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S’ouvrir aux flux migratoires, irresponsable ! 

Lorsque la France prend possession de l’île de Mayotte, la population comptabilisée en 1843 ne dépassait pas 3 000 habitants. Elle est passée de 11 000 habitants en 1911 à 320 000 en janvier 2024, sans compter les clandestins. De 2012 à 2017, la population s’accroît de 3,8 % par an en moyenne, soit un doublement en 18 ans seulement. La densité de population est particulièrement élevée, avec 690 habitants au km² en 2017, et déjà 829 hab./km² en 2023, c’est-à-dire plus de 8 personnes sur un carré de 100 mètres de côté. En fait cette situation résulte surtout d’un flux migratoire ingérable. Plus de 40 % de la population est de nationalité étrangère en 2018, essentiellement comorienne en situation irrégulière…

Macron à Mayotte, jour 2 après le cyclone. Ce vendredi 20 décembre 2024, l’eau manque et l’électricité fonctionne cahin-caha, « De l’eau, de l’eau, de l’eau ! », entend-on au passage du président, qui s’avance dans la rue principale de Tsingoni. à Pamandzi, une commune de Petite-Terre, Emmanuel Macron a eu pour se défendre ce propos malheureux, filmé et diffusé sur les réseaux sociaux : « Si vous opposez les gens, vous êtes foutus parce que vous êtes contents d’être en France ! Si c’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde ! Il n’est pas un endroit de l’océan Indien où on aide autant les gens. Emmanuel Macron aura acquis la conviction que régler les problèmes de Mayotte implique de se pencher sur le sujet de l’immigration clandestine. « Malgré les investissements, malgré l’engagement de l’Etat, les services publics ont été calibrés pour une population, et cette population, elle a augmenté vite, et elle est aussi sous une pression migratoire qui fait exploser tous les services. Donc il faut qu’on se dise la vérité. »

Bayrou à Mayotte. Interrogé dans le cadre de son déplacement, François Bayrou a estimé que « quiconque prétendrait qu’il n’y a pas de problème d’immigration brûlant à Mayotte était irresponsable ». Selon le premier ministre, « notre devoir, c’est de poser la question et tenter d’apporter des réponses. » Revenir par exemple sur le droit du sol dans l’archipel – un projet de loi constitutionnelle sur sa suppression à Mayotte devait être présenté en conseil des ministres en juillet, avant la dissolution de l’Assemblée nationale –. « C’est une question qu’il faut poser », a ajouté M. Bayrou.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Pour ceux qui ne savent pas ce que « immigration massive » veut dire, voici quelques données sur Mayotte :

– Pour rejoindre l’île, des dizaines de Comoriens risquent leur vie tous les jours

– Coût de l’inlassable surveillance. Leurs bateaux utilisent plus de 100 litres d’essence par heure.

– 40 % des 212 000 habitants de Mayotte sont désormais d’origine comorienne. (+ 25 % en 2007)

– Système de santé proche de l’effondrement.

– Pénuries d’eau,  territoire sous perfusion par aide de la métropole.

– L’éducation nationale ne suit plus : 25 % à 40 % des élèves sont issus de familles sans papiers.

– Désarroi des associatifs et fonctionnaires qui tentent de maintenir à flot le territoire.

– Prostitution sauvage, etc., etc.

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Droit du sol ou droit du sang ?

extraits : Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé en février 2024 à Mayotte une révision constitutionnelle destinée à supprimer le droit du sol dans l’archipel de l’océan Indien, confronté à une grave crise migratoire et à une situation sociale et sécuritaire explosive. Mayotte connaît en effet depuis plusieurs années une forte immigration, principalement venue de l’archipel voisin des Comores. L’archipel de l’océan Indien, qui est aussi le 101e département français, est régi par des règles plus strictes qu’en métropole. Pour qu’un enfant soit reconnu comme français, il faut notamment que ses parents aient été en situation régulière au moment de sa naissance….

discours d’un sénateur de Mayotte

Saïd Omar Oili : « Pour tout de suite, l’urgence est claire, c’est la crise de l’eau. Sans eau il n’y a pas de vie et nous le touchons durement du doigt au quotidien. on a touché le fond, on ne peut plus s’adapter. L’autre priorité pour laquelle il faut absolument que l’on s’attelle, c’est la gestion des naissances. Dès l’école, il faut que les élèves réalisent ce qu’engendre, en termes de responsabilités et de coût financier, le fait d’avoir un enfant. Il faut que les prises de conscience s’amorcent dès le plus jeune âge. C’est bien ce facteur culturel qui détermine cette dynamique des nombreuses naissances. La notion de pauvreté en Hexagone n’est pas la même que celle rencontrée à Mayotte. Nous ne sommes pas sur les même standards et il faut, encore une fois, conscientiser la population sur ce que coûte réellement un enfant.

Second point, notamment pour les jeunes filles approchant de leur majorité : avoir un enfant c’est synonyme d’obtention de la nationalité française et d’une régularisation de sa situation. Il faut que les choses soient plus claires en ce sens et que le systématisme soit désancré des mentalités. Si les gens viennent d’autres pays pauvres environnants, bien entendu que cela ne les dérangera pas outre-mesure de vivre dans des bangas; quelque part, c’est quelque chose de tristement commun pour eux. Mais si nous luttons efficacement contre ces habitats insalubres et que nous nous alignons réellement dans cette volonté des standards métropolitains, les gens se rendront compte qu’il y a des choses qui ne peuvent plus être et que tout à un coût bien au delà du bricolage adaptatif qu’ils ont connus par le Passé. Pauvreté et développement ne peuvent aller de pair.

Je pense sincèrement que lorsque la démographie et le recensement ne sont pas clairement définis, on ne peut avoir une vision claire de la consommation et donc des besoins à anticiper. Je prends pour exemple le quartier de la Vigie, en Petite-Terre ; on ne sait combien de personnes utilisent le réseau d’adduction d’eau qui lui est affilié. Aujourd’hui, la base de tout, c’est la démographie. Chaque année, on doit produire approximativement 2 000 m3 d’eau en plus, c’est juste ingérable. »

Mayotte, l’eau manque et tout le reste

extraits : Les quelque 320 000 habitants du département français situé dans le canal du Mozambique n’en ont pas fini avec les pénuries d’eau. La situation perdurera jusqu’à la mi-2026. A cette date, espère le syndicat mixte Les Eaux de Mayotte, doit entrer en service la seconde usine de dessalement d’eau de mer de l’île. Cette usine, d’un coût de 94 millions d’euros, doit produire plus de 10 000 mètres cubes d’eau potable par jour. Les installations actuelles produisent péniblement 39 500 mètres cubes par jour. Mais l’usine va rejeter de l’eau plus que salées à l’intérieur d’un lagon presque fermé, et qui est l’un des plus beaux du monde. Autre critique mise en avant : les tuyaux reliant l’usine au lagon passeront dans la mangrove, qui va devoir être coupée. Le collectif « Un lagon sans poison ! » a lancé une pétition en ligne contre ce projet qualifié d’« écocide ».

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☻ Claude Allègre, climato-sceptique notoire

Il est mort le 4 janvier 2025, un des trop rares bonnes nouvelles en ce début d’année. Une grande gueule qui croyait avoir raison et qui a fait bien du tort. Combien de fois a-t-il décroché le téléphone pour éructer, péremptoire et volcanique, « Vous n’avez rien compris ! ». Il assénait ses propres vérités jusqu’à la mauvaise foi. Il était pourtant scientifique. Sa thèse sur la « géochronologie des systèmes ouverts » l’avait conduit aux Etats-Unis. Il fonde le département de sciences de la Terre de l’université Paris-VII.

Mais les dérives intellectuelles de Claude Allègre commencent très vite. Le volcan de la Soufrière se réveille en 1976, il appuie l’option de l’évacuation des populations, Haroun Tazieff y est opposé. L’éruption n’aura pas lieu. Il ferraille sur l’amiante. En 1996, après la création d’un « comité anti-amiante de l’université de Jussieu», Claude Allègre prend publiquement position contre le désamiantage des locaux, évoquant un phénomène de « psychose collective ». L’usage de l’amiante sera interdit par décret en France en 1997. Un premier bilan épidémiologique fera état de la mort de cinq chercheurs de Jussieu d’un cancer de la plèvre causé par l’exposition à cette fibre cancérigène.

Le voilà saisi par la passion politique. Le portefeuille de ministre de l’éducation nationale est à la mesure de ses ambitions : ce devait être son apogée, ce sera son fiasco. En quelques semaines, il claironne qu’il va « dégraisser le mammouth », que « la cogestion avec le SNES, c’est fini », que « 12 % d’absentéisme des enseignants, c’est beaucoup trop », que la formation permanente des professeurs est une bonne chose, à condition d’être effectuée durant leurs « quatre mois de vacances ». Dès janvier 1998, une première vague de grèves démarre dans le primaire ; elles ne cesseront pratiquement plus. Ami de Jospin et socialiste, il votera Sarkozy en 2012.

Professeur émérite de géophysique, il devient pourtant un climato-sceptique assumé. Il assure, fin 2006, contre le consensus des climatologues, que les changements climatiques en cours ne sont pas le signe d’un réchauffement de la Terre et que l’activité humaine n’en est pas la cause. Il fonde son réquisitoire sur des données très approximatives, pour ne pas dire falsifiées, il fait une interprétation erronée des travaux qu’il cite, il n’en a cure. Il tenait des propos délirants : « il a fait froid cet hiver ! Donc le changement climatique n’existe pas ». Ce n’était clairement plus un scientifique, et depuis bien longtemps.

Un accident cardiaque, survenu en 2013 lors d’une conférence scientifique au Chili, le contraint au silence. Il y a des vivants qui auraient mieux fait de ne pas exister.

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Claude Allègre n’est qu’un saltimbanque (2009)

extraits : Allègre se permettait de dire dans le Figaro magazine du 28 novembre 2009 que les climatologues, gens « scientifiquement pas sérieux », se consacrent à la modélisation « sans aucune considération pour l’observation » et qu’« il faudrait un grand plan spatial pour améliorer nos connaissances sur l’atmosphère et l’océan, car il n’y a plus de grandes missions sur le climat depuis vingt ans ».Un démenti cinglant lui ait apporté par Jacques Blamont, conseiller du président du CNES (centre national d’études spatiales) dans le Figaro magazine du 24 décembre 2009 : « De nombreux instruments portés par des satellites fournissent quotidiennement les bases de la discussion en cours sur le climat…

Les arguments de Claude Allègre en débat (2010)

extraits : Nous avons (sur ce blog et ailleurs) été souvent confrontés à l’interrogation de citoyens qui avaient vu (ou lu) Allègre: « Il paraît crédible, je ne sais plus quoi penser, où est la vérité ? »  Claude Allègre a en effet les faveurs des médias, écrit des livres aussi souvent qu’il respire, s’impose un peu partout. Claude Allègre est donc quelqu’un de foncièrement dangereux car il participe d’une manipulation de l’opinion publique par la négation du réchauffement anthropique, le culte du progrès technique, le dénigrement de l’écologie véritable, la désinformation scientifique….

florilège à propos de Claude Allègre (2010)

extraits : Le livre de Claude Allègre Ma vérité sur la planète est un long plaidoyer contre la « secte verte ». Il utilise les généralisations les plus abusives contre les écolos : « Je ne souhaite pas que mon pays se retrouve en enfer à partir des bonnes intentions de Nicolas Hulot. Il créerait chaque année plusieurs centaines de milliers de chômeurs supplémentaires, il faudrait mettre en place un régime bureaucratique et policier » … «  La brute, c’est sans conteste José Bové. Son mode d’expression, c’est d’abord et avant tout la violence. On casse le MacDo de Millau, on casse une serre d’OGM à Montpellier, on fait le coup de poing à Seattle ou à Davos »… « Le truand, c’est Al Gore. C’est l’archétype du politicien américain, professionnel, mécanique mais sans conviction claire ni vraie connaissance des dossiers » …

Claude Allègre et l’écologie profonde (2010)

extraits : « L’animal ou l’arbre doivent être protégés, respectés, pourquoi pas vénérés, et cela doit être inscrit dans la loi ! C’est la stratégie de la deep ecology qui poursuit en justice ceux qui coupent les arbres ou qui tuent les insectes avec le DDT. Tout ce qui est naturel est bon. Donc tout ce qui modifie la nature est à poursuivre, à condamner. L’homme et la société passent au second rang. Comme dit Marcel Gauchet, « l’amour de la nature dissimule mal la haine des hommes »….

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Gaz, le trop lent sevrage de l’Europe

Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, il faudrait laisser 60 % du pétrole et du gaz dans le sol, et 90 % du charbon. La production de gaz devrait diminuer en moyenne de 3 % par an dans le monde jusqu’en 2050 selon les conclusions d’une étude parue dans Nature en septembre 2021. Or aucun des engagements de réduction des émissions pris à ce jour par les principaux pays producteurs de gaz n’inclut d’objectifs explicites de réduction de la production. Pire on pleure le gaz russe qui n’arrive plus.

Éditorial du MONDE : Le 1er janvier 2025, un nouveau pas a été franchi dans le sevrage. A la suite du non-renouvellement par Kiev du contrat quinquennal avec le géant russe Gazprom, plus un seul mètre cube de gaz russe ne transite désormais par l’Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky, en mettant un terme à ce transit, prive Moscou de 6,3 milliards d’euros de revenus annuels tirés de la vente de ce gaz aux Européens, à un moment où l’économie russe accuse enfin le coup, fragilisée par le financement de l’effort de guerre. Le gaz russe constituait, en septembre, 19 % des importations de l’UE, un progrès certain par rapport aux 45 % de 2021, mais la rupture est loin d’être totale. En prenant la décision de rompre totalement sa relation gazière avec Moscou, l’Ukraine n’a pas seulement mis fin au paradoxe de ce contrat avec un pays qui lui fait la guerre. Elle a aussi mis en lumière la lenteur des Européens à mettre en accord leurs actes avec leurs paroles alors que certains ne rêvent que de rouvrir les vannes du gaz russe dès qu’un cessez-le-feu sera en vue en Ukraine,

Le point de vue des écologistes sobres

L’éditorial et les commentaires n’ont pas vu l’essentiel qui est resté dans le titre « le trop lent sevrage de l’Europe ». Le sevrage est nécessaire, pas seulement pour lutter contre le réchauffement climatique, mais pour préparer la fin des énergies fossiles. Je constate qu’à l’heure actuelle, personne n’y pense. Se polariser sur le gazoduc en Ukraine fait oublier l’essentiel. On pompera jusqu’à la dernière goutte de pétrole, jusqu’au dernier mètre cube de gaz, les multinationales sont là pour ça, et les politiques à leurs bottes, et les consommateurs qui consomment. Il est impensable, dans un monde à la « concurrence libre et non faussée », de ne pas continuer à aller dans le mur. on veut rouler rouler… Dans nos voitures toujours plus grosses… On veut con conso consommer… Habiter la ville à la campagne…. On veut tout pomper… Pomper jusqu’à la dernière goutte… Et rouler rouler toujours plus loin… Pour montrer aux enfants… Ce qui reste de la nature…

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Soutenabilité faible (juillet 2005)

Pour les tenants de la soutenabilité faible, il suffit que les rentes procurées par l’exploitation des ressources naturelles épuisables soient réinvesties en capital technique (substitution toujours possible entre facteurs de production) pour que l’économie continue de se porter à merveille ! Mais les rentes sont gaspillées en dépenses ostentatoires et de toute façon l’énergie fossile n’a pas de substitut aussi abondant et facile d’usage que le pétrole ou le gaz, sachant que toute combustion accroît un effet de serre à considérer comme déchet. Les générations futures ont d’ores et déjà perdu.

