générale, la question est taboue ou considérée comme mal posée : l’information, la croissance et la technologie résoudront les éventuels problèmes démographiques. Quant aux organisations écologistes, associatives ou politiques, elles résolvent la question en ne se la posant pas, alors que l’écologie des populations est une discipline importante de l’écologie scientifique. »

Yves Cochet en 2024, dans son livre « Précisions sur la fin du monde » (page 117)

« La question démographique se situe à l’intersection des questions culturelles et des questions naturelles, elle en rassemble les difficultés et les controverses. Dans la décroissance démographique que je soutiens, la droite décèle une campagne en faveur d’avortements massifs, de promotion de l’homosexualité et d’abandon du patriotisme. La gauche nous soupçonne d’attaquer les droits humains, de fuir le problème du financement des retraites, voire de prêcher l’eugénisme ou le racisme. D’une façon générale, la question est taboue ou considérée comme mal posée : l’information, la croissance et la technologie résoudront les éventuels problèmes démographiques. Quant aux organisations écologistes, associatives ou politiques, elles résolvent la question en ne se la posant pas, alors que l’écologie des populations est une discipline importante de l’écologie scientifique. »

Yves Cochet, un prophète des temps à venir Lire la suite »

Conférence Internationale sur la Population !?

En septembre 2024, nous avons célébré les 30 ans de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD, 1994) organisée par l’ONU au Caire, qui visait, entre autres, à améliorer l’accès à l’éducation, réduire la mortalité maternelle et infantile et stabiliser la croissance de la population mondiale. La revue Population et Sociétés de l’INED (n° 625, Septembre 2024) fait le point en omettant de reprendre l’essentiel, l’objectif de « stabiliser la croissance de la population mondiale ».

La conférence du Caire en 1994

Cette conférence a contribué à la reconnaissance des droits sexuels et reproductifs comme des droits humains en les définissant comme suit :

– reconnaissance du droit fondamental de tous les couples et des individus de décider librement et avec discernement du nombre de leurs enfants et de l’espacement de leurs naissances.

– droit de disposer des informations nécessaires pour ce faire, et du droit de tous d’accéder à la meilleure santé en matière de sexualité et de reproduction.

– droit de prendre des décisions en matière de procréation sans être en butte à la discrimination, à la coercition ou à la violence, tel qu’exprimé dans des documents relatifs aux droits de l’homme. »

Afin de rendre effectifs ces droits, le Programme d’Action du Caire, signé par 179 États, avait pour but d’orienter les politiques publiques nationales sans toutefois prendre un caractère contraignant. Il visait à assurer le droit à la régulation des naissances, en développant la planification familiale.

Le résultat trente ans après

– Les efforts engagés pour rendre davantage accessibles les différentes méthodes anticonceptionnelles ont contribué à réduire considérablement le nombre de grossesses non intentionnelles dans le monde, passant de 79 pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans en 1990-1994 à 64 en 2015-2019. En 2021, sur les 1,1 milliard de femmes âgées de 15 à 49 ans dans le monde souhaitant retarder ou éviter la conception d’un enfant, 77 % utilisaient un moyen de contraception dit « moderne » (pilule, stérilet, injection, préservatif, etc.) et 8 % une méthode traditionnelle comme le retrait ou l’abstinence périodique.

– L’avortement n’avait pas été reconnu comme un droit reproductif dans le Programme d’Action en raison de l’opposition de courants conservateurs. Seul l’accès aux soins après avortement a été garanti, c’est-à-dire la possibilité pour les femmes de se faire soigner dans des services de santé en cas de complications sévères après un avortement provoqué ou spontané (fausse-couche). La situation de la légalisation de l’avortement reste contrastée dans le monde, et ces trente dernières années ont vu à la fois des avancées majeures mais aussi des retours en arrière. la Pologne (2020) a basculé dans une interdiction quasi totale. Le droit à l’avortement a aussi été remis en cause aux États-Unis en 2022 avec l’infirmation de la décision Roe vs. Wade par la Cour Suprême, ouvrant la possibilité à chaque État d’autoriser ou bannir l’avortement. Les avortements à risque causent 5 à 13 % des décès maternels dans le monde chaque année.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Cet article de l’INED ne fait aucune mention de l’objectif de « stabiliser la croissance de la population mondiale » ; il est vrai que pour l’INED la réalité de la surpopulation n’existe pas. Par contre l’INED s’intéresse aux obsessions à la mode, la fécondation in vitro et le cas LGBT.

Ces trois dernières décennies ont vu se développer dans le monde des techniques pour pallier l’impossibilité de concevoir spontanément, majoritairement au sein de couples hétérosexuels mais aussi parfois de couples de même sexe et de personnes qui ne sont pas en couple. En Europe, en 2018, les enfants conçus par fécondation in vitro (FIV) représentaient de 0,1 % en Serbie à 9,3 % en Espagne, en passant par 2,8 % en France de l’ensemble des naissances. Légalement, l’accès est aussi souvent réservé à certaines populations, comme les personnes cisgenres et les couples hétérosexuels…

La question des minorités de genre et sexuelles (lesbiennes, gays, bisexuelles, queer et intersexes : LGBTQI+) n’avait pas été abordée dans le Programme d’Action de 1994, le sujet n’étant pas consensuel au niveau mondial. Elles sont davantage visibilisées aujourd’hui, mais il y a encore beaucoup à accomplir pour que les droits sexuels et reproductifs soient pleinement reconnus pour toutes et tous. Dans certains pays où l’homosexualité est même un délit voire un crime, c’est déjà leur droit à vivre leur sexualité qui est bafoué : les actes homosexuels y sont passibles d’une amende, d’un emprisonnement voire de la peine de mort dans 67 pays du monde…

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L’Ined ignore encore le mot « surpopulation »

extraits : L’institut national d’études démographiques devrait faire référence commune, ce n’est pas le cas. Dès son origine, il avait un objectif nataliste. L’ordonnance de 1945 définit ainsi la mission de l’institut : « L’Ined est chargé d’étudier les problèmes démographiques sous tous leurs aspects… Il étudie les moyens matériels et moraux susceptibles de contribuer à l’accroissement quantitatif et à l’amélioration qualitative de la population.» La naissance du 50 millionième français en 1968, est présentée par l’INED comme un exploit national….

Conférences internationales sur la population

Les conférences des Nations unies sur la population sont-elles vouées à l’échec ? Les polémiques qui ont précédé celle du Caire en 1994 amènent à le penser, comme l’histoire des deux précédentes, en 1974 et 1984. Le Saint-Siège refuse tout ce qui pourrait paraître  » légaliser  » l’avortement et accuse le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), organisateur de la conférence, de  » détruire la famille  » et de  » promouvoir une culture hédoniste et permissive  » (le Monde du 19 août 1994). A Bucarest en 1974, les représentants du Vatican avaient aussi bataillé pour le  » droit à la vie « , et  » le caractère sacré de la famille  » mis en exergue par le pape d’alors, Paul VI. A Mexico, en 1984, la liberté d’avorter avait été encore remis en question par Jean-Paul II qui avait personnellement pris contact avec les gouvernements représentés à la conférence. De plus les représentants du  » tiers-monde  » avaient usé du slogan :  » Le meilleur contraceptif, c’est le développement.  »

