démographie

Combien d’enfants faut-il avoir ?

Membre de l’association « Démographie Responsable » et donc partisan de l’autolimitation de la natalité, on me demande souvent combien j’ai d’enfants… pour essayer de me mettre en difficulté.

Ma réponse est à la fois personnelle et impersonnelle, elle montre la complexité d’une histoire familiale. Pour mon cas personnel, «combien j’ai d’enfants ? »,  tout dépend de la manière de compter ; j’ai en effet un enfant, ou deux ou trois ou bien plus. J’ai une fille biologique, un fils par adoption et deux de plus issus d’un premier mariage avec une femme déjà mère de deux enfants. Ma fille m’a été enlevée par sa mère, le garçon adopté officiellement vit avec moi une relation familiale normale et le garçon qui n’était juridiquement rien pour moi m’a appelé papa pendant dix ans. Les relations affectives dans une famille sont très compliquées. Pourtant je n’ai jamais fait de différence dans ma manière d’élever sous mon toit des enfants quel que soit leur statut « matrimonial ». Une personne ne connaissant pas le contexte pouvait croire que j’étais le « vrai » père, c’est arrivé même pour la femme de ménage qui venait régulièrement dans mon foyer lors de mon premier mariage, avec donc trois enfants. Le lien biologique, c’est du vent, il n’y a pas de lien spécifique prédéterminée avec une personne « de son sang ». Tout dépend de son approche culturelle personnelle, de sa conception de « la vie de famille ».

Un enfant est élevé par tout un village, dit-on en Afrique traditionnelle. C’est une vérité sociologique, un enfant a besoin de recevoir les apports de beaucoup de personnes pour se développer dans toutes ses dimensions. Un enfant a aussi besoin d’intérioriser le fait qu’il peut être bien accueilli par un groupe, famille élargie et cercle de connaissances. Cela met en confiance pour toute la vie. C’est une vérité pédagogique, un parent, père ou mère, n’est pas propriétaire de son enfant sauf à vouloir empêcher son autonomie. Si tous les humains avaient la disposition d’esprit de ne pas ramener l’enfant à son propre « Moi » de parent, l’ouverture d’esprit des enfants en serait augmentée. Dans une société qui n’est pas dysfonctionnelle, l’adulte considère que les enfants quels qu’ils soient sont tous ses enfants quel que soit leur statut par rapport à soi.

En tant que père, grand-père, animateur et enseignant-formateur, j’ai toujours considéré les enfants dont je me suis occupé comme mes propres enfants. En tant que moniteur de colonies de vacances, j’avais une relation avec les jeunes à l’égal d’un père de famille. En tant que professeur de sciences économiques et sociales, j’essayais de former les élèves pour qu’ils soient des enfants conscients de ce monde. Pour les enfants de passage chez moi, j’ai toujours conservé un statut d’éducateur, jouant au badminton avec eux, leur apprenant à jouer aux échecs, les fâchant quand il fallaitSi tous les parents avaient une aptitude à l’empathie envers n’importe quel enfant, la société en deviendrait à la fois bien plus bienveillante et beaucoup plus conviviale.

Pour compléter ma façon de voir les relations d’adulte à enfant, j’ajoute que le sort des générations futures importe aussi, que ce soit les enfants de mes enfants ou tous les autres sur cette planète. Il ne faudrait pas nuire aux enfants à venir par son comportement présent. Comme l’exprimait une formule célèbre qui n’a malheureusement jamais été appliquée, « Le développement durable est le développement qui satisfait les besoins de la génération actuelle sans priver les générations futures de la possibilité de satisfaire leurs propres besoins (rapport Brundtland, 1987) ».

De ce qui précède, on voit bien que le nombre de mes propres enfants n’est qu’une toute petite partie d’un enjeu global. Mais pour répondre plus précisément à la question générique « combien d’enfants faut-il avoir ? », nous devons tous et toutes considérer l’état de la planète, submergée depuis novembre 2022 par 8 milliards d’humains à l’appétit insatiable. Les ressources naturelles sont déjà pillées jusque dans les grandes profondeurs de la Terre, il ne reste donc plus grand-chose pour nos générations futures si ce n’est une planète qui brûle alors que nous regardons ailleurs. Amorcer dans ce contexte une descente démographique est absolument nécessaire. Disons alors, dans une société où on voudrait voir émerger une intelligence collective, on peut se fixer comme idéal à atteindre le plus rapidement possible un maximum d’un seul enfant par femme. Pour les modalités de cette transition démographique, il suffirait de mettre en œuvre dans chaque couple l’objectif statuaire de l’association « Démographie Responsable », l’autolimitation de la natalité.

Mais l’essentiel est de considérer que tous les enfants quels qu’il soient sont aussi nos enfants. C’est pourquoi ne pas avoir d’enfant « à soi », que ce soit par volonté personnelle ou par infertilité subie, n’est pas un problème…

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Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

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Un taux de fécondité encore trop élevé

L’indicateur conjoncturel de fécondité n’est qu’un indicateur prévisionnel qui projette dans l’avenir un nombre d’enfants « si les femmes continuent d’avoir le comportement de fécondité par tranches d’âge qu’elles ont l’année considérée ». Synthétisant vingt années d’évolution de cet indicateur, le bulletin Population & Sociétés, de l’Institut national d’études démographiques (INED) fait le point fin janvier 2024.

Plus de la moitié de la population mondiale (63 %) vit désormais dans une zone où la fécondité est inférieure au seuil de renouvellement des générations, soit 2,1 enfants par femme. L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) ne demeure supérieur à 3 enfants par femme que dans la majeure partie de l’Afrique, certaines zones du Moyen-Orient, l’Afghanistan et le Pakistan. Il ne reste que le Sahel, la Corne de l’Afrique et l’Afrique centrale où l’ICF est supérieur à 5. Les zones où les femmes ont en moyenne plus de 3,5 enfants ne concernent plus que 16,1 % de la population mondiale. Il demeure cependant, dans bien des pays, beaucoup de jeunes adultes en âge de procréer. Par ailleurs, l’espérance de vie continue d’augmenter, ce qui réduit un peu l’impact de la baisse de la fécondité. Par conséquent, la croissance de la population devrait encore se poursuivre pendant plusieurs décennies. Une projection de l’ONU fixe à 2080 la date à laquelle l’humanité pourrait atteindre son pic de population, autour de 10,4 milliards d’habitants.

Mais soulignons les limites de cette étude. Il serait faux d’associer forte natalité et dynamisme d’une société, l’intelligence des peuples ne se mesure pas à leur nombre. Ce serait même plutôt le contraire… Il serait encore plus faux de  regretter le vieillissement d’une population.

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Fécondité des loups, fécondité des hommes

extraits : Le loup limite sa reproduction au seul couple dominant de la meute pour ajuster ses effectifs aux ressources disponibles. Quand les proies se font rares, la meute reste parfois deux ou trois ans sans mises bas. Ce comportement est d’autant plus admirable que le loup, bien qu’intelligent, ne dispose pas de cet outil prospectif unique au monde qu’est le néocortex humain. Un outil en l’occurrence totalement déficient : l’espèce humaine s’avère incapable d’accepter, ni même de discerner une limite à sa propre prolifération…

Fécondité, bonnes et mauvaises nouvelles

extraits : En 2021, le nombre de naissances a été de 9,56 millions en Chine continentale. En parallèle, 10,41 millions de décès ont été recensés… Le bilan démographique annuel de l’Insee le 17 janvier 2023 confirme la place de bonne élève de la France, avec un ICF (Indice conjoncturel de fécondité) à 1,83 enfant par femme. On se croirait au début du XXe siècle où les femmes avaient le devoir de donner des enfants à la France…

La baisse de la fécondité, inquiétant ?

extraits : Cette histoire de baisse inquiétante de la population dans certains pays, ce n’est qu’une tentative des natalistes pour ne pas aborder le niveau de surpopulation dans les pays, riches ou non. Par exemple au Japon, on s’inquiète du niveau de vieillissement et pas du poids global de la population sur les écosystèmes. Or la densité au Japon, 345 hab./km² (2020) est le triple de la France… qui est déjà surpeuplé, moins d’un hectare en moyenne pour chaque habitant…

quelques commentaires sur lemonde.fr

Anterak : Cela va dans le bon sens mais pas assez vite.

Pelta : Globalement, la population va atteindre les 10 milliards d’individus. En soit c’est déjà un problème compte tenu de l’impact de l’humanité sur la Planète (tout au moins à court terme, à long terme ce ne sera qu’epsilonesque). Les naissances vont avoir lieu dans les pays en voie de développement ce qui ne sera pas sans engendrer des crises migratoires avec comme accélérateur le réchauffement climatique.

ParisNYC : Enfin! une bonne nouvelle On arrivera peut être à diminuer la population mondiale pour arrêter de manger toutes les ressources de la terre ? On était 5mds de les années 1980. A 8mds aujourd’hui ce n’est pas sustainable !

Jean Eymard-Descons : Malheureusement, l’inertie de cette décroissance est trop forte pour espérer diminuer nos impacts d’ici la fin du siècle, et même au-delà….

pierre guillemot : Fécondité africaine. Ce n’est pas le nombre d’enfants le problème de la multiplication, c’est qu’ils ne meurent plus, la faute à l’hygiène, les vaccins, la disparition des famines sauf en cas de guerre, bref tout ce que la colonisation a apporté.

Sans culotte breton : Donc l’Afrique… Quand un continent passe de quelques 100 millions d’habitants au dbt du xx siècle à plus de 2.5milliard à la fin du xxe siècle. Le Nigéria c’est plus de 500 millions d’habitants en 2070. L’Éthiopie, l’Égypte,etc.

B.Blob : Dame nature peut enfin apprécier de bonne perspectives… pour l’an 3000!

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C dans l’air, la bombe humaine

Hier soir, à 21h05 sur France 5. Documentaire de Coraline Salvoch et Alain Pirot (France, 2023). Inédit

Bientôt 10 milliards de Terriens :

C dans l’air. Démographie : la bombe humaine. ”

Résumé envoyé par Michel SOURROUILLE

Émission imbuvable, unilatérale, diluant le sujet de telle façon qu’on ne puisse s’y retrouver.  La question de départ a été mal présentée, « La bombe P » de Paul Ehrlich (livre de 1968) n’est pas citée. Dès le départ, on reste très longtemps sur le vieillissement comme s’il fallait obligatoirement faire des enfants pour sauver nos retraites ; on cite la Chine, malgré les 1,4 milliards de Chinois on ne se pose pas la question si c’est pas déjà un peu trop ! L’animatrice Caroline Roux tend le micro à Pierre, Paul ou Jacques sans vision d’ensemble du sujet à traiter, sans aucun sens critique, mais avec un savoir faire certain pour couper la parole aux invités…

François Gemenne, membre du GIEC et multi-intervenant dans les médias, a eu bien entendu un long droit à la parole alors qu’il n’y connaît absolument rien en malthusianisme. Le ministre de l’intérieur était aussi convié, on se demande bien ce qu’il venait foutre là. Jacques Attali :  « Ce serait bien qu’on soit un peu moins nombreux sur Terre, mais bon, la planète peut nourrir 12 milliards d’humains, n’oublions pas qu’on gaspille 40% de la nourriture produite, donc si on remédie à ce gaspillage, no problem ». L’occupation de l’espace, l’eau, le climat… ça n’existe pas, c’est le vieillissement de nos populations qui importe.

Ce qui se dégage pour le téléspectateur moyen sans connaissance du sujet ni esprit critique, c’est d’un côté « Dans les pays pauvres ils sont trop nombreux, mais leur demander de réduire leur population c’est raciste ». De l’autre, chez nous c’est le contraire, baisse de  la natalité en France, faut des étrangers pour sauver nos Ehpad. Mais attention, pas trop d’immigrés, les intégrer c’est dur, il faut qu’ils respectent nos valeurs, le drapeau, la marseillaise, etc. Ah, l’identité de la France! Et le réarmement démographique voulu par Macron… mais bon, on n’a plus le temps,  à demain pour un nouveau numéro de « C dans l’air » ».

