novembre 2022

La référence à Malthus devient incontournable

Le nataliste Alfred Sauvy a fait son temps, celui de la France des Trente Glorieuses ; on voulait atteindre 100 millions de personnes sans se soucier de la durabilité des ressources. Aujourd’hui, alors qu’on vient de dépasser 8 milliards d’êtres humains sur une planète dévastée par le croissancisme, la référence à Malthus devient incontournable.

Malthus expliquait dès 1798, dans son Essai sur le principe de population, que l’évolution démographique dépassait tendanciellement la disponibilité en ressources naturelles, à son époque la production alimentaire. Il était donc un précurseur de l’écologie qui préconisait la décroissance nécessaire dans un monde fini. Malthus est de retour, à notre époque qui a dépassé toutes les imites et commence à s’en mordre les doigts. Mais dans les archives du MONDE, il faut remonter à 2017 pour avoir une analyse (biaisée) du malthusianisme. Ce sera la seule jusqu’en 2022 !

Anne Chemin : « Lorsque Thomas Malthus publie en 1798, à Londres, son Essai sur le principe de population en tant qu’il influe sur le progrès futur de la société avec des remarques sur les théories de M. Godwin, de M. Condorcet et d’autres auteurs, il a à peine plus de 20 ans. Imitant les philosophes du XVIIIe siècle que son père admire, le jeune homme ouvre son essai par deux « postulats » : « Premièrement, la nourriture est nécessaire à l’existence de l’homme. Deuxièmement, la passion réciproque entre les sexes est une nécessité et demeurera à peu près ce qu’elle est à présent. »

« Thomas Malthus, qui étudie la relation entre la croissance de la production agricole et celle de la population, affirme que si l’humanité avait de la « nourriture à profusion et de la place en abondance », elle remplirait « des millions de mondes en quelques milliers d’années ». La finitude de la nature et la sagesse des hommes imposent cependant des freins à cette croissance démographique : un frein « destructif » ­­­­ – s’ils deviennent trop nombreux, les hommes se condamnent à mourir ou à vivre dans la misère – et un frein « préventif » – les plus éclairés pratiquent l’abstinence, ne faisant d’enfants que s’ils peuvent les nourrir. Les sombres prophéties de Malthus ont été démenties : la croissance et le développement des XIXe et XXe siècles ont montré que la fécondité et la productivité agricole n’étaient pas des données immuables et constantes. Ses mises en garde ont cependant longtemps hanté les débats sur la démographie et la croissance.

« Les analyses de cet économiste, qui était aussi un pasteur de l’Eglise anglicane britannique, ont donné naissance à un courant, le malthusianisme, qui prône un strict contrôle des naissances. Cette politique peut se faire de manière démocratique, par la diffusion de la contraception ou de l’avortement, mais aussi de manière autoritaire : la législation de la Bavière interdisait ainsi, au XIXe siècle, le mariage à ceux qui ne disposaient pas d’une fortune minimale, et la Chine a imposé, en 1972, un âge minimum au mariage avant de mettre en place la politique de l’enfant unique. Plus largement, le malthusianisme a souvent caractérisé une forme de pessimisme et de conservatisme obsédée par la question de la rareté. Le démographe et économiste Alfred Sauvy (1898-1990) qualifiait ainsi de « malthusiennes » les politiques qui cherchent à freiner la croissance démographique, mais aussi le développement économique. Lors de la publication du rapport du Club de Rome sur les « limites de la croissance », en 1972, il avait critiqué les convictions « malthusiennes » des partisans de la ­ « croissance zéro » : il estimait que la pression de la nécessité conduit les hommes à découvrir des solutions nouvelles. »

Des références récentes à MALTHUS

tribune de Démographie Responsable (2022/11/09)

L’enjeu des ressources alimentaires se trouvait déjà au centre des travaux de Thomas R. Malthus, qui soulignait, en 1798, l’incapacité de la production de nourriture à augmenter à proportion de la population, et plaidait donc pour une limitation de la croissance de cette dernière. Cependant, l’explosion démographique mondiale (multipliée par 8 depuis Malthus) n’avait pas produit la paupérisation massive pronostiquée ; l’accroissement de la productivité agricole, qui explique ce décalage, atteint aujourd’hui ses limites. De fait, la question de l’adéquation des ressources aux besoins en ce début de XXIe siècle est loin d’avoir disparu. Elle se polarise aujourd’hui principalement sur les besoins énergétiques, dont la satisfaction commande celle des besoins en biens et services.

Article du MONDE (2022/11/10)

La question de la surpopulation humaine se pose depuis le XIXe siècle. L’économiste britannique Thomas Malthus, notamment, avait mis en garde, dès 1798, avec son Essai sur le principe de population, contre l’inadéquation entre une croissance exponentielle de la population et une croissance linéaire des ressources. Les préoccupations concernaient alors principalement l’épuisement des ressources naturelles, puis, dans les années 1970, la pollution. Aujourd’hui, c’est principalement en émissions de gaz à effet de serre que se mesure l’impact de la population mondiale sur son environnement.

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Essai sur le principe de population (Malthus, 1798)

Tout savoir sur le terme malthusien

Définition de l’expression « néo-malthusien »

les textes de Malthus

20 août 2020, MALTHUS, considérations de Serge Latouche (1/13)

21 août 2020, pour mieux connaître le démographe MALTHUS (2/13)

22 août 2020, 1798, MALTHUS contre les optimistes crédules (3/13)

23 août 2020, MALTHUS, le prophète du sens des limites (4/13)

24 août 2020, MALTHUS, pour une maîtrise de la fécondité (5/13)

25 août 2020, MALTHUS, aider les pauvres n’est pas aider ! (6/13)

26 août 2020, Libérons MALTHUS de la critique marxiste (7/13)

27 août 2020, MALTHUS, décroissant nié par les décroissants (8/13)

28 août 2020, MALTHUS, un scientifique éclairé en 1798 (9/13)

29 août 2020, MALTHUS, un religieux en dehors du dogme (10/13)

30 août 2020, MALTHUS réfute avec rigueur les critiques (11/13)

31 août 2020, Actualisation de la question malthusienne (12/13)

1er septembre 2020, Biosphere-Info, les textes de MALTHUS (13/13)

textes complémentaires

Les Nations Unies deviennent malthusiennes

Pourquoi la France déteste-t-elle Malthus ? (analyse d’Emmanuel Todd)

Malthusien ou nataliste, faut choisir

Jean-Marc JANCOVICI devient malthusien

Jean-Marc Jancovici, coming out malthusien

Pablo Servigne, malthusien collapsologue

Alain HERVÉ, un malthusien historique

Corinne Maier, féministe et malthusienne

Yves Cochet, un politique malthusien

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Foot au Qatar, le sport EST politique

En ce mois de novembre où nous consacrons tous nos articles à la question démographique, on ne peut s’empêcher de botter en touche ce jour et redire que tout est politique, à commencer par le sport-spectacle. La première Coupe du monde de football jamais organisée dans le monde arabe, qui débute demain 20 novembre 2022, suscite plusieurs polémiques, autant sur les conditions de vie des travailleurs locaux, l’impact sur l’environnement des stades climatisés et la place des femmes.

Pourtant le président français, Emmanuel Macron, a estimé le 17 novembre qu’il ne fallait pas « politiser le sport ». Pourtant Macron a fait savoir qu’il se rendrait au Qatar si les Bleus arrivaient en finale ou en demi-finales !!! Il faut « montrer du respect » au pays organisateur, s’est justifié le capitaine des Bleus, Hugo Lloris. Mr Lloris, quand cle Qatar respectera les femmes, les travailleurs étrangers… et le climat… nous le respecterons.

Le point de vue des réfractaires au sport-spectacle

Serge Bénard : Honteux pour un politique qui sait pertinemment que tout est politique. Machiavel l’affirmait : « Tout n’est pas politique, mais la politique s’intéresse à tout. »

Michel SOURROUILLE : En 2012, pour la première fois sous la Ve République, les candidats du second tour de l’élection présidentielle, Sarko-Hollande, ont parlé sport à l’antenne de Radio France. Les deux candidats se retrouvent sur l’engagement de la France à accueillir les Jeux Olympiques. Le sport est devenu un vaste spectacle que nos dirigeants présents et futurs cultivent à dessein : divertir pour dominer ! Le sport d’élite comme le sport de masse sont les moyens utilisés par la société de croissance pour cultiver la démesure et l’enrégimentement des populations. Toujours plus de stades, toujours plus de spectateurs, toujours moins d’attention aux problèmes fondamentaux. Le président Sarkozy a un jour déclaré sans rire que « le sport est une réponse à la crise ». Nous n’avons pas des présidents qui forment leurs concitoyens aux dures réalités qu’ils devront affronter demain, nous avons des clones à la remorque d’une société du spectacle et de l’infantilisation.

Jacques Brejoux : Pourquoi aller assister au matches si la France se qualifie si ce n’est pour récupérer un peu de popularité et bénéficier des retombées médiatiques ? Ah mais il ne faut pas confondre : ça ce n’est pas de la politique, c’est juste du populisme.

Paclair : La grande fraternité autour du sport est une farce, surtout quand le nationalisme s’y glisse. Quelle idée d’opposer des pays dans le foot ? Comme si il n’y avait assez de sujets de confrontations.

Tartifume : « Il ne faut pas politiser le sport »….un comble de cynisme ! S’il ne faut pas politiser le sport, pourquoi a t’on interdit la Russie de compétitions sportives ? Ça, ça n’est pas mêler sport et politique ??!!!??

J_Cash : M. Macron nous affirme : « Ces questions-là, il faut se les poser quand on attribue l’événement ». Or tous les problèmes évoqués aujourd’hui l’ont été lors de l’attribution. il suffit de relire l’article : « Attribution du Mondial au Qatar : Nicolas Sarkozy, Michel Platini et le rachat du PSG au cœur de l’enquête de la justice française ». Cet évènement est à boycotter. Ce ne sont pas les raisons qui manquent.

Magraou : Ni politiser, ni commercialiser… c’était l’idée de départ des JO. On voit où on en est maintenant !

Malow : Depuis au moins l’Empire Romain le sport est politique. Que ce soit avec le fameux « Du pain et des jeux » ou avec, déjà, les Jeux Olympiques.

GuillaumeS : Depuis au moins les JO de Berlin en 1936, les grandes manifestations sportives sont fortement politique. Chaque président ou dictateur veut ses JO ou sa coupe du monde de foot. Et ce n’est pas par esprit sportif. C’est bien une volonté politique, celle de briller auprès de son peuple. Macron ment parce que la France a des gros intérêts avec le Qatar. Est-on prêt à ne plus acheter de gaz et/ou pétrole à ce type de dictature ? A augmenter encore plus le prix de l’énergie, voire à s’en passer ? Non. Donc on baisse notre froc. Tous, nous le faisons. Par ailleurs, pourquoi les joueurs de foot sont milliardaires ? Parce que les français les payent en regardant les matchs et la PUB pour des SUV qui consomment beaucoup d’énergie. Énergie qui vient de ce type de pays. Macron n’est pas le seul responsable. On est tous ses complices par nos choix.

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Sarkozy et Hollande soutiennent le sport, amateurisme du politique

Sportifs en chambre, Sarko, Jadot, Macron

L’écologie n’a pas besoin d’un ministère des sports

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Charlie Hebdo dénonce le planning familial

Nous avons passé un bon moment vendredi 18 novembre à lire les sommaires de la presse dans un bureau de tabac. Rien, absolument rien sur le franchissement mardi dernier de la barre des 8 milliards d’humains. Mais comme Charlie Hebdo indiquait en page Une « planning familial, l’universalisme et la laïcité à la poubelle », nous l’avons acheté.

Daté du mercredi 16 novembre Charlie Hebdo ne dit pas un mot de l’évènement le plus important de l’année 2022, le franchissement du seuil des 8 milliards par la multitude humaine. Ah, si, après lecture attentive, un dessin en page 5 qui rappelle en titre ce constat statistique, avec un couple US avec enfant dans un landau, les trois enceints, et l’homme qui dit : « Heureusement qu’on a arrêté l’avortement ». Eh oui, depuis un affichage publicitaire du planning familial, on sait aujourd’hui que même les hommes peuvent enfanter. Comme quoi la question démographique peut nous mener n’importe où ! Et l’interdiction faite à beaucoup trop de femmes d’avoir uniquement les enfants désirés nous faire outrepasser les limites de la planète.

