Frydman, promoteur infatigable de la PMA
René Frydman, promoteur infatigable de la PMA (procréation médicalement assistée) : « Il faut dépasser les diktats idéologiques et religieux d’un groupe qui veut imposer ses croyances à tous sans faire appel à la méthode scientifique. »* En d’autres termes les partisans d’une procréation naturelle ne doivent rien opposer aux techniciens de la fécondité artificielle. Pourtant Frydman reconnaît les inconvénients de la PMA : « Le problème principal, c’est le faible taux de réussite puisque, in fine, 40 % des couples n’auront pas l’enfant désiré. Environ 60 % des embryons obtenus après PMA in vitro ne sont pas aptes à se développer, et ce pourcentage atteint 80 % chez les patientes âgées de 40 ans et plus. Vouloir améliorer les taux de succès est une problématique médicale. Le prélèvement d’une cellule embryonnaire, ou diagnostic préimplantatoire permet l’analyse des chromosomes, mais, à la différence de la plupart des pays européens, cela demeure interdit en France. Il faudrait donc que la loi l’ autorise. Le diagnostic de sexe de l’embryon ou d’autres caractéristiques non médicales ne doit pas être autorisé car seule nous intéresse de reconnaître les embryons qui n’ont aucun potentiel de développement. Pour les femmes, l’épuisement physique des femmes et les faux espoirs dévastateurs seront ainsi amoindris. »
La PMA est une technologie systémique, cloisonnée, réalisable uniquement dans une société complexe. Elle n’est pas durable parce qu’elle repose sur des moyens médicaux importants, liés à un taux d’échec non négligeable, et donc seulement à la portée de couples riches ou pris en charge par le reste d’une société très développée. Ce n’est pas ce type de société que l’écologie désire, la PMA ne devrait pas être à l’ordre du jour d’une société consciente des limites de la technique et de la convivialité nécessaire entre ses membres. Une autre manière de se reproduire est à la portée de tout un chacun, faire l’amour tout simplement, en usant de la différenciation des sexes. Une technique simple qui n’a pas besoin de l’assistance de « médecins » pour porter ses fruits.
En toutes choses, il faut savoir raison garder, c’est-à-dire respecter les limites que nous donnent la nature. Sur ce blog, nous nous interrogeons aux événements en tant qu’ils relèvent de la nature et de l’écologie. Or toutes nos activités humaines utilisent une quantité plus ou moins grande de ressources terrestres. Par exemple le sommeil et la méditation sont les activités les plus sobres qu’on puisse pratiquer, et donc les plus écologiques. On peut alors classer les techniques selon leur intensité croissante en ressources mesurées en termes d’énergie. C’est une première méthode. Rester au plus simple dans notre demande d’énergie exosomatique, c’est alléger notre trace sur la planète. Médicaliser la procréation nécessite des spécialistes alors que la fonction de reproduction n’a pas normalement besoin de porteur de chandelles. La possibilité de voir à l’intérieur de l’œuf et d’intervenir au stade le plus précoce, avec la possibilité de modifier les enfants à naître, c’est la voie vers un nouvel eugénisme. Vouloir contourner la sélection naturelle qui a donné la fécondité aux uns et la stérilité à d’autres relève d’une volonté de toute puissance de l’homme, l’hubris, liberté de faire tout et n’importe quoi au nom du « désir individuel » pour le plus grand profit du système capitaliste libéral et de ses spécialistes comme Frydman.
Pour en savoir plus sur Frydman, nos articles antérieurs sur ce blog biosphere :
14 avril 2018, Jacques Testard, une victime de la techno-science (Testard contre Frydman)
21 mars 2016, Marre de la PMA, marre des marchands d’enfants
5 février 2013, Un technologue face à la procréation médicale assistée
20 décembre 2012, Mariés ou pas, non à la procréation médicale assistée (Testard contre Frydman)
7 octobre 2010, non à la fécondation in vitro