Il faut attendre ensuite novembre 2019 pour qu’une nouvelle conférence internationale ait lieu (à Nairobi). Il s’agissait de marquer le 25e anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) qui s’était tenue au Caire. Elle a eu lieu dans la plus stricte confidentialité. Pourtant 10 000 participants de plus de 170 pays, ce n’était pas rien. Le défi du contrôle de la démographie est un sujet qui crispe certains responsables. Ainsi Macharia Kamau, principal secrétaire du ministère kényan des affaires étrangères, s’est écriée : « Qui sont les 11 000 scientifiques qui ont lancé un appel à contrôler nos populations ? Sont-ils africains ? Le changement climatique n’a rien à voir avec le nombre de gens. Ceux qui ont besoin de contrôler leur population sont ceux dont le mode de vie a créé les ravages qui frappent notre continent. »

La deuxième partie de cette phrase est partiellement vraie, un bébé de plus dans un pays développé est un désastre climatique. C’est ce que disait déjà René Dumont en 1974 dans son programme de présidentiable écolo : « Il faut réagir contre la surpopulation. En Inde surpeuplée certes, mais surtout chez les riches : 500 fois plus d’énergie consommée par tête à New York que chez le paysan indien. Ce qui remet en cause toutes les formes d’encouragement à la natalité, chez nous en France. La « France de 100 millions de Français » chère à Michel Debré est une absurdité. » Mais la lutte contre la politique nataliste de la France ne devrait pas empêcher les pays en surchauffe démographique de proposer aux femmes les services d’un planning familial efficace. D’autre part nier la variable démographique dans le réchauffement climatique est une grossière erreur, Macharia Kamau devrait apprendre l’équation de Kaya….

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Paul ROBIN (1837-1912), le néomalthusianisme

Peu de personnes méritent d’être mondialement connu et écouté, voici ce qu’apporte Paul Robin à l’intelligence collective.

– Paul Robin naît en 1837 dans une famille bourgeoise, catholique et patriote. Élève de l’École normale supérieure de Paris, il passe ses licences de sciences mathématiques et de sciences physiques ; il devient surtout darwiniste et athée. Il est brièvement professeur de lycée (1861-1865), mais entre en conflit avec son administration sur des questions pédagogiques. En 1865, il part en Belgique où il noue des contacts avec des militants de l’Association internationale des travailleurs (AIT), concourt à la création de la section belge de l’AIT et il est expulsé pour avoir participé au mouvement de soutien à une grève. À Londres, où il fréquente les militants de l’Internationale, il est un temps membre du Conseil général de l’Internationale, mais ses liens intellectuels et son amitié personnelle avec l’anarchiste Bakounine provoquèrent son expulsion de l’AIT par Marx dès 1871. Les Justes sont souvent mis au ban, et parfois même assassiné !

– Robin avait collaboré au Dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson, devenu directeur de l’enseignement primaire. Grâce à lui, Paul Robin est placé à la tête en 1880 d’un orphelinat à Cempuis  (Oise). Il met en pratique, auprès d’un nombre important d’enfants, les théories sur l’éducation intégrale qu’il a formulées dès 1869-1870 : « Laissez l’enfant faire lui-même ses découvertes, attendez ses questions, répondez-y sobrement pour que son esprit continue ses propres efforts, gardez-vous par-dessus tout de lui imposer des idées toutes faites, transmises par une routine abrutissante. » Cette éducation, qui veut donner aux enfants des classes défavorisées le moyen d’accéder à la culture, se caractérise, outre son athéisme et son internationalisme, par le souci de développer harmonieusement l’individu dans sa globalité, tant sur le plan physique qu’intellectuel ou moral : « Tout enfant a le droit de devenir en même temps un travailleur des bras et un travailleur de la tête ». Il veut développer un esprit rationnel chez l’enfant, loin des « fantômes » de « l’imposture religieuse ». Donc une éducation sans Dieu et sans Patrie.

– Un autre aspect très novateur de l’œuvre que Robin accomplit à l’orphelinat est la « coéducation des sexes », filles et garçons sont dans la même classe, ce qui est révolutionnaire pour l’époque; les filles ne sont plus instruites dans l’optique d’une fonction sociale dominée. L’éducation physique représente un tiers du temps d’activité sans jamais faire de compétition ni de sport élitiste. Il faisait chanter aux enfants « La Marseillaise de la Paix ». Les méthodes éducatives de Paul Robin, trop avancées pour son époque, lui vaudront des ennuis, On prit prétexte de son « antipatriotisme » pour le révoquer en 1894 à la suite d’une campagne de presse très très virulente menée contre lui.

Paul Robin crée à Paris en 1889 le premier centre d’information et de vente de produits anticonceptionnels. En 1896, il fonde la Ligue pour la régénération humaine. Il introduit en France les principes néo-malthusiens qu’il a découverts en Angleterre et milite inlassablement pour diffuser dans la classe ouvrière les moyens du contrôle des naissances. A ne pas confondre avec une morale qui fait obstacle au plaisir et à l’amour, comme le malthusianisme de Malthus. Il voit dans « la prudence parentale » vis-à-vis de la fécondité un moyen d’émancipation des plus pauvres et particulièrement des femmes. Il publie de très nombreuses brochures de propagande ; le néo-malthusianisme est une arme au service de l’émancipation des femmes. Il fait des conférences, distribue des tracts pour faire connaître « les moyens efficaces et non douloureux [que fournit la science] pour ne mettre d’enfants au monde que quand elles le veulent ». Il crée entre autres une « ligue anti-esclavagiste pour l’affranchissement des filles » et même un syndicat de prostituées.

– Sentant ses forces et ses facultés décliner, Paul Robin met fin volontairement à ses jours en 1912 ; positiviste jusqu’au bout, il étudie les progrès de l’effet du poison sur lui-même. Par ailleurs membre de la Société d’autopsie, il souhaitait qu’après son décès son corps fût utilisé comme engrais ; mais il est finalement incinéré au cimetière du Père-Lachaise.

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L’histoire du natalisme

extraits : En s’inquiétant d’une faiblesse de la démographie, Emmanuel Macron fait écho à une longue tradition historique. Les discours natalistes naissent au lendemain de la défaite face à la Prusse, en 1870. l’Alliance nationale pour l’accroissement de la population française est créée en 1896 par le statisticien Jacques Bertillon. En 1896, la même année que Bertillon, le néo-malthusien Paul Robin avait fondé la Ligue de la régénération humaine dont la devise sera « bonne naissance-éducation intégrale ». Mais une loi en 1920 qui assimile la contraception à l’avortement. Toute propagande anticonceptionnelle est interdite. Le crime d’avortement est passible de la cour d’Assises. Le néo-malthusianisme de Paul Robin devient hors la loi….

Paul Robin (1837-1912)

extraits : Un texte de 1896 de Paul Robin : Femmes, sœurs bien-aimées ! « Si vous jugez que votre santé, votre situation matérielle ou les circonstances ne vous permettent pas d’avoir un enfant dans de bonnes conditions, de lui donner les soins de toute nature et l’éducation attentive dont il aurait besoin, vous avez le droit et le devoir de vous abstenir d’être mères. Si vous avez déjà des enfants, vous pourrez mieux les nourrir et les élever qu’en ajoutant imprudemment à leur nombre. Si vous n’en avez pas encore, choisissez sagement le temps où vous et votre conjoint, vous vous trouverez dans des conditions favorables de santé, de bien-être et de sécurité. Cela dépend de vous, vous êtes absolument maîtresses de votre destinée. Il ne faut pas que vous ignoriez, ni vous ni vos compagnes de souffrance, que la science vous a émancipées de l’épouvantable fatalité d’être mères contre votre volonté. »

Le néo-malthusianisme prépare donc l’émergence du féminisme. Le Planning familial, le Mouvement de libération des femmes  (MLF) et le Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC) doivent beaucoup à Paul Robin. La Biosphère aussi !….

