démographie

Développement et contrainte démographique

Un texte formidable de Yannick Sencébé qui va tout à fait dans le sens d’une démographie responsable.

En résumé : Dans le débat sur les transitions (économique, écologique, énergétique, agro-écologique, etc.), la dimension démographique, si elle apparaît en toile de fond, fait rarement parti de l’équation des solutions. L’évolution de la population mondiale est laissée à l’appréciation d’un constat apparemment implacable, celui d’une croissance démographique avec laquelle il va falloir faire et s’adapter, au besoin en devenant entomophage ou végétalien…

La décroissance démographique reste un quasi tabou, plus encore que la « décroissance économique » qui, après avoir été un impensable, commence à être envisageable pour certains,… D’où vient ce tabou populationnel présent dans les rapports des instances internationales qui année après année, dévoilent, chiffres à l’appui, l’épuisement des ressources, le changement climatique, les risques de famine, avec pour défi à relever une population toujours plus nombreuse à nourrir ? Pourtant des études scientifiques établissent un lien étroit entre la dégradation de la nature et du climat et la croissance démographique, tout autant que les facteurs liés au mode de vie et de production. Crutzen et Stoermer (2000), à travers leur article court mais fameux « The Anthropocène », vont défendre l’idée que c’est à la fois l’expansion numérique de l’humanité et l’usage des ressources par habitant qui apparaissent comme les facteurs les plus importants dans la crise écologique. Population ET Consommation sont les deux paramètres de l’équation à résoudre pour la transition écologique.

Si, en outre, l’horizon du « progrès » suppose un « rattrapage » (urbanisation, industrialisation, hausse du niveau de vie, etc.) pour les pays « en voie de développement » vis-à-vis du mode de vie des pays les plus riches – ce qui est implicitement présent dans les théories de la transition démographique – on ne voit pas très bien comment une population mondiale plus nombreuse, bénéficiant du confort de mode de vie occidental, pourrait survivre sans entraîner l’effondrement du système Terre et le sien. L’émergence d’une classe moyenne en Chine, en Inde et demain en Afrique, n’est pas à regretter en soi, mais la généralisation du mode de vie urbain, industriel et fortement consommateur de produits transformés, n’augure rien de bon pour la planète et ceux, y compris humains, qui y vivent. Ni la voiture ni même la trottinette électriques ne sauveront le monde, si 12 milliards d’êtres humains, tous pourvus en la matière, y circulent. Même en supposant que toute chasse de loisir soit interdite, ce bipède à station verticale resterait un prédateur terriblement effrayant, efficace (et bruyant) par sa maîtrise des techniques et son organisation sociale. Imagine-t-on pouvoir vivre sereinement au milieu de milliards de dinosaures, fussent-ils végétariens ?

N’est-il pas troublant de constater que nos sociétés qui se sont affranchies du risque de prédation, en éliminant au passage la majeure partie des grands prédateurs, deviennent des proies entre elles ? Et lorsque ce n’est pas la guerre qui décime, la vie, qui a horreur du « plein-unique », s’en charge. Si un virus est capable de se répandre à l’échelle du globe en si peu de temps, n’est-ce pas car la densité et la taille et la globalisation des « sociétés invasives » qui l’ont vu prospérer ont atteint un stade propice à ce genre d’épidémie, qualifiée pour les autres espèces de régulation naturelle ? Et le confinement généralisé de milliards d’individus en quasi-simultanéité ne fut-il pas une expérience profonde de notre condition d’individus innombrables, entassés, dangereux les uns pour les autres, et formant une « population » à gérer dans ses moindres gestes ? Celui dans lequel l’humain, occidentalisé et accompagné de ses esclaves énergétiques et domestiques, sera la seule espèce à peupler la Terre.

Diversité biologique et diversité culturelle vont de pair. Elles ne font pas bon ménage avec la croissance démographique d’une seule espèce et la domination culturelle d’un seul groupe. Décroître non seulement en consommation mais aussi en population, c’est sauver pour nous et les autres – humains ou non – la possibilité de vivre la beauté salvatrice de l’altérité et la sérénité pacifique de la faible densité.

Plus nous approchons des limites, ici démographiques, plus les registres scientifiques et politiques empruntent les voies de l’adaptation plutôt que celles de l’atténuation. Et pourtant, il existe des politiques d’atténuation possibles en termes démographiques. Même si certaines supposent du temps pour agir, l’adaptation à un monde plus peuplé ne peut justifier de ne pas rechercher les moyens d’en atténuer la croissance. Néanmoins la question de l’atténuation de la croissance démographique se pose différemment selon les pays. Là où la croissance démographique est forte et non maîtrisée, l’éducation des filles et le planning familial constituent les mesures les plus efficaces. En outre, ces mesures s’accordent avec les droits humains en permettant aux femmes de s’approprier et maîtriser leur fécondité et sont aussi le moyen d’améliorer les niveaux de vie des populations. Mais force est de constater que les vagues conservatrices et fondamentalistes, qui gagnent du terrain dans certains pays, vont dans le sens inverse : mariage forcé, école interdite aux filles, contraception inaccessible et naissance non désirée, remise en cause du droit à l’avortement marquent l’horizon de beaucoup de femmes dans le monde.

La mise en place de politiques publiques anti-natalistes peut paraître contraire aux libertés individuelles, mais l’État intervient déjà très largement à travers des politiques pro-natalistes dans de nombreux pays développés  : Des réductions d’impôts et d’autres bénéfices pour les familles plus nombreuses existent déjà, contribuant à façonner les choix des individus en matière de procréation. La question ne serait donc pas de savoir s’il faut inciter ou non, mais comment il faudrait le faire au mieux. Dans un contexte où la croissance démographique contribue au dépassement de la limite planétaire climatique, des incitations pour des familles moins nombreuses semblent beaucoup plus justifiées que des incitations pour des familles plus nombreuses. Léguer à sa progéniture moins nombreuse un monde moins sur-peuplé ne peut aller contre l’intérêt de ses enfants. Et il en va en matière de procréation comme des autres libertés : elles s’arrêtent à celles des autres. Car ce choix individuel engage le devenir collectif des humains et la possibilité d’autres formes de vie.

Changer de cap, éviter ce monde solitaire, suppose donc que les humains soient moins nombreux et moins dispendieux. Population et consommation sont les deux variables à considérer au Nord comme au Sud. L’illimitisme, qu’il vienne des religions monothéistes, de l’humanisme des lumières ou du capitalisme, revient non seulement à nier le droit des autres espèces à disposer d’un habitat suffisant pour vivre mais aussi notre possibilité d’habiter la Terre non seulement à travers une descendance humaine mais aussi en tant que partie du vivant en métamorphose perpétuelle.

Yannick Sencébé est maîtresse de conférences en sociologie à AgroSup Dijon

pour lire l’intégralité du texte

https://vocabulairedestransitions.fr/article-27

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Surpopulation en Corée du nord et du sud

Une situation alimentaire inquiétante en Corée du Nord. Pas étonnant, c’est une dictature, en système démocratique personne ne meurt de faim. Mais c’est un régime autocratique de grand-père à petit-fils parce que c’est aussi un pays surpeuplé.

Philippe Mesmer : Le 27 février 2023, le dirigeant Kim Jong-un a appelé à un « développement stable et durable » de l’agriculture.dans un pays frappé, au cœur des années 1990, par une famine responsable de plusieurs centaines de milliers de victimes. Aujourd’hui on parle de personnes décédées de malnutrition dans « certaines régions ». La Corée du Nord a besoin d’environ 5,5 millions de tonnes de céréales pour nourrir ses 25 millions d’habitants. Les récoltes n’auraient pas dépassé 4,51 millions de tonnes en 2022. Kim Jong-un ne peut pas faire progresser son programme nucléaire sans résoudre le problème alimentaire, qui menace le soutien de l’opinion publique. Dès son premier discours public en 2012, Kim Jong-un promettait que la population n’aurait « plus jamais à se serrer la ceinture ». Pyongyang tablerait désormais sur l’importation de grandes quantités de riz et de farine en provenance de la Chine … mais le quotidien officiel Rodong Sinmun comparait, le 20 février, l’aide étrangère à un « bonbon empoisonné ».

Le point de vue des écologistes malthusiens

Notons d’abord que les missiles nucléaires ne se mangent pas. Et que des Coréens morts de faim ou des russes morts en Ukraine n’ont aucun moyen de se révolter. Dans un régime totalitaire, la famine est une constante : Holodomor pendant les années 30 en URSS, famines en Chine maoïste pendant les années 50 et 60, famine au Cambodge des Khmers rouges, famine au Venezuela. Notons aussi que le pays est en grande partie montagneux, les parties agricoles sont plutôt concentrées en Corée du Sud. Un écosystème donné est surpeuplé lorsqu’il n’arrive pas à satisfaire les besoins de sa population.

La densité en Corée du nord est de 215 hab./km² (99 en 1961) alors que la moyenne mondiale est de 60. Lors de la fin de la domination japonaise en 1945, la péninsule Coréenne avait 30 millions d’habitants, dont 9 millions en Corée du Nord qui passe à 26 millions aujourd’hui. Une multiplication par presque 3. Une telle progression exponentielle ne peut qu’entraîner des effets collatéraux. En particulier la surpopulation fait le lit des dictateurs. Malthus au début du XIX siècle faisait déjà cette analyse : 

« La multitude qui fait les émeutes est le produit d’une population excédante. Tant qu’il sera au pouvoir d’un homme mécontent et doué de quelque pouvoir d’agiter le peuple, de lui persuader que c’est au gouvernement qu’il doit imputer les maux qu’il s’est lui-même attiré, il est manifeste qu’on aura toujours de nouveaux moyens de fomenter le mécontentement et de semer des germes de révolution. Après avoir détruit le gouvernement établi, le peuple, toujours en proie à la misère, tourne son ressentiment sur ceux qui ont succédé à ses premiers maîtres. Cette multitude égarée est un ennemi redoutable de la liberté, qui fomente la tyrannie ou la fait naître. Si les mécontentements politiques se trouvaient mêlés aux cris de la faim, et qu’une révolution s’opéra par la populace, en proie aux besoins d’être nourrie, il faudrait s’attendre à des excès de tout genre qui ne pourraient être contenus que par le despotisme absolu. »

N’oublions pas de parler de la république de Corée au Sud qui semble riche de prouesses technologiques, mais aussi du poids du nombre. 21 millions d’habitants en 1945, 53 millions aujourd’hui et 531 hab./km², une des plus fortes densités mondiales. La population régresse certes ces deux dernières années, mais il ne faut certainement pas craindre d’arriver à zéro rapidement !

La Corée du sud nourrit son peuple, produit beaucoup, et même du cinéma, c’est un pays créatif … mais son intégration dans le circuit économique international fait sa faiblesse. En cas d’effondrement de la société thermo-industriel, Il faudra alors compter principalement sur ses seules forces. Le poids de l’urbanisation sera son talon d’Achille. Le nombre de citadins : 28 % de la population en 1961, on dépasse 90 % aujourd’hui. Séoul est une énorme mégalopole de 26 millions de personnes. Pour toute ville, la densité est subventionnée. Les villes ont été de tous temps subventionnées par les campagnes, ce qui leur permet d’atteindre une densité de population beaucoup plus élevée. Ce qui fait qu’on est très loin en Corée et dans ses villes de l’autonomie alimentaire. Un système semi-démocratique ne protège pas des tensions à venir…

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

Densité écologique et densité subventionnée

Dénatalité en Corée du Sud, un Bien et non un Mal (décembre 2012)

 

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Réguler l’immigration, est-ce du racisme ?

Marcel affirmait  sur notre blog : « Le racisme a toujours existé et existera toujours (le massacre en Afrique du sud des envahisseurs venus d’autres pays d’ Afrique et pillant les locaux qui avaient déjà du mal à s’en sortir) »

Notre réponse : Alors que les théories raciales s’appuient sur les apparences anatomiques, la biologie et la génétique ont supprimé toute base objective à ces stéréotypes. Les premières études sur les groupes sanguins menées à partir de 1914 montrent que leur répartition en Europe n’obéit à aucune logique raciale. Les mêmes groupes d’histocompatibilité comme les facteurs enzymatiques sont présents dans la totalité des populations. Blanc ou Noir, une proportion différente de mélanine, pas plus. En conséquence, dans le discours des racistes modernes, ce ne sont plus les races qui sont déclarées incompatibles ou inégales, mais les coutumes et les croyances. « Racisme » est donc un élément de langage ambigu. Quant à restreindre l’arrivée d’immigrants sur un territoire qu’on estime déjà surpeuplé, c’est la politique effective de l’Europe et de bien d’autres pays. Mais il n’y a pas à évoquer le racisme en la matière, seulement le nécessaire équilibre entre une population locale et son milieu de vie à protéger. L’objectivité en matière migratoire peut-elle exister ?

Collectif « l’association Désinfox-Migrations » : Les chercheurs de toutes les disciplines sont d’accord : il n’y a pas de submersion migratoire. Avec 281 millions de migrants internationaux en 2020, ces derniers représentent moins de 4 % de la population mondiale. La France a été une terre d’immigration et elle compte aujourd’hui 10 % d’immigrés, dont une partie de nationalité française. Nous sommes également un pays d’émigration avec 2,5 millions de Français vivant à l’étranger. Le grand public surévalue le nombre de personnes étrangères. Une convention citoyenne sur la migration, inspirée de la précédente pour le climat, permettrait d’organiser un débat construit et bien informé sur une question hautement inflammable. (tribune de 400 scientifiques, parmi lesquels François Héran sociologue, Catherine Wihtol de Wenden politologue et Perin Emel Yavuz, théoriciene de l’art et présidente de Désinfox-Migrations.)

