biosphere

Ville durable, un oxymore de plus

Le propre de l’oxymore est de rapprocher deux réalités contradictoires. Développement durable, agriculture raisonnée, marché civilisationnel, financiarisation durable, flexisécurité, moralisation du capitalisme, etc. La montée des oxymores constitue un des faits révélateurs de la société contemporaine.

Plus l’on produira des oxymores, plus les gens seront soumis à une sorte de double bind permanent. Ils seront désorientés et rendus inaptes à penser et à accepter les mesures radicales qui s’imposeraient dans l’ère de l’après-pétrole. C’est le moment de rappeler l’étymologie grecque d’oxymore, qui signifie « folie aiguë ». La ville n’échappe pas à cette épidémie d’oxymores.

Albert Levy : Valence coche toutes les cases de la ville durable : politique de tourisme durable, actions pour la neutralité carbone (centrale solaire socialisée, éclairage public intelligent, mobilité douce, espaces verts, agriculture urbaine… mais la catastrophe climatique pose la question de la durabilité des villes face au nouveau régime climatique. Les inondations catastrophiques de Valence ont offert un paysage urbain apocalyptique. On a invoqué à juste titre les choix urbanistiques d’extension de Valence, la bétonisation tous azimuts, l’artificialisation excessive des sols. Les choix économico-politiques ont transformé Valence en métropole de près de deux millions d’habitants.

Dans un monde qui s’urbanise à grande vitesse (60 % de la planète aujourd’hui), les villes, par leur fonctionnement et leur croissance, produisent 75 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, principale cause du réchauffement climatique. Elles sont devenues d’énormes agrégats urbains, aires métropolitaines étalées totalement dépendantes des énergies fossiles. Politique de transition et politique de métropolisation sont incompatibles, la métropole durable reste un oxymore. En Espagne comme ailleurs,l es villes doivent s’adapter à la hausse inéluctable du réchauffement. Elles doivent se protéger de ses impacts dévastateurs en repensant l’urbanisme.

Le point de vue des écologistes ruraux

Albert Levy est un rigolo, « les villes doivent s’adapter… les villes doivent se protéger… » Comment ? Il n’en sait rien. Nous avons la réponse, tout est question de taille. Une ville de 2 millions d’habitants comme Valence ne sera jamais durable. Les difficultés de tous ordres ne seront pas seulement inondations ou sécheresse, mais aussi blocage énergétique, raréfaction des emplois, crises socio-politiques… car comme l’indique l’article en passant trop rapidement, les villes qui n’ont pas taille humaine sont aujourd’hui « totalement dépendantes des énergies fossiles ». Le mot d’ordre devrait devenir « désurbanisation », retour des urbains à la terre, l’inverse de l’exode rural auquel la « révolution agro-industrielle » nous a obligé.

Valence, fondée en 138 av. J.-C. par un consul romain, avait moins de 10 000 habitant à l’origine et c’était déjà trop. En 75 av. J.-C. la ville est détruite, entre 260-270 la ville est détruite, en 625 la ville est pratiquement abandonnée, en 2024 la ville commence à être détruite… cette fois par la nature.

le débat sur lemonde.fr

Michel SOURROUILLE : L’homme est-il responsable de ses malheurs ? Une controverse célèbre entre Voltaire et Rousseau eut lieu lors d’un raz-de-marée qui ravagea Lisbonne le 1° novembre 1755. On compta plus de 50 000 victimes. Voltaire se désole de la fatalité et de la cruauté du sort dans un poème sur le désastre de Lisbonne. 

J.J.Rousseau fit à Voltaire cette réponse : « Vous auriez voulu, et qui ne l’eut pas voulu !  que le tremblement se fût fait au fond d’un désert. Mais que signifierait un pareil privilège ? […] Serait-ce à dire que la nature doit être soumise à nos lois ? La plupart de nos maux physiques sont encore notre ouvrage. Sans quitter votre sujet de Lisbonne, convenez, par exemple, que la nature n’avait point rassemblé là vingt mille maisons de six à sept étages, et que si les habitants de cette grande ville eussent été dispersés plus également, et plus légèrement logés, le dégât eût été beaucoup moindre, et peut-être nul. (Lettre sur la providence)

pm22 : On devrait construire les villes à la campagne : on n’aurait pas ces soucis. Et puis, l’air y est plus sain…

InG : Alphonse Allais avait raison sauf sur un point, la dépendance à la voiture du campagnard mais ça, il ne pouvait pas le savoir.

pm22 @InG : Ma grand-mère allait en charrette à âne vendre ses volailles sur le marché de la petite ville, ma mère, jeune fille, l’accompagnait.. Plus de 10km dont la moitié en chemin non goudronné. En plein hiver, quand il pleuvait trop et que le chemin était détrempé, il fallait le char à bœuf. La voiture a du bon. Ok, ok, c’était le bon temps : le temps des sabots.

LIRE, La politique de l’oxymore de Bertrand Méheust (2009)

En savoir plus sur les oxymores grâce à notre blog biosphere

Transition énergétique, un oxymore de plus

extraits : La « transition » énergétique  n’a pas eu lieu, elle n’aura jamais lieu, la croissance record des renouvelables ne fait rien à l’affaire. Du point de vue des écologistes, il faut parler de « rupture » d’’avec la société thermo-industrielle, pas de molle transformation progressive. Le nucléaire n’a pas remplacé le gaz qui n’a pas remplacé le pétrole qui n’a ps remplacé le charbon qui n’a pas remplacé le bois. Nous vivons sur une hypothèse (la substitution) qui n’a pas raison d’être si nous ne devenons pas plus frugaux. Rien de nouveau sous le soleil, hélas….

Nucléaire vert, énergie durable, oxymores

extraits : Le nucléaire classé énergie « verte » et le gaz « énergie de transition », la taxonomie européenne ou classement des activités économiques en fonction de leurs émissions de CO2 se révèle pour ce qu’elle est, un exercice purement politicien. Le propre de l’oxymore est de rapprocher deux réalités contradictoires. Nucléaire vert, moteur propre, développement durable, agriculture raisonnée, financiarisation durable, vidéoprotection, etc. La montée des oxymores constitue un des faits révélateurs de la société contemporaine. Ces zombies nous suggèrent perfidement la possibilité de concilier l’inconciliable, c’est du pur greenwashing (écoblanchiment)….

Croissance durable, un oxymore obtient le prix Nobel !

extraits : Un bon économiste est d’abord un bon écologiste. Mais la Banque de Suède, qui a attribué le « prix Nobel » d’économie aux Américains William Nordhaus et Paul Romer, ne le sait pas encore. Les colauréats ont paraît-il « mis au point des méthodes qui répondent à des défis parmi les plus fondamentaux et pressants de notre temps : conjuguer croissance durable à long terme de l’économie mondiale et bien-être de la planète ». Comme chacun devrait savoir, une personne qui croit encore qu’une croissance à long terme est possible dans un système planétaire clos (dont on a déjà transgressé toutes les limites) est soit un fou, soit un économiste….

Croissance verte, l’oxymore de la Banque mondiale

extraits : Jusqu’à présent on disait « la croissance d’abord l’environnement plus tard », maintenant il y a la croissance verte des riches et la croissance verte des pauvres. Comme le dit un document du 10 mai 2012 de la Banque mondiale, il faut « la croissance verte pour tous » (Inclusive Green Growth : The Pathway to Sustainable Development). Mais les coûts de la dégradation de l’environnement sont estimés à près de 10 % du PIB en Chine, ce qui veut dire qu’une croissance économique de 10 %, score chinois, ne fait pas avancer la richesse réelle du pays….

Soumission/ volontaire, comment sortir de cet oxymore ?

extraits : Nous aimerions une société idéale où l’individu ne serait conforme aux autres que si chacun répondait par son comportement aux exigences de l’éthique et de la solidarité. Mais éthique et solidarité sont souvent contradictoires. Il y a trop souvent EUX et NOUS, particulièrement dans une situation de pénuries. On accepte de partager les difficultés dans son groupe, on rejette d’autant plus violemment les autres. La montée de l’extrême droite dans le monde est le signe inquiétant de cette dérive. Pourtant sortir de la soumission volontaire à son groupe d’appartenance peut s’apprendre….

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Définir l’ennemi, c’est du suicide organisé

La guerre n’est que le rejet de notre commune humanité. Elle repose sur une invention socio-politique, celle d’un ennemi à abattre. Il s’agit de propager collectivement une distinction artificielle entre NOUS et EUX, les bons Russes contre les méchants Ukrainiens, les Juifs désignés par Dieu et les mécréants musulmans, les Soudanais de Mohamed Hamdan Dogolo opposés aux Soudanais d’Abdel Fattah al-Burhan , etc.

LE MONDE a organisé du 22 au 24 novembre son 36e forum philo sur le thème « Jamais sans mon ennemi ? » Vaste programme ! Mais on va surtout y parler de guerre… jamais de désarmement.

J’aurais aimé faire réfléchir les participations de forum sur ces trois conceptions de l’arme :

– Quand les Portugais ont introduit le mousquet dans le Japon du XVIe siècle, son emploi fut désavoué et il fallut attendre longtemps avant qu’il soit autorisé à remplacer les armes traditionnelles. Son efficacité en tant qu’instrument de guerre n’était pas mise en doute. Mais il ne  correspondait pas à la tradition culturelle japonaise, pour laquelle l’utilisation d’un engin permettant à un gamin de tuer un samouraï chevronné était tout à fait inadmissible.

– En 1947, l’écrivain Georges Bernanos disait l’effroi qui lui inspirait la guerre aérienne. Quand un pilote d’avion peut broyer des milliers de corps sans même apercevoir leurs silhouettes, que devient le métier de soldat ?

– Aujourd’hui la prolifération des drones transforme l’ennemi en gibier visé par un assassin invisible.

Le point de vue des écologistes contre les ennemis de la planète

Guerre à la planète, et le seul ennemi c’est nous-même

extraits : Aujourd’hui nous sommes dans une situation paradoxale. Tous les paramètres biophysiques de la biosphère sont au rouge, il est donc absolument nécessaire d’agir de toute urgence dans un contexte d’épuisement accéléré de toutes les ressources naturelles et de réchauffement climatique inéluctable. Or il n’y a plus d’ennemi clairement désigné, nous faisons la guerre à la planète et nous sommes tous complices. Les riches dilapident les ressources fossiles et les pauvres détériorent souvent le milieu proche qui les faisaient vivre quand ils ne jouent pas à imiter les riches….

Deep Green Resistance, ne nous trompons pas d’ennemi

extraits : Deep Green Resistance est un mouvement écologiste fondé par Derrick Jensen, Aric McBay et Lierre Keith, lors de la conférence Earth at Risk du 13 novembre 2011. Leurs présupposés sont repris dans deux livres qui viennent de paraître, « Écologie en résistance, stratégies pour une Terre en péril » aux éditions Libre. Loin d’ostraciser la non-violence, les auteurs estiment complémentaires les mouvements à visage découvert et les mouvement clandestins. Comme l’exprime Armand Farrachi dans sa préface du tome 2, aucun des auteurs ne propose de résoudre une « crise » (passagère) ou de passer la persillère derrière les ennemis de la terre, tous réfléchissent au moyen d’arrêter le massacre, le plus tôt, le plus radicalement possible, ce que personne ne fait ni dans la presse ni dans les diverses chambres du pouvoir….

Comment lutter contre la pub, ennemie de l’écologie

extraits : La publicité n’est que la partie émergée de la société marchande et sa croissance dévastatrice. La publicité a essentiellement pour effet de propager le consumérisme, ce qui implique le productivisme et exploitation croissante des hommes et des ressources naturelles. C’est un des mérites des actions contre l’affichage que de ne pas avoir été menées afin d’obtenir satisfaction sur des revendications précises. Les actions publicidaires de 2003-2004, arrachages et barbouillages d’affiches, ont renoué avec la tradition luddite du sabotage, consistant à nuire aux dispositifs qui nous nuisent….

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Le bilan de la COP29 en Azerbaïdjan, super-nul

La 29e Conférence des parties (COP29) de Bakou, en Azerbaïdjan, devait initialement se terminer vendredi 22 novembre dans la soirée. Mais, comme souvent, la réunion onusienne sur le climat s’étire dans le temps et s’est prolongé ce week-end.

On ne parle plus de sortir des énergies fossiles, c’est-à-dire agir à la source du réchauffement climatique, on parle uniquement d’en financer les conséquences négatives pour les pays pauvres. Cela veut dire qu’on accepte que la planète devienne de plus en plus chaude, ce qui veut dire qu’aucune adaptation ne sera bientôt plus possible. Incohérence de la pensée humaine, alors même que les scientifiques nous prédisent en forte probabilité notre avenir de fournaise.

Le 24 octobre dernier, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publiait son quinzième « Emissions Gap Report ». le PNUE prévoit plutôt un réchauffement de + 3,1 °C à la fin du siècle si les contributions déterminées au niveau national (CDN, les engagements climatiques définis par les Etats eux-mêmes) ne sont pas renforcées drastiquement. Signe que la situation ne cesse d’empirer, l’ONU tablait en 2023 sur une hausse de 2,5 °C à 2,9 °C en 2100. L’être humain parle de « catastrophes climatiques ». Le climat, lui, pense « catastrophe humaine ».

Il est vrai que le contexte géopolitique n’était pas favorable. Cette conférence internationale s’est déroulée alors que plusieurs guerres sont en cours (Ukraine, Gaza, Liban…), le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, accumule les critiques contre les pays occidentaux, les négociateurs argentins sont partis, rappelés par leur président climatosceptique, Javier Milei, et les turbulences de l’élection de Donald Trump épaississent encore plus le brouillard ambiant. Notons que le président de la conférence et ministre de l’écologie azerbaïdjanais n’est qu’un ancien cadre de la compagnie pétrolière nationale Socar !

Il est vrai aussi qu’on perd du temps en des controverses absconses. A la COP29, l’Arabie saoudite, l’Iran, la Russie, l’Egypte et le Vatican se sont opposés aux mesures sur « l’égalité entre les genres ». Ils ont réussi à obtenir la suppression de la mention des « femmes dans toute leur diversité », et celle de « l’intersectionnalité », c’est-à-dire la reconnaissance du fait que le genre interagit avec d’autres éléments de l’identité, tels que l’origine, pour aggraver les discriminations. En cause, la crainte que ces expressions englobent les femmes transgenres.

L’objectif principal de la COP29 était d’inscrire dans le marbre onusien la façon de financer 1 000 milliards de dollars par an d’aide climatique à destination des pays en développement. Cet argent permettrait de construire des centrales solaires, d’investir dans l’irrigation ou de protéger les villes contre les inondations. Lors des discussions préalables, le New Collective Quantified Goal (NCQG), c’est-à-dire le nouvel objectif de financement à apporter aux pays en développement pour les aider à réussir leur transition climatique, est passé de neuf à trente-quatre pages, pour redescendre à vingt-cinq. Ce texte n’allait de toute façon nulle part. Dans ce document, tous les acteurs, les Etats comme les investisseurs privés, étaient certes « appelés » à financer l’action climatique à hauteur d’au moins 1 300 milliards de dollars (près de 1 250 milliards d’euros) par an d’ici à 2035. Mais le point névralgique de cette négociation, le financement public que les pays développés seraient obligés de mettre sur la table, s’élèverait à 250 milliards de dollars.

