Condition animale, maigre avancée de la loi
Au groupe d’études parlementaire « condition animale » siègent quarante-cinq députés, au groupe chasse, pêche et territoires 79, vec trône un seul membre, le sénateur Gérard Larcher. Une loi sur la condition animale est en cours de discussion au parlement.
Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs. : « Cette proposition de loi nous donne des angoisses vous pouvez me croire.Loïc Dombreval est un extrémiste qui porte en étendard le drapeau de la dérive animaliste. Un jour, nos chiens et nos chats seront mieux traités que nos enfants, c’est de la folie. »
Loïc Dombreval (député LRM) : « Certains me considèrent comme un végane en tongs qui veut faire bouffer de l’herbe à tout le monde… Je n’ai pas aimé mes études de vétérinaire à Maisons-Alfort. On m’y a lavé le cerveau. L’animal de production était considéré comme une usine à lait, à viande ou à peau. Tout était chiffré, on parlait par acronymes. Les sciences humaines n’avaient pas droit de cité… Le député des animaux ? Cela me va si l’on concède que je suis aussi celui des femmes et des hommes. Quant à être la “BB” de l’Assemblée nationale, c’est impossible. Magnifique pionnière de la lutte pour le bien-être animal, Brigitte Bardot est unique… Je n’ai jamais considéré que la vie d’un animal était supérieure à celle d’un homme. Mais pourquoi vouloir opposer les deux causes ? Vous pensez qu’un agriculteur qui pratique l’élevage intensif s’épanouit tous les jours ?… Aujourd’hui, les animaux sont cédés comme de vulgaires objets sur les réseaux sociaux. Et que dire de ces chiots et de ces chatons exposés dans les vitrines des animaleries et vendus par des chefs de rayon intéressés aux chiffres de vente. Est-ce bien sérieux ?… Je préfère faire évoluer la législation à petits pas plutôt que de me faire Don Quichotte et que rien ne bouge »,
Il a fallu attendre la loi du 16 janvier 2015 pour que le Code civil français reconnaisse que les animaux sont des êtres sensible enfin. Le 30 septembre, 2021, le Sénat a donné son aval en première lecture à une proposition de loi pour renforcer la lutte contre la maltraitance animale largement édulcorée. Le texte doit notamment contribuer à éviter les achats impulsifs d’animaux de compagnie et entend durcir les sanctions en cas de maltraitance. Chaque année, 100 000 bêtes sont abandonnées en France. Le coût de stérilisation des chats errants est évalué entre 1,5 milliard et 2,5 milliards d’euros. Pour les cirques itinérants, les espèces d’animaux interdits seraient déterminées par arrêté.
Quelques références complémentaires sur notre blog biosphere :
14 août 2018, Condition animale : Hulot a fort à faire !
11 juillet 2018, Écologie, ne pas confondre antispécisme et écocentrisme
28 mars 2017, Association L214, les croisés de la cause animale
17 août 2009, esclavagisme et spécisme
Quelques commentaires sur lemonde.fr :
Alp25 : Quand on sait que le Président du Sénat est un fervent chasseur, que peut-on attendre de l’assemblée qu’il préside concernant le bien-être animal !
MFT : Rien contre des pratiques archaïques et barbares. Rien concernant les conditions d’élevage et d’abattage. Rien contre la vente anarchique d’animaux de compagnie, et pour la responsabilisation des propriétaires. Presque rien, en fait.
Drab60 : Et bien sûr, aucune proposition pour faire évoluer la pratique de la chasse permettant aux « autres » de profiter un peu de la nature.
Michel SOURROUILLE : Dans le programme du présidentiable Macron, il était écrit : « Pour le bien-être animal, nous prendrons notamment l’engagement d’interdire d’ici 2022 de vendre des œufs de poules élevées en batterie. » Il n’y avait pas grand-chose d’autre !
Raphou : Tant que les menus ne sont pas exclusivement végétariens à la cantine du sénat et de l’assemblée nationale, le problème de la souffrance animale ne sera pas compris. Comment voulez-vous que les politiques puissent voter un texte contre la souffrance animale le matin, s’ils sont déguster une entrecôte bien saignante à midi ? La dissonance cognitive dans toute sa splendeur.
A.Conte : Je connais un type qui ne passe pas une semaine sans viande rouge tout en étant dingue de son chien au point de partager sa côte de bœuf labellisée avec lui… et d’aller se promener avec lui sous la pluie battante en hiver au motif qu’il (le chien) adore ça. Dissonance cognitive peut-être, mais aussi réalité de la complexité de l’être humain.
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