Les commentaires sur lemonde.fr

patdoc : La première phrase de cette tribune donne le ton : « les chercheurs de toutes disciplines sont d’accord ». Traduire : y a pas débat, vous avez tort. On se demande bien à quoi ça sert d’avoir 400 experts qui travaillent sur l’immigration, puisqu’ils pensent tous pareil (1 seul suffirait finalement).

Narychkine : Présenter cet article militant comme « émis par des scientifiques » est abusif. Cela donne à penser qu’il y a là un contenu scientifique, alors que les signataires _ dont certains sont des scientifiques essentiellement en sciences humaines,mais pas tous _ ont en réalité fait un acte militant.

Stéphane C. : Le point de vue des français sur l »immigration est connu: il suffit de voir le score de l’extrême-droite. Ce n’est peut-être qu’un point de vue sans fondement scientifique mais entre l’intellectuel qui lit des statistiques et le prolo qui voit ce qu’il voit dans sa banlieue, j’ai bizarrement plus confiance dans le second que dans le premier.

KLP : Chiche ? Un référendum sur l’immigration, vite ! Les « citoyens » pourront enfin s’exprimer ailleurs que dans une tribune du Monde !

Waltho : François Héran et ses amis ont le tort d’essentialiser l’immigration. En elle-même l’immigration n’est ni bonne ni mauvaise mais dans le cas spécifique de la France nous recevons par dizaines de milliers des hommes africains sans formation dont nous n’avons pas besoin. Compte tenu de leur appartenance à une culture islamique et patriarcale, ils s’intègrent avec difficulté, parfois pas du tout même après plusieurs générations.

PMF : Les pourcentages c’est très bien, mais les valeurs absolues, c’est pas mal non plus. Les habitants des petites villes moyennes qui découvrent depuis quelques années ces jeunes africains désœuvrés errer entre le resto du FJT et le centre commercial ne peuvent qu’être (au moins) perplexes sur les politiques menées (ou pas) sur le sujet. Il y a certes de belles histoires d’intégration, bien mises en avant ; mais pas que, malheureusement. Un peu de lucidité ne nuit pas.

Eric.Jean : Le problème n’est pas le nombre ou la proportion d’immigrés, nous sommes tous quelque part des immigrés si on remonte assez loin dans le temps et la population américaine est quasi totalement immigrée, blanc, noirs, hispaniques, à l’exception de quelques descendants d’amérindiens purs s’il en reste. Le problème est la part de population immigrée qui ne s’intègre pas ou mal, même parfois après plusieurs générations. Curieusement les signataires de ce genre de tribunes qui prétendent nous informer ne vivent jamais là où ce manque d’intégration pose problème et opposent systématiquement des statistiques, incapables de traduire des problèmes locaux, au ressenti, cad le vécu des populations concernées, jugées avec mépris par ces moralisateurs déconnectés du réel. Ce mépris et la négation des problèmes bien réels des victimes d’une politique d’intégration ratée sont les premières causes de la montée des extrémismes xénophobes.

EL GRINGO : Les signataires de cette tribune ne veulent pas débattre mais asséner leur opinion. Ils ne sélectionnent que les chiffres qui vont dans leur sens. Par exemple, ils oublient de mentionner que d’après une étude de l’INSEE en 2017 reprise par la Fondapol le 20 octobre 2021 l’immigration représente 44% de la croissance démographique française et que ce taux augmente. Dans le compte-rendu de l’étude, la fondation évoque une « recomposition ethnoculturelle » à l’oeuvre. De même, la tribune a oublié de faire part de l’étude de J Fourquet sur les prénoms dans l’Archipel français. Plus largement, l’immigration doit être évaluée selon ses conséquences, en particulier le point de savoir si nous voulons du modèle multiculturel.

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

Péripéties d’un référendum sur l’immigration

Problème, anti-migrants ou anti-immigration ?

Immigration, l’écologie politique est-elle humaniste (2018)

L’immigrationisme pousse à la guerre de tous contre tous (2016)

Liberté…, immigration – la France à l’heure des choix (2016)

Immigration, débat entre malthusiens et écosocialistes (2015)

Immigration : Europe passoire ou Europe forteresse ? (2015)

Les Suisses ont voté halte à « l’immigration de masse » (2014)

En Suisse, le peuple devra trancher sur l’immigration (2014)

ECOPOP, limiter l’immigration pour protéger la nature (2012)

immigration zéro (2007)

Extraits de 2007 : La considération du point de vue écologique amène à une analyse singulière du phénomène des flux migratoires entre le Nord et le Sud. Si l’immigration en provenance des pays pauvres est un phénomène positif du point de vue de l’émigrant, qui trouvera peut-être de meilleures conditions de vie, mais aussi du pays d’accueil qui trouve des « bras » supplémentaires pour payer les retraites du papy boom, un phénomène vicieux du point de vue démographique vient affecter cette belle harmonie. En effet, si un pays interdit tout départ de sa population, ce que fait la Chine communiste, alors il est obligé de parvenir à la maîtrise de sa démographie. Il apparaît ce que la sociologie appelle un « effet cocotte-minute » qui pousse les autorités à prendre des mesures conséquentes – à être responsable démographiquement -, d’où la politique de l’enfant unique. Sinon la cocotte saute, le peuple est dans la rue. En revanche dans le cadre de liberté de flux migratoires, une permissivité totale est laissée au taux de fécondité du pays puisque le surplus, l’excédent d’êtres humains ne trouvant pas de travail sur le pays de départ, partira pour en trouver dans les pays d’accueil.

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Greenpeace, association anti-malthusienne

Greenpeace-France

https://www.greenpeace.fr/population-quel-impact-sur-lenvironnement/

Population : quel impact sur l’environnement ?

On entend parfois dire que la surpopulation est l’une des principales causes de la crise climatique et qu’il serait nécessaire de contrôler la croissance démographique. Cette idée est fausse et dangereuse, car elle rejette la faute de problèmes sociétaux sur le dos notamment de populations qui n’en sont aucunement à l’origine.

Population et environnement : un faux débat

Les théories sur la surpopulation se sont généralisées dans les années 60, avec à la clé des discours tels que : “la croissance démographique est hors de contrôle, notre planète ne peut plus y faire face, la surpopulation est la cause de l’épuisement des ressources et du chaos climatique, nous devons réduire la population mondiale pour combattre les crises environnementale et climatique”.

En réalité, quelques dizaines de multinationales sont directement responsables des deux tiers des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. Ainsi, mettre en avant la pseudo nécessité de contrôler la population revient à montrer du doigt les individus alors que des changements systémiques sont nécessaires, et à nous détourner du vrai problème, à savoir le rôle des industries polluantes et la passivité voire la complicité des gouvernements face à la destruction de l’environnement, du climat et de la biodiversité,

Le “contrôle de la population mondiale”, une idée aux origines racistes

La bomb P, le livre de Paul Ehrlich qui a popularisé cette idée, est basé sur les expériences vécues par l’auteur dans une grande ville indienne et préconise des mesures d’incitation et de contrainte pour contrôler la population – en particulier celle des personnes non blanches. Encore aujourd’hui, lorsque les gens parlent de surpopulation, ils ont souvent en tête la Chine, l’Afrique ou l’Inde. Aux Etats-Unis, par exemple, cette idée s’est traduite par la stérilisation forcée de femmes racisées. Elle a également été utilisée pour justifier des crimes racistes commis par des suprémacistes blancs, comme la fusillade d’El Paso. Comme toute narrative raciste, celle du contrôle de la population a de graves conséquences.

En réalité, les émissions par habitant de l’hémisphère sud sont bien moins élevées que celles du nord, et réduire la population ne résoudrait donc en rien la crise climatique. D’après une étude publiée par Oxfam en 2015, “une personne parmi les 10% les plus riches en Inde n’émet en moyenne qu’un quart du CO2 émis par une personne de la moitié la plus pauvre de la population des États-Unis”. En résumé, la plupart des arguments en faveur du contrôle de la population montrent du doigt les pays en développement dont les émissions per capita demeurent relativement peu élevées, et pas les pays industrialisés qui émettent davantage de gaz à effet de serre.

La meilleure façon de lutter contre la crise climatique n’est donc pas de réduire le nombre de personnes sur Terre, mais de revoir globalement nos modes de production et de consommation, de mettre la pression sur les entreprises et les politiques qui en sont à l’origine, et de lutter pour une distribution des richesses durable, juste et équitable.

Greenpeace-USA, le texte à l’origine de la traduction française

by Dakota Schee and Varsha Nair

https://www.greenpeace.org/usa/overpopulation-and-environmentalism/ (January 25, 2021)

The flawed, dangerous idea of population control redirects the blame for societal problems to those with the least power to address them.

You may have heard people say, “we wouldn’t be in a climate crisis if we had fewer people on Earth.”  The overpopulation narrative is an outdated frame that was popularized in the 1960s. It serves to redirect the blame for societal problems to those with the least power to address them. The justification goes like this: “our global population is increasing to a point that the environment simply cannot support, and overpopulation is the main cause of resource depletion and climate chaos, therefore we need solutions like ‘population control’—reducing the number of people to curb climate change.” 

While 100 companies are responsible for 70% of global CO2 emissions, ‘population control’ keeps us focusing on individual action instead of larger, system-wide change. Instead of identifying the role of climate villains and the governments that enable environmental and climate destruction, this argument takes us in a dangerous direction. Over time, environmental groups have fed this flawed, dangerous reasoning. 

The ‘population control’ concept has racist origins

The Population Bomb, a book which first popularized this idea, was based on the author Paul Ehrlich’s experience in a crowded city in India. It advocates for incentives and coercion to control the population—specifically targeted at non-white people. Even today when people talk about overpopulation, they are often talking about China, India, and other primarily non-white countries in the Global South. In the US, ‘population control’ has come in the form of forced sterilization of Black and Brown mothers. It has been used to justify ecofascist attacks, like the El Paso mass shooting, where the white supremacist shooter cited anti-immigration rhetoric based in the overpopulation myth to justify targeting and killing immigrants in order to compensate for the environmental costs of white American lifestyles.

Like any racist narrative, ‘population control’ has real-life consequences. 

In reality, people from the Global South have much lower emissions per capita, so reducing our population would not solve the climate crisis. According to a study from Oxfam in 2015, “someone in the richest 10 percent of citizens in India uses on average just one quarter of the carbon of someone in the poorest half of the population of the United States.” Most population control arguments focus on developing countries with negligible environmental impacts, rather than affluent white countries—which upholds white supremacy.

The best way to address the climate crisis is through pressuring the companies who are the root cause, and through sustainable, renewable, just and equitable distribution—not by reducing the number of people on Earth.

We must confront the 1% of billionaire CEOs and shareholders of companies who are hoarding resources, and create a system that provides for everyone on the planet sustainably.

Population control’ causes real harm, upholds white supremacy, and suppresses the real issues causing the climate crisis. We must be critical of harmful narratives that undermine justice and human rights under the guise of environmentalism.

We must also acknowledge our complicity in promoting and benefiting from them.

Greenpeace is fighting for a world where the planet AND people can thrive. This means we all have a responsibility to challenge the idea of population control as a solution to climate change every time and in every space that it comes up, and refocus our energy on real solutions to overconsumption by the wealthiest people and corporations in the world.

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éducation à la sexualité… devenir malthusien

La sexualité comporte certes une approche relationnelle qui déborde largement le problème de la discrimination. Mais la fonction du plaisir partagé doit être associée obligatoirement à la fonction de reproduction et à ses limites. Il est nécessaire au niveau éducatif de faire connaître la Bombe P de Paul Ehrlich :

« Nous avons besoin d’une loi qui rende obligatoire l’éducation sexuelle. Quand je parle d’éducation sexuelle, je ne pense pas à des cours d’hygiène. Il s’agit de présenter la fonction reproductrice comme une composante parmi d’autres de l’activité sexuelle, qui demande à être maîtrisée selon les besoins de l’individu et de la société. L’humanité devrait trouver le moyen de réduire l’importance conférée au rôle reproductif du sexe. Il s’agira en particulier de découvrir des valeurs nouvelles pour remplacer ce sentiment de plénitude que la femme retire du don de la vie, et cette satisfaction de l’ego engendrée chez le père par le spectacle d’une nombreuse progéniture… » (1971)

Sylvie Lecherbonnier : Le Planning familial, SOS homophobie et Sidaction saisissent ce 2 mars, le tribunal administratif de Paris pour « faire reconnaître la responsabilité de l’Etat dans le défaut de mise en œuvre » de la loi de 2001. Ce texte prévoit la mise en place de trois séances annuelles d’éducation à la sexualité à l’école, au collège et au lycée. Dans les faits, seuls 15 % des écoliers et des lycéens et moins de 20 % des collégiens en bénéficient. Selon ces études, une femme sur cinq de 18 à 24 ans déclare avoir déjà subi une agression sexuelle, un jeune sur trois se dit mal informé sur le sida et la moitié des jeunes LGBT affirment être victimes de discriminations à l’école. Sarah Durocher, présidente du Planning familial : « Des violences sexistes et sexuelles comme des attaques contre les personnes LGBT pourraient être évitées si cette loi était pleinement appliquée. » (2023)

thèse

Marius Vinte :  Les statuts de 2 de ces associations sur 3, soit 66%, concernent les droits des homosexuels ou plus généralement des personnes LGBT.etc. Cela signifie t il que 66% de l »éducation à la sexualité doit porter sur ces droits ? Ça me paraîtrait une mainmise d’une infime minorité de la population sur l’intérêt général.

