Michel Sourrouille, auteur en 2017 du livre « On ne naît pas écolo, on le devient », a décidé avant de mourir de partager sa pensée avec tous les Internautes qui fréquentent ce blog biosphere. La parution se fera chaque jour pendant les mois de juillet-août. Il dédie ce livre aux enfants de ses enfants, sans oublier tous les autres enfants… car nous partageons tous la même maison, la Terre, si belle, si fragile…
Toilettes, dis-moi comment tu défèques, je te dirais où tu vas
Étudiant dans les années 1970 en faculté de sciences économiques, j’aurais aimé qu’on nous parle un peu plus de la gestion de nos déchets plutôt que des grandes théories du marché et du libre échange. En 2010 chaque année au niveau mondial, c’est 200 millions de tonnes d’excréments humains qui finissent dans des rivières.
Le développement des toilettes était l’un des objectifs du millénaire, défini ainsi en l’an 2000 par les Nations unies : diminuer par deux le nombre de personnes n’ayant pas accès à des sanitaires d’ici à 2015. Le plan « L’Inde Propre » veut financer la construction de 130 millions de lieux d’aisance. Aujourd’hui les normes occidentales d’hygiène et de confort veulent s’imposer en Inde et ailleurs. La défécation doit être « modernisée ». Pour certains futurologues, la satisfaction des besoins naturels devrait dans l’avenir s’opérer dans un cabinet d’aisance à la pointe du progrès : WC lavant et séchant, jet d’eau tiède qui nettoie et sèche les fesses, modèle dit « japonais » qui se développe aux États-Unis alors que l’Europe « est à la traîne ».
Ceux qui n’ont aucune connaissances des limites de la planète déraillent en toute bonne foi : « Nos toilettes classiques nous feront le même effet d’incongruité et d’inconfort que les toilettes « à la turque » sur lesquelles on tombe encore parfois, au fond de certains bistrots. Hygiène et confort atteindront un degré maximal… » Mais dans le monde de demain, le principal souci ne sera pas la douce chaleur du lieu où on défèque car nous serons plutôt préoccupés par le nécessaire recyclage de notre urine et de nos merdes.
J’ai connu l’installation à la dure chez mes grands-parents, dans une cabane au fond du jardin, les fesses assises sur un trou au milieu des planches, où on se soulageait directement sur une fosse où grouillaient les vers blancs. Pour la vider, on portait nos seaux directement sur le compost. Un autre temps, pas si lointain. J’ai rencontré pour la première fois en 2014 des WC séparant l’urine et les selles dans un village de yourte près de Totnes, ville modèle des communautés en transition. La construction était entièrement artisanale, la cabane était en pleine nature, les conteneurs pour transformer en engrais juste à côté. Pas besoin d’une « Journée mondiale des toilettes » pour faire accéder l’ensemble de la planète à ces toilettes perfectionnées.
Alors que dans les pays riches une frange d’expérimentateurs éclairés se lance dans la construction de toilettes sèches, il est vraiment bizarre que les pays pauvres n’utilisent pas les excréments humains qui peuvent faire un bon engrais. Les articles sur les latrines insistent généralement sur les maladies diarrhéiques, la contamination des eaux de surface, les bactéries, virus et autres parasites, sans aborder l’intérêt du nécessaire recyclage de toute matière par les décomposeurs. Nous n’avons pas à frémir ni fantasmer sur nos matières fécales : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme… sauf que nos techniques modernes s’ingénient à empêcher le déroulement des cycles naturels.
La chasse d’eau est une grande ennemie de l’écologie.
(à suivre… demain sur ce blog biosphere)
Déjà paru :
On ne naît pas écolo, on le devient, introduction
Abécédaire, la façon la plus simple pour s’y retrouver
Abeille, qui ne pique que si on l’embête
Abondance, s’éloigne dès qu’on lui court après
Absolu, un mot à relativiser, un mot indispensable
Acteurs absents, dont on a eu tort d’ignorer l’existence
Adolescence, moment de révolte ou de soumission ?
Alcool, dur pour un écolo de refuser de trinquer !
Amour, une construction sociale trop orientée
Animal, une facette de notre humanité trop ignorée
Austérité, mot qui fait peur et pourtant source de bonheur
Barbe, un attribut des hommes qu’on voulait faire disparaître
Cannabis, une dépénalisation qui créerait l’usage
Chasse, activité dénaturée par des chasseurs motorisés
Compétition, système inhumain au service d’une société inhumaine
Croissance, l’objectif économique le plus débile que je connaisse
Démographie, le problème central qui est systématiquement ignoré
Devoir, la contre-partie nécessaire de nos droits
Doryphore, symbole d’une agriculture post-moderne
École obligatoire et gratuite, une entreprise de déculturation
Écologiste en devenir, notre avenir commun
Électricité, les inconvénients d’un avantage
Ethnologie, la leçon primordiale des aborigènes
Eugénisme, engendrer de bonne façon est-il condamnable ?
Euthanasie, mourir de belle manière comme heureuse conclusion
Féminisme, on ne naît pas femme, on le devient
Futur, il sera à l’image de notre passé !