Inacceptable jugent les riches.

Le point de vue des écologistes

Ours : Du grand art pour les pétroliers

=> tout le monde s’écharpe pour s’adapter au tout petit changement climatique actuel et ses conséquences encore insignifiantes par rapport à ce qui nous attend.
=> RIEN n’est fait pour réduire les émissions de GES et éviter un désastre. On prépare aujourd’hui la catastrophe à venir…. sans le moindre débat !!

Dans 5 ans, les compensations demandées seront 10 fois plus élevées, à juste titre… Dans 10 ans, les compensations demandées seront 100 fois plus élevées, à juste titre. Et que dire des sommes consacrées par quelques-uns de ces Pays à l’expansion de leur industrie pétrolière. Ces pays veulent avoir le droit de polluer à leur tour pour élever le niveau de vie de leur population, ou de leurs dirigeants, c’est selon. Bref, on nous demande de nous acquitter d’une dette financière pour creuser un peu plus le déficit écologique mondial.

KLP : Aider les pays du Sud à se développer est une hérésie pour le Climat. L’accès des pays du tiers monde à un mode de vie de type occidental constituerait en effet une catastrophe climatique . Il est au contraire vital de maintenir les populations de ces pays dans les campagnes et de maintenir leur mode de vie agro-pastoral. Les mesures sont connues : arrêt des livraisons de céréales importées qui concurrencent les cultures vivrières locales et empêchent l’autosuffisance alimentaire, suppression de l’aide au développement industriel, diffusion à vaste échelle de moyens de contraception, accès facilité à l’avortement, éducation des filles et lutte contre le patriarcat d’origine religieuse ! Ce serait bien plus efficace que de déverser de l’argent sur ces pays dont la gouvernance est plus que douteuse et où la corruption est généralisée !

Rabino : De toute façon la France avec 3200 milliards de dettes est insolvable et ne peut rien payer…

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Tout savoir sur les COP CLIMAT et même plus

Nous allons résumer le fait que les conférences internationales ne servent à rien, même quand nous avons la certitude que notre planète brûle et que ne n’est qu’un début. Fin octobre 2023, les températures moyennes de l’année en cours étaient déjà supérieures de plus de 1,34 °C à la moyenne des températures du XXe siècle, et de 1,54 °C par rapport au XIXe siècle. L’année 2024 est en passe de se classer comme la plus chaude jamais enregistrée, canicules et inondations meurtrières se multiplient… Tant que les intérêts humains à court terme passeront avant le nécessaire équilibre à long terme de la planète, nous jouerons au jeu quelques gagnants dans l’immédiat, tout le monde perdant en fin de partie.

La reconnaissance du changement climatique date de plusieurs décennies. En 1990, le premier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a confirmé sa gravité. Le Sommet de la Terre de 1992 à Rio de Janeiro appelle les pays à agir en fonction de leurs responsabilités et capacités pour stabiliser la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Il a débouché sur une Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) adoptée par 154 pays. Les conférences prennent la forme d’une suite de Conférences des parties (ou COP pour Conference of the Parties) organisées chaque année depuis 1995 au mois de novembre ou décembre. En 1997, la COP3 qui s’est tenue à Kyoto a été très importante puisqu’elle a permis de lancer un processus aboutissant à définir « le Protocole de Kyoto ». Une fois ratifié par suffisamment de pays, ce protocole — le premier à être juridiquement contraignant2 — est entré en vigueur en février 2005 afin de réduire d’au moins 5 % par rapport au niveau de 1990 les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici sa clôture en 2012.

La conférence de Bali sur le changement climatique s’est achevé le 15 décembre 2007 sur le constat qu’il fallait se revoir ! Il faut se rappeler ensuite l’échec de cette COP15 à Copenhague (Danemark) en 2009.

– Le patronat d’un grand pays industrialisé fêtait au champagne au Bella Center, vendredi soir, l’échec de la convention de Copenhague.

– Sarkozy, Obama, Hu Jintao, Manmohan Singhé aient absolument d’accord pour que la production de choses inutiles augmente encore, encore, encore.

– Il n’existe aucun accord puisque les 192 nations réunies à Copenhague n’ont fait que prendre acte d’un texte sans l’approuver. Il n’y a aucun accord puisqu’il n’y a aucun engagement.

En 2024 (COP29 à Bakou), nous en sommes toujours au même point, l’immobilisme. En 2023 (COP28), les parties avaient enfin réussi à se mettre d’accord pour inscrire l’impératif d’une « transition hors des énergies fossiles », une première dans l’histoire de la diplomatie climatique. Mais dans le Dialogue des Emirats arabes unis, un document qui permet de suivre la mise en œuvre de ce qui a été conclu en 2023, la Chine, l’Inde et les pays du Golfe ne veulent même plus rappeler la « transition hors des énergies fossiles » dans le préambule. Et les investissements dans les énergies fossiles ne se sont pas taris. Rien qu’en 2024, Total a annoncé, selon l’ONG Bloom, lancer cinq nouvelles campagnes d’exploration, à Sao Tomé-et-Principe, en Algérie ou au Suriname…

Les chefs d’Etat et de gouvernement ne se réunissent pas pour résoudre les problèmes de la planète, ils ont été élus pour  représenter d’abord les intérêts de leur nation particulière. Donc impossible de baisser ses propres émissions des gaz à effet de serre car «  maintenir le niveau de vie de nos concitoyens est primordial. ». Nous restons des Humains et nous ne devenons pas des Terriens. Le  court terme du croissance l’emporte sur le fondamental : protéger une planète pour qu’elle soit accueillante pour toutes les formes de vie.

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COP28 inutile, OPEP+ à la manœuvre

extraits : Que Joe Biden soit absent à Dubaï ou qu’Emmanuel Macron soit présent n’a absolument aucune importance. La logorrhée verbale des COP n’a eu jusqu’à présent aucun impact probant sur les émissions de gaz à effet de serre pendant 27 années. Par contre les décisions de l’OPEP+ ont des effets immédiats sur le prix des carburants, souvenons- nous des Gilets jaunes et de la résistance à l’augmentation du prix de l’essence. Ce qui compte vraiment in fine, c’est la disponibilité physique des ressources fossiles. Moins d’énergie fournie par la nature veut dire en effet que l’abondance actuelle procurée par nos esclaves énergétiques nous obligera à revenir à un mode de vie à l’ancienne….

COP28, pourquoi ça ne pouvait pas aboutir

extraits : Sultan Al-Jaber, patron de l’Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc) ET de la COP28, c’est comme si un congrès de lutte contre le cancer du poumon était présidé par un marchand de tabac. Cette façon d’exhiber, de manière si ostensiblement obscène, le conflit d’intérêts et le mélange des genres, a pour objectif de torpiller auprès des opinions toute la crédibilité du processus de négociations multilatérales engagé depuis 1992. Pourtant, et c’est tout le paradoxe de la situation, la COP28 est la première à discuter de la sortie de l’ensemble des « combustibles fossiles ». La première, donc, en près de trente années de diplomatie climatique….

L’histoire des COP sur notre blog biosphere

Lire, L’historique du fiasco climatique (de 1857 à 2021)

3 octobre 2023, Boycott de la COP28, la seule option ?

20 novembre 2022, COP27 : Vive les énergies fossiles !

6 novembre 2022, COP27, un échec programmé

6 novembre 2021, COP26, le pouvoir n’est pas dans la rue !?

6 novembre 2021, COP26, histoire d’un fiasco programmé

5 novembre 2021, COP26, le choc charbonnier va faire mal

4 novembre 2021, COP26, le piège du développement (durable)

2 novembre 2021, COP26, le bal des hypocrites à Glasgow

1er novembre 2021, COP26, technologie ou sobriété partagée ?

17 décembre 2019, COP25, des résultats insignifiants

18 décembre 2018, COP24, une mascarade sur le climat, un échec avéré (Katowice)

2 novembre 2017, COP23, vingt trois années de blabla climatique (Bonn)

19 novembre 2016, La COP 22 s’achève à Marrakech sur un bide

14 décembre 2015, COP21, encore un succès d’apparence, le 21ème ! (Paris)

25 octobre 2015, COP21 : accord préparatoire de Bonn, le fiasco

15 décembre 2014, Climat : les trois chiffres clés, zéro / zéro / cent (COP20 à Lima)

30 novembre 2009, le fiasco de Copenhague (COP15)

Nos article les plus anciens sur la question climatique

26.09.2005 : Entre l’an 2000 et 2003 (avant la canicule), quatre enquêtes ont été réalisées pour le compte de l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) sur le thème des représentations sociales de l’effet de serre. En l’an 2003, à peine plus de 10 % des personnes interrogées faisait confiance au progrès technique pour trouver des solutions au réchauffement climatique et une proportion à peu près équivalente (13 %) estimait qu’il n’y avait rien à faire face à un phénomène « inévitable ». Mais la plus grande partie des personnes interrogées préconisait une modification importante de nos modes de vie : de 68 % dans l’enquête de 2000, le pourcentage est passé à 75 %. A contrario, si l’opinion publique approuverait en théorie des mesures politiques qu’on pensait impopulaires comme le bridage des moteurs ou la diminution des crédits consacrés aux autoroutes, il refuserait la perte de confort suite à l’interdiction de la climatisation des voitures.

25.08.2005 : Un professeur peut brillamment démontrer devant sa classe les origines anthropiques des gaz à effet de serre et prouver efficacement que le réchauffement climatique va handicaper le sort des générations futures, ce n’est pas pour cela que les élèves vont prendre conscience des enjeux et en conclure aux nécessités de l’action. La pensée humaine se contente le plus souvent de constater et pour le reste de s’en remettre au petites choses de la vie présente. Ainsi l’électricité semble un bien indispensable dans le monde moderne, mais une électricité 100 % éolienne paraît difficilement envisageable car personne n’imagine cesser de vivre « normalement » lorsque le vent s’essouffle. C’est à cause de cette inertie humaine confite dans ses habitudes que les réserves fossiles s’épuisent, que le changement climatique s’accélère et que la biodiversité disparaît. Il faut construire le monde auquel nous rêvons au lieu de subir celui qui existe. La Biosphère a besoin de tous, tout le monde doit se convertir pour promouvoir par son mode de vie un équilibre durable des écosystèmes.

6.06.2005 : Sous l’impulsion  de la MIES (mission interministérielle à l’effet de serre) et dans le cadre du GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat), la communauté scientifique française converge pour annoncer un réchauffement moyen de la planète compris entre 1,5 et 4° d’ici 2100. Plus grave, il restera encore 20 % du CO2 dans l’atmosphère en l’an 3000 par rapport à ce qui a été émis en l’an 2000, et ce même si on s’était arrêté immédiatement à ce niveau d’émission.

13.06.2005 : Le chef du conseil de la Maison Blanche a modifié substantiellement, pour en amoindrir la portée, des rapports officiels décrivant les recherches scientifiques sur le changement climatique. Il faut dire que ce manipulateur travaillait précédemment pour l’American Petroleum Institute, un lobby pétrolier qui a entraîné Bush à sortir du protocole de Kyoto sous le fallacieux prétexte que les sciences du climat étaient si incertaines que l’impact de l’activité humaine sur l’effet de serre serait contestable. Depuis quatre ans la politisation du pouvoir américain (il faudrait plutôt dire « l’action des vendus aux marchands de pétrole ») a eu des conséquences terribles sur les programmes scientifiques, jusqu’à entraîner de l’autocensure. Tout cela a abouti à tromper sciemment des Américains qui ont déjà tendance à se tromper eux-mêmes sur la pérennité de leur niveau de vie. A cause de cet aveuglement américain volontaire, le libéral-capitalisme va donc piller les ressources non renouvelables jusqu’au point de non retour.

11.04.2005 : Petit exercice de mathématique : Sachant d’une part que les constructeurs européens d’automobiles risquent des sanctions financières s’ils n’atteignent pas en 2008 une moyenne pondérée de 140 grammes de CO2 par véhicule, et d’autre part que la moyenne des émissions des voitures neuves est passé entre 2001 et 2004 de 154 à 152 grammes, calculez le nombre d’années de délai supplémentaire que l’UE va donner aux industriels pour s’acquitter de leurs obligations. La Biosphère connaît déjà la réponse, cela s’appelle « réchauffement climatique ».

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Bibliographie sur le constat de surpopulation

les  derniers livres parus

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

2024, SURPOPULATION Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri de Michel Sourrouille

un historique bibliographique

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

2006, L’Explosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2007, No kid. quarante raisons de ne pas avoir d’enfant de Corinne Maier

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureuxl’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Permis de Procréer d’Antoine Buéno

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus… de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gossescomment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2023,  La sagesse de l’éléphante. Une démographie Responsable pour une écologie efficace de Bernard Bousquet

 

 

Bibliographie sur le constat de surpopulation Lire la suite »

LE MONDE, obsédé par la baisse de fécondité

Le quotidien LE MONDE possède une rubrique population :

https://www.lemonde.fr/demographie/

Son approche de la démographie est biaisée. LE MONDE utilise deux manières de nier la réalité de la surpopulation humaine.

  • Soit ne pas en parler, sauf s’il s’agit de « surpopulation carcérale ». Ainsi notre analyse précédente :

Les mots « surpopulation humaine », un tabou

  • Soit envisager l’évolution de la population uniquement sous l’angle de la baisse de fécondité.