Charlie nous en dit d’ailleurs un peu plus en page 4 sur le planning familial. Celui -ci devrait normalement s’intéresser avant tout à la maîtrise de la fécondité humaine. Mais lors de son dernier congrès du 4 au 6 novembre 2022, le mouvement a acté une ligne « intersectionnelle » au détriment d’une orientation universaliste. Rappelons que « intersectionnalité » est un concept récent utilisé dans les études de genre qui souligne la multiplicité des discriminations. Par exemple une femme noire peut être victime à la fois de racisme et de sexisme. Le féminisme universaliste considère de son côté que toutes les femmes sans exception doivent avoir accès à la même émancipation, quelles que soient leur couleur ou leur religion.

Le planning familial devrait être l’alliée principale de l’association Démographie Responsable, ses dérives idéologiques actuelles, plus proche de la défense des LGBT que des femmes, l’éloignent de la considération du fait que nous avons dépassé 8 milliards d’hommes, de femmes et d’enfants. Ce chiffre, synonyme de surpopulation, appelle nécessairement à un planning familial efficace.

Notons que le site du planning ne dit rien sur le passage aux 5 milliards, par contre il organise actuellement ce genre de manifestation :

Demain, on manifeste 💜✊ pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles !

Rdv à 14h place de la République à Paris, et partout en France #19novembreContreLesVSS

Le Planning Familial (@leplanning)

https://twitter.com/leplanning

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Emmanuel Pont, sophiste de la pente glissante

Un présupposé tendancieux du démo-sceptique Emmanuel Pont offre aux malthusiens la possibilité d’une contre-attaque.

Emmanuel Pont : « Dans l’histoire, les politiques de contrôle des naissances se sont toujours mal passées. Il y a un historique assez sombre d’abus de stérilisations forcées, d’eugénisme finalement. La frontière est ténue, entre décider qui a le droit d’avoir un enfant et qui a le droit de vivre… Et c’est aussi une politique qui serait imposée aux femmes, aux minorités, encore une fois… On ne va pas mettre le fait de faire des enfants sur le même plan que des choix de consommation comme prendre l’avion ou manger un steak… Je trouve que c’est un débat qui devient rapidement glissant. »

Réponse : Emmanuel Pont utilise un procédé rhétorique, le sophisme de la pente glissante. D’ailleurs le mot « glissant » est utilisé par Pont !

Le sophisme de la pente glissante est une forme de pétition de principe consistant à affirmer sans preuves que ce que dit ou pense l’autre déclenchera une chaîne d’événements tous plus dommageables les uns que les autres, ici « eugénisme, stérilisations forcées, politique imposée aux femmes ». Mr Dupont croit ainsi se dédouaner d’un dialogue, comme si le passage aux 8 milliards ne prêtait pas à réflexion collective sur le planning familial et le soutien international aux naissances désirées

Notez que dans un article du MONDE, Mr Pont utilise de même cette histoire de pente glissante de la façon suivante : « Les politiques démographiques vont souvent être des mesures coercitives qui vont s’appliquer sur les minorités, sur les femmes, des politiques de domination et de contrôle social… Le genre de gouvernement qui choisit qui a le droit de naître, c’est aussi le genre de gouvernement qui choisit qui a le droit de vivre. Ce n’est pas forcément le gouvernement qu’on veut… »

Le sophisme de la pente glissante est un élément de langage souvent utilisé par les réactionnaires. Il se retrouve aussi dans l’appellation de Khmers « verts » ou d’Ayatollahs de l’écologie affublée à ceux qui luttent contre la société thermo-industrielle ! Or que ce soit au niveau démographique ou au niveau écologiste, si on ne traite pas immédiatement et en douceur les maux qui nous touchent actuellement, l’avenir sera aux mesures autoritaires qui n’iront pas forcément dans le bon sens. Un néofascisme aura par exemple tendance à vouloir doper la natalité pour montrer ses muscles.

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Emmanuel Pont, un démo-sceptique

Consommation de terres et pression sur les ressources, alimentation, pollution, émissions de gaz à effet de serre, la démographie est parfois vue comme l’un des principaux moteurs des atteintes à l’environnement. Le 15 novembre 2022, alors que la population mondiale a atteint 8 milliards de personnes, Emmanuel Pont (« Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ? ») relativise la bombe démographique. Comme quoi LE MONDE donne toujours la parole à des négationnistes démographiques qui improvisent pour justifier un point de vue injustifiable.

Emmanuel Pont : La natalité et les taux de croissance de la population baissent partout dans le monde… Ça va continuer à augmenter, principalement en Afrique. Mais cette croissance, surtout située aujourd’hui en Afrique, va s’arrêter… Si la natalité baisse moins vite que ce qu’on aurait pensé en Afrique, c’est notamment à cause de la lenteur du développement, due à toutes sortes de raisons… On se rend compte que, notamment sur les aspects climatiques, la pollution est très largement dans les pays riches. Si on prend les pays à forte natalité, ceux qui ont plus de trois enfants par femme, aujourd’hui, c’est 20 % de la population mondiale, mais seulement 3 % des émissions de CO2, qui n’augmentent pas tant que ça. Donc, savoir si on est trop nombreux, c’est une question très théorique. En pratique, notre monde a tellement d’inégalités que ce n’est pas là que se pose la question aujourd’hui… Après, il y a là une question philosophique : est-ce qu’un Français aurait droit à plus d’émissions de CO2 qu’un Chinois, un Indien, un Africain ? Il n’y a aucune raison à cela… Dans les pays riches, globalement, les parents ont moins d’enfants que ce qu’ils voudraient, pour des raisons principalement d’ordre socio-économique (manque de stabilité, de perspectives, coût de la vie, coût de l’immobilier, etc.)… Quand on vit dans une grande ville, on est un peu tassés, mais c’est très efficace.

Les politiques démographiques vont souvent être des mesures coercitives qui vont s’appliquer sur les minorités, sur les femmes, des politiques de domination et de contrôle social… Le genre de gouvernement qui choisit qui a le droit de naître, c’est aussi le genre de gouvernement qui choisit qui a le droit de vivre. Ce n’est pas forcément le gouvernement qu’on veut…

Le point de vue des écologistes 

satho :Intérêt nul ! Merci au Monde d’être plus critique à l’avenir sur le choix de ses éditorialistes. E.Pont recycle dans un total amateurisme des données déjà mille fois diffusées par ailleurs. Il s’agit d’une sorte d’élève distrait et médiocre qui n’aurait compris qu’à moitié les analyses du Shift Project. D’après son CV, ce garçon, certes ingénieur Supelec, n’est jamais que l’unique salarié-dirigeant d’une start-up qui ne communique pas ses comptes, au bout de 9 ans, pour probable cause d’insuffisance de résultats. Cette personne n’a aucune légitimité, mais il conforte le courant dominant.

Matthias Macé : J’ai l’impression de lire les détracteurs de Malthus au début du 19e siècle. Effectivement, l’intelligentsia n’a pas évolué depuis. Consternant.

Revers lifté : Les propos de Mr Pont sont agaçants car ils sont imprégnés d’idéologie. Les méchants ce sont les riches et les gentils ce sont les pauvres, dont il ne faut surtout pas constater qu’ils font beaucoup d’enfants ! Ainsi résonne à chaque réponse la petite musique de l’écologisme gauchisant avec des commentaires guère convaincants sur l’interrogation majeure : car au final on ne nous empêchera pas de penser – chiffres à l’appui – que pour la propreté environnementale et les économies de ressources naturelles – mieux vaut une Terre à 5 milliards d’habitants plutôt qu’à 15…

Dekroissan : Selon Pont, « si on prend les pays à forte natalité, ceux qui ont plus de trois enfants par femme, aujourd’hui, c’est 20 % de la population mondiale, mais seulement 3 % des émissions de CO2, qui n’augmentent pas tant que ça. Donc, savoir si on est trop nombreux, c’est une question très théorique. En pratique, notre monde a tellement d’inégalités que ce n’est pas là que se pose la question aujourd’hui. » En général, ceux qui disent que la taille de la population mondiale n’est pas un problème parce que les Africains, les Afghans et les Pakistanais polluent peu individuellement sont des gens qui ont accès à tout un tas de produits et services qui sont bien entendu inaccessibles aux Africains, aux Afghans et aux Pakistanais. Et quelque chose me dit que ça leur ferait tout drôle si on les faisait passer à un mode de vie « compatible 2 degrés à 10 milliards ».

Philippe A : On pouvait imaginer une analyse objective des causes et des conséquences de la surpopulation humaine. Hélas, il n’est abordé dans l’article que le lien humanité /Co2, c’est important mais réducteur, l’exemple de l’Asie aurait du être analysé plus finement sur ces deux critères; pays pauvre au début mais avec une population immense, ils émettaient peu, ils sont aujourd’hui le plus gros émetteur de CO2 de la planète avec une population de 1,4 milliards. L’impact sur toute la nature de la population humaine qui s’est développée de façon extraordinaire au détriment de toutes les autres formes de vie n’est pas abordé. Notre population grandit mais la terre va connaître sa sixième extinction de masse.

pauline appo : Huit, neuf, dix milliards de bipèdes. Qu’en pensent les autres animaux qui vivent sur la planète ? Comment font-ils pour vivre ? La question n’est pas vraiment abordée dans l’interview.

Jean Passédé-Mayer : J ai arrêté la lecture de ce monument du wokisme à la phrase : « C’est-à-dire que si la natalité ne baisse pas assez vite, ou moins vite que ce qu’on aurait pensé, en Afrique, c’est notamment à cause de la lenteur du développement, due à toutes sortes de raisons » c est consternant quand on sait que c est juste l’inverse c est à dire que c’est la démographie effrénée qui obère toute possibilité de développement . Il suffit de faire la comparaison avec les’ pays asiatiques qui ont régulé la natalité.

Ephrusi : Quand même, 4 milliards d’Africains en 2100 qui aspirent (logiquement) au même niveau de vie que le nôtre (donc augmentation de consommation d’énergie en rapport) et qui vont en plus devoir se déplacer face aux 50°C récurrents qu’ils ne pourront pas supporter… Il n’est pas possible de dire que la démographie n’est pas un vrai sujet.

Fiat Lux : Il faudra quand même qu’un jour une conférence de rédaction mette les choses au clair. Le Monde ne peut pas nous asséner des articles sur la Corne de l’Afrique terrassée par la sécheresse et la famine et ignorer le facteur démographique. Nous apitoyer sur la Somalie en particulier sans se demander une seconde comment il se fait que la population de la Somalie, qui comptait 7 millions d’habitants en 1991 (année de la famine qui a fait plus de 250 000 morts), est passée à 17 millions (estimation 2022), soit une hausse de 142 % en 30 ans. Non, au lieu de cela, on nous explique dans une interview promotionnelle que c’est aux Européens de faire moins d’enfants.

fchloe : En France, 65 Millions de personnes x 9t = 585 Millions de t de CO2 (France). En Inde : 1,4 Milliard x 1,5 t = 2,1 Milliards de t de CO2. En Chine : 1,4 Milliard x 6,5 = 9,1 Milliards de tonnes (Chine). Et là, je parle du présent, l’avenir sera pire ! Donc la démographie à une importance capitale.

GIGE30 : La thèse suivant laquelle le poids démographique importe peu au regard du changement climatique – typiquement cette interview – est très discutable. La seule considération de l’importance des émissions de GES dans les pays occidentaux ne suffit pas pour s’affranchir du rôle de la population. Les modèles multivariés, raisonnant « toutes choses égales par ailleurs » – notamment le modèle dit « STIRPAT » – montrent que, grosso modo, le coefficient d’élasticité de la population est de 1 environ, ce qui signifie que quand la population augmente de 10%, les émissions augmentent (TCEPA) du même taux de 10%. La population n’est donc une variable à négliger. L’économiste écologiste Herman Daly me paraît bien plus conséquent que M. Pont lorsqu’il estime que les pays doivent accomplir les efforts là où les gains potentiels sont les plus forts : au Nord en jouant sur la consommation et les technologies, au Sud en réduisant la natalité. Et tout le monde y gagnera, le Nord comme le Sud.

Lithopedion : Il n’a jamais été aussi difficile de se loger, de se nourrir. Les migrants arrivent par bateaux entiers, dans l’espoir d’un meilleur mode de vie, plus polluant au demeurant. Et ce monsieur viendrait nous expliquer qu’en triant ses déchets et en fermant le robinet cela résoudrait tous les problèmes ! Et que l’inertie climatique est un mythe. Bref, tout va bien madame la Marquise.