Furusato : « de la défense de à la promotion de » il n’y a qu’un pas franchi souvent harmonieusement : l’icône trans par exemple. On ne le voit pas trop dans l’article mais il s’agit de glisser la vision woke de la sexualité fluide dans le paquet cadeau de la sexualité épanouie, Evidemment mettre la main sur le cerveau de jeunes enfants est essentiel dans le cadre de ce plan.

Quicklol : Il manque le + à LGBT. Ne pas oublier non plus qlq heures de réflexion dès le CP pour questionner les enfants afin de savoir s’ils se sentent bien en tant que garçon ou fille + qlq heures de formation concernant le droit pour les enfants de changer de sexe dès qu’ils en expriment le souhait.

Pavédelenfer : le planning familial, c’est pas eux qui parlaient d’être un homme enceint ?

PMF : Auparavant, le planning familial intervenait dans les collèges pour faire de l’information sur la contraception ; alerter sur les MST et le Sida ; tenir des débats sur les rapports amoureux. Aujourd’hui c’est devenu une agence intersectionnelle Lgbt+ qui se ridiculise avec son visuel de l’homme « enceint ». Pas certain que ce soit d’un grand secours pour les ados un peu paumés, bien au contraire.

antithèse

V. F : Il est intéressant de prendre le temps de lire la circulaire n° 2018-111 du 12-9-2018 sur le sujet. Pour rassurer ceux qui s’en inquiètent : à l’école primaire, par exemple, « il ne s’agit pas d’une éducation explicite à la sexualité ». Ce temps éducatif se concentre sur l’étude du corps, le respect de l’autre et du consentement, la notion d’intimité, la prévention des violences sexistes et sexuelles… Bref, c’est adapté à l’âge des enfants

Norju : Que de fantasmes dans les contributions ! Mon fils a eu droit à sa fameuse séance ; il s’agissait d’expliquer l’importance du consentement et qu’est ce que la sexualité et le fait que la sexualité peut prendre des formes différentes de la norme sans que ça soit une maladie.

synthèse

Singesavant : Une éducation sexuelle, c’est aussi fait pour apprendre à ne pas faire d’enfants. Moins on sera nombreux plus on aura du riz. Que cette génération se donne les moyens pour ne pas être la dernière.

Nos articles antérieurs sur notre blog biosphere

Éducation sexuelle, une nécessité écologique

Pour une éducation au malthusianisme

 

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Greenpeace, une association malthusienne

Rex Weyler, co-fondateur de Greenpeace international en 1979

https://www.greenpeace.org/international/story/15239/does-human-scale-matter/

L’essentiel de ce texte : « The challenge we face, as environmentalists, or as concerned citizens, is that “scale” is almost a taboo subject in public discourse. Since population and overconsumption remain two of the primary drivers of ecological destruction, perhaps we should take on the challenge of stabilising our population, along with managing over-consumption. We cannot presume to engineer our way out of these ecological realities without attention to scale. We must embrace the nagging question of human scale, and recognise the need to slow down and control human enterprise. »

L’intégrale :

For the world’s rich, it may seem that life is getting better and that human expansion on Earth is not something to worry about. But if we look a bit closer, the ecological data today shows that humanity and Earth’s wildlife would all be better off had we heeded the warnings of Paul Ehrlich, 50 years ago.

In 1968, Ehrlich published The Population Bomb, warning humanity that runaway human population would limit quality of life for humans, lead to increased starvation and malnutrition, and would contribute to ecological decline and biodiversity collapse. At that time, the human population stood at about 3.5 billion. Now, 50 years later, it has more than doubled to 7.6 billion, and we face the most severe biodiversity collapse the Earth has seen in 65 million years.

Ehrlich, at 82, remains one of the most active, outspoken, and effective ecology activists on Earth. He still lectures at Stanford University in the US, and last year, the Vatican’s Pontifical Academy of Science invited him to Rome to speak about the causes of mass biological extinction. Last July he wrote a piece entitled, “You don’t need a scientist to know what’s causing the sixth mass extinction” for the Guardian. Ehrlich points to two key drivers of ecological destruction: population growth and burgeoning resource consumption, especially by the rich.

Population and consumption

In 1972, when the Limits to Growth study appeared,  Greenpeace cofounders Ben and Dorothy Metcalfe attended the world’s first UN Conference on the Human Environment in Stockholm, with the intention of placing nuclear bomb testing on the conference agenda. They met Ehrlich, who was there to add population growth to the agenda, as a driving force of ecological destruction.

The Metcalfes supported Ehrlich, but not all environmentalists – and none of the political delegates – agreed. The ecologist, Barry Commoner, argued against Ehrlich, insisting that human population growth did not pose a critical environmental threat. Technology, he claimed, would allow us to feed billions more people. Commoner thought the more pressing issue was wasteful consumption by the rich. Ehrlich agreed with Commoner that excessive consumption was a root cause of our problems, but maintained that ignoring population was a mistake. Regardless of technical progress, Ehrlich explained, population growth leads to habitat destruction, humanitarian catastrophes, and ecological decline. Ehrlich proposed universal women’s rights and a global contraception campaign to lower the human birth rate.

Ehrlich’s proposals, however, collided with cultural, political, and religious resistance. The Stockholm conference avoided discussing population, and the environmental movement since 1972 has largely ignored human population growth. Nevertheless, the nagging issue remains, four billion people later.  

The limits are real

At the dawn of the industrial age, when Earth was home to only about one billion people, the English economist, Thomas Malthus, warned that an exponentially growing population on a finite planet would reach ecological limits. Likewise, in Principles of Political Economy from 1848, the economist John Stuart Mill lamented the sprawl of cities, farms, and factories across the landscape, and advocated a “stationary state,” a limit to economic and population growth. “The increase of wealth is not boundless,” Mill wrote, “A stationary condition of capital and population implies no stationary state of human improvement. There would be as much scope as ever for moral and social progress; as much room for improving the art of living, and much more likelihood of it being improved.”

However, those who profited most from human growth mocked Malthus and Mill, and still do. In our day, the profiteers also dismiss the 1972 Limits to Growth study, Ehrlich’s population warnings, and environmentalism in general, since neoliberal economic theory denies the limits of a finite planet.

Technology advocates repeat endlessly that the so-called “Green Revolution” in agriculture enabled humanity to feed billions more people. But a closer look at factory farming reveals that the Green Revolution was actually a “black” revolution, fuelled by hydrocarbons and toxic chemicals. Feeding billions led to ecological and health decline, the disruption of Earth’s nitrogen cycles, global heating, and the relentless excavation of nutrients from Earth’s fragile soils. The European Union reports losing about a billion tonnes of topsoil annually, while over the last 25 years, Earth’s soil productivity has declined by over 50% in some regions. 75 billion tons of topsoil are lost annually worldwide from anthropogenic erosion. Crop yields are now stagnating in many regions and even where they’re rising, the increase lags behind population growth and rising demand, leading to higher food prices.

Fifteen years ago, David Pimentel warned that humanity and the ecosystems upon which it relies are “threatened by overpopulation.” Pimentel pointed out that in a world without fossil fuels, nations can support only about four people for every hectare of arable land. That means that most countries won’t be able to sustain even their current population, much less a growing one.

As ecologists from Malthus to Ehrlich have warned, humanity is now running into resource limits. The world’s wild fisheries catch stopped growing in the late 1980s, and has dropped by about 14% since, in spite of advances in fishing technology. The amount of fresh water per capita has declined by over 25% since the late 1980s, and today, some 850 million people have no access to clean water. Five million people, including half a million infants, die each year from waterborne diseases.

In 2016, the United Nations “Global Material Flows” report showed that global resource depletion diminishes human health, quality of life, and future development. Although most nations still desire economic growth, the UN panel warned that “rapid economic growth … will place much higher demands on supply infrastructure and the environment’s ability to continue supplying materials.”  

Numbers that matter

Those who criticised Ehrlich for his warnings in The Population Bomb, often site the fact that, since the 1960s, the population growth rate has declined from about 2.2% to 1.1% annually. This is true, but focusing on this percentage avoids the more relevant fact : the number of people on this planet has steadily increased every year.  Human population has been growing since time-immemorial, with two exceptions. About 2000 years ago, urban crowding, plagues, and warfare caused the population to decline for the first time in history. Population growth recovered for a while, then declined again in the 17th century due to genocide and disease brought on by the European colonisation of Africa, Asia, and the Western Hemisphere.

The growth rate recovered again by the time of Malthus, when a population of one billion people was growing by about 0.4% annually, adding about 4 million more people each year. Later, the oil boom in the 1940s and 50s accelerated population growth. By the time Ehrlich wrote The Population Bomb in 1968, the growth rate had soared to 2.2%, the population to 3.5 billion, and we were producing 73 million more humans every year.

Modern contraception has allowed the growth rate to drop ever since, but only where women have freedom of choice and access to it. Today, although the growth rate has declined to 1.1%, the population has reached over 7.6 billion, and we’re growing more than ever before in history: 83 million more people each year.

Percentages can be misleading. As the percentage of starving people allegedly declines, the net number of starving people increases. About 1.5 billion people suffer from malnutrition, and about half of those (815 million people), go to sleep hungry every night. Nine million people starve to death every year. That’s one every 3.5 seconds.  There are more malnourished people today than the number of people alive at the time of Malthus.

The problem of scale

In 1993, at a scientific World Summit, 58 international science academies warned, “the magnitude of the [environmental] threat… is linked to human population size and resource use per person. Resource use, waste production, and environmental degradation are accelerated by population growth.”

Humans and human livestock now comprise about 98.5% of mammal biomass on Earth. Ehrlich points out that, “massive numbers of humans, their livestock and chickens” displace wildlife from available habitats and lead to the “disappearance of large, wild animals.”  He warns that, “increasing the scale of human enterprise, both population numbers and per-capita consumption, are still the main drivers of the extinction crisis.”

The challenge we face, as environmentalists, or as concerned citizens, is that “scale” is almost a taboo subject in public discourse. Since population and overconsumption remain two of the primary drivers of ecological destruction, perhaps we should take on the challenge of stabilising our population, along with managing over-consumption. We cannot presume to engineer our way out of these ecological realities without attention to scale. We must embrace the nagging question of human scale, and recognise the need to slow down and control human enterprise.

If you don’t have some sort of appreciation of the economy as being embedded in the natural systems of the planet,” urges Peter Victor from York University in Canada, “you’re not going to get very far understanding why we’ve got the problems we have with the environment, and how we’re going to solve them.”

The Population Bomb has been both praised and vilified,” Ehrlich wrote in 2009, “but there has been no controversy over its significance in calling attention to the demographic element in the human predicament … its basic message is more important today than it was 40 years ago.”

References :

Paul Ehrlich, The Population Bomb, Sierra Club / Ballentine Books, 1968. 

Paul and Anne Ehrlich: “The Population Bomb Revisited,” Electronic Journal of Sustainable Development (2009) (PDF).

Paul and Anne Ehrlich: Population, Resources, Environment, W. H. Freeman & Co, 1970.

Paul Ehrlich: “You don’t need a scientist to know what’s causing the sixth mass extinction” The Guardian.

Yield Trends Are Insufficient to Double Global Crop Production by 2050,” Deepak K. Ray , Nathaniel D. Mueller, Paul C. West, Jonathan A. Foley, PLOS Journal, 2013.  

World Population, Food, Natural Resources, and Survival,” David Pimentel and Marcia Pimentel, World Futures, 59: 145-167, 2003.

World population projected to reach 9.8 billion in 2050, and 11.2 billion in 2100: UN,” United nations Sustainable Development, World Population Project, 2017. Summary: UN, Full report: UNPD/WPP.

The Human Ecological Predicament: Wages of Self-Delusion” William Rees, Professor emeritus, Human Ecology, University of British Columbia, Millennium Alliance for Humanity and Biosphere (MAHB), 2017.

Harvesting the Biosphere: The Human Impact,” Vaclav Smil, Population and Development Review 37(4), PDR  2011)”

Regarding soil degradation, which you highlight, you can add these, which reference the “50% in some regions.”

Land Degradation: An overview,” H. Eswaran, R. Lal, and P.F. Reich, International Conference on Land Degradation and Desertification; USDA and Oxford Press, India, 2001.

Soil Degradation, Land Scarcity and Food Security,” Tiziano Gomiero, MDPI, 2016

Comments on FAOs State of World Fisheries and Aquaculture,” Daniel Pauly, Dirk Zeller, Science Direct  Marine Policy, Volume 77, March 2017.

About the author : Rex Weyler was a director of the original Greenpeace Foundation, the editor of the organisation’s first newsletter, and a co-founder of Greenpeace International in 1979.

