spiritualités

Acheter librement du cannabis ???

Acheter du cannabis ou en cultiver chez soi pour son bon plaisir, ce sera possible dès le 1er avril 2024 en Allemagne ; le Parlement a définitivement voté le 23 février 2024, une des législations les plus libérales d’Europe. La réglementation autorise l’achat de cannabis, en quantité limitée de 25 grammes par jour maximum et pas plus de 50 grammes par mois par le biais d’associations à but non lucratif. Il sera également possible de cultiver jusqu’à trois plants pour son propre usage. La possession et la consommation de cette drogue resteront toutefois formellement interdites pour les jeunes de moins de 18 ans. La réforme doit, d’après le gouvernement, permettre de lutter plus efficacement contre le marché noir. Reconnaissant qu’une surconsommation de cannabis pouvait être « dangereuse » pour les jeunes, dont le cerveau se développe jusqu’à 25 ans, le ministre de la santé a fait savoir qu’une campagne sensibilisation allait être mise en place.

Le point de vue des écologistes accros… ou non

Pour. Bravo à l’Allemagne. Les prisons vont se vider et le taux de radicalisation diminuer fortement. Les islamistes vont faire « gueule »! C’était leur laboratoire… Les proprios et locataires des immeubles vont enfin retrouver des halls d’entrée propres et sécurisés. Vivement une loi similaire en France.

Contre. J’ai longtemps cru à cette voie de la légalisation, mais c’est une illusion de croire que cela mettra fin au marché noir et à la criminalité. C’est une question de concurrence, même le tabac, avec l’augmentation des prix, fait de plus en plus l’objet de trafics par des organisations criminelles. Et la crise des opioïdes aux USA a débuté avec des médicaments légalement vendus en pharmacie.

Pour. Ce serait bien de ne pas ressortir le vilain mot « drogue » à chaque article sur le cannabis. Ou alors, il faut le faire à chaque article sur l’alcool et le tabac.

Contre. 50g par mois pour une consommation individuelle ça paraît déjà assez énorme…Ça revient à plusieurs joints par jour je dirais et donc à une consommation qui, si on la calque aux critères appliqués à l’alcool, pourrait être qualifiée de pathologique… 50 g par mois je vois pas comment on peut aller bosser à moins d’être bassiste de reggae professionnel.

Pour. J’aime la proposition de limiter à 10 % le taux de THC. On en revient à quelque chose de raisonnable, notre « thaï » des années 1990 qui vous faisait passer une bonne soirée à discuter au lieux de baver sur un coussin pendant 4h et vomir, avec une herbe à 30 % telle qu’elle est pratiquée par nos jeunes aujourd’hui.

Contre. L’alcool au volant est interdit, de même que les stupéfiants. L’un est interdit l’autre pas en France. Bref, il existe des considérations pour ou contre, mais clairement pas celui-là. Les victimes des chauffard scomplètement stone n’en pensent pas moins.

Le point de vue des écologistes scientifiques

Légalisation du cannabis non médical au Colorado : dix ans après une étude parue en novembre 2018 du Centennial Institute de l’Université chrétienne du Colorado s’est penchée sur le rapport avantage/coût. Elle estime que pour 1 dollar rapporté en taxe, le coût pour l’État serait de 4,5 dollars. Car il y a beaucoup d’effet non désirés, les hospitalisations et dommages sociaux l’emportent sur les revenus pour l’État.

Le THC est une molécule qui a une longue demi-vie d’élimination – environ vingt-huit jours dans le corps –, car elle se fixe de manière importante dans les lipides et les graisses, notamment cérébrales, avec des phénomènes de relargage importants dans l’organisme. Un consommateur qui inhale du cannabis de manière régulière aura encore des traces de THC dans le corps jusqu’à un mois après la prise. Plus le produit est puissant, plus on est dépendant à ses effets. En pharmacocinétique, quand on va haut très fort et qu’on redescend très vite, cela favorise naturellement les envies de consommer.

Avec le cannabis classique, on constate l’apparition de complications psychiatriques de deux ordres : des épisodes délirants aigus – Dieu vous parle, par exemple ; des vécus paranoïaques – tout le monde me regarde, on m’en veut. Ou encore des complications anxieuses, caractérisées par un bad trip, une attaque de panique, un syndrome de déréalisation, ou encore un sentiment d’étrangeté. Dans les cas les plus graves, cela peut durer plusieurs mois, jusqu’à un an. Il y a aussi du somatique : des nausées, des vomissements, des troubles de la vigilance, une tension faible, un pouls qui accélère ou ralentit. La grande quantité de fumée dans les cannabinoïdes est également plus toxique pour les voies aéro-pulmonaires. Il faut aussi préciser que la consommation de ces produits participe à l’aggravation de toutes les pathologies mentales.