On veut nous faire peur avec le vieillissement d’une partie de la population humaine, on veut ignorer le fait que tous les pays sont surpeuplés et que la baisse de la natalité ne peut être qu’une bonne chose. Voici le récapitulatif intégral des articles du MONDE depuis octobre 2023 dans sa rubrique « population ». A l’exception d’un seul article qui s’inquiète de la démographie galopante en Afrique, tous les autres veulent nourrir une inquiétude sur le vieillissement de la population. L’idée politique qui en découle, c’est qu’il faudrait faire encore plus d’enfants sur une planète déjà peuplée de plus de 8 milliards de bipèdes. L’idéologie est donc nataliste.

https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/10/29/aux-etats-unis-les-croises-de-la-natalite_6197098_4500055.html

Ces Américains en croisade pour faire le plus d’enfants possible, et sauver l’humanité

https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/16/la-chute-des-naissances-s-est-poursuivie-en-2023-dans-une-france-vieillissante_6211090_3224.html

La chute des naissances s’est poursuivie en 2023 dans une France vieillissante

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/18/baisse-des-naissances-un-defi-pour-notre-modele-social_6211557_3232.html

Baisse des naissances : un défi pour notre modèle social

https://www.lemonde.fr/comprendre-en-3-minutes/video/2024/01/26/la-france-a-t-elle-raison-de-s-inquieter-de-faire-moins-d-enfants-comprendre-en-trois-minutes_6213115_6176282.html

La France a-t-elle raison de s’inquiéter de faire moins d’enfants ? Comprendre en trois minutes

https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/01/31/demographie-une-baisse-spectaculaire-de-la-fecondite-dans-le-monde-en-vingt-ans_6213933_3244.html

Démographie : une baisse « spectaculaire » de la fécondité dans le monde en vingt ans

https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/20/la-baisse-de-la-fecondite-humaine-dans-le-monde-pourrait-etre-plus-rapide-que-prevu_6223140_3244.html

La baisse de la fécondité humaine dans le monde pourrait être plus rapide que prévu

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/06/02/la-croissance-africaine-encore-bridee-par-sa-demographie-galopante_6236940_3234.html

La croissance africaine encore bridée par sa démographie galopante

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/06/16/patrick-artus-les-pays-du-sud-de-l-europe-s-ils-ne-reagissent-pas-vont-prendre-de-plein-fouet-les-effets-negatifs-du-recul-de-la-population-en-age-de-travailler_6240455_3232.html

Patrick Artus : « Les pays du sud de l’Europe, s’ils ne réagissent pas, vont prendre de plein fouet les effets négatifs du recul de la population en âge de travailler »

https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/07/11/la-population-de-la-terre-devrait-atteindre-son-maximum-avant-la-fin-du-siecle_6248844_3244.html

Le nombre d’êtres humains devrait culminer à 10,3 milliards d’individus en 2080, avant de baisser, selon les dernières estimations des Nations unies. Des projections revues à la baisse en raison de la baisse de la fécondité dans de grands pays.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/12/comment-le-vieillissement-bouleverse-nos-societes_6314293_3234.html

« Un monde de vieux ». Alors que le début de la génération du baby-boom atteint ses 80 ans, les pays développés dans leur ensemble sont touchés par un vieillissement historique, accéléré par la récente chute de la natalité. Le choc budgétaire – retraites, santé… – sera majeur.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/12/dans-les-campagnes-chinoises-le-boom-des-maisons-de-retraite_6314397_3234.html

« Un monde de vieux ». Dans un pays au vieillissement accéléré, les actifs ne peuvent pas quitter leurs emplois urbains pour retourner s’occuper des parents restés au village.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/12/la-grece-face-a-l-absence-de-politique-publique-pour-accompagner-le-vieillissement-de-la-population_6314399_3234.html

« Un monde de vieux ». Sixième au classement des pays à la population la plus vieillissante − 23 % ont plus de 65 ans, selon les données d’Eurostat −, la Grèce subit une grave crise démographique.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/12/demographie-la-bombe-p-n-explosera-pas_6314760_3234.html

En dépit des thèses alarmistes d’économistes par le passé, tous les Etats du monde sont aujourd’hui touchés par la transition démographique et la baisse de la natalité, y compris les pays les moins développés, observe Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/13/la-france-ce-pays-qui-regarde-ses-seniors-plus-que-ses-jeunes_6315492_3234.html

La France, ce pays où les seniors sont (presque) rois

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/13/pourquoi-les-francais-font-moins-d-enfants-angoisse-climatique-logement-pouvoir-d-achat_6315595_3234.html

Pourquoi les Françaises font moins d’enfants : angoisse climatique, logement, pouvoir d’achat…

https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/13/en-creuse-departement-le-plus-age-de-france-le-pari-du-repeuplement_6315766_3234.html

« Un monde de vieux ». La Creuse voit sa population diminuer d’année en année. Comment renverser la vapeur, quand les jeunes partent se former ailleurs et que l’emploi se raréfie ?

https://www.lemonde.fr/international/article/2024/11/14/l-inde-pays-le-plus-peuple-du-monde-demande-aux-femmes-de-ses-etats-du-sud-de-faire-plus-d-enfants_6392725_3210.html

L’Inde, pays le plus peuplé du monde, demande aux femmes de ses États du Sud de faire plus d’enfants

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TECHNOlogos, regard critique sur la technologie

TECHNOlogos, penser la technique aujourd’hui
Maison des Associations – 181, avenue Daumesnil – 75012 Pari
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Présentation de l’association TECHNOlogos

En septembre 2012 une quarantaine  d’hommes et de femmes, d’âges, d’origines sociales et professionnelles différents ont créé l’association TECHNOlogos. Sa préoccupation est de questionner l’hégémonie de la Technique sur nos vies. Elle élabore et relaie un discours techno-critique dans le sillage de penseurs tels que Mumford, Ellul, Charbonneau, Gunthers, Illich, Arendt etc., en liaison avec les travaux contemporains de Bihouix, Biaggi, Rey, Sadin et beaucoup d’autres.

« Techno-critique » ne signifie pas retour à l’âge de pierre ou opposition à toute technique ! Il s’agit moins de mettre en doute l’utilité ou la nocivité de telle ou telle technologie (la voiture, la télévision, l’ordinateur, le téléphone portable etc.) que de s’inquiéter de l’emballement des innovations au principe d’une croissance sans limites, avec son cortège de pollutions de toutes sortes et d’épuisement rapide des sources d’énergie et autres ressources. C’est au point que cet arraisonnement généralisé fait de l’humanité (du moins sa partie riche) un acteur proprement géologique : nous sommes entrés dans l’ère de l’anthropocène.

Il serait vain de nier les aspects positifs de certaines innovations, au demeurant martelés chaque jour par la publicité et les médias. Mais s’en tenir à discuter de l’usage, bon ou mauvais, de technologies particulières, c’est manquer la compréhension globale du phénomène. Interconnectées dans un mouvement d’auto-développement continu, elles forment un système technicien hors de tout contrôle humain. Ce système s’est substitué progressivement à l’environnement naturel des humains depuis des millénaires, suscitant une forme nouvelle de sacralisation, propre à justifier une servitude plus ou moins volontaire.

Notre but est de contribuer à une critique du système technicien et de l’idéologie qui le sous-tend, en conjoignant des analyses philosophiques, économiques, sociologiques, anthropologiques etc. Pour ce faire,TECHNOlogos organise chaque automne des Assises nationales dans un lieu institutionnel (Technique et santé, guerre, croissance, éducation) en invitant des intervenants militants, praticiens et/ou universitaires. D’autre part, TECHNOlogos organise chaque été des ateliers destinés à approfondir un point spécifique dans un lieu militant et dans la mesure du possible avec ses habitants. Enfin chaque groupe local organise de façon autonome des événements dans sa région (débats, projections). Dans chaque cas, les règles du jeu sont celles du débat démocratique sur des enjeux qui sont trop souvent contrôlés par les seuls experts proclamés ou adoubés par l’Etat, l’Université, ou l’Industrie.

Agenda décembre 2024

Lundi 2 décembre à partir de 19 heures
« L’intelligence » artificielle et la guerre. Automatisation et industrialisation de la mort
« Causerie » introduite par Patrick à la MVAC du 12e, 181 rue Daumesnil, 75012 Paris (métro Daumesnil)
Le LUNDI TECHNOCRITIQUE : un débat mensuel le premier lundi du mois, proposé par l’association Technologos

  • Jeudi 5 décembre de 18 à 20h
    « L’expulsion de la subjectivité et de l’intériorité humaines” avec Éric Fiat
    Séminaire Accumulations et accélérations : Le totalitarisme informatique
    ÉHESS, 54 bd. Raspail, Paris 6e
  • Samedi 7 décembre de 15 à 18h, Roseline nous invite à l’inauguration de l’exposition-vente au profit de la Ressource (47 avenue du Général de Gaulle – 94 160 St Mandé) de ses oeuvres originales et de reproductions.
    Exposition ouverte du 3 au 25 décembre de 14 à 18h
  • Samedi  7 décembre de 14h00 à 17h30 à la MVAC du 12e
    Débat et projection d’extraits du film :
    Bienvenu à GATT.ACA
    Animation ATR-Technologos
  • Samedi 7 décembre de 18h à 19h
    Émission Paroles Technocritiques diffusée sur RFPP 106.3 Mz
    Animée par des membres de Technologos
    Accessible ensuite sur https;//technologos.fr/paroles/
  • Mercredi 11 décembre à 19 h
    Barbarie numérique avec Fabien Lebrun
    aux Laboratoires d’Aubervilliers
    41 rue Lecuyer, 93300 Aubervilliers – M° Aubervilliers-Pantin Quatre chemins (ligne 5)
  • Jeudi 12 décembre 2024 à 15h00
    « Comment les crises transforment les sciences » avec Jérôme Santolini
    Amphi 147 du centre-siège INRAE, 147 rue de l’Université, 75007 Paris.

    Inscription auprès de contact-sciences-en-questions@inrae.fr
    Possible visio sur https://sciences-en-questions.hub.inrae.fr/actualites/conference-jerome-santolini
  • Jeudi 12 décembre 2024 à 19h00
    Réunion Technologos IdF  à la MVAC du 12e

Pour en savoir plus grâce à ce blog biosphere

14 septembre 2017, les 5e Assises nationales de TECHNOlogos (consacrées à la numérisation de l’éducation)

27 juin 2015, ateliers d’été de TECHNOlogos (rapports entre l’État et l’idéologie technicienne)

10 octobre 2014, Quelles techniques pour un changement radical ? Résilience et low tech (lors des 2e Assises de TECHNOlogos)

3 septembre 2014, colloque sur le productivisme comme énergie subliminale

25 novembre 2012, Esclaves de la technique, nous glorifions notre maître

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Ressources, un défi pour l’humanité

La BD « Ressources, un défi pour l’humanité » de Philippe Bihouix et Vincent Perriot est un livre incontournable. Il met en image la finitude des ressources et le fait que le progrès technologique nous mène à une impasse. Ce livre publié chez Casterman n’hésite pas à évoquer Malthus, ce qui tranche sur la pusillanimité des « experts » quant à la question démographique. Quelques extraits du texte :

p.33 : Les philosophes s’éclatent à envisager le futur par un prisme ; celui du progrès des sciences. Ainsi Condorcet (1743-1764) : « Sans doute l’homme ne deviendra pas immortel… mais la durée de l’intervalle entre la naissance et la mort ne peut-elle, grâce au progrès de la médecine, s’accroître sans cesse? »

p.34 : De l’autre côté de la manche, William Gowin (1759-1838) va pousser la logique encore plus loin : « Les hommes seront peut-être immortels ».

p.35 : Godwin se veut rassurant, la Terre est spacieuse et on peut continuer à se reproduire et se multiplier pour une myriade de siècles sans problème de subsistance… Les écrits de Condorcet et Godwin font bondir un jeune révérend qui n’a pas encore trente ans à l’époque, Thomas Malthus (1766-1834). Pour lui la croissance de la population a ses limites, liées à la capacité de la terre à nourrir les hommes et aux rendements agricoles qui ne peuvent augmenter indéfiniment… Pour limiter la population, la nature et les sociétés ont trouvé des moyens diablement efficaces… p.36, la guerre, la maladie, la famine. Pas facile à éviter, ce principe de limites. Mais à partir du milieu du XIXe siècle, la science va faire mentir Malthus avec le chimiste Justus von Liebig (1803-1873) qui travaille sur le rôle des éléments fertilisants.

p.42 : à la sortie de la guerre de 1939-1945, la dégradation de l’environnement inquiète, et les premières voix écologistes vont s’élever. William Vogt avec « la faim dans le monde » (Road to Survival) et Fairfield Osborn, « La planète au pillage » (Our Plundered Planet). Ces deux livres ont la même thèse : en combinant poussée démographique et « développement » économique, on s’expose à de gros ennuis dans un futur pas si éloigné. Malthus le retour !

Nombre de personnes x consommation par personne = limites planétaires explosées

Ils se déclarent d’ailleurs « néomalthusiens » sans que le terme soit pour eux péjoratif.

p.43 : La démographie mondiale devient un sujet de préoccupation majeur dans les années 1950 et 1960. En 1968 un autre essai va faire beaucoup de bruit : The Population Bomb de Paul Ehrlich. Biologiste et spécialiste des papillons, il prédit qu’il va y avoir des famines terribles… Mais au « Nord « comme au « Sud », les engrais et les pesticides vont doper les rendements agricoles. Le progrès technologique va faire mentir Malthus une nouvelle fois. En réponse aux biologistes lanceurs d’alerte, des futurologues vont prédire non pas la pénurie, mais l’abondance !

p.45 : Attendons la suite. En 1972, les écolos maquent des points avec un nouveau best-seller : le rapport au club de Rome Limits to growth (Les limites à la croissance). C’est la première modélisation du « système Terre ». Pour eux le résultat est sans appel , la croissance infinie dans un monde finie est impossible. C’est une évidence très difficile à accepter pour la plupart des élus, des chefs d’entreprise, des économistes, des journalistes… Eux ne parlent que de poursuivre la croissance.

p.48 : Julian Simon (1932-1998) économiste libéral et célèbre cornucopien, est un farouche anti-malthusien. Pour lui, plus nous serons nombreux, plus nous irons vers l’abondance… Plus de monde signifie en effet plus de chercheurs, plus d’innovation, donc des limites planétaires d’autant plus repoussées. For sure ! Man (and technology) is The Ultimate Resource » ! Plus nous serons « nombreux », plus nous serons « heureux » !

p.49 : Simon s’oppose à toute politique de restriction des naissances, avec un argument massue repris par d’autres depuis.

Julian Simon en 1981 : « Sommes-nous devenus fous ? Empêcher la naissance d’un être humain qui pourrait être un nouveau Mozart, un Michel-Ange, un Einstein ? »

Jeff Bezos en 2019 : « Le système solaire peut facilement supporter mille milliards d’humains, nous aurions mille Mozart, mille Einstein, mille De Vinci… »

Finalement sous prétexte de modernité et de « disruption », Elon Musk et Jeff Bezos nous resservent une vieille soupe des années 1970 !

p.61 : Ce que je veux te faire comprendre, c’est que la croissance matérielle que nous vivons actuellement ne sera qu’une brève parenthèse de l’histoire de l’humanité.

Et le projet d’Elon Musk, le millions d’habitants sur Mars ? C’est moins ridicule que de chercher une exoplanète B loin du système solaire, mais ça reste techniquement inaccessible.

p.62 : Pendant qu’Elo Musk nous vend ce doux rêve de long terme (Mars), il va développer des business  « bankable » à court terme et accélérer la pollution, le changement climatique et l’exploitation des ressources. J’ai en tout cas du mal à le considérer comme un entrepreneur « vertueux ». Imagine son rêve : des générations entières devant se « terrer » sur la Lune ou sur Mars à l’abri des radiations car toutes deux n’ont pas de bouclier magnétique pour les arrêter…

En savoir plus sur Bihouix grâce à notre blog biosphere

2019. Bihouix, Low tech contre High tech

extraits : L’âge des Low tech de Philippe Bihouix : « Quelle est la capacité de résilience d’un système toujours plus complexe et interdépendant ? Notre monde ultra-technicisé, spécialisé, globalisé pourrait-il résister à une débâcle, que celle-ci vienne de la raréfaction des ressources énergétiques et métalliques, des conséquences du changement climatique ou d’une nouvelle crise financière ? Cet ouvrage développe la thèse qu’au lieu de chercher une sortie avec plus d’innovation et de hautes technologies (high tech), nous devons nous orienter, au plus vite et à marche forcée, vers une société essentiellement basée sur des basses technologies (low tech)….