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Entraves aux théories et aux activités du mouvement pour le contrôle des naissances en France et aux États-Unis (1873-1940)

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Bruno Retailleau à l’intérieur, un anti-immigré ?

Le problème de l’immigration, c’est l’impasse dans laquelle nous a mené le mythe de la mobilité comme droit absolu.  En 1968, 2 % seulement de l’humanité franchissait une frontière, soit 60 millions de personnes. Aujourd’hui 20 %, soit un milliard et demi. Pourtant aux temps d’Adam Smith et Ricardo, au début du XIXe siècle, ce n’était pas les humains qui se déplaçaient d’un pays à l’autre, uniquement les marchandises… Aujourd’hui les frontières se ferment, inexorablement, saturation de l’espace. Tous les pays sans exception sont déjà surpeuplés. Les limites planétaires se répercutent sur les limites de chaque territoire. Que peut faire un ministre de l’intérieur ?

Julia Pascual : Le premier ministre, Michel Barnier, a prévenu qu’« il y aura beaucoup plus de rigueur, il y aura des ruptures ». Lors de sa campagne pour la primaire LR, en 2021, il défendait la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), proposait un référendum pour instaurer un « bouclier constitutionnel » et s’affranchir des règles européennes.S’il n’a pas prononcé le mot « immigration » lors de la passation des pouvoirs, le nouveau ministre de l’intérieur Bruno Retailleau avait affiché son objectif dans un entretien : « Mettre un coup d’arrêt aux entrées illégales » et « augmenter les sorties ». Le soir, sur TF1, il a précisé sa pensée – « Je pense que l’immigration massive, ça n’est pas une chance pour la France » . Il envisage de rétablir les mesures de la loi Darmanin censurées par le Conseil constitutionnel, comme le délit de séjour irrégulier, la suppression de l’aide médicale d’Etat ou encore de demander aux préfets de « régulariser moins ». Ardent partisan de l’assimilation, il est persuadé qu’« une partie de l’immigration refuse d’entrer dans le récit national ». Il veut enfin profiter du durcissement des positions d’Etats européens comme l’Allemagne pour « constituer une sorte d’alliance »

Quelques remarques sur l’immigration

– On apprend incidemment que séjourner illégalement sur notre territoire ne constitue pas un délit !

– Il faut donc prolonger l’immigration de masse puisque les «français de souche » ne font plus assez d’enfants.

– La gauche, sur l’immigration, ne convainc plus. Trop maximaliste.

– L’Europe entière, pas seulement Orban et Meloni mais désormais et surtout des dirigeants socialistes en Allemagne, Espagne ou au Danemark, se préoccupe de la déferlante migratoire.

– Un tiers des français a voté pour le RN et si rien n’est fait, Marine Le Pen sera là en 2027.

– Sur les 300 000 autorisations de séjours délivrées par an, seules 10% le sont au titre d’une activité professionnelle. Le reste? Regroupement familial, études, soins (statistiques officielles).

– Il y a un peu plus de 30 000 régularisations par an. La plupart des régularisations répondent à la stricte application du droit.

– Les marges de manœuvre du Préfet sont très faibles et se limitent principalement aux régularisations par le travail qui correspondent à un besoin réel des entreprises.

– Selon Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, « Les parents sont inquiets pour leurs enfants et voient que le racisme maintenant est une valeur clé du gouvernement de Michel Barnier… Il fallait avoir fait la Manif pour tous pour remonter en haut de la liste des ministrables ».

– Ce n’est pas du racisme mais du pragmatisme que de vouloir gérer toute la misère du monde.

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Loi sur l’immigration, où est l’écologie ?

Extraits : « Génération Écologie » condamne avec la plus grande force la loi sur l’immigration adoptée le 19 décembre 2023 par le Parlement : «  Il s’agit d’une loi de régression inédite, contraire aux valeurs républicaines… » Cette référence aux valeurs fait l’impasse sur la question de déterminer si des restrictions à l’immigration sont fondamentalement écolos ou complètement réactionnaires….

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La difficile gestion de l’immigration (avril 2023)

Réguler l’immigration, est-ce du racisme ? (mars 2023)

démographie et migrations environnementales (février 2023)

Démographie et immigration, 2 sujets tabous (janvier 2023)

Migration comme solution au déclin, délirant (2022)

L’arrêt forcé des migrations se mondialise (2021)

Politique écologique et migrations (2020)

Problème, anti-migrants ou anti-immigration ? (2020)

LFI hésite à parler vrai sur la fin des migrations ! (2018)

Immigration, l’écologie politique est-elle humaniste (2018)

La fin des migrations sur une planète close et saturée (2018)

Une nouvelle dimension aux migrations, insupportable (2017)

Que faire pour limiter les flux d’immigration/émigration (2016)

L’immigrationisme pousse à la guerre de tous contre tous (2016)

Liberté…, immigration – la France à l’heure des choix (2016)

Immigration, débat entre malthusiens et écosocialistes (2015)

Immigration : Europe passoire ou Europe forteresse ? (2015)

Le durcissement australien en matière d’immigration (2015)

Les Suisses ont voté halte à « l’immigration de masse » (2014)

En Suisse, le peuple devra trancher sur l’immigration (2014)

Fr. Hollande, l’immigration et la saturation de l’espace (2014)

La fin des migrations, en Europe et ailleurs (2013, Mayotte)

ECOPOP, limiter l’immigration pour protéger la nature (2012)

arrêt des migrations et ressources vitales (2011, Malek Boutih)

l’écologie contre les migrations (2011)

la fin des migrations (2010)

L’immigration fera l’identité nationale (2009)

immigration zéro (2007)

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Vieillissement démographique et surpopulation !

Autrefois, partout sur la planète, les personnes trop âgées pour occuper un emploi régulier restaient insérées dans l’économie domestique. La coutume de la retraite socialement financée n’a été que le résultat de l’ère de l’abondance. La fin de l’énergie abondante et bon marché signifie que « les vieux » redeviendront partie prenante de la vie sociale en travaillant plus longtemps, comme autrefois. Ou en étant à la charge de leur famille, comme autrefois. Quand il y a surpopulation mondiale, on ne devrait pas pleurer sur cette étape transitoire que constitue le vieillissement. C’est au contraire une étape normale d’une société boursouflée qui en prend conscience et qui pratique la baisse de fécondité.

éditorial du MONDE : Il existe deux catégories de crises. Celles qui surviennent alors qu’on ne les attendait pas et celles qui sont prédictibles parce qu’elles découlent de trajectoires statistiques froides et implacables. Le vieillissement démographique appartient à la seconde catégorie. Les conséquences de cette évolution inédite dans l’histoire de l’humanité restent pourtant insuffisamment anticipées. Le vieillissement absorbe une part croissante des ressources du pays au détriment des investissements d’avenir. Du fait de l’essoufflement de la croissance, les recettes fiscales sont de plus en plus difficiles à lever, tandis que les dépenses sont vouées à augmenter. A la hausse du montant global des pensions s’ajoutent des frais de santé qui explosent avec l’âge et la nécessaire prise en charge de la dépendance dans les dernières années d’existence.