Eric : Cet article ne traite que de l’impact de la démographie sur des quantités de CO2. Il n’est jamais abordé l’impact de la démographie sur l’appauvrissement de la biodiversité, sur l’augmentation des pandémies liées à plus de proximité entre les humains, sur l’impact sur les libertés individuelles qui risquent de diminuer.

Le Dingue : A ce propos, les propos parlant d’une « bataille » démographique entre l’Inde et la Chine, que l’inde serait en passe de « gagner », sont stupides: si l’Inde dépasse la Chine sur la démographie, alors ça l’éloignera d’autant de la démocratie. Encore une fois on oppose les solutions au lieu de les combiner (un comble pour un «ingénieur ») : en quoi tenter de maîtriser la natalité mondiale ne serait pas envisageable alors qu’on ne parle que de ça pour l’énergie ? Pourtant cette maîtrise pourrait être sans coercition et au contraire éthique en passant par l’éducation, surtout celles des femmes qui pourraient reprendre le contrôle de leur matrice.

Emmanuel Pont dépense beaucoup d’énergie dans sa démonstration pour éviter la question inhérente à tout système : quelle est la limite (approximative) qu’on devrait s’efforcer de ne pas atteindre? Pourtant on a su trouver une limite à la température et aux émissions de CO2, pourtant difficile à fixer. Ce serait une lâcheté de ne pas faire de même avec la population mondiale

FLB24 : Comment un scientifique peut-il ignorer à ce point les lois d’échelles ? Relisez Jean-Marc Jancovici par exemple. Janco répète régulièrement que la démographie est également un facteur à prendre en compte, au même titre que chacun des facteurs de l’équation de Kaya.

Chao : « Quand on est plus nombreux, on se tasse plus… » Certes, mais on a tous besoin de manger… Et à ce que je sache l’agriculture est un groa contributeur au réchauffement.  De plus si j’entends l’argument que les populations qui font le plus d’enfants sont celles qui participent le moins au réchauffement. Il me semble que ce sont aussi celles qui sont les plus vulnérables à celui-ci. Et ces populations, en croissant, se rendent encore plus vulnérables.

Jan01 : Si on vit bien à 4 dans 100 m2, à 20 cela devient impossible… surtout si les ressources telles que l’eau, la nourriture, ou encore l’énergie parce qu’on les a pillé auparavant. Même si contrairement à ce qu’imagine l’auteur, la natalité baisse dans les pays dits développés parce que les couples choisissent de ne pas donner la vie sur une Terre vouée au pillage, il semble évident qu’il ne faut plus subventionner les familles dites nombreuses… idée stupide du natalisme pour une « stratégie  » qui vise depuis des millénaire à écraser le pays voisin…

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Gilles Pison continue de sévir dans les médias

Gilles Pison enchaîne les discours merdiatiques, on dirait qu’il n’y a que lui pour représenter l’INED.

Ainsi ce tchat sur LE MONDE

A Capone : L’équation de Kaya, bien connue des climatologues, décompose les émissions de CO2 (ou équivalent) en plusieurs facteurs, constituant autant de leviers d’actions, et dont le premier est la population. A ce titre, l’augmentation de la population mondiale n’est-elle pas une très mauvaise nouvelle pour la planète ?

Gilles Pison : Si la population mondiale continue d’augmenter, c’est à un rythme qui décélère. La croissance a atteint un taux maximum de plus de 2 % par an il y a soixante ans et a diminué de moitié depuis, pour atteindre 1 %. Et le taux de croissance devrait continuer de diminuer pour atteindre la croissance zéro avant le fin du siècle. Il est illusoire de penser arrêter la croissance tout de suite et encore moins une diminution de la population tout de suite. Car comment l’obtenir ? Par une hausse de la mortalité ? Personne ne le souhaite. Par une émigration massive vers la planète Mars ? Irréaliste.

Point de vue des écologistes : La population mondiale qui augmente encore au taux de 1 % double tous les 70 ans, c’est invivable et ingérable. Dire que le taux décélère est donc une approche statistique biaisée. Une population qui se stabilise à 10 ou 11 milliards n’indique en rien si le niveau atteint est vivable et gérable. Gilles Pison veut ignorer la notion de surpopulation. En fait Gilles ne répond pas du tout à la question posée, l’équation de Kaya qui lie population, niveau technologique, niveau de vie et émissions de gaz à effet de serre. Pison n’est qu’un illusionniste qui ignore sans doute l’existence de cette équation fondamentale !

Modestine : La démographie est-elle une chance ou une malédiction pour les pays en développement ?

Gilles Pison : La démographie est une donnée et il faut faire avec. Il est illusoire de penser pouvoir beaucoup agir sur les courbes démographiques dans les dix, vingt ou trente prochaines années.

Point de vue des écologistes : La démographie n’est pas une donnée, c’est une variable qui bouge tout le temps avec les naissances, les décès, les migrations. Le choix de fécondité bouge avec le mode d’éducation, les moyens de contraception, les mesures gouvernementales, le contexte socio-économique, les contraintes écologiques… Et comme notre situation de surpopulation implique d’agir immédiatement à la fois sur le niveau de vie ET le poids du nombre, l’attitude de Pison relève du fatalisme. « Dieu l’a voulu », dit-il d’une autre manière.

Léna : Allons nous tout droit dans le mur quant au réchauffement climatique, la pauvreté dans le monde ou existe-t-il des solutions permettant à la Terre d’accueillir autant d’humains ?

Gilles Pison : Le défi est de vivre demain à 10 milliards – on n’échappera pas à un surcroît de 2 milliards d’êtres humains d’ici la fin du siècle en raison de l’inertie démographique, que nul ne peut empêcher. Nous devons limiter le réchauffement climatique, pour nous et les générations futures, sans pouvoir agir sur le levier démographique à court terme. Le levier à cet horizon est la modification sans délai des modes de vie pour les rendre plus respectueux de l’environnement et de la biodiversité.

Point de vue des écologistes : Gilles Pison prétexte de l’inertie démographique pour se contenter de parler du mode de vie. Mais c’est parce que le renouvellement des générations met environ 25 ans qu’il faut d’urgence s’atteler à la maîtrise de la fécondité. Un euro/dollar qui irait dans l’éducation à la contraception coûterait beaucoup beaucoup moins cher et aurait infiniment plus d’impact dans le long terme qu’une relance par quelques milliards distribués à on ne sait à quoi. Distinguer le niveau de vie de la démographie, c’est comme prétendre que la surface d’un rectangle dépend davantage de sa longueur que de sa largeur. Autrement dit, pouvoir d’achat et population sont les deux faces d’une même pièce. Ce n’est pas soit une chose, soit l’autre, l’impact total, c’est la multiplication de l’un par l’autre. Et comme les pauvres, on les comprend, veulent consommer comme les riches, vous voyez le désastre à venir.

Hogier : Homme de 34 ans et père de deux enfants, je me pose la question charnière de faire un troisième (et dernier) enfant, longtemps espéré dans nos cœurs, ou de recourir à une vasectomie en me disant que la planète ne pourra jamais supporter plus de surpopulation. Faut-il s’imposer des limites pour le bien de tous ?

Gilles Pison : Une idée se répand en effet que ne pas avoir d’enfants serait ce qu’on peut faire de mieux pour l’environnement. Mais c’est une idée fausse. A ceux qui se demandent s’ils vont ou non avoir des enfants, je dis : les enfants, ça coûte, c’est fatigant, c’est des contraintes. Si vous ne souhaitez pas en avoir, n’en ayez pas. Si vous souhaitez malgré tout en avoir, ayez-en, et le nombre que vous souhaitez. Mais éduquez-les de telle sorte qu’ils soient respectueux de l’environnement et aient un mode de vie durable quand ils seront adultes. La vraie question est moins celle du nombre que celle des modes de vie.

Point de vue des écologistes : Hogier parle de stérilisation volontaire pour le bien de tous, Pison reprend sa rengaine du mode de vie. Mais pire, il dit qu’une action individuelle allant dans le bon sens (deux enfants au lieu de trois) est une idée « fausse ». Ce qui veut dire qu’au fond ce démographe de l’INED est un nataliste comme d’ailleurs la grande majorité des démographes. L’INED était dès sa fondation en 1945 ouvertement nataliste, ses membres n’ont pas encore réalisé que les contraintes biophysiques s’imposent à nous.

Pedro le coati : Ne devrait-on pas conditionner l’aide au développement à la mise en place de politique de contrôle de la natalité, et ce afin de favoriser le développement économique des pays concernés et également tenir compte du caractère fini des ressources disponibles.

Gilles Pison : Tous les pays du Sud ont des politiques de contrôle des naissances, même si leur efficacité varie, notamment en ce qui concerne la qualité de l’offre en matière de contraception. Sachant que le principal facteur de baisse de la fécondité est la diffusion de l’instruction, notamment chez les femmes. Partout dans le Sud, les femmes instruites ont moins d’enfants que celles qui ne le sont pas.

Point de vue des écologistes : Pison n’a pas une grande connaissance de l’état du planning familial dans les pays du Sud, souvent inexistant, marginalisé ou exsangue. Il évite encore une fois la question posée qui portait sur la part de l’aide publique au développement consacrée à la « santé reproductive », comme on dit aujourd’hui. Bien sûr qu’une forte proportion de l’APD doit être consacrée au planning familial. La question de Pedro était d’autant plus pertinente qu’il liait démographie et développement économique. Beaucoup de pays sont encore enlisés dans la spirale pauvreté, forte fécondité, donc appauvrissement, forte fécondité, etc. Ne pas agir sur la fécondité, c’est laisser le Tiers-Monde aller encore plus vite au désastre. Et Mr Pison contribue à ce désastre en niant par tous les subterfuges possibles la question malthusienne…

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Question de mode de vie ou de surpopulation ?

Huit milliards d’humains en 2022, environ 10 milliards dans quarante à soixante ans, selon les scénarios… Pour de nombreux scientifiques, c’est trop au regard de la crise climatique. Cette question de la surpopulation humaine se pose depuis le XIXe siècle.

L’économiste britannique Thomas Malthus, notamment, avait mis en garde, dès 1798, avec son Essai sur le principe de population, contre l’inadéquation entre une croissance exponentielle de la population et une croissance linéaire des ressources. Les préoccupations concernaient alors principalement l’épuisement des ressources naturelles. Aujourd’hui, c’est principalement en émissions de gaz à effet de serre que se mesure l’impact de la population mondiale sur son environnement. Dans son dernier rapport de 2022, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime ainsi que « le produit intérieur brut par habitant et la croissance démographique sont restés les principaux moteurs des émissions de CO2 dues à la combustion de combustibles fossiles au cours de la dernière décennie ».

Delphine Roucaute : Alors, faut-il avoir peur de la croissance démographique ? Certes, le fait qu’il y ait moins d’humains sur terre pourrait contribuer à réduire l’empreinte carbone. Mais il ne suffit pas de décréter la fin de la croissance démographique pour y parvenir en quelques décennies. Cela implique de poser la question des modes de vie. Les 10 % les plus riches du monde, dont font d’ailleurs partie la majorité des Français, sont responsables de deux fois plus d’émissions que les 50 % les plus pauvres. Pour comprendre l’impact sur le climat de la population, c’est-à-dire le nombre d’habitants, par rapport à celui des modes de vie, soit la consommation par personne, les démographes utilisent l’équation dite « IPAT » (pour I = PxAxT) développée dans les années 1970. Selon ce calcul, l’impact environnemental (I) équivaut à la multiplication de la population (P), du niveau de vie (« affluence » en anglais, A) et de la technologie utilisée (T). Cela signifie que, même si l’on parvenait à réduire le nombre d’habitants dans tous les pays, cela ne réduirait pas nécessairement l’impact de l’humanité sur le climat, notamment si le niveau de vie moyen augmentait de manière substantielle, avec une manière de consommer plus agressive pour l’environnement. Or, on sait que l’augmentation du niveau de vie est un facteur déterminant de la baisse de la fécondité. « Si on ne change pas nos modes de consommation, la question du “trop d’humains pour la planète” va se reposer très vite dans le futur. Être moins nombreux sur terre nous aidera à atteindre nos objectifs de réduction des émissions carbone, à condition que l’on consomme moins en parallèle », résume Valérie Golaz, directrice de recherche à l’INED.