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Lévi-Strauss, malthusien par le raisonnement

Wiktor Stoczkowski. Dans Diogène 2012/2 (n° 238),

pages 106 à 126, extraits :

Lorsqu’en mars 2003 Claude Lévi-Strauss m’a reçu, il m’a demandé si je devinais quelle fut la plus grande catastrophe dont il avait été témoin durant sa vie. J’ai préféré attendre la réponse… Lévi-Strauss n’a suspendu sa voix qu’un court instant, pour reprendre aussitôt :

« À ma naissance, la population mondiale comptait un milliard et demi d’habitants. Quand je suis entré dans la vie active, vers 1930, ce nombre atteignait déjà deux milliards. Il est de six milliards aujourd’hui, et il atteindra neuf milliards dans quelques décennies, à croire les prévisions des démographes. Cette croissance a exercé d’énormes ravages sur le monde. Ce fut la plus grande catastrophe dont j’ai eu la malchance d’être témoin. »

Bon nombre de lecteurs de Lévi-Strauss s’avouaient incapables de comprendre cette prise de position qui, à leurs yeux, constituait une espèce d’aberration. Comme je vais essayer de le montrer, c’est tout le contraire. En premier lieu, l’intérêt de Claude Lévi-Strauss pour le problème de la croissance démographique a été précoce. Ensuite, sa vision de la surpopulation était, dès les prémisses, étayée par de solides et savantes connaissances. Enfin, loin d’être une extravagance idiosyncrasique, cette vision correspondait à des préoccupations largement partagées dans les années 1950-1960 : elle se trouvait alors au centre de l’intérêt des organisations internationales au sein desquelles Lévi-Strauss participait en tant que Secrétaire général du Conseil International des Sciences Sociales

La mise en œuvre internationale des idées malthusiennes

Depuis la publication, en 1798, de l’Essai sur le principe de la population, par Thomas Robert Malthus, le problème de la croissance de la population et les rapports que celle-ci entretient avec les questions des ressources et du bien et du mal, constituent un thème récurent de la pensée occidentale. Dans l’institutionnalisation de la science démographique, les propagandistes du contrôle des naissances jouèrent un rôle non négligeable. Ce sont eux qui inspirèrent la première réunion en 1927 du Congrès international de la Population, organisé par Margaret Sanger, l’une des dirigeantes du mouvement pour le contrôle des naissances. La notion d’optimum de population, proposée en 1910 par le Suédois Knut Wicksell et promise à une longue postérité, y donna lieu à une discussion passionnée. En 1931, au deuxième Congrès International de la Population, cette question fut à nouveau au cœur des délibérations. Les écarts par rapport à cet équilibre idéal, que personne ne parvenait d’ailleurs à définir, alarmaient les savants et les hommes politiques.

La publication des chiffres de l’Indian Census de l’année 1951 fit une forte impression, en montrant qu’après avoir connu une troisième décennie de croissance vigoureuse, de l’ordre de 14 %, la population du pays venait d’atteindre 362 millions. Dans la veine malthusienne, les démographes craignaient que la production de nourriture ne puisse s’aligner sur une telle augmentation de la population et que le déséquilibre qui en résulterait conduise à une véritable catastrophe à l’échelle planétaire. Bien que minoritaires, certains démographes restaient sceptiques et dénonçaient une psychose occidentale ; incidemment, ils trouvèrent leur principal allié dans la propagande soviétique qui voyait dans le malthusianisme l’instrument du capitalisme incapable de trouver une autre solution aux problèmes du chômage et de la malnutrition.

La dramatisation du discours démographique dans les années 1945-1955 tenait surtout à de sombres prévisions sur l’avenir. En 1944, Kingsley Davis avertissait que le subcontinent indien (Inde, Pakistan et Bangladesh), atteindrait, en 2024, 750 millions d’habitants. On trouva ce chiffre extrêmement préoccupant. bien qu’il fût largement en deçà de la réalité à venir (en 2021 on arrive à 1,8 milliards, soit 1,4 milliards pour l’Inde, 231 millions pour le Pakistan et 171 millions pour le Bangladesh)

Lévi-Strauss découvre la surpopulation en Inde

Il est donc utile de garder à l’esprit ces quelques faits historiques pour mieux comprendre le climat d’opinion qui dominait en Occident au moment où Claude Lévi-Strauss, mandaté par l’unesco, effectua un long voyage au Pakistan et en Inde. On se souvient des suffocantes images de la saturation humaine et de la misère, que Lévi-Strauss a retenues et dont Tristes Tropiques livre un témoignage poignant. Ces « tropiques bondés », mises en contraste avec les « tropiques vacants » des Amériques, n’étaient pour lui qu’« ordure, désordre, promiscuité, frôlements ; ruines, cabanes, boue, immondices ; humeurs, fiente, urine, pus, sécrétions, suintements. » Il décrit des villes encombrées de vaches, de charognards et d’humains faméliques à la démarche grimaçante qui formaient un ballet macabre en lequel il voulait voir avant tout la hantise de la faim et « les symptômes cliniques d’une agonie » (Lévi-Strauss 1976 ). Il ne résistait pas à l’impression que, de cette densité même, résultait une profonde altération des relations humaines, qui contraignait chacun à dénier à l’autre l’humanité qu’il voudrait tant lui reconnaître. Dans ces régions où la densité dépassait parfois mille habitants au kilomètre carré, Lévi-Strauss découvrit une société qui, à ses yeux et selon la métaphore qu’il reprendra plus tard dans Race et culture, s’empoisonne « de cette densité, comme ces parasites de la farine qui réussissent à s’exterminer à distance par leurs toxines, avant même que la matière nutritive ne fasse défaut » .

Ce n’est pas par hasard si le livre retentissant de Paul R. Ehrlich qui, dans l’arsenal des instruments potentiels de l’apocalypse, a placé la bombe P (comme Population) à côté des bombes A et H, s’ouvre sur la description d’une traversée hallucinante de Delhi, dans un poussiéreux taxi infesté de puces, se frayant péniblement un chemin au milieu de rues grouillantes d’une masse d’hommes qui mangent, dorment, défèquent et urinent publiquement, réduits par leur indigence – ou peut-être seulement par le regard de l’Occidental – à une physiologie bestiale, et dont la misère semble être la principale caractéristique sociale (Ehrlich 1968).

L’action internationale de Lévi-Strauss

Claude Lévi-Strauss avait l’habitude de filtrer les leçons que l’expérience vécue lui procurait grâce au prisme d’une longue élaboration intellectuelle. Sans sous-estimer l’impact, sur sa vision du monde, des tribulations dans le subcontinent indien, il est nécessaire d’ajouter un nouvel élément au dossier, afin de mieux comprendre l’intérêt de Lévi-Strauss pour la démographie.

On oublie trop souvent que Claude Lévi-Strauss a occupé, de 1952 à 1961, la fonction de Secrétaire général du Conseil International des Sciences Sociales. Le ciss devait jouer un rôle consultatif auprès de l’unesco dont la mission est d’assurer « la paix mondiale dans la justice et la liberté ». Le 27 février 1953, Lévi-Strauss indiqua plusieurs projets de recherche à entreprendre. Premièrement, il proposa que la science économique, le droit, la sociologie, l’anthropologie sociale et la psychologie analysent ensemble les problèmes de la surpopulation en tant qu’ils relèvent non seulement de la démographie, mais aussi de la psychologie, de la communication et de la représentation que les sociétés se font de leur propre démographie, chacune réagissant différemment au même phénomène numérique en fonction de la conscience subjective qu’elle possède de sa densité objective. Deuxièmement, le ciss fut invité à soutenir des recherches pluridisciplinaires sur les conséquences politiques, juridiques, économiques et sociales qu’entraîne un changement d’échelle des pays, avec l’éventuelle possibilité de se prononcer sur la taille optimum des groupements nationaux, problème qui avait déjà préoccupé Auguste Comte.

Lévi-Strauss augurait que les résultats de ces recherches « sidéreraient les hommes d’État, surtout en Europe, en leur permettant de prévoir les conséquences de leurs efforts vers une fédération ou une unification » (Lévi-Strauss 1953). Selon lui, le mouvement d’unification européenne était tributaire de la conviction que les « super États » représentaient un type de structure normale pour le monde moderne ; les enquêtes lancées par le ciss pourraient remettre en question cette certitude arbitraire et néfaste. Ainsi Lévi-Strauss déclarait que les organisations internationales feraient mieux de se pencher sur les questions démographiques, dont la surpopulation, car les conflits idéologiques qui opposaient les États et menaçaient la paix, pouvaient être ramenés à des forces objectives et inconscientes qui modèlent les populations humaines. Pour lui, cette cause se situait non pas dans le domaine des idées, mais dans celui de la démographie. Désormais, il ne variera plus sur ce point essentiel. Si, dans ce même mémorandum, Lévi-Strauss s’intéressait aux idées, c’était pour autant que la réaction des sociétés humaines à leur propre saturation démographique lui semblait médiatisée par la représentation subjective qu’elles possèdent de la surpopulation. L’étude de l’articulation entre les phénomènes objectifs et subjectifs, entre ce qui est inconsciemment ignoré et ce qui est sciemment admis, devrait aider les hommes à mesurer les dangers auxquels ils s’exposent en oubliant la menace démographique.

en guise de conclusion

Si Lévi-Strauss ne tient pas la Shoah pour la plus grande tragédie dont il fut témoin, c’est parce que les camps d’extermination ne lui paraissent pas comme « l’aberration d’un peuple, d’une doctrine ou d’un groupe d’hommes », mais comme « un signe annonciateur d’une évolution vers le monde fini » qui est en train de naître sous nos yeux et qui transformera la planète entière en un vaste camp d’extermination où agonisera lentement une « humanité inconcevable » (Lévi-Strauss 1976).

Wiktor Stoczkowski est chercheur au laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris

Lire sur notre blog biosphere

Lévi-Strauss, in memoriam

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Michael Shellenberger, Malthus et El Paso

avant propos : Nous avons retrouvé sur quel texte des personnes et même l’association Greenpeace s’appuient pour comparer les malthusiens au tueur d’El paso : un article du Point repris d’un journal en ligne australien et écrit par un Américain. Quand on cherche dans les poubelles, on trouve ! Pour Michael Shellenberger, c’est à la fois le racisme et l’angoisse malthusienne qui ont poussé les tueurs de Christchurch et El Paso à agir. Or, faire l’amalgame entre des tueurs isolés d’extrême droite et les écologistes dans son ensemble est indigne d’un « penseur ». De plus le texte de Shellenberger montre qu’il n’a jamais lu Malthus pour proférer autant de contre-vérités sur un précurseur de l’écologie et de la sobriété démographique. (Publié le 31.08.2019 par Le Point)

Selon wikipedia, Shellenberger est une figure controversée, en désaccord avec la plupart des écologistes au sujet de l’impact des menaces environnementales et des politiques pour les résoudre. Il défend l’idée que la politique écologiste doit cesser de se focaliser sur la protection de la nature et avoir comme premier souci l’innovation technologique qui servira à fonder une nouvelle économie. Il faut « réduire l’empreinte de l’homme en utilisant la nature de manière plus intense » ! Il milite aussi contre la sortie du nucléaire.

Extraits du texte de Shellenberger : L’homme justifie son massacre dans un supermarché Walmart d’El Paso en estimant que « notre mode de vie est en train de détruire l’environnement de notre pays … Vous êtes tous trop bornés pour changer vos habitudes. La prochaine étape logique consistera donc à diminuer la quantité de gens occupés à épuiser les ressources en Amérique. Si nous arrivons à en éliminer suffisamment, alors notre mode de vie pourra devenir plus durable.(…) Ce que nous qualifions aujourd’hui d’écologisme est en grande partie le rhabillage des idées de Thomas Malthus, économiste du XIXe siècle. Malthus était persuadé que la surpopulation des pauvres allait épuiser les ressources et que la chose la plus éthique à faire était de les laisser mourir de faim et de maladie pour éviter l’aggravation future des famines et des épidémies…. C’est sur les idées de Malthus que le gouvernement et les médias britanniques s’appuyèrent pour justifier les politiques à l’origine de la famine massive en Irlande de 1845 à 1849.

Commentaire : peu importe l’amalgame fait entre un suprémaciste blanc et les malthusiens, peu importe les critique infondées contre Malthus, ce blog donne les moyens à ses lecteurs de lire Malthus dans le texte pour mieux en juger par soi-même :

Biosphere-Info, les textes de MALTHUS

Malheureusement l’association Greenpeace sur son site reprend l’argument « El Paso » et montre ainsi qu’en recopiant, on peut proférer d’énormes bêtises. Même des défenseurs de l’environnement à envergure internationale peuvent utiliser le sophisme de la pente glissante :

« Elle (l’idée de surpopulation) a été utilisée pour justifier des crimes racistes commis par des suprémacistes blancs, comme la fusillade d’El Paso. Comme toute narrative raciste, celle du contrôle de la population a de graves conséquences. »

source

  • L’article de Michael Shellenberger est paru initialement dans « Quillette », un journal australien en ligne qui promeut le libre-échange d’idées sur de nombreux sujets, même les plus polémiques. « Le Point » publie chaque semaine une traduction d’un article paru dans « Quillette ».
  • Le point de vue de Greenpeace est visible ici :

accueil > Faks > climat > Population : quel impact sur l’environnement ?1

1https://www.greenpeace.fr/population-quel-impact-sur-lenvironnement/

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Paul Ehrlich, les mensonges de Greenpeace

Vous connaissez le jeu du téléphone. L’un dit ce qu’il a entendu, le répète à un autre qui le répète à un autre… Au final, on ne sait plus ce qui a été vraiment dit. C’est sur ce mécanisme que des énormités ont pu être écrites, sauf qu’en matière de démographie l’idéologie manipule volontairement les textes. Voyons l’exemple de Paul Ehlrich qui était un lanceur d’alerte au début des années 1970 et qui est déconsidéré aujourd’hui par certains, y compris l’association Greenpeace !