Les tenants de la soutenabilité forte estiment au contraire qu’il n’y pas de substitution possible entre facteurs de production ( travail, capital et ressources naturelles), les générations futures ont donc besoin d’un stock intact de capital naturel, ce qui impose le respect de ces trois principes :

    1. Les taux d’exploitation des ressources naturelles renouvelables ne doivent pas dépasser leurs taux de régénération.
    2. Les taux d’émission des déchets doivent être égaux aux capacités d’assimilation et de recyclage des milieux dans lesquels ces déchets sont rejetés.
    3. L’exploitation des ressources naturelles non renouvelables doit être remplacée par des ressources renouvelables.

66 années de gaz de ville devant nous, tout baigne (2006)

extraits : Braves gens, pourquoi vous inquiéter, le gaz est bien plus abondant que l’or noir, des experts affirment même que les réserves prouvées (au rythme actuel de production) peuvent satisfaire nos besoins pendant 66 années encore (contre 40 pour le pétrole). Mais si on demandait aux générations futures leur point de vue, c’est immédiatement qu’il faudrait se passer de pétrole et de gaz ; c’est eux qui souffriront du réchauffement climatique et sans aucune réserves de ressources fossiles à disposition pour s’adapter. Tout journaliste qui ne parle pas dans son article d’économies d’énergie doit être immédiatement accusé de crime contre la Biosphère…

Gaz à tous les étages, notre mode de vie dans l’impasse (2017)

extraits : Aujourd’hui, c’est la planète entière qui désire l’eau courante avec chasse d’eau incorporée dans chaque WC et le gaz à tous les étages. Le gaz, source d’énergie fossile, source d’énergie facile. Quand le président américain Donald Trump fait des civilités à son meilleur ennemi, son homologue chinois Xi Jinping, ils se racontent des histoires de gaz. Ils ont signé jeudi 9 novembre 2017 un accord d’investissement chinois pour l’exploitation d’un gisement en Alaska.Comme d’habitude nos agissements individuels et collectifs veulent ignorer les contraintes biophysiques du long terme. Le gaz naturel est une ressource non renouvelable qui devrait atteindre son pic de production entre 2030 et 2040. Ce qui veut dire qu’il est impossible de conserver au cours des années 2050 le gaz à tous les étages et le confort qui va avec.

Alerte, l’envolée des prix du gaz en Europe (2021)

extraits : Pour ne pas avoir d’insomnies, nous avons adopté plusieurs stratégies. Le déni (« c’est des conneries »), la croyance (« La science trouvera bien une solution »), le greenwashing (« j’achète des crédits carbone »), le n’importe quoi (« avec la croissance verte, tout est possible »). Nous nous refusons à aborder les problèmes de fond, ainsi la pénurie de gaz qui nous pend au nez.

Nucléaire et gaz, le greenwashing à l’UE (2022)

extraits : Lexécutif communautaire a fini par publier, le 2 février 2022, son décret sur la taxonomie verte, classement des activités selon leur contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. Le nucléaire classé énergie « verte » et le gaz « énergie de transition », se révèle pour ce qu’elle est, un exercice purement politicien.

Pour un sevrage d’énergies fossiles, comment ? (2023)

extraits : La civilisation industrielle à base fossile s’est mise en place entre 1770 et 1970. Il faut un degré d’ignorance abyssale de l’histoire des sciences, techniques et industries pour penser que sortir mondialement des infrastructures mises en place serait juste affaire d’un peu de bonne volonté sur deux ou trois décennies. Sans la productivité des machines énergétiques remplaçant le travail humain, la vie moderne est inconcevable, les deux-tiers de nos emplois actuels sont à changer. Et tous les horizons d’innovation sont énergivores (spatial, IA, robotique, médecine personnalisée, calcul quantique, nouveaux matériaux, etc.). Mais rassurez-vous, il y à fort à parier que le nettoyage se fera de lui-mème. La planète va devenir invivable, beaucoup d’espèce disparaître, l’humanité prendre un sacré coup, mais ensuite cela se calmera quand la nature aura repris le dessus. Profitons bien du voyage car 1) c’est trop tard 2) je ne veux pas imposer ma vision d’écolo.

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Contre la culture du clash, argumentons

La « culture du clash », c’est un climat social marqué par la polarisation extrême et l’absence de dialogue ; les désaccords ne se règlent plus par la confrontation d’arguments mais par le rapport de force.

Ariane Ferrand : « Dans nos sociétés, les débats d’idées semblent omniprésents, débat télévisé, délibération parlementaire, sur ce blog biosphere… Pour autant, débat-on vraiment ? « On ne se parle plus, on se confronte » : tel est le constat amer dressé par le philosophe Antoine Vuille dans Contre la culture du clash. Débat d’idées et démocratie. Les désaccords ne se règlent pas par la confrontation d’arguments mais par la caricature ou les attaques ad hominem. Le philosophe identifie deux attitudes hostiles au dialogue : le relativisme (tous les avis se valent) et le dogmatisme (j’ai raison, tous les autres ont tort). Dans les deux cas, le débat est mort : inutile de justifier ses idées. Il faut également se méfier du biais de confirmation, qui consiste à donner plus de poids aux informations allant dans son sens. Autre vice dialectique majeur : la mauvaise foi, sorte de mensonge que l’on fait aux autres. »

Les réflexions d’Antoine Vuille sont d’autant plus utiles que le bon fonctionnement de notre vie démocratique dépend de la qualité du débat public. Antoine Vuille fait l’apologie de l’écoute de l’autre et du compromis. Reste que la mise en œuvre des principes défendus par le philosophe est plus périlleuse quand on aborde des questions politiques clivantes comme la reconnaissance de l’État palestinien ou l’âge du départ à la retraite… Prenons un exemple actuellement brûlant la confrontation entretenue par certains entre antisémitisme et antisionisme. Pourtant il devrait être facile de se défaire de ses préjugés pour argumenter à bon escient.

Volker TürkHaut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme : L’ONU continuera de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir et mettre fin à l’antisémitisme, et pour rappeler à tous les peuples les leçons de la Shoah. Mais le fait de déplorer des opérations militaires qui soulèvent de graves préoccupations quant aux violations du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains ne constitue pas de l’antisémitisme. Le fait de demander à Israël de rendre des comptes pour les dizaines de milliers de personnes tuées à Gaza depuis le 7 octobre 2023, dont plus de 250 membres du personnel des Nations unies, ne constitue pas de l’antisémitisme. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme continuera à résister à l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme.

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Les « biais cognitifs » ne constituent pas une découverte révolutionnaire de la philosophie, c’est littéralement le sens du mot préjugés, l’ensemble de nos a priori. Une des premières tendances est d’attribuer plus de confiance aux informations qui confirment nos propres croyances plutôt qu’à celles qui les contredisent… Ce biais de conformisme (de confirmation) facilite l’intégration à des groupes d’appartenance, le biais de négativité incite à trop de prudence, etc. Les biais cognitifs, qu’on peut définir comme des déviations inconscientes de la réflexion, façonnent notre rapport à la réalité telle que nous voulons la voir.

Voici un panoramique de tout ce qui nous fait prendre les vessies pour des lanternes et les fake-news pour la post-vérité.

L’effet de loupe, le fait qui fait diversion

extraits : Les médias nous défrisent, les réseaux sociaux encore plus, ils cultivent ce qu’on appelle en sociologie l’effet de loupe. Ils montrent une réalité qui existe, certes, mais qui est tellement minoritaire qu’elle ne nécessiterait même pas une brève. Normalement le journalisme, c’est l’art de trier entre l’anecdotique et l’essentiel, sinon les pages d’un média se remplissent de vide. Mais à force d’être diffusés en boucle sur les réseaux de communication, un micro-évènement sature l’espace public et devient la dernière question à la mode dont il faut causer. Le problème, c’est que cela nous détourne de l’essentiel, nous rentrons dans le domaine du commérage et en oublions de réfléchir. C’est le règne des faits divers. Une spécialité des journaux télévisés qui en ouverture nous disent qu’il fait très chaud…

Le biais d’ancrage : quand la première information éclipse la suite

extraits : Le biais d’ancrage est un des moteurs principaux de la désinformation et du complotisme. Pour schématiser, le cerveau fonctionne de deux façons : de manière rapide et intuitive ou sur un autre mode, plus lent et réflexif. Le mode rapide cherche, par association d’idées, des éléments permettant de se rapprocher de la donnée qui a été « ancrée » dans notre cerveau. Ce n’est que dans un second temps que le système de traitement de l’information plus réflexif tente, par un ajustement, de trouver des raisons de s’éloigner de l’ancre, le plus souvent sans grand succès. Notre cerveau doit en effet lutter contre son fonctionnement premier, intuitif. Couplé au biais de confirmation (face à la contradiction, perçue comme insupportable, le cerveau humain cherche à confirmer ses croyances), le biais d’ancrage se révèle particulièrement robuste pour geler les jugements et figer les croyances… Nous limitons nos sources d’information à quelques médias, site, blogs ou publications qui viennent renforcer nos idées (biais de confirmation).

L’interaction spéculaire, on fait comme les autres

extraits : S’il est une nature humaine, elle se réalise dans l’interaction avec autrui. S’il est une société, elle émerge des interactions entre les individus. Cette hypothèse s’appelle l’interaction spéculaire (« relatif au miroir »). Je me réalise en échangeant avec autrui des modèles du monde formés par ces échanges et qui contiennent un modèle de ces échanges. La société est un système de représentations croisées entre individus : je me représente la manière dont les autres se représentent les choses et moi-même. L’individu soumis à une dictature ne se demande pas s’il veut renverser le régime, mais seulement s’il le ferait au cas où un certain nombre d’autres le feraient aussi. Chacun étant placé dans la même situation que les autres, le dictateur s’effondrera non en fonction de la volonté de tous, mais de leurs représentations croisées, c’est-à-dire en fonction des anticipations que chacun effectuera sur la capacité effective de ceux qui l’entourent à se révolter…

Psychologie cognitive et souvenirs recomposés

extraits : Elizabeth Loftus jugeait la mémoire humaine si malléable que son idée en 1991 est d’induire un souvenir fabriqué de toutes pièces en situation expérimentale : « Comme s’être perdu dans un centre commercial quand on était enfant »…

Nous sommes des moutons et fiers de l’être

extraits : Au début des années 1950, le psychologue américain Solomon Asch étudie les capacités de résistance de l’individu. Il avait espéré que son étude montrerait les capacités de résistance de l’individu. Il ne connaissait pas encore la psychologie humaine ! 76 % de ses cobayes se rallièrent au moins une fois – et 11 %, toujours – à l’avis incorrect de la majorité..

Fake news dans la fenêtre d’Overton

extraits : Forgée dans les années 1990 par Joseph P. Overton, alors vice-président des lobbyistes du Mackinac Center for Public Policy, l’idée centrale de la fenêtre d’Overton est que les idées jugées « acceptables » par le plus grand nombre au sein d’une société particulière constituent un ensemble, une « fenêtre ». Pour réussir à emporter l’adhésion du public, il est préférable de se situer d’emblée à l’intérieur de la “fenêtre” d’Overton. Or, cette fenêtre se modifie en fonction des normes sociales et morales dominantes…

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l’année 2025 ne sera pas pire que les précédentes

Une bonne nouvelle, l’année 2025 ne peut pas être pire que les années précédentes. Des endémies multiples (Covid-19, H5N1, etc), des guerres multiples et même mondialisées, des famines multiples et structurelles, des gouvernements tendance dictatoriale et des démocraties en panne même en France, des inondations extrêmes et des sécheresses sans compter les ouragans, des femmes qui sont emmurées dans leur propre maison et des hommes qui servent de chair à canon, une télé de merde et des réseaux sociaux décervelant, des usines qui ferment et d’autres qui maintiennent en esclavage, des économistes politiciens qui psalmodient « croassance croassance » et justifient des inégalités extravagantes, etc., etc.

C’est pourquoi nous vous proposons la recette pour atteindre la bonheur dans ce monde de brut et de brutes.

Beaucoup de choses peuvent apporter une joie intense, un dernier verre, le but marqué par son équipe, la mort de son ex-femme,… liste non limitative. Mais ce qui devrait être source de béatitude, c’est notre contact avec la nature. Communier avec la nature n’est pas une pratique très compliquée. Il suffit de sortir de chez soi, sortir de la ville, sortir de sa bagnole, se retrouver en contact direct avec mère Nature. En immersion, de préférence sans avoir à payer quoi que ce soit. Faut en profiter avant qu’il soit trop tard, de la nature il ne reste plus grand chose.

Cécile Cloutour : « J’ai 9 ans. Le soleil s’est couché, mais nous restons sur la plage. Ma sœur et moi sommes assises face à la mer. A quelques mètres de nous, mon père et trois cousins commencent à chanter, a cappella, les premières phrases du Cantique de Jean Racine, de Gabriel Fauré. Je suis détendue, relâchée, heureuse. Face à nous, au loin, un orage d’été éclate. Les éclairs déchirent et illuminent le ciel sans un bruit. Moi, petite citadine, je n’ai pas l’habitude de contempler un spectacle aussi majestueux. Des années après, en étudiant l’art romantique, j’ai compris que ce moment relevait du sublime. Il y avait une résonance entre la nature et l’harmonie du cantique. Je ne suis pas croyante, mais il y avait une forme de sacré. Tous mes sens étaient alignés pour apprécier cet instant. »

Ted Kaczynski : En vivant au contact de la nature, on découvre que le bonheur ne consiste pas à chercher toujours plus de plaisir. Il réside dans le calme. Une fois que vous avez apprécié le calme suffisamment longtemps, vous développez vraiment un sentiment de rejet à la seule évocation de plaisirs excessifs. Vous pouvez parfois rester assis pendant des heures à ne rien faire, à écouter  les oiseaux,  le vent ou le silence, à observer les ombres qui se déplacent avec la course du soleil. Et vous ne connaissez pas l’ennui. Vous êtes seulement en paix, à admirer la neige d’une blancheur immaculée et les rayons de soleil filtrant au travers des pins. Je laisse entrer en moi le silence et la solitude. La chose la plus pénible de ma vie ? La pire chose que j’ai connue au cours de ma vie dans les bois fut l’envahissement progressif de la nature par la civilisation moderne…

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Notre très inquiétante séparation d’avec la nature

extraits : Que reste-t-il de la vraie nature dans nos villes, nos intérieurs aseptisés, nos supermarchés climatisés, nos jardinets engazonnés, nos autoroutes embouteillés et nos parcs d’attraction ? A la maison, à l’école ou au travail, quand sommes-nous en contact sensoriel avec la texture de la terre, la lumière, les cycles de la terre, les esprits des arbres, la puissance de la vie ? Où et comment apprenons-nous cela ? De par leur formatage intérieur dès la petite enfance, nombre de personnes sont – existentiellement et émotionnellement – trop séparées de la nature pour être véritablement touchés par les maux qui l’affectent. Fruit de la modernité, la culture de la société industrielle est déconnectée de son substrat naturel. Nous savons notre impact écologique négatif, mais nous n’y prêtons guère attention, car la nature ne fait plus vraiment partie de notre être et de notre vie….