En France, l’association Démographie responsable milite pour la diminution de la population humaine. « La surpopulation, c’est l’ennemi numéro un de l’écologie, insiste Jean-Loup Bertaux, planétologue et membre du conseil scientifique de l’association. Et c’est justement parce qu’il y a une grande inertie démographique qu’il faut agir dès maintenant. » Pour son association, cela doit passer en France par une inversion de la politique nataliste, notamment en plafonnant les allocations familiales à deux enfants.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Thufyr : Article impensable il y a quelques année quand « malthusianisme » était un gros mot, que Hawken ou les auteurs du rapport Meadow (voire même, Jacquard) étaient balayés par la mondialisation heureuse et la croissance généralisée. Croissance de la démographie, comme du reste…

Silgar : Face à la crise climatique, des humains trop nombreux ou qui consomment trop ? La bonne réponse est : les deux. Et si la question était mieux posée nous pourrions même écrire les quatre. L’équation de Kaya dispose que les émissions de CO2 (ou de GES) sont le produit des quatre facteurs suivants : d’une part l’intensité carbone de la production énergétique, d’autre part l’intensité énergétique de la production économique, de plus la quantité de richesses produite par humain et enfin le nombre d’humains sur Terre. Celui qui se réclame de la science regarde chacun de ces quatre facteurs avec un égal intérêt puisque la diminution de chacun d’entre eux aboutit mathématiquement à la diminution des émissions de CO2. Les idéologues et les tartuffes de l’écologie ne regardent que le facteur qui les intéressent pour servir leur propos.

Obéron : Cet article n’ose pas dire clairement les choses. Les pays à bas revenus ne sont de faibles émetteurs de gaz à effet de serre que parce qu’une grande part de leur population manque à peu près de tout. Si ces populations atteignaient un mode de vie décent, dans le contexte des technologies actuelles, ils deviendraient eux-mêmes de grands pollueurs (c’est par exemple plus ou moins le cas de la Chine).

KLP : Le problème de la démographie des pays du Sud c’est que sa progression réduit à néant les efforts de décarbonations menés par les pays les plus émetteurs ! Le CO2 n’est en effet pas assimilable à une richesse qu’il conviendrait de mieux répartir entre pays et classes sociales mais plutôt à une drogue dont il convient de sevrer toutes les catégories de population: ce n’est pas parce que les pays pauvres émettent moins qu’ils n’ont pas à réduire leurs émissions… et donc leur population !

PBI : Bien sûr que la démographie n’est pas le seul problème, mais c’en est un, et le nier fera perdre du temps, comme nier le réchauffement lui-même à fait perdre du temps. Bien sûr que les riches, qu’ils habitent en France, en Chine ou au Nigeria (il y en a là bas aussi), polluent plus que les pauvres. Mais personne au monde n’a envie d’être pauvre. J’ai lu que les pays émettant le moins de CO2 seraient l’Érythrée et Haïti. Ce sont aussi des pays que les habitants cherchent à fuir en masse.

GIGE : Il est surprenant que dans l’article du MONDE, le mot « immigration » n’apparaisse pas la moindre fois. Pourtant, avec des taux de fécondité de 5,32 (Nigéria) ou de 4,15 (Ethiopie), il faut s’attendre à un flux massif de population, en l’occurrence d’Afrique (et aussi d’Asie) vers l’Europe. C’est là assurément une des conséquences majeures de la forte hausse de la population ; conséquence curieusement passée sous silence.

Chriss : Nier le rôle de la démographie dans les pb environnementaux est à mettre dans le même panier que ceux qui nient la responsabilité humaine dans les changements climatiques actuels. C’est du pur déni de réalité par idéologie. Il ne s’agit pas de savoir si les riches consomment plus que les pauvres. La Terre et son climat se moquent de savoir qui émet le plus de CO2. Les riches ne souhaitent pas diminuer leur mode de vie, et les pauvres souhaitent se hisser au niveau de vie des riches. Vous ajoutez à cela le paramètre temporel qui n’est jamais abordé sérieusement, et là toute personne ayant encore un peu de neurones comprendra la situation : ce n’est pas parce que vous pouvez nourrir correctement 10 milliards d’humains pendant 5 ou 10 ans par forçage de la production que vous pourrez le faire pendant 100 ans… ou pour l’éternité !

PP2 : A la fin des années 60 et au début des années 70 il y a eu des tentatives pour permettre aux femmes des pays pauvres d’accéder à la contraception. Ça marchait bien et les femmes étaient pour – car certains n’imaginent pas ce que c’est que d’avoir un enfant tous les ans… Et puis le patriarcat a dit STOP ! Le pape et les imams ont menacé des feux de l’enfer tous ceux qui prétendaient faire l’amour sans risquer une grossesse à chaque fois. Eh bien depuis, même en occident, c’est devenu un sujet tabou : c’est leur culture, gnan gnan… En fait, on se fait complices de la vie misérables imposée à ces pauvres femmes, de la misère qui ne peut qu’augmenter à chaque bouche supplémentaire à nourrir… Je trouve inouï d’oser prétendre que la surpopulation n’est pas le problème ! Combien de surfaces pour nourrir tous ces gens (sans engrais, avec des méthodes de culture du XVIIIe siècle !) ? Et pour les loger ?

Noon : Conclusion : des humains trop nombreux ET qui consomment trop.

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1992-2022, encore du riz pour la Somalie ???

L’opération « Du riz pour la Somalie » était un programme d’aide humanitaire français lancé en 1992 par Bernard Kouchner. Cela n’a absolument rien changé à la situation.

En 2022, chaque minute, un enfant somalien est admis à l’hôpital pour malnutrition. Aucune organisation humanitaire n’intervient dans les secteurs contrôlés par les djihadistes. Trois millions de camélidés sont morts de soif entre l’été 2021 et l’été 2022. Et la question démographique, une fois encore, n’est pas abordé par l’article du MONDE.

Noé Hochet-Bodin : La Corne de l’Afrique connaît sa pire sécheresse en cinquante ans. En Somalie, le fantôme de la famine de 2011, qui avait fait 260 000 victimes, plane toujours. Depuis sa création, en 2006, les Chabab contrôlent, à l’aide d’un imposant maillage territorial, le sud et le centre du pays, à l’exception des grandes villes. Pour financer leur guerre, les combattants prélèvent le zakat, impôt prélevé de force. Baidoa, à 250 kilomètres à l’ouest de Mogadiscio, une ville de 800 000 habitants, a vu sa population doubler. Ses faubourgs sont désormais ceinturés par une large couronne de camps dans lesquels sont installés des milliers de tentes aux couleurs des organisations humanitaires internationales. La crise a fait 1,2 million de déplacés et affecte presque 8 millions de personnes : soit la moitié des Somaliens. Le gouvernement somalien se refuse à déclarer l’état de famine. Pour Mogadiscio, une reconnaissance officielle de l’étendue de la famine impliquerait de rediriger les fonds alloués au développement vers l’urgence humanitaire.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Orion : La Somalie terrassée par la sécheresse, la famine… et une démographie galopante. Soyons précis.

Fchloe : Des femmes avec huit enfants ! Autant que les français de 1789 mais qui eux en perdaient cinq avant l’âge de 18 ans. Aujourd’hui, grâce aux antibiotiques, ce n’est plus le cas !

Edgard Wibeau : Sous un des climats les plus arides de la planète, la population a été pratiquement multipliée par 5 depuis 1960, passant de 2,5 à 12 millions d’habitants. Cela dépasse l’entendement. les exemples donnés dans l’article parlent de mères avec HUIT enfants. Il est clair que si elles en avaient deux, leur situation serait difficile, mais pas désespérée. La Somalie est d’abord et avant tout terrassée par la démographie insensée, et d’autant plus insoutenable que le milieu naturel est difficile. Elle l’est en second lieu par le jihadisme islamique, qui non seulement prélève un écot insupportable sur la population, comme certains seigneurs médiévaux en Europe, mais en plus empêchent toute espèce de mise en place d’une politique dénataliste. Dans le même temps, les ressources naturelles, et l’eau en tout premier lieu, n’ont pas été multipliées par 5. La solution est comme d’habitude toute trouvée: augmenter les fonds dispensés par les « bailleurs internationaux », ce qui dispense de chercher l’erreur.

Nawak : Pour certains, toute intervention occidentale étant du néo colonialisme teinté de racisme et de paternalisme, il vaut mieux se tenir éloigné de cette zone de conflit. Mais la non intervention prouve bien le cynisme des pays riches !!!

Fiat Lux Expliquez par quel miracle la population de la Somalie, qui comptait 7 millions d’habitants en 1991 (année de la famine qui a fait plus de 250 000 morts), est passée à 17 millions (estimation 2022), soit une hausse de 142% en 30 ans – à comparer avec la hausse de la population française, passée que de 58,5 millions à 68 millions (estimation 2022), soit une hausse de 16% – alors que la France n’a connu ni sécheresse ni famine et qu’à la différence de la Somalie elle a en plus un solde migratoire positif. Bref, le cycle sécheresse-famine n’empêche pas la population somalienne de croître à un rythme 10 fois plus élevé que celui de la France.

Éric42600 : Rien à manger mais des armes partout…

Alegría75 : De plus en plus de jeunes femmes dans notre pays déclarent ne pas vouloir procréer dans cette planète à bout de souffle tandis que d’autres accouchent encore et encore. Difficile empathie pour les pays surpeuplés…

Lire, COP25 et la sinistre réalité somalienne (16 décembre 2019)

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345 millions de personnes au bord de la famine

Après le Yémen, l’Afghanistan, l’Ethiopie et le Soudan du Sud, la Somalie pourrait rejoindre la liste des pays en famine. Selon le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), l’Américain David Beasley, le nombre de personnes au bord de la famine a atteint 276 millions de personnes avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, et s’élève désormais à 345 millions. Son approche de la famine ignore complètement la cause démographique !

David Beasley : La Somalie est le prochain pays à frapper aux portes de la famine. Elle a enchaîné les saisons sans pluie qui ont décimé ses récoltes, et subit l’inflation alimentaire et une situation conflictuelle. De façon globale, on constate une multiplication des sécheresses dans le monde, pas seulement dans la Corne de l’Afrique ou au Sahel, mais aussi en Amérique du Nord et du Sud, au Moyen-Orient, en Asie, avec des impacts dévastateurs pour la production alimentaire. Aujourd’hui, c’est une crise des prix, qui entraîne un problème de disponibilité pour les populations les plus pauvres. Mais, en 2023, cela pourrait devenir un problème de disponibilité générale. Les nations les plus riches continueront de pouvoir payer, mais cela aggravera l’accès à la nourriture des plus pauvres parmi les pays pauvres. Cela veut dire qu’il y aura des famines, des nations déstabilisées et des mouvements migratoires en masse.

Partout où je me déplace, des représentants politiques m’interrogent : « Pourquoi envoyer de l’argent au Niger, en Somalie ou en Afghanistan, alors que nous avons des besoins ici même pour notre santé, notre éducation, nos routes… ? » Je leur réponds qu’ils n’ont que deux options : soit ils s’attaquent aux causes profondes de la faim dans le monde, soit ils ne le font pas et cela leur coûtera mille fois plus cher en conflits et en migrations. Avec 1 ou 2 dollars par semaine, on peut financer un programme de résilience qui permet de nourrir un enfant au Guatemala, en Equateur ou au Honduras. Si on devait prendre en charge cet enfant à la frontière sur le territoire américain, cela coûterait 4 000 dollars par semaine. Nous pouvons aider à construire des puits, des systèmes d’accès à l’eau… L’objectif est que, dans quelques années, les communautés n’aient plus besoin d’une assistance extérieure.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Sigi Dijkstra : Et bien sûr pas un mot de David Beasley sur la démographie galopante dans les régions tribales. Seules les femmes éduquées résoudront les crises.

Fiat Lux : Selon Beasley, « Quand j’ai été nommé à la tête du PAM en 2017, il y avait 80 millions de personnes dans le monde au bord de la famine. Juste avant que le Covid ne frappe la planète, ce chiffre avait grimpé fin 2019 à 130 millions, en raison des chocs climatiques et des conflits armés ». Mais la démographie n’y serait pour rien ? Somalie: moins de 3 millions d’habitants il y a 60 ans, 4 fois plus aujourd’hui, croissance démographique annuelle supérieure à 2 %. A l’échelle de la France métropolitaine (45,5 millions en 1960), cela donnerait 182 millions en 2020.