L’écrit de Paul Ehrlich en 1968 : Voici longtemps que, sur le plan intellectuel, j’avais pris la mesure de l’explosion démographique. Il m’a fallu attendre une certaine nuit à Dehli pour voir le sentiment de l’avoir vécue. Comme nous traversions au pas d’un taxi vétuste la ville, nous pénétrâmes dans une zone misérable et surpeuplée. Les rues étaient grouillantes d’homme. Des hommes qui mangeaient, des hommes qui se lavaient, des hommes qui dormaient. … Des hommes qui déféquaient et urinaient. Des homes qui tendaient leurs mains à travers la vitre du taxi pour mendier. Des hommes, des hommes, des hommes, des hommes. Avec ma femme et ma fille, nous étions effrayés, car il semblait que n’importe quoi pouvait arriver ; mais il n’en était rien bien entendu. Qu’étions nous après tout, sinon des touristes sur-privilégiés, inhabitués aux scènes et aux sons de l’Inde ? Il n’empêche que c’est depuis cette nuit-là que j’ai le sentiment intime de ce qu’est la surpopulation. Là, j’ai compris que ce qui se passe à Delhi et Calcutta nous concerne. Nous en sommes partiellement responsables, et nous devons prendre conscience ce qui menace nos frères les plus infortunés, si nous voulons non seulement leur survie, mais la nôtre. Car nous sommes tous ensemble embarqués suer le seul et unique vaisseau spatial Terre. (page 17-18, la bombe « P », traduit de l’américain par les Amis de la Terre, Fayard 1972)

L’interprétation de Michael Shellenberger (Publié le 31.08.2019 par Le Point) : L’écologisme anti-humaniste connaîtra son apogée avec le livre de Paul Ehrlich, biologiste à Stanford, La bombe P, publié en 1968 par le Sierra Club et traduit en français en 1970 chez Fayard. L’ouvrage recourt à une rhétorique déshumanisante, semblable à celle utilisée par les militants anti-immigration actuels. Dès les premières pages, Ehrlich parle des Indiens pauvres comme d’animaux qui « crient […] passent les mains à travers les vitres des taxis pour mendier […] défèquent […] urinent ».

La présentation par le site de Greenpeace : Le “contrôle de la population mondiale”, une idée aux origines racistes. La bomb P, le livre de Paul Ehrlich qui a popularisé cette idée, est basé sur les expériences vécues par l’auteur dans une grande ville indienne et préconise des mesures d’incitation et de contrainte pour contrôler la population – en particulier celle des personnes non blanches.

Le commentaire de Michel SOURROUILLE (envoyé aux cadres dirigeants de Greenpeace) : le livre de Paul Ehrlich, la bombe « P », a été traduit et publié en France par les Amis de la Terre dont les militants, à l’époque, avaient bien compris la relation entre la démographie et les perturbations de tous ordres. Alors, les Amis de la Terre, racistes ? Quant à Paul Ehrlich, sa conception dans son livre est celle-là : « L’humanité devrait trouver le moyen de réduire l’importance conférée au rôle reproductif du sexe. Il s’agira en particulier de découvrir des valeurs nouvelles pour remplacer ce sentiment de plénitude que la femme retire du don de la vie, et cette satisfaction de l’ego engendrée chez le père par le spectacle d’une nombreuse progéniture… Admettons que les Etats-Unis inaugurent enfin une politique démographique sensée dans le pays : nous aurons alors la possibilité de proposer une solution à l’échelle mondiale. » Prétendre que Paul Ehrlich veut « contrôler la population des personnes non blanches » est donc un non-sens.

Paul Ehrlich 40 ans après (en 2008) : «  En quelque 60 millions d’années, Homo sapiens est devenu l’animal dominant de la planète. Nous avons de plus en plus utilisé ce pouvoir pour épuiser le capital naturel de la planète, notamment ses terres agricoles profondes et riches, ses nappes phréatiques constituées durant les périodes glaciaires et sa biodiversité. Cette tendance est en grande partie due à la concomitance entre croissance démographique et augmentation de la consommation par habitant, une combinaison qui ne peut se poursuivre encore longtemps sans que risque de s’effondrer notre civilisation désormais mondiale… Chaque habitant qui vient aujourd’hui s’ajouter à la population provoque en moyenne plus de dégâts que la personne précédente… Face à cet état de fait, il est pour le moins étonnant de traiter par le mépris les deux problèmes, pourtant si liés, de la population et de la consommation.

Alors pourquoi n’accordons-nous pas d’importance à la question de la surpopulation ? A droite, les tentatives gouvernementales de contrôle des naissances relèvent de l’anathème puisqu’on considère que le rôle de l’État dans les chambres à coucher doit se limiter à forcer les femmes à mener à terme les grossesses non désirées. A gauche, on craint, non sans raison, que le contrôle des naissances puisse avoir des relents racistes ou discriminatoires s’il est destiné, par exemple, à réduire le nombre de populations minoritaires ou pauvres. (L’animal dominant, évolution démographique et environnement de Paul et Anne Ehrlich (2008))

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Guerre en Ukraine, crise alimentaire mondiale

Dans les colonnes du MONDE, il est étonnant que la famine soit toujours la conséquence d’événements divers (guerre, climat, inégalités…), mais absolument jamais la conséquence de la surpopulation dans certains pays incapables de se nourrir par leur propres forces. Pourtant beaucoup de commentateurs sur le.monde.fr mettent le doigt sur cet oubli. A croire qu’un(e) journaliste du MONDE ne lit jamais les commentaires de son propre article pour en prendre de la graine…

Mathilde Gérard : La guerre a directement fait grimper le nombre de personnes en situation de faim chronique de 10,7 millions (pour un total de plus de 820 millions), et le nombre de celles souffrant d’insécurité alimentaire aiguë, c’est-à-dire à risque de famine, d’environ 20 millions (pour un total de 252 millions). Les réponses à court terme – permettre les exportations ukrainiennes et faciliter l’accès aux engrais – ont primé sur les enjeux structurels. les réponses systémiques à la faim, qui est provoquée par les conflits armés, le dérèglement du climat et les inégalités sociales ont manqué. La situation reste toutefois précaire, et l’étincelle sociale n’est jamais loin. un péril majeur apparaître : la crise de la dette, qui risque de compromettre massivement la capacité de se nourrir des populations dans les États vulnérables.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Télèphe 2 : … lol … pas un mot dans cet article sur la démographie et les taux d’autosuffisance alimentaire ;’-(

Erwann LeMeur : Il n’y aura pas de solution autre que la valorisation des productions locales. La réorientation des habitudes alimentaires locales vers leur occidentalisation Pain-céréales ou leur uniformisation, Riz, Blé, Poulet, ne fait qu’amplifier le problème. Sous couvert de slogans faussement bien pensants « l’agriculture française doit nourrir le monde » ou volonté réelle de venir en aide, l’Europe, les USA, la Russie ont largement contribué en cassant les prix à grands coups de subventions à détruire les agricultures locales, faire migrer les populations vers les villes de plus en plus ingérables, et entretenir la dépendance de ces pays au bon vouloir de leurs mains nourricières. La guerre de la Russie en Ukraine n’a fait que jeter une lumière crûe sur cet état de fait historique.

Novi : QUI EXPLIQUÉ AU TIERS-MONDE QUE L’OCCIDENT LE NOURRIT ? Encore une immense erreur de la gauche. L’URSS, la Chine et tous les marxistes de la planète vous expliquent que l’occident exploiterait le Tiers-Monde ou le néo-coloniserait. La réalité révélée par un conflit en Ukraine, grand producteur de blé, c’est que l’effrayante surpopulation du Tiers-Monde n’est viable qu’avec le blé occidental, le lait maternisé occidental, les vitamines et les médicaments occidentaux.

Nina H à Novi : D’après la banque mondiale en 2020 ; taux de natalité en Tunisie de 2.11 enfants par femme, 2.35 au Maroc et 2.94 en Algérie. Qui a d’ailleurs baissé régulièrement depuis 40 ans. Effrayante surpopulation en effet…

Novi @ Nina H : Néanmoins l’Algérie par exemple, c’était 11 millions en 1960, dont inclus les français. C’est 45 millions aujourd’hui. Si ça ne vous effraie pas, c’est de l’irresponsabilité. Heureusement, il y a l’occident et le capitalisme pour nourrir et fournir des smartphones. C’est du pain et des jeux et ça évite l’explosion sociale.

Artemis purple : La mise sur le marché mondial de produits agricoles est la source de tous les maux. Les territoires et moyens de production passent sous la coupe de multinationales ou d’oligarques. Les productions servent de supports spéculatifs aux financiers. Les victimes sont les petites mains dans les champs et l’environnement local et global. L’alibi de la lutte contre la faim est bien commode. La réalité est que la mise à disposition à bas coût de calories et protéines dans certains pays permet de perpétuer l’explosion démographique qui détruit ces mêmes pays. La France contribue largement à cette situation, où l’exportation à tout prix est l’horizon indépassable de nos propres oligarques. Par exemple du poulet, du cochon, du sucre, etc, etc. Avec les subventions publiques qui vont bien, il va de soi. La solution ? Limiter au maximum cette gabegie mercantile en consacrant la production agricole de chaque pays à nourrir sa population.

Rdsd : L’autosuffisance alimentaire devrait être un objectif majeur de chaque État, pour ne pas être a la merci de perturbations extérieures. Qu’un pays importe le superflu, pourquoi pas s’il en a les moyens. Mais qu’il ne soit pas capable de faire survivre sa population en cas de crise c’est le signe d’une mauvaise gestion.

lecteur assidu : La politique de l’enfant unique dans les pays dépendants semble être le b.a.-ba de la sagesse. Et de la responsabilité.

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Faute de pluies, famine en Afrique

En Somalie, 16 millions d’habitants, le taux de fécondité est de 5,98 enfants par femme (2019) et le taux de croissance annuel de la population de 2,9% de variation annuelle (2020) soit un doublement en 24 ans seulement. Définitivement ingérable. Au Kenya, 54 millions d’habitants, le taux de fécondité est de 3,42 enfants par femme (2019) et le taux de croissance de la population de 2,3 %, soit un doublement tous les 30 ans. Définitivement ingérable. L’Éthiopie fait partie des trois « poids lourds » démographiques de l’Afrique subsaharienne après les 201 millions du Nigeria et avant les 86,8 millions d’habitants du Congo RDC. En juillet 2015, selon l’Agence centrale des statistiques éthiopienne, la population s’élève à 90 074 000 habitants. En 2020 selon la banque mondiale, on arrive à 115 millions. Un pays qui croit de 25 millions de personnes en 5 ans est ingérable, définitivement ingérable. La sécheresse ne fait qu’amplifier le poids du nombre.

LE MONDE avec AFP : La Corne de l’Afrique est l’une des régions les plus vulnérables au changement climatique, avec des crises de plus en plus fréquentes et intenses. Dans certaines parties de l’Éthiopie, du Kenya, de Somalie et de l’Ouganda qui ont été récemment très affectées par la sécheresse, ce pourrait être une sixième saison des pluies avortée de suite ». La dernière famine a été déclarée en Somalie en 2011 : quelque 260 000 personnes, dont la moitié d’enfants âgés de moins de 6 ans, étaient mortes de faim faute de réponse suffisamment rapide de la part de la communauté internationale. L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), un groupement de pays d’Afrique de l’Est, constate. « Les gouvernements nationaux, les acteurs humanitaires et du développement doivent agir pour ne pas avoir de regrets avant qu’il ne soit trop tard. »

Le point de vue des écologistes malthusiens

Dieu : Ils commencent à nous gonfler ceux là avec leur ventre gonflés par la dénutrition. Quand ce n’est pas l’Ethiopie, c’est l’Erythrée ou le Kenya. Je n’ai rien contre ces gens-là mais ils ne se renouvellent pas beaucoup : des famines, des famines, encore des famines. Il faudrait leur dire de devenir un peu raisonnables, notre patience a des limites.

Françoise B. : La famine va, hélas, se charger de réguler une population que les politiques et les religieux se révèlent incapables de maîtriser, par idéologie et/ou paresse intellectuelle. Guerres et insécurité en rajoutent une couche. La sécheresse ne fait qu’aggraver le drame.

Wigwe : C’est toujours un mystère pour moi que des femmes désirent enfanter alors qu’elles savent qu’il n’y aura pas assez à manger pour leurs enfants. Quel ressort intime et social pousse à cette sur-natalité qui, conjuguée à ces sécheresse chroniques, provoque tant de drame.

The Ad : Vous croyez vraiment qu’elles désirent enfanter !!?? Vous croyez vraiment qu’elles sont écoutées si elles disent aux hommes qui les fécondent qu’elles ne veulent pas !?

JeanJean : Plus on est pauvre, plus on pense au jour le jour. Il est impossible de demander de se projeter à des personnes qui ne savent pas si elles vont vivre demain. Et puis comme c’est Dieu, Allah ou les esprits animistes qui décident de tout, la contraception c’est un tabou.

Jaurès : Une contribution financière des riches États pétroliers serait la bienvenue !

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

Corne de l’Afrique minée par la surpopulation (mai 2022)

345 millions de personnes au bord de la famine (novembre 2022)

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Nigeria, un géant d’Afrique à la dérive

Le concept de « surpopulation » reste un tabou médiatique pour LE MONDE, aucune référence directe à cette causalité suprême dans cet article de Marie de Vergès. Pourtant les chiffres ne peuvent que donner le vertige. Il y avait moins de 38 millions de Nigérians en 1950, le pays en comptait 190 millions en 2018, l’ONU en prévoit 410 millions d’ici à 2050, et presque le double en 2100. La densité est de 215 habitants au km/2 en 2018 et 872 de prévisible en 2100. C’est non seulement ingérable, mais aussi invivable et non durable. Et ce quel que soit les gouvernements, même s’ils étaient non corruptibles. Famine, guerre et épidémie attendent les Nigérians, peut-on pvoir selon le diagnostic de Malthus.