Malicorne, la nature menacée

extraits : La nature semble s’être engagée dans une situation qui pourrait bien se retourner contre elle. Elle a mis au monde une espèce néfaste capable de neutraliser les instincts régulatoires qui assuraient la pérennité de la vie terrestre. Avec le développement de la science et de la technologie, l’homme modifie considérablement la planète qu’il habite. Il aménage la nature et transforme la campagne. A part les paysages arctiques, toutes les régions ont été plus ou moins altérées par sa présence. Rien ne lui résiste. Son influence est singulièrement accélérée par l’apparition de la civilisation occidentale qui n’a plus, comme les cultures traditionnelles, le respect de la nature. Un grand nombre de biotopes et d’espèces vivantes disparaissent. Les forêts se rétrécissent et les sous-bois deviennent des parkings. L’asphalte et le béton sont les manifestations de cette nouvelle et menaçante monotonie. Vue sous l’angle  « l’homme hors de la nature », l’arrivée de l’être humain apparaît ici comme une catastrophe cosmique….

Rejoignez notre Alliance des gardiens de Mère Nature

extraits : Nous, gardiens et enfants de la Terre Mère, peuples indigènes et alliés, nos prophéties, notre sagesse et nos savoirs nous ont permis de constater que la vie sur la Terre Mère est en danger et que l’heure d’une grande transformation est arrivée. Nous appelons l’humanité à prendre des mesures pour protéger le caractère sacré de l’eau, de l’air, de la terre, du feu, du cycle de la vie et de tous les êtres humains, végétaux et animaliers. Il est vital de transformer notre approche de la nature en l’envisageant non comme une propriété, mais un sujet de droit, garante de la vie… Nous devons évoluer vers un paradigme basé sur la pensée et la philosophie indigènes, qui accorde des droits égaux à la Nature et qui honore l’interrelation entre toute forme de vie…..

l’année 2025 ne sera pas pire que les précédentes Lire la suite »

La population mondiale au 1er janvier 2025

Nous avons dépassé officiellement depuis 2022 le chiffre de 8 milliards d’humains au niveau mondial, ce qui est beaucoup trop. En 2024, nos effectifs ont encore augmenté de 81 millions de personnes, soit plus que la population française de 68,4 millions (au 1er janvier 2024). Tous les médias nous font croire qu’il y a baisse de la fécondité et donc qu’on a besoin de faire des enfants. On occulte le fait que le taux de croissance de la population mondiale est encore de 1 % en 2024, soit un doublement en 70 ans. Imaginez une population de plus de 16 milliards en 2100 ! Ingérable et invivable.

Située en haut de la chaîne alimentaire, l’espèce Homo sapiens vit déjà au détriment de toutes les autres espèces. Notre agriculture et nos besoins d’espaces urbanisés ne peuvent qu’empiéter sur l’espace vital dévolu à toutes les espèces, donc nuisent fortement à la biodiversité. Par exemple la faune sauvage a presque complètement disparue pour laisser la place à nos animaux d’élevage. La solution incontournable est donc simple, programmer la sobriété démographique. C’est ce que demande l’association Démographie Responsable (DR), la seule et unique association en France à s’inquiéter du surnombre.

Différentes estimations de la population mondiale en ce 1er janvier 2025

En millions d’habitants et en début d’année selon les compteurs suivants :

 Sources                                        2024            2025            Progression

Countrymeters                              8 147             8 250          + 103 millions soit  + 1,3 %

Duurzame Demografie                 8 082           8 156          +   74  millions soit  + 0,9 %   

INED                                             8 075           8 197          + 122  millions soit  + 1,5 %

PopulationCity.world                       8 055           8 139          +   84  millions soit  + 1,0 %  

Population.io                                 8 082           8 155          +   73  soit  millions + 0,9 %      

Population Matters                        8 114           8 156          +   42  soit  millions+ 0,5 %  

The Population Project                  8 099          8 155          +   56  millions soit  + 0,7 %

Terriens.com                                  7 989          8 063          +   74  soit  millions + 0,9 %

US Census Bureau                        8 020          8 092          +   72  soit  millions + 0,9 %

Worldometers                                8 082           8 197         +  111 millions  soit  + 1,4 %

Moyenne :                                     8 075          8 156           +  81  millions soit  + 1,0 % 

source de ce tableau : le blog de Didier Barthès, porte-parole de DR

Cette année a vu la publication des nouvelles statistiques et projections de l’ONU et celle de l’édition bisannuelle de l’INED « Tous les pays du monde« . Toutes deux mettent en avant la poursuite de la baisse de la fécondité. Mais notre niveau est si haut que le surcroît de la population en milliard d’habitants se passe sur une période de plus en plus courte. Notre population s’est accru de 1 milliard en 130 années (1800-1930), puis de 1 milliard tous les 22 ans sur la période 1930-1974, et de 1 milliard tous les 12 ans entre 1974 et 2022. Entre 2011 et 2022, il n’a fallu que onze années pour s’accroître d’un milliard supplémentaire. Comment nourrir, loger et offrir quelques commodités à une telle masse d’entrants. Avec l’épuisement des ressources fossiles, le réchauffement climatique et les dégâts que notre civilisation techno-industrielle inflige à la planète, la notion de développement durable devient obsolète.

La fécondité mondiale s’établit à 2,2 enfants par femme en 2024, mais les taux de fécondité restent très hétérogènes. Nombre de pays sont déjà passés sous le seuil de renouvellement des générations tandis que l’Afrique – notamment subsaharienne -, et quelques pays d’Asie connaissent toujours des taux de fécondité de 4 enfants par femme. 

Rappelons qu’inévitablement, sur un monde fini, nous devrons aller vers la diminution de nos effectifs et que, plus nous attendrons, plus les problèmes se poseront demain de façon accrue.  Rappelons aussi que les jeunes d’aujourd’hui sont peut-être les chômeurs de demain et les vieux d’après-demain ; toute augmentation du nombre de naissances aujourd’hui se traduirait par des charges grandissantes plus tard.

La réalité de la surpopulation est actuellement niée par les médias. Les analyses restent dans une logique de court terme et de non prise en compte de la beauté du monde et de ses équilibres écologiques à préserver.

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Bilan 2024, l’oubli de la question environnementale

En 1973, Robert Poujade devenait le premier de nos ministres de l’écologie. Dans son livre-témoignage de 1975, il titre « Le ministère de l’impossible ». Rien n’a changé depuis au niveau gouvernemental. En 1974, René Dumont était le premier candidat à la présidentielle sous l’étiquette écolo. Les candidats suivants n’ont jamais réussi à faire progresser l’écologie électoralisée. Vingt ans après, on peut même dire qu’il y a une régression de la conscience écologique au niveau collectif.

Stéphane Foucart : L’année 2024 n’aura pas seulement été celle d’une crise politique sans précédent en France, elle a aussi entériné la quasi-disparition de la thématique environnementale de l’agenda politique. La ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, passe du neuvième au douzième rang protocolaire, le climat disparaît de sa titulature et elle perd l’énergie. En 2017, on s’en souvient, Nicolas Hulot avait été nommé ministre d’Etat, troisième dans l’ordre protocolaire du gouvernement. De plus les mots d’ordre ont subtilement glissé. Sur le front climatique, il est de plus en plus question d’« adaptation » : ce n’est rien d’autre, en creux, qu’une manière d’accepter que la société thermo-industrielle et le climat terrestre restent sur une trajectoire de collision.

Regarder hors de France, n’offre pas de l’horizon une image différente. Le malheur et la souffrance extrêmes des guerres et des famines renvoient de facto la dégradation de l’environnement à un simple inconfort qui prête, après tout, bien peu à conséquences. Une quantité astronomique d’enquêtes, d’articles de vérification des faits ou de vulgarisation sur le réchauffement climatique ont été produits par la presse de qualité. Le résultat ? On le cherche.

Rappel historique d’il y a bientôt 20 ans

Le président J.Chirac avait lancé en janvier 2003 les premières assises de la charte de l’environnement : « Aux côtés des droits de l’homme de 1789 et des droits sociaux de 1946, et au même niveau, nous allons reconnaître les principes fondamentaux d’une écologie soucieuse de devenir de l’homme ». Le 28 février 2005, un texte était approuvé par les parlementaires réunis en Congrès :

« Considérant,

« Que les ressources et les équilibres naturels ont conditionné l’émergence de l’humanité ;

« Que l’avenir et l’existence même de l’humanité sont indissociables de son milieu naturel ;

« Que l’environnement est le patrimoine commun des êtres humains ;

« Que l’homme exerce une influence croissante sur les conditions de la vie et sur sa propre évolution ;

« Que la diversité biologique, l’épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation ou de production et par l’exploitation excessive des ressources naturelles ;

« Que la préservation de l’environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ;

« Qu’afin d’assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins ;

« Le peuple français proclame :

« Art. 1er. – Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.

« Art. 2. – Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement.

« Art. 3. – Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu’elle est susceptible de porter à l’environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.

« Art. 4. – Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu’elle cause à l’environnement, dans les conditions définies par la loi.

« Art. 5. – Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en oeuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.

« Art. 6. – Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social.

« Art. 7. – Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement.

« Art. 8. – L’éducation et la formation à l’environnement doivent contribuer à l’exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte.

« Art. 9. – La recherche et l’innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l’environnement.

« Art. 10. – La présente Charte inspire l’action européenne et internationale de la France. »

La Biosphère constate avec soulagement que les humains reconnaissent pour la première fois dans un texte fondamental qu’ils ont des devoirs envers l’environnement beaucoup plus qu’ils n’ont de droit pour eux-mêmes. L’année 2005 n’est donc pas complètement vide de sens, même si on parle encore d’environnement plutôt que d’écologie et de protection de la Nature !

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Tous nos articles, publiés en décembre 2024

tendances structurelles

Big History vers le royaume des Ténèbres ?

Bilan 2024. L’autocratisation de la démocratie

L’engagement écolo

Luttes écologistes et stratégies gagnantes

L’assoc anti-pub R.A.P. défend notre avenir

France-Nature-Environnement défend notre avenir

le site Reporterre défend notre avenir

« Démographie Responsable » défend notre avenir

Des journalistes qui défendent notre avenir (JNE)

Question biodiversité

COP climat, biodiversité, désertification !!!

L’anthropocentrisme mis en échec en Espagne

IPBES, un rapport qui occulte la démographie

Les loups entre la vie et la mort

Narendra Modi, l’impérialisme éradicateur

Question décroissance

obsolescence du PIB (Produit Intérieur Brut)

Penser la décroissance en l’an 2025

Les décroissants n’auront plus leur mensuel

Protectionnisme contre l’absurde Mercosur

le revenu médian des Français, trop élevé !

Les multinationales rendent malades nos enfants

Question démographique

CHINE. 1,4 milliards et ça ne suffit pas !

Mayotte, l’eau manque et tout le reste

Pacification de l’existence

L’industrie des armes prospère sur des cadavres

Défense militaire versus transition énergétique

Questions socio-techniques

En finir avec la « neutralité » scientifique

Flamanville, un réacteur enfin branché

Questions politiques

COP16 contre la désertification, le fiasco

CNDP en débat, nous sommes tous concernés

Démocratie ou dictature en temps de crises ?

Gouvernement Bayrou : nos 13 conseils de Noël

Gouvernement Bayrou, on prend les mêmes !

François Bayrou n’aime pas les malthusiens

Agribashing, ras-le-bol de l’écologie ???

Question religieuse

Les dix commandements valent 5 millions de dollars

Laïcité, le pape François n’est pas pour !

Les raisons de ne pas croire au père Noël

La Bible, une construction historique récente

Pour ne pas croire en l’existence de Jésus

Bertrand Russell, raison et déraisons

Questions sociétales

Le tourisme, une activité qui va disparaître

François Gabart devient écolo, bravo

Hier le Covid-19, demain le H5N1…

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Merci de votre attention,

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Bilan 2024. L’autocratisation de la démocratie

La situation de la démocratie dans le monde est pire

que celle que nous avons connue dans les années 1930,

or à l’époque cela annonçait une guerre mondiale.

Discours de Staffan Ingemar Lindberg, directeur de l’Institut Varieties of Democracy

En 2023, 42 pays se trouvaient dans un processus d’autocratisation, soit 35 % de la population mondiale ;

au 31 décembre 2023, 71 % de la population mondiale (contre 48 % il y a dix ans) vivait dans une autocratie ;

Sur les 60 pays qui ont organisé des scrutins nationaux, 31 sont des autocraties ;

des dirigeants autoritaires ont été renforcés par les élections, comme en Russie ;

En France, l’extrême droite a pris de l’ampleur, en Allemagne l’AfD progresse…

la cerise sur le gâteau, c’est évidemment la réélection de Donald Trump aux Etats-Unis ;

La situation est pire que celle que nous avons connue dans les années 1930…

la vague d’autocratisation dans les années 1930 a débouché sur la seconde guerre mondiale ;

Des dirigeants qui arrivent aujourd’hui au pouvoir à l’issue d’élections relativement démocratiques mettent en œuvre un programme antipluraliste…

ils sapent les médias, les journalistes, les organisations de la société civile…

puis ils cherchent progressivement à contrôler le système judiciaire ;

Ils utilisent beaucoup la désinformation…

Quelques grandes entreprises technologiques dominent le marché et modifient les algorithmes pour générer le plus de profits possible. Il y a donc une incitation structurelle à cultiver et à diffuser davantage de désinformation, de fausses nouvelles et de théories du complot, plutôt que la vérité et une discussion honnête et respectueuse ;

Si vous vous rendez aux urnes et que vous votez sur un mensonge, plus personne n’a de compte à rendre et il n’y a plus de mécanisme démocratique ;

Il est facile de ne pas voir ce qui se passe avant qu’il ne soit trop tard…

Le point de vue des écologistes optimistes

« La connaissance et la raison contre l’ignorance. L’éducation contre la haine et l’endoctrinement.
La tolérance et le respect de l’autre
contre tous les fanatismes et les discriminations.
Voilà les défis que notre démocratie doit relever. Tel est l’enjeu vital »

C’est l’inscription que l’on peut lire sur une tombe de quelqu’un qui avait échappé à la mort dans les camps de concentration !

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Démocratie ou dictature en temps de crises ?

extraits : La démocratie ? Le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres. Ou, comme l’exprimait Winston Churchill : “La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes”. Avec la libre confrontation des idées, il s’agit pour les sociétés humaines de sortir des relations de pouvoirs pour les remplacer par des relations de coopération. La dictature va à l’inverse. Il semble que ce système autoritaire est en expansion dans beaucoup de pays, en Argentine par exemple….

