On perdra toujours contre les virus
Tout être vivant peut être infecté par un virus. Il existe des virus de bactéries, des virus de plantes, des virus d’animaux et même des virus de virus. Les maladies virales comme la rage, la fièvre jaune ou la variole affectent l’Homme depuis des siècles. Quelle perspectives de la lutte anti-virale ? La guerre est perdue d’avance. En effet les virus évoluent plus rapidement que l’espèce humaine, qui n’a connu que 7500 générations en 200 000 ans. Le VIH atteint le même nombre de générations en vingt ans au sein d’un même patient. Les virus sont des milliards de milliards, nous ne sommes que des milliards. Le variant anglais du coronavirus, très contagieux, envahit aujourd’hui la France et la planète. Voici un peu d’histoire sur la vaccination et son analyse :
1723. En France, tout au long du XVIIIe siècle, 50 000 à 80 000 personnes mouraient chaque année de ce qu’on appelait « la petite vérole ». Elle contaminait jusqu’à 80 % de la population, n’épargnant aucune classe sociale. Le virus de la variole fit en 1723 à Paris 14 000 morts. Voltaire parvint à survivre, il avait 29 ans. La XIe de ses Lettres philosophiques, publiées en 1734, s’intitule « Sur l’insertion de la petite vérole ». Elle prend la défense de l’inoculation, ancêtre des vaccins, importée d’Orient par Lady Mary Montagu. Pour créer une immunité, on incisait la peau, du bras ou de la jambe, pour y mettre un peu de pus prélevé sur un malade.
1804, première campagne publique de vaccination en France. Le ministre de l’intérieur, Jean-Antoine Chaptal, fixe la vaccination comme mission prioritaire : « Aucun objet ne réclame plus hautement votre attention ; c’est des plus chers intérêts de l’État qu’il s’agit et du moyen assuré d’accroître la population. » Mais multiplier le nombre d’humains, est-ce vraiment un bonne politique ?
1871, Charles Darwin : « Chez les sauvages, les individus faibles de corps ou d’esprit sont promptement éliminés, et les survivants se font ordinairement remarquer par leur vigoureux état de santé. Quant à nous, hommes civilisés, nous faisons, au contraire, tous nos efforts pour arrêter la marche de l’élimination ; nous construisons des hôpitaux pour les idiots, les informes et les malades ; nous faisons des lois pour venir en aide aux indigents ; nos médecins déplient toute leur science pour prolonger autant que possible la vie de chacun… (in La descendance de l’homme – 1871)
1926, Jean Rostand : « Nos sociétés donnent la possibilité de survivre et de se reproduire à des milliers d’êtres qui eussent été autrefois implacablement éliminés dès le jeune âge. La diminution de la mortalité infantile, les vaccinations généralisées entraînent un affaiblissement de la résistance moyenne de l’espèce. Il s’ensuit un avilissement progressif de l’espèce. Donc par l’effet de la civilisation, nul progrès à espérer pour l’animal humain, mais une décadence à craindre. (L’homme, éditions Babelio) » Cette liberté d’expression ferait scandale aujourd’hui.
1980. L’OMS a déclaré la complète disparition de la variole au niveau mondial, un succès de la vaccination. Mais si la disparition de la poliomyélite a été prise en 1988, ce virus court toujours en 2021.
2020. Le virus Sars-Cov-2 entraîne une pandémie mondiale dont l’humanité n’est toujours pas sortie en 2021. Darwin prend sa revanche sur Pasteur, l’évolution des populations par variabilité, héritabilité et sélectivité expliquent à la fois nos faiblesses et nos résistances aux virus. Notons aussi que les microbes font de la résistance à nos antibiotiques. On perdra toujours des plumes contre les virus et les microbes, la mort est notre destin naturel. Faut-il miser sur la sélection naturelle ? Voici un texte à méditer :
25 mars 2015, La vaccination obligatoire contre la sélection naturelle
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