Entre la méthode contestable de la dernière réforme des retraites et le déni systématique de la réalité de la part de ses opposants, il doit y avoir la place pour un débat qui ne tourne pas au pugilat. ll n’y a pas de solutions faciles et populaires : hausse des impôts, baisse du niveau des retraites, recul de l’âge de départ, recours à l’immigration…

Le point de vue des écologistes malthusiens

Il existe une crise prédictible parce qu’elle découle d’une trajectoire statistique implacable, la surpopulation humaine. 1 milliard de terriens en 1800, 8 milliard en 2022, bientôt 10 milliards vu l’inertie démographique . Les conséquences de cette évolution inédite dans l’histoire de l’humanité reste insuffisamment anticipée, même par LE MONDE. Des milliards d’humains, c’est beaucoup trop pour ce qui n’est qu’un parasite pour la biosphere, un grand prédateur qui ne survit que grâce à ses proies. Sachant que les besoins hors alimentation de ce cancer de la terre sont innombrables, le nombre d’humains devrait revenir à 1 milliard au maximum…. sauf à transformer la terre en un désert goudronné et bétonné, ce qui est en bonne voie.

Il est fort probable qu’en situation économiquement et écologiquement contraint sur une planète dont on a dépassé la capacité de charge, l’État deviendra malthusien et soutiendra la baisse de fécondité, mais prolongera aussi la durée de la vie active, diminuera les pensions de retraite, rendra l’assistance médicale plus difficile et facilitera aussi le raccourcissement volontaire de la fin de vie (par l’aide à mourir). En agissant ainsi, le vieillissement n’est pas un problème.

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Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ?

extraits : En juillet 2014, nous écrivions déjà sur ce blog biosphere : Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé. Entre vieillissement accéléré de la population nippone et constat avéré de surpopulation, quelle doit être la priorité ? En 1721 l’archipel japonais, qui ne pouvait compter que sur ses seules forces internes avant l’ère Meiji, était surpeuplé avec 26 millions d’habitants. En 1868, le Japon comptait toujours 26 millions de personnes, la maîtrise de la fécondité sous des formes souvent éprouvantes était pensée comme un impératif absolu. En 1980, la population est pourtant passée à 117 millions….

Vieillissement démographique, faux problème

extraits : Les autorités chinoises s’inquiètent ces dernière années du vieillissement de la population, d’où la « politique des deux enfants » qui permettra de repousser (de six ans seulement) le pic de la population chinoise. Les plus de 65 ans, qui représentent aujourd’hui à peine plus de 10 % de la population, seront 18 % en 2030. Mais en France, le taux est aujourd’hui de 19 %, en Allemagne de 21 %, au Japon de 26 %. Alors, pourquoi s’inquiéter ? Face au vieillissement de la population, la pire des solutions serait d’encourager la natalité….

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Namibie, en route pour l’anthropophagie

Pays désertique, la Namibie ne compte certes que 2,6 millions d’habitants pour 842 000 2 en 2023. C’est l’un des trois pays à la plus faible densité au monde, 3 hab./km². Mais ce pays d’Afrique australe à la riche faune sauvage a commencé, dans un contexte de sécheresse, à abattre des animaux pour nourrir sa population et réduire la pression sur les ressources naturelles.

Lina Tamine : La Namibie, premier pays d’Afrique à avoir inscrit la protection de l’environnement dans sa Constitution, a beaucoup œuvré pour la préservation de ses ressources. A l’heure actuelle, 44 % de sa surface constitue selon le Fonds mondial pour la nature un espace protégé. Mais le gouvernement a programmé l’abattage de 723 animaux, dont 30 hippopotames, 83 éléphants, 60 buffles, 100 gnous bleus, 300 zèbres, 100 élands et 50 impalas. Les premiers prélèvements auraient déjà permis de produire près de 57 000 kg de viande, répondant ainsi aux besoins alimentaires d’une population dont plus de la moitié (1,4 million sur 2,5 millions selon le Programme alimentaire mondial) souffre d’insécurité alimentaire.

Le point de vue des écologistes

En Namibie, les quelque 10 millions de tonnes de sardines et d’anchois ont été surexploités. Leur population déclinante a laissé la place à 12 millions de tonnes de méduses pas très appétissantes. Partout les excès de la pêche ont décimé les grands prédateurs de la méduse – requins, thons, tortues luth – alors qu’elle-même dévore d’énormes quantités d’œufs et de larves de poissons. Donc, après la surexploitation de la faune sous marine, le recours à la faune sauvage terrestre. Et après, quelle issue ? La tablette « Soleil vert » du film du même nom et l’anthropophagie en dernier recours ?

On estime qu’avant la colonisation européenne, 20 millions d’éléphants vivaient en Afrique. Il ne subsiste plus aujourd’hui que 2 % des populations d’autrefois. Si la population humaine diminuait dans les mêmes proportions que les éléphants, nous serions quand même 160 millions au lieu de 8 milliards, un chiffre presque acceptable si les humains ne conservent pas des besoins démesurés. Mais l’humanité possède encore l’art d’échapper par son nombre et ses techniques aux épidémies, aux famines et aux guerres. Pour combien de temps encore ?

L’extinction des dinosaures s’est passée à peu près ainsi : les gros animaux carnivores ont bouffé les plus petits morts de faim faute de végétaux… et comme logiquement les gros n’avaient plus de proies, ils sont morts de faim eux aussi. La différence avec les dinosaures, c’est que pour l’espèce humaine il n’y a pas besoin de chute d’astéroïde : elle est elle-même à l’origine du réchauffement, des incendies et de sa propre faim… qui annoncera le clap de fin.

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Éléphants en surnombre, des humains de trop

extraits : La Namibie, pays semi-aride, compte près de 28 000 pachydermes ; le gouvernement a vendu 57 éléphants afin de contrôler leur surpopulation. Mais il n’y a surpopulation éléphantesque qu’à cause de la surpopulation humaine, faut le dire. Alors que les éléphants ont besoin de vastes espaces pour se nourrir et se déplacer, le développement de l’agriculture et des infrastructures réduisent et fragmentent toujours plus leurs territoires. Il est même très étonnant que cet animal, et bien d’autres (lions, tigres, rhinocéros, …) puissent encore vivre en liberté dans la nature….

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Tirer des indications morales de la GPA

En s’intéressant à la question du bien et du mal, la morale se distingue de la logique (dont les valeurs sont le vrai et le faux), du droit (le légal et l’illégal), de l’art (le beau et le laid) et de l’économie (l’utile et l’inutile). Les règles morales peuvent être vues comme de simples habitudes qui ont fini par s’imposer à un groupe social. La morale est donc une construction sociale, ce qui est jugé moral à un moment donné peut être jugé immoral dans d’autres circonstances. Mais peut-on avoir une conception détachée de toute considération morale ? Prenons le cas de la GPA (gestation pour autrui), autrement dit les mères porteuses.

Trois « spécialistes » de la biologie de la reproduction en font une tribune du MONDE.

Samir Hamamah, Margot Lherbet et Pr François Olivennes : Depuis la loi ouvrant le mariage pour tous en 2013, le couple hétérosexuel n’est plus la norme exclusive et, avec la loi de bioéthique de 2021, la famille génétique devient accessible aux femmes seules et en couple de même sexe. Mais le 5 octobre 2023, les parlementaires européens ont inclus la gestation pour autrui (GPA) dans la définition de la traite d’êtres humains. En qualité de spécialistes de l’assistance médicale à la procréation (AMP), nous saisissons l’occasion d’insister sur le besoin de construire une réflexion qui évite l’écueil de l’instrumentalisation idéologique. Il relève en partie du rôle de la communauté scientifique d’aider à construire cette réflexion. D’un point de vue médical, rappelons que la GPA et la transplantation utérine (TU) sont les seules solutions médicales à l’infertilité utérine absolue. L’interdiction de la GPA est recommandée pour sauvegarder des principes au nom d’arguments « symboliques », notamment la souffrance supposée de l’enfant séparé de la femme porteuse, la définition de la maternité par l’accouchement et une certaine vision de la dignité des femmes. Mais il faut recentrer le débat autour de la femme porteuse sans plaquer une morale occidentale sur l’expérience de femmes aux situations socioculturelles bien distinctes des nôtres. La perspective est plus pragmatique et nuancée en portant sur les conditions matérielles des choix des femmes porteuses.