Démocratie ou dictature, les tendances actuelles

extraits : Aujourd’hui, nous constatons que les principaux éléments qui, dans l’histoire, caractérisent une séquence précédant un basculement autoritaire sont en place : perte de repères, brutalisation, contestation des institutions et des élites, crispations identitaires, manipulation du langage, etc. L’extrémisme identitaire (religieux, nationaliste ou ethnique) durcit une opposition entre « eux » et « nous » potentiellement explosive et contagieuse. Personne ne maîtrise plus vraiment de tels engrenages enclenchés ou nourris par des apprentis sorciers croyant pouvoir instrumentaliser des passions qui finissent souvent par les dévorer eux-mêmes….

Léviathan climatique, dictature supranationale

extraits : Le livre de Geoff Mann et Joel Wainwright, Climate Leviathan s’intéresse aux différents types de scénarios politiques susceptibles d’émerger en réponse aux crises écologiques. C’est Thomas Hobbes, comme le titre le suggère lui-même, qui se trouve au cœur du livre – le Léviathan. Hobbes observait une nation déchirée par la guerre civile anglaise et estima qu’il valait mieux renoncer à sa liberté sous l’autorité d’un souverain tout puissant plutôt que de vivre dans une tel contexte de brutalités. Les perturbations écologiques actuelles vont créer les conditions permettant à une nouvelle autorité souveraine de « prendre le commandement, déclarer l’état d’urgence, et mettre la Terre en ordre, tout cela au nom de la sauvegarde de la vie » – et cette fois-ci à l’échelle planétaire, et non plus nationale. En appelant à des accords lors des COPs de chaque année, nombreux sont les militants du climat à avoir légitimé le Léviathan climatique au lieu de le contester…..

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Narendra Modi, l’impérialisme éradicateur

Dès fois j’ai envie de pleurer en écrivant un article… surtout quand il s’agit d’éliminer tous les derniers vestiges de notre vie d’avant.

Située à 1 800 kilomètres de la pointe sud de l’Inde, couverte à 95 % de forêts tropicales primaires et de mangroves, peuplée d’espèces endémiques, riche de lagons, récifs coralliens et plages de sable blanc, Grande Nicobar constitue encore une des terres presque vierges en Inde. Elle s’étend sur 910 kilomètres carrés, mais ne compte que 9 000 habitants, dont deux groupes indigènes isolés, les Nicobarese (environ 1 000 membres) et les Shompen (entre 200 et 300), seuls habitants de l’île jusqu’en 1969. Mais l’archipel d’Andaman-et-Nicobar appartient à l’Inde, donc à Narendra Modi !

Sophie Landrin : Le gouvernement du nationaliste Narendra Modi a donné son feu vert, en 2022, à un vaste plan imaginé par le NITI Aayog, son principal cercle de réflexion, pour développer économiquement l’archipel. L’île devrait accueillir, d’ici à 2052, 650 000 habitants. Les promoteurs ne cachent pas leurs buts : positionner l’île en acteur majeur du transbordement de marchandises, créer une zone de libre-échange de « classe mondiale », capable d’offrir une « alternative à Hongkong » et renforcer la présence stratégique de l’Inde dans l’océan Indien. L’impact environnemental va être considérable sur l’île et en mer. Le projet pourrait entraîner le génocide des Shompen. Le ministère de l’environnement, des forêts et du changement climatique a délivré l’autorisation environnementale finale en novembre 2022. L’omniprésent conglomérat de Gautam Adani, le magnat proche de Narendra Modi, figure parmi les entreprises candidates.

En 1956, le gouvernement indien avait délimité la quasi-totalité de l’île (751 kilomètres carrés) en tant que « réserve tribale », la destinant à l’usage exclusif des peuples indigènes Shompen et Nicobarese et interdisant tout empiétement. En 2013 Le petit paradis de Grande Nicobar avait été classé par l’Unesco comme réserve de biosphère et accessible aux étrangers uniquement sur autorisation préalable, a été miraculeusement préservé du tourisme et de la modernité.

Le point de vue des écologistes

La nature est mal faite, elle a sélectionné un prédateur sans pitié qui sait éradiquer tout ce qui existe et se protéger contre presque toute les formes du vivant. Homo, plutôt demens que sapiens, a utilisé des armes de plus en plus sophistiquées pour arriver à ce résultat pitoyable : il se retrouve de plus en plus seul sans forêts primaires ni eau naturellement potable, au milieu de ses surfaces goudronnées et de ses immondices, acculé à retourner ses armes contre ses semblables pour s’accaparer les dernières ressources vitales. Comme l’écrivait Pierre Jouventin, « L’homme, cet animal raté » !

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L’origine des guerres, la spoliation des paysans

extraits : Chez les peuples de chasseurs-cueilleurs, les conflits étaient brefs et peu sanglants ; ils cessaient souvent lorsqu’un homme était tué, voire seulement blessé. Le chef, dans ces sociétés premières, n’est pas celui qui tape ou crie le plus fort, mais celui qui organise le partage. La bifurcation décisive a eu lieu durant le néolithique, marqué par l’apparition de l’agriculture, de la sédentarisation, des villes et des premiers États…..

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Défense militaire versus transition énergétique

Financer la remilitarisation du monde, ou financer la lutte contre le réchauffement climatique, il faudrait choisir, car les nations n’auront pas la capacité financière de faire les deux… ni les moyens géologiques. La déjà très inquiétante pression mondiale en terme de minerais profite bien plus au lobby militaro-industriel qu’à la transition énergétique. Une seule question : Les Écologistes peuvent-ils toujours soutenir la remilitarisation du monde ?…

“la géologie ça sert d’abord à faire la guerre”

Il y a de bonnes raisons de se préoccuper de minerais, minerais stratégiques, minerais de transition. Si l’époque nous oblige à nous intéresser davantage au lithium, au cobalt et au cuivre (plutôt qu’au pétrole ou au gaz), il serait naïf de croire que les enjeux se résument à choisir entre être pour ou contre les SUV électriques. Ben voyons ! La guerre des minerais va nous sauter à la figure car la géologie, çà sert d’abord à faire la guerre, pour reprendre la célèbre formule du géographe Yves Lacoste.

Une étude intitulée Du sang sur le Green Deal’ remet en question ces beaux discours écolos. Elle montre et démontre comment les industriels de l’aéronautique et de l’armement, avec leurs alliés au sein de la Commission européenne, ont fait pression pour s’assurer que de nouvelles mines seraient bientôt à notre disposition… quelle que soit l’acceptabilité sociale des projets. Cette liste officielle des minéraux critiques de l’UE inclut l’aluminium et le titane, deux métaux essentiels aux intérêts du complexe militaro-industriel, mais d’une utilité limitée (surtout le titane) pour la transition énergétique. Nos industriels de la défense sont aussi accros au néodyme, au tantale et au tungstène, au même titre que les secteurs de l’automobile et des éoliennes. Pareil pour le lithium. Tout le monde vous dira que ce lithium renvoie aux batteries des voitures électriques. Mais il est présent dans de nombreux systèmes d’armes comme les drones et sert aussi à la propulsion des sous-marins.

Nul n’a besoin d’être géologue pour comprendre l’intérêt du nickel associé au minerai de fer, il permet de fabriquer des aciers spéciaux…, y compris pour les chars de combat. Certes, le cobalt en provenance des mines de RDC est le métal des technologies de l’information : mémoires magnétiques, piles et électrodes de batteries. Mais il est utilisé à 75 % (de la consommation mondiale) pour produire des aciers spéciaux et des alliages. L’avion de combat américain F-35 de Lockheed-Martin en utilise près d’une demi-tonne. Si l’aluminium et le titane figurent dans la liste officielle des minéraux critiques de l’U.E., ce n’est pas tellement en raison de leur utilité pour la transition énergétique, mais plutôt parce qu’ils sont essentiels (surtout le titane) pour satisfaire les besoins du complexe militaro-industriel.

Article de Ben Cramer

https://athena21.org/polemologie-irenologie/bonjour-leurope/de-la-transition-energetique

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Les multinationales rendent malades nos enfants

Aux Etats-Unis, près des trois quarts des adultes et plus d’un tiers des enfants sont en surpoids ou obèses ; les maladies chroniques liées à l’alimentation (diabète, maladies cardiovasculaires, troubles métaboliques, cancers…) sont devenues un véritable fardeau sanitaire. Bryce Martinez, un jeune homme atteint de diabète de type 2 et de stéatose hépatique accuse onze multinationales agroalimentaires (Coca-Cola, PepsiCo, Kraft Heinz, Kellogg’s, Nestlé…) d’avoir sciemment promu et commercialisé des aliments ultra-transformés « marketés » pour les enfants et pourtant nocifs.

Mathilde Gérard : Les aliments ultratransformés (AUT) désignent les produits industriels composés notamment d’additifs : conservateurs, exhausteurs de goût, agents émulsifiants ou texturants…Ces aliments ont pris une place majeure dans l’alimentation jusqu’à constituer, en Amérique du Nord, plus de la moitié des apports énergétiques. On retrouve dans cette catégorie nombre de céréales du petit déjeuner, des gâteaux, des biscuits apéritifs, des plats préparés, des sauces en conserve ou encore des boissons sucrées. Par rapport à de précédentes actions en justice, l’argumentaire du plaignant cible spécifiquement le caractère ultra-transformé des aliments industriels et leurs propriétés addictives. Les travaux sur les propriétés addictives des aliments ultra-transformés restent en revanche plus embryonnaires.

La plainte de Bryce Martinez établit un lien direct entre les pratiques du secteur agroalimentaire et celles de l’industrie du tabac, notant une perméabilité entre les entreprises de ces deux filières avec l’usage de méthodes similaires visant à semer le doute. Jusqu’à présent aux États-Unis, les tribunaux ont invoqué la liberté d’expression pour autoriser les entreprises à propager la malbouffe chez les enfants.

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2023/11/04/ Matraquage publicitaire et malbouffe

extraits : Sourd aux appels répétés à encadrer le marketing de la malbouffe qui cible les enfants, le gouvernement français s’est contenté ces dernières années de faire confiance aux industriels qui promettent de limiter l’exposition des plus jeunes aux produits trop gras, trop sucrés, trop salés. Grave erreur. Le gouvernement – comme les précédents – a déjà refusé à au moins cinq reprises d’agir ces dernières années, alors que cet encadrement était possible dans la loi EGalim (2018), dans plusieurs propositions parlementaires sur l’alimentation industrielle ou la malbouffe, dans la réforme de l’audiovisuel public (2020), dans la loi Climat et résilience (2021) et récemment dans la loi encadrant les dérives des influenceurs (2023)…

2019/01/22/ Un régime alimentaire aux mains des marchands

extraits : Voici quelques confessions bienvenues de Christophe Brusset :« Ancien industriel de l’agroalimentaire, je ne consomme plus du tout les produits que je vendais. Quand j’ai commencé ma carrière il y a une vingtaine d’années, on avait encore des produits relativement simples, traditionnels, avec moins d’additifs. En termes nutritifs, les additifs sont parfaitement inutiles au consommateur. Les colorants sont là parce que le produit est moche. Les exhausteurs de goût, parce que le produit n’est pas bon. Les dernières études de l’Inserm assurent que si vous augmentez de 10 % la part de produits ultra-transformés dans votre alimentation, vous augmentez de 12 % votre risque de cancer. Le consommateur doit fuir absolument les aliments « ultratransformés » qui ont des listes d’ingrédients à rallonge….

2015/03/14/ Mainmise de l’industrie sur nos repas : trop de sucre

extraits : Pour lutter contre les caries mais aussi l’obésité ou le diabète, l’Organisation mondiale de la santé avait recommandé début mars 2014 la limitation à moins de 10 % de la ration énergétique journalière la part des sucres ajoutés dans l’alimentation, soit 50 grammes de sucre ( 12 cuillères à café). Si tu prends un bol de céréales le matin, une cannette de boisson sucrée et un yaourt sucré, tu as déjà dépassé cette limite ! Mais ce n’est pas la protection de la santé qui fait les lois, c’est le lobbying des industriels. Voici quelques éléments de réflexion….

2014/01/08/ Interdisons les sodas, place à l’écologie responsable

extraits : Explosion de l’obésité mondiale, explosion de la vente de sodas, les deux sont liés. Au Mexique, l’achat d’une bouteille de Coca-Cola de 3 litres paraît être une dépense de première nécessité. Dans un pays devenu le premier consommateur mondial de sodas Sept Mexicains sur dix sont victimes d’obésité (IMC, indice de masse corporelle, supérieure à 30), ou de surcharge pondérale (IMC > 25). Entre 1980 et 2008, le pourcentage de personnes affichant un IMC supérieur à 25 est passé de 23 % à 34 % au niveau mondial. Les dépenses de santé explosent. Première cause de mortalité, le diabète, qui affecte de plus en plus d’enfants. C’est la responsabilité de l’industrie agroalimentaire qui remplace l’eau par des sodas et le régime alimentaire traditionnel par des produits trop riches en graisses, en hydrates de carbone et en sucre…..

Les multinationales rendent malades nos enfants Lire la suite »

Les dix commandements valent 5 millions de dollars

LE MONDE avec AFP : Une tablette de marbre présentée par la société Sotheby’s comme la plus ancienne au monde gravée des 10 commandements a été vendue plus de 5 millions de dollars le 18 décembre 2025, a annoncé la maison d’enchères à New York, malgré des questions sur son authenticité. Découverte en 1913 lors d’excavations pour la construction d’un chemin de fer sur l’actuel territoire d’Israël, la tablette porte l’inscription des versets de neuf des dix commandements qui apparaissent dans la Bible et la Torah.

Quelques remarques

a.ferrier : Les « experts » qui ont décrété que cette pierre était authentique estiment qu’elle date d’une période allant de 300 à 800 de notre ère… « Fourchette » plutôt large et pour une période considérablement éloignée de celle lors de laquelle les dix commandements sont censés avoir été « communiqués » par Dieu à qui l’on sait… vers 1446 av. J.-C.

Michel Sourrouille : Le décalogue est inscrit dans le Deutéronome, histoire des juifs jusqu’à l’exil en Babylonie. Il s’agissait du discours d’un chef de tribu, qui se masquait derrière le nom de Dieu pour faire passer de façon brutale son propre message : « Moi, Yahweh, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, punissant l’iniquité des pères sur les enfants et les descendants jusqu’à la troisième et quatrième génération pour ceux qui me haïssent, et faisant miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et gardent mes commandements. » Ces préceptes ont servi de fil conducteur aux principes éthiques d’une grande partie de l’humanité pendant plusieurs millénaire. Mais le Décalogue comporte 3 articles sur le respect de la divinité, 3 articles sur le respect de la vie familiale, 4 seulement sur le respect de la vie sociale et aucun sur le respect pour la Nature ; beaucoup de choses pour Dieu et rien pour encadrer une organisation socio-économique qui détériore la « Création ».

Fëp : Qui a envie de payer 5 millions pour se faire commander ? Un paumé.