2019. Rêveries d’un ingénieur solitaire, Philippe Bihouix

extraits : Dans son dernier livre, Philippe Bihouix complète son analyse antérieure des techniques douces. Ce qui de Thomas More à Gordon Moore sous-tend son raisonnement, c’est l’opposition entre les fausses utopies et le réalisme nécessaire aujourd’hui pour faire face à l’urgence écologique. Il bataille contre le techno-solutionnisme et fait une analyse bien documentée des hyperloop et autres fantasmes comme la conquête d’exoplanètes. Nous n’arriverons pas à bouger la terre pour la mettre en orbite autour d’un soleil de rechange….

2014. Au nom de l’écologie, le massacre de la planète (Bihouix)

extraits : Il est clair que l’argument écologique va contribuer à promouvoir certains technologies comme le big data avec les déchets et la consommation d’énergie qui iront avec. Au nom de l’écologie, on s’apprête à accélérer l’artificialisation des sociétés et le saccage de la planète… L’écologie politique officielle a glissé d’une écologie de la demande, où il s’agissait de questionner les besoins, de prendre les problèmes à la racine, à une écologie de l’offre, où on exige une énergie décarbonée, mais sans rien vouloir changer à notre mode de vie. Il faut alors s’enthousiasmer sur les smart grids et promettre d’isoler les logements sans toucher à la température de consigne…

2014. Philippe BIHOUIX est enfin à l’honneur dans LE MONDE

extraits : Technologie n’est pas magie. Sur ce blog, nous suivons les travaux de Philippe Biouhix depuis janvier 2011. Stéphane Foucart le découvre seulement aujourd’hui*. Il a attendu que la Fondation de l’écologie politique distingue son dernier livre, L’Age des low tech, par son « Prix du livre francophone ». La vertu première de ce livre est de nous aider à combattre notre paresse intellectuelle qui conclut trop souvent ainsi les discussions sur l’annonce des catastrophes: « On trouvera bien une solution. » C’est-à-dire une solution technologique….

2014. Philippe BIHOUIX : Vive le low-tech, les technique simples

extraits : Philippe Bihouix vient de publier « L’âge des Low Tech ». Il présente son point de vue dans la dernière parution de « L’Ecologiste ». Nous vous donnons quelques extraits : « Si l’imagination fertile des êtres humains n’a pas de limites, les équations de la physique, elles, sont têtues. Plus on est high-tech, moins on fabrique des produits recyclables et plus on utilise des ressources rares dont on finira bien par manquer. Il est absurde de croire que les solutions technologiques pourront être déployées à la bonne échelle. Ainsi l’ensemble des résidus agricoles de la planète ne suffirait pas à couvrir notre seule consommation de plastiques… Il faut donc se tourner vers les basses technologies. D’abord réfléchir à nos besoins….

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Le règne illusoire des batteries

Nous relayons sur ce blog des messages qui importent sans importuner.

Aujourd’hui celui de « pièces et main d’œuvre ».
GIGA-Transition

La « Transition » (avec un T majuscule), c’est le terme vague et fourre-tout adopté en 2005 par l’universitaire britannique Rob Hoskins pour remplacer l’oxymore « Développement durable », par trop ridiculisé. La Transition c’est le changement dans la continuité – sans douleur. Une bouillie de « résilience » et d’« adaptation » à destination de jobards en quête de gourous et de bonimenteurs. Une bouillie de « participation citoyenne » et de « vision positive » qui tourne toujours en fin de compte aux « accommodements raisonnables » avec l’emballement technologique (nucléaire, I.A/calcul machine, biologie de synthèse, géo-ingénierie, etc.). Et voilà comment cette « transition écologique » (au départ) se transforme assez vite en « transition énergétique » ; et celle-ci en « transition électrique »… pour arriver en fin de course au tout-électrique.

On sait que sans réservoirs d’électricité (les batteries), il n’y a pas de smartphones, d’ordinateurs portables, de voitures électriques, d’objets connectés ni d’implants cérébraux – et donc pas de Transition (écologique/énergétique/technologique).

Dans un premier épisode nous avons conté deux siècles de mise au point de la batterie au plomb et l’émergence en France d’un champion industriel – la SAFT (1800-1945). Puis, dans un deuxième épisode, un demi-siècle de recherches acharnées, pour enfin produire la batterie au lithium, l’indispensable maillon de l’indispensable transition au tout-électrique (1945-1995). Voici que vingt ans plus tard, en 2015, trois événements marquent la bascule planétaire vers l’irrévocable Transition, à l’aide et à l’ère des gigafactories. De gigas/géant en grec, d’ENORMES usines,destinées à la Transition … afin  de sauver le climat et les générations futures !

Voici en lien le 3e épisode de notre série sur la batterie (“Au nord de l’énergie”) : https://www.piecesetmaindoeuvre.com/documents/au-nord-de-l-energie-3-2015-giga-transition

En savoir plus sur pièces et main d’œuvre grâce à notre blog biosphere

Les incendiaires (par Pièces et Main d’œuvre)

Janvier 2023 : Qui a mis le feu ? On pourrait certes remonter au paléolithique et à la domestication du feu, la politique de la terre brûlée ne date pas du Technocène. La société thermo-industrielle, en 1784, avec la combustion des énergies fossiles, le perfectionnement des machines à vapeur et autres « pompes à feu ». Mais la responsabilité de la technocratie dirigeante (ingénieurs, entrepreneurs, cadres, scientifiques, etc.) dans l’incendie planétaire est écrasante, démontrée et publiée….(extraits)

Cycle du silicium, carrières et dépotoirs

Octobre 2021 par Pièces et main d’œuvre : « Du silex au silicium », on connaît ces triomphales trajectoires que les communicants des technosciences et autres apologistes du progrès industriel, ont coutume de projeter vers un infini futur et merveilleux sur l’écran de leurs PowerPoints, grâce à la Transition, qui, pour être « écologique », ne peut être que « numérique ». Ces insanités ne peuvent se proférer qu’à la condition d’ignorer ce qu’est réellement et concrètement le cycle du silicium dont nous traçons ici l’esquisse sommaire….(extraits)

La face cachée du coronavirus chinois

Mai 2020 : Un peu de publicité pour une association très informée sur les technologies et leurs critiques, pièces et main d’œuvre. Voici leur dernière livraison : « Depuis le début officiel de l’épidémie, au lendemain des élections municipales, nous voyons une ruée sur les enquêtes que nous avions publiées au début des années 2000 à propos des laboratoires de la guerre au vivant.30 000 personnes qui vont mourir du virus cette année. Jusqu’à ce qu’on vende un nouveau vaccin et qu’on oublie. Ce qu’il y a de nouveau cette fois, c’est que les autorités ont décidé d’en faire un événement. L’événement s’oubliera, laissant des traces telles que la numérisation de nos vies (cyber-école, télémédecine, télétravail, etc) et la traque électronique : retour à l’anormal….(extraits)

Homme-machine dans un monde-machine

Octobre 2019 : Mon tout est un homme-machine dans une maison-machine dans une ville-machine dans un monde-machine. Un emboîtement de machines intégrées les unes dans les autres, en vue d’un contrôle optimal : téléphone portable et smartphone, instrument d’aliénation, de surveillance et de destruction massive ; puces communicantes RFID qui infestent rapidement tous les objets fabriqués et tous les êtres vivants afin de les tracer – animaux domestiques (chiens, chats, moutons), objets et papiers personnels, et maintenant de plus en plus d’humains eux-mêmes, notamment des salariés. Et puis Linky, le capteur communicant d’Enedis, autant destiné à aspirer les données de 35 millions de foyers qu’à réguler de manière autoritaire leur consommation d’électricité….(extraits)

Pourquoi il faut s’opposer à la tyrannie technologique

Mai 2015 : Des parents et enseignants nous demandent souvent « ce qu’il faut dire aux jeunes » à propos du téléphone portable, des écrans, des réseaux sociaux… Des élèves du lycée Pierre Termier de Grenoble organisaient le 24 mars 2015 un café « Sciences et citoyens » sur le thème : « Nouvelles technologies : addicts ou pas ? ». Il ne s’agissait pas d’un débat mais de la sempiternelle conférence par des experts suivie des « questions de la salle ». Rien que des questions, pas de remise en question. Quant aux lycéens, dûment formatés par leurs coachs, enseignants et acceptologues professionnels, ils ont parfaitement singé les simulacres de « démocratie participative »…. (extraits)

Manifestation le 5 mai, le communisme des technocrates

Mai 2013 : Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche promeuvent « l’écosocialisme » et « la planification écologique » : c’est-à-dire le communisme des technocrates ! Parmi une multitude de projets « écosocialistes » destinés au « redressement industriel », à la croissance et à l’emploi, le Front de gauche défend la candidature d’Annecy aux Jeux olympiques d’hiver, le TGV Lyon-Turin, le méga-canal Seine-Nord-Europe, la construction d’Iter à Cadarache et la colonisation des fonds marins…. (extraits)

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du fascisme au sens classique à l’écofascisme

Selon Stéphane Foucart, « Tout semble en place pour une réinvention du fascisme autour de la question environnementale ».

Stéphane Foucart : Donald Trump a fait campagne avec des vidéos proclamant la venue d’un « Reich unifié », il a promis qu’il conduirait des « déportations de masse », comparé les immigrants à une « vermine » qui « empoisonne le sang des Etats-Unis », déclaré qu’il suffisait qu’il remporte le scrutin pour que les citoyens américains n’aient plus à voter dans l’avenir, etc. Le fascisme est de retour en Occident. Par nature, il est « flou » car il n’est pas adossé à une doctrine ; il fait plutôt office de véhicule pour un ensemble d’archétypes :  nationalisme et xénophobie, virilisme, irrationalisme et anti-intellectualisme, destruction de la complexité de la langue, instrumentalisation de la frustration des classes moyennes, etc. Un autre marqueur pourrait y être ajouté aujourd’hui : la guerre à outrance à l’environnement et aux défenseurs de l’environnement.

Contrairement aux fascismes européens du début du XXe siècle, qui prospéraient sur un Etat fort et valorisaient le terroir, le paysage et la nature comme des éléments précieux de l’identité nationale, les fascismes émergents sont devenus les compagnons d’une idéologie libertarienne qui prône le démantèlement de l’Etat, la dérégulation totale de l’activité industrielle, et la poursuite sans entraves de la destruction de la nature et du climat. C’est aujourd’hui ce qui rassemble le plus sûrement toutes les droites extrêmes, de Donald Trump à Javier Milei en passant par Jair Bolsonaro et Marine Le Pen. Les contradictions internes ne sont pas un problème puisque le chef a accès à une forme de vérité supérieure qui surplombe toute logique. On peut « restaurer la domination énergétique des Etats-Unis » (Lee Zeldin, futur ministre américain de l’environnement) – c’est-à-dire pomper tous les hydrocarbures possibles – tout en garantissant « l’air et l’eau les plus propres sur la planète », comme l’a promis Donald Trump.

Le point de vue des écologistes circonspects

Très bonne analyse de l’arrivée au pouvoir de partis populistes dont les dirigeants se réclament les représentants du « peuple ». Un « peuple » adhérant à une seule vision du monde qui exclut tous ceux qui adhèrent à une religion différente, ce qui permet d’en chasser tous ceux qui ne se conforment pas à leur modèle. L’essentiel est là, le chef est tout, il est à la fois le peuple et la direction messianique qu’il peut donner à ses fantasmes. Par la grâce de boucs émissaires (les immigrés, les bobos écolos, les Palestiniens pour les Israéliens, les Ukrainiens pour Poutine, les Américains great again contre le reste du monde, NOUS contre EUX… ), il devient possible de réclamer à des populations qu’elles consentent à affronter un ennemi unilatéralement désigné par un dirigeant. C’est un élément de cohésion et de mobilisation pour aller même jusqu’à mourir pour le leader bien aimé.

Mais il y a aussi une autre interprétation de notre avenir fascisant, un totalitarisme qui prend le pouvoir au nom de l’environnement, un « fascisme vert » ou écofascisme. Avec l’imminence de l’apocalypse climatique et/ou énergétique, une élite politique prendrait toutes les mesures nécessaires pour y faire face : rationnement de l’essence et contrôle de nos déplacements, consommation limitée à ce qu’il est juste nécessaire, réduction drastique de l’inégalité des revenus, limitation de notre hubris technologique, fin du tourisme, modèle d’un seul enfant par femme car la nature est détruite par la surpopulation, etc. Cela peut sembler actuellement inconcevable, mais il peut arriver un moment où une planète en surchauffe nous amène à accepter une restriction totale de nos libertés. Mais là, il ne s’agit plus de « fascisme » au sens des pratiques de l’extrême droite…

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Néo-malthusianisme contre écofascisme (2023)

extraits : Pierre Madelin dans son dernier livre, «  la tentation écofasciste (écologie et extrême droite) » fait le tri entre les fachos fréquentables… ou non.Trop souvent aujourd’hui, les recherches ou les articles consacrés à l’éco-fascisme ont tendance à assimiler deux sensibilités qui se sont souvent rencontrées mais qui demeurent pourtant irréductibles l’une à l’autre. Pour le dire simplement, si les éco-fascismes attirent presque toujours l’attention sur la surpopulation, les néo-malthusiens ou les écologistes sensibles à la question démographique ne sont en revanche pas tous, loin s’en faut, disposés à adopter une conception racialisée des populations considérées comme « surnuméraires », ni à prôner des mesures autoritaires pour réduire la population mondiale….

Tout peut changer. Capitalisme & changement climatique (2015)

extraits : Naomi Klein souligne un risque réel, l’émergence d’un fascisme d’Etat : « Il y a une vraie menace de voir la situation se dégrader à un tel degré que cela entraînerait des solutions imposées par l’État de manière autoritaire, sous forme de mesures d’urgence. La fenêtre temporelle est étroite pour traiter le problème du réchauffement de façon démocratique. » Or les dictatures sont très fortes pour éviter de traiter l’urgence écologique : on préfère faire la chasse à des boucs émissaires, la dictature des autres, le terrorisme international, la montée du fondamentalisme religieux, la horde des immigrés, etc….

démocratie et risque d’écofascisme (2011)

extraits : La démocratie est d’autant plus mal partie que les contraintes écologiques croissantes risquent fort de nous faire basculer dans un totalitarisme oligarchique. La puissance industrielle prive l’homme non seulement de nature, mais aussi de liberté. Car plus la puissance grandit, plus l’ordre doit être strict. Comme l’exprimait Bernard Charbonneau en 1980, « L’écofascisme a l’avenir pour lui, et il pourrait être aussi bien le fait d’un régime totalitaire de gauche que de droite sous la pression de la nécessité. En effet, les gouvernements seront de plus en plus contraints d’agir pour gérer des ressources et un espace qui se raréfient. Déjà commence à se tisser ce filet de règlements assortis d’amendes et de prison qui protégera la nature contre son exploitation incontrôlée. » Que faire d’autre ?

du fascisme au sens classique à l’écofascisme Lire la suite »

L’économie de guerre, une anomalie imposée

« Nous sommes en guerre, allons à l’essentiel. » Ainsi pouvait se résumer l’intervention télévisée du président de la république française lundi 16 mars 2020. Mais il ne s’agissait que de lutter contre le coronavirus pour une période que Macron estimait temporaire. Aujourd’hui la France est toujours en marche vers l’économie de guerre, mais il s’agit d’une toute autre musique : blindés, missiles, munitions… ça manque, on en veut toujours plus ! Et que les pacifistes aillent se faire voir !