En définitive un fourre-tout qui va maintenir le téléspectateur dans l’ignorance…. ce n’est pas ainsi qu’on va résoudre le problème de la surpopulation en France et dans le monde.

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Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

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Surpopulation, l’Égypte est mal partie

J’ai voyagé en Égypte il y a bien plus de 20 ans, une époque où ma sensibilité écolo commençait juste à se faire ressentir. De l’avion on s’aperçoit en arrivant que ce pays est un désert où seule une mince frange autour du Nil est verdoyante. On est hébergé dans des hôtels luxueux alors que tout autour règne la misère et la mendicité. Le bateau qui nous amène le long du fleuve est un vrai palace flottant. Nous suivons le rail des touristes où une masse d’occidentalisés s’agglutine. Des ânes traînent leur charrette pour rentrer au Caire par l’autoroute. Notre car rutilant passe au milieu des autobus délabrés qui amènent la foule. Partout la police du tourisme, pour protéger la rentrée de devises. J’ai alors pris conscience non seulement du fossé entre le niveau de vie français et égyptiens, mais aussi de l’impasse dans laquelle était entrée ce pays. Je n’irai plus en Égypte. D’ailleurs il ne faut plus que je prenne l’avion, j’ai épuisé mon quota.

Je pense à mon voyage passé en lisant l’article du MONDE (22 août 2022) sur la vie au Caire aujourd’hui, au temps des canicules. Statistiques à l’appui, on peut décompter les morts évités grâce à la climatisation. Mais seulement moins de 20 % des urbains au Caire possède un tel moyen. Les inégalités font leur tri entre ceux qui peuvent vivre et ceux qui survivent de plus en plus difficilement. La faute à qui, à quoi ? On peut pourfendre le prix de l’énergie, les inégalités et les rapports de domination, la dictature et ses dépenses somptuaires, la baisse des subventions et l’inflation… mais la cause profonde repose sur les mécanismes démographiques.

Les estimations de la population égyptienne en 1810 s´étagent de 2 à 4 millions d´habitants, le pays compte 21 millions d’habitants en 1950, 85 millions en 2011 et dépasse aujourd’hui 105 millions. Presque un million d’Égyptiens en plus tous les 6 mois. Certes le taux de fécondité a baissé mais la proportion de jeunes ne permet pas de prévoir un ralentissement. Plus de 60 % des Égyptiens ont moins de 30 ans. On prévoit une population de 160 millions en 2050. Cette croissance exponentielle de la population intervient de surcroît sur une étroite bande de terre fertile, limitée à la vallée du Nil et à son delta. Elle représente moins de 5 % de la superficie d’un pays. Ramené à la « superficie agricole utile », la densité de peuplement égyptienne approche 2 000 habitants au kilomètre carré, soit un carré de 100 mètres de côté pour 20 personnes. C’est invivable, c’est ingérable. On construisait même des logements dans les champs cultivés ! Ne pouvant produire suffisamment, l´Égypte ne connaît pas l’autonomie alimentaire, elle subit de plein fouet toute élévation des cours mondiaux ainsi que la baisse prévisible des ressources touristiques. Le marché du travail ne peut faire face à la pression du nombre. Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans est actuellement de 17 %, mais il a pu monter précédemment à 34 %. Le budget de l’éducation est loin d’être une priorité face aux dépenses militaires démesurées et aux 45 milliards de dollars alloués au chantier pharaonique d’une nouvelle capitale voulue par son dirigeant.

Ce n’est que récemment que le président al-Sissi a pris conscience de la menace que représente la bombe démographique pour la stabilité de l’Égypte, menace désormais placée sur le même plan que le défi terroriste. Les campagnes de contrôle des naissances, lancées avec l’aval des imams d’État, peinent à produire des résultats tangibles. La campagne « Deux, c’est assez », lancée en 2018 par les autorités, vise des familles bénéficiaires de programmes sociaux. Les allocations familiales ne sont désormais plus accordées au-delà du deuxième enfant. Effet contre-productif, les 10 millions d’Égyptiens les plus pauvres, délaissés par l’aide publique, continuent de miser sur une nombreuse progéniture pour assurer leur quotidien. De plus, étant donné l’inertie démographique, on ne peut attendre de résultat tangible avant plusieurs décennies.

L’Égypte est un désastre vivant qui achète des Rafale à crédit (30 appareils français de plus pour un montant de 3,95 milliards d’euros) et multiplie les pauvres en conséquence. Il n’y a pas de solution dans l’immédiat, dictature et extrémismes ne font que repousser les échéances : guerre et/ou famine. C’était le diagnostic posé par Malthus dès 1798 dans son Essai sur le principe de population : « Les obstacles à la population qui maintiennent le nombre des individus au niveau de leurs moyens de subsistance, peuvent être rangés sous deux chefs. Les uns agissent en prévenant l’accroissement de la population, et les autres en la détruisant. La somme des premiers compose ce qu’on peut appeler l’obstacle privatif ; celle des seconds, l’obstacle destructif. L’obstacle privatif, en tant qu’il est volontaire, est propre à l’espèce humaine et résulte d’une faculté qui le distingue des animaux ; à savoir, de la capacité de prévoir et d’apprécier des conséquences éloignées. Les obstacles qui s’opposent à l’accroissement indéfini des plantes et des animaux privés de raison sont tous d’une nature destructive. » (Malthus, Essai sur le principe de population – Flammarion 1992, tome 1, page 75 à 84)

Que faire ? Prendre conscience médiatiquement du poids du nombre. Malheureusement ce n’est pas le cas. Le Fonds des Nations Unies pour la population a même récemment réalisé un dossier à charge, « Le problème des discours sur la « surpopulation » (https://www.unfpa.org/fr/swp2023/too-many). L’idée générale, c’est que ces discours sont réellement néfastes : « Ils présentent la survie de l’humanité comme un problème plutôt qu’une réussite… Ils détournent l’attention des vrais enjeux urgents… Ils laissent entendre qu’il faudrait neutraliser la liberté de choix des femmes en matière de procréation. » Un point de vue engagé qui mérite d’être discuté !

(texte que nous a fait parvenir Michel Sourrouille)

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

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Fin de vie, le choix de Jacqueline Jencquel

« Le dernier soir »

d’une militante radicale pour le suicide assisté

Jacqueline Jencquel a choisi la « liberté ultime » en mettre fin à ses jours en mars 2022, à 78 ans, sans souffrir d’aucune pathologie incurable. Défenseuse radicale du suicide assisté, elle expliquait en 2018, sur le site Konbini, vouloir en finir avant d’échouer « dans un mouroir », à savoir un Ehpad. La vérité, c’est que cela était aussi une question d’argent : “Je n’en ai plus. Plus beaucoup, plus assez”. Jacqueline Jencquel a été une cheville ouvrière de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD).

Thomas Misrachi, journaliste ayant écrit un livre sur Jacqueline Jencquel: « Je ne fais pas de prosélytisme de l’euthanasie. Je veux la liberté, je ne veux pas la mort. Avec une loi, on n’enlève rien à personne, on ajoute un choix. »

Le texte attendu en France ne répondra pas à ses attentes. L’aide à mourir, selon l’avant-projet de loi déposé sur le bureau du chef de l’Etat, pourrait être accordée, sous réserve d’une décision médicale, à des personnes souffrant de maladies incurables, dont le pronostic vital est engagé à moyen terme (six à douze mois) et ayant des douleurs et des souffrances inapaisables.

Jean-Luc Romero, président d’honneur de l’ADMD : « Je salue l’engagement Jacqueline Jencquel au sein de l’ADMD mais son combat personnel n’est pas aujourd’hui emblématique de la loi que nous souhaitons. Ce n’est pas parce qu’on se sent trop vieux, encore moins parce qu’on n’a plus d’argent, qu’on pourrait prétendre à être aidé à mourir. »

Le point des vue des écologistes pour une fin de vie digne

Mark : « Ce n’est pas parce qu’on se sent trop vieux qu’on pourrait prétendre à être aidé à mourir ». De quel droit Romero-Michel – ou quiconque – tranche que l’on n’a pas le droit de décider du moment de sa mort ? Il y a 21 siècles, Lucrèce écrivait, dans son « De rerum natura » : « Pourquoi ne sors-tu de la vie comme un convive rassasié et, l’esprit tranquille, n’acceptes-tu pas le grand repos, fou que tu es ? »

Lyle : Au delà du côté « faut-il considérer la vie comme quelque chose de sacré » qui n’est pas le sujet ici, ce qui me choque le plus c’est cette manière de considérer ses citoyens comme des enfants a qui on a le droit de dire ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas faire de leur vie et de leur corps. Surtout que, avec une loi, il s’agit d’accorder un droit à qui le veut et que ça n’enlève rien à qui que ce soit.

MEKEDA : Permettez simplement que la société dans laquelle nous vivons et qui subventionne des EHPAD seulement rentables pour les actionnaires. La médecine moderne a acquis le droit de prolonger la vie, souvent au delà du raisonnable, ce n’est pas plus naturel que l’abréger (expérience récente de la mort d’un ami à l’hôpital, une horreur). Finissez en couche culotte, voire déments, dépendants de pauvres aides soignantes harassées, dans des établissements qui ont entrepris de ruiner soit vos descendants soit la solidarité nationale si vous jugez cela éthique et laissez les autres libres de leur choix.

Pot belge : et si ça peut aider au problème des retraites…

Beni2 : J’ai 57 ans. Je suis très en forme, j’espère vieillir ainsi. Mais dire au revoir à la vie vers 80 ans, en bonne santé, sans être une charge pour personne, c’est l’idéal. Je pense que mes enfants me comprennent. Mourir heureuse avant de regretter les derniers mois d’invalidité. Avoir le temps de mettre en ordre ses affaires et de dire adieu tranquillement. C’est ma liberté.

asinusasinum : Depuis que l’humanité existe il y a toujours eu des gens qui se sont suicidés.

Trazom71 : En Suisse alémanique où je vis, le Freitod (littéralement, la liberté de mourir) est tellement « assimilé » que ces débats français paraissent assez surréalistes.

ClethaB : Autant je suis pour le suicide assisté dans le cas de maladie invalidante ou de démence en cours, autant promouvoir l’euthanasie active pour cause de vieillesse c’est la porte ouverte à toutes les horreurs.… du soleil vert à l’eugénisme !

Le débat est ouvert,

place aux commentaires sur ce blog biosphere….

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Fin de vie, le lobbying religieux

Conforme à leurs préjugés, il y a unanimité religieuse contre une loi sur la fin de vie. Étonnant qu’il n’y ait pas la même unanimité pour faire entendre raison aux Juifs et aux Palestiniens. Étonnant que leur amour de la vie que « seul Dieu peut reprendre » ne soit pas repris par les croyants pour pourfendre toutes les guerres et faire l’apologie des objecteurs de conscience opposé à l’usage des armes. Bien sûr ils peuvent parler de leurs dogmes, mais vouloir empêcher la légalisation d’une nouvelle loi en France sur la fin de vie n’est pas de leur compétence. Ils ont déjà été reçu par Macron, ils devraient bientôt revoir Macron. Ce chef d’État sort de sa compétence qui est de faire vivre la laïcité dans notre pays et non d’hésiter sur la fin de vie.

Sarah Belouezzane : le 23 janvier 2024, les responsables des principales religions en France se sont donné rendez-vous pour prendre la parole tous ensemble sur la fin de vie. Ils avaient tous participé à un livre, « Religions et fin de vie (Fayard, 2023)». Voici un résumé de leur point de vue

Eric de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques de France : « Nous sommes très prudents sur la nécessité d’une loi. La loi Claeys-Leonetti répondait à beaucoup de nécessités, l’enjeu est de la faire vivre davantage »

Christian Krieger, président de la fédération protestante, pour « des réponses politiques plus fines qu’une simple législation qui autoriserait le don de la mort ».