Bandera : Ce qui est cocasse, c’est la vente de la pierre par le musée de la Torah. Décidément, on ne se refait pas.

philippe libre : Le marché du faux a un bel avenir !

Cassouletradical : Le « territoire actuel d’Israël » en 1913, n’est-ce pas la Palestine ?

Le POINT DE VUE DES ÉCOLOGISTES

Les Dix Commandements de la biosphère

Tu pratiqueras la simplicité volontaire ;

Tu as autant de devoirs que de droits ;

Tu aimeras la planète comme toi-même ;

Tu réagiras toujours de façon proportionnée ;

Tu protégeras l’avenir des générations futures ;

Tu respecteras chaque élément de la Biosphère ;

Tu ne laisseras pas les machines te dicter leur loi ;

Tu adapteras ta fécondité aux capacités de  ton écosystème ;

Tu ne causeras pas de blessures inutiles à ton environnement ;

Tu vivras des fruits de la Terre sans porter atteinte au capital naturel.

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Laïcité, le pape François n’est pas pour !

La loi de 1905 en France acte la séparation des Églises et de l’État. Elle abolit le Concordat et le système des cultes reconnus : il n’y a plus de religion recevant une consécration par l’État et tous les cultes sont sur un pied d’égalité. Fruit de l’histoire singulière de l’émancipation de l’État par rapport à l’Église, la conception française de la laïcité est difficile à saisir pour de nombreux étrangers. Le pape, gardien suprême de la foi catholique, n’est évidemment pas le mieux placé pour en faire la promotion. Mais on pourrait attendre de lui qu’il fasse une lecture juste d’un principe et d’une législation conçus pour permettre la cohabitation de toutes les formes de croyance et d’incroyance.

éditorial du MONDE : En choisissant la Corse pour son troisième voyage en France, le pape François a réitéré un message de méfiance à l’égard du modèle laïque français. Plaidant en faveur d’une « saine laïcité », qui ne soit « ni statique ni figée, mais évolutive et dynamique », en bref souple « à la corse », le pape François a ainsi réitéré, sous une forme atténuée, la critique qu’il a déjà exprimée d’une laïcité française à la « coloration héritée des Lumières beaucoup trop forte » conduisant, selon lui, à présenter les religions « comme une sous-culture ». Le pape François, en posant d’emblée le principe laïque comme un dogme figé, tend à conforter les tenants de la conception qu’il entend dénoncer, celle qui fait de la laïcité une arme antireligieuse et non un vecteur de liberté pour chacun, essentiel au vivre-ensemble. Hautement respectables et puissants, les messages humanistes du pape seraient portés avec plus de force si l’Église qu’il incarne savait mieux reconnaître ses propres errements, en tirer les enseignements, et vivre davantage avec son époque.

Nos textes sur la religion pendant l’année 2005, tout début de ce blog biosphere.

20.01.2005 Le préservatif contre la religion

Le 18 janvier, la conférence des évêques espagnols admettait l’usage du préservatif dans la lutte contre le sida. Le jour suivant, son porte-parole publiait un communiqué affirmant que « l’usage du préservatif est contraire à la morale ». La doctrine de l’Eglise n’a donc pas changé, pour elle l’usage du préservatif implique une conduite sexuellement immorale, mieux vaut l’abstention des relations sexuelles illicites et la fidélité mutuelle entre conjoints pour faire face au danger du sida.

Ce n’est pas avec des demeurés comme ça qu’on va pouvoir entamer une décroissance démographique des humains pour sauver la Biosphère.

06.02.2005 L’écologie, chrétienne ?

Le Dieu des humains n’a jamais rien apporté à la Biosphère car il est à leur image, raciste, possessif, cruel et complètement ignorant du nécessaire équilibre des cycles vitaux. Dieu s’intéresse uniquement aux affaires humaines du temps présent, il ne porte pas de jugement sur la destruction des ressources fossiles, sur la perte de biodiversité ou sur le changement climatique. La religion occidentale est fondée sur le dogme anthropocentrique de domination de la Nature, elle est donc au cœur de sa destruction et ce n’est pas quelques contre-exemples comme St François d’Assises qui va nous faire oublier les délires des papistes pour la multiplication des naissances, donc contre le préservatif. Les sbires de toutes les chapelles judéo-chrétiennes (ce qui inclut les musulmans) ne développent pas la communion entre toutes les créatures du ciel et de la terre, mais un communautarisme dirigé à la fois contre le pluralisme des cultures et la diversité des espèces (végétales et animales).

Face à cela, la colère de la Biosphère est le cri de l’ensemble des créatures victimes de la démesure prédatrice de l’activité économique. C’est pourquoi les humains devraient être de plus en plus nombreux à relayer cette colère pour retrouver cette vocation de rédempteur cosmique qu’on ne peut trouver que dans l’écologie profonde.

20.02.2005 L’Église s’envoie en l’air

Pour sa retraite, le cardinal Jean-Marie Lustiger a reçu un billet d’avion dit « intégral » sur Air France, lui donnant le droit d’emprunter les lignes de la compagnie sur tous les continents pendant deux ans. A plus de deux kilos de gaz à effet de serre par litre de kérosène, on peut déjà dire que l’Eglise catholique veut bien faire un cadeau à l’homme, mais aucun au réchauffement climatique. Pourtant la Biosphère serait malgré tout conciliante s’il s’agissait de porter la bonne parole environnementale, prônant ici ou là dans des conférences la réunification entre les élus de Dieu et toutes les autres créatures du ciel et de la terre. Mais pour Jean-Marie Lustiger le seul discours valable est d’insister sur le baptême, car « baptisés, vous ne l’êtes pas par hasard parce que c’est le choix de Dieu ».

Amen pour les croyants, démerdes-toi comme tu peux pour sauver la planète.

03.04.2005 Le pape ou la planète ?

Début 2005, plus de 1300 scientifiques réunis par l’ONU à propos de l’état des écosystèmes de la planète ont rendu leur diagnostic. Selon ce rapport, environ 60 % des écosystèmes permettant la vie sur terre ont été dégradés par l’activité humaine, et cela de façon plus accentuée au cours des cinquante dernières années que dans toute l’histoire de l’homo sapiens. Les humains ont depuis 1945 converti pour l’agriculture plus de terres qu’aux XVIIIe et XIXe siècles réunis. Entre 1750 et 2005, 60 % de l’accroissement de la concentration en gaz carbonique dans l’atmosphère s’est produit seulement depuis 1959. Il s’agit d’une pression telle sur les fonctions naturelles de la planète que la capacité des écosystèmes à répondre aux demandes des générations futures ne peut plus être considérée comme acquise. Les pauvres des zones rurales sont déjà touchés par cette catastrophe parce qu’ils dépendent plus directement des services d’origine éco-systémique. Le verdict est sans appel mais les médias ne lui accordent que quelques brèves. Ce rapport publié et oublié juste avant la mort du pape Jean Paul II s’efface, il paraît plus important de consacrer au décès d’un seul homme des heures et des heures dans les journaux télévisés du monde entier, des pages et des pages dans la presse écrite. Pourtant du point de vue de la Biosphère, cette « disparition » d’un pape n’a aucune signification, aucune valeur si ce n’est la mise à disposition pour les décomposeurs de quelques dizaines de kilos de chair.

Un jour prochain les humains devront choisir entre leur propre culte ou celui de la planète.

05.04.2005 Poussière, tu n’es que poussière

Il y en a comme Mgr Comastri qui inventent de trop belles histoires : « Le Christ a ouvert largement les portes du paradis au pape et, à l’entrée, il y avait certainement Marie à laquelle le souverain pontife s’est dévoué entièrement ». Il y a la Biosphère qui en appelle aux réalités : « La séquence après la mort du pape commence de manière interne, les enzymes du système digestif commencent par manger les tissus, ce qui engendre la putréfaction, puis le corps entame sa décomposition ; s’il se trouvait à l’air libre, les insectes vont y avoir accès, leurs œufs vont donner naissance à des larves qui mangeront la matière. Tout corps est un écosystème recyclable, la mort du pape n’est qu’un événement anodin dans le déroulement implacable des cycles vitaux ».

Pour faire le paradis sur Terre, il est temps d’abandonner les croyances stupides et de penser en ces termes la mort humaine : « Poussière, tu n’es que poussière et tu redeviendras poussière. L’essentiel est ce que tu as fait de ta vie ».

6.04.2005 bienheureuse pauvreté

Lors du dernier conclave de 1978, les cardinaux-électeurs étaient logés dans de petits appartements de fortune fabriqués à la hâte où ils pouvaient juste disposer d’un vase de nuit, même pas d’eau courante. Ils se mettaient ainsi à l’unisson du peuple des pauvres que toute Eglise qui respecte le message du Christ se devrait de soutenir. Mais ils résideront dorénavant dans des chambres individuelles spacieuses et confortables. La Biosphère regrette ce changement qui paraît sans doute anodin, mais qui est symptomatique d’une Eglise qui n’a jamais penser aux équilibres globaux à respecter entre l’existence humaine et les écosystèmes. Pourtant la pauvreté pour tous est dorénavant nécessaire, il y a surcharge de l’activité humaine sur la planète.

L’eau sera de moins en moins un bien en libre disposition de tous : retour à l’eau du puits, Messieurs les cardinaux !

(NB : Cette année a vu Joseph Aloisius Ratzinger devenir pape le 19 avril 2005

sous le nom de Benoît XVI. Un évènement sans importance !)

20.04.2005 Relativisme

Avant même d’être pape, Josef Ratzinger s’en prenait violemment à la « dictature » du relativisme en tant qu’attitude qui ne reconnaît rien comme définitif et n’a comme mesure que ses propres désirs. C’est là faire peu de cas des vertus de la démocratie qui recherche à tâtons la vérité dans les méandres de la planète. Ce ne sont pas les « vérités » de la Bible ou du Coran qui peuvent fixer des limites aux appétits insatiables de la société thermo-industrielle ou de la démographie humaine galopante, ce sont les perturbations des écosystèmes qui exigent de la rationalité humaine un autre comportement, un changement radical du mode de vie et de procréation.

« Tant que vous oublierez la vérité des cycles vitaux, vous serez comme de petits enfants traînant à la dérive, emportés par n’importe quelle doctrine et invention des hommes » (épître de la Biosphère aux Humains).

22.04.2005 Création ou évolution ?

Un professeur américain de biologie fut condamné en 1925 à une amende pour avoir enseigné les théories de Darwin (l’évolutionnisme). Il a fallu attendre 1987 pour que la justice interdise définitivement, au nom de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’enseignement du créationnisme (Dieu a créé l’univers et l’Homme). La Biosphère dirait même que toute idée de créationnisme doit être abandonnée au nom des découvertes scientifiques : il vous faut admettre que toutes les formes de vie existant aujourd’hui descendent d’un même organisme : les gènes qui mettent en place le plan de fabrication d’un être humain sont les mêmes que ceux fonctionnant chez un ver de terre ou une céréale. Maintenant on sait qu’il n’y a ni plan préétabli par un dieu, ni dessein intelligent concocté par la nature, il n’y a que le hasard.

Est-ce déroger à la libre-expression que de dire qu’on exprime une grosse connerie si on disait encore le contraire ?

02.06.205 Catéchisme immoral

Pour l’Église du Vatican, il y a des manipulations du langage qui cherchent à rendre anodines les réformes de mœurs, remettant ainsi en cause l’équilibre de la société. On parle par exemple d’interruption volontaire de grossesse au lieu d’avortement, et ce qui passait autrefois pour un délit ou un crime est devenu une revendication de liberté, puis un droit parfois reconnu par le législateur. L’Église ne peut que condamner un tel droit fondé sur des considérations subjectivistes, individualistes et pragmatiques, pour elle il faudrait en revenir aux réalités objectives : le libre choix d’avorter doit être condamné parce que, s’il vise le bien de la mère, il oublie le « droit à vivre de l’enfant ». Malheureusement le droit de vivre d’un enfant, à plus forte raison quand il s’agit d’un embryon, ne repose sur aucun argumentaire fiable ; il n’y a aucun caractère sacré de la vie humaine, il n’y a aucune définition avérée de la dignité de la personne humaine et de son caractère intouchable ; le droit de tuer est une constante de l’humanité que ce soit par l’intermédiaire de la peine de mort ou des guerres, des avortements légaux ou illégaux, sans parler des infanticides pratiqués dans certaines sociétés premières. La religion ne peut dicter sa loi à une société démocratique, le droit à l’IVG découle objectivement de nécessités socio-économiques. Mais ces déterminants humains dépendent surtout de l’environnement naturel. Le droit à l’avortement n’est pas seulement le droit des femmes à disposer de leurs corps, c’est aussi le droit de l’enfant à s’insérer de façon harmonieuse dans une vie familiale stable, c’est surtout le droit de naître dans un bio-système équilibré, et jouir ainsi d’une existence durable.

Pour la Biosphère, il y a bien d’autres manipulations du langage qui cherchent à induire en erreur, comme « croissance », ce mot nocif qui fait croire que tout est possible dans un monde fini. Bien que l’avortement soit le signe d’un échec de la contraception, c’est un droit à valoriser dans un monde surpeuplé. D’ailleurs il n’est pas anodin de constater que ce projet catholique de « lexique des termes ambigus et controversés » sur la famille et les questions éthiques est né en 1994, juste après la conférence internationale du Caire sur la population. Membre observateur des Nations unies, le Saint-Siège avait alors lutté contre les mesures visant à freiner la croissance démographique. On constate donc la duplicité d’une Eglise qui utilise le sens du sacré et une soi-disa

12.07.2005 L’Islam, scientifique ?

Il y a un effort dans le monde islamique pour démontrer que le Coran contient un certain nombre de vérités scientifiques ultérieurement confirmées par la recherche scientifique. Hubert Reeves posait alors cette question à un intellectuel musulman d’Algérie : «  Et si vous découvrez que le Coran contient des erreurs scientifiques, que feriez-vous ? ». L’intellectuel, c’est-à-dire celui qui peut maîtriser l’apparence par des mots mais certainement pas l’intelligence des choses a répondu : « Impossible, le Coran ne peut pas se tromper car c’est la parole de Dieu ».

Cultivez donc votre proximité avec la Biosphère, elle peut s’étudier et même se manger alors que les divinités à l’image de l’Homme sont vraiment trop bêtes.

29.07.2005 L’Islam nataliste

Quand l’ayatollah Khomeyni est arrivé au pouvoir après la révolution islamique de 1979, les programmes de planification familiale mis en place par le Shah ont été démantelés. Khomeyni exhortait en effet les femmes à faire davantage d’enfants parce qu’il fallait des soldats pour l’islam. En conséquence, le taux de croissance annuel de la population a atteint plus de 4 %, soit un doublement tous les 17 années seulement. Mais à la fin des années 1980, le coût social et environnemental d’une telle croissance est devenu perceptible et le discours religieux a changé : la diminution du nombre d’enfants devenait une responsabilité sociale et 80 % des dépenses de planification familiale furent pris en charge par le budget de l’État. Environ 15 000 « maisons de santé » furent ouvertes pour permettre à la population rurale d’avoir accès aux services de régulation des naissances.

