Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, il faudrait laisser 60 % du pétrole et du gaz dans le sol, et 90 % du charbon. La production de gaz et de pétrole devrait diminuer en moyenne de 3 % par an dans le monde jusqu’en 2050 – et celle de charbon de 7 % –, selon les conclusions d’une étude parue dans Nature, mercredi 8 septembre.
Audrey Garric : « Pour parvenir à ce sevrage, au-delà du changement de comportement des consommateurs, le rôle des gouvernements et des investisseurs sera essentiel. Or aucun des engagements de réduction des émissions pris à ce jour par les principaux pays producteurs de pétrole et de gaz n’inclut d’objectifs explicites de réduction de la production. Pire, le monde prend actuellement la direction opposée, une augmentation annuelle moyenne de 2 % de la production d’énergie durant la prochaine décennie. De son côté le directeur du Centre énergie et climat à l’Institut français des relations internationales assure que « Le changement se fera tout seul avec les nouvelles technologies de mobilités » »
Les commentateurs sur lemonde.fr deviennent de plus en plus perspicaces :
Un passant bien paisible : Baisser la production, en voilà une excellente idée. Mais on fera comment pour la consommation ?
arthur Hemmer : Mais c’est expliqué en fin d’article « Le changement pour le pétrole se fera tout seul avec les nouvelles technologies de mobilités » …. un sommet de démagogie bien entendu.
Laurent1837 : Quand je lis ce genre d’articles, je me dis que c’est mort.
Rosalie Abbey : Les autorités ivoiriennes se réjouissent ces temps-ci d’avoir découvert du pétrole et du gaz !
Fer : Eh oui, on pompera jusqu’à la dernière goutte de pétrole, jusqu’au dernier mètre cube de gaz, les multinationales sont là pour ça, et les politiques à leurs bottes, et les consommateurs qui consomment. Il est impensable, dans un monde à la « concurrence libre et non faussée », de ne pas continuer à aller dans le mur. Exemple : Macron sera réélu.
Mauvais sang : Ce n’est donc pas le réchauffement qui est la menace principale, mais plutôt la fin de l’énergie fossile, dont le pic de production est passé depuis longtemps déjà. Les crises énergétiques auront des conséquences économiques et sociales extrêmement négatives partout.
YW : Nous on veut rouler rouler… Dans nos voitures toujours plus grosses… On veut con conso consommer… Habiter la ville à la campagne…. On veut tout pomper… Pomper jusqu’à la dernière goutte… Et rouler rouler toujours plus loin… Pour montrer aux enfants… Ce qui reste de la nature…
Reggio : Ha ha… »‘les technologies de captation des GES sont incertaines » …Bon, autant dire tout de suite qu’elles n’ont aucune chance…
le sceptique : La civilisation industrielle à base fossile s’est mise en place entre 1770 et 1970. Il faut un degré d’ignorance abyssale de l’histoire des sciences, techniques et industries pour penser que sortir mondialement des infrastructures mises en place serait juste affaire d’un peu de bonne volonté sur deux ou trois décennies. Sans la productivité des machines énergétiques remplaçant le travail humain, la vie moderne est inconcevable, les deux-tiers de nos emplois actuels sont à changer. Et tous les horizons d’innovation sont énergivores (spatial, IA, robotique, médecine personnalisée, calcul quantique, nouveaux matériaux, etc.).
SLN : 7 milliards d’êtres humains n’ayant pas notre niveau de vie n’arrêteront pas leurs envies en si bon chemin, même si on commençait à donner l’exemple. Mais rassurez-vous, il y à fort à parier que le nettoyage se fera de lui-mème. La planète va devenir invivable, beaucoup d’espèce disparaître, l’humanité prendre un sacré coup, mais ensuite cela se calmera quand la nature aura repris le dessus. Profitons bien du voyage car 1) c’est trop tard 2) je ne veux pas imposer ma vision d’écolo à ceux qui n’ont pas mon confort, quand bien même c’est probablement ça qui les sauverait. C’est comme ça.
J.Etouffe : Quand j’étais gamin je n’arrivais pas à comprendre comment les juifs avaient pu se laisser enfermer dans les ghettos puis transporter vers les camps de concentration puis être exterminés sans réagir violemment. Puis j’ai compris que c’était comme les crabes que l’on met dans l’eau froide avant de la faire chauffer tout doucement et puis et puis … fini , mort ! Bien sûr, l’idéologie derrière le réchauffement climatique n’est pas immédiatement mortifère comme l’était l’idéologie nazie, mais d’une certaine façon c’est peut-être pire : c’est nous tous à notre échelle et collectivement qui sommes porteurs d’un comportement suicidaire que nous nous cachons en reportant la faute sur les autres et les gouvernements.
Minorités : tout à fait J.E. Mais il y a une issue contre nos pulsions destructrices : voter des lois qui nous contraignent, voter pour limiter l’offre, ce qui limitera la demande. Tout le contraire de ce que demande le peuple, les politiques et les économistes, bien sûr. Pour une personne addict à une drogue, il faut éviter tout contact avec la drogue. Une personne attirée par le chocolat sait qu’elle ne doit pas s’approcher d’un gâteau au chocolat, sinon elle craquera. Si la population est en partie obèse, ce n’est pas parce que les humains ont changé, mais parce qu’on propose à tous du gâteau au chocolat à volonté et gratuitement (au frais de la planète). Stop aux énergies fossiles, à la 5G, à l’évolution technologique qui va beaucoup plus vite que ce qu’on est capable de maîtriser.