Le grand rabbin Haïm Korsia : « Le grand principe, c’est d’abord soigner, s’occuper… Ce serait tragique de se dire qu’on rentre dans un monde où tuer devient un soin. On va rompre avec un système qui dit qu’on ne peut pas donner la mort… J’avais demandé qu’on change le nom des soins palliatifs en soins de l’accompagnement »

Chems-Eddine Hafiz, le recteur de la Grande Mosquée de Paris : « Dieu donne la vie et décide quand il la reprend. » Il a été le seul à appuyer sa démonstration sur un argument religieux.

Le point de vue des écologistes ADMD

Lionne : Comme quoi ils peuvent se mettre d’accord ! Qu’ils le fassent pour stopper les guerres de religions!

Jean : Si on avait écouté les religions : – L’avortement serai interdit. – Le droit des femmes inexistant. – – le soleil tournerai autour de la terre . La religion en privée, très bien, chacun est libre de croire ce qu’il veut. Mais qu’elle nous laisse, nous les non-croyants, tranquilles et qu’elle ne se mêle pas de notre vie/mort !!!

JackAranda : Et si on les laissait faire ils s’uniraient pour réclamer l’abrogation de la loi de 1905 qui sépare les églises de l’État.

Pierre59 : Toute religion passée ou encore active n’est qu’une création des hommes utilisée pour si possible dominer d’autres hommes. Partant de là, ce que peuvent dire ces représentants des différents cultes m’indiffère comme il devrait laisser indifférent tous les citoyens dotés d’un peu de jugeote et bien sûr nos dirigeants à commencer par Macron.

Raki : Que les religieux donnent leur avis, c’est leur droit, mais que la République, par son président, en tienne compte pour ne pas entendre la Convention Citoyenne (qui a déjà remis ses conclusions) et différer encore le dépôt du projet de loi au parlement, c’est très problématique. L’argument « Dieu donne la vie et décide quand il la reprend. » devrait les conduire à refuser les soins médicaux. Le font-ils ? Non, ils soutiennent des soignants qui prolongent parfois la vie au delà de l’obstination déraisonnable. Mais ces soignants et les religieux opposés à une loi de liberté (qu’il faut effectivement disjoindre de toute loi sur les soins palliatifs) oublient de mettre la personne concernée, sa volonté et sa liberté au cœur de la question et ne tiennent pas compte de ses souffrances. Qu’ils se taisent donc et l’écoutent avec empathie et respect, non pollués par des dogmes ou une volonté de puissance technologique.

JPS : Le but, c’est de laisser chacun décider pour lui-même. Qu’ils ne le veulent pas pour eux, c’est leur choix. Le choix des autres ne les concerne pas. Pourquoi y-a-t-il toujours des gens qui pensent qu’ils peuvent/doivent régenter la vie (et ici la mort) des autres ?

Michel SOURROUILLE : Il n’y a rien dans les saintes écritures sur la fin de vie, ces dirigeants religieux n’ont aucun argument sacralisé. La Genèse montre seulement comment « Dieu donne la vie » au monde. Mais il s’agit de la vie végétale, animale, puis humaine qui apparaît aux derniers jours de la Création. D’ailleurs à l’époque de cette légende créationniste les soins palliatifs n’existaient pas et on laissait mourir les gens de leur belle mort !

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Convention sur la fin de vie, le manifeste

extraits : La mise en pratique de « l’aide active à mourir », expression qui recouvre tous les moyens d’accélérer la fin de vie, est voulue par 76 % des participants à la convention citoyenne sur la fin de vie. Le classement des dix-neuf « modèles d’aide active à mourir » que la convention préconise place en tête deux scénarios : l’accès au suicide comme règle générale et l’euthanasie comme exception…

Serment d’Hippocrate et fin de vie digne

extraits : Serment d’Hippocrate! Il paraît évident, à la lumière de ce qui va suivre, que ce n’est pas un texte ancien, maintes fois réécrit, n’ayant aucune valeur juridique, qui doit être brandi pour empêcher la légalisation de l’aide active à mourir. Quand celle-ci aura été adoptée par le Parlement, l’Ordre des médecins réécrira une nouvelle version du serment d’Hippocrate, qui tiendra compte de cette avancée majeure en matière des droits humains qu’est la liberté de choisir, en fin de vie, les conditions de sa propre mort…

Incertitudes de Macron sur la fin de vie !

extraits : Le sujet de la fin de vie s’invite à l’Élysée dès 2018 lors d’un dîner consacré à la bioéthique. Parmi la douzaine de convives figure le grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui dérape en comparant l’euthanasie à la Shoah…

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L’extrême droite relance la natalité

Marine Le Pen tient à jour la liste des sujets qui ont été inspirés au président de la République par le Rassemblement national (RN). C’est un inventaire à la Prévert auquel elle ajoutera désormais la question de la natalité. En Europe, le sujet a été préempté par les droites radicales et incarné par Viktor Orban en Hongrie et, plus récemment, par Giorgia Meloni en Italie.

Clément Guillou : « Le natalisme est à la jonction de deux courants du parti d’extrême droite, les catholiques traditionalistes et les identitaires, inquiets pour le substrat ethnique de la France. Dans le logiciel de l’extrême droite, relancer la natalité française est un moyen de sauver l’identité européenne et d’éviter le recours à l’immigration. La réforme des retraites, en 2023, fut l’occasion pour le RN de mettre en avant ses propositions pour relancer la natalité française. Le RN, à la différence de LR, restreint toute politique familiale aux enfants nés de Français. Derrière l’équilibre des comptes sociaux, la motivation véritable reste d’assurer « la perpétuation de notre civilisation », comme l’écrit Marine Le Pen dans son programme présidentiel de 2022.

C’est une vision globale : l’individu est soumis à la cellule familiale, elle-même soumise à la cellule du peuple natif. La fécondité est un service rendu à la nation.. ».

Le point de vue des écologistes malthusiens

Didi : Je me marre violemment quand j’entends le RN parler de « civilisation » !!!

confetto : Le substrat ethnique ? Et puis quoi, encore ? Les civilisations suivront le cours de l’histoire, elles sont en perpétuelle mutation. C’est ce qui s’appelle la culture.

BOLAND : « Notre civilisation » celle de 500 millions d’individus face «  aux autres », 4 milliards en Asie et le reste métissé, en Afrique ou dans les Andes… On n’a rien à partager?

HenriH : C’est impressionnant de voir une telle rhétorique aussi puante qu’inutile. Les français font des enfants quand ils le souhaitent, quand il sentent un avenir possible pour leur famille…

O. Pinion : Faites des enfants, des millions d’enfants afin de continuer à surpeupler notre bonne vieille Terre, à la sur-exploiter et à la rendre invivable. Beau programme ! Magnifique !

Jacques Fr. : La planète crève de surpopulation et la grande stratège nationalpopuliste prône la relance de la natalité, quelle crétinerie. Elle va nous ressortir le « faire des enfants sur une grande échelle » de Michel Debré !

FPSC : Ça commence comme ça et ça se termine en Servante écarlate…

Nico333 : Le meilleur remède contre l’artificialisation du sol (construction de plus de logements pour une population en augmentation) et le dérèglement climatique (un Français émet 7 tonnes de gaz à effet de serre contre 1 tonne qui serait la moyenne si l’on voulait respecter l’accord de Paris) c’est la baisse de la natalité. Pour ceux qui s’inquiètent de la poussée démographique dans certains pays africains on remarquera qu’un congolais n’émet que 0.05 tonne de carbone. La baisse de la natalité doit donc s’effectuer dans les pays les plus développés

Jean-Marc Jancovici : « La nature, la planète, n’acceptera pas d’avoir 10 milliards d’habitants sur Terre ad vitam æternam vivant comme aujourd’hui. La seule question c’est comment va se faire la régulation. Ou bien on essaie de la gérer au moins mal nous-mêmes, ou bien ça se fera de manière spontanée par des pandémies, des famines et des conflits. Il vaudrait mieux s’en occuper et en discuter, même si c’est un débat difficile. La France a déjà commencé un peu à faire une réduction de la natalité, avec en moyenne moins de deux enfants par famille, et une politique moins nataliste. On a une fiscalité qui est moins nataliste qu’elle ne l’était avant, notamment via l’impôt sur le revenu. Dans une vision économique et historique du monde, on considérait que la population, c’était la puissance, la taille de l’économie et la taille de l’armée. Dans un monde où on commence à être gêné aux entournures, il faut modifier ce rapport qu’on a à la taille de la population. »

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Marine Le Pen pour une politique nataliste

extraits : Dans son programme présidentiel de 2022, Marine Le Pen écrivait : « Choisir l’immigration, ce serait considérer que les êtres humains sont interchangeables, réductibles à des statistiques économiques. A l’inverse, faire le choix de la natalité, c’est s’engager à assurer la continuité de la nation, et la perpétuation de notre civilisation. » …

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Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

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L’extrême droite relance la natalité Lire la suite »

Surpopulation en Algérie, 45 millions d’hab.

En 1965, Boumediene déclarait en s’emparant du pouvoir qu’à la fin du siècle l’Algérie sera une grande puissance grâce à ses 40 millions d’habitants. L’agronome René Dumont lui faisait tenir immédiatement ce  message : « Sur 40 millions d’Algériens, il y aura 39 millions de miséreux et 1 million de privilégiés. » Le pétrole qui irrigue encore les artères commerciales, charrie aussi le poison qui va tuer l’économie, et donc l’emploi et la stabilité sociale. Les recettes pétro-gazières algériennes dépassent aujourd’hui les 50 milliards de dollars à la fin 2022. Elles contribuent à près de 60% du budget de l’État. Mais des experts pétroliers, dont trois anciens PDG de Sonatrach, la société nationale des hydrocarbures, réunis à la veille de la commémoration de la nationalisation du secteur pétrolier en 1971, dressent déjà de sombres constats en Algérie : la fin de la rente pétrogazière est proche. Le pic de la production gazière a été atteint en 2005. La production de pétrole décline également. La politique de redistribution de la rente menée depuis 2011 pour contrer la « contamination » du printemps arabe deviendra non soutenable. La faute à la surpopulation.

La population algérienne est passée de 2,5 millions en 1856 à 4 millions d’habitants (dont 600 000 Européens) au début du vingtième siècle. On compte 45 millions d’Algériens en 2023 malgré une importante émigration, avec des besoins occidentalisés. Le taux de croissance annuel de la population est de 1,7% en 2021, soit un doublement de la population en 40 années. La densité en 1950 était de seulement 3,7 hab./km², mais de 18,4 actuellement, très inégalement répartie. L’Algérie couvre près de 2,4 millions de km² dont deux tiers montagneux ou steppiques, Imaginez une Algérie peuplée de 90 millions de personnes sur un espace semi-désertique. La partie saharienne représente 80 % de la superficie totale. En conséquence le pourcentage de terres arable est seulement de 3 %. En 2022, le sucre, les pâtes, l’huile, la semoule et tous les dérivés du blé sont désormais interdits à l’exportation en Algérie. Le chef de l’État algérien a également demandé la criminalisation de l’exportation de ces produits. Le conseil des ministres algérien a aussi insisté sur la nécessité de continuer à interdire complètement l’importation de viande congelée… Ces mesures s’inscrivent dans la stratégie de lutte contre la flambée des prix alimentaires. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 70 % du blé consommé en Algérie est importé. L’Algérie se lance aujourd’hui le difficile défi de l’autonomie alimentaire. Mais tant que la population continuera d’augmenter, ce défi ne pourra pas être relevé.

Le nombre de naissances passe de 600 000 naissances par an dans les années 1990-2000 à près de 1 million de naissances aujourd’hui. Après une chute rapide de la natalité dans les années 1980-1990, faisant passer la fécondité de 4,5 enfants par femme en 1990 à 2,4 enfants par femme en 2000, la fécondité a remonté sensiblement depuis, progressant régulièrement et dépassant les 3 enfants par femme depuis 2012 (3,1 enfants par femme en 2015, 2,94 enfants en 2020). Il n’y a pas de transition démographique ; cela s’explique par la hausse de la pratique de l’islam et l’influence religieuse dans la vie quotidienne. Le taux de natalité est également encouragé par le rajeunissement de l’âge du mariage. À cela s’ajoute un reflux de la pratique contraceptive dans le mariage.