Marie de Vergès : Cette nation la plus peuplée d’Afrique doit voter ce 25 février pour élire un nouveau président. Or les signes d’un chaos économique n’ont jamais semblé si concrets. L’activité économique a crû de 1,4 % par an en moyenne, bien moins vite que la croissance de la population (2,5 %). Cela signifie qu’en termes réels, les Nigérians ordinaires se sont appauvris. Entre 80 millions et 90 millions de personnes vivent avec moins de 2 dollars par jour et leur nombre ne cesse de croître sous l’effet d’une inflation galopante (19 % en 2022). Ménages et entreprises doivent composer avec des infrastructures défaillantes, des routes au tout-à-l’égout en passant par le réseau électrique. Selon la Banque mondiale, la plupart des sociétés raccordées reçoivent moins de cinq heures de courant par jour, et 40 % de la population n’a pas accès à l’électricité. La rente pétrolière incarne la quintessence de ces dysfonctionnements. L’or noir, dont le pays est richement doté, représente 90 % de ses exportations et l’essentiel de ses recettes budgétaires. Détournement d’argent par les dirigeants, vol de pétrole dans la région du delta du Niger qui « a pris des proportions dantesques »…

Le futur s’écrit désormais en pointillé pour la jeune génération de ce pays, une population dont 70 % ont moins de 30 ans . Il y a fuite des cerveaux ; en langue yoruba, on appelle ce phénomène « japa », littéralement « s’échapper vite d’une situation dangereuse ».

Le point de vue des écologistes malthusiens

Bergeist : Je suis souvent allé au Nigeria il y -a plusieurs décennies. Déjà dans les années 80, Lagos était considéré comme le port de tous les dangers. Déjà à cette époque, il fallait mieux être armé quand on partait en voiture. Déjà à cette époque, l’épaisseur des enveloppes dépassait tout ce qui existait par ailleurs.
Le Nigeria est un maelstrom où disparaissent toutes les bonnes volontés, pour ne laisser subsister que le pire de la nature humaine.

pierre guillemot : 7 enfants par femme, l’Afrique connaît cela depuis toujours. Mais au temps des épidémies, des famines, des guerres locales, de l’esclavage, c’est ce qu’il fallait pour que la population se maintienne, avec des fluctuations. Aujourd’hui, en fait depuis l’arrivée des colonisateurs, l’Afrique a la paix, l’hygiène et les vaccins, les transports qui permettent l’échange des richesses et pour notre sujet l’importation de nourriture. Donc la population se multiplie. Jusqu’où ? Comme l’émigration n’est pas la solution (les pays riches et productifs ne sont pas assez grands ni assez riches), nous allons voir revenir les anciennes régulations : la guerre (c’est commencé), les épidémies (pas encore, l’hygiène et les vaccins sont peu coûteux), la famine (pas encore, mais la production traditionnelle va bientôt saturer, et les pays riches sont mal en point). Bienvenue au retour des temps anciens.

Sauf qui Peut : Bombe démographique amorcée. Comment gérer les millions de nigérians qui amplifieront un phénomène migratoire déjà ingérable ?

bon et maintenant : c est là que nous regrettons la découverte des antibiotiques et des traitements anti VIH… (ce commentaire a été censuré par lemonde.fr)

Sans culotte breton : Une bombe à retardement. Aucun pays ne s’est développé dans contrôler sa fécondité. Parfois à l’extrême comme on l’a vu en Chine. La fécondité mondiale est en berne et pourtant l’Afrique subsaharienne continue. 6 millions de naissances chaise années…70 % de moins de 30 ans au Nigeria. C’est ingérable tant les besoins en formation et services sont énormes. Bref…il y a de quoi désespérer.

Logique : Prochaine étape.:Famine générale et des millions de morts par an…

nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

Le Nigeria, miné par la surpopulation (octobre 2021)

La France en 2049 sera le Nigeria de 2019 (ffévrier 2019)

Pétrole nigérian, sang de jésus ou merde du diable ? Janvier 2012)

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Le chien, un loup empli d’humanité

« Un loup rempli d’humanité », c’est la définition du chien de Jean de la Fontaine dans sa fable « Le loup et les bergers ». Définition certes poétique, mais surtout confirmée par l’ADN, concernant tant l’origine du chien que sa modification par l’homme. À partir des données scientifiques et de son vécu, Pierre Jouventin, éthologue ayant élevé dans sa jeunesse une louve dans son appartement, explique dans son livre comment nos ancêtres ont créé le chien à partir du loup et pourquoi, à la différence de nos cousins les chimpanzés, il est devenu « le meilleur ami de l’homme ».

extraits : Chez les chasseurs-cueilleurs, qui sont tous nomades pour pouvoir changer de terrain de chasse et exploiter au fur et à mesure les productions de la nature, une femme devait transporter son enfant et, d’après les ethnologues, elle ne pouvait en élever plus d’un tous les quatre ans, comme les grands singes. Par contre, sédentarisée plus tard dans un village et disposant de céréales, elle pouvait aller jusqu’à enfanter tous les ans ! Cette plus grande exploitation de la Terre a donc permis d’élever beaucoup plus de jeunes, donc de nous multiplier. La bien nommée ‘révolution néolithique’ constitue une mutation écologique et économique telle, dans l’histoire de l’humanité, qu’elle explique comment les dizaines de milliers de chasseurs-cueilleurs se sont transformés en centaines de millions d’agriculteurs-éleveurs. Sur des milliers d’années, cela explique que les populations humaines, depuis toujours en équilibre avec les ressources naturelles comme n’importe quel animal sauvage, aient pu s’accroître pour atteindre des milliards en colonisant toute la planète, phénomène qui a cependant trouvé ses limites, ainsi que nous sommes en train de le réaliser…

Comme je le concluais dans mes livres et articles, on peut donc aller jusqu’à se demander : le chien, en augmentant la pression de chasse de nos ancêtres sur la faune sauvage, est-il à l’origine de la révolution néolithique qui, après avoir appauvri la mégafaune1, les a contraint à travailler la Terre, puis responsable de la démographie galopante qui a suivi, donc de la colonisation de la planète ? Bref, l’invention du chien est-elle la cause de l’avènement de la civilisation ?

Pierre Jouventin

 « Les chiens vous regardent tous avec vénération. Les chats vous toisent avec dédain.

Il n’y a que les cochons qui vous considèrent comme leurs égaux. »

Winston Churchill

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Pierre Jouventin, la question démographique

Pierre Jouventin : l’homme, cet animal raté

1 Ben-Dor, M., & R. Barkai, 2021, « Prey Size Decline as a Unifying Ecological Selecting Agent in Pleistocene Human Evolution », Quaternary 4

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Infertilité, bénédiction ou malédiction ?

Le 25 mai 2013, mobilisation citoyenne mondiale. A l’initiative du mouvement américain Occupy, le mot d’ordre a été lancé à travers les réseaux sociaux d’organiser la première manifestation internationale simultanée contre Monsanto. Semences OGM, Roundup, hormone de croissance bovine, PCB, aspartame, agent orange… Le point commun entre tous les mots de cette liste toxique ? Monsanto… »Nous demandons aux représentants du peuple français, ainsi qu’aux responsables européens de… Procéder à une mise en jour des études sur les liens entre l’exposition chronique aux produits chimiques agricoles (désherbants, fongicides, pesticides, insecticides, fertilisants…) et l’augmentation des cancers et des problèmes d’infertilité. »

Depuis rien n’a été fait ou presque, Monsanto a été racheté par Bayer et les cas d’infertilité explosent. Une naissance sur 27 résultait, en moyenne en France en 2020, d’une aide médicale à la procréation. Un chiffre qui pourrait augmenter, car les dernières études sur le sujet font état d’une fertilité en chute libre : en cinquante ans, le nombre de spermatozoïdes par millilitre de sperme a baissé de moitié.les causes environnementales, en particulier l’exposition à des perturbateurs endocriniens, sont de plus en plus considérées comme une thématique majeure des troubles de la fertilité. Allons-nous pouvoir continuer de faire des enfants ? Tel est le podcast du MONDE :

https://www.lemonde.fr/podcasts/article/2023/02/16/infertilite-allons-nous-pouvoir-continuer-de-faire-des-enfants_6161997_5463015.html

Commentaires des écologistes malthusiens

Hans Christian : Vu l’état de la planète, l’infertilité voilà une bonne nouvelle.

Hervé Corvellec : La lutte mortifère contre la vie de l’industrie chimique, dont les insectes sont les premières victimes, étend clairement son emprise aux humains, et cela avant même qu’ils naissent.

Mfl : Non seulement toute cette chimie ( agrochimie, usines) qui nous entoure (via l’air l’eau les aliments) au même titre que l’alcool ou certains médicaments, diminue la fertilité. Mais elle interfère ssi sur le développement du fœtus de manière encore largement sous estimée (fausses couches, poids inférieurs à la normale, augmentation du nombre d’autismes, anomalies uro-genitales, anomalies larynx-oesophage, agénésie transverse des membres supérieurs, etc…)

PFon10 : Tout à fait à rebours de la préoccupation de ne pas pouvoir avoir d’enfants, l’infertilité grandissante des humains est peut-être la solution à la surpopulation mondiale. Une bénédiction en quelque sorte pour la planète puisque l’anthropocène , c’est à dire la domination absolue des humains sur Terre, est la cause de la 6eme extinction de la vie (sur une échelle de temps qui se compte en milliards d’années, excusez du peu). Et j’emploie bien sûr le mot bénédiction avec une ironie car les religieux luttent contre l’IVG et tous les moyens de contraception. Dieu les protège !!! La fin de la vie sur Terre n’est pas un concept compatible avec leur logiciel d’un autre âge, celui où les fragiles humains étaient dominés par la Nature.

Nos article antérieurs sur notre blog biosphere

accepter sa stérilité (juin 2008)

Est-ce vraiment rétrograde que d’accepter sa stérilité ? (février 2014)

Greffe d’utérus, un bébé de plus. Pourquoi ? (janvier 2023)

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Fin de vie, débat au dîner, lobbies acceptés

Note préliminaire

  • Dans un sondage commandé à l’Ifop par l’ADMD (octobre 2022), les Français expriment leur rapport à l’aide active à mourir. 78% des Français attendent de la convention citoyenne sur la fin de vie qu’elle légalise l’aide active à mourir ; 79% des Français se disent confiants dans un médecin qui se déclarerait favorable à l’euthanasie ; 77% des Français se disent confiants dans un médecin qui déclarerait pratiquer des euthanasies ; 82% des Français considèrent l’euthanasie et le suicide assisté comme des soins de fin de vie à part entière.
  • La convention citoyenne réunit environ 180 citoyens dont 167 se sont exprimés par vote à bulletin secret le 19 février. A 84 %, ils ont jugé que la loi actuelle n’était pas adaptée aux « différentes situations rencontrées » et sont en faveur d’une « ouverture » à une « aide active à mourir ». Dans la foulée, 75 % ont voté pour l’ouverture d’une « aide active à mourir », soit 125 votants ; 32 ont voté contre, 10 se sont abstenus. Autrement dit, pour une possible assistance médicale à abréger l’existence de malades qui le demanderaient. A une large majorité, les votants ont indiqué que l’« accès à l’aide active à mourir » devait être soumise à des « conditions », qu’il s’agisse d’un suicide assisté (72 %), ou d’une euthanasie (75 %). Sans que ces « conditions » soient explicitées à ce stade.

Fixé trois jours après un vote qui s’apparente à un chiffon rouge pour les cultes, le dîner de Macron avec les religieux (lire ci-dessous) n’a finalement pas été jugé opportun. Le dîner a été reporté sine die.

1) Fin de vie : Emmanuel Macron organise un dîner le 22 février pour tenter de trancher

« On attend de connaître les intentions du président ! » L’expectative est la même autant à Matignon que dans les ministères concernés. Seize personnalités sont conviées mercredi 22 février à la table présidentielle. Sur les 16, le chef de l’État a convié six représentants des religions, tous opposés à l’euthanasie.

commentaires

Arthure : Parce que c’est un sujet, la fin de vie, qui peut être traité entre la poire et le fromage ?

PU : Honteux. Un débat citoyen qui se termine en mars est organisé sur ce sujet, la moindre des chose est d’attendre ses conclusions avant de d’aller plus loin dans la discussion. Macron démontre une fois de plus qu’il ne comprend rien, ni au débat, ni à la démocratie.

Corentin : 16 personnes au dîner dont 6 ministres du culte, soit 37.5%. Ils sont massivement sur-représentés, surtout pour un pays laïque ! Ça rappelle les états généraux de l’Ancien régime où la noblesse avait un tiers des voix, le clergé un tiers, et les 98% de la population se partageaient le 3ème tiers. Les temps changent, maintenant, c’est 2/3 pour les énarques et 1/3 pour le clergé.

Jacques81 : invités Olivier Véran et Thierry Beaudet qui ont peu à voir avec la fin de vie ; Dimitrios Ploumis, Antony Boussemart, Haïm Korsia représentent peu les citoyens ; la très faible représentation des femmes (une seule sur 16) dans ce groupe d’invités me laisse perplexe, sachant que ce sont presque toujours des femmes (aide soignantes, infirmières, épouses, filles ou sœurs) qui sont au chevet des mourants. Donc pas de réelle représentation des français.

Myosotis07 : Je suis effarée par ce dîner… qui illustre bien tristement les dysfonctionnements profonds de notre système politique. Donc comme ça le monarque organise un dîner (une réunion de travail aurait été trop sérieux pour le sujet) pour trancher sur la fin de vie ??? Pour rappel le PR fait parti de l’exécutif et il préside et ne gouverne pas, il n’a pas donc pas à trancher sur le sujet ! C’est au Parlement de trancher ou au peuple via un référendum. Et que viennent faire ici des religieux dans une république laïque ?!! Cela confirme que notre système politique est bien une monarchie élective pseudo-démocratique et qui n’a rien de laïque… Quoi que l’on pense du fond du sujet, la forme est profondément affligeante et scandaleuse.