Le point de vue des écologistes

Cette tribune se pare de l’autorité de la science. Les médecins ne sont pas des scientifiques, ce sont de simples praticiens, ils n’expliquent pas les déterminants physiques de notre monde. Un médecin quant à ses convictions personnelle (sa morale) peut être pro-IVG ou anti-IVG ? Pro-PMA ou anti-PMA, etc. La seule approche scientifique en matière de fécondité résulte de notre connaissance du résultat des exponentielles dans un monde clos : l’impossibilité physique de poursuivre. Comme on ne peut pas avoir une croissance économique infinie dans un monde fini, de même on ne peut avoir une croissance démographique infinie dans un monde fini. Faire un enfant de moins est donc beaucoup plus efficace pour économiser des gaz à effet de serre que de renoncer à posséder une voiture, surtout quand on appartient aux classes moyennes mondiales dont les bébés auront une grosse empreinte écologique

Bénie soit donc l’infertilité des personnes, elles contribuent naturellement à la transition écologique. Les spécialistes de la biologie de la reproduction qui disent le contraire ne font que défendre leur gagne-pain, permettre d’avoir des enfants à n’importe quel prix dans un monde déjà saturé d’humains.

Le point de vue des abonnés du MONDE

R.S : Je ne suis pas certaine d’avoir bien compris les circonvolutions des auteurs de cette tribune du MONDE. Sont-ils en train de nous expliquer qu’il faut ouvrir nos esprits d’occidentaux et laisser aux femmes pauvres la possibilité de se faire de l’argent par la GPA ?

Doc76 : En fait pour eux, il faut s’asseoir sur la morale occidentale et considérer la réalité de l’expérience pragmatique des femmes des pays pauvres…ce texte est sidérant. Ces 3 signataires (2 patrons ont embarqué une jeune médecin dans leur exposé filandreux) ne voient t’ils pas une nouvelle variante de colonialisme dans la majorité des GPA ? En plus de l’exploitation, marchandisation du corps des femmes, etc.

BBQ75 : Cette question de la domination économique est curieusement absente de la réflexion présentée dans cette tribune, alors que c’est la raison qui, depuis longtemps, préside à l’interdiction de la vente d’organe (seul le don d’organe est autorisé). Élargissons donc le débat : après tout, les pauvres n’ont pas besoin d’avoir deux reins.

Gloeille : Si on retire la dimension morale des débats de bioéthique, on peut aller vers des choses complètement ubuesques. Les médecins qui s’opposent au principe d’euthanasie le font-ils sans leur morale ?

Postruff : Proposons la liste de débats à « dépassionner » en dehors de toute considération morale : la peine de mort ; la prostitution ; la vente d’organes ; les combats de gladiateurs ; les relations sexuelles avec des mineurs… Sur tous ces sujets des criminologues, des économistes, des médecins etc. remplaceront avantageusement des politiques, voire pire des citoyens, trop soucieux de morale.

Jacques Py : Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites. Il est même étonnant que le clonage soit encore une limite. Bientôt, hors morale, éthique, valeurs humaines, l’on trouvera des raisons de franchir cet obstacle. Et puis l’humain augmenté, sélectionné. À quel moment, avons nous ouvert la brèche qui permet ces franchissements de barrières? Les petits glissements d’abandons successifs fait que le désir personnel l’emporte sur les principes moraux. Elon Musk n’est que le représentant de cette tendance, libertarienne et fascisante. Cette promotion de la GPA relève de cette perversion.

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morale minimaliste

extraits : Pour Ruwen Ogien, directeur de recherche au CNRS, l’éthique se doit d’être minimaliste : « Elle pourrait se résumer à un seul principe, ne pas nuire aux autres, rien de plus. L’idée d’un devoir moral à l’égard des autres ne pose pas de problème logique ou conceptuel, alors que celle d’un devoir envers soi-même en soulève beaucoup. De ce point de vue, les torts qu’on se cause à soi-même ou à des adultes consentants n’ont pas d’importance morale » (LeMonde des livres, 17 juillet 2009). Il plaide donc pour la dépénalisation de l’euthanasie, le champ libre au  clonage humain reproductif, la liberté de procréer pour les homosexuels et les femmes âgées, l’autorisation de la gestation pour autrui….

pas de PMA, pas de GPA, pas d’enfant !

extraits : « Chacun de nous enlève la capacité aux suivants de vivre correctement ici », affirme Laure Noualhat qui ne veut pas d’enfant*. Sa décision est d’abord liée à ses convictions écologiques. « Je politise mon ventre vide », plaisante la quarantenaire. Aux États-Unis, on les appelle les GINKS, pour « Green Inclination No Kids » (engagement vert, pas d’enfant), nullipares en français…

Les mamans aux mains des marchands, la GPA

extraits : La GPA est le dernier avatar de l’esclavagisme, dans lequel des femmes – et maintenant des hommes homosexuels – exigeant leur « droit à l’enfant » louent le ventre d’une autre femme généralement dans un pays pauvre pour lui faire fabriquer « leur » enfant. Notre époque formidablement friquée pour des trucs inutiles connaît une obstination déraisonnable aux deux extrémités de notre ligne de vie : notre venue au monde et notre trépas. D’un côté, il y a acharnement thérapeutique en fin de vie. De l’autre, le désir d’enfant qui passe par la GPA. Pourquoi ces obsessions anti-nature ? Parce que notre système libéral veut nous faire croire que tout est possible, il suffit de vouloir…

Le désir d’enfant de François Olivennes !

extraits : François Olivennes, spécialiste de la PMA ( procréation médicalement assistée) est aussi un spécialiste des tribunes dans LE MONDE, ainsi le 23.06.2021, le 09.03.2021, le 18.12.2020, le 31.03.2020, etc. Est-ce un hasard si le frère de François, Denis Olivennes, a pris la direction en France des médias de Kretinsky en 2019 ? Ou bien la direction du MONDE a-t-elle a une passion pour le désir d’enfant même quand on ne peut pas en avoir ? D’autres questions se posent. La stérilité n’est-elle pas une donnée de la nature et, si le désir d’enfant est là, pourquoi ne pas adopter ? Le débat est

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Les Verts, une gauche anti-malthusienne

de la part de notre correspondant Daniel Martin, sa pensée en résumé

« Quand on observe les déclarations des responsables des Verts aujourd’hui, force est de constater qu’ils ignorent totalement que l’écologie est d’abord une discipline scientifique et que ses enseignements sur le plan politique doivent permettre d’imaginer un projet global de l’organisation sociétale en y intégrant ces enseignements. EELV (ex « Vert ») s’attribue désormais le titre « écologistes », mais préfère se disperser en combats sociétaux sans rapport avec l’écologie. Les vrais écologistes rappellent que l’une des causes essentielles de la catastrophe climatique est due à une croissance démographique explosive et des besoins économiques qui lui sont liés, alors que s’est engagée la sixième extinction des espèces, dont l’homme est le seul responsable. Actuellement des oiseaux étourdis par la chaleur tombent en pluie sur les terres craquelées de l’Inde et du Pakistan. Des saumons meurent brûlés par la température trop élevée d’un fleuve aux États-Unis. Un consortium d’experts intergouvernementaux sur le climat rappelle par ailleurs que l’humanité dispose d’un temps très restreint pour pouvoir encore « garantir un avenir viable ». Alors que les Verts devraient être à la pointe dynamisante de ce combat, en se situant hors les clivages politiciens Gauche-Droite, comme c’était le cas jusqu’en fin 1994, ils se sont enfermés dans un dogmatisme de gauche délétère au coté de là France insoumise (LFI), ignorant ainsi de fait la dévastation planétaire due aux explosions successives de la bombe démographique, avec en perspective l’effondrement total des sociétés humaines…