La Biosphère constate que la parole de ceux qui se disent les serviteurs de dieu n’est en fait qu’une mascarade pour imposer leurs propres règles aléatoires dans les rapports sociaux.

11.08.2005 L’incertitude religieuse

Au Pakistan, les madrasas enseignent aux enfants des classes défavorisées essentiellement le Coran et les hadiths (dires du prophète). Elles créent ainsi chez ces enfants une habitude de pensée caractérisée par l’extrémisme religieux et l’intolérance envers ceux qui ont une vision différentes de leur religion. Une fois étudiants, ils sont amenés à croire que le monde entier, spécialement l’Occident et les juifs, veut miner l’islam et qu’ils doivent le défendre contre ces attaques. Mais l’islam n’est pas monolithique, il y a cinq fédérations de madrasas, les fondamentalistes sunnites, les sunnites marqués par la tradition soufi, les sunnites salafistes, les sunnites proches des frères musulmans et les chiites. Ces écoles, sectaires avec les autres religions comme envers leurs propres coreligionnaires, montrent par l’absurde la validité du principe de laïcité. Si toutes les religions, au lieu d’interpréter de façons différentes leurs différents livres sacrés, montraient que les humains n’ont pas à privilégier leurs propres croyances dans des dieux à leur image, alors le monde pourrait-il devenir plus paisible. Mais la laïcité ne résout rien au fond.

Si toutes les religions éduquaient les enfants dans le respect des équilibres de la Biosphère, alors le monde pourrait-il devenir plus paisible, sans terrorisme aveugle en Irak, en Angleterre, en Égypte ou ailleurs.

09.12.2005 La culture dans la nature

L’animisme est cette forme de religion qui attribue une âme aux animaux et aux phénomènes naturels. En territoire animiste, on ne retrouve ni castes d’artisans séparés, ni culte des ancêtres, ni démiurges créateurs, ni goût pour les patrimoines matériels, ni obsession de l’hérédité et de la filiation, ni flèche du temps, ni assemblées délibératives. Ainsi les indiens Jivaros de l’ethnie Achuar qui vivent entre Equateur et Pérou : ils pensent que les humains, les animaux, les plantes et les esprits n’appartiennent pas à des réalités séparées : tous étant également dotées d’âmes, ils peuvent communiquer entre eux. Cette façon de considérer l’ensemble du monde vivant comme les partenaires d’une sociabilité généralisée n’est pas une lointaine exception amazonienne, elle se retrouve chez divers peuples d’Asie, d’Amérique ou d’Océanie. Dans ce système règne la simplicité productive et la limitation des besoins, ces règles de vie incontournables permettant la durabilité extrême. Ce sont les ancêtres d’une écologie bien comprise, la sauvegarde des besoins des générations futures ne passait pas par le « développement ».

Quand la culture future des humains aura intégré à nouveau une symbiose avec la Nature, alors la Biosphère sera-t-elle plus paisible pour ses composantes humaines et non-humaines

15.09.2005 Le vice de la luxure

Le nouveau « Catéchisme de l’Eglise catholique abrégé » est paru en France le 1er septembre. Il traite en 600 questions-réponses de la vie sur Terre. On apprend (question 492) que « sont des péchés gravement contraires à la chasteté l’adultère, la masturbation, la fornication, la pornographie, la prostitution, le viol, les actes homosexuels. Ces péchés sont l’expression du vice de la luxure ». C’est donc là selon Benoît XVI « un texte de référence sûr et authentique ». Mais le nouvel opuscule romain se préoccupe beaucoup des questions de morale privée, presque pas des injustices sociales, aucunement de la protection de la Nature. Il faut dire que ce parti-pris est très ancien : le Décalogue (ou loi de Moïse, plus connu sous la dénomination « les dix commandements ») comporte 4 articles sur le respect de la divinité, 3 articles sur le respect de la vie familiale et 3 seulement sur le respect de la vie sociale ; rien sur l’environnement.

Nulle mention dans ces textes religieux, ni hier ni aujourd’hui, de l’équilibre à respecter entre la Biosphère et le comportement humain. La religion catholique n’est qu’anthropocentrisme désuet et souvent immoral : la masturbation ne rend pas impuissant.

28.12.2005 Une foi sans modération

La 19e rencontre à Lyon de la communauté de Sant’Egidio a constitué en 2005 un « Davos des religions » qui réunit rabbins et musulmans, cardinaux et pasteurs, prélats orthodoxes et bouddhistes ou taoïstes. Un appel a été ratifié par tous les religieux présents : «  Les religions ne veulent pas de la guerre, du terrorisme… Celui qui se sert du nom de Dieu pour légitimer la violence avilit la religion. Aucune guerre n’est jamais sainte ». Alors on s’interroge : que faudrait-il faire des textes sacrés qui appellent à la violence ? Certains disent qu’on ne peut pas découper la Bible avec des ciseaux, d’autres qu’il faut distinguer dans le Coran ce qui est historique, donc soumis à évolution, de ce qui est permanent. Mais l’essentiel serait la capacité des croyants à discuter les textes sacrés, les approfondir et en éliminer les outrances.

Alors là, la Biosphère doute, plusieurs centaines si ce n’est quelques milliers d’années de vraies/fausses interprétations ont justifié les guerres, les inquisitions et les représailles les plus atroces. Rien n’est sacré si ce n’est le respect de l’équilibre des écosystèmes, tout le reste est anthropocentrisme sans fondement. Il ne faut pas désespérer, un jour la protection de la Biosphère apparaîtra comme la seule foi qui sauve.

29.12.2005 Un jeûne sans voiture

Depuis des siècles et des siècles, les religions soumettent des peuples à leurs dogmatismes par l’esprit, ou par le fer si le conditionnement mental ne suffit pas. Toutes les religions majoritaires prônent le culte de dieu et l’apaisement/conflit entre humains sans s’intéresser le moins du monde à notre mère Nature. Mais en 2005 plusieurs évêchés (Trèves, Mayence…) ainsi que l’Église protestante de Rhénanie, Hesse-Nassau, Palatinat et Luxembourg ont appelé les chrétiens à renoncer à leur voiture pendant la période du Carême (20 février au 20 mars) en optant pour le vélo ou les transports en commun : « Rouler moins en voiture signifie plus de santé pour vous et pour la Création ». Un bilan indique que 1760 volontaires ont accepté de suivre ce jeûne, la société thermo-industrielle pourrait changer si le milliard de chrétiens et le milliard de musulmans suivait rapidement la même voie. Mais comment généraliser un discours entre des sectes qui se veulent contradictoires et dont le respect des écosystème ne fait pas partie des fondamentaux ?

La « Création » à l’origine des humains, c’est à la Biosphère que vous la devez, elle est le début et la fin de toute vie. En vérité en vérité je vous le dis, vous devriez célébrer l’existence de la Biosphère puisque vous n’êtes qu’une de ses infimes parties. Toutes les composantes de votre corps existaient déjà dans les premiers instants de la Biosphère, votre statut actuel ne peut se dissocier du support matériel qui vous associe aux autres espèces et à la place de votre planète dans l’univers, votre survie dépend de la sienne. De l’intérieur ou de l’extérieur des religions, respectez la Biosphère,  source de la vie : c’est le seul message qui soit véritablement œcuménique.

Le point de vue des écologistes laïques

L’article 1 de la loi de 1905 assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées dans l’intérêt de l’ordre public. Ses grands principes sont l’égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction de religion ; la garantie du libre exercice des cultes ; la neutralité de l’État. La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.

Après les différent schismes religieux, vive la liberté de conscience ! Un transfert de transcendance s’opère alors entre la religion et l’idéal politique ou économique. Croire en Dieu ne va plus de soi. Fini les arguments d’autorité. Nos sociétés ultra-modernes se trouvent alors face à une crise du « croire » inédite ; douter est à la mode, on doute de tout, surtout depuis qu’il y a des marchands de doute. Et dans le même temps on croit à n’importe quoi, c’est la magie des réseaux sociaux. Il n’y a que l’écologisme pour donner une nouvelle image d’une religion dans ce qu’elle a de meilleur, quand elle est fidèle à sa vocation d’être pourvoyeuse de lien et non de division.  La « religion » a en effet une double signification, elle relie (religare) et elle rassemble. Elle permet une pratique institutionnalisée qui apporte une cohérence au monde et le maintien de cet ordre.

Pour un avenir apaisé, c’est l’écologisme qui porte en lui un changement profond par rapport aux religions du livre (bible, nouveau testament, coran), un retour à une vision plus en phase avec les possibilités d’une vie viable, vivable et conviviale sur cette planète. L’écologisme signifie que nous voulons nous relier à notre maison commune, qui est à la fois notre propre maisonnée, la société et de façon globale la Terre. Cela n’éliminera pas les controverses ; le mélange des connaissances scientifiques, des contraintes socio-économiques et des interprétations philosophiques laisse un large manœuvre de débat sans fin. Mais l’important c’est de reconnaître que nous sommes dépendants de réalités biophysiques, c’est la Terre-mère qui importe, pas Dieu-le-père caché dans la stratosphère.

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La Bible, une construction historique récente

La Bible hébraïque, commune aux juifs et aux chrétiens, a été composée durant un millénaire, par petites touches, en réponse aux crises traversées par le peuple hébreu. Ce n’est qu’une histoire parmi d’autres, pas de quoi en faire une référence.

Thomas Römer : c’est Moïse qui aurait écrit au XIIIe siècle avant notre ère le Pentateuque, les cinq premiers livres de ce que l’on appelle aujourd’hui la Bible. Cette vision ne repose toutefois sur aucune base historique. Des études archéologiques et épigraphiques ont démontré que ce n’est qu’à partir de la fin du IXe siècle avant notre ère que des documents écrits sont apparus de manière significative dans les royaumes d’Israël et de Juda. On y observe des styles fort différents et de nombreuses tensions, voire des contradictions. Ce qui est sûr, c’est qu’au VIIIe siècle le royaume d’Israël a connu une période de prospérité sous le règne de Jéroboam II (environ 787-747 avant notre ère). Les scribes de Jéroboam ont probablement fixé une première version de l’histoire de l’Exode qui avait été d’abord, comme celle de Jacob, transmise oralement. Après la chute du royaume d’Israël, en 722 avant notre ère, et son intégration dans l’Empire assyrien, Jérusalem, la capitale du petit royaume de Juda, prend son essor. L’histoire de la naissance de Moïse ressemble de près à la légende de la naissance du grand souverain mésopotamien Sargon d’Akkad ( mise par écrit sous Sargon II, à la fin du VIIIe siècle), dont on raconte comment il a été adopté par la déesse Ishtar, qui l’a installé comme roi sur tous les peuples. Les scribes judéens ont donc construit la figure de Moïse à l’image du fondateur mythique de la dynastie assyrienne, pour revendiquer la supériorité de leur dieu, Yahvé. La première édition du livre du Deutéronome contient de nombreux parallèles avec les traités de vassalité assyriens. La destruction de Jérusalem et de son temple par les Babyloniens en 587 avant l’ère chrétienne provoqua, dans l’ancien royaume de Juda, une immense crise idéologique. Une première réaction, face à la crise, fut l’élaboration d’une grande narration, par les anciens fonctionnaires de la cour, qui raconte l’histoire d’Israël et de Juda depuis Moïse jusqu’à la destruction de Jérusalem. Un judaïsme de diaspora signifie aux juifs qui vivent en dehors du pays promis que le fondement de leur identité n’est pas le pays, mais la loi divine transmise par Moïse.

Si certains livres prophétiques sont bien antérieurs à la destruction de Jérusalem en 587 avant notre ère et à la destruction du premier Temple, tous ne furent canonisés qu’au IIe siècle avant l’ère chrétienne. La canonisation des « Ecrits » qui regroupent les Psaumes, les livres de Job et de Qohéleth, et bien d’autres, n’intervient qu’après la destruction de Jérusalem par les Romains en 70, probablement durant les IIe et IIIe siècles, en partie en réaction à cette destruction et en partie face au christianisme à l’influence grandissante.

Le point de vue des écologistes

Ni la bible, ni le coran, il nous faut lire dans le livre de la Nature pour l’amour de toutes les formes de vie. Mais pour cela, il nous faut voir dans la bible et le coran qu’imagination humaine, poison de notre pensée. Certes aucune société ne peut vivre sans une certaine forme de religion, un discours rassembleur. Mais les religions du livre font référence à un dieu abstrait, invisible. Impossible de s’entendre puisque ce sont des humains qui interprètent alors la parole de « dieu » pour imposer aux autres leur propre conception de l’existence. Cette relation verticale avec un dieu invisible qu’on dit tout puissant peut être avantageusement remplacée par une relation horizontale de l’individu envers autrui comme envers la Biosphère. Ce n’est qu’à cette condition qu’on peut essayer d’agir en toute connaissance de cause. Comme on ne peut déterminer l’assise matérielle du divin, les dialogues entre croyants et incroyants sont voués à l’impasse, sans synthèse possible : le raisonnement contre l’acte de foi. Aucun débat sincère et ouvert n’est possible avec un véritable croyant.

Pour la science, les religions de type anthropocentrique sont depuis longtemps obsolètes. On croyait avec la bible que notre planète était au centre de l’univers, et l’être humain au centre de la Terre. Galilée (né en 1564) utilisa une lunette astronomique, récemment découverte, pour observer le relief de la lune et surtout les satellites de Jupiter, démontrant par la même occasion un héliocentrisme beaucoup plus pertinent que le message biblique. Un tribunal de l’Inquisition, dont les membres ont refusé de regarder dans la lunette, l’obligea pourtant à se rétracter en 1633 : « Je jure que j’ai toujours cru tout ce que prêche et enseigne la sainte Eglise catholique et apostolique romaine…  J’abjure les écrits et propos, erronés et hérétiques, par lesquels j’ai tenu et cru que le soleil était le centre du monde et immobile, et que la Terre n’était pas le centre et qu’elle se mouvait. »  L’Eglise catholique n’a réhabilité Galilée qu’en 1992 ! La religion reste toujours un obstacle à l’émancipation de l’espèce humaine.

Le formatage culturel de notre pensée et de notre comportement par le contexte social et idéologique dans lequel nous vivons nous laisse peu de marges de manœuvre. Il faut vraiment faire un effort sur soi-même et souvent contre les autres pour pouvoir affirmer sa liberté de pensée. La critique de la religion est le premier pas d’une réflexion qui se veut personnelle et fondée par les avancées de la science et des recherches historiques.

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Pour ne pas croire en l’existence de Jésus

« Je crois en Dieu le Père Tout-Puissant Créateur du ciel et de la terre · Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique notre Seigneur … » En réalité « Je crois » veut dire « je ne sais pas », je ne fais que supposer. Mais en tant qu’être de raisonnement, il faudrait savoir remettre en question les croyances religieuses. Certes Jésus est probablement le personnage le plus célèbre de la planète. Or la probabilité que ce soit une simple invention de l’imagination humaine est la meilleure des réponses. Il est vénéré par 2,5 milliards de chrétiens, qui voient en lui le « Christ » (du grec khristos, « oint, messie »), mais aussi par 2 milliards de musulmans. On voit l’ampleur de l’aliénation des foules.