Sylvie Andreau : Emmanuel Macron le 13 juin 2022 : « La France doit passer en économie de guerre. » Le chef des armées s’adressait aux industriels de l’armement et à leurs sous-traitants. La France a beau tenir le rang de deuxième exportateur d’armes au monde, ses soldats, marins, pilotes manquent de munitions et d’équipements parfois basiques. Le budget de la défense en 2025 s’élèvera à 50,5 milliards d’euros de crédit, portant l’effort à 2 % du produit intérieur brut, conformément aux engagements pris au sein de l’OTAN….

Notre commentaire : au début des années 1970, on pouvait faire la promotion de ceux qui refusent de payer la part militaire de leurs impôts… époque bien révolue dans un monde qui n’a toujours pas compris que guerroyer ne sert à rien, ni aux humains, ni à la nature.

Rien dans l’article et même dans les commentaires sur lemonde.fr pour dénoncer cette folie qui nous mène de guerres en guerres et de réarmement en réarmement. Que ce soit du temps de nos rois ou de nos empereurs, que ce soit avec des gouvernements de droite ou des gouvernements de gauche, nous sommes désignés d’office comme des enfants de la patrie qui élèvent nos étendards sanglants contre des personnes qui ne nous ont personnellement rien fait…

Pour ma part l’économie de guerre, je vois cela comme le résultat d’un lobbying forcené de la part des militaires et des industriels spécialisés. A l’heure où les pays africains nous mettent dehors les uns après les autres, ce lobby a “profité” de l’invasion russe en Ukraine pour justifier un pseudo danger pour nos frontières et la nécessité d’investir massivement dans nos forces armées. Foutaises. À l’heure des déficits et des dettes publiques abyssales, c’est l’inverse qu’il faut faire : sabrer massivement dans ces budgets qui ne servent à rien pour le long terme sinon à entretenir une tradition militariste à l’heure présente Quelques précisions :

https://cjf.qc.ca/revue-relations/publication/article/le-refus-detre-complice-de-la-guerre-devrait-signifier-aussi-le-refus-de-payer-limpt-militaire/

Dominique Boisvert (mars 2003) : Le refus d’être complice de la guerre devrait signifier aussi le refus de payer l’impôt militaire. Le président Bush nous prépare depuis des mois à faire la guerre. Beaucoup y sont fortement opposés, mais se sentent impuissants. Pourtant, on peut refuser cette guerre en refusant de la payer ! Les guerres modernes se font beaucoup plus avec de l’argent qu’avec de la chair à canon : les armées ont moins besoin d’hommes que de budgets pour moderniser et développer un équi­pement de plus en plus sophis­­tiqué.

L’objection de cons­cience fiscale est la forme moderne de l’objection de conscience traditionnelle ; elle a été reconnue au Canada. Les objec­teurs de conscience versent leurs im­pôts militaires dans un fonds en fi­ducie en attendant que le gouvernement cana­dien s’engage à ne les utiliser qu’à des fins pacifiques. D’ici là, le gouvernement y ajoute intérêts et pénalités pour des impôts déjà versés, mais qu’il considère néanmoins impayés !

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sistance_fiscale

La résistance fiscale a été massivement employée par les féministes suffragistes britanniques au début du XXe siècle. Le terme même de désobéissance civile est par ailleurs né de l’action non-violente de l’écrivain Henry David Thoreau, qui refuse, en 1846, de payer une taxe destinée à financer la guerre contre le Mexique, en guise de protestation contre le conflit américano-mexicain et l’esclavage dans les États du sud. En 1966, Abraham Johannes Muste, déjà pacifiste pendant la Première guerre mondiale, publie une liste de 370 personnes qui refusent de payer leurs impôts pour s’opposer à la guerre du Viêt Nam. Parmi les signataires, la chanteuse Joan Baez, déjà emprisonnée pour avoir manifesté contre la conscription. À partir des premiers essais de la force de frappe nucléaire française à Moruroa, en 1966, s’organise un mouvement de redistribution de 3 % des impôts à des organismes pacifistes.

La résistance à l’impôt est interdite en France. Y inciter est punissable d’une amende de 3 750 euros et de six mois de prison6. Le refus individuel est puni de 25 000 euros d’amende. En Italie, la cour d’appel de Milan juge pourtant que les instigateurs d’une campagne en faveur de l’objection fiscale, poursuivis au pénal pour incitation à la violation des lois fiscales, sont poussés par la volonté de diffuser des « idéaux de paix et de solidarité entre les peuples » et que leur action relève de la simple propagande politique.

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Après les fêtes de Noël, l’économie de guerre

extraits : Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU,  à la veille de l’ouverture de la conférence sur les changements climatiques (COP25) à Madrid : « L’espèce humaine est en guerre contre la planète et la planète rend coup pour coup. » Il a présenté la liste effrayante des effets dévastateurs de plus en plus « meurtriers » du réchauffement : hausse du niveau des océans, fonte des calottes polaires, sécheresses… « Le point de non-retour n’est plus loin à l’horizon, il est en vue et se rapproche de nous à toute vitesse », a-t-il souligné. Il a dénoncé les engagements « totalement insuffisants » de la communauté internationale pour réduire les gaz à effet de serre….

Horrible, une société sans armées !!!

extraits : Nous sommes enfermés dans de ridicules espaces territoriaux artificiels qu’on appelle « nation ». Tant, que les Etats-nations voudront se faire la guerre, tant que les citoyens financeront des armées toutes plus nuisibles les unes que les autres, il n’y aura pas d’avenir possible. Devenons tous et toutes objecteurs de conscience, opposés en toutes circonstances à l’usage collectif des armes. En conséquence, il n’y aurait plus d’armée institutionnalisée, il n’y aurait plus de guerres généralisées. John F Kennedy disait : « La guerre existera jusqu’au jour lointain où l’objecteur de conscience jouira de la même réputation et du même prestige que ceux du guerrier aujourd’hui. »….

 

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Société de consommation, des loisirs, du spectacle

La société de consommation devient une société des loisirs. La première nous enferme, individuellement et collectivement, dans une cage qui nous laisse moins en moins choix véritables et vraie liberté. Le matraquage publicitaire veille pour qu’il en soit ainsi. Mais la seconde élève encore notre niveau de fausse satisfaction en pratiquant personnellement des activité ludiques, mais payantes. Le summum est atteint quand se donne du plaisir à regarder les autres prendre leur pied. La société des loisirs devient la société du spectacle.

Les Jeux olympiques de Paris 2024 vous manquent ? Vous allez reprendre une dose de frisson et de suspense ! La 10e édition du Vendée Globe s’est élancée des Sables-d’Olonne le 10 novembre 2024. Cette épreuve quadriennale aligne, pour son 35e anniversaire, 39 concurrents pour un soi-disant« l’Everest des mers ». Il s’agit d’avaler 24 300 milles nautiques (environ 45 000 kilomètres) en solitaire, sans escale et sans assistance sur un monocoque de 18,28 mètres. L’Imoca coûte neuf entre 5 et 7 millions, somme auquel il faut une grosse rallonge pour se préparer et arriver. Les frais annuels de fonctionnement du bateau sont évalués à environ 2 millions d’euros. Autant dire que le sponsors sont les maîtres de l’épreuve. Il y a 20 ans, Sodebo s’est élancé sur le Vendée Globe. La marque Hyundai est fière d’être le fournisseur officiel de la flotte automobile du Vendée Globe. Il y a aussi la Banque Populaire Grand Ouest, le Groupe ADINFO,  Helly Hansen, Oxeva, V and B, etc.

La voile, c’est sympa mais ça, c‘est du spectacle et un business de plus pour vendeurs de frites and Co. Désolant de voir cette foule agglutinée pour regarder les autres faire de la voile. Et le quotidien LE MONDE en rajoute. Chaque semaine, ce « journal de référence » vous embarque à bord de DeVenir, le monocoque de Violette Dorange, 23 ans, benjamine des concurrents.

Voici que nous écrivions sur ce blog en 2009 : Vendée Globe out

Des mats brisés, des coques fendues  et des quilles amputées… Dans le Vendée Globe, 18 concurrents sur 30 au départ ont du abandonner. Si les navires de commerce avaient une telle déperdition, le transport par mer serait vite abandonné. Le bateau de Michel Desjoyeaux, arrivé sain et sauf à bon port, a bouclé un tour du monde en 84 jours. La belle affaire ! Il n’avait ni passagers, ni fret à bord.

Tout ça pourquoi ? Pour un peu de publicité de riches sponsors, Brit-Air, BT, Paprec-Virbac, PRB, Roxy, Veolia … qui aiment gaspiller leur argent. Quant à Desjoyeaux, il fait ça, dit-il « parce que je suis loin de la retraite, parce que ça m’amuse, parce que c’est ma passion, et parce que je ne sais pas faire grand chose d’autre » (Le Monde du 3 février 2009). Avec de telles motivations, Desjoyeaux serait tout de suite viré de n’importe quel entretien d’embauche. 

Le point de vue des écologistes les pieds sur terre

Le Vendée Globe n’est qu’une des innombrables manifestations de la société du spectacle que nous dénonçons à foison : Jeux Olympiques, Mondial de foot, F1 à Miami, tennis à Roland Garros, Tour de France à vélo, sans compter l’addiction aux écrans. C’est cultiver la croyance que l’existence, c’est une suite ininterrompue de plaisirs inutiles qui épuisent les ressources de la planète et ne peuvent se pratiquer qu’au détriment des générations futures et des combats à mener….

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Militer à l’heure de la société du spectacle

extraits : Aujourd’hui nous les écolos nous regardons les faits, le dérèglement climatique, la disparition des espèces, le recul de la démocratie, la concentration inouïe des richesses, l’état de surveillance numérique, le divertissement qui a gagné contre le goût de connaître et de réfléchir. Garder espoir relèverait de la profession de foi. Or nous ne sommes pas croyants, nous sommes réalistes. A bout d’arguments, les militants se transformeront en écoguerriers qui n’auront plus rien à perdre et qui n’hésiterons pas à détruire les biens nuisibles à l’équilibre planétaire….

Johnny Halliday, symbole de la société du spectacle

extraits : Pauvre civilisation malade qui chérit comme idole un chanteur parmi tant d’autres saltimbanques. Des dizaines de milliers de fan(atique)s pour voir passer un corbillard. Bientôt des pèlerinages pour aller voir une tombe parmi tant d’autres sépultures. Un hommage populaire qui n’est pas mérité. Johnny Hallyday n’est pour un écologiste que le symbole de la démesure, de la futilité et de l’oubli des réalités….

F1, société du spectacle à Miami et CO2

extraits : La formule 1, incitation vociférante aux émissions de gaz à effet de serre, était à l’agonie. Dans l’impasse financière, Honda avait abandonné la F1 en 2008, imité l’année suivante par BMW et Toyota. Il n’y  a pas eu de Grand Prix de France de F1 en 2009.Après être tombée en désuétude, la formule 1 enthousiasme à nouveau les Etats-Unis. Les coureurs ont disputé, ce 7 mai 2023, le premier des trois Grands Prix américains à Miami….

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Paul Watson, l’activiste des océans

Paul Watson est un adepte de l’« agressivité non violente » pour la défense des baleines : sabotage de navires à quai, blocages d’hélices, traque de bateaux pratiquant la pêche illégale afin de les orienter vers des ports où ils seront contrôlés ou de recueillir des images… Les méthodes de sa nouvelle ONG de 2022, Sea Shepherd Origins, lui valent le ressentiment des pêcheurs et des accusations d’extrémisme. Et pour le Japon amateur des baleines, c’est un homme à abattre… Le ministère de la justice danois continue d’étudier la demande d’extradition du Japon…Dans la prison de Nuuk, les conditions de détention de Paul Watson se sont récemment durcies, sans explication.

Paul Watson, l’activiste des océans

« J’ai vite compris que manifester pacifiquement ne servirait jamais à rien »

Son histoire

Paul Watson rejoint les premières campagnes de Greenpeace, au début des années 1970, notamment contre les navires soviétiques qui chassent la baleine pour leur huile, utilisée dans la construction de missiles balistiques en pleine guerre froide.Mais, en 1977, l’emblématique ONG le met à la porte. Le jeune homme est accusé de « vandalisme », après avoir confisqué les dangereuses matraques de chasseurs de phoque, dans le Grand Nord canadien. Avec quelques amis, Paul Watson décide alors de créer la Sea Shepherd Conservation Society, sa propre organisation, avec un logo, bientôt iconique, montrant un crâne, un trident et un bâton de berger sur un drapeau noir. En 2019, la notice rouge d’Interpol – qui autorise l’arrestation immédiate d’un suspect partout dans le monde – semble tracasser la direction de la branche américaine de Sea Shepherd comme celle de Sea Shepherd Global. Certains hauts gradés de l’ONG exigent la démission de Paul Watson. La passe d’armes révèle alors deux visions incompatibles de l’engagement pour la planète, entre l’action directe d’un côté et la recherche constante du compromis de l’autre. « Plusieurs dirigeants de l’organisation voulaient arrêter les confrontations en mer, pour nouer des partenariats avec des gouvernements et des entreprises plus ou moins recommandables », s’insurge Paul Watson.

La dispute a dégénéré en scission : le 27 juillet 2022, Paul Watson et Lamya Essemlali ont été évincés de la direction de la maison mère. Le fondateur de l’ONG a créé sa propre structure domiciliée en France, la Captain Paul Watson Foundation, où il a emmené les branches française, brésilienne et britannique de Sea Shepherd, qui lui sont restées fidèles. Depuis l’arrestation de Watson, la direction de Sea Shepherd ne s’est jamais exprimée publiquement pour dénoncer l’emprisonnement de son fondateur.

Ses actions

Pour ses opérations barrant la route à des chalutiers, l’ONG aux 3 millions d’euros de budget annuel peut mobiliser une dizaine de bateaux, un hélicoptère et des centaines de volontaires dévoués. Aux personnes qui souhaitent rejoindre son équipe, Paul Watson pose toujours la même question : « Etes-vous prêt à mourir pour une baleine ? »L’activiste se vante d’avoir fait sombrer dix navires dans sa carrière de sauveur de cétacés. Selon ses estimations, en cinquante ans, Sea Shepherd a sauvé environ 6 000 cétacés. Dans les mouvements écologistes, les méthodes de Paul Watson ont fait école. Ces trois dernières années, le sabotage d’infrastructures, que l’habile marin pratique depuis ses débuts, a été adopté par de nombreux groupes militants occidentaux comme Les Soulèvements de la Terre, en France, ou Just Stop Oil, au Royaume-Uni. Après la pandémie de Covid-19 et un regain mondial des investissements dans les énergies fossiles, beaucoup de jeunes ont abandonné les grandes manifestations lancées par Greta Thunberg entre 2018 et 2020, les jugeant peu efficaces. Ils assument de se « radicaliser », décrit Andreas Malm, auteur de Comment saboter un pipeline (La Fabrique, 2020). Quitte à risquer des peines de prison ferme, alors que la généralisation de ces modes d’action directe s’est accompagnée d’une criminalisation accrue de leurs auteurs, avec des condamnations d’une sévérité inédite.