On ne peut échapper au constat formulé par Malthus (1766–1834). Celui-ci part du constat qu’il y a une asymétrie entre la croissance démographique et la croissance de production de ressources. La représentation mathématique de Malthus est simple : alors que la population augmente de manière géométrique 1- 2- 4- 8- 16- 32 …), les ressources n’augmentent que de façon arithmétique (1- 2- 3- 4- 5- 6 …). Plus les années passent, plus l’écart sera très important entre la démographie, l’espace territorial disponible et le stock de ressources naturelles qui ne cessent, l’un et l’autre de se réduire sous les effets du nombre d’humains et de leurs besoins, fussent-ils minimum…

De nombreuses personnalités, telle que René Dumont (1904- 2001), Jean Dorst (1924-2001), Claude Lévi-Strauss (1908-2009), Albert Jacquard (1925-2013), le Dr. Jean Briere (1933-2022), Michel Sourrouille, Hugues Stoeckel (1947-2022), le professeur Philippe Lebreton et bien d’autres encore, comme Antoine Waechter et Didier Barthès ont tiré depuis longtemps le signal d’alarme sur la question démographique. Il est vrai que pour les gouvernants qui se succèdent à droite ou à gauche, de même que les Verts, évoquer cette problématique de l’écologie reste un sujet tabou.

Une croissance démographique non maîtrisée par rapport à l’espace vital, quelle que soit l’espèce animale, est la problématique écologique fondamentale. Surtout quand il s’agit d’Homo sapiens, le plus destructeur qui soit pour l’espace vital, avec la flore et les ressources naturelles, sans oublier la faune avec la sixième extinction des espèces. Le nouveau premier ministre Michel Barnier semble plus soucieux des problèmes environnementaux, sera-t-il efficace ? » On en doute.

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La bombe P a déjà explosé, les dégâts sont là

Circulez, y’a rien à voir… selon LE MONDE, « La bombe P n’explosera pas… En dépit des thèses alarmistes d’économistes par le passé, tous les États du monde sont aujourd’hui touchés par la transition démographique et la baisse de la natalité, y compris les pays les moins développés ». C’est le point de vue de Philippe Escande, éditorialiste  :

« Comme les météorologues ou les économistes, les démographes sont bien plus pertinents dans leur analyse du passé que dans leurs prévisions de l’avenir. Depuis La Bombe P de Paul Ehrlich en 1968, la famine mondiale ne s’est pas produite, et la ville de Calcutta héberge aujourd’hui un peu plus de 19 millions de personnes. Les prédictions d’Ehrlich comme de Malthus ne se sont pas produites, pour les mêmes raisons. Le progrès technique a réduit drastiquement le nombre des famines. En 1950, les deux tiers des habitants de la planète souffraient de malnutrition, ils n’étaient plus que 15 % en 2000. La transition démographique a aboutit au déclin de la natalité. Même dans les pays en développement, le taux de natalité est ainsi passé de 6,1 enfants par femmes en 1963 à 2,4 en 2022. Même les pays tropicaux d’Afrique subsaharienne, les plus en retards dans ce domaine, suivent cette pente. Reste aujourd’hui pour la plupart des pays du monde à gérer les conséquences de cette transition : le vieillissement des populations et ses conséquences en cascade.

Le point de vue des écologistes

Philippe Escande sort de son domaine de compétence, Déjà confondre taux de natalité et taux de fécondité est révélateur. Ignorer que tous les articles récents dans LE MONDE parle de la famine actuelle et de la difficulté d’y faire face montre qu’il ne sait même pas ce qu’écrit son propre journal. Selon le rapport des Nations unies sur la sécurité alimentaire mondiale, publié mercredi 12 juillet 2023, 9,2 % de la population mondiale en 2022 (735 millions de personnes) a souffert de faim chronique, c’est-à-dire de ne pas avoir accès à une alimentation suffisante pour mener une vie active (contre 7,9 % en 2019). L’insécurité alimentaire, une notion plus large qui désigne le fait de ne pouvoir bénéficier de façon régulière d’une alimentation adéquate (réduction des portions, sauts de repas, alimentation déséquilibrée…), touche, elle, 2,4 milliards d’individus, soit 29,6 % de la population. Un Africain sur cinq ne mange pas à sa faim et 61 % des habitants souffrent d’insécurité alimentaire modérée ou sévère.

De plus son analyse est purement anthropocentrique et complètement lunaire. Dans les faits, quand on passe de 1 à 8 milliards d’humains en 2 siècles, c’est que la bombe P a déjà explosé. Il faut cesser de considérer l’homme comme une forme d’externalité à la biosphère. Homo sapiens est un grand vertébré terrestre nécessitant beaucoup de ressources et d’espace. Jamais dans l’histoire de la vie sur Terre, la population d’une seule espèce de grand vertébré terrestre n’a connu une telle croissance et atteint un tel niveau de surpopulation. Quand on raconte qu’il faudrait 4 Terres, ce n’est pas qu’une image ! Au lieu de pleurnicher sur le financement des retraites, nous ferions mieux collectivement de nous réjouir de la baisse probable à venir de la population qui pourrait enfin permettre à la nature de souffler un peu. C’est une chance pour la biodiversité et pour nous aussi. Encore faut-il être capable de le comprendre et de changer de perspective sur notre rapport au monde.

Escande oublie aussi qu’il y a un effet d’inertie démographique. La population mondiale continuerait à augmenter jusqu’à 10,3 milliards en 2080, avec des déséquilibres régionaux élevés. La population d’Afrique subsaharienne, par exemple, devrait doubler d’ici à 2050. Et Escande ne vit pas à Calcutta, c’est certain.  Une ville avec plus de 19 millions d’habitants, ce n’est ni gérable ni vivable !