La surpopulation devrait être aujourd’hui une des angoisses du monde. Presque tous les pays sous-développés ont aujourd’hui une progression démographique qui s’établit à 2 % par an et parfois davantage. C’est un des triomphes de la médecine. Voici déjà trente ou quarante ans qu’au Maroc, en Algérie, en Tunisie, l’équilibre séculaire a été rompu. La date de 1930 marque à cet égard la rupture : l’amélioration des conditions alimentaires et sanitaires avait, en réduisant la mortalité, poussé à la hausse des courbes démographiques. Mais ce triomphe, en multipliant les bras à employer et les bouches à nourrir, pose au monde du 21ème siècle des problèmes qu’avaient pu ignorer les générations précédentes. Nous avons dépassé le chiffre de 8 milliards d’êtres humains en novembre 2022. Cette violente poussée démographique rend précaire l’équilibre mondial et les stabilités régionales.

L’avis de René Dumont reste prémonitoire : il y aura beaucoup de miséreux pour quelques privilégiés seulement. Pas seulement en Algérie !

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Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

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Macron, nataliste par imprégnation religieuse

La politique nataliste de Macron s’explique sans doute par l’influence de sa femme, et donc de la religion. Brigitte Marie-Claude Trogneux épouse Macron est la benjamine d’une fratrie de six enfants. Élevée dans un milieu catholique, elle suit sa scolarité au lycée privé Sacré-Cœur d’Amiens, dirigé par des religieuses. Elle a trois enfants d’un premier mariage et grand-mère de sept petits-enfants. Pour certaines grands-mères dont elle fait sans doute partie, le succès d’un réveillon de Noël se mesure au nombre d’enfants et de petits-enfants réunis autour de la table. Brigitte n’a jamais quitté le milieu religieux. De 1986 à 1991, elle enseigne le français et le latin au collège Lucie Berger, établissement privé protestant. Puis elle enseigne au lycée privé jésuite La Providence et en 2007, au lycée privé jésuite Saint-Louis-de-Gonzague à Paris… où elle rencontre Emmanuel Macron.

Nataliste parce qu’influencé par la religion ? À l’âge de 12 ans, Macron avait demandé à être baptisé contre l’avis de son père en déclarant : « Je suis allé tout seul à l’église. Ce fut le début d’une période mystique qui a duré plusieurs années…. » À l’âge adulte, il se définit comme agnostique tout en déclarant : « Aujourd’hui, j’ai une réflexion permanente sur la nature de ma propre foi. Mon rapport à la spiritualité continue de nourrir ma pensée… » En avril 2018, il déclare devant la Conférence des évêques de France : « Nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé, et qu’il nous importe à vous comme à moi de le réparer. » Dans cette relation à la religion, on trouve là une explication d’une autre dimension de Macron, ses atermoiement pour faire légiférer sur la fin de vie.

le féminisme contre le natalisme macronien

«Camille Froidevaux-Metterie : « Affirmer la nécessité d’une politique nataliste, c’est relancer un programme d’un autre âge. Parmi les annonces faites par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024, celle qui regarde l’objectif d’un « réarmement démographique » de la France me paraît non seulement choquante au regard des termes martiaux utilisés, mais aussi scandaleuse dans une perspective démocratique. Lorsque le président de la République déplore que les femmes ne fassent pas davantage d’enfants, il occulte les raisons pour lesquelles le projet parental fait aujourd’hui réfléchir. Crise environnementale, inflation, insécurité internationale : les motifs de renoncer à devenir parents ne manquent pas. Affirmer la nécessité d’une politique nataliste, même en l’accompagnant d’un plan de lutte contre l’infertilité, c’est relancer un programme d’un autre âge et prendre à rebours des décennies de conquête féministe en faveur de l’autonomie des femmes. Il existe un lien étroit entre le contrôle du ventre maternel et la logique patriarcale d’objectivation du corps des femmes. Depuis qu’Aristote a défini l’existence féminine à travers le seul prisme des fonctions sexuelle et reproductive, il est considéré comme une ressource possédée en commun par la société et par chaque homme en particulier – et ce, jusque dans nos sociétés modernes… Le corps des femmes est et demeure le lieu d’un service sexuel/maternel dû à la société et aux hommes. Quiconque tente de s’y soustraire court le risque d’une sanction souvent symbolique − la non-maternité stigmatise grandement celles qui en font le choix 

N’en déplaise aux nostalgiques des familles nombreuses, le non-désir d’enfant constitue une option procréative aussi légitime que les autres. Aucune injonction, aussi officielle soit-elle, ne doit nous priver de cette liberté démocratique que constitue la maîtrise de nos corps. Au nom des luttes féministes, nous ne nous laisserons pas faire, nous garderons le contrôle de nos utérus. »

Forza : 5 millions de chômeurs, des centaines de milliers enfants qui dorment dehors,… 700 000 naissance l’année dernière, tout de même, on est bien loin de zéro ou d’une baisse catastrophique. Mais ça n’empêche pas le père Macron et toute la clique des natalistes ce crier à la catastrophe devant la baisse de natalité. Tous ces chantres de la croissance sans fin disent en même temps qu’il faut lutter contre le réchauffement climatique.

C’est à se demander comment ces gens réfléchissent…? Est-ce qu’ils réfléchissent d’ailleurs avant de décider ?

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Baisse des naissances, LE MONDE est contre !

Lors de sa conférence de presse le 16 janvier 2024, Emmanuel Macron a promis un « réarmement démographique » en évoquant notamment la création d’un « congé de naissance » proposé aux deux parents, qui serait plus court, mais mieux rémunéré que le congé parental actuel, ainsi qu’un plan de lutte contre l’infertilité. Le quotidien LE MONDE salue cette initiative, son éditorial s’inquiète de la baisse de la natalité !

Ce journal « de référence » ne sait pas que la France est surpeuplée et semble ignorer ce que les Malthusiens appellent pyramide de Ponzi démographique : plus d’enfants aujourd’hui pour payer les retraites, c’est encore plus de retraités demain, un cercle vicieux ingérable car nataliste.

éditorial du MONDE : « Le taux de fécondité est tombé à 1,68 enfant par femme en âge de procréer, s’éloignant encore un peu plus du seuil de renouvellement des générations, soit 2,1 enfants par femme. La liste des raisons qui conduisent à renoncer à faire des enfants n’a cessé de s’allonger. Les politiques familiales peuvent infléchir les tendances, rarement les inverser. Le mal est profond, et nous devons nous en inquiéter sans délai. La baisse des naissances, conjuguée à l’augmentation de l’espérance de vie, représente un immense défi pour le financement de notre système de protection sociale. La pérennité du système est menacée. L’impossibilité d’en débattre de façon éclairée est préoccupante… »

Le point de vue des écologistes malthusiens

Citoyenne : Penser aux naissances pour payer les retraites c’est vraiment prendre les femmes pour des tiroirs caisse. Il faut se poser les bonnes questions, pourquoi les jeunes ne veulent plus avoir d’enfants ? Est-ce que le monde dans lequel vont devoir vivre les nouvelles générations laisse présager d’un mieux pour l’humanité. Bref on croirait Poutine qui demande aux femmes de rester à la maison élever des enfants pour la Nation. Le congé parental de 6 mois, mais après qui garde le bébé? Faire un enfant ne devrait pas être un sujet de politique nataliste.

ben tiens : Nombreux sont ceux qui pensent que la croissance de la population est absolument nécessaire pour l’équilibre de la société. Cet éditorial le sous-entend aussi. C’est faux. D’une part, la situation de pays comme le Japon, confronté au vieillissement depuis pas mal d’années, montre qu’il est possible de gérer cette question. D’autre part, la croissance démographique infinie que beaucoup appellent de leurs vœux est à bien des égards similaire à la croissance économique qui se heurte à la finitude des ressources.

Vetiver : La baisse de la natalité, c’est une bonne nouvelle. Les citoyens comprennent très bien que le monde futur va être tout sauf une partie de plaisir. Comment avoir des enfants dans ces conditions ? Nos politiques ne prenant pas de décisions ni n’élaborant de programmes de gouvernement pour préparer la rupture écologique (préparation à la décroissance, réduction drastique des émissions de CO2, de l’utilisation des plastiques …), nos «  jeunes » décident à leur place en faisant moins d’enfants.

Erwann LeMeur : La baisse de la natalité dans les pays riches est une bonne nouvelle si l’on considère la nécessaire diminution des émissions de carbone et le problème du changement climatique. Il est assez symptomatique de voir le Président et la plupart des commentateurs présenter ce dossier sur le seul plan économique et la nécessité de perpétuer nos équilibres sociaux et le « business as usual ». La perspective + 4°C, la fonte des glaciers et l’élévation du niveau des océans ne semblent pas perturber nos intégristes de l’économie en folie.

LargoF : Le « réarmement » démographique est une très mauvaise idée. Le monde doit vieillir pour réduire sa population en surnombre qui fait partie des raisons de la catastrophe climatique.

Mérovingien : Nos enfants et nos petits-enfants auront à se battre contre un milieu naturel hostile avec le réchauffement climatique, et aussi probablement à se battre tout court si les banlieues font les deux tiers du pays.

Isaman : Quel intérêt de donner naissance à des enfants pour reproduire notre modèle de société : celui ou l’argent sert de valeur sociale, ou l’on peut empoisonner son prochain avec des pesticides et autres joyeusetés en se disant que l’on contribue à nourrir la planète, où l’on vit en pillant les pays qui ont des ressources en leur faisant miroiter qu’il deviendront comme nous…

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Macron, sans enfant, et pourtant nataliste

extraits : Lors de sa conférence de presse, le chef de l’État a évoqué le 16 janvier 2024 deux mesurettes pour relancer la natalité française en berne : un congé de naissance et un plan contre l’infertilité en vue du « réarmement démographique » du pays. Les réactions des internautes sont toutes hostiles à ce désir de puissance par le nombre…

Marine Le Pen pour une politique nataliste

extraits : Le haut-commissaire au plan, François Bayrou, réclamait en mai 2021 un « pacte national pour la démographie », passant par la relance d’une politique nataliste. Dans son programme présidentiel de 2022, Marine Le Pen écrivait : « Choisir l’immigration, ce serait considérer que les êtres humains sont interchangeables, réductibles à des statistiques économiques. A l’inverse, faire le choix de la natalité, c’est s’engager à assurer la continuité de la nation, et la perpétuation de notre civilisation. »…

Japon, le gouvernement devient nataliste

extraits : En juillet 2014, nous écrivions sur ce blog biosphere : Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé. Entre vieillissement accéléré de la population nippone et constat avéré de surpopulation, quelle doit être la priorité ? Retenons que le Japon ne peut nourrir de façon autonome et avec une agriculture traditionnelle que 26 millions de personnes au lieu de 125 actuellement. Malgré ce constat objectif de surpopulation, ce n’est pas la crainte du nombre qui est mis en avant aujourd’hui, mais le vieillissement !!!…

Le planning familial international, nataliste

extraits : Le 15 novembre 2022, notre monde comptera 8 milliards d’individus. Voilà un chiffre à célébrer, mais aussi une occasion de réfléchir : comment créer un monde où 8 milliards d’entre nous peuvent s’épanouir ? La croissance de notre population témoigne des progrès de l’humanité, notamment de réductions de la pauvreté et de l’inégalité des genres, d’avancées dans la santé, et d’un accès élargi à l’éducation. Cela a permis à un plus grand nombre de femmes de survivre à leur accouchement, à plus d’enfants de survivre au-delà des premières années de vie, et a eu pour résultat des vies plus longues et en meilleure santé, décennie après décennie…

Malthusien ou nataliste, faut choisir

extraits : Malthus était un écologiste avant la lettre, un démographe avant même que le mot ne soit inventé, un éducateur à une époque où le peuple était encore analphabète et même un ethnologue bien au fait des comparaisons culturelles internationales. Dans son essai sur le principe de population, il a analysé dès 1798 la tendance structurelle à une augmentation beaucoup trop rapide de la population humaine par rapport à la progression plus lente des ressources alimentaires, obligeant à la maîtrise de la fécondité humaine sinon on obtenait épidémies, guerres et famines. La portée de son message était telle que son nom est entré dans le dictionnaire : « Malthusien, qui est partisan des doctrines de Malthus… »…

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Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

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Macron, Frydman et la lutte contre l’infertilité

Emmanuel Macron vient de faire de la lutte contre l’infertilité son récent combat… pour relancer la démographie française. Mais les choses ne sont pas si simples, et même René Frydman le reconnaît maintenant. Son premier livre en 1986, évoquait « l’irrésistible désir de naissance ». Début 2024, son dernier ouvrage s’intitule « La Tyrannie de la reproduction » !