Génériques, l’achat au meilleur rapport qualité/prix
Homoparentalité, la stérilité n’est pas une damnation
Interaction spéculaire, je fais ainsi parce que tu fais de même
IVG, une mauvaise expérience par manque d’expérience
Logement, une maison à la mesure de nos besoins réels
Loisirs, plutôt les échecs que le match de foot à la télé
Mariage pour tous, l’oubli du sens des limites
Militantisme, une construction de soi qui ne va pas de soi
Mobilité, aller moins loin est bien plus rapide
Musée, pas besoin du passé pour être un vrai artiste
Objecteur de conscience j’ai été, je suis, je serai
Pêche, une activité artisanale devenue un massacre de masse
Peine de mort, abolie un jour, tentation toujours
Philosophie, les valeurs de l’écologie profonde
Portable, suis-le le seul à ne pas en avoir ?
Publicité, une agression qui touche à l’acharnement
Recherche sans développement, refondation de la science
Religions, un frein à notre réflexion
Repas, manger comme acte profondément politique
Roman, qui ne mérite pas l’arbre qu’on a coupé pour lui
Sciences économiques et sociales, une tentative holistique ratée
Simplicité… volontaire aujourd’hui, obligatoire demain
Sourrouille Michel, présentation de l’auteur
Si je comprends bien, le plus emmerdant dans tout ça ce sont les migrants. Et puis les piscines, dans lesquelles on peut pisser mais pas plus. Ben non, on n’est quand même pas des porcs. Quoique. Pour répondre à la question, personnellement je fais tous les matins dans la céramique. Et puis je tire la chasse et hop ni vu ni connu ! La céramique c’est comme le plastique, c’est fantastique. Maintenant je vais quand même vous avouer quelque chose. Alors que la plupart des gens que je connaisse ne jurent que pour la céramique, pour moi le Top c’est de chier par terre. J’adooore me soulager dans la nature. Dans un bois par exemple. Pas sur un chemin bien sûr. Ni vu ni connu. Et aucune trace bien sûr. Chier proprement c’est tout un art. Hélas, depuis que la merde est devenue de l’art, faut pas s’étonner que certains coins de nature soient de véritables musées.
Un gouvernement UmPs ne raisonne qu’en terme de croissance pour percevoir de la Tva ! Les UmPs se disent que si tous les français changent leur WC à eau pour un WC à séparation sèche, alors ce sera autant de Tva collectée puisqu’il y a croissance de ventes de WC. C’est comme pour l’immigration, les UmPs veulent plus de migrants soit disant pour avoir plus de foyers fiscaux sous couvert de vouloir plus de main d’œuvre (ou prétexte de manque de main d’œuvre à domicile comme en Allemagne et Canada actuellement, lire article sur le Monde « L’Allemagne, durement frappée par la pénurie de main-d’œuvre, s’apprête à réformer sa politique migratoire » ET « Au Canada, les « immigrants » choisis, moteurs de la croissance » ALORS que factuellement tout ça va impliquer qu’on consomme plus de matières premières d’énergie, mais dans un monde en déplétion de ressources ça ne va pas être tenable !
Les UmPs ne raisonnent pas en termes physique et énergétique ! Ils raisonnent de manière monétariste ! OR dans les faits, c’est le contraire, si on ne revoulait pas tous ces WC et si on ne faisait pas venir autant de migrants, alors on consommerait moins de matières premières et moins d’énergies ! Même si c’est vrai on collecterait moins de TVA. A savoir aussi que si on ne faisait pas venir de migrants pour les mettre aux standards et niveau de consommation des européens, puisqu’on consommerait moins de matières premières et d’énergies, alors justement ces étrangers pourraient obtenir plus de matières premières et énergies dans leur propre pays afin de le développer ! (puisque les européens en importeraient moins, donc il en y aura plus à disposition sur les marchés au profit des africains) D’autant que c’est une bombe à retardement car avec les déplétions toutes catégories à venir, les UmPs vont provoquer des sur-tensions dans nos pays d’Europe !
Sur Figaro lire l’article du jour « Interdiction des piscines privées: les écologistes créent la polémique » Ben là pareil, les français braillent dans les commentaires pour s’insurger contre cette interdiction que propose Julien Bayou ! Bon que Julien ne compte pas sur l’UmPs pour interdire car pour les UmPs plus de piscines vendues se traduit par plus de Tva collectées ainsi que plus d’impôts collectés puisqu’on paye des impôts tous les ans sur les piscines. Les UmPs (tant qu’élus qu’électeurs) n’en ont rien à cirer du climat, des matières premières, des énergies, de l’artificialisation des sols que provoquent les piscines, tout ce qui compte pour les électeurs se faire plaisir et pour les élus plus d’impôts/tva.
A noter aussi que, les UmPs dont les écologistes ne rappelleront pas que tous les ans les piscines font plus de morts que le nucléaire !! Pourtant les morts imaginaires du nucléaire ont servi de prétexte pour vouloir l’interdire ! Hypocrisie quand tu nous tiens ! D’autant que ce sont principalement des enfants qui meurent dans ces piscines ! Mais pour beaucoup de français, se faire plaisir en achetant une piscine est prioritaire sur la sécurité des enfants !! Bah oui comme vous le constatez, pour se faire plaisir à la piscine d’un coup le nombre de morts ils n’en ont rien à foutre !