Claude Lévi-Strauss en 1955 : « A Calcutta, la vie quotidienne paraît être une répudiation permanente de la notion de relations humaines. La mendicité générale trouble, on n’ose plus croiser un regard franchement car le moindre arrêt sera interprété comme une prise donnée à l’imploration de quelqu’un. On est contraint par le partenaire à lui dénier l’humanité qu’on voudrait tant lui reconnaître. Une seule hantise, la faim, qui a chassé les foules des campagnes, faisant en quelques années passer Calcutta de 2 à 5 millions d’habitants (ndlr, 100 000 habitants en 1735). Les grandes villes de l’Inde sont une lèpre, l’agglomération d’individus dont la raison d’être est de s’agglomérer par millions, quelles que puissent être les conditions de vie : ordure, désordre, ruines, boue, immondices, urine… »

Ariane Mnouchkine en 1963 : je suis arrivée à Calcutta le 24 décembre 1963. J’ai été tellement horrifié par la misère qui y régnait que je me suis littéralement enfuie au Népal. Après avoir marché dans l’Himalaya, je suis redescendue vers l’Inde et j’ai parcouru plus calmement les villages plutôt que les villes. Nehru était encore vivant, et il y avait plus de 400 millions d’habitants. Aujourd’hui il y en a plus d’un milliard deux cent millions. La grande différence, c’est cela au fond. Et c’est ce qui fait que, malgré les progrès immenses de l’Inde, le chaos et la misère restent insupportable sur ce continent où se mêlent la splendeur et l’horreur. (LE MONDE du 23 février 2018)

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L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

extraits : Nous sommes les premiers à avoir dit que la croissance démographique doit être arrêtée d’abord dans les pays riches, parce que c’est dans les pays riches que le pillage du Tiers-Monde, par le gaspillage des matières premières sous-payées, aboutit aux plus grandes destructions de richesse. L’homme attaque la nature depuis 100 000 ans par le feu, le déboisement, le défrichage, etc. Nourrir plus d’homme implique la destruction du milieu naturel. Du reste, si nous nous multiplions inconsidérément, le phosphore nécessaire à l’agriculture manquerait bientôt. Il faut réagir contre la surpopulation. En Inde surpeuplée certes, mais surtout chez les riches : 500 fois plus d’énergie consommée par tête à new York que chez le paysan indien. Ce qui remet en cause toutes les formes d’encouragement à la natalité, chez nous en France (René Dumont en 1974) ….

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Fréquence des viols dans une société surpeuplée

Les médias transforment un fait divers local en cause (inter)nationale, LE MONDE n’est pas à l’abri d’une telle déformation de notre réalité. L’Inde a tellement de problèmes socio-politiques et éconologiques* qu’on attendrait autre chose que la boucle répétitive qu’il fait d’un événement ponctuel :

15 août 2024 : En Inde, des milliers de manifestants dénoncent le viol et le meurtre d’une soignante de 31 ans

17 août 2024 : En Inde, les médecins en grève nationale après le viol et le meurtre d’une soignante de 31 ans

16 août 2024 : Le viol et le meurtre d’une médecin bouleversent l’Inde

19 août 2024 : En Inde, après le viol et le meurtre d’une médecin, les manifestations se poursuivent

20 août 2024 : En Inde, la Cour suprême ordonne la création d’un « groupe de travail » après le viol et le meurtre d’une médecin

20 août 2024 : Vidéo. En Inde, de nombreuses manifestations après le viol et le meurtre d’une médecin

22 août 2024 : En Inde, après le viol et le meurtre d’une médecin, le principal hôpital de New Delhi reprend son activité à la suite d’un appel de la Cour suprême

23 août 2024 : Le viol et le meurtre d’une médecin en Inde rappellent le délabrement du système hospitalier

28 août 2024 : En Inde, les protestations contre le viol et l’assassinat d’une médecin virent à l’affrontement physique

Cet ignoble assassinat ne devrait faire qu’une brève d’autant plus qu’il a eu lieu dans une ville, Calcutta, qui compte 19 à 20 millions d’habitants. On devine par ce grouillement humain le nombre de meurtres et de viols qui ont lieu dans cette ville. Les médias montent en épingle certains évènements et occultent la souffrance du peuple. Quand le MONDE parle de Calcutta dans un article généraliste sur la démographie, on fait comme si des millions de personnes entassés dans une seule ville ne posait aucun problème !

Philippe Escande, éditorialiste du MONDE : « Depuis La Bombe P de Paul Ehrlich en 1968, la famine mondiale ne s’est pas produite, et la ville de Calcutta héberge aujourd’hui un peu plus de 19 millions de personnes. »

Le décalage est si grand entre le traitement répétitif d’un simple fait divers et la désinvolture du MONDE vis-à-vis de la surpopulation que nous en ferons le contenu de notre prochain article…

*éconologie ou écolonomie : néologisme issu de la contraction des termes écologie et économie.

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SURPOPULATION… aucun pays n’est à l’abri

Nous relayons la présentation du dernier livre de Michel Sourrouille

sur la question démographique

Bonjour

Au niveau des comparaisons internationales, traiter de la question de la surpopulation est délicat. C’est pourquoi dans mon dernier livre qui vient de sortir, j’ai traité indifféremment des pays développés au moins autant que des pays du tiers-monde.

SURPOPULATION

Afghanistan, France, Royaume-Uni…

aucun pays n’est à l’abri

Je me situe dans la lignée de René Dumont qui pouvait écrire dans son programme de présidentiable en 1974 :

« Depuis 1650, la population du globe a augmenté à un rythme exponentiel. Nous sommes près de 4 milliards (en 1974), nous serons 7 milliards en l’an 2000. Nous sommes les premiers à avoir dit que la croissance démographique doit être arrêtée d’abord dans les pays riches, parce que c’est dans les pays riches que le pillage du Tiers-Monde, par le gaspillage des matières sous-payées, aboutit aux plus grandes destructions de richesse… Il faut réagir contre la surpopulation. En Inde surpeuplée certes, mais surtout chez les riches : 500 fois plus d’énergie consommée par tête à new York que chez le paysan indien. Ce qui remet en cause toutes les formes d’encouragement à la natalité, chez nous en France…. »

Le lien Internet de présentation du livre :

https://www.edilivre.com/surpopulation-michel-sourrouille.html/

Pour un contact avec moi, passer par l’intermédiaire de ce blog

biosphere@ouvaton.org

Michel Sourrouille

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L’« Ultime Liberté », choisir sa mort

La législation française n’autorise ni le suicide assisté ni l’euthanasie. Des pays voisins comme la Suisse et la Belgique ont adopté des législations qui permettent de mourir en toute liberté. Nous français, serions-nous incapable de suivre ces exemples ? Fondée en 2009, l’association Ultime Liberté, qui revendique plus de 3 000 adhérents au total, « a pour but d’obtenir la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie volontaire ». Sur son site Internet, elle affirme « encourager la création de réseaux d’entraide et de solidarité », avec pour objectif de « respecter le choix de fin de vie de chacun ». Selon ses membres, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) ne va pas assez loin dans l’aide active auprès des personnes souhaitant se donner la mort.

Jérôme Lefilliâtre : Un homme et une femme de 81 ans, tous deux militants d’Ultime Liberté, ont été présentés, vendredi 16 août 2024, à un juge d’instruction. Ils sont soupçonnés d’« exercice illégal de la profession de pharmacien » et « propagande en faveur de produits préconisés comme moyens d’aide au suicide ». Il y a quelques semaines, un projet de loi sur la fin de vie, ouvrant la voie à une « aide à mourir », selon les mots du gouvernement, avait commencé à être débattu au Parlement. Mais la dissolution de l’Assemblée nationale a entraîné l’arrêt des travaux….

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Pour le suicide assisté en libre service

extraits : « J’ai aidé des personnes à se procurer à l’étranger du pentobarbital, le produit permettant de quitter la vie dignement. J’ai été mis en examen. Pourtant l’assistance au suicide est légale en France. D’abord pour des raisons de principe : le suicide n’étant pas un délit, l’assistance à un acte qui n’est pas un délit ne saurait en être un. C’est pourquoi les poursuites à ce sujet ont toujours recouru au subterfuge juridique d’un autre article du code pénal : celui qui punit la « non-assistance à personne en danger »…. (François Galichet)

Canada, le droit à mourir comme soin ultime

extraits : Au Québec la loi de 2015, élaborée après une large concertation citoyenne et transpartisane, a d’emblée placé l’aide à mourir dans un continuum de soins, c’est le « soin ultime ». La loi canadienne sur l’euthanasie a ensuite été votée en juin 2016, la Cour suprême du Canada enjoignant au gouvernement de se mettre en conformité avec la Charte canadienne des droits et libertés, reconnaissant à chaque individu la liberté de disposer de son propre corps….