Rencontré dans la prison de Nuuk, le 22 octobre 2024, Paul Watson s’exprime : « Tous les gens ayant accompli quelque chose dans leur vie ont un jour dû passer par la case prison, non ? Je suis adepte du concept de « non-violence agressive » ; j’ai vite compris que manifester pacifiquement ne servirait jamais à rien. Face à des actions illégales comme la chasse aux baleines à l’échelle industrielle, il faut s’interposer physiquement, tout en s’assurant de ne blesser personne. Et filmer l’offensive dans ses moindres détails. »

Sa sortie de prison ?

Aujourd’hui, de nombreuses personnalités appellent à la libération du célèbre détenu. Plus de 60 communes ont déjà affiché un grand portrait de Paul Watson, accompagné du hashtag #FreePaulWatson, sur la façade de leur mairie. Parmi elles, des municipalités de gauche comme Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), mais aussi Rassemblement national, comme Fréjus (Var), dirigé par David Rachline. Ce soutien de l’extrême droite dérange-t-il l’intéressé ? Pas du tout. « Je peux parler à n’importe qui, répond Paul Watson, dans sa cellule de Nuuk. Je ne pense pas que le clivage politique soit pertinent dans l’écologie. » Pour le fondateur de Sea Shepherd, la gauche et la droite sont les « deux côtés de la même pièce ». Il défend le biocentrisme, ce courant de l’éthique environnementale qui met l’homme sur le même plan que tous les autres êtres vivants, et préfère donc se définir comme « apolitique ». Le cas Paul Watson embarrasse la plupart des écologistes français. Leur soutien est discret, voire inexistant. Des collectifs, comme Action Justice Climat, ont relayé des posts sur les réseaux sociaux taxant explicitement Paul Watson de « racisme ». Lamya Essemlali responsable de la branche hexagonale de l’ONG parle de « couteau planté dans le cœur ». Ces accusations sont « totalement fausses », s’insurge-t-elle en précisant : « Paul est un idéaliste, ça le rend vulnérable. »

L’emprisonnement du chef n’a entravé aucune des campagnes : en Espagne, les bateaux de l’ONG quadrillent la mer pour protéger des tortues ; dans les îles Féroé, ils continuent de patrouiller contre la pêche à la baleine ; enfin, une opération est prévue en Polynésie française pour alerter sur les collisions entre les mammifères marins et les paquebots de croisière.

Le point de vue des écologistes activistes

Il faut bien voir qu’il est en taule depuis 4 mois sans raison autre que « la réflexion » de la justice. Sa détention est prolongée jusqu’au 4 décembre. Une sorte de punition sans le dire pour le punir d’avoir essayé d’agir aux îles Féroé qui massacrent les dauphins au nom d’une « exception culturelle ». Et puis, c’ est le Japon qui ne respecte pas la convention internationale d’arrêt de la chasse à la baleine sous couvert de recherches scientifiques et on connaît le système judiciaire japonais peu respectueux des droits de La Défense ! Greenpeace, au moment son éviction était dirigée par un homme en service commandé, parti aussitôt Paul Watson expulsé ! Mission accomplie. La See Shepard global a été noyautée par des gens qui veulent bien de la notoriété de l’association tout en faisant taire les activistes!

Sur le fond, les actions « diplomatiques » des écologistes ont-elles abouti ? Non ! Comment 0,1 % ou 1 % de la population peut-elle faire respecter la loi ou faire respecter ce qui est sacré pour elle (la terre, l’eau, l’air) ? En distribuant des tracts ? Foutaise. Israël, le Hamas ou Poutine ont compris que négocier pacifiquement ne servirait jamais à rien (etc.). La « non-violence agressive » ou ce qu’on préfère appeler la « contre-violence » s’attaque aux biens et pas aux personnes. N’est-il pas légitime de détruire des biens qui détruisent notre avenir ?

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Contre-violence et rupture radicale

extraits : Triste monde qu’on fait revivre comme à une époque lointaine, avec du pain et des jeux, une abondance factice et des divertissements débiles. Divertir pour ne pas penser à l’essentiel ! Autant dire sauver le système : celui qui détruit les écosystèmes, bousille notre climat, détruit la vie sur terre, fait exploser les maladies chroniques, et mène l’humanité au désastre. Sortir de la soumission volontaire à son groupe d’appartenance commence toujours de façon marginale… Plutôt que de révolution, nous préférons parler de contre-violence par rapport à un système qui a anesthésié la population, qu’elle vive en France ou sous une dictature…..

Paul Watson nazi, fasciste, d’extrême droite !

extraits : Sur ce blog biosphere, nous essayons d’aider à l’intelligence collective et à la mesure des mots. Nous présentons Paul Watson comme un défenseur acharné de la nature et un non-violent dans l’âme. Mais pour dévoiler les méandres d’Internet par lesquels la pensée analytique  devient inaudible, voici les dix premières « Recherches les plus fréquentes » pour accéder à notre site : paul watson extrême droite ; 3000 milliards divisés par 70 million ; paul watson extreme droite ; paul watson nazi ; gandhi pedophile ; isabelle autissier nicolas hulot ; jean kaweskars ; sédation douce ; biosphereinfo ; paul watson fasciste.

Beaucoup trop d’Internautes recherchent la merde là où il n’y en a pas…

Paul Watson, un écoguerrier pourchassé

extraits : Paul Watson est un adepte de l’« agressivité non violente » pour la défense des baleines : sabotage de navires à quai, blocages d’hélices, traque de bateaux pratiquant la pêche illégale afin de les orienter vers des ports où ils seront contrôlés ou de recueillir des images… Les méthodes de sa nouvelle ONG, Sea Shepherd Origins (2022), lui valent le ressentiment des pêcheurs et des accusations d’extrémisme. Pour le Japon, c’est un homme à abattre….

l’écoterroriste Paul Watson

extraits : Les écoguerriers sont trop peu nombreux. LeMonde du 8 avril 2010 fait de la publicité pour Paul Watson, écoguerrier des mers. Tant mieux ! Paul Watson a commencé tôt. A 10 ans, dans son petit village de pêcheurs du Canada, il nageait avec les castors. Une année, ils ont disparu, capturé par les trappeurs. Paul a détruit tous leurs pièges. Acte violent ou non-violence ? Il ne s’attaquait pas aux personnes, mais aux moyens d’agir de ces personnes. Aujourd’hui il peut couler des navires ou être coulé, lancer des chaînes dans les hélices, entraver des activités commerciales. Est-ce de la violence ?

Ecoterrorisme et écoguerriers, le cas Paul Watson

extraits : L’ONG Sea Shepherd (« berger des mers ») a envoyé par le fond bon nombre de bateaux. Le capitaine Paul Watson et ses bateaux ont affronté des baleiniers soviétiques ou japonais, les braconniers sur toutes les mers du globe… sans jamais faire de morts. Mais pour les Japonais, dont il combat sans relâche la pêche à la baleine en Antarctique, c’est un « écoterroriste ». Prétextant des faits remontant à 2002, Paul Watson est arrêté en 2012 par les autorités allemandes à cause d’un mandat d’arrêt émis par le Costa Rica. Une nouvelle procédure sans doute totalement fabriquée par le Japon….

Un terroriste comme nous les aimons, pirate Paul Watson

extraits : Certains le classent parmi les terroristes, il se décrit comme un pirate, il est pour nous un écoguerrier, un eco-warrior, un défenseur farouche des océans. Paul Watson décrivait ainsi ses motivations dans un livre :

« Être écologiste, c’est faire partie du continuum de la vie. L’écologie profonde place la vie au centre de toutes choses – pas la seule vie humaine, la vie dans son ensemble. Donc oui, je me considère comme appartenant à cette mouvance parce que je soutiens que la biosphère est plus importante que les gens. Ce que je veux dire, c’est que protéger la nature, c’est protéger l’humanité. Ce n’est pas un parti pris anti-humain, c’est juste une approche réaliste. Chaque espèce que nous menons à l’extinction envoie un ricochet dans le futur avec un incroyable impact négatif. Agir avec Sea Shepherd (pour protéger les baleines)….

Paul Watson : Earthforce (manuel de l’écoguerrier)

extraits : « Nous, humains, ne sommes que d’humbles passagers du vaisseau spatial Terre. Nous passons le plus clair de notre temps à nous divertir. Nous y avons pris tellement d’aise que nous proliférons jusqu’au point de nuire au système terrestre de maintien de la vie. Plus précisément, nous détruisons l’équipage qui assure le fonctionnement du système : les bactéries, les algues, le plancton, les arbres, les plantes, les vers, les abeilles, les mouches et les poissons. Ils sont insignifiants à nos yeux. En réalité ils valent bien plus que nous. Les vers valent bien plus que les êtres humains. Les abeilles et les fourmis, les arbres et les poissons aussi. Pourquoi cela ? Parce que nous avons besoin d’eux pour survivre mais qu’eux n’ont pas besoin de nous….

Criminalisation des mouvements écolos, erreur

extraits : Un rapport des Nations unies publié le 28 février 2024 s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de désobéissance civile en Europe. Le rapport synthétise un peu plus d’un an de collecte d’informations dans les pays européens signataires de la convention d’Aarhus sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement.

À lire, Capitaine Paul Watson: Earthforce (manuel de l’écoguerrier)

extraits : « L’écologie est la cause la plus juste et la plus morale, elle représente les intérêts de tous les êtres vivants de la Terre. D’un côté il y a les priorités anthropocentriques à court terme. Nous choisissons d’être du côté de la Terre à long terme. L’écoguerrier est un biocentriste. Il sert la biosphère. La protection et la conservation de la Terre sont la priorité absolue de l’écoguerrier. Vous devez être prêt à tout risquer, y compris votre vie et votre liberté, pour défendre son intégrité sacrée. Vous pouvez y parvenir uniquement si vous croyez véritablement au caractère sacré de la Terre, de la nature et de la vie sauvage. Si les forêts de séquoias sont sacrées, alors nous devons considérer leur destruction comme blasphématoire. Pour un éco-guerrier, un séquoia est plus sacré qu’une icône religieuse, une espèce de papillon plus précieuse que les bijoux de la couronne, et la survie d’une espèce de cactus est plus importante que la conservation des pyramides. Politiquement, il n’y a pas de gauche ni de droite car les conséquences d’une catastrophe écologique globale affectent l’ensemble de l’humanité. Les militants écologistes sont peut-être pénibles et chiants pour les autorités en place aujourd’hui, mais, pour les peuples à venir, nous serons des ancêtres respectés. Les militants écologistes représentent la majorité des humains parce que nous représentons tous ces milliards de personnes qui doivent encore naître dans les dix mille ans à venir et plus. En outre les écologistes représentent les milliards d’individus des dix millions d’espèces également citoyennes de la Terre…. »

in Actes sud 2015, domaine du possible, 190 pages, 18 euros
Première version en 1993, Earthforce ! A Guide to Strategy for the Earth Warrior

Paul Watson, l’activiste des océans Lire la suite »

L’endettement, c’est bon pour l’excroissance !

« La dette publique (…) affiche un coût de plus en plus élevé qui contraint toutes les autres dépenses, obère la capacité d’investissement du pays et l’expose dangereusement en cas de nouveau choc macroéconomique », a alerté la Cour des comptes en juillet 2024. « Si nous ne faisons rien, [les frais de remboursement de la dette] deviendront le premier poste de dépenses de l’Etat », a mis en garde le nouveau ministre de l’économie et des finances, Antoine Armand.

Dans les colonnes du MONDE : La question de la dette publique est revenue sous les projecteurs. Au-delà de son niveau élevé (112 % du PIB), la dette inquiète par les coûts croissants qu’elle engendre pour l’État, contraint chaque année d’en rembourser une partie, alourdie des intérêts. Selon les prévisions de Bercy, cette « charge de la dette » devrait sensiblement augmenter dans les prochaines années, passant de 46 milliards d’euros – pour un total de 3 230 milliards – en 2024, à 75 milliards en 2027.

Dans le mensuel La Décroissance de novembre 2024

Denis Bayon : Sans la dette, l’économie de croissance rendrait l’âme sans retour. Comme u mourant à qui l’on débranche le respirateur artificiel. Notre dette publique s’accroît sans discontinuer depuis 1973, date du premier choc pétrolier. La dette est venue nourrir une folle spéculation qui a fait croître artificiellement les profits, sauvant la baques de la banqueroute lors de la crise de 2008. Même chose pour les ménages, seul un endettement croissant, qui a triplé en vingt ans, permet de courir après le pouvoir d’achat. En 2019 et 2020, la croissance fut nulle, tandis que les dettes de l’État et des entreprises croissaient respectivement de 340 et 85 milliards d’euros. Où est la contrepartie en richesse économique de tout ce pognon ? Nulle part. Il ne vaut donc littéralement rien. Un problème finit quand même par se poser : les intérêts dus aux créanciers, qui nous ont coût la bagatelle de 50 milliards d’euros en 2023 pour un endettement public de 3000 milliards. (page 3)

Pierre-Yves Gomez : Le capitalisme spéculatif fonctionne parce qu’on a perdu le souci de la dette. On considère que la valeur des patrimoines s’accroîtra sans fin, et qu’en conséquence la dette pour les obtenir n’a pas d’importance. La même logique spéculative a aussi joué dans notre apport à l’environnement : on a ponctionné les ressources naturelles et la biodiversité en misant sur le fait que l’activité économique qui en résulte aura une puissance si grande qu’elle permettra de résoudre les problèmes écologiques qu’elle a créée. On ne prend pas en compte la dette écologique du fait d’un pari hyper-optimiste sur l’avenir. Et dans le cas contraire, que devient l’énorme dette financière et écologique que nous avons souscrite auprès des générations futures puisque ce sont elles qui sont censées les rembourser ? Il faut nous libérer de l’idée que l’on peut s’endetter à l’infini. Il est illusoire de croire que l’on pourra résoudre l’équation de la dette sans sortir du croissancisme. (page 4)

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Il n’y a pas 36 solutions pour se débarrasser des dettes :

Cas 1 rembourser mais ça implique une forte croissance ! Et en Europe on n’en a plus.
Cas 2 faire monter l’inflation, dans ce cas tous les citoyens passent à la caisse et voient leur pouvoir d’achat réduit à peau de chagrin
Cas 3 augmenter les impôts; dans ce cas seuls ceux qui paient de l’impôt passent à la caisse. Mais les riches ont les moyens de fuir le pays pour ne pas en payer. Quant aux pauvres, ils ne peuvent pas fuir le pays mais ne sont pas assez solvables pour en payer. Enfin reste les classes moyennes qui est en voie de paupérisation, et même si elles en paient davantage, ça ne sera jamais suffisant pour résorber les dettes !