Marredesc : On comprend que Macron soit dans le flou, c’est un sujet qui ne porte ni sur la finance, ni sur le démantèlement des acquis sociaux. Alors forcément…

Pascale C. : Les religieux ont beau blablater, l’Histoire avance et l’interdiction de choisir sa mort paraîtra un jour – bientôt ? aussi étrange que les bûchers destinés aux hérétiques, autrefois… ou la faculté laissée aujourd’hui à un seul homme de prendre, un bon dîner aidant, des décisions engageant la population entière, surtout quand on connaît le résultat : 80% des Français sont en faveur de l’euthanasie.

martine B : Et à la fin de ce Banquet, Macron tel Socrate s’administrera-t-il la ciguë ?

2) Une mobilisation des soignants contre l’euthanasie

Non à l’euthanasie. Treize sociétés savantes et associations de médecins et d’infirmiers veulent persuader le « gouvernement » et les « parlementaires » de « laisser le monde du soin à l’écart de toute implication dans une forme de mort administrée ».

A l’origine du texte, la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs : La mort matériellement administrée fragiliserait l’éthique et la pratique des soignants et ferait peser une « injonction de mort » sur les personnes vulnérables ou en perte d’autonomie,

commentaires

nicole l. : Cela ferait peser une « injonction de mort » sur les personnes vulnérables ou en perte d’autonomie ? Comment des soignants peuvent-ils dire cela ? C’est terrible ! Il faut encadrer l’affaire et laisser les personnes décider en leur âme et conscience. Le cerveau de ces soignants n’a pas imprimé la nuance ?

FranzMNG : « Certaines demandes de mort sont des demandes de vie, s’inscrivant dans une lutte concrète contre l’indignité de la mort. » Faut oser quand même !

NC : Décidément certaines sociétés savantes ignorent la réalité qu’ils sont pourtant les premiers à voir au quotidien. On souhaite à ces braves âmes dogmatiques une longue et extrêmement douloureuse fin de vie, qui leur permettra de méditer sur le bien fondé de leurs postures.

Lire cette synthèse, La zone grise tragique de la fin de vie

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selon Gérard Charollois, faire des enfants tue

« Faire des enfants tue » est un livre de Michel et Daisy Tarrier de 2008. Cette expression comme éloge de la dénatalité est reprise aujourd’hui par Gérard CHAROLLOIS, et donc par la Convention « Vie et Nature » qu’il préside. Quelques extraits :

 Notre devoir de blasphème : « faire des enfants tue »

 La sobriété, heureuse ou pas, est à la mode et chacun déplore la marée de béton et d’asphalte qui enlaidit et empeste son cadre de vie. La Nature se meurt et chaque ville moyenne devient une métastase étendant autour d’elle ses zones pavillonnaires, ses ronds-points, ses centres commerciaux et artisanaux. En utiles radicaux (que l’idiot confond avec l’extrémisme), allons à la racine du problème.

Les spéculateurs coulent du béton et du bitume parce qu’ils rencontrent des clients à exploiter. L’origine du mal est la croissance démographique infinie sur une planète non extensible. Or, le dogme ressassé voudrait que la population doit croître constamment sous peine du redoutable vieillissement, du déclin, du non paiement des obsédantes retraites.

L’absurdité du raisonnement des adeptes de la croissance démographique n’effleure pas les commentateurs et les récitants conditionnés. Croître pour croître infiniment aboutit à une subversion de la Terre.

Les dévots de ce dogme et les démographes officiels se veulent rassurants : après l’explosion contemporaine de la croissance de la population humaine viendrait un temps de ralentissement de ce processus. Pour les nationalistes, les «bons» doivent faire massivement des enfants pour perpétuer la race «supérieure». Pour les soumis de la théocratie et selon les injonctions du «créateur» : «croissez et multipliez, emplissez la terre». Pour les « wokistes », il faut massivement accueillir l’immigration pour favoriser la créolisation de la population. Voilà pourquoi les voix politiciennes, d’un côté et de l’autre de l’échiquier partisan, sont muettes sur la problématique fondamentale de la démographie.

Alors, permettez à l’avocat de la Terre, des oiseaux, des forêts et de l’eau de blasphémer et d’appeler à la sobriété essentielle : celle des naissances dans le monde. Bien sûr, cet appel se double d’un respect de la liberté individuelle. D’ailleurs, il ne s’agit pas de ne plus faire d’enfant, mais d’en faire moins, pour les aimer davantage et leur offrir une vie meilleure et asseoir cet impératif écologique sur une prise de conscience libre et éclairée et ce d’autant que, comme le dit l’humoriste : «La vie est une maladie héréditaire, sexuellement transmissible et toujours mortelle» et BALZAC a pu écrire : «Mettre un enfant au monde, c’est offrir un otage au malheur», d’autant que la vie n’a pas encore trouvé le grand secret et que, pour l’heure, tout finit mal.

 Comment stopper la croissance démographique ?

L’Etat, garant de l’intérêt général, ne saurait régir la vie de chacun et imposer comme dans les régimes totalitaires un nombre limité d’enfants. Le biocentrisme aime la démocratie, pas les fascismes. Concilions toujours responsabilité et liberté. La limitation des naissances doit résulter d’un progrès de l’éducation et de l’absence de toute incitation financière à procréer. L’objectif n’est pas de faire disparaître l’espèce pour sauver toutes les autres, mais de réconcilier l’humain et l’ensemble de la biodiversité. «Faire des enfants tue» devrait plutôt s’énoncer : «faire trop d’enfants tue». L’objectif est de permettre le maintien de toutes les espèces vivantes en leur laissant des sites vierges d’exploitations et d’artificialisation en Europe, aux Amériques, en Afrique et Asie. La Terre doit demeurer la planète de la vie et non des seuls humains.

– Choquant le nationaliste bigot, je préconiserais l’inversion de la progression des allocations familiales en les subordonnant non au nombre d’enfants mais aux besoins de la femme.

 – Choquant le « wokiste », je préconiserais des mesures de frein des mouvements de populations sur la planète en réduisant les causes de ces déplacements massifs, causes au nombre desquelles figure l’excès de natalité dans certains pays croupissant sous le joug des religions et traditions aliénantes pour les droits et l’émancipation des femmes.

Par ailleurs, constatons que le nombre ne fait pas tout et que l’harmonie du vivant repose aussi sur les modifications du comportement des hommes envers les autres espèces, d’où notre absolue condamnation de la chasse, des biocides, des mesures contre nature.

Il faut le dire : vite, une révolution culturelle !

 Gérard CHAROLLOIS

www.ecologie-radicale.org

 https://www.facebook.com/groups/185079690441608

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Stérilisation, un livre de Laurène Levy

« Mes trompes, mon choix » est le titre d’un livre de Laurène Levy à paraître le 17 février 2023. Tous les aspects sans exception de la stérilisation sont abordés. Laurène montre bien que l’évolution historique de nos sociétés a fait passer l’humanité d’une stérilisation forcée à une stérilisation volontaire.

En voici le sommaire, les chiffres indiquent la pagination. Notons que ce livre minimise la réalité de la surpopulation pour la ramener à une histoire de racisme.

ÉTAT DES LIEUX DE LA STÉRILISATION

30 Quand la stérilisation était un crime

44 Stérilisation féminine ou vasectomie : pas le même combat

59 LA LOURDE HISTOIRE DE LA STÉRILISATION

73 Le mythe raciste de la surpopulation

En novembre 2017, la philosophe Elsa Dorlin réagissait dans une tribune publiée dans Le Monde aux propos tenus par Emmanuel Macron au sommet du G20 à Hambourg sur la nata lité en Afrique 1 . Le Président disait alors : « Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider de dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien. » On est ici face à l’un des clichés coloniaux et racistes les plus véhiculés : le mythe de la surpopulation qui empêche le développement des pays africains et des anciennes colonies, et les maintient dans une situation de misère. La cause de cette surpopulation ? La fertilité excessive et inconsciente des femmes non blanches. Ce cliché s’accompagne d’un paradoxe terrible : la natalité des colonisé·es doit continuer de croître pour exploiter ces individus, mais avec modération, car cette main-d’œuvre finit par coûter cher. Comme l’explique Françoise Vergès, la surpopulation est une conséquence et non une cause du sous-développement. À chaque progrès dans l’éducation et la santé, à chaque étape supplémentaire dans l’autonomie des femmes, la natalité diminue.

103 LA STÉRILISATION VOLONTAIRE EST UNE LIBÉRATION

111 Mon corps, mon choix, mon droit à la stérilisation : gagner la prochaine étape du droit à disposer de son corps

118 En finir avec le symbolisme « femme = mère »

126 Stérilité subie contre stérilité choisie

137 FAIRE FACE AUX OPPOSANT·ES : LES BÂTONS DANS LES ROUES DE LA STÉRILISATION

La politique nataliste française : tout pour la famille

145 « Soyez féconds, multipliez-vous ! » Quand l’Église met son nez dans le ventre des femmes

151 Jugements, infantilisations et maltraitances : le paternalisme médical

169 GUIDE PRATIQUE DE L’ACCÈS À LA STÉRILISATION

183 Sur la non-maternité et le mouvement Childfree

En France, l’association Union des childfree francophones a été créée en 2014. Son groupe Facebook,

« Union Childfree Francophone » : www.facebook.com/UnionChildfreeFrancophone

La communauté childfree.fr

Le compte Instagram de Bettina Zourli : @jeneveuxpasdenfant

Le compte Instagram « Bordel de mères » tenu par Fiona Schmidt

185 CONCLUSION (de Laurène Levy)

Entre outil d’oppression et outil de libération, la stérilisation contraceptive a encore du mal à trouver sa place. Par les symboles qu’elle véhicule et les peurs qu’elle réveille, la stérilisation des femmes reste encore bien moins acceptable que celle des hommes. Et que ce soit parce qu’elle est forcée ou parce qu’elle est refusée, la stérilisation féminine soulève la même problématique : celle du contrôle du corps des femmes. L’enjeu devant lequel nous nous trouvons donc aujourd’hui est de s’affranchir de ce contrôle, de façon à gagner le droit plein et entier à disposer de nos corps. Autrement dit, le défi qui nous attend est de faire en sorte que chaque personne puisse choisir, en toute connaissance de cause, la méthode contraceptive qui lui convient le mieux. Si la méthode pour laquelle nous optons est une stérilisation, alors les démarches ne doivent plus s’éterniser en années d’errance et de désespoir. Tenons-nous-en aux quatre mois légaux de délai de réflexion.

Et bien sûr la stérilisation ne doit plus être imposée, même si une quelconque autorité a décidé que telle personne avait trop d’enfants, que le pays dans lequel elle vivait avait une trop forte croissance démographique ou que sa couleur de peau, son origine sociale ou sa religion était une raison suffisante pour mettre fin à sa capacité reproductive… Essayons au niveau individuel de se comprendre les un·es les autres, en acceptant nos différences. Respecter celles et ceux qui ne veulent pas d’enfants, celles et ceux qui n’en veulent qu’un,celles et ceux qui en veulent toute une tribu.

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

La stérilisation, moyen de contraception (décembre 2021)

POUR ou CONTRE la stérilisation forcée ? (août 2021)

Stérilisation forcée, eugénisme ou génocide ? (octobre 2020)

stérilisation de masse, méthode de contraception en Inde (novembre 2014)

Stérilisation de masse des chats… Et celle des humains ? (mars 2014)

Que lire ? Alerte surpopulation – Le combat de Démographie Responsable

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Stérilisation, un livre de Laurène Levy Lire la suite »

La Croix considère qu’il y a surpopulation

Pour Stéphane Madaule dans le journal La Croix, la progression forte de la population mondiale depuis cinquante ans n’est pas sans peser sur l’environnement, sur le problème du changement climatique et de la perte de la biodiversité. Il existe bien un lien entre taille de la population mondiale et perturbations environnementales. Extraits :

Stéphane Madaule : C’est la question taboue que personne n’ose évoquer. D’après les démographes français, il n’y aurait pas de risque de surpopulation, le problème serait même la baisse de la natalité trop forte dans certains pays qui manqueront à l’avenir de cotisants pour financer les retraites. D’après les climatologues, ce sont les populations des pays riches qui posent problème par leur modèle de consommation. Enfin, s’occuper d’un peu trop près de politique de population aurait un caractère quelque peu liberticide. En plus, pourquoi ne pas faire confiance au génie humain pour résoudre les problèmes ?

Mais peut-on véritablement en rester là ? L’explosion des problèmes climatiques et de pertes de biodiversité ne se posait pas avec une planète à 2,6 milliards d’habitants dans les années 1950. Des pays émergents très peuplés, comme la Chine, l’Inde, l’Indonésie ou le Brésil, ont basculé dans une consommation de masse à l’occidentale. C’est donc la conjugaison d’une taille de population importante et d’un processus de développement à l’occidentale qui pose problème. Même si les rejets de CO2 par habitant de la Chine sont très inférieurs à ceux des États-Unis, ce pays est devenu, en raison de la taille de sa population, le plus grand émetteur de CO2.

De plus le non-développement aboutit à ce que certains pays n’arrivent plus à produire les biens agricoles nécessaires à l’alimentation de leur population. Il conviendrait d’intensifier un productivisme agricole qui dégrade la biodiversité de la planète. Une agriculture verte s’accompagne d’une baisse des rendements, difficilement compatible avec une planète à nourrir à 9,5 milliards d’habitants en 2050. La décarbonation de l’économie mondiale demeure une utopie.

Il n’est pas du tout sûr que les pays à faible revenu aient la capacité d’aller vers un développement propre, durable, trajectoire qui n’a jamais été empruntée d’emblée par aucun pays au monde. Dans ces conditions, l’accès au développement d’un continent comme l’Afrique dont la taille de la population sera considérable en 2050 (2 milliards, soit un doublement) est potentiellement porteur à terme d’impacts forts sur le climat et la biodiversité.