Fin de vie, ma mort m’appartient (en Belgique)

extraits : En Belgique, nous sommes parvenus en 2002 à respecter l’équilibre de ces trois lois fondamentales en droit médical : celle qui affirme les droits du patient, celle qui propose l’accès universel aux soins palliatifs et celle qui dépénalise l’euthanasie. Le respect de l’autonomie du patient y est le maître mot. Pas une autonomie désincarnée mais bien alimentée par l’information fournie par les professionnels de la santé…. (Jacqueline Herremans)

Suicide assisté et Euthanasie volontaire

extraits : un texte du 18/01/2023 que nous a envoyé Marie-Laure et Jacques : « Le suicide assisté et l’euthanasie volontaire ne sont pas une question médicale et le corps médical n’est concerné qu’à la marge, et non de façon centrale comme dans la loi actuelle ou comme dans les réflexions sur une éventuelle évolution telles qu’elles paraissent s’engager. C’est une pure question de liberté dont devrait disposer chacun d’entre nous, liberté moralement limitée par le précepte « ne pas nuire à autrui », délimitée par la loi et si possible garantie par la Constitution. Nous demandons l’institution d’une aide légale à mourir (et non une aide dite ‘médicale’, ou dite ‘active’). Cette terminologie est plus globalisante et « rassurante », et fédère les expressions utilisables: suicide assisté, euthanasie demandée, mort délibérée (François Galichet), mort choisie, IVV (interruption volontaire de vie par analogie avec l’IVG)…. »….

référence associative

Ultime Liberté : https://ultimeliberte.net/

Association pour la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie volontaire.
Maîtriser sa vie jusqu’à la fin. Nous proposons de définir une telle question, non plus comme “question de société” appelant un accord collectif sur une réponse unique et uniforme, mais précisément comme une question d’ “autonomie personnelle” où nous ne demandons à l’ État républicain et laïque que de protéger l’égale liberté de chaque citoyen de pouvoir vivre et mourir en fonction de ses propres valeurs “éthiques”. L’État n’interviendrait plus dans le contenu de ces valeurs, tout en garantissant à chacun le libre exercice de sa propre éthique, à l’abri des pressions idéologiques des autres.

document juridique

Article 223-13 du code pénal (le code pénal a évolué, il évoluera..)
« Le fait de provoquer au suicide d’autrui est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsque la provocation a été suivie du suicide ou d’une tentative de suicide.
Les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 euros d’amende lorsque la victime de l’infraction définie à l’alinéa précédent est un mineur de quinze ans.
Les personnes physiques ou morales coupables du délit prévu à la présente section encourent également la peine complémentaire suivante : interdiction de l’activité de prestataire de formation professionnelle continue au sens de l’article L. 6313-1 du code du travail pour une durée de cinq ans.
Article 223-14
« La propagande ou la publicité, quel qu’en soit le mode, en faveur de produits, d’objets ou de méthodes préconisés comme moyens de se donner la mort est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. »

L’« Ultime Liberté », choisir sa mort Lire la suite »

Épidémies, la fatalité du grand nombre

L’élevage en batterie des humains et des animaux ne présage rien de bon, la concentration accentue les risques de contamination. La pandémie humaine s’est propagée à la planète entière, il en est de même de la peste porcine. Et les végétaux ne sont pas à l’abri d’une infection virale.  À population nombreuse, consommation de masse, production de masse dans des conditions désastreuses, risque croissant d’épidémie. Le risque de contamination entre animaux humains et non-humains se double du risque alimentaire au niveau végétal. La fin des épidémies expliquait pour une part l’explosion démographique, mais la surpopulation implique des risques croissants d’épidémies. C’est ce qu’on appelle une causalité circulaire. Quelques exemples récents :

Fièvre catarrhale ovine

Un troisième foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3, pouvant être mortelle pour les moutons, a été découvert en France,La FCO, également dite « maladie de la langue bleue », affecte principalement les ovins, les bovins et plus rarement les cervidés.Les symptômes incluent la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits en gestation. Elle passe d’animal en animal par l’intermédiaire d’insectes piqueurs, des moucherons culicoïdes. Les cheptels français n’ont développé aucune résistance au sérotype 3, auquel ils n’ont jamais été confrontés.L’épizootie de FCO de sérotype 3 a débuté aux Pays-Bas en septembre 2023. Le virus a ensuite gagné en quelques semaines la Belgique, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Mpox en RDC : l’OMS convoque un comité d’urgence

L’épidémie de mpox (anciennement monkeypox, la variole du singe) sévit depuis plus de deux ans en République démocratique du Congo (RDC); elle inquiète de plus en plus les autorités internationales. Une nouvelle souche du virus (qualifiée de « clade »), considérée comme plus mortelle, a été identifiée pour la première fois dans plusieurs pays voisins de la RDC. Les agents pathogènes ne respectent pas les frontière ! La maladie se caractérise par de la fièvre, des ganglions et des éruptions cutanées à l’issue parfois mortelle, notamment parmi les populations vulnérables

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Virus humain, virus porcin, virus des végétaux

extraits : Comment ne pas penser au virus Sars-Cov-2 quand il s’agit du virus PPA ? L’Allemagne, la Belgique, la Chine, la France, le monde entier est concerné par la peste porcine. La gravité et la contagiosité du virus rend nécessaire l’identification de la zone infectée, l’élimination des animaux touchés, la désinfection complète du site et le contrôle des déplacements des suidés et matières à risque. La peste porcine africaine (PPA) est une maladie animale qui touche exclusivement les porcs domestiques et les sangliers. Faute de traitement efficace connu, les porcs et autres suidés malades doivent être abattus, enterrés ou incinérés dans les conditions sanitaires appropriées. Comme pour la pandémie humaine, le confinement devient obligatoire et le contrôle aux frontières omniprésent….

Pandémies mortelles, SRAS, H5N1, H7N9

extraits : Contagion, le film de Steven Soderbergh, cartographie la propagation mondiale d’un virus qui tue rapidement ses victimes*. Très réaliste, trop ! En juin 1918, 70 % de la population madrilène fut contaminée en l’espace de trois jours par la grippe espagnole. De 1918 à 1919, ce virus de type H1N1 a fait mondialement entre 30 millions et 100 millions de morts. Comme si la contamination virale naturelle ne suffisait pas, James Howard Kunstler envisage que des régimes submergés par les pressions démographiques utilisent des virus « fabriqués »  contre les populations….

EFG, Épidémie, Famines, Guerres… normal

extraits : Malthus avait tout prévu dès 1798, l’épidémie, la famine, les guerres. Dans son « Essai sur le principe de population », il ramenait les causes multiples de ces dysfonctionnements à une cause principale, la non maîtrise de sa fécondité par l’espèce humaine. Dans une note, Malthus précisera son idée de fond : « A ce qu’il me semble personnellement, celui qui indique le moyen d’atteindre un mieux relatif est un bien plus grand bienfaiteur de l’humanité que celui qui se contente de discourir sur les tares de la société actuelle et la beauté d’une société différente, sans indiquer une méthode concrète pour accélérer notre progression de l’une vers l’autre. » A son avis, il était donc nécessaire de réguler l’évolution de la population à un niveau compatible avec les ressources alimentaires….

 

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