Cas 4 : la production monétaire, mais la monnaie perd alors de sa valeur, ce qui fait qu’on rembourse en monnaie de singe, ce qui revient à répudier les dettes de manière déguisée et on perd aussi sa crédibilité auprès des créanciers. En outre, vu notre niveau de dettes ça produirait l’hyper-inflation à la Weimar.

Les gauchistes veulent faire croire aux électeurs qu’on peut continuer de s’endetter sans douleur ! Mais il y a toujours des douleurs avec les crédits à rembourser ! Mais il y a le cas 5, faire traîner les dettes, en faisant des crédits pour rembourser d’anciens crédits, mais en se retrouvant encore plus endetté qu’auparavant. C’est effectivement sans douleur pour les soixante-huitards car ils refourguent les dettes aux générations futures ! Pour les générations futures ce sera hyper-douloureux, car il leur faudra rembourser de plus en plus de dettes avec de moins en moins moyens ! Moins d’énergie et moins d’entreprises puisqu’elles vont continuer de délocaliser là où l’énergie est plus abondante et moins chère qu’en Europe !

Les dettes c’est comme une tumeur, on peut refouler la douleur en la reportant dans le temps avec un doliprane 500 mg, ensuite on augmente la dose à 1000, 1500, 2000 mg. Après les dolipranes ne sont plus suffisant alors on complète avec une dose de tramadol 50 mg, et on continue de repousser la douleur en augmentant la dose, 100, 150, 200 mg… Puis, tôt ou tard, on meurt prématurément de sa tumeur car le problème n’a pas été réglé à sa source. Reporter la douleur des dettes dans le temps ne sert à rien ! Ben l’économie c’est pareil, elle finit par crever prématurément si on ne traite pas à la racine le problème des dettes.

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help, bientôt le grand krach de l’endettement

extraits : En 2013, la dette publique des USA était déjà de seize mille milliards (16 000 000 000 000) de dollars. Début 2022, on pensait que le montant de la dette devrait bientôt atteindre 29 000 milliards de dollars. En mai 2023, on la trouve à 31 381 milliards de dollars ! Si le krach boursier du type 1929 n’a pas lieu dans le jours qui viennent, de toute façon il aura lieu bientôt, entraînant son lot de faillites en chaîne et de chômage de masse dans un contexte géopolitique et écologique qui multiplie déjà les risques de déflagrations. L’économie libérale nous mène d’autant plus à la ruine que la planète a été tellement pillée par nos politiques croissancistes antérieures qu’il n’y a plus assez de ressources naturelles pour envisager un rebond économique quel qu’il soit….

Endettement exorbitant => faillite de l’État

extraits : Selon le FMI, dans les économies développées, la dette publique représentait, en 2021, autour de 120 % du PIB en moyenne, soit plus d’une année de revenus. Un ratio deux fois plus élevé que dans les pays émergents, ce qui est paradoxal : normalement un pays riche épargne et ignore l’endettement si ce n’est de façon très temporaire. LE MONDE nous explique superficiellement que c’est pour des raisons exogènes, mais en fait la France, pour satisfaire des besoins insatiable au niveau interne, vit au dessus de ses moyens. Ce n’est pas durable….

Endettement perpétuel, impasse totale

extraits : L’endettement de l’État est de la même nature que l’endettement d’un ménage, on ne peut dépenser plus que ce qu’on peut rembourser dans la durée. Or l’endettement perpétuel est une constante depuis le premier choc pétrolier de 1974. Cet endettement est théoriquement soutenu par les thèses keynésiennes qui recommandent de s’endetter pour relancer l’économie et faire face à une crise conjoncturelle. Mais ce remède ne peut être que temporaire, il ne peut rien contre un chômage structurel comme nous le vivons depuis des décennies. Cette politique de déficit budgétaire s’est terminée par une période de stagflation, concomitance de la stagnation de l’activité économique et de l’inflation.

Croire aussi qu’avec l’endettement perpétuel l’État ne paye que les intérêts de la dette publique est un deuxième non sens sauf à croire au mythe de la croissance économique perpétuelle dans un monde fini. Un tel acte de foi nous mène inéluctablement à l’effondrement des ressources de la planète et au non remboursement de la dette, ce qui est déjà une réalité aujourd’hui…

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Merde rouge, rareté croissante du cuivre

Le cuivre est le grand substrat invisible qui soutient le monde moderne tel que nous le connaissons. Sans lui, nous sommes littéralement laissés dans l’obscurité. Si l’acier fournit le squelette de notre monde et le béton sa chair, alors le cuivre est le système nerveux de la civilisation, les circuits et les câbles que nous ne voyons jamais mais sans lesquels nous ne pourrions pas fonctionner. A eux seuls, les véhicules électriques et leurs batteries devraient absorber un tiers des futurs besoins, chaque voiture ne nécessitant pas moins de 80 kilos à 100 kilos de cuivre.

Bastien Bonnefous : « No metals, no transition. » Les industriels du secteur minier aiment à répéter ce slogan (« pas de métaux, pas de transition », en français) pour souligner combien les métaux et les minéraux dits « critiques » sont le moteur de la transition énergétique. Cuivre, cobalt, lithium, graphite, nickel, manganèse, terres rares… Ces matières premières sont, en effet, indispensables à la fabrication des batteries électriques, des panneaux solaires, des éoliennes ou des électrolyseurs. Or la pénurie guette et il s’agit de ressources naturelles non renouvelables. L’ensemble des métaux sont concernés, mais la situation est particulièrement inquiétante pour le cuivre, essentiel à l’électrification des usages et à toutes les technologies de la transition. Pour atteindre la neutralité carbone, il faudrait produire plus de 40 millions de tonnes de cuivre par an en 2050, contre 25 millions actuellement. Une telle augmentation nécessiterait de mettre en service près de 40 mines de cuivre d’ici dix ans. L’Agence internationale de l’énergie alertait déjà en mai sur les risques de pénuries d’ici à 2030, estimant que les projets actuels et en développement ne permettront de couvrir que 70 % des besoins en cuivre.

L’exploration minière devient de plus en plus chère, car les gisements les moins coûteux et les plus productifs ont déjà été découverts et sont déjà exploités. La baisse de la concentration moyenne oblige les compagnies à collecter davantage de minerais pour obtenir la même quantité de métal et à gérer des quantités plus importantes de déchets. Autant de complications qui se répercutent sur les coûts de production. Ainsi les coûts de recherche sont passés de 91 dollars la tonne de cuivre, en 2011, à plus de 800 dollars, en 2020. Alors, recyclage ? Stellantis a récemment annoncé l’arrêt ou la suspension de leurs projets de recyclage de batteries électrique, faute d’un modèle économique rentable.

Le point de vue des écologistes

Nous avons ici une illustration bien connue en écologie des limites que la planète impose aux ambitions extractivo-économiques des humains. L’écologie n’est pas une opinion politique mais la science des rapports du vivant à son environnement. Or nous avons dépassé par nos besoins les possibilités de l’écosphère. Certes les réserves de cuivre sont passées en l’espace d’un siècle de 50 millions de tonnes reconnues dans le monde à 870 millions. Mais la question qui se pose n’est plus de savoir s’il y a assez de métaux dans notre sous-sol pour réaliser la transition écologique mais si nous pouvons les extraire de la croûte terrestre de façon soutenable et durable.

Or, seuls 14 nouveaux gisements ont été recensés ces dix dernières années, contre 75 entre 2003 et 2014. Les quatre dernières découvertes contenaient toutes ensemble à peine deux ans de consommation mondiale. Ajoutons la baisse de la teneur des gisements exploités. En un siècle, la part de minerai contenue dans la roche s’est réduite de 3 % à 0,7 %, obligeant les compagnies à extraire toujours plus de tonnages pour obtenir les mêmes quantités de métal. Enfin le gigantisme entraîne une augmentation considérable des déchets produits. Une exploitation industrielle de taille moyenne va produire à terme des centaines de millions de mètres cubes de boues polluées aux métaux lourds et provoquer l’acidification pérenne du milieu.

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Merde noire et merde rouge, Charybde et Scylla

extraits : Dans notre société thermo-industrielle, le pétrole est le sang empoisonné qui véhicule dans nos activités ses méfaits sans nombre. Le cuivre est l’armature rouge de notre société électrifiée qui nous dispense de tout effort. L’or noir et l’or rouge se sont transformés en merde noire et rouge, c’est Charybde et Scylla. Mais les jours du pétrole sont comptés, les réserves s’épuisent inexorablement. Et les jours du cuivre suivront la même destinée. Les mailles de notre société trop complexe vont sauter les unes après les autres lors du grand effondrement….

Extractivisme, l’inquiétante frénésie 

extraits : Des quantités croissantes de cuivre, de lithium, de nickel et de cobalt sont nécessaires à la décarbonation du système énergétique. Mais difficile de qualifier un site minier de « vert », de « propre » ou même de « durable ». On extrait des ressources qui ont mis des centaines de millions d’années à se former, il n’y a pas de retour en arrière. Et l’extraction minière est considérée comme l’une des activités humaines ayant le plus lourd impact sur l’environnement. Pollution de l’eau, de l’air et des sols, déforestation, pression sur les ressources en eau… Une grande partie des mines sont illégales….

L’extractivisme se veut indispensable, à tort

extraits : La sagesse de Thomas More a été ignorée, qui condamnait toute ouverture des entrailles de la Terre :

« L’or et l’argent n’ont aucune vertu, aucun usage, aucune propriété dont la privation soit un inconvénient véritable. C’est la folie humaine qui a mis tant de prix à leur rareté. La nature, cette excellente mère, les a enfouis à de grandes profondeurs, comme des productions inutiles et vaines, tandis qu’elle expose à découvert l’air, l’eau, la terre et tout ce qu’il y a de bon et de réellement utile. » (L’utopie 1ère édition 1516)….

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Bibliographie sur le constat de surpopulation

les  derniers livres parus

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

2024, SURPOPULATION Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri de Michel Sourrouille

un historique bibliographique

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

2006, L’Explosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2007, No kid. quarante raisons de ne pas avoir d’enfant de Corinne Maier

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureuxl’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Permis de Procréer d’Antoine Buéno

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus… de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gossescomment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2023,  La sagesse de l’éléphante. Une démographie Responsable pour une écologie efficace de Bernard Bousquet

 

 

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L’association Démographie Responsable en acte

Quelques nouvelles de l’association Démographie Responsable

https://www.demographie-responsable.fr/

Articles, émissions, blogs… 

– Gilles Lacan, adhérent  et conseiller juridique de notre association «  Résilience, relocalisation, protectionnisme »

La décroissance n’est pas une idéologie, un changement de paradigme ou d’imaginaire porté par un homme nouveau, enfin devenu bon mais qui (heureusement) n’existe pas. C’est l’organisation raisonnée, pour assurer notre propre perpétuation, d’un ralentissement durable de la production et de la consommation.

– article de Bernard Bousquet, adhérent et écologue forestier, sur un sujet d’actualité « Inondations,un plan national de résilience »

Le vrai progrès comme disait René Passet est « celui qui permet l’insertion durable des activités humaines dans le milieu qui les porte ».

billet de Jane O’Sullivan publié dans la Newsletter de Sustainable Population Australia (SPA)

« Depuis 30 ans, on ferme les yeux sur la croissance de la population mondiale… »

dernier article concernant les statistiques et projections 2024 de l’INED sur le blog de Didier Barthès

……et le visionnage d’une émission de LCP, qui a été consacrée à René Dumont courant octobre. Ainsi que l’allocution que R. Dumont a prononcée en 1974 lors de la campagne pour la présidentielle. Vous remarquerez qu’à 50 ans de distance, le premier candidat écologiste tient exactement le même discours que nous sur la démographie . 

Madagascar : parrainage contraception 

La campagne que nous avons décidé de mener dans la ville de Antisiranana (Diego-Suares) au nord de l’île en partenariat avec MSI Reproductive Choices a démarré cette semaine, grâce au travail de Denis Garnier, président de notre association.  Pour ce mois de novembre, suite à une annonce sur une radio locale, Démographie Responsable finance la première visite médicale  et la pose d’un système de contraception de longue durée pour toutes les femmes volontaires qui se présenteront. Cela ne nous revient qu’à 5 euros par personne mais c’est une aide conséquente pour des femmes défavorisées sachant que le revenu moyen mensuel à Madagascar est d’environ 40 euros .

Salons :

Après 11 ans de présence au salon Primevère Eurexpo Lyon, notre inscription a été refusée cette année !

Notre association n’est visiblement pas assez politiquement correcte pour les organisateurs et certains exposants du salon. C’est évidemment contrariant, d’autant que nous sommes dans tous nos documents, ouvrages, propos au salon ou sur les réseaux sociaux absolument respectueux, modérés, non conflictuels…

Les débats aussi importants que ceux concernant  la préservation de la planète devraient éviter le dogmatisme pour être efficaces. Dommage.

Notons que la même mésaventure est arrivée à SPA, association australienne partenaire de la nôtre.

Voici ce qu’on peut lire sur leur dernière Newsletter. L’association SPA tenait un stand au Salon du Développement Durable à Perth, organisé par la députée Kate Chaney: 

Half an hour after setting up, one of Chaney’s staff members approached our stall to say that our negative, political policy messaging was not inclusive and inappropriate for such a sustainability event. We were asked to take down our campaign banners and left us with nothing much to give out to the passing parade.

(Une demi-heure après notre installation, un membre du personnel de Chaney s’est approché de notre stand pour nous dire que notre message politique négatif n’était pas inclusif et approprié pour un tel évènement de développement durable. On nous a demandé de retirer nos bannières et nous nous sommes retrouvés sans rien à distribuer au défilé)

Bibliographie sur le constat de surpopulation

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde (La mutation démographique, les équilibres démo-économiques, l’ère de la surpopulation) de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

1996, Surpopulation, mythe ou menace ? de Joseph Klatzmann

2006, L’Explosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, La surpopulation et ses limites de Claude Bersay

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureux – l’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus…de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gosses – comment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

2024, SURPOPULATION Afghanistan, France, Royaume Uni… aucun pays n’est à l’abri de Michel Sourrouille

L’association Démographie Responsable en acte Lire la suite »

Réfugiés climatiques, absents à la COP29

Face aux réfugiés climatiques on va faire ce qu’on est habitué à faire, se claquemurer, construire des murs et des barrières, agrémentées de barbelés, armées de mitrailleuses, avec systèmes de surveillance et détecteurs de présence. Comment faire autrement ?

Matthieu Goar : le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a collecté des milliers de données. Au cours des dix dernières années, les catastrophes liées aux conditions météorologiques ont provoqué 220 millions de déplacements internes. Sur les 123 millions de personnes déplacées de force dans le monde en juin 2024, 90 millions vivent actuellement dans des pays exposés à des impacts climatiques élevés ou extrêmes, ce qui rend leur situation d’autant plus précaire. Le nombre de pays confrontés à des risques climatiques extrêmes devrait passer de trois actuellement à 65 en 2040.

Cette situation est pour l’instant l’un des angles morts de l’action climatique.