Démographie Responsable : Pour ne prendre que le cas du blé, qui est la 2ème céréale la plus produite au monde, les 2/3 de la production provient de 5 pays, dans l’ordre : Russie, Canada, États-Unis, France et Ukraine. 1) on est bien loin du produire et consommer local 2) au delà de la guerre actuelle, qu’en sera-t-il de la production et de l’acheminement avec la pénurie des énergies fossiles annoncée, le gaz pour les engrais et le pétrole pour faire tourner les machines agricoles et transporter le blé à l’autre bout du monde. Monsieur le directeur du PAM, ne trouvez vous pas qu’il serait temps de s’inquiéter de la poursuite de l’explosion démographique mondiale ?

Tundra Cotton : Oui, l’explosion démographique est une évidence, mais pourtant un tabou. Parce que cela remet en question le comportement des pays pauvres, les pauvres sont gentils par définition. Et puis un bébé c’est beau. Donc voilà, c’est tabou. Alors parlons des estomacs pas assez remplis, tout en taisons soigneusement le nombre d’estomacs à remplir.

Sisimple : Sur le temps long l’Europe a subi des famines au moyen âge et plus tardivement sous Louis XIV..… Ensuite les européens ont à la fois amélioré leurs techniques de culture et pratiqué une régulation des populations dans les campagnes. Lisez dans vos arbres généalogiques avant l’ère de l’abondance d’après guerre, nos ancêtres paysans avaient 1 ou 2 enfants maximum plus la régulation par les maladies. Mon arrière-grand-père paysan a eu un fils qui est devenu médecin. Depuis la mondialisation « heureuse et bienfaitrice » nous ayons perdu la mémoire et le bon sens. Nous avons des spécialistes de la démographie qui voudraient nous faire accepter toutes les migrations….. Nous devrions aider l’Afrique sous réserve de plannings familiaux drastiques et de plans de développement agricoles. L’aide sans contreparties ne sert le futur ni en Afrique ni en Eur.ope

Lithopedion : Selon certains intellectuels, nous ne serions pas trop nombreux sur terre. Mais si nous étions deux fois moins nombreux il y aurait largement assez de nourriture pour tout le monde. Les famines sont le seul facteur limitant de l’indice de fécondité dans les pays pauvres.

Frog : Non, la famine est aussi l’indice du réchauffement climatique et de la crise de l’énergie. Moins de pétrole, mois d’eau…. égalent moins de cultures. Il va hélas falloir s’y habituer.

Thymie : Comme le résume très bien Tundra Cotton, démographie est tabou, et un BB c’est un être qui se situe juste en dessous de l’ange. Et cela va même au-delà du tabou. Des « experts » nous expliquent doctement 1) que la démographie n’est pas un souci, que c’est la consommation qui est coupable de tout (« oubliant » au passage que la consommation = le SEUL idéal de tous les pauvres en croissance numérique), et 2) que la France a très peu d’immigrés, qu’il faut non seulement accepter mais demander que 50 fois plus de convives se joignent à notre banquet, puisqu’il est si extensible, et même à l’infini… Il y a un corpus wokisto-migrophilo-fémisto-végano-donneur de leçons très satisfaites et imbues d’elles-mêmes. Dont le prix démentiel, exorbitantissime, ne sera pas payé par les conseilleurs…

Citoyen désabusé : Si on les laisse mourir de faim, il n’émigreront pas et ne se reproduiront pas non plus. Cynique, je sais…mais combien de citoyens pensent cela ?

Michel SOURROUILLE : Il ne suffit pas d’appeler les Chabab qui bloquent les accès en Somalie à respecter les droits humanitaires. Selon David Beasley lui-même, « Est-ce que nous pourrons éviter une famine  en Somalie? Je crains que non ».

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Antonio Guterres, un incapable à l’ONU

Le niveau de compréhension par nos élites des mécanismes qui sont en train de nous broyer est au plus bas niveau. Exemple : dans une tribune au « Monde », le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies exhorte les pays développés à prendre des mesures pour « combler le gouffre » des inégalités mondiales, lors de la COP27 en Egypte et du sommet du G20 à Bali.

Antonio Guterres : Des milliards de personnes souffrent ; des centaines de millions sont touchées par la faim, voire la famine… La guerre en Ukraine exacerbe les crises alimentaire, énergétique et financière… De nombreux pays du Sud sont accablés de dettes colossales… Les pays les plus riches doivent apporter aux économies émergentes le soutien financier et technique dont elles ont besoin pour abandonner progressivement les énergies fossiles… L’Initiative sur l’exportation de céréales par la mer Noire est au centre de cette action… Forte de 8 milliards d’habitants, notre planète a les moyens d’offrir de vastes possibilités aux pays où la croissance démographique est la plus forte… Grâce à des investissements relativement modestes dans la santé, l’éducation, l’égalité des genres, les pays les plus pauvres d’aujourd’hui pourraient devenir les moteurs d’une croissance durable et verte… Je n’ai jamais douté de l’ingéniosité de l’humanité.

Commentaire des écologistes

Cette tribune est hallucinante, « demain tout ira au mieux » alors qu’on va directement vers 10 milliards de personnes entassés sur une planéte pillée et désertifiée. Nous ne laisserons rien des ressources fossiles à nos générations futures, nous ne leur laisserons qu’une planète en feu au sens propre et au sens figuré. Guterres rêve encore d’une croissance économique alors qu’il faudrait de toute urgence, étant donné l’inertie démographique, investir d’urgence dans le planning familial au niveau mondial. Un euro/dollar qui irait dans l’éducation à la contraception coûterait beaucoup beaucoup moins cher et aurait infiniment plus d’impact qu’une relance par quelques milliards distribués à on ne sait à quoi. Rappelons à Gutteres que nous avons augmenté de 1 milliard en onze ans seulement et que c’est déjà invivable et ingérable. On se dirige vers un monde déshumanisé dans une nature qu’on a tué.

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Nous sommes 8 milliards, stop ou encore ?

Dans les médias, la question démographique est restée totalement absente des débats contemporains. Pourtant nous passons aujourd’hui le cap des 8 milliards d’êtres humains sur la planète Terre. Selon le compteur démographique de Neodemos,1 site pour lequel collaborent plusieurs démographes italiens, on aurait déjà atteint les 8 milliards le 19 janvier 2022. En effet  les statistiques à l’échelle mondiale connaissent un degré d’incertitude important car certains pays n’ont pas eu de recensement depuis des années.  Celui de la République démocratique du Congo, approximativement 107 millions d’habitants en 2021, date de 1984. Il y a bien sûr des estimations, mais elles résultent d’approches indirectes, avec une une marge d’erreur plus ou moins importante selon les pays. Au niveau mondial, un écart d’évaluation de 100 à 200 millions de personnes semble donc tout à fait acceptable. De toute façon un seuil de 8 milliards n’indique pas s’il y a suffisamment, trop ou pas assez d’humains. Voici quelques réponse possibles.

La première remarque, c’est d’indiquer que la population humaine connaît une évolution exponentielle, très rapide, avec un doublement de la population de période à période. On estime qu’il y avait 1 milliard d’habitants sur Terre en 1800, nous sommes 7 milliards de plus, une multiplication par 8. Or une telle accélération est très difficile à gérer. C’est ce que montrait le rapport au Club de Rome en 1972 sur les limites de la croissance :

« Une population croissant dans un environnement limité peut tendre à dépasser le seuil d’intolérance du milieu au point de provoquer un abaissement notable de ce seuil critique, par suite par exemple de surconsommation de quelque ressource naturelle non renouvelable… La rapidité des progrès techniques nous a permis jusqu’ici de faire face à cette démographie galopante, mais l’humanité n’a pratiquement rien inventé sur le plan politique, éthique et culturel qui lui permette de gérer une évolution sociale aussi rapide. »2 René Dumont pouvait écrire un an avant sa candidature à la présidentielle de 1974 : « J’ai été saisi à la gorge par les perspectives qui s’offrent à nous si se prolongent les actuelles croissances exponentielles de la population et de la production industrielle. Jamais une société humaine n’a perdu à ce point le contrôle de sa démographie, de sa technologie, de son modèle de consommation. Non seulement nous nous acheminons vers une rupture brutale de notre type de civilisation au détriment de nos petits-enfants, mais nous privons définitivement les pays d’économie dominée de toute possibilité de réel développement… »3

A cette époque, la population mondiale était estimée à 4 milliards d’humains ; en 50 ans nous avons doublé notre nombre, donc multiplié considérablement les difficultés économiques et socio-politiques, principalement dans les pays qui connaissent un blocage de leur développement... Le taux de croissance mondial a certes diminué, un peu plus de 1 % au niveau mondial, mais il s’agit encore d’un doublement tous les 70 ans. De tels effectifs, toujours croissants au rythme de 1 milliard tous les 13 ans depuis 1960, nous conduisent à consommer toujours plus de ressources, toujours plus d’énergie, à émettre toujours plus de polluants et de gaz à effet de serre. Ils nous conduisent aussi à occuper presque tous les espaces au détriment de la vie sauvage, de très nombreuses espèces ont déjà disparu ou sont en grand danger d’extinction. Les sols connaissent une désertification, la COP15 contre la désertification s’est achevé le 20 mai 2022 à Abidjan sans résultat probantComment nourrir, loger, transporter et faire vivre dans de bonnes conditions une telle multitude tour en respectant les limites de la planète ? Une étude du Conseil économique et social des Nations unies, publiée début 2011, mettait déjà clairement en garde :

« Sans un effort considérable pour abaisser le nombre de naissances, le scénario optimiste d’une population mondiale culminant à 9 milliards d’individus vers 2050 pour décliner ensuite pourrait être illusoire.4

Pourtant dans la presse ont fleuri récemment plusieurs articles exprimant une « inquiétude » démographique face à un risque de dépopulation. D’après une étude de l’université de Washington, 151 des 195 pays du globe seront en situation de décroissance démographique en 2050. Et les commentateurs d’estimer que cela ne constitue pas une bonne nouvelle. Quid selon eux des retraites, de la place de l’immigration, des systèmes de santé et de protection sociale ? Dans plusieurs pays, y compris la Chine, on s’inquiète du niveau de vieillissement et pas du poids global de la population sur les écosystèmes.

Selon la banque mondiale, la densité moyenne mondiale était de 24 hab./km² en 1961, de 60 hab./km² en 2020. Bien entendu les situations sont diverses selon les pays, 235 hab./km² en Allemagne, 381 en Belgique, 464 en Inde, 1265 au Bangladesh. Ces chiffres globaux sont trompeurs, le cas de l’Égypte est particulièrement frappant ; il n’y a que 30 000  km2 de surface utile et les 100 millions d’habitant se massent autour du Nil. L’Égypte présente alors une densité utile de 3 300 /km2, une des plus élevée au monde.

Prenez pour référence parlante une densité de 100 hab./km² soit un carré de 100 mètres de côté (1 hectare) pour chaque personne. C’est un minuscule espace non seulement pour assurer notre subsistance et nos commodités, mais aussi pour produire tout ce que nous consommons, logement, vêtements, meubles, voiture, ordinateur… Alors la France, surpeuplée ou sous-peuplée avec une densité de 123 hab./km² ? Il faut sinquiéter du poids de notre nombre qui a déjà dépassé depuis longtemps la capacité de charge de la planète et de la plupart des territoires comme l’indique par exemple les calculs de l’empreinte écologique.

Pour en savoir plus, cette synthèse publiée début octobre

Alerte surpopulation

Le combat de Démographie Responsable

Présentation du livre par l’éditeur

https://www.edilivre.com/alerte-surpopulation-michel-sourrouille.html/

NB : Comme les libraires ne peuvent retourner leurs invendus, faites une commande ferme auprès de votre libraire de proximité, à défaut commandez à la FNAC.

 

2 édition Fayard, sous le titre Halte à la croissance ?

3 René Dumont, L’utopie ou la mort, Paris, Seuil, 1973

Nous sommes 8 milliards, stop ou encore ? Lire la suite »

Démographie Responsable fait un sondage

Pour les Français, la Terre est surpeuplée. Ils sont favorables à une nécessaire maîtrise de la natalité.

À l’occasion de la naissance du huit milliardième humain, fixée par l’ONU au 15 novembre 2022, deux associations, Démographie responsable et Écologie sans frontière, ont commandé un sondage IFOP pour connaître l’opinion des Français sur le niveau de la population en France et dans le monde. Les résultats du sondage vont à l’encontre des idées communément admises, véhiculées par les dirigeants politiques, les grands médias et même les organismes publics en charge de la démographie. Ils rejoignent en revanche les conclusions du GIEC et de la communauté scientifique internationale.