Donc ce monsieur s’interroge, mieux vaut tard que jamais, surtout après avoir fait son miel (pour ne pas dire son beurre…) sur la Procréation Médicalement Assistée pendant toute sa carrière.

René Frydman : « Traitements de l’infertilité masculine, dépistage génétique préimplantatoire ou encore congélation des ovocytes… Tout cela a d’une certaine manière ouvert le champ des possibles et renforcé la croyance que tout est possible. Cela conduit parfois à une forme d’acharnement chez certains couples, on glisse du « je désire un enfant » à « j’y ai droit ». D’autant plus que, dans notre pays, les techniques de procréation médicalement assistée [PMA] sont prises en charge par la Sécurité sociale, ce qui n’est pas le cas ailleurs. Et je n’ai jamais vu de gestation pour autrui (GPA) hors marchandisation, en dehors de très rares cas. lignes rouges à ne pas franchir ?La plus importante est de ne pas utiliser quelqu’un pour son propre profit. Aujourd’hui, la GPA et demain beaucoup d’autres choses. Un exemple : en Inde, il existe déjà un groupe qui propose de réaliser des greffes d’utérus. Des femmes transgenres pourront-elles aussi demander une greffe d’utérus ?Je pense que c’est une limite à poser. Pour moi, il n’en est pas question.Demain, on pourrait créer des cellules souches à partir d’une cellule de sa peau afin de constituer des spermatozoïdes. Une jeune femme pourrait alors prendre ces spermatozoïdes, faire grandir son enfant dans un utérus artificiel et sera une maman solo et comblée. C’est problématique. »

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Frydman, promoteur infatigable de la PMA

extraits : René Frydman, promoteur infatigable de la PMA (procréation médicalement assistée) : «  Il faut dépasser les diktats idéologiques et religieux d’un groupe qui veut imposer ses croyances à tous sans faire appel à la méthode scientifique. » En d’autres termes les partisans d’une procréation naturelle ne doivent rien opposer aux techniciens de la fécondité artificielle. Pourtant Frydman reconnaît les inconvénients de la PMA…

Loi bioéthique, des techniques sans limites

extraits : La loi bioéthique a été adoptée le 29 juin 2021. On se focalise médiatiquement sur l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux femmes célibataires ou en couple lesbien. Pourtant nombreux sont les personnes à défendre l’idée que l’ouverture de la PMA pour toutes n’aurait pas dû figurer dans un texte de bioéthique : «  Qui, même au sein des médias, sait réellement ce qui se prépare à travers les évolutions nombreuses que ce texte autorise : Chimères homme-animal, embryons transgéniques, ciseaux génétiques Crispr-Cas9, « bébés-médicaments », autoconservation des ovocytes sans motif médical, gamètes artificiels…

13 février 2011, la bioéthique contre les lois de la nature

extraits : Où s’arrêtent les lois de la Nature et où commence celle des humains ? Pour les humains contemporains, cela paraît évident. La nature leur est soumise et ils peuvent tout faire sans contrainte externe ; tout se joue dans les délibérations sociales. Ainsi la fécondation in vitro est-elle passée dans les mœurs…..

7 octobre 2010, non à la fécondation in vitro

extraits : L’instinct maternel n’existe pas, avoir des enfants n’est pas un droit sans limites. En quoi par exemple la lutte contre la stérilité améliore-t-elle les  relations de l’humanité avec notre Terre-Mère déjà surpeuplée ? La page Planète du MONDE consacre pourtant une page entière au britannique Robert Edwards, nouveau prix Nobel de médecine pour le développement de la fécondation in vitro. Que disent les scientifiques ? René Frydman, « père » d’Amandine, premier bébé-éprouvette français en 1982, conçoit bien que la procréation médicalement assistée soulève une série de problèmes de nature éthique. Mais comme René Frydman est un scientifique au service de la technique, il n’a plus de repères…

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Jeunes et sans enfants pour la vie

Sur TikTok, le hashtag #childfree (« sans enfant ») cumule les milliards de vues. De plus en plus de jeunes adultes assument de ne pas se projeter dans la parentalité, pour des raisons personnelles, politiques, sociétales, existentielles. Et subissent en retour le regard désapprobateur d’une partie de la société. Auteur de Seuls les enfants changent le monde (Seuil, 2023), Jean Birnbaum, journaliste au Monde, voit par exemple cette manière de se détourner de la parentalité comme le symptôme d’une « crise de l’espérance ». La surpopulation est-elle signe d’espérance ou d’erreur historique ?

Sur LE MONDE, deux articles sur la stérilisation volontaire

témoignages désapprobateurs : « comme je savais que je ne changerais pas d’avis sur mon non-désir d’enfant, je me demandais pourquoi continuer à m’imposer tout ça. Dans mon entourage, cela a pu perturber : une femme, c’est censé avoir l’instinct maternel. »… Amenée à parler sur France Inter de sa certitude de ne pas vouloir d’enfant, motivée par sa crainte de « la crise écologique et [de] ses conséquences », elle a reçu une vague de messages de haine, a été traitée de « pauvre folle » ou d’« égoïste »Dans une société où la norme parentale est encore très forte, les jeunes qui s’en écartent sont perçus comme déviants et rappelés à l’ordre. Surtout les femmes, associées à la parentalité, et supposées incomplètes sans enfants…  « Là où j’habite, à la campagne, j’apparais comme un ovni. Mes ex-camarades de collège ont toutes déjà un ou deux enfants. On me regarde avec incompréhension quand j’en parle »… Cet ancien ami lui a lancé : « Mais t’as pas peur de ne servir à rien ? »… Un monde sans enfant c’est demain des vieillards séniles macérant dans leurs couches sales.

Témoignages approbateurs : La stérilisation à visée contraceptive est légale pour tout majeur depuis 2001. La loi prévoit une période de quatre mois de réflexion obligatoire après la première consultation .A 26 ans, Noé Vaccari attend de pied ferme sa vasectomie, une opération qui bloque les canaux permettant la circulation des spermatozoïdes. Séphora Manuel a réalisé une ligature des trompes à 24 ans. Quelques commentaires :

jlfc210 : Je suis chirurgien gynécologue et j’ai fait beaucoup de stérilisations tubaires dans ma longue carrière. Les jeunes femmes que je vois pour ce motif sont toujours très informées, et leur prise de décision n’a rien d’impulsif, c’est longuement réfléchi…

AnneH : Mieux vaut ne pas être mère plutôt qu’être une mauvaise mère

SBRC : Ils et elles ont bien raison, sous de nombreux aspects. L’existence humaine ne se définît pas dans la parentalité. En fait ce choix devrait résulter de seules réflexions et choix personnels, or ce n’est pas le cas. Comme le montrent un paquet de réactions ici il y a une bien trop forte composante sociale, liée à une forme de pression culturelle, dans le choix d’être parent. Combien d’enfants sont malheureux parce que leur parents auraient mieux fait de s’abstenir ? Certafont des enfants par impulsion non réfléchie, e5 les conséquences sont désastreuses. Un peu comme ces chiens ou chats qu’on prend puis qu’on abandonne quelques temps plus tard.

Rio : Incroyable d’entendre un paquet de personnes me reprocher à moi et autres child free leur « égoïsme ». La surpopulation ça vous parle pas ? Des ressources limitées, 5° de plus d’ici 2050 dans le scénario le plus pessimiste, les déplacés climatiques, les sécheresses, le monde devenu invivable, ça vous parle ?

VAbis : Je ris quand j’entends qu’il est égoïste de n’avoir pas d’enfant… parce qu’en avoir est le signe d’altruisme? De capacité d’abnégation ? Ah bon?! La vie est un cadeau, vraiment et ceux qui se reproduisent ont nécessairement les qualités nécessaires pour être d’assez bons parents ? Mieux vaut laisser tranquilles ceux qui ne veulent pas être parents. Certes, ils ne produiront pas de travailleurs en capacité de payer nos futures retraites mais ils ne produiront pas non plus d’allocataires du RSA, des alcooliques, des drogués, des malades en tous genres, des détenus, des trafiquants, des violeurs etc.

Visual : Dans le contexte de crise climatique et de fin de règne des énergies carbonées, donc de fin de croissance et du progrès pour le plus grand nombre, signes annonciateurs de conflits majeurs, la non volonté de se reproduire peut être entendue. Il faut un minimum d’optimisme pour faire, consciemment du moins, des enfants puis les élever pour le meilleur, on le souhaite. De plus, les femmes se libérant progressivement du carcan de la domination masculine, il n’y a aucune raison qu’elles se soumettent plus qu’un mâle au diktat reproductif de la religion, la servante écarlate devant rester une dystopie.

Denis Monod-Broca : Jouissance sans reproduction, le présent plutôt que l’avenir, l’individu avant la collectivité : nous sommes une société en cours de suicide.

Olivier N. : Raison de plus pour ne pas avoir de descendance…

Frog : En tout cas, chacun doit pouvoir gérer sa reproduction en pleine conscience.

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Stérilisation, tout savoir sur la vasectomie

extraits : Chez la femme, le terme de « stérilisation féminine » apparaît pour la première fois dans une publication de Kocks en 1878, et la première stérilisation chirurgicale par ligature tubaire est pratiquée par Lungren en 1881 ». Chez l’homme, la stérilisation masculine (ou vasectomie) consiste en une résection d’une portion de canal déférent avec occlusion des deux extrémités. Bien que la vasectomie ait été utilisée dès le début du siècle à des fins contraceptives individuelles…

La stérilisation, moyen de contraception

extraits : En Inde, plus d’une femme sur trois opte pour la stérilisation comme moyen de contraception synonyme de libération. 37,9 % des femmes mariées et en âge de procréer sont stérilisées, soit plus d’une femme sur trois, selon la dernière enquête nationale sur la santé de la famille, réalisée entre 2019 et 2021. Le phénomène, à la fois rural et urbain, est même en augmentation. Dans sept pays, la prévalence de la stérilisation masculine est supérieure à celle de la stérilisation féminine : en Nouvelle-Zélande (44 % des hommes de plus de 40 ans), en Australie (25 %), au Royaume-Uni, en Corée du Sud, en Espagne, au Bhoutan et aux Pays-Bas. En France, la vasectomie est légale depuis seulement 2013. Interdite par la première loi de bioéthique (1994), elle était auparavant considérée comme une mutilation corporelle…

Stérilisation de masse des chats… Et celle des humains ?

extraits : La question de la surpopulation humaine reste un tabou alors que la stérilisation d’un chat ne pose de problème à personne. Pourtant ils ne sont en France que 11 millions de petit gabarit et d’appétit modeste pour 66 millions d’humains de taille respectable et de besoins incommensurables. Il reste donc matière à amples discussions sur le thème de la régulation quantitative d’une espèce !…

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

Jeunes et sans enfants pour la vie Lire la suite »

Macron, sans enfant, et pourtant nataliste

Lors de sa conférence de presse, le chef de l’État a évoqué le 16 janvier 2024 deux mesurettes pour relancer la natalité française en berne : un congé de naissance et un plan contre l’infertilité en vue du « réarmement démographique » du pays. Les réactions des internautes sont toutes hostiles à ce désir de puissance par le nombre.