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Que faire ? Agir avec l’association Démographie Responsable

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Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Il y a 100 ans, en 1923, naissait la république de Turquie. L’Ined dans un article de Population et société (février 2023) montre que sa population a été multipliée par plus de six en un siècle.

N’est-il pas temps de changer notre regard et donc notre vocabulaire sur les statistiques démographiques ?

Ined : La Turquie, 13 millions d’habitants en 1923, 85 millions en 2020 et probablement 100 millions en 2060.

Biosphere : L’Institut national d’études démographiques n’en tire aucune conclusion quant à la surpopulation avérée de la Turquie. Cela pourrait être considéré comme une position de neutralité par rapport aux chiffres. C’est plutôt un mensonge par omission, une vision tronquée de la réalité. Une évolution exponentielle dans un milieu clos, c’est rapidement invivable et ingérable. Mais les démographes ne s’intéressent qu’aux chiffres alors qu’une vision objective devrait remettre la population d’un pays dans son contexte. La densité est forte, 109 hab./km², pour un territoire assez inhospitalier. Le pays est montagneux, plusieurs volcans culminent de 3000 à 5165 m. L’altitude moyenne de la Turquie est 1132 m au-dessus du niveau de la mer, en France elle est de 342 mètres. Il n’y a que 0,3 hectare de terres arables par personne, les nombres absolus n’indiquent rien sur possibilité ou non de se nourrir de façon autonome.

Ined : Le premier recensement en 1927 décrit une pénurie de jeunes hommes. Cela conduit le gouvernement à adopter des politiques pronatalistes comme l’abaissement de l’âge légal du mariage (15 ans pour les femmes et 16 ans pour les hommes dans le code civil de 1938). La croissance de la population active est considérée comme levier de la croissance économique.

Biosphere : La Turquie est donc rapidement tombé dans le piège de la croissance économique dans un monde fini ! Cette impossibilité majeure n’est jamais énoncée par aucun démographe ou politicien. Pourtant depuis le rapport au club de Rome sur les limites de la croissance (1972), cela devait être un acquis culturel généralisé. Le problème de la Turquie aujourd’hui, c’est comment faire redescendre le nombre d’habitant de 85 millions à 13 millions ?

Ined : Lors du tout premier plan quinquennal (1963-1967), la croissance démo­graphique a été perçue par l’État comme un obstacle au développement économique.

Biosphere : Enfin une prise de conscience ? Rappelons que si le taux de croissance de la population excède le taux de croissance du PIB, il y a diminution du niveau de vie moyen. Le taux de croissance de la population culminait dans les années 1950 à 2,8 %, soit un doublement tous les 25 ans !

Ined : La loi sur la planification de la population de 1965 légalise tous les types de méthodes de contraception (à l’exception de la stérilisation) et autorise les avortements en cas d’urgence médicale. La loi sur la planification démographique de 1983 a légalisé l’avortement et la stérilisation sur demande. L’ISF (indice synthétique de fécondité) est tombé au-dessous de 3 enfants par femme dans les années 1990 pour atteindre 1,7 en 2021. Le taux de croissance de la population est tombé à 1,3 % en 2021 La population totale devrait se stabiliser juste au-dessus de 100 millions vers 2060.

Biosphere : Non seulement un taux de 1,3 % est caractéristique d’une évolution exponentielle, mais il y a inertie démographique, l’augmentation dépend aussi du nombre de jeunes à un moment donné. 85 millions en 2020 et 100 millions en 2060, comment nourrir et faire vire décemment 15 millions de personnes de plus alose que les taux de chômge et d’inflation ne peuvent qu’augmenter étnt donné le contexte structurel d’une planète en voie épuisement ?

Ined : Le chômage a atteint son plus haut niveau dans l’histoire de la république. Le taux d’emploi des femmes stagne autour de 30 % depuis des années. En 2022, 27,1 % des jeunes (15-24 ans) n’étaient ni en études ni en emploi. en 2020.

Biosphere : Le dividende démographique n’est donc pas au rendez-vous. Le « dividende démographique » est une référence pour l’optimisme des démographes et des économistes. Or il n’existe que s’il y a un rapport favorable actifs/personnes à charge dans une population jeune. Non seulement les actifs potentiels se retrouvent souvent chômeurs en Turquie, mais le nombre de personnes à charge augmente avec le vieillissement.

Ined :C’est l’histoire d’une transition démographique d’un pays jeune à un pays vieillissant. Le vieillissement de la population a récemment été mentionné comme préoccupant dans plusieurs documents officiels, du fait que 9,5 % de la population avait plus de 65 ans. La taille de ce groupe d’âges, qui représente en 2020 près de 8 millions, devrait dépasser 27 millions d’ici 2080.

Biosphere : On voit l’ampleur du défi qui attend la Turquie. Mais augmenter le nombre d’enfants pour faire plus d’actifs vingt ans après est une pyramide de Ponzi démographique : plus d’enfants feront plus de retraités, il faudrait donc encore plus d’enfant jusqu’à ce que le système s’écroule. Pourquoi employer le terme de vieillissement de la population, là où il faudrait plutôt évoquer une salutaire inversion démographique ?

Ined : Même si la loi de 1983 est toujours en vigueur, on observe un changement visible des pouvoirs publics quant à la fécondité et l’avortement. Recep Tayyip Erdoğan a fait des déclarations publiques encourageant les couples à avoir au moins trois enfants, les célibataires à se marier, et condamnant également l’avortement à la demande.

Biosphere : Les pouvoirs autocratiques sont natalistes, ils ont une vison simpliste qui passe par la puissance acquise par le nombre d’hommes. N’est-il pas temps d’indiquer que l’accès d’une population de plus en plus nombreuse à un système économique basé sur la consommation de masse et les énergies fossiles n’est pas compatible avec la préservation de notre environnement et le bien-être des humains ?

Ined : En 2012, 77 % de la population turque vivaient dans des zones urbaines (villes et zones périphériques). alors que c’était le cas de 24 % seulement au début du xxe siècle, selon le premier recensement de 1927.

Biosphere : Istanbul 16 millions d’habitants, Ankara 8 millions d’habitants, Antalya près de 3 millions. Rappelons qu’une ville ne produit pas de quoi se nourrir. Toute crise économique, et donc agro-alimentaires, pousse des masses de personnes à manifester dans un climat de violence croissante. C’est ce qui attend la Turquie ainsi qu’un grand nombre d’autres pays surpeuplés et sur-urbanisés. Quant aux catastrophes naturelles, les tremblements de terre qui ont touché la Turquie nous font penser à la controverse entre Voltaire et Rousseau :

catastrophes et responsabilité humaine

L’homme est-il responsable de ses malheurs ? Une controverse célèbre entre Voltaire et Rousseau eut lieu lors d’un raz-de-marée et d’un incendie qui ravagea Lisbonne le 1° novembre 1755. On compta plus de 50 000 victimes. Voltaire se désole de la fatalité et de la cruauté du sort dans un poème sur le désastre de Lisbonne. 

J.J.Rousseau fit à Voltaire cette réponse : « Vous auriez voulu, et qui ne l’eut pas voulu !  que le tremblement se fût fait au fond d’un désert. Mais que signifierait un pareil privilège ? […] Serait-ce à dire que la nature doit être soumise à nos lois ? La plupart de nos maux physiques sont encore notre ouvrage. Sans quitter votre sujet de Lisbonne, convenez, par exemple, que la nature n’avait point rassemblé là vingt mille maisons de six à sept étages, et que si les habitants de cette grande ville eussent été dispersés plus également, et plus légèrement logés, le dégât eût été beaucoup moindre, et peut-être nul. (Lettre sur la providence)

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Arrêtons de faire (trop) de gosses !!!

Sur ce blog biosphere, nous ne refusons pas le débat et les questions qui se veulent gênantes, tout au contraire c’est notre raison d’exister. Quiconque veut s’exprimer sur une thématique écologique (et pas seulement malthusienne) peut nous envoyer un article (6000 caractère maximum), écrire à :

biosphere@ouvaton.org

Aujourd’hui nous relayons les réponses données par Michel Sourrouille aux questions d’une journaliste à propos de son livre « Arrêtons de faire des gosses ! » (octobre 2020). Depuis, Michel a publié en octobre 2022 « Alerte surpopulation, le combat de démographie responsable« . Le passage aux 8 milliards de bipèdes en novembre 2022 devrait faire réfléchir tous les Humains de la planète sans exception…

Comment vous êtes-vous intéressé aux questions démographiques ?

Michel SOURROUILLE : « Comment s’est formé mon malthusianisme ? Progressivement, par accumulation de connaissances. En janvier 1971 je lisais dans « Partisans » un dossier, Libération des femmes, année zéro. Je prends quelques notes : « Du point de vue du danger, mieux vaudrait vendre les pilules dans des distributeurs automatiques et ne délivrer les cigarettes que sur ordonnance… L’utérus des femmes est la propriété de l’État… Actuellement en France à la suite d’avortements, il meurt tous les ans 5 000 femmes, 10 000 à 15 000 demeurent stériles à vie et 200 000 souffrent de maladies infectieuses… »

C’était l’époque du MLF (mouvement de libération de la femme) : « Qui est le plus apte à décider du nombre de nos enfants ? Le pape qui n’en a jamais eu ? Le président qui a de quoi élever les siens ? Votre mari qui leur fait guili guili le soir en rentrant ? Ou bien vous qui les portez et les élevez ! » Je ressens déjà que la question démographique est très complexe et relève souvent d’injonctions contradictoires… »

En quoi concrètement la surpopulation va mener à la perte de la planète et par conséquence à la perte de l’humanité ?

Michel SOURROUILLE : « Mener à notre perte » dans le sous-titre de mon livre ne veut pas dire que l’humanité va disparaître. Mais c’est un fait étudié par maintes études scientifiques que nous fragilisons par notre nombre et par notre emprise techno-économique les différentes composantes de la planète (climat, ressources renouvelables et non renouvelables, biodiversité…).

La situation actuelle est telle que le support biophysique qui nous sert à assurer notre (sur)vie dans de bonnes conditions est en péril, et donc nous avec.

Quelle place tient l’économiste britannique Malthus dans votre pensée ?

Michel SOURROUILLE : « Ce sont mes études en faculté de sciences économiques à la fin des années 1960 qui m’ont fait découvrir Thomas Robert Malthus. Cet économiste et pasteur anglican a mis en évidence à la fin du XVIIIe siècle une sorte de loi démographique quand on laisse faire la nature : en l’absence d’obstacles, les couples peuvent en moyenne faire 4 enfants par génération, ce qui fait doubler la population tous les 25 ans. Par contre l’agriculture est contrainte par les rendements décroissants : « On n’obtiendra pas avec la même facilité la nourriture nécessaire pour faire face au doublement de la population. Lorsque tous les arpents ont été ajoutés les uns aux autres jusqu’à ce que toute la terre fertile soit utilisée, l’accroissement de nourriture ne dépendra plus que de l’amélioration des terres mises en valeur. Or cette amélioration ne peut faire des progrès toujours croissants, bien au contraire. » En conséquence, la population croit selon une progression géométrique très rapide et l’alimentation seulement comme une progression arithmétique bien plus lente.

Comme la population augmente bien plus vite que les ressources alimentaires, il y a un déséquilibre qui se résout par des obstacles comme la famine, les épidémies et les guerres. Une seule solution, rationnelle, limiter les naissances… » (extrait de mon livre)

Cette prise de conscience des limites des ressources est souvent présentée comme inédite. Or, la pensée occidentale a toujours comporté un courant jugeant la prolifération démographique comme une menace…

Michel SOURROUILLE : La chronologie d’une idée est toujours affaire délicate. En matière démographique, sauf rarissimes exceptions, nous en sommes restés jusqu’à nos jours à l’aphorisme de Jean Bodin en 1576, « Il n’y a richesse ni force que d’hommes » ; cette conception implique qu’il ne faudrait jamais craindre qu’il y ait trop d’humains.

C’est pourquoi « l’essai sur le principe de population » de Malthus était en 1798 une rupture par rapport à l’optimisme démographique. Il est d’ailleurs significatif qu’on ait eu besoin en France de faire rentrer le terme « malthusien »  dans notre dictionnaire ordinaire pour marquer une conception nouvelle par rapport aux termes « nataliste » et « populationniste ».

Pourquoi faire le choix d’un titre provocateur d’autant plus en France où le taux de natalité a baissé ces dernières années ?

Michel SOURROUILLE : L’intitulé du titre « Arrêtons de faire des gosses », m’a été imposé par la maison d’édition Kiwi. Quant à votre observation sur la baisse du taux de natalité (en France et dans d’autres parties du monde), cela ne veut pas dire que le taux d’accroissement démographique diminue. La population française continu d’augmenter et au niveau mondial le rythme d’accroissement conduit au doublement de notre nombre en moins de 70 ans.

De toute façon, même avec une population stationnaire à un niveau donné, la question de fond subsiste : le poids du nombre d’humains en France ou dans d’autres territoires est-il compatible avec l’équilibre du milieu et la production durable de ressources ? La réponse est « Non » pour la majorité des territoires, la capacité de charge est dépassée. Par exemple aucune ville ne pourrait survivre sans l’apport des ressources alimentaires des campagnes. Mon livre contient d’ailleurs un chapitre sur la surpopulation française.

Au niveau mondial l’empreinte écologique de l’humanité est démesurée. Dit en termes simples, nous avons besoin de plusieurs planètes pour satisfaire nos besoins actuels, ce qui est impossible, donc nous puisons dans le capital naturel, donc ce n’est pas durable.

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