Oui, la planète est surpeuplée ; oui, cette surpopulation est une cause importante du réchauffement climatique et de la perte de la biodiversité ; oui, la France est aussi concernée et doit s’efforcer de stabiliser sa population plutôt que l’accroître. C’est du moins ce qu’affirment dans leur grande majorité les personnes interrogées par l’IFOP. Malgré le mantra nataliste asséné en permanence, le verdict est sans appel. Les réponses des Français aux six questions posées révèlent une convergence de vues que les initiateurs de cette étude n’avaient pas imaginée.

https://www.demographie-responsable.org/sondage-2022.htm

Certes, les électeurs écologistes sont plus sensibles que d’autres au réchauffement climatique et à la perte de la biodiversité, tandis que ceux d’Éric Zemmour se montrent plus soucieux du contrôle des flux migratoires. Certes, les jeunes envisagent plus facilement que les vieux une certaine diminution de la population française, quand les riches montrent moins d’intérêt que les pauvres au maintien des allocations familiales. Cependant, les différences entre les différentes catégories sociales et entre les différentes sensibilités politiques sont minimes. Ce qui frappe, au contraire, c’est la grande homogénéité des réponses, là où on ne l’attendait pas. Les clivages traditionnels de la société française sont ici presque résorbés. Preuve sans doute, deux siècles après Malthus, de la modernité et de la pertinence de la question démographique.

Les résultats du sondage sont disponibles dans leur intégralité sur le site web de l’association Démographie responsable.

Créée en 2009, Démographie responsable est une association écologiste qui a pour mission d’alerter sur les dangers liés à la surpopulation. Elle veut introduire la question de la population dans tous les débats sur l’environnement et milite pour une stabilisation, puis une diminution progressive de nos effectifs, dans les pays développés comme dans les pays en voie de développement.

Créée en 1999, Écologie sans frontière a été l’une des ONG initiatrices du Grenelle de l’environnement en 2007. Elle a ensuite été l’une des premières à initier des actions judiciaires contre l’inaction des pouvoirs publics en matière de santé-environnement, en 2014. Elle s’efforce aujourd’hui de faire reconnaître la démographie comme un facteur clé dans la préservation de l’environnement.

Source : https://www.causeur.fr/le-malthusianisme-une-idee-neuve-en-europe-planete-surpeuplee-sondage-ifop-246162

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Démographie Responsable accède au MONDE

Alors que la population mondiale dépassera les 8 milliards avant la fin de l’année, il est temps d’imaginer de nouvelles solutions pour diminuer la fécondité des humains, assure, dans une tribune au « Monde », l’association Démographie responsable.

Le comité scientifique de Démographie Responsable (extraits) : L’année 2022 est marquée par l’avancée régulière et implacable du réchauffement climatique, dû à la combustion de ressources fossiles accompagnée de l’augmentation de la concentration du CO2 et d’autres gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère. Derrière l’émission moyenne de gaz à effet de serre par personne, se cachent de très fortes disparités. Faire porter l’effort de sobriété sur les catégories les plus émettrices, et donc les plus aisées, paraît évident. L’année 2022 est aussi celle d’une prise de conscience. L’enjeu des ressources alimentaires se trouvait déjà au centre des travaux de Thomas R. Malthus, qui soulignait, en 1798, l’incapacité de la production de nourriture à augmenter à proportion de la population, et plaidait donc pour une limitation de la croissance de cette dernière. Cependant, l’explosion démographique mondiale (multipliée par 8 depuis Malthus) n’a pas produit la paupérisation massive pronostiquée ; mais l’accroissement de la productivité agricole, qui explique ce décalage, atteint aujourd’hui ses limites. De fait, la question de l’adéquation des ressources aux besoins est loin d’avoir disparu, en ce début de XXIe siècle. En France et ailleurs, les tensions montent sur les usages concurrents du sol : habiter, se nourrir, produire des biocarburants et de l’énergie renouvelable, conserver des zones sauvages. De même, le niveau et la répartition des ressources en eau suscitent des alarmes. La question des ressources se pose de façon brutale : en témoigne l’apparition répétée du mot « sobriété » dans le débat public.

Un facteur majeur du réchauffement est incontestablement le nombre des humains. Réduire la population contribuerait simultanément à son atténuation, en diminuant les émissions de gaz à effet de serre puis leur concentration atmosphérique, et à notre adaptation, par exemple en facilitant l’évacuation des zones du globe les plus affectées par le réchauffement et ses conséquences. C’est pourquoi le franchissement de la « barre » des 8 milliards d’humains annoncé par les Nations unies, le 15 novembre 2022, incite à considérer l’opportunité et la capacité à agir sur ce facteur. La communauté scientifique n’est nullement indifférente au rôle de la démographie dans les enjeux environnementaux. Ainsi, un avertissement public signé par 15 000 chercheurs de tous pays liste plusieurs actions-clés. Deux d’entre elles concernent directement la démographie : « réduire encore le taux de fécondité en faisant en sorte qu’hommes et femmes aient accès à l’éducation et à des services de Planning familial, particulièrement dans les régions où ces services manquent encore » et « déterminer à long terme une taille de population humaine soutenable et scientifiquement défendable tout en s’assurant le soutien des pays et des responsables mondiaux pour atteindre cet objectif vital ».

Au niveau mondial, consacrer une petite part des sommes promises à la COP21 pour financer l’accès à la contraception des femmes qui le désireraient et améliorer le système éducatif s’avérerait un effort particulièrement efficace. L’exemple des 17 pays africains qui se sont donné l’objectif en 2017, à Ouagadougou, de réduire leur fécondité à moins de trois enfants par femme en 2030 est à soutenir. En France, il conviendrait de réviser à la baisse la politique nataliste. Il faut atteindre la « sobriété démographique » ; cela conditionne l’avenir de l’humanité.

Premiers signataires : Jean-Claude André, météo-climatologue ; Gilles Bergametti, directeur de recherche au CNRS ; Jean-Loup Bertaux, planétologue ; Roger-Maurice Bonnet, ancien directeur scientifique de l’Agence spatiale européenne ; Richard Bonneville, ancien directeur scientifique du Centre national d’études spatiales ; François Forget, planétologue ; Marc Gillet, ingénieur météorologue ; Alain Hauchecorne, atmosphériste ; Rosine Lallement, astrophysicienne ; Alessandro Morbidelli, astrophysicien du Système solaire ; Philippe Waldteufel, géophysicien.

Retrouvez la liste complète des signataires sur https://demographie-responsable.org

Pour en savoir plus, un livre, Alerte surpopulation

Le combat de Démographie Responsable

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Implosion démographique en vue ?

Le 15 novembre 2022, nous dépassons selon l’Onu le nombre de 8 milliards d’êtres humains. En conséquence tous les jours de ce mois nous consacrerons notre article principal à la démographie. Si tu n’es pas inquiet du poids de ces 8 milliards, prière d’en faire un commentaire, il sera lu avec attention.

Les anti-malthusiens ont cette caractéristique en commun, la mauvaise foi. Ils écrivent récemment : « Contrairement à ce qu’indiquent les projections des Nations unies, il y a de bonnes raisons de penser que la population mondiale cessera de croître vers 2065 avant de décliner. » La querelle de chiffres fait contre les chiffres de l’ONU par un article* n’ont aucun intérêt, on peut faire dire aux statistiques ce qu’on veut quand on ne précise pas toutes les données.

1er exemple : « Les Nations unies, qui prédisaient 163 millions d’Iraniens pour 2050, n’en prévoient plus maintenant que 103 millions après être descendues à 94 millions en 2014. »

biosphere : L’article ne donne aucune explication de cette baisse. Or elle s’explique aisément par des considérations de politique gouvernementale. Quand l’ayatollah Khomeyni est arrivé au pouvoir après la révolution islamique de 1979, les programmes de planification familiale mis en place par le Shah ont été démantelés. On a prôné le mariage précoce et la famille nombreuse. Khomeiny voulait renflouer les rangs des « soldats de l’Islam » pendant la guerre avec l’Irak (1980-1988). La population a donc augmenté de 3 % en moyenne annuelle et les estimations montraient que la population de l’Iran devrait atteindre 108 millions en 2006. En réalité, on ne compta cette année-là qu’environ 70 millions d’habitants. En effet le gouvernement iranien changea radicalement son orientation démographique en décembre 1989. Le coût social et environnemental du natalisme était devenu trop important, le discours des religieux au pouvoir a changé : la diminution du nombre d’enfants devenait une responsabilité sociale et 80 % des dépenses de planification familiale furent pris en charge par le budget de l’État. Environ 15 000 « maisons de santé » furent ouvertes pour permettre à la population rurale d’avoir accès aux services de régulation des naissances. Le planning familial fut institué ; l’Iran était devenu le seul pays du monde où l’on exigeait que les hommes et les femmes suivent un enseignement sur la contraception avant de pouvoir obtenir un certificat de mariage. L’indice de fécondité est passé de 7 enfants par femme en 1960 à 1,66 en 2016. Le taux de croissance de la population est donc passé de 3,2 % en 1986 à 1,2 % en 2001, rejoignant la moyenne mondiale.

2ème exemple : « La courbe d’évolution de la population mondiale depuis 1950 et son prolongement jusqu’en 2050 illustraient le péril démographique. Mais, après un taux de croissance qui culmine à 2,1 % en 1975 (soit un doublement en trente-trois ans), la décrue commence assez régulièrement pour arriver à 1 % aujourd’hui. L’évolution n‘est plus exponentielle mais plutôt linéaire. Si l’on prolonge la tendance, le taux de croissance devrait s’annuler vers 2065, et la population mondiale devrait donc commencer à diminuer. »

Biosphere : Pour les auteurs de ce texte, un taux de croissance annuel de 1 % montrerait une évolution linéaire alors que c’est toujours d’une évolution exponentielle qu’il s’agit, un doublement de la population tous les 70 ans. De plus on ose « prolonger la tendance » d’un taux d’accroissement, ce qui paraît osé étant donné l’inertie démographique : beaucoup d’enfants à un moment donneront beaucoup d’enfants en valeur absolue quand ils arriveront à l’âge de procréer, d’où un impact différé sur le taux de croissance. Enfin un taux de croissance de zéro % ne veut pas dire « diminution de la population mondiale », mais simple stabilisation, ni hausse ni baisse.

Il ne faut pas écouter les bonimenteurs qui nous font espérer que tout ira bien en 2065 puisque nous allons commencer comme par miracle à décroître en nombre. Pour eux pas besoin de politique de maîtrise de la fécondité, ils sont anti-malthusiens. Entre-temps, les animaux sauvages vertébrés seront tous morts, la planète stérilisée et le climat réchauffé. Mais ce n’est pas grave, nous aurons des voitures électriques, des éoliennes, des milliards d’animaux d’élevage et tout ce qui paraît indispensable à notre bonheur. Faut pas rêver….

* Publié dans le magazine Books n° 104, février 2020.

Un livre vient de sortir, qui fait le point sur la question démographique :

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Le Sénégal deviendra-t-il malthusien ?

Le 15 novembre 2022, nous dépassons selon l’Onu le nombre de 8 milliards d’êtres humains. En conséquence tous les jours de ce mois nous consacrerons notre article principal à la démographie. Si tu n’es pas inquiet du poids de ces 8 milliards, prière d’en faire un commentaire, il sera lu avec attention.

Le Sénégalais Mohamed Dia s’exprime

Au Sénégal, le taux de fécondité est de 4,77 enfants par femme. La fécondité : voilà un sujet qu’aucun candidat n’évoquera de peur de se faire lyncher par la population, surtout par les guides religieux. Selon le rapport des Nations Unies « Aperçu régional de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Afrique », 237 millions de personnes en Afrique subsaharienne souffrent de sous-nutrition chroniques. On peut blâmer l’esclavage, la colonisation et tout ce que nous voudrons, mais il est impératif que nous arrêtions de faire des enfants si nous ne pouvons nous en occuper. Des routes, des hôpitaux, la création d’emplois, tout cela ne sera pas visible si nous ne diminuons pas le taux de fécondité. Il est impossible d’instaurer une couverture sociale universelle, l’Etat n’en a pas les moyens.