Le point de vue des écologistes welzériens

Nous ne sommes pas pessimiste, nous sommes réalistes. La catastrophe, on l’a bien cherchée. Elle était annoncée dès le rapport au club de Rome de 1972 sur les limites de la croissance. Mais au lieu de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, nous consommons aujourd’hui en moyenne 2 litres de pétrole par jour et par personne. Les eaux vont continuer de monter et la planète de brûler… Quant à la démographie dont l’inertie est telle qu’il faudrait avoir agi beaucoup plus tôt, presque personne n’explique médiatiquement que 8 milliards c’est trop et qu’il n’y plus de place pour des migrants quels qu’ils soient, sauf parqués dans des camps de réfugiés.

Harald Welzer prévoit le pire : « Comme les ressources vitales s’épuisent, il y aura de plus en plus d’hommes qui disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Il est évident que cela entraînera des conflits violents entre ceux qui prétendent boire à la même source en train de se tarir, et il est non moins évident que, dans un proche avenir, on ne pourra plus faire de distinction pertinente entre les réfugiés fuyant la guerre et ceux qui fuient leur environnement. Le XXIe siècle verra non seulement des migrations massives, mais des solutions violentes aux problèmes des réfugiés. » [Les guerres du climat d’Harald Welzer (Gallimard, 2009)]

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Réfugié climatique, mais pour aller où ?

extraits : Lors d’une conférence-débat quelque part en France : « Pas de climato-sceptiques dans la salle ? Très bien, on peut avancer plus vite. Pas de nataliste dans la salle ? Il est vrai que nous avons dépassé fin novembre 2022 le chiffre de 8 milliards (pour 1 milliard en 1800 et 4 en 1974). La planète est déjà saturée de bipèdes, la surpopulation est généralisée. Et définir les migrants environnementaux comme réfugiés est problématique : ils ne sont pas protégées par la convention de Genève de 1951 qui garantit seulement une protection aux personnes « craignant avec raison d’être persécutées du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques ». Les sans terre ne sont pas considérés comme forcés à migrer… Un réfugié climatique, ça n’existe pas ! »….

Un réfugié climatique, ça n’existe pas

extraits : Le plus grand delta au monde et le plus densément peuplé, formé par la confluence de trois fleuves, le Gange, le Brahmapoutre et le Meghna, est une fragile dentelle qui subit les assauts du changement climatique. Partout des paysages « postapocalyptiques » où les habitants ne sont plus que des fantômes. Partout des ruines de maisons, dans l’eau ou sur le sol, friable comme un sablé. Le delta du Gange aujourd’hui, c’est l’équivalence entre la guerre contre le changement climatique et la guerre contre le terrorisme : dans les deux cas, les gens sont exposés à des ennemis invisibles mais omniprésents qui peuvent frapper à tout moment. Les 200 millions d’habitants du delta vont bientôt compter parmi les premiers réfugiés climatiques indiens. La grande migration a déjà commencé. Mais pour aller où ? L’Inde est devenue le pays le plus peuplé au monde….

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Nominations en Amérique, c’est du Trump craché

A quoi s’attendre avec Trump ? Pas de surprise, ce sera « l’Amérique d’abord », peu importe les autres pays, le réchauffement climatique, les normes environnementales, le respect des personnes.

– La COP29 se lance lestée d’un boulet qui l’accompagnera tout au long des négociations. Les Etats-Unis, contributeurs à hauteur de 11 milliards de dollars de financements climatiques, seront à nouveau dirigés, à partir de janvier 2025, par Donald Trump, qui a plusieurs fois répété sa volonté de faire sortir le pays de l’accord de Paris. John Podesta, l’émissaire américain de Joe Biden à Bakou : « Il est clair que la prochaine administration va vouloir prendre un virage à 180 degrés. Je suis parfaitement conscient de la déception que peuvent éprouver les parties de la COP à l’égard des Etats-Unis. (…) Mais c’est la démocratie ».

– Donald Trump : « Le Grand Elon Musk, en collaboration avec le patriote américain Vivek Ramaswamy, dirigera le Département de l’efficacité gouvernementale (« DOGE »). Ensemble, ces deux merveilleux Américains ouvriront la voie à mon administration pour démanteler la bureaucratie gouvernementale, réduire les réglementations excessives, réduire les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales – essentielles au mouvement “Sauver l’Amérique”. Un gouvernement plus petit, plus efficace et moins bureaucratique sera le cadeau parfait à offrir à l’Amérique à l’occasion du 250e anniversaire de la déclaration d’indépendance ». Elon Musk : « Cela va envoyer une onde de choc dans le système et à toute personne impliquée dans le gaspillage gouvernemental, ce qui représente un grand nombre de personnes ! ». Vivek Ramaswamy a renchéri sur X : « On ne va pas y aller en douceur ».

– Donald Trump veut aussi démanteler le ministère fédéral de l’éducation. « Nous allons assécher le marais de l’éducation publique et mettre un terme à l’utilisation abusive de l’argent des contribuables pour endoctriner la jeunesse américaine ».

– L’EPA, l’agence de protection de l’environnement est confiée à Lee Zeldin. Sa priorité serait de « libérer la prospérité économique par le biais de l’EPA » et de poursuivre la « domination énergétique » des Etats-Unis. Donald Trump : « L’aile gauche de ce pays a défendu des contraintes par voie réglementaire qui finissent par mettre les entreprises dans la mauvaise direction ».

– La priorité de Donald Trump reste de mettre en œuvre sa promesse : « La plus grande opération d’expulsions de l’histoire. » Donald Trump a confirmé la désignation de Tom Homan comme responsable des frontières. Ancien directeur de l’agence fédérale de contrôle de l’immigration (ICE), il n’aura pas besoin de la confirmation du Sénat pour occuper ce poste rattaché à l’exécutif. On estime à environ 12 millions le nombre de clandestins aux Etats-Unis ; Donald Trump s’est déchaîné à plusieurs reprises contre les migrants clandestins, qui, selon lui, « empoisonnent le sang » de son pays.

– En choisissant Elise Stefanik comme ambassadrice américaine auprès des Nations unies (ONU), Donald Trump adresse un double message. Il confirme sa détestation des enceintes multilatérales, l’élue de New York étant une critique féroce de l’ONU. Avec elle, Donald Trump promeut une avocate passionnée par Israël ; Elle avait accusé l’ONU de « croupir dans l’antisémitisme ». Dépourvue de toute expérience en politique étrangère, la quadragénaire a appelé de ses vœux une révision de la contribution financière américaine. Donald Trump : « Elise est une combattante de l’Amérique d’abord, incroyablement forte, tenace et intelligente ».

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Alléluia… TRUMP président… Ainsi soit-il

extraits : Alléluia ! Tous les problème du monde vont être résolus. Emmanuel Macron félicite Donald Trump et se dit « prêt à travailler » avec lui. Une poignée de main avec Poutine, et l’Ukraine n’existera plus. Netanyahou les mains libres, toute la Palestine sera enfin juive. Les Latinos-américains n’oseront plus rentrer aux USA, le mur sera infranchissable. Plus du tout d’inflation, encore moins de chômage, la présidence y veillera. Par la grâce d’un seul homme, envoyé divin, la paix régnera sur Terre et dans les Airs. Le réchauffement climatique n’existe pas et la biodiversité se porte comme un charme. Ainsi soit-il, les Américains l’ont voulu, ils l’ont bien profond, et le monde aussi….

Nominations en Amérique, c’est du Trump craché Lire la suite »

COP29, le climat est très mal parti !

Les COP sur le climat sont des gesticulations grotesques, polluantes, byzantines, hypocrites. La Papouasie-Nouvelle-Guinée vient de refuser de participer à la COP29 qu’elle qualifie de « perte de temps ». Son point de vue, réaliste : « Tous les grands pollueurs du monde promettent des millions de dollars pour aider à lutter contre le changement climatique,on peut déjà vous dire que tout cela va être confié seulement à des consultants ». Le cirque diplomatique a commencé le 11 novembre et se terminera le 22 novembre. On connaît déjà de source sûre, 29 années que cela dure, le résulta final : l’absence d’action concertée en vue de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Pourtant l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans son rapport sur l’état du climat publié lundi 11 novembre, sonne « l’alerte maximale face au rythme effréné du changement climatique » : l’ année 2024 va dépasser pour la première fois 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle. Les dix dernières années sont par ailleurs les plus chaudes jamais enregistrées.

Audrey Garric : Une telle flambée de température est due aux émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines, en particulier la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). L’urgence serait d’arriver à limiter la hausse aussi près que possible de 1,5 °C, car, au-delà, la probabilité augmente d’atteindre des points de bascule climatiques globaux ou régionaux.  Les États en sont pour l’instant très loin : leurs politiques actuelles, totalement insuffisantes, mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement de 3,1 °C à la fin du siècle… Les pays ont la mission d’adopter un nouvel objectif de financement pour permettre aux pays en développement de s’adapter au changement climatique...

Le point de vue des écologistes pessimistes

La COP29 est qualifiée de « financière ». Elle aurait pour principal enjeu d’obtenir des pays riches les plus responsables du réchauffement l’engagement d’augmenter substantiellement l’aide aux pays pauvres pour lutter contre le changement climatique. Il s’agit donc d’adaptation, ce qui occulte la nécessaire réduction des émissions de gaz à effet de serre. Homo « sapiens » conçoit toujours des SUV, fabrique des SUV, commercialise des SUV, achète des SUV, roule massivement en SUV. Il y a même une manifestation des pilotes d’Air France contre les taxes sur les billets d avions… N’attendons rien de cette brute irrationnelle, Homo demens. Si les français étaient concernés par le réchauffement climatique ça se saurait les gens voteraient à 60% pour les écologistes, ils seraient au pouvoir et prendraient des mesures. Mis au final c’est seulement 5% dans les élections nationales et 30% pour devenir maire et mettre des pistes cyclables. On est pour si ça ne change pas fondamentalement les habitudes de rouler en bagnole. Ça s’appelle la démocratie !


Bref vous croyez encore qu’un jour on va faire quelque chose
des COP ? Quel pays a des pratiques conséquentes de réduction des consommations d’énergies fossiles ? Aucun. Tant que cela n’existera pas, il ne se passera rien! La preuve, la consommation d’énergies primaires: charbon, pétrole et gaz ne cesse de croître. En conséquence la teneur en CO2 dans l’atmosphère ne cesse de croître, tout comme la température moyenne de la Terre: CQFD. Tant qu’un objectif global de réduction de la consommation des énergies fossiles n’aura pas été adopté, il ne se passera rien ! Il faudrait des objectifs quantitatifs pour chaque grand bloc géoéconomiques homogènes : Amérique du nord, du sud, UE, Chine, Russie, Asie / Inde, Moyen Orient, Afrique. Cela veut dire des contraintes adoptées volontairement par chaque pays. Cela n’est pas près d’arriver et n’arrivera probablement jamais, sauf sous la contrainte des évènements. Mais il sera alors trop tard. Le climato-scepticisme reste au plus haut, même parmi les abonnés au MONDE.

Le débat entre douteux et sachants

grand-gousier : La mission du GIEC se limite à l’analyse des risques liés au changement climatique d’origine humaine. L’analyse des causes des réchauffements antérieurs, d’origine naturelle, est donc ignorée ce qui introduit un biais important dans ses prédictions. La Méditerranée à l »époque romaine était plus chaude de deux degrés par rapport à l’époque actuelle, ce que le GIEC, par définition, n’explique pas. John Clauser a démontré le rôle thermostatique de la couverture nuageuse, ignoré par le GIEC, qui limite le réchauffement prédit pas ses modèles. En science le consensus n’a aucune valeur. Jusqu’à la révolution copernicienne, le consensus était que le soleil tournait autour de la terre. Les études qui prétendaient le contraire étaient ostracisés. On a assiste à la même dérive sectaire avec le consensus climatique.

Violain : Comment est-ce possible de ne pas comprendre que sortir des milliards et des milliards de litres de pétrole, de m² de gaz et de charbon, puis de les faire brûler ne peut pas rester sans aucun impact sur la terre? Comment est-ce possible de ne pas comprendre que la consommation mondiale de calories par l’alimentation via la consommation de viande ne peut pas rester sans aucun impact sur la terre ?

 

Pierre Arti : Très bonne nouvelle, les économies de chauffage sont enfin en vue! Un hiver dernier assez doux et pas trop de canicule, un peu humide mais pas d’inondation, La vie est belle n’en déplaise aux alarmistes.

Smoky : Comme par hasard, nos amis les trolls climatosceptiques sont de sortie pour, de façon on ne peut plus prévisible, nous sortir l’étape numéro 5 des « six stades du déni » de Michael Mann (2013) à savoir (1 « Le CO2 n’augmente pas », 2 « Oui il augmente mais il n’a pas d’impact et il n’y a pas de réchauffement », 3 « de toute façon l’Homme n’a pas d’influence sur le climat même s’il se réchauffe », 4 « oui Ok l’Homme a un impact mais c’est peanuts », 5 « Oui bon, on provoque le réchauffement mais en fait c’est cool bande de chochottes », 6 « bon ok c’est la catastrophe, mais vous vous rendez compte? L’Homme s’est toujours adapté »)

Lecteur du ghetto : Où est le problème ? C’est le nombre de cancers en hausse et la croissance démographique démentielle de pays miséreux qui sont problématiques et condamnent le genre humain à la souffrance. Le climat n’a jamais été et ne peut pas être un problème en lui-même pour l’humanité. Il y a bien eu l’ère glaciaire, qui a été difficile à vivre mais a aussi poussé certains peuples humains touchés à devenir géniaux.

DMA : Lire les contributions de certains des lecteurs de « Le Monde », journal dont le lectorat est sensé appartenir à la part la plus éduquée de la population, permet de toucher du doigt la dégradation constante du niveau intellectuel général du pays. Le niveau des commentaires sur les problématiques écologiques atteignent parfois le summum de la bêtise. Cela prêterait à sourire si la thématique n’était pas aussi essentielle pour notre avenir.

Ricardo Uztarroz : Une excellente nouvelle! Où est-ce que la biodiversité est la plus riche? Entre les deux tropiques, à savoir là où il fait le plus chaud sur la planète, là où se trouves les plus belles forêts, pas sous les cercles polaires… La montée des océans, une autre aubaine puisqu’ils sont les grands pourvoyeurs d’oxygène et bouffeurs de carbone… Donc on a toutes les raisons de se réjouir de ce réchauffement planétaire.

Lee Pampeast : Ricardo ignore que les régions biologiquement les plus prolifiques sont les eaux polaires. Il ignore que les phases de réchauffement (permienne, éocène…) sont marquées par une mortalité massive de toutes les espèces vivantes à l’époque. L’ignorance n’est pas scandaleuse en soi, mais il n’est pas indispensable de l’étaler.

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COP29, les actes sont contraires aux objectifs

extraits : Tant que les intérêts humains à court terme passeront avant le nécessaire équilibre à long terme de la planète, nous jouerons au jeu quelques gagnants dans l’immédiat, tout le monde perdant en fin de partie. Dans un monde ébranlé par les conflits, l’Ukraine, Gaza et maintenant le Liban, le climat a même baissé dans l’ordre des priorités. Pire, la tentation de puiser les dernière gouttes de ressources fossiles sont omniprésentes. Là où un consensus scientifique appelle à sortir des énergies fossiles, on fait l’inverse…..

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