Emmanuel Macron :  « Notre France sera aussi plus forte par la relance de sa natalité. Nous étions jusqu’à récemment un pays dont c’était la force. C’est moins vrai depuis quelques années. Un futur congé de naissance viendra remplacer le congé parental actuel. Ce dernier sera mieux rémunéré, plus court que l’actuel congé parental et permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent. »

le point de vue des écologistes malthusiens

Didier L : C’est assez sidérant. 2017, nous pouvions penser que ce jeune président allait porter une idées nouvelles, un souffle nouveau. On y a cru – quelques mois ! Puis peu à peu cela s’est dissout dans un conformisme digne de ses prédécesseurs et hier soir ce fut le comble. Rien de neuf, des recettes à l’ancienne ( le sentiment national, la natalité, l’uniforme à l’école, l’instruction civique, la Marseillaise au primaire etc … pas grand chose sur l’Europe.) Tout change pour que rien ne change …

Lucidor : Il y a fort à parier que son discours nataliste est surtout destiné à nous préparer à l’adoption… de la GPA, après le mauvais coup de la PMA pour toutes.

EloPF : Je me suis vraiment sentie insultée par « réarmement démographique ». Nous sommes en 2024 et le président de la République parle comme Pétain ! Quelle honte vraiment. Sans compter que nous sommes trop nombreux sur terre, bien sûr !

Oui mais : Si le nombre de français disparaît est-ce mauvais pour la planète et la biodiversité ?

Philinte : Les couples ont un désir égocentrique d’enfants, la société et la nation ont besoin d’enfants pour la croissance et la puissance…Mais ces enfants encore virtuels, seront-ils épanouis, éviteront-ils la violence ordinaire et les guerres, éviteront-ils le naufrage de la vieillesse ? Question tabou ! Pourtant nous avons la capacité d’être lucides et de nous poser la question de la création d’un être, d’un autre point de vue que celui des potentiels procréateurs.

Imprécateur : Pour l’infertilité, il serait certainement plus simple et efficace d’interdire les perturbateurs endocriniens, bisphénol et autres pesticides, PFAS… !

Castanea : Les causes de l’infertilité sont quasiment à 100% « environnementales »‘ : saturation de pesticides et de substances chimiques artificielles. Et contre cela, Macron ne fait quasiment RIEN puisqu’il choisit systématiquement de soutenir les lobbys industriels. Donc son plan contre la fertilité ne sera qu ‘un coup de com’ de plus qui tombe à plat.

Dino : L’infertilité est un problème pour les couples concernés, mais elle n’est pas une cause significative du déclin démographique : il n’y a pas significativement davantage de femmes qui n’ont pas d’enfant qu’il y en avait il y a 30 ou 40 ans. Le nombre de femmes demeurant sans enfant à 45 ans n’augmente que très modérément (retour au taux des années 1920 !), par contre le nombre d’enfant par femme baisse drastiquement. Très nombreux sont les couples qui renoncent à un 2e ou 3e enfant pour des raisons autres: le logement vient en tête…

Thufyr : Le gouvernement peut proposer tous les plans possibles, la question est «  a-t-on envie de propulser des enfants dans un monde dont le climat s’affole et dont les super-riches engrangent des profits pharaoniques sans réelle redistribution face à une pauvreté montante? »

le point de vue des natalistes

Nom_de_plume : Excellente initiative ! La France doit augmenter son taux de natalité qui, avec le temps, pourra se substituer à une immigration incontournable pour le moment.

Sur 120 réactions sur lemonde.fr, seule celle de « nom de plume » est un soutien à la proposition de Macron.

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Au lit, citoyens et citoyennes !!!

extraits : François Bayrou a 6 enfants et il est grand-père de vingt-et-un petits-enfants. Il voudrait que tout le monde fasse comme lui, il appelait en 2021 à multiplier les bébés. Il se nomme un adversaire : « C’est tout un courant de pensée qui défend l’idée que la population est finalement l’ennemie de la planète. » Le Canard enchaîné en avait fait un article… Or Bayrou était à l’époque « haut commissaire au plan », c’est la seule trace de sa haute fonction qui reste encore aujourd’hui.

François Bayrou et l’impact démographique

extraits : François Bayrou, « haut-commissaire au plan » estime que la natalité et l’accueil de personnes étrangères pour améliorer le rapport actifs-retraités sont les « deux voies » pour « assurer l’avenir démographique » de la France.

Démographie Responsable : «  Le pacte pour la démographie  de François Bayrou nous entraîne dans la mauvaise direction… La France est loin de l’hiver démographique, nous avons gagné plus de 25 millions d’habitants depuis 1950 et nos effectifs ont cru en moyenne de 250 000 personnes chaque année au cours de la dernière décennie soit la population d’un département tous les deux ans… M. Bayrou envisage également de relancer l’immigration. Or, la population française semble aujourd’hui majoritairement défavorable à cette politique : est-il nécessaire d’ajouter un élément de discorde supplémentaire dans la société française ?
L’association Démographie Responsable engage la France comme les autres pays à se lancer dans une politique de modération démographique, excluant toutes compétition entre les nations, afin de favoriser la protection de l’environnement et la durabilité de nos sociétés. »

En savoir encore plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

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Des livres incontournables sur la surpopulation

Nombre d’ouvrages sont parus ces dernières années pour dénoncer nos effectifs pléthoriques et leur croissance permanente. Pour s’en convaincre, voici une brève sélection par Didier Barthès de livres sur ce thème 

http://economiedurable.over-blog.com/2024/01/surpopulation-de-livres.sur-la-surpopulation.html

Essai sur le principe de population

Première édition -1798, Editions J.Johnson – en France en 1992 aux éditions Flammarion, 2 tomes 475 et 440 p.)

Présentation sur le site biosphere

La bombe P, 7 milliards d’hommes en l’an 2000

Paul et Anne Ehrlich. (Première édition 1968, Editions Sierra Club/ Ballantine Books. – en France en 1972. Editions les Amis de la Terre – J’ai lu.

Conférence de l’auteur (en anglais).

 Surpopulation… Mythe ou réalité ?

Ouvrage collectif, coordination Michel Sourrouille (2023. Editions Edilivre, 263 p.)

Recension sur le site Economie Durable

 La sagesse de l’éléphante. Une démographie Responsable pour une écologie efficace.

Bernard Bousquet (2023 Editions Libre & Solidaire, 333 p.)

Recension sur le site Economie Durable

 Le défi du nombre

Antoine Waechter – Didier Barthès. (2022, Editions Baudelaire, 136 p.)

Recension sur le site Economie durable

 Avoir des enfants dans un monde en péril. Les clés d’un enjeu de société.

Luka Cisot. (2022, Editions Yves Michel, 148 p.)

Présentation sur le site de l’éditeur

 Alerte Surpopulation. Le combat de Démographie Responsable

Michel Sourrouille (2022, Editions Edilivre, 212 p.)

Présentation sur le site Biosphère

 Le Malheur de naître

Michel Tarrier (2022, Editions Edilivre, 194 p.

Présentation sur le site de l’éditeur

 Démographie, l’impasse évolutive. Des clés pour de nouvelles relations Homme – Nature.

Jean-Michel Favrot (2020, Editions BoD, 554 p.)

Recension sur le site Economie durable 

 Arrêtons de faire des gosses. Comment la surpopulation nous mène à notre perte

Michel Sourrouille (2020, Editions Kiwi.)

Recension sur le site Economie Durable

 Permis de Procréer

Antoine Buéno (2019, Editions Albin Michel, 222 p.)

Entretien avec l’auteur

 Surpopulation; l’alerte mondiale

Jean-Michel Hermans (2019, Editions Dualpha, 258 p.)

Présentation sur le site Galignani

 Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence

Jean-Loup Bertaux (2017, Fauves Editions, 232 p.)

Présentation en conférence

 Moins nombreux, plus heureux. L’urgence écologique de repenser la démographie

Ouvrage collectif, coordination Michel Sourrouille (2014, Editions Baudelaire, 175 p.)

Recension sur le site Economie Durable

 La surpopulation et ses limites

Claude Bersay (2013, Editions Persée, 84 p.)

Présentation sur le site Les Mots et les choses

 Le poids du nombre, L’obsession du surpeuplement dans l’histoire

Georges Minois (2011, Editions Perrin, 677 p.)

Recension sur le site Economie Durable

 Faire des enfants tue. Eloge de la dénatlité

Michel Tarrier et Daisy Tarrier (2008 Editions du Temps)

Réédité en 2011 en version augmentée sous le titre « Faire des enfants tue… la planète »

Présentation sur le site Biosphère (edition 2011)

No kid. quarante raisons de ne pas avoir d’enfant

Corinne Maier (2007, Editions Michalon, 171 p.)

Présentation sur le site Emmaüs

 L’art de Guillotiner les procréateurs. Manifeste anti-nataliste

Théophile de Giraud (2006, Editions Le mort qui trompe, 207 p.)

Evocation du livre avec l’auteur

 L’explosion Démographique

Albert Jacquard (2006, Editions Le Pommier, 127 p.)

Présentation sur le site de la librairie Dédicaces

Enfin la surpopulation constitue également le thème principal ou secondaire de nombreux romans. vous trouverez de nombreux ouvrages présentés par exemple sur les sites Babelio ou Booknode. Le plus célèbre sans doute : Les Monades urbaines de Robert Silverberg dans lequel une population gigantesque (75 milliards d’humains) vit dans de gigantesques tours (les Monades). Le thème est également très présent dans le livre de Dan Brown Inferno. On le retrouve aussi dans Ravage de René Barjavel où la société se reconstruit sur des base de petites structures abritant une population beaucoup moins nombreuse.

Pour compléter,

cette bibliographie déjà paru sur notre blog biosphere le 1er septembre 2023

Bibliographie sur le constat de surpopulation

https://biosphere.ouvaton.org/blog/bibliographie-sur-le-constat-de-surpopulation/

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Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

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1,4 milliards de Chinois, et ça ne suffit pas

En Chine, la procréation médicalement assistée est réservée aux couples mariés, ce qui force les célibataires à recourir à des cliniques à l’étranger. LE MONDE fait la promotion de la PMA, un système qui reste pourtant complètement marginal et hors de prix dans une Chine surpeuplée.

Simon Leplâtre : Les mères solo racontent leur parcours du combattant : « Je peux vivre sans être mariée, mais pas sans avoir des enfants ». Jusqu’à 2016, seul un enfant né d’un couple marié pouvait être enregistré et obtenir le « hukou », le permis de résidence qui donne accès à l’éducation et à la sécurité sociale. Longtemps, les enfants nés hors mariage, ou sortant de la politique de l’enfant unique, étaient appelés des « hei hukou » (littéralement « permis de résidence noir »), devenant des sous-citoyens exclus de l’école publique et des principaux services sociaux. La loi a changé avec la fin de la politique de l’enfant unique, remplacée, en 2016, par une « politique des deux enfants », puis des trois enfants, avant d’être complètement abandonnée en 2023. Sans contrôle des naissances, plus de raison de refuser aux enfants surnuméraires leur citoyenneté. L’Etat s’est aperçu que le vieillissement de la population va trop vite, et cherche désormais à encourager les couples à faire plus d’enfants. Mais les « mamans solo » chinoises doivent encore passer des semaines, voire des mois à l’étranger pour avoir accès à la PMA, augmentant d’autant le coût de leur projet d’enfant.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Le vieillissement a bon dos ! 1,4 milliards de Chinois et ça ne leur suffit pas… certaines femmes célibataires ont donc selon le journaliste Leplâtre envie de recourir à la PMA ! Si ces femmes avaient un peu de jugeote, elles assumeraient leur stérilité volontaire pour ne pas peser encore plus par des enfants supplémentaires sur des ressources naturelles de plus en plus limitées dans un monde de béton et de démesures. Et n’importe quel psy censé leur ferait remarquer qu’un enfant sans père, c’est comme si la moité du ciel lui manquait.