Selon les malthusiens et les néo-malthusiens, une population qui s’accroît d’une manière exponentielle, sans aucun contrôle, ne pourra jamais se développer. Thomas Malthus écrivait, « si une population n’est pas freinée, elle s’accroît selon une progression géométrique, alors que les subsistances augmentent selon une progression arithmétique. » Les néo-malthusiens nous disent que c’est primordial de freiner la croissance de la population pour qu’il y ait assez de ressources pour tous. En augmentant les personnes disproportionnellement à la création de richesses, on notera une stagnation du niveau de vie, ce qui explique qu’au Sénégal, depuis l’indépendance, à part quelques infrastructures dans la capitale, le développement humain ne peut pas prendre place.

C’est pourquoi la théorie de la population optimale a vu le jour. C’est une limite au-delà duquel la population ne peut plus être favorable à l’essor socio-économique. Pour pouvoir se développer, Il faut miser sur la qualité et non la quantité. Les effectifs pléthoriques dans les salles de classe font de telle sorte que l’éducation est de mauvaise qualité. Notre taux de scolarisation est de plus de 90 % et paradoxalement, le taux d’alphabétisation est de plus de 56 %. Il faut que les filles aillent à l’école pour pouvoir appliquer certaines règles sanitaires comme le suivi de grossesses, pour réduire le taux de mortalité maternelle et infantile. Si elles sont éduquées, elles auront du travail, ce qui fera d’elles des actrices de développement pour qu’elles puissent réduire le taux de fécondité.

Nous savons tous que c’est un sujet tabou au Sénégal, mais nous constatons que tout est lié. Nous devons aider l’État à nous aider. Si nous réduisons le taux de fécondité, l’État sera en mesure de faire sa part. Dieu nous dit dans son coran qu’Il parle aux doués d’intelligence, utilisons cette intelligence pour savoir que Dieu n’a pas obligé une personne qui n’en a pas les moyens de se marier. Si le mariage n’est pas forcé en Islam, croyez-vous qu’avoir beaucoup d’enfants soit forcé ?

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Péripéties d’un référendum sur l’immigration

Le 15 novembre 2022, nous dépassons selon l’Onu le nombre de 8 milliards d’êtres humains. En conséquence tous les jours de ce mois nous consacrerons notre article principal à la démographie. Si tu n’es pas inquiet du poids de ces 8 milliards, prière d’en faire un commentaire, il sera lu avec attention.

Peuple et cantons ont glissé dans l’urne le 30 novembre 2014 un non résolu à l’initiative « Halte à la surpopulation – Oui à la préservation durable des ressources naturelles ». Le texte lancé par Ecopop et repoussé par 74,1% des Suisses voulait réduire drastiquement l’afflux de migrants et promouvoir la contraception dans les pays pauvres. Les sondages prévoyaient un score plus serré, autorités et milieux économiques ne cachaient pas leur soulagement à l’issue du scrutin.  Cet exemple nous montre que le point de vue des écologistes peut être dénaturé par l’appel au « peuple » ; les citoyens ne savent pas encore que ce qui est bon pour la planète est bon pour les humains :

3 novembre 2012, ECOPOP, limiter l’immigration pour protéger la nature ?

Avec une densité moyenne de 193 habitants par kilomètre carré de la surface productive, la Suisse est un pays très densément peuplé. Le groupe d’écologistes Ecopop a déposé vendredi 2 novembre devant les autorités une initiative en vue d’une « votation » pour limiter l’immigration*. Le but : protéger la nature et limiter le besoin de constructions nouvelles. Le texte « Halte à la surpopulation » propose donc de « limiter l’immigration nette en Suisse », à un taux de 0,2 % par an. La Confédération helvétique comptait fin août quelque 1,8 million d’étrangers, pour 8 millions d’habitants au total dans le pays, soit 3 % de plus qu’en août 2011. Les arguments sont scientifiques, ils reposent sur la formule mathématique, I = PAT, qui semble irréfutable :  l’Impact de l’espèce humaine est déterminée, à Technique donnée, par sa Population et par ses Affluences (Activités, niveau de vie). Pour réduire les impacts I, il est donc nécessaire d’agir sur l’efficacité technique T, l’Affluence (réduire le nombre d’unités de production ou de consommation par personne) et la population P (réduire le taux de natalité). Sauf à trouver immédiatement des solutions techniques extraordinaires, la décroissance matérielle devrait, sur un territoire dont on a dépassé la capacité de charge, s’accompagner d’une politique démographique qui agit tant sur la fécondité que sur les flux migratoires.

10 février 2014, Les Suisses ont voté halte à « l’immigration de masse »

Une proposition de l’Union démocratique du centre (UDC, majoritaire au Parlement suisse) visait à instaurer des quotas à l’immigration et à renégocier la libre circulation avec l’Union européenne. Elle a été soumise au vote des électeurs suisses le dimanche 9 février. Les Suisses ont voté oui à la limitation de « l’immigration de masse »…Les étrangers représentent déjà 23,5 % des habitants. Aucun pays n’atteint un tel taux en Europe. « Nous ne voulons pas fermer nos frontières, mais nous voulons les contrôler », affirmait le vice-président de l’UDC. Il y aura donc des plafonds annuels à l’immigration ainsi que des contingents pour les autorisations de séjour en Suisse. Cette initiative populaire n’est que la première d’une série. Le peuple devrait en effet être appelé par la suite à voter sur une initiative de l’association ECOPOP(Ecologie et Population)  intitulée « Halte à la surpopulation – Oui à la préservation durable des ressources naturelles ».

17 juin 2014, En Suisse, le peuple devra trancher sur l’immigration

Le peuple pourra bientôt se prononcer sur l’initiative d’Ecopop (Ecologie et population) visant à freiner l’immigration*. La votation pourrait avoir lieu le 30 novembre prochain.Cette initiative présenterait pour certains de fausses solutions pour la préservation des ressources naturelles, poserait un cadre trop rigide à l’immigration, nuirait aux besoins de l’économie et serait incompatible avec de nombreux accords internationaux. Mais l’invalidation de l’initiative, réclamée par le PDC, a été rejetée par 120 voix contre 45.Il est vrai que les Suisses ont en effet déjà voté le 9 février** sur la question de l’immigration. Une proposition de l’Union démocratique du centre (UDC, majoritaire au Parlement suisse) visait à instaurer des quotas à l’immigration et à renégocier la libre circulation avec l’Union européenne. Les Suisses ont voté oui à la limitation de « l’immigration de masse » à une très courte majorité (50,3 %). Mais le taux de participation a été particulièrement élevé…

11 novembre 2014, Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

ECOPOP est une organisation non partisane de défense de l’environnement. Son idéal : maintenir, pour les générations à venir, les bases et la qualité de la vie en Suisse et dans le monde entier et, à cet effet, tenir compte du facteur Population. ECOPOP se démarque catégoriquement de théories xénophobes et racistes. L’association Ecologie et population (Ecopop) avait fait campagne pour son initiative « Halte à la surpopulation – Oui à la préservation durable des ressources naturelles ». Le texte sera soumis à référendum le 30 novembre 2014. Cette initiative veut limiter la croissance annuelle de la population due à l’immigration à 0,2 % sur une moyenne de trois ans. Il pourrait donc immigrer  env. 16 000 personnes/an de plus que celle qui émigrent. Actuellement, chaque année env. 95 000 personnes quittent la Suisse. Par conséquent, il pourrait encore immigrer  env. 110 000 personnes.

Ecopop demande aussi avec cette initiative que 10% des fonds de l’aide au développement de la Confédération soient consacrés à la planification familiale VOLONTAIRE dans les pays bénéficiaires. L’accès à la planification familiale volontaire est considéré depuis 1968 comme faisant partie des droits de l’homme des Nations Unies. Chaque année, il y a dans les pays en développement env. 80 millions de grossesses non désirées à l’origine d’un tiers de la croissance de la population mondiale. Cela montre que le droit humain à la planification familiale volontaire (c’est-à-dire de la planification familiale telle que nous la connaissons) n’est pas toujours considéré avec la même importance. ECOPOP veut changer cela. ECOPOP souhaite la fin de la surpopulation, en Suisse comme dans le monde entier.

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Pression démographique, démocratie en berne

Le 15 novembre 2022, nous dépassons selon l’Onu le nombre de 8 milliards d’êtres humains. En conséquence tous les jours de ce mois nous consacrerons notre article principal à la démographie. Si tu n’es pas inquiet du poids de ces 8 milliards, prière d’en faire un commentaire, il sera lu avec attention.

La démocratie est la principale victime de l’explosion démographique. Plus la densité de population augmente, plus fréquentes sont ses interactions, et ainsi se développe nécessairement des lois plus restrictives pour réguler ces interactions. La lutte contre la pandémie liée au SARS-Cov-2 dans une société urbaine et densément peuplée est passée par des mesures très autoritaires, confinement, suivi des personnes, contrôle par caméra, peines très sévères… un monde digne de la science-fiction.

Plus généralement, face à la pression du nombre, les États sont tentés de réagir par la force et, plus l’habitude se prend de restreindre les libertés face à un problème, plus la démocratie est mise à mal avec l’acceptation plus ou moins passive des populations. Il y a bien longtemps que cette incompatibilité entre pression du nombre et possibilité de démocratie a été mise en évidence. C’est ce que démontrait déjà Malthus en 1798, au moment de la révolution française :

« Ni avant ni après l’institution des lois sociales, un nombre d’individus illimité n’a joui de la faculté de vivre. Il est donc de la plus haute importance d’avoir une idée distincte de ce que le gouvernement peut faire et de ce qui est hors de sa puissance. Le peuple doit s’envisager comme étant lui-même la cause principale de ses souffrances. Peut-être, au premier coup d’œil, cette doctrine paraîtra peu favorable à la liberté. Mais il ne faut pas juger sur l’impression reçue au premier coup d’œil. Tant qu’il sera au pouvoir d’un homme mécontent et doué de quelque pouvoir d’agiter le peuple, de lui persuader que c’est au gouvernement qu’il doit imputer les maux qu’il s’est lui-même attiré, il est manifeste qu’on aura toujours de nouveaux moyens de fomenter le mécontentement et de semer des germes de révolution. Après avoir détruit le gouvernement établi, le peuple, toujours en proie à la misère, tourne son ressentiment sur ceux qui ont succédé à ses premiers maîtres. La multitude qui fait les émeutes est le produit d’une population excédante. Cette multitude égarée est un ennemi redoutable de la liberté, qui fomente la tyrannie ou la fait naître. Si les mécontentements politiques se trouvaient mêlés aux cris de la faim, et qu’une révolution s’opéra par la populace, en proie aux besoins d’être nourrie, il faudrait s’attendre à de perpétuels changements, à des scènes de sang sans cesse renouvelées, à des excès de tout genre qui ne pourraient être contenus que par le despotisme absolu.Le gouvernement est un quartier où la liberté n’est pas, ne peut pas être fidèlement gardée. Si nous nous manquons à nous-mêmes, si nous négligeons de donner attention à nos premiers intérêts, c’est le comble de la folie et de la déraison de s’attendre que le gouvernement en prendra soin. » *

Bernard Charbonneau (1910-1996) soulignait l’ambiguïté de la démocratie de masse qui est en fait orientée par un leader :

« Le virage écologique ne sera pas le fait d’une opposition dépourvue de moyens, mais de la bourgeoisie dirigeante, le jour où elle ne pourra plus faire autrement. Ce seront les divers responsables de la ruine de la terre qui organiseront le sauvetage du peu qui en restera, et qui après l’abondance géreront la pénurie et la survie. Car ceux-là n’ont aucun préjugé, ils ne croient pas plus au développement qu’à l’écologie : ils ne croient qu’au pouvoir. L’écofascisme a l’avenir pour lui, et il pourrait être aussi bien le fait d’un régime totalitaire de gauche que de droite sous la pression de la nécessité. En effet, les gouvernements seront de plus en plus contraints. Déjà commence à se tisser ce filet de règlements assortis d’amendes et de prison qui protégera la nature contre son exploitation incontrôlée. »

Que faire d’autre ?

Un livre vient de sortir, qui fait le point sur la question démographique

Alerte surpopulation

Le combat de Démographie Responsable

https://www.edilivre.com/alerte-surpopulation-michel-sourrouille.html/

NB : Comme les libraires ne peuvent retourner leurs invendus, faites une commande ferme auprès de votre libraire de proximité, à défaut commandez à la FNAC.

* Quel effet a sur la liberté civile la connaissance de la principale cause de la pauvreté / Malthus, Essai sur le principe de population (Flammarion 1992, tome 2 p. 237 à 249)

Pression démographique, démocratie en berne Lire la suite »

Earthshot et la catastrophe malthusienne

Le 15 novembre 2022, nous dépassons selon l’Onu le nombre de 8 milliards d’êtres humains. En conséquence tous les jours de ce mois nous consacrerons notre article principal à la démographie. Si tu n’es pas inquiet du poids de ces 8 milliards, prière d’en faire un commentaire, il sera lu avec attention.