Dieu incarné, rabbin, mystique : qui était vraiment Jésus selon les historiens? Depuis le début des études critiques sur les Evangiles, des centaines de chercheurs ont tenté de lire entre les légendes pour cerner les contours historiques de sa notoriété. Le premier concile du christianisme primitif était une réunion des évêques de l’Empire romain qui se tint à Nicée du 20 mai au 30 juillet 325 sous l’égide de l’empereur Constantin Ier. Il y a bien collusion entre pouvoir temporel et spirituel. Le grand nombre de dissensions au sein du christianisme s’imposait rapidement au maître de l’empire comme un problème à résoudre, problèmes disciplinaires et surtout problème dogmatique. Une confession de foi fut adoptée au concile de Nicée : « Nous croyons en un seul Dieu, Père tout-puissant, créateur de tous les êtres visibles et invisibles. Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, etc. » Jésus devenait une icône, ce n’était pas vraiment le fils de Dieu mais une image imposée par un concile. Une « Vérité d’évangile » très relative.


Gaétan Supertino : La plupart des événements de la vie de Jésus sont rapportés par les Evangiles, dont la mise par écrit n’est attestée qu’une quarantaine d’années après sa mort. Ces disciples, cherchant à défendre leur foi, sont par définition soupçonnés de partialité. Les documents les plus anciens parvenus jusqu’à nous sont les lettres de Paul de Tarse, écrites autour de l’an 50. L’apôtre y mentionne quelques paroles de Jésus, évoque la crucifixion et la résurrection, en fait un descendant du roi biblique David né d’une femme israélite. A partir de la fin du IIe siècle, quatre textes attribués à des contemporains de Jésus – Matthieu, Marc, Luc et Jean –, sont adoptés par la majorité des Eglises de l’Antiquité et progressivement fixés comme « canoniques ». L’existence de Jésus est également évoquée par des auteurs non chrétiens tels que l’historien juif Flavius Josèphe (37-vers 100), les auteurs latins Tacite (58-vers 120) et Suétone (vers 70-vers 140) ou le philosophe polythéiste syriaque Mara bar Sérapion (50- ?), qui le décrivent chacun en quelques lignes comme un « sage » ou un guide condamné à mort par l’autorité romaine de Jérusalem. Rien de précis. Plusieurs personnages de la littérature talmudique, composée entre le IIe et le VIe siècle, sont également identifiés à Jésus : là l’enfant d’une union illégitime avec un Romain, là encore un perturbateur, un charlatan, voire un sorcier, parfois aussi un rabbin empreint de sagesse ou un guérisseur. Les manuscrits de Qumran, cette immense bibliothèque possédée par une secte juive antique découverte en 1947, ne disent rien de Jésus. Le judaïsme antique y apparaît beaucoup plus pluriel qu’on ne l’imaginait, teinté de mystique et d’idées apocalyptiques.

Le manque de cohérence de ces sources conduit aujourd’hui certains auteurs à les rejeter en bloc. Les plus radicaux d’entre eux, adeptes de la thèse « mythiste », vont jusqu’à douter de l’existence de Jésus, ne voyant en lui qu’un mythe. C’est le cas du docteur en théologie américain Robert M. Price, auteur de Deconstructing Jesus (« déconstruire Jésus ») : « Il est frappant de constater que presque toutes les histoires relatées dans les Évangiles peuvent être comprises comme une réécriture chrétienne de passages de l’Ancien Testament. Qu’est-ce qui semble le plus plausible : qu’un homme ait multiplié les pains ou que quelqu’un ait réécrit une ancienne et très célèbre histoire où le prophète Elisée fait de même ?

Donc, que reste-t-il de Jésus ? Il y a peut-être eu un Jésus historique, mais il n’y a pas de raison particulière de le penser.  L’Allemand Hermann Samuel Reimarus (1694-1768) tente de démontrer que Jésus était un personnage messianique juif avec un projet politique de restauration d’Israël et d’opposition aux Romains. Ses disciples, déçus par sa mort, auraient continué son combat et inventé la résurrection. Reconnaissant que tout historien, y compris en milieu scientifique, est sous l’influence de son époque et du monde dans lequel il évolue. Plusieurs découvertes scientifiques sont venues heurter de front les dogmes religieux. Aujourd’hui, on sait par exemple que, contrairement à ce qu’affirme la Bible, le monde ne s’est pas fait en sept jours et que nous ne descendons pas d’un seul couple originel…

Georges Minois : Dans une Église fondée sur l’autorité divine, on est aussi hérétique pour nier un seul point que pour nier le tout. Mais une seule pierre arraché de cet édifice et le tout croule fatalement. La foi est un saut irrationnel en Dieu ; elle n’a d’autre justification qu’elle-même. Il est à supposer qu’un homme parvenu à la croyance religieuse et qui aurait été auparavant philosophe ne s’était jamais exercé à la véritable philosophie. Si vous suivez les lumières naturelles de votre esprit, vous verrez que toutes les religions du monde ne sont que des inventions humaines. Les croyants se mettent à la place de Dieu, en faisant de celui-ci le serviteur de leur désir de félicité éternelle ; leur dieu est une idole au service de leur égoïsme. La liberté requiert l’athéisme….

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Imaginez Noël sans la naissance de Jésus

extraits : La thèse dite « mythiste » va jusqu’à douter de la réalité historique de Jésus. Qu’est-ce qui semble le plus plausible : qu’un homme ait multiplié les pains pour la foule, ou que quelqu’un ait réécrit une ancienne et très célèbre histoire où le prophète Elisée fait de même. Avez-vous besoin d’une incarnation divine pour conduire du mieux possible la vie qui vous a été donnée ? Si les chrétiens n’avaient jamais été informés de l’existence d’un Jésus historique, il ne leur manquerait pas.

Apprendre aux enfants à ne pas croire en Jésus

extraits : En bonne logique, c’est à ceux qui affirment l’existence historique de quelqu’un de le prouver. Pas à ceux qui en doutent. Sinon pourquoi douter de l’existence historique de Krishna ou de Rama qui sont aussi des incarnations humaines du Dieu Vishnou avec des lieux de naissance et de vie précisément situés ? Celui qui défend l’existence de Jésus s’appuie seulement sur l’argument d’autorité, pas sur des preuves. Sur ce blog biosphere, nous préférons nous référer à des réalités biophysiques. La matière a tous les attributs de dieu, à savoir une existence dont l’astrophysique nous montre qu’elle est bien la source de toute chose depuis une éternité de temps et s‘étend dans un espace incommensurable. On peut alors considérer la planète terre comme la mère de toutes les espèces dont la nôtre. …

 

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Les raisons de ne pas croire au père Noël

Les raisons de ne pas croire au père Noël, ni en Dieu, ni aux fantasmes marchands de notre époque.

Franck Ramus, spécialiste des sciences cognitives : Que diriez-vous de parents qui raconteraient à leur enfant l’histoire du Père Noël, mais qui, alors que l’enfant grandit, ne lui diraient jamais qu’il s’agit d’une histoire inventée ? Et qui, alors que l’enfant commence à douter et à opposer des arguments rationnels à l’existence du Père Noël (par exemple, l’impossibilité physique de livrer tous les foyers du monde en une nuit), maintiendraient mordicus que l’histoire est vraie, que ses détracteurs sont mal intentionnés, qu’il est essentiel pour l’enfant d’y croire, et que, s’il n’y croit pas, le Père Noël lui infligera des punitions. Vous trouveriez certainement que ces parents jouent une farce bien cruelle à leur enfant, qu’ils le maintiennent dans un état de sujétion intellectuelle et psychique inacceptable, et qu’ils lui rendent un bien mauvais service en cultivant et en perpétuant sa crédulité d’enfant au lieu de développer son esprit critique. Vous considéreriez cette attitude comme un abus de pouvoir inexcusable, et vous auriez raison.

Si l’on y réfléchit bien, de manière objective et dépassionnée, ce que font tous les parents qui élèvent leur enfant dans la religion – et que la plupart des gens (même non croyants) semblent trouver normal –, c’est exactement ce que tout le monde (même croyant) trouverait inacceptable dans le cas de la croyance au Père Noël. La différence entre Dieu et le Père Noël, c’est simplement que Dieu (et ses multiples avatars) est un Père Noël auquel de nombreux adultes dans le monde continuent à croire. Les raisons de ne pas croire en un dieu sont pourtant exactement les mêmes que celles de ne pas croire au Père Noël : aucune preuve crédible de son existence, et des attributs magiques qui défient à la fois l’expérience personnelle que chacun a du monde et la connaissance objective qu’en fournit la science.

La France s’enorgueillit d’être la patrie des droits de l’homme et de garantir la liberté de conscience de tous les citoyens. Mais celle-ci n’est-elle pas bien théorique lorsqu’elle est si systématiquement bafouée chez les enfants ? La liberté de religion n’est pas la liberté d’imposer sa religion aux autres, fussent-ils ses propres enfants.Or la plupart des religions ont bâti leurs empires sur l’embrigadement précoce d’individus trop jeunes pour disposer de cette liberté.

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Apprendre aux enfants à ne pas croire au père Noël

Une enseignante remplaçante du New Jersey a annoncé à ses élèves, âgés de 6 et 7 ans, que le père Noël n’existait pas. Face au traumatisme enduré, le directeur de l’école élémentaire a envoyé une lettre aux parents pour s’excuser et leur recommande de « prendre les mesures appropriées pour préserver l’innocence des enfants ». L’enseignante a été renvoyée. Elle aurait du être remerciée, félicitée, montrée en exemple. Car l’innocence des enfants est exploitée, dénaturée. le Père Noël est devenu le camelot immonde des marchands les plus fétides de ce monde….

Notre texte le plus ancien sur le père Noël

24.10.2007 Le père Noël est un flic

Numéro 3 du mensuel la Gueule ouverte,

le journal qui annonce la fin du monde (janvier 1973)

Le Père Noël est un des pires flics de la terre et de l’au-delà, le Père Noël est le camelot immonde des marchands les plus fétides de ce monde. les marchands de rêve et d’illusion, véritables pirates des aspirations enfantines, colporteurs mercantiles de l’idéologie du flic, du fric, de flingue… Face à la grisaille géométrique des cités-clapiers, bidonvilles de la croissance, face aux arbres rachitiques, aux peuples lessivés, essorés, contraints, s’étale la merde plaquée or synthétique, la chimie vicieuse de monceaux de jouets, un dégueulis de panoplies criardes, avec, derrière la porte capitonnée le ricanement malin des marchands.

Noël est une chiotte ignoble et on va plonger nos gosses là-dedans ? Mais faut bien faire plaisir au gamin ! Rubrique « Filles » du catalogue des Nouvelles Galeries : 28 pages sur 30 exclusivement consacrées aux poupées, aux dînettes, avec trousses de toilette et fers à repasser miniatures. Les deux pages restantes sont consacrés au tissage, à la couture, à des panoplies de danseuse…et de majorette ! Si avec ça votre fifille n’a pas pigé quel est son rôle futur. Côté « les Garçons » : sur 40 pages, 32 seulement consacrées aux bagnoles, avions, panoplies de cow-boys et carabines à plomb ! Doivent retarder, aux Nouvelles Galeries, j’ai pas trouvé de panoplies de CRS ou de para. Par ailleurs ces jeux sollicitent de plus en plus de consommation électrique. Allez, tenez, on va fantasmer un peu : bientôt pour construire des centrales nucléaires, l’EDF s’adressera à nos gosses et leur proclamera la nécessité de l’atome pour fournir de l’électricité à leurs jouets !

Mais au fond, quelles sont les tendances d’enfants élevés dans un milieu naturel et n’ayant pas à souffrir du poids des divers modes d’intoxication ? Ils courent, ils jouent dans les falques, se roulent dans la boue, ou tentent de percer le mystère de « papa-maman ». Ils vivent, pensent, créent. Refouler ces pulsions naturelles est donc le but criminel de notre société. Sauter à la corde ou jouer au ballon devient un exploit quasi contestataire sur des abords d’immeubles transformés en parking. Le systèmes des marchands au pouvoir a dit : « J’achète le Père Noël ». Les marchands tuent l’enfant, tuent les parents, tuent le jouet.

Devant la clarté du propos, la Biosphère n’a rien à ajouter…

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Gouvernement Bayrou, on prend les mêmes !

On prend les mêmes et on recommence. Parmi les 36 membres du tout nouveau gouvernement Bayrou nommé le 23 décembre 2024, plus de la moitié siégeaient déjà dans l’équipe de Michel Barnier, dont treize sans changement de portefeuille. Agnès Pannier-Runacher est à nouveau Ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche.

Il suffit de remplacer « Barnier » par « Bayrou » dans un texte déjà écrit sur ce blog, c’est kif-kif bourricot :

« Michel Barnier vient d’annoncer le contenu de son tout nouveau gouvernement. A la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher arrive en terrain miné. Depuis le début de l’année, le manque d’allant d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal puis les campagnes électorales ont paralysé la planification. Après de premières restrictions en février, Bercy a encore prévu, dans le prochain budget, des coupes importantes dans le fonds vert, dans la protection de la biodiversité ou dans l’électrification des transports… Bon courage à Agnès pour son séjour au ministère de l’impossible… »

Agnès perd même la tutelle de l’énergie du climat et de la prévention des risques, on la cantonne dans les produits de la mer et le côté biologique des choses. Surtout pas de revendications économiques pour les écolos, qu’ils ne se mêlent pas de ce qui ne les regarde pas !

Retour sur le passé d’Agnès Pannier-Runacher

Énarque, Agnès Pannier-Runacher quitte la fonction publique en 2011 après huit années à l’inspection générale des finances puis à la Caisse des dépôts et consignations. Elle rejoint Emmanuel Macron en 2016 et occupe divers postes ministériels depuis 2018 : secrétaire d’Etat à la reconquête industrielle (2018-2020), ministre déléguée à l’industrie (2020-2022), ministre de la transition énergétique (2022-2024) et ministre déléguée chargée des thématiques forestières (2024).

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L’écologie à droite toute avec Pannier-Runacher ?

extraits : Nommée samedi 21 septembre 2024 au poste de ministre de la transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risques, elle avait été une des voix du bloc central à mettre en garde contre une droitisation du macronisme. Femme de dossiers, Pannier-Runacher est réputée s’approprier rapidement les enjeux des secteurs dont elle a la responsabilité. Mais à la tête d’un ministère de la transition énergétique à partir de mai 2022, outre la construction de nouveaux réacteurs, la ministre défendait une réforme extrêmement contestée de la gouvernance de la sûreté nucléaire et lançait au niveau européen une Alliance du nucléaire destinée à promouvoir l’atome. Des textes-clés pour l’avenir du pays tels que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ne se concrétisent pas…..

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CNDP en débat, nous sommes tous concernés

« Délié de ses semblables, l’homme démocratique est peu disposé à la citoyenneté active tant ses intérêts privés l’absorbent » (A. Tocqueville).