Mais le journal LE MONDE ignore la problématique malthusienne de l’incompatibilité d’une surpopulation avec la raréfaction des ressources. Pour ce journal, toute baisse de population est une catastrophe, et on doit donc pouvoir enfanter à n’importe quel prix. La preuve, si on tape sur leur moteur de recherche interne « démographie Chine », on obtient le résultat suivant :

– En 2022, le pays le plus peuplé au monde a vu sa population décroître pour la première fois depuis soixante et un an, mais le sujet est largement nié par les autorités. (24 janvier 2023)

– La Chine, pays le plus peuplé du monde, a vu sa population baisser pour la première fois en plus de soixante ans (17 janvier 2023)

– Pour enrayer le déclin démographique, la Chine veut limiter les avortements « non médicaux » (17 février 2022)

– La juriste Isabelle Feng observe, dans une tribune au « Monde », que ce ne sont pas les conséquences sociales du vieillissement qui inquiètent le Parti communiste chinois, mais l’affaiblissement politique qu’il implique. (18 juin 2021)

– L’économiste Patrick Artus : Le premier problème auquel la Chine va être confrontée est le vieillissement démographique. La population en âge de travailler (20 à 64 ans) augmentait de 1,8 % par an au début des années 2010. Mais elle recule de 0,2 % par an depuis le début des années 2020… (20 mars 2021)

De notre côté nous pouvons démontrer que ce dont souffre la Chine, c’est de surpopulation. En conséquence vouloir toujours plus d’enfants, c’est une inconséquence ! Lire sur notre blog biosphere

Surpopulation en Chine, une idée tabou ?

extraits : Depuis des années les médias nous bassinent avec le vieillissement de la population chinoise. Or résoudre les problèmes par plus de natalité, donc par plus de vieux et de retraités demain, ne résout fondamentalement rien du tout quand un pays est surpeuplé. La Chine était jusqu’en avril 2023 le pays le plus peuplé du monde juste devant l’Inde. Entre 1950 et 1970, la population est passée de 540 millions à 800 millions pour dépasser le chiffre vertigineux de 1,4 milliards de personnes en 2020. La densité est élevée, de 150 hab./km² pour une moyenne mondiale de 60 hab./km². Ce pays dispose de 10 % de la superficie cultivable mondiale, mais doit nourrir 18 % de la population mondiale…

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

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Capacité de charge, elle est dépassée

Pour la population humaine, à l’échelle de toute la planète, il est très difficile d’estimer avec précision le nombre de personnes pouvant vivre sur Terre, en termes de ressources, de place, mais aussi de bien-être.

Combien d’humains Terre peut-elle supporter ?

Le pasteur Thomas Malthus, un des pères de l’économie politique et de la démographie, estimait en 1798 que la capacité des humains à se reproduire dépasserait un jour celle de produire suffisamment de nourriture. Depuis lors, au moins 90 nouvelles estimations de la capacité humaine de la Terre ont été publiées, avec une fourchette très large allant de moins d’un milliard à plus de 1027 (1000 quadrillions) individus.

Un rapport de 2001 de l’ONU expose que les deux tiers des estimations sont situés entre 4 milliards et 16 milliards, avec une médiane d’environ 10 milliards. Déjà à cette période, les conclusions étaient sans appel : « L’activité humaine altère la planète à une échelle sans précédent. Davantage de personnes utilisent davantage de ressources plus intensément que jamais auparavant – et laissent une plus grande ‘empreinte’ sur la terre. La pauvreté mondiale ne peut pas être réduite si l’on ne réduit pas en même temps les dommages causés à l’environnement par l’accumulation de richesses et la consommation, ainsi que la croissance démographique. Il faut consacrer plus d’attention et de ressources à équilibrer les besoins humains et environnementaux ». Les estimations récentes sont beaucoup plus basses, particulièrement lorsque l’épuisement des ressources et les problèmes environnementaux sont pris en considération.

Pour Joel E. Cohen, biomathématicien américain, la capacité humaine de la Terre est déterminée par des contraintes naturelles que certains choisiront de souligner, alors que d’autres mettront en exergue des choix dont un grand nombre résultent de décisions prises par des milliards de personnes

Ce n’est donc pas du point de vue purement mathématique (nombre d’habitants) qu’il faut considérer la capacité de la Terre à nous héberger, mais bien en prenant en compte notre mode de vie, nos activités, le respect de la nature. La population diminuera, quel que soit le scénario envisagé, mais aujourd’hui, il reste à déterminer dans quelles conditions cette humanité réduite pourra vivre sur cette planète que nous voyons brûler de toute part à cause des vagues de chaleur accentuées par le changement climatique.

Le point de vue des écologiste malthusiens

La « capacité humaine de la Terre » est d’abord un oubli significatif de la capacité de la terre à maintenir la biodiversité. C’est de l’anthropocentrisme pur jus. Si on se risque à un chiffre de population humaine maximale que la Terre peut supporter durablement, il faut remonter au début de la révolution industrielle ; soit un milliard comme en 1800. Mais comme nos 8 milliards actuels, boulimiques de surconsommation, vont continuer à dégrader les ressources de la Terre pendant encore quelques dizaines d’années, le chiffre final sera certainement bien en dessous du milliard. Comme on n’a pas respecté les enseignements de Malthus, ce sera le triptyque guerres, épidémies et famines qui feront le tri entre des humains surnuméraires. La Terre ne négocie pas, et quand on lui fait la guerre, elle ne pardonne pas.

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population minimum viable

extraits : Quel est le minimum incompressible de population pour une espèce déterminées ? Le rhinocéros noir d’Afrique comptait un million d’individus au début du XXe siècle, 10 000 en 1950 et 2600 seulement en 2001. A ce rythme, la population humaine passerait en un siècle de 6 milliards de personnes à moins de 16 millions. Une telle évolution serait-t-elle catastrophique ? Les chercheurs ont défini le concept de « population minimum viable » et estimé à 50 femelles l’assurance de ne pas voir l’espèce s’éteindre  à moyen terme, à 500 femelles la garantie que l’espèce soit protégée à long terme…

démographie mondiale et capacité de charge planétaire

extraits : Dans l’expression « niveau de vie moyen » de la Terre le rapport entre la consommation d’énergie par personne et le nombre de la population, on pourrait énoncer que plus le niveau de vie est élevé, moins la planète peut accueillir de personnes. Si cette hypothèse est vraie, le nombre maximal d’humains sur terre, au niveau de vie moyen actuel, déclinera d’environ 7 milliards à environ 5 milliards en 2050, puis 2 à 3 milliards en 2100…

La France ne peut nourrir que la moitié de sa population

extraits : Quelle est la population maximum que peut théoriquement accepter la France, avec ses propres ressources et au niveau de vie que l’on estime comme minimum décent (manger, se loger, se chauffer, s’éduquer, se soigner)… tout en préservant les écosystèmes qui nous fournissent tout cela ? Mon pronostic est que le territoire français actuel pourrait nourrir durablement peut-être 30 millions de personnes « sobres » s’il venait à être privé d’engrais et de pétrole pour les machines agricoles, si on trouvait une dizaine de millions de bras pour aller remplacer les machines et si on adoptait des pratiques culturales aptes à sauver les sols…

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Surpopulation… Mythe ou réalité ?

Surpopulation… Mythe ou réalité ?

une recension JNE de ce livre collectif par Laurent Samuel

https://www.jne-asso.org/2024/01/07/surpopulation/

« L’idée de ce livre collectif provient d’une désillusion personnelle, explique Michel Sourrouille. Je croyais que le passage, selon l’ONU, à 8 milliards d’humains le 15 novembre 2022 allait provoquer un choc médiatique et sensibiliser les populations au fait que 1 milliard de Terriens de plus ces onze dernières années, c’était beaucoup trop et beaucoup trop vite. À mon grand étonnement, cela n’a pas eu lieu. » Pour autant, Michel Sourrouille, auteur de nombreux livres de référence sur le sujet, ne s’est pas découragé, bien au contraire. Il a résolu de mobiliser une vingtaine de personnalités pour composer un ouvrage collectif qui apporte des éclairages variés sur ce sujet complexe.

Parmi les contributions, on notera en particulier celle de Didier Barthès, qui s’interroge sur les raisons du désintérêt des écologistes d’aujourd’hui pour la question démographique, alors même que ce thème était au cœur des réflexions de leurs « ancêtres » des années 1970. On retiendra aussi ce rappel de l’essayiste Antoine Bueno : « De la même manière que la surface d’un rectangle est égale à sa largeur fois sa longueur, notre empreinte écologique est égale à notre mode de vie multiplié par notre nombre. » Partisan d’une limitation des allocations familiales aux seuls ménages modestes, l’auteur de « Permis de procréer » (2019) et de « L’effondrement (du monde) n’aura (probablement) pas lieu » (2022) pose la question : « qui fait aujourd’hui des enfants pour payer moins d’impôts sur le revenu ? ». Sur le plan mondial, Antoine Bueno plaide avec raison pour un financement international du planning familial et pour des encouragements à la scolarisation des filles.

De son côté, Michel Sourrouille relate ses échanges infructueux avec les responsables de Greenpeace France pour faire supprimer, ou au moins modifier, un texte mis en ligne sur le site de cette ONG balayant toute responsabilité de la démographie sur la crise climatique, au motif que le « contrôle de la population mondiale » serait « une idée aux origines racistes ». Un texte toujours présent sur le site greenpeace.fr à l’heure où ces lignes sont écrites. Enfin, le physicien Philippe Waldteufel s’étonne de ce que « le résumé synthétique pour les décideurs du 6e rapport d’évaluation du GIEC, publié en mars 2023, ne dit pas un mot de démographie, qu’il s’agisse d’adaptation aux changements climatiques ou d’atténuation de ces derniers ».

Ce livre est dédié à la mémoire d’Alain Hervé (JNE), fondateur des Amis de la Terre France en 1970, qui, en tant que directeur de collection, avait publié en 1971 aux éditions Fayard « La Bombe P » de Paul et Ann Erhlich, livre de référence (controversé) sur le sujet, et à celle de René Dumont qui, dans son programme de présidentiable écolo en 1974, avait intégré la question démographique.

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Le christianisme des origines, un antinatalisme

Résumé du livre de Théophile de Giraud,

La grande supercherie chrétienne

De l’oubli que le christianisme des origines était un antinataliste

Les Évangiles canoniques et le Nouveau Testament, corroboré par les écrits des premiers Pères de l’église, affichent un antinatalisme des plus consistants. On notera que la continence perpétuelle et le renoncement à la procréation se sont également affirmés dans le christianisme officiel à travers l’ascétisme, l’érémitisme, le monachisme, ainsi que par le célibat des prêtres dans le catholicisme. Les deux principaux protagonistes du Nouveau Testament, Marie et Jésus, sont étroitement associés à la virginité, et donc à la non-procréation. Le célibat de Jésus marque une rupture radicale avec le judaïsme traditionnel où le mariage était une obligation sociale, y compris pour les prophètes.

Le Christ affirme que le Royaume des Cieux appartient à ceux qui sont pareils aux prépubères (Matthieu 1:13-14) : « Il y a des eunuques qui sont nés ainsi du sein de leur mère, il y a des eunuques qui le sont devenus par l’action des hommes, et il y a des eunuques qui se sont eux-mêmes rendus tels à cause du royaume des Cieux. Qui peut comprendre, qu’il comprenne ! » De même Luc (20:34-35) : « Les fils de ce monde-ci prennent femme ou mari ; mais ceux qui auront été jugés dignes d’avoir part à ce monde-là et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari. » ; « Heureuses les femmes stériles et les entrailles qui n’ont point enfanter, et les seins qui n’ont pas nourri (Luc 23:27-29) ». Le canon 33 du concile d’Elvire en 305 interdira formellement aux évêques, prêtres et diacres d’engendrer des enfants. Le Salut est dans l’adhésion aux valeurs spirituelles, nullement dans l’enfantement. 