Même le prince William, duc de Cambridge et futur roi d’Angleterre, prend conscience de l’urgence écologique. Il se révèle le digne héritier de sa grand-mère, Elizabeth II, qui lors de la COP26, avait montré son irritation pour ceux « qui parlent, mais n’agissent pas ». Du célèbre discours de John F. Kennedy en faveur du moonshot« Nous avons choisi d’aller sur la Lune », le prince retient l’idée d’un exploit jugé insensé une décennie auparavant. Pour le climat, rien n’est donc impossible. Côté moyens, la Fondation royale du duc et de la duchesse de Cambridge dote son prix Earthshot de 50 millions de livres sur dix ans. Soit 1,2 million d’euros remis chaque année aux lauréats dans cinq catégories : « protéger et restaurer la nature », « corriger le climat », « améliorer la qualité de l’air », « préserver les océans » et « construire un monde sans déchets ». Ces cinq thématiques définissent les cinq épisodes de la série de Discovery Channel, qui magnifient la nature à force de vues aériennes spectaculaires, de time-lapses naturalistes et de scènes animalières. Avec, en fil rouge, les prises de parole du prince William, du naturaliste David Attenborough et la présentation d’actions environnementales pionnières.

Dommage que la série documentaire « Earthshot, réparer notre planète » occulte complètement l’idée de surpopulation. Le prince William avait pourtant déclaré le 22 novembre 2021 : « La pression croissante sur la faune et les espaces sauvages d’Afrique en raison de la population humaine présente un énorme défi pour les écologistes… Il est impératif que le monde naturel soit protégé non seulement pour sa contribution à nos économies, nos emplois et nos moyens de subsistance, mais aussi pour la santé, le bien-être et l’avenir de l’humanité »

Lire, Démographie africaine et faune sauvage

De son côté David Attenborough est connu pour ses actions écologistes résumées par cette phrase « Au lieu de contrôler l’environnement de la planète pour le bénéfice de la population, peut-être devrions-nous contrôler la population pour assurer la survie de notre environnement ».

13 janvier 2020, David Attenborough | « The source of all our problems = POPULATION GROWTH« 

7 octobre 2020, David Attenborough’s A Life On Our Planethighlights the rampant destruction of nature caused by human population growth and unsustainable consumption, as well as the positive and urgently needed actions we must take to save our one and only planet. Population Matters Director Robin Maynard reviews the film.

Pour en savoir plus, découvrez l’expression « catastrophe malthusienne ».

Une catastrophe malthusienne désigne un effondrement démographique qui suit une croissance exponentielle de la population.En 1798, Thomas Malthus remarque que les populations vivantes tendent à avoir une croissance géométrique (ou exponentielle : la population double à intervalles donnés) alors que les ressources semblent ne pouvoir croître que de façon arithmétique (ou linéaire : chaque doublement demande un temps double du précédent). Du fait que toute croissance géométrique, aussi lente soit elle, finit toujours par dépasser toute croissance arithmétique, aussi rapide soit elle, il déduit qu’une catastrophe démographique est inévitable à moins d’empêcher la population de croître. Ainsi, à un taux de croissance annuel de seulement 1 %, une population initiale d’un seul couple donne naissance à plus de 40 000 descendants en un millénaire, à près d’un milliard de descendants en deux millénaires, et à près de 20 000 milliards d’individus en seulement trois millénaires.

Des catastrophes malthusiennes ont déjà été observées et étudiées dans des populations animales. Ainsi, en 1944, 29 rennes ont été introduits sur l’île Saint-Matthieu en mer de Béring. En l’absence de prédateur et en présence de ressources alimentaires abondantes, la population a explosé, atteignant 6 000 individus à l’été 1963, soit une croissance de 30 % par an. Six mois plus tard, toute la population exceptées 42 femelles était morte de faim et la végétation gravement et durablement dégradée.

Certains observateurs des sociétés humaines estiment que la notion de capacité d’accueil doit être appliquée également aux populations humaines, et qu’une croissance incontrôlée de la population humaine pourrait entraîner une catastrophe malthusienne où le nombre croissant d’humains (dans une zone particulière ou sur la Terre entière) viendrait à dépasser largement ladite capacité d’accueil. Ainsi, selon le World Wildlife Fund, dans un rapport daté de 2006 fondé sur la notion dempreinte écologique, les ressources biologiques de la planète sont exploitées à 25 % au-delà de leur capacité de renouvellement. En 2021, le jour du dépassement a eu lieu le 29 août, il faudrait dorénavant 1,7 Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale de façon durable.

Un livre vient de sortir, qui fait le point sur la question démographique

Alerte surpopulation

Le combat de Démographie Responsable

https://www.edilivre.com/alerte-surpopulation-michel-sourrouille.html/

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Manuel du « Savoir répondre » malthusien

Le 15 novembre 2022, nous dépassons selon l’Onu le nombre de 8 milliards d’êtres humains. En conséquence tous les jours de ce mois nous consacrerons notre article principal à la démographie. Si tu n’es pas inquiet du poids de ces 8 milliards, prière d’en faire un commentaire, il sera lu avec attention.

Les malthusiens sont souvent confrontés à des oppositions virulentes. Voici par exemple un de leurs éléments de langage mal intentionné :

« Pensezvous, comme Thanos dans «Avengers, Infinity Wars », que le seul moyen de sauver la planète de l’effondrement est de supprimer un humain sur deux ? Si oui, comment définir et qui définira la méthode et enfin qui exécutera ce grand allégement démographique ? »

rComment réagir ? Choisissez la répartie selon votre tempérament :

1. Ceci n’est qu’un procès d’intention, il n’y a aucune réponse à te faire. Rappelons que le procès d’intention est un sophisme consistant à porter le discrédit sur une personne en lui prêtant des intentions condamnables.

2. Adresser un contre-questionnaire à l’interlocuteur du type :

– Est-ce que tu penses aussi de ton côté qu’il y a un risque d’effondrement de la planète…

– si oui, quelle méthode à ton avis faudrait-il employer ?

3. Détourner la conversation : Ta question est pertinente, encore faudrait-il savoir pourquoi cet objectif de diviser la population par 2. Nous sommes 8 milliards, quel serait l’optimum de population ? Seulement 4 milliards, plus, moins ?

4. Révéler les intentions cachées de l’agresseur : « supprimer un humain sur deux », tu y vas fort ! D’où te viens l’idée que je serai un génocideur adepte d’une science-fiction devenue réalité ? Veux-tu faire en sorte qu’il n’y ait pas débat ?

5. Répondre par l’ironie en grossissant le trait : Oui je pense que le système démocratique est totalement absurde. L’urgence écologique est telle qu’il faut prendre les grands moyens, programmer l’éradication du surnombre, diviser par 3 ou 4 la population humaine. C’est la seule voie à suivre. Seul un dictateur à la poigne forte peut réaliser ce plan. Mon problème maintenant c’est d’élire un grand chef qui ne soit pas nataliste, mais je n’en trouve pas !

6. Montrer que tout peut être dit : Arriver à 4 milliards d’habitants en 2100, c’est la thèse que défendent trois économistes dans une étude de la banque HSBC en 2022. Cette hypothèse repose sur une forte baisse du taux de fécondité avec l’intégration des femmes dans le marché de l’emploi qui retarde l’âge auquel elles ont leur premier enfant. Ajoutons l’amélioration de l’accès à la contraception. Autre facteur , plus la population vieillit, plus le nombre de femmes en âge de procréer décline, accélérant automatiquement la baisse du taux de fécondité.

En fait, l’hypothèse d’un déclin démographique rapide n’est pas nouvelle. En 2019 le livre des Canadiens Darrell Bricker et John Ibbitson, intitulé « Planète vide, le choc de la décroissance démographique mondiale » , soutenait que le vieillissement et la faible fécondité entraîneraient une possible chute brutale de la population mondiale.

7. Contre-attaquer : En éludant le problème de fond, la surpopulation humaine, vous devenez nécessairement un(e) négationniste démographique. Car en empêchant de traiter le problème, en occultant le fait qu’il existe des solutions acceptables, vous vous rangez sans vous en rendre compte dans le camp des natalistes. Vous ressemblez à ces négationniste climatiques pour qui le réchauffement climatique provoqué par les humains n’existe pas et donc qu’il ne faut rien faire !

8. Montrer que c’est réciter du par coeur : Très caractéristique votre question, c’est un élément de langage qui se retrouve chez l’explorateur polaire Jean-Louis Étienne, mais aussi chez Pierre Rabhi, Aurélien Barrau ou même Yannick Jadot (lors de sa candidature à la présidentielle 2017). Elle se présent souvent sous cette forme : « On commence par éliminer qui ? »  

On ne dit rien du constat de surpopulation, on botte en touche ; la solution est nécessairement ignoble, mieux vaut ne pas en parler ! On fait comme si le planning familial, la contraception et l’interruption volontaire de grossesse n’existaient pas ! C’est un refus d’aborder la problématique du nombre alors que René Dumont en 1974 dans son programme de présidentiable écolo, avait une toute autre attitude, malthusienne.

9. Au niveau des solutions, Malthus dès 1798 indiquait ce qu’il fallait penser des solutions à la surpopulation : « si on n’applique pas des obstacles préventifs à l’exubérance de la fécondité humaine, alors des obstacles destructifs (guerres, famines, épidémies…) provoqueront l’effondrement. »

En clair, si on ne diminue pas volontairement la population humaine, elle sera de toute façon réduite de façon radicale et subie puisqu’on laisse libre cours à la violence de la nature et des humains… Une population divisée par 2, 3 ou 10, ça on ne peut rien en savoir à l’avance puisque cela échappe complètement à la décision raisonnable des humains !

Un livre vient de sortir, qui fait le point sur la question démographique

Alerte surpopulation

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Cop27, l’Afrique est mal partie

Lors de la Conférence mondiale de Charm El-Cheikh sur le climat, les pays africains réclament une transition énergétique juste avec comme priorité l’accès à l’électricité pour 600 millions de personnes qui en sont encore privées.

La phrase de Lénine en 2019, « le communisme c’est les soviets plus l’électricité », fait encore des émules. On court toujours après la croissance économique alors que la civilisation thermo-industrielle court au désastre.,

Lire, Croiiiiiiiiiiiiissance, l’Afrique est mal partie

A l’origine de moins de 3 % du total mondial des émissions de gaz à effet de serre cumulées depuis le début de l’ère industrielle, il est vrai que le continent africain est en première ligne d’une crise climatique dont il supporte la facture au détriment d’autres priorités. Le pire est encore à venir pour une population en majorité dépendante de l’agriculture pluviale et dont le nombre est appelé à doubler d’ici à 2050.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, affronte depuis l’été des inondations d’une rare intensité. En Somalie, après plus de deux années de sécheresses, le gouvernement s’apprête à déclarer officiellement la famine. L’inégalité s’ajoute à l’inégalité alors que le Nord s’arroge le droit de dicter au Sud ce qu’il doit faire de compatible avec la préservation de la planète.

L’Accord de Paris sur le climat signé en 2015 ne proposait aucune équation pour déterminer les responsabilités respectives des Etats et se gardait d’évoquer la notion de réparation. Les pays développés et les pays émergents ont déjà consommé 85 % du « budget carbone », ce quota d’émissions de gaz à effet de serre qui, selon les scientifiques du climat, permettrait de limiter la hausse des températures en dessous de 1,5 °C. La BAD en conclut que l’Afrique dispose d’un « crédit » estimé à 4 642 milliards de dollars, une fois converti au prix de la tonne de carbone en 2020. « Versé annuellement jusqu’en 2050 [horizon fixé pour atteindre la neutralité carbone], ce crédit carbone dû au continent s’élève à 165 milliards de dollars

Or, il y a un an, lors de la COP26, une coalition de banques de développement et de bailleurs bilatéraux, dont la France, les États-Unis et le Royaume-Uni, s’est engagée à cesser de financer tout nouvel investissement dans les énergies fossiles dès la fin de 2022. Pourquoi l’Afrique devrait-elle renoncer à exploiter ses énergies fossiles alors que presque tous les autres pays temporisent ou reviennent sur leurs engagements ? Il n’y a qu’un réponse à cette impossible dialectique, famine, guerres et épidémies. Malthus est de retour.

Lire, Malthus de retour

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