Jusqu’à présent, tout projet industriel majeur faisait automatiquement l’objet d’un débat ou d’une concertation préalable sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP). Ce sont des étapes-clés lors desquelles les populations locales, regroupées ou non en associations, sont informées des impacts environnementaux des projets mais aussi sociaux et économiques. Mais le 4 décembre 2024, le gouvernement de Barnier a publié un projet de décret minimisant le périmètre de la CNDP. Sous prétexte de gagner du temps, ce texte représente une attaque frontale contre la démocratie environnementale et les droits des citoyennes et des citoyens. Le débat est-il encore possible aujourd’hui ?

Alice Mazeaud et Guillaume Gourgues : Qui se souvient, à part ses membres, que la convention citoyenne sur la fin de vie a rendu un avis ? L’absence de lien à la décision n’était pas une faiblesse des dispositifs, mais bien une condition de leur succès auprès des gouvernants. Le « succès » des innovations délibératives accompagne en réalité le démantèlement progressif des maigres acquis institutionnels de la participation publique, et plus précisément, la marginalisation grandissante de la Commission nationale du débat public (CNDP). Pourtant c’est la seule institution publique indépendante en mesure de garantir un droit à la participation un tant soit peu contraignant pour les acteurs publics et privés. Nos inquiétudes sont fondées, ce décret vise à supprimer le dixième motif de saisine de l’instance concernant les « équipements industriels ». L’argumentaire de ce projet est bien rodé : le débat public allongerait les projets, ferait perdre du temps et de l’argent, et gripperait presque à lui seul toute promesse de réindustrialisation. En fait, cette suppression entraînerait une baisse de 54 % des débats publics confiés à la CNDP, lui retirant de facto toute possibilité de mener les débats sur les améliorations d’équipement, leur décarbonation, la production énergétique ou le traitement des déchets nucléaires. On sacrifie a participation citoyenne sur l’autel d’une compétition économique sans fin.

Tribune d’un collectif : Mine de lithium, plateforme industrialo-portuaire de production de molécules et de carburants « bas-carbone », unité de production d’engrais, réouverture d’une ligne ferroviaire : les projets industriels font actuellement l’objet d’une concertation approfondie qui pourrait ne plus l’être demain. En une décennie, les gouvernements successifs n’ont cessé d’affaiblir ce droit constitutionnel : relèvement du seuil financier de saisine de la CNDP (de 300 millions à 600 millions d’euros), rétrécissement du champ de l’enquête publique, réduction du délai dont disposent les tiers (citoyens, associations et collectivités) pour solliciter une concertation préalable (de quatre à deux mois). Le nouveau gouvernement doit retirer ce décret. Accélérer les projets industriels ne doit pas se faire au détriment de l’information, de la participation, et du respect des principes démocratiques qui doivent rester au cœur de notre modèle de société.

Le point de vue des écologistes

Dans notre système social actuel, croissanciste et court-termiste, le passage à l’écologisme est incertain, la recherche du consensus balbutiante. Depuis 2005 ce blog biosphere existe pour essayer de montrer comme on peut passer du débat au consensus. Nous faisons en sorte sur ce blog biosphere de montrer à chaque fois que le point de vue des écologistes peut devenir un élément essentiel de l’intelligence collective. Encore faut-il accepter le débat !

Nos articles antérieurs question « débat »

CNDP, le débat public en lambeaux

En 1832, le débat sur la mécanisation

AIE versus OPEP, un débat truqué

Tik Tok, la responsabilité parentale en débat

Le faux débat démographie/niveau de vie

Revenu universel de solidarité, le débat

PMA, le débat censuré par Macron

Conférence-débat sur la Décroissance démographique

Grand débat, vers une conclusion courue d’avance

Grand débat national, ce sera la grande désillusion

Macron : le débat écolo a avorté avant de commencer

Climat, un débat bête et souvent trop méchant

Débat européen sur la notion de post-croissance

BIOSPHERE-INFO, le débat sur les déchets nucléaires

Trois débats fondamentaux parmi les décroissants écolos

Débat sur l’antériorité de l’individu… ou de la société

Sapin naturel ou sapin artificiel, le faux débat

Débat sur la peine de mort : midazolam ou thiopental !?

Immigration, débat entre malthusiens et écosocialistes

Mourir dans la dignité, un débat qui n’en finit pas

La COP 21, un débat globalisé qui nous empêche d’agir

Parler « trans » et sans débat aux journées d’été

Tout savoir sur le débat démographique actuel

ZAN, zéro artificialisation nette, faux débat

Le grand retour du débat sur le natalisme

Transidentités, un débat faussé et inutile

Fin de vie, débat au dîner, lobbies acceptés

Le débat sur l’IVG, bloqué par la morale ?

Manger ou ne pas manger des animaux, débat

Fin de vie et suicide, un débat actuel

8 milliards d’humains, débat avec Emmanuel Pont

Manger cru ou manger cuit, un débat pas si anodin

Low tech contre low cost, le débat qui préfigure l’avenir

Débat feutré entre l’anthropocentrisme et le biocentrisme

La peine de mort, les termes du débat dans LE MONDE

La décroissance est-elle malthusienne ? Vaste débat !

Faut-il débattre avec les climatosceptiques ? NON

Contribution du vert Yves Cochet au débat politique

transition énergétique, un débat qui n’en est pas un

Troisième révolution industrielle, débat Gadrey/Rifkin

A qui profitent les OGM ? L’enjeu du débat démocratique

à qui profitent les OGM ? Débat entre Deshayes et Testart

retour à la bougie contre société industrielle, le débat

débat Commoner/Ehrlich, le débat démographique

nature et sexualités : le débat sur le genre humain

la dissuasion nucléaire, un débat pour 2012

nanotechno, débat pipeau

Les arguments de Claude Allègre en débat (janvier 2010)

le climat ne fait pas débat (octobre 2009)

Notre plus ancien article sur la question du débat

13.10.2005 Processus délibératif

Sur les questions d’environnement, il n’y a pas de décideur, il n’y a que des mécanismes de décision qui font interagir des individus ou des groupes qui ont à la fois des représentations différentes du problème débattu et des poids différents dans la discussion. Donc nécessairement le processus délibératif devient sans fin. Une conférence des citoyens sur un sujet (par exemple les OGM) n’aura que des impacts politiques et décisionnels faibles, que la préparation soit bâclée comme en France ou dure deux années comme en Suisse. Les politiques se contentent d’un affichage de volonté réformatrice en ne s’engageant que pour des actions minimales ou illusoires. En conséquence, un forum de citoyens doit être assuré de durer longtemps car seule la continuité permet les itérations successives nécessaires pour aboutir à un consensus efficace.

La Biosphère ne sera pas sauvée par des démarches participatives car plus rien dans la société actuelle n’a le pouvoir de durer quand les scientifiques s’opposent aux scientifiques, les politiques aux politiques, sans parler de l’impossible dialogue entre scientifiques et politiques, politiques et opinion publique, opinion publique et réalité. Seule la catastrophe réalisée (une pétroapocalypse ?) rassemble. Alors en attendant, que les plus courageux d’entre vous passent à l’action directe !

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Flamanville, un réacteur enfin branché

Augmenter la taxe sur l’électricité paraîtrait à tout un chacun comme un crime de lèse-pouvoir d’achat ; on considère que se brancher sur une centrale nucléaire est un droit acquis. Pourtant l’électricité n’existe que depuis très récemment. En 1879, Thomas Edison inventa l’ampoule à incandescence. Depuis notre univers n’est plus le même. Les appareils électriques se rajoutent aux appareils électriques, sans électricité tu n’es plus rien aujourd’hui. J’attends avec impatience les grandes pannes d’électricité qui nous redonneront un mode de vie plus en accord avec la nature des choses. Les pauvres devront alors se contenter le plus souvent de la lumière offerte directement par le soleil, les riches aussi…

Vaste débat de fond, retardé par la mise en route de l’EPR à Flamanville.

LE MONDE avec AFP : Au terme de dix-sept ans de chantier, et avec douze ans de retard, le réacteur nucléaire EPR de Flamanville, dans la Manche, le plus puissant de France, a été raccordé, samedi 21 décembre 2024, au réseau électrique national. Le dernier démarrage d’un réacteur en France remonte à celui de Civaux 2, il y a vingt-cinq ans. La facture finale de la construction du réacteur nucléaire de nouvelle génération a été multipliée au moins par six par rapport au coût évalué, pour cause de malfaçons qui ont retardé sa mise en service, atteignant un coût de plus de 19 milliards d’euros. Pour Emmanuel Macron, il s’agit là d’un exemple qui montre que « réindustrialiser pour produire une énergie bas carbone, c’est l’écologie à la française qui renforce notre compétitivité et protège le climat ». Il a décidé, en 2022, de relancer le secteur nucléaire en commandant à EDF six nouveaux réacteurs (et huit supplémentaires en option). Mais le cadre budgétaire se fait attendre pour ce chantier d’autant plus lourd que l’énergéticien EDF, détenu à 100 % par l’Etat français, est lourdement endetté.

Le point de vue des (anti)écologistes

Lamax : C’est une fake news. L’EPR Noël n’existe pas

Zavatter : Plus d’énergie nucléaire, enfin une bonne nouvelle pour l’écologie.

AH : Les déchets radioactifs vous disent bonjour.

BIOMAN : Et je ne parle du temps nécessaire à son démantèlement qui inévitablement arrivera un jour ! La centrale nucléaire de Brennilis arrêtée en 1985 verra son démantèlement achevé en 2040 soit près de 55 ans avec un coût pharaonique !!! Nos enfants nous accuseront…

Eco : C’est amusant de voir comment les contempteurs habituels du nucléaire sont à cours d’arguments. A part seriner « le nucléaire c’est mal, ça coûte cher, ça pollue » ils sont incapables de répondre aux arguments les plus simples dès qu’ils sont chiffrés. Cet EPR, malgré les dérives budgétaires, fournira à coût bien plus faible que l’éolien ou le solaire, une électricité totalement décarbonée pendant au moins 60 ans.

Réalis @ Eco : premier coup de pioche de Flamanville en 2006. Si tout va bien, en 2026, on sera à 31 g de CO2 par kWh, en 2028 à 12 g, en 2034 à 6 g. Votre énergie décarbonée sera au niveau de l’hydraulique dans 10 ans. J’ai pris pour source l’ADEME selon l’article du Monde du 22 juin 2022.

Zahnstocher : Le nucléaire, c’est seulement 2% de l’énergie finale mondiale et au mieux 5% en 2050. Ils serait donc bon d’envisager le niveau global.

Eglantine13 : La question qui demeure c’est pourra t’on demain le recharger ? Aujourd’hui il l’est mais demain ?… Grace à Macron le Niger a retiré l’exploitation de la plus grande mine d’uranium… Alors, a t’on sécurisé notre énergie ? J’ai un doute…

SuperKurva : Le Niger représente environ 6% de la production mondiale, très loin derrière le Canada, le Kazakhstan ou l’Australie.

Freddom : L’EPR c est une puissance de 1660 MW avec un facteur de charge moyen de 69% c est l équivalent de 1527 éoliennes (les plus grosses actuellement) avec un facteur de charge de 25% (les meilleurs années). L’EPR c est un investissement de 19 milliards (c est un prototype) vs 1527 éoliennes géantes offshore (18 millions d euro pièce) qui revient à 27,5 milliards. Impact climat : nucléaire 4 g CO2 / kwh. Éolien 14g CO2 / kwh

Guigage : Vous confondez l’éolien en mer et l’éolien terrestre, ce qui fausse complètement votre raisonnement. L’éolien en mer a un facteur de charge de 45% environ, parfois un peu moins, parfois plus). La puissance unitaire des machines aujourd’hui est de l’ordre de 12 à 14 MW. En prenant un facteur de charge de 75% (69% c’est faible !) pour l’EPR, on a donc besoin de 200 à 230 éoliennes en mer, représentant une puissance installée de 2800 MW pour produire autant que l’EPR. Quant au coût, disons 3,5 M€/MW installé environ pour être large, on arrive à 9,5 Mds€. Deux fois moins cher à construire pour produire autant. Et on ne parle même pas des coûts d’exploitation et de démantèlement. L’éolien terrestre, c’est encore moins cher. L’avantage du nucléaire, c’est sa production « base load » et pilotable. Mais elle a un coût !

Beyle : Une petite info supplémentaire pour tous ceux qui sont béats d’admiration. Début des tests, + 2 ans ! Après, il est déjà prévu que la centrale devra arrêter en 2026 : il faudra changer le couvercle de la cuve du réacteur qui ne répond pas (pas plus que la cuve elle même !) au critères de résistance imposés par l’Autorité de sûreté… L’arrêt est déjà prévu pour « au moins » 250 jours. Les ingénieurs se demandent aussi quoi faire avec ce déchet nucléaire d’une dimension inédite. On n’a pas fini de parler des surcoûts ni des délais !

 

Louis Molières : Je propose qu’on limite la puissance électrique souscrite par les anti-tout à 3kW/h, ce qui suffit amplement pour les les usages domestiques irremplaçables de l’électricité. On verra ainsi combien on a de vrais militants dans le pays.

Phirenard : EPR, la façon la plus chère qu’on ait jamais inventé pour faire bouillir de l’eau.

Soyonshonnetes : J’ai regardé hier soir les 6 épisodes de « Chernobyl » juste pour se rappeler un peu de ce que c’est qu’une catastrophe nucléaire. Même si il n’y a plus de comparaison possible avec L’USSR des années 80 ça fait quand même froid dans le dos quand on voit ce qui pourrait se produire

cerise53 : Et l’accident nucléaire de Fukushima est encore en cours…

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électricité, les inconvénients d’un avantage

extraits : Du côté production, le parc nucléaire français compte aujourd’hui trente-deux réacteurs de 900 mégawatts (MW ) en activité, vingt réacteurs de 1 300 MW – dont deux à la centrale de Flamanville, depuis les années 1980 – et quatre de 1 450 MW. On va ajouter l’EPR (European Pressurized Reactor) de Flamanville. Avec près de douze ans de retard, EDF a commencé à charger le combustible dans le cœur du réacteur nucléaire à eau pressurisée européen et disposera de son réacteur le plus puissant, soit 1 600 (MW). Du côté consommation, le réseau électrique français de distribution fait 35 fois le tour de la Terre, soit 1,4 million de kilomètres de lignes.

Nucléaire, trop coûteux pour être valable

extraits : Entre 1976 et 1990 (14 ans), la France a mis en service 48 réacteurs, entre 1990 et 2010 (20 ans), 8 réacteurs à eau pressurisée dite de deuxième génération. Entre 2010 et aujourd’hui, rien, zéro. Le chantier du réacteur nucléaire EPR (European Pressurized Reactor) de « troisième génération » à Flamanville connaît retard et surcoûts. EDF a commencé le chantier de l’EPR en 2007, et visait initialement une mise en service… pour 2012. La date de chargement du combustible dans la cuve du futur réacteur a été décalée de fin 2022 au second trimestre 2023. Le coût de construction était estimé à l’origine à 3 milliards d’euros, il est passé à 12,7 milliards d’euros annonce l’entreprise. En juillet 2020, la Cour des comptes considérait même que le coût total du chantier s’élèverait à plus de 19 milliards d’euros.

Flamanville, un réacteur enfin branché Lire la suite »