Reste à explique le paradoxal désaveu de l’anti-natalisme des origines par les Églises devenues dominantes et officielles. La raison principale est sociologique et stratégique, nullement exégétique ou théologique. Souci de réalisme, de realpolitik ! Le renoncement à la procréation est une exigence impopulaire par excellence, et qui suscite beaucoup d’animosité à son encontre, comme chacun peut encore le constater de nos jours. Saint Paul a posé les fondements de ce qui deviendra la doctrine classique de l’Église envers le mariage : l’idéal est de rester vierge et de ne pas se reproduire, mais pour les faibles qui sont incapables de répondre à cet appel, le mariage est préférable à la débauche. L’encratisme, du grec ancien signifiant « continent », désigne un courant radical du christianisme s’inscrivant dans une tendance ascétique extrême qui traversait alors le christianisme et qui joua un rôle important dans son édification.

Les lois édictées par Théodose dès 382 à l’encontre de l’encratisme, le rendant punissable de mort, représente sans doute le moment-clé du basculement de la chrétienté vers le natalisme. Le premier concile de Braga, vers 562, combat les hérésies : «Si quelqu’un condamne le mariage humain et abhorre la procréation des enfants, comme Mani et Priscillien l’ont dit, qu’il soit anathème.»Tout empire a besoin de soldats et de femmes fertiles pour survivre : il relève donc du devoir civique de fabriquer en abondance de nouveaux citoyens. En outre, bénir la procréation permet d’accroître le nombre de fidèles, d’autant qu’un couple très chrétien fonde une famille nombreuse qui engendre autant de nouveaux croyants qui feront à leur tour grossir exponentiellement le cheptel des soldats du Christ.

Pour conclure avec Kierkegaard : « Si le monde, comme l’enseigne le christianisme, est un monde du péché, est dans le mal, alors le bon citoyen, le chrétiennement bon si j’ose dire, est celui qui ne propage pas notre espèce peccamineuse. »

Commentaire : Théophile s’appuie sur les Saintes écritures pour montrer que la religion n’est pas forcément un natalisme. En termes contemporains, le choix de la non fécondité n’a plus besoin de références historiques pour justifier son point de vue. L’espèce humaine est si nombreuse (8 milliards depuis 2022) et si pesante sur la planète par son mode de vie que l’avenir des générations futures est compromis de façon dramatique. Le choix de non procréer s’appuie alors sur des raisons écologiques très terre à terre sans avoir besoin d’un Sauveur tombé du ciel. C’est par exemple le mouvement des GINKs ( Green Inclination No Kid) qui ouvre la voie du salut.

NB : Théophile de Giraud est un activiste belge. Figure de l’antinatalisme et du mouvement childfree, il est l’un des créateurs de la Fête des Non-Parents. Une formule pourrait le résumer : « Si vous aimez les enfants, n’en faites jamais ». Auteur de L’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) en 2006, il a aussi contribué à l’ouvrage collectif Moins nombreux, plus heureux, l’Urgence écologique de repenser la démographie (2014), ainsi que Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2022), deux livres coordonnés par Michel Sourrouille.

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Royaume-Uni, surpopulation au pays de Malthus

En 1541, la population de l’Angleterre était estimée à 2,8 millions de personnes, en 1696 à 5 millions. Le Royaume-Uni passe ensuite de 12 millions en 1801 à 41 millions en 1901. Il ne peut pas être anodin de vivre dans un pays de quelques millions d’habitants et d’y survivre accompagné de quelques dizaines de millions. En 2023, le Royaume-Uni compte plus de 67 millions d’habitants.

L’Anglais Malthus a commencé à écrire son Essai sur le principe de population en 1798. Il s’inquiétait de la croissance démographique trop rapide si on ne s’en soucie pas. Rappelons d’abord la loi de Malthus ainsi définie par lui-même : « Lorsque la population n’est arrêtée par aucun obstacle, elle va doubler tous les vingt-cinq ans, et croît de période en période selon une progression géométrique (exponentielle). On n’obtiendra pas avec la même facilité la nourriture nécessaire. En effet, l’agriculture étant soumise à la loi des rendements décroissants, les moyens de subsistance ne peuvent jamais augmenter plus rapidement que selon une progression arithmétique (linéaire). D’où un décalage croissant entre population et alimentation ». Il en déduisait qu’il était nécessaire de limiter sa fécondité pour essayer de garder un niveau de population en concordance avec l’état des ressources. Il n’a pas été écouté et on a pensé par la suite que la révolution agricole allait permettre de nourrir tout le monde.

En fait les Anglais, grâce à leur réserves de charbon, ont surtout entamé une révolution industrielle pendant le XIXe siècle. L’essor des manufactures a été privilégié, et pour conserver le blé à bas prix il suffisait d’importer le nécessaire grâce au libre-échange  : draps anglais contre vin du Portugal. Le Royaume-Uni est donc entré dès cette époque dans ce qu’on appelle une densité subventionnée. Une nation est surpeuplée lorsqu’elle n’arrive pas à subvenir aux besoins énergétiques de sa population, c’est-à-dire à son alimentation et à ses besoins en combustible. Dans les systèmes subventionnés, ce sont les ressources agricoles et énergétiques qui sont pillées dans le monde entier. L’impérialisme anglais est bien connu. Les villes ont été de tous temps subventionnées par les campagnes, ce qui leur permet d’atteindre une densité de population beaucoup plus élevée. Avec l’essor international du libre-échange promu par l’Angleterre, le subventionnement ville-campagne s’est étendu à un subventionnement des pays industrialisés par les pays en voie de développement. Si le subventionnement Sud-Nord cessait, ne seraient pas surpeuplés les pays qu’on pense.

Si Malthus était anglais, la démographie n’est guère aujourd’hui en vogue au Royaume-Uni. Ce n’est pas un problème qui préoccupe les Britanniques. Le gouvernement n’a pas de politique démographique, il ne s’intéresse pas aux questions de fertilité ; ce serait imprudent d’y faire allusion, ou bien ce serait considéré comme rasoir. Dans un pays où le rôle de l’État s’est réduit durant les dix-huit années de thatchérisme, où l’on a longtemps été adepte du « short-termism » (intérêt pour le court terme), à quoi cela servirait-il de dépenser de l’argent pour prévoir un avenir qui, de toute manière, dépend essentiellement du secteur privé. Ici, on garde plutôt une culture anti-planificatrice. Ainsi, l’idée de recenser la population tous les cinq ans au lieu de dix a-t-elle été rejetée pour des questions de coût, et les conservateurs ont-ils dissous l’organisme qui coordonnait les recherches sur un plan interministériel.

Pourtant les données statistiques sont là. Pour une densité moyenne mondiale de 61 hab./km², celle du R-U est de 277 en 2022 ; seulement un hectare (100 mètres de côté) pour 2,77 personnes, c’est trop peu pour satisfaire tous les besoins tout en laissant de la place à la biodiversité. Certes le taux de fécondité n’est que de 1,56 enfants par femme en 2020, mais la population augmente encore de 0,4 % à cause de l’inertie démographique. De toute façon, cela ne répond pas à la problématique principale : entasser plus de 67 million de personnes sur un territoire exigu est-il signe d’un surpeuplement, d’un sous-peuplement ou d’un équilibre stable et durable ? Quand on voit le nombre de candidats à l’immigration vers le R-U, on pourrait croire que ce pays est le paradis. C’est une erreur.

Près de 90 % de la population du Royaume-Uni vit au sein de zones urbaines. C’est nettement plus qu’en France ou en Allemagne où les taux d’urbanisation sont respectivement de 75 % et 74 %. Or vivre en ville, c’est se couper de toute possibilité d’autonomie tant alimentaire qu’énergétique, c’est là aussi une densité subventionnée par l’extérieur. Un krach boursier ou un choc pétrolier, c’est toute l’économie urbaine qui peut s’effondrer. Avec 4,3%, le taux de chômage du Royaume-Uni en 2023 est désormais 0,3 point de pourcentage plus élevé qu’avant la pandémie de coronavirus.

Le taux d’autosuffisance alimentaire n’est que de 62%. L’inflation alimentaire grimpe en 2023. Près de 10 millions de personnes se trouvent en situation de pauvreté alimentaire outre-Manche. Le 21 février 2023, les médias titrent : « Pénuries au Royaume-Uni : des supermarchés rationnent les fruits et légumes. » Les conditions météorologiques difficiles dans le sud de l’Europe et en Afrique du Nord ont perturbé la récolte. Un tiers des produits alimentaires consommés au RoyaumeUni provient de l’UE. Tiens, le R-U dépend de l’extérieur ?

Le Royaume-Uni échappe encore à la catastrophe car elle est passée d’une puissance charbonnière à une puissance pétrolière. Mais le pire n’est pas exclu, à une époque où nous savons qu’il faudrait se passer des ressources fossiles pour éviter l’embrasement climatique.

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

Royaume-Uni, surpopulation au pays de Malthus Lire la suite »

La population mondiale au 1er janvier 2024

La Terre supporte aujourd’hui près de 8,1 milliards d’habitants, soit un peu plus de 80 millions de plus que début janvier 2023. Affolant, s’ajoute chaque année (naissances moins décès) beaucoup plus que la population française ! Au 1er janvier 2023, la France comptait 68,0 millions d’habitants dont 65,8 millions résident en France métropolitaine.

Notre nombre s’est accru de 1 milliards en 130 années (1800-1930), puis de 1 milliard tous les 22 ans sur la période 1930-1974, et de 1 milliard tous les 12 ans entre 1974 et 2022. Entre 2011 et 2022, il n’a fallu que onze années pour s’accroître d’un milliard supplémentaire, population qu’il faut pouvoir nourrir, loger et lui offrir quelques commodités. La lutte contre la pauvreté et la famine devient de plus en plus difficile.

Le taux de croissance moyen de la population mondiale est de 1 % actuellement, soit un doublement tous les 70 ans. La densité moyenne est de 61 hab./km² au niveau planétaire. La densité de la France est de 124. Si on prend une densité de 100 hab./km², cela veut dire concrètement qu’un individu n’a qu’un carré de 100 mètres de côté pour satisfaire tous ses besoins…. et laisser un peu de place pour la biodiversité. Un individu à l’hectare, c’est une bonne image de l’état de surpopulation humaine, une situation ingérable et invivable dans la plupart des territoires.

Voici la compilation des différentes sources statistiques sur le blog « économie durable »

http://economiedurable.over-blog.com/2023/12/la-population-mondiale-au-1er-janvier-2024.html

Estimation de la population mondiale au 1er janvier 2024

en millions d’habitants et en début d’année

Sources                                          2023              2024            Progression

Countrymeters                               8 047             8 147          +  100  soit  + 1,2 %

Durzame Demografie  (*)               8 000           8 082          +   82  soit  + 1,1 % 

Earth Clock                                    8 204           8 114          +   90  soit  + 1,1 %  

INED (**)                                        8 009           8 075          +   66  soit  + 0,8 %

PopulationCity.world                        7 973           8 055          +   82  soit  + 1,1 %  

Population.io                                  8 010           8 082          +   72  soit  + 0,9 %      

Population mondiale.com               8 011           8 099          +   88  soit  + 1,1 %

Terriens.com                                  7 916           7 989          +   73  soit  + 0,9 %

US Census Bureau                        7 943           8 020          +   77  soit  + 1,0 %

Worldometers                                8 009           8 082          +   73  soit  + 0,9 %

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Moyenne :                                     7 994          8 075           +  81   soit  + 1,0 % 

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La situation reste très contrastée entre les pays développés où la fécondité se situe désormais majoritairement en dessous de 2 enfants par femme et les pays les plus pauvres, notamment en Afrique et dans quelques pays d’Asie, où la croissance reste forte : plus de 4 enfants par femme en Afrique, plus encore si l’on retient la seule région subsaharienne.

Le niveau actuel de nos effectifs exclut déjà en pratique l’essentiel du monde sauvage.

Rappelons la tenue, le 25 novembre dernier, de la Journée Européenne de l’Écologie et de la Démographie. Il y a été notamment évoqué les liens entre démographie et réchauffement climatique, un sujet que les COP climatiques et le GIEC éliminent hélas presque systématiquement de leurs travaux. Ce fut encore le cas lors de la récente COP28.

Pour adhérer à l’association Démographie Responsable,

https://www.demographie-responsable.fr/

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