Nous, militants écologistes, nous sommes allergiques au tabac et au cannabis, abstinent quant aux vins et autres alcools. Nous pratiquons au minimum le lundi végétarien et évitons les nourritures industriellement transformées. nous mangeons de préférence bio et de proximité. Nous refusons les mécanismes publicitaires et ceux de la mode, nous proscrivons l’achat inutile et le besoin artificiel. Nous faisons preuve de sobriété énergétique, ce qui implique de limiter au maximum nos déplacements dans des engins motorisés. Pour les plus avancés d’entre nous, nous n’avons ni télévision, ni carte bancaire, ni voiture, encore moins de smartphone. On peut vivre sans, il suffit de s’organiser autrement. Quand nous allons au bout de notre prise de conscience, nous cultivons aussi un lopin de terre et/ou plantons des arbres fruitiers.

Cessons d’attendre que le système change, il ne changera pas sans nous.

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Cannabis, une dépénalisation absurde

extraits : Je n’ai jamais eu besoin de stimulants artificiels pour me sentir bien dans ma peau. Pourtant la dépénalisation du cannabis, c’est « la position » des Verts, depuis « très longtemps ». Approuver un Etat dealer me paraît vraiment bizarre et prendre comme exemple à suivre l’Etat du Colorado (ou l’Allemagne) n’est pas une justification. Rappelons que le principe actif du cannabis, le THC (tétrahydrocannabinol), est inscrit sur la liste des stupéfiants. Des doses fortes entraînent rapidement des difficultés à accomplir une tâche, perturbant le positionnement dans le temps, la perception visuelle et la mémoire immédiate. Est-ce cela qu’on attend d’un écolo, l’inconscience citoyenne ? …

Les écologistes disent non au cannabis

extraits : Du point de vue des écologistes réalistes, les drogues ne devraient pas être autorisés. Pourquoi des paradis artificiels alors que préserver la beauté de la nature et profiter de ses bienfaits devrait suffire à notre bonheur. Voici quelques réactions sur lemonde.fr quant à l’usage du cannabis qui montrent la difficulté d’arriver à un consensus sur l’usage des drogues…

4 octobre 2016, légalisation du cannabis, une erreur des écolos

extraits : Le tout premier débat de l’élection présidentielle a eu lieu le 27 septembre 2016 entre les quatre candidats à la primaire écologiste, Yannick Jadot, Michèle Rivasi, Cécile Duflot et Karima Delli. Sur la légalisation du cannabis, c’est probablement le sujet sur lequel les quatre candidats se rejoignent le plus. Tous sont favorables à la légalisation du cannabis, à condition que celle-ci soit « encadrée ». Les écologistes sont donc le seul parti dont tous les candidats à l’élection présidentielle sont favorables à la légalisation et non à la seule dépénalisation du cannabis…

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L’abattage rituel des animaux, une anomalie

Pour les deux cultes, juif et musulman, les animaux doivent être saignés encore conscients (sans étourdissement préalable) pour que leur viande puisse être consommée conformément aux principes religieux. Notez que l’étourdir n’empêchera pas qu’il se videra de son sang. L’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme sur « la liberté de pensée, de conscience et de religions » garantit à chacun la possibilité de pratiquer et d’accomplir les rites.

Le 13 février 2024, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) une institution à laquelle adhérent 46 pays, a pourtant trouvé normal l’interdiction par deux régions belges de l’abattage rituel : les autorités « ont pris une mesure qui est justifiée dans son principe et qui peut passer pour proportionnée au but poursuivi, à savoir la protection du bien-être animal en tant qu’élément de la morale publique ».

Le bien-être animal comme restriction à la liberté religieuse ? Selon le paragraphe 2 de l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme, « la liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires ». Ces « mesures nécessaires » sont justement précisément listées et le bien-être animal n’en fait pas directement partie. Mais la Cour a considéré que ce dernier, compte tenu de l’évolution de la société, relève de la question de la « morale publique » qui, elle, fait bien partie des raisons justifiant une éventuelle restriction de l’article 9.

L’arrêt de la CEDH est fondamental, à un moment où, sur tous les plans, les revendications religieuses se font de plus en plus agressives. Si l’arrêt est confirmé en grande chambre, soit la dernière juridiction de la CEDH, il ouvre, selon les juristes, des portes nouvelles. Ainsi pourrait se poser la question de la chasse et de la pêche récréatives, contre lesquelles on pourrait opposer le droit des animaux.

Le point de vue des écolos amoureux des animaux

– La laïcité est de plus en plus menacée, nous devons veiller à ce que les religions ne prennent pas de place dans la sphère publique et reste bien dans la sphère personnelle, ni intervenir dans les lois établies par les états, C’est la base intangible du bien vivre ensemble et de la tolérance.

– Le rabbin de Strasbourg estime qu’il s’agit là d’une situation inédite où « les juges acceptent que les droits des animaux fassent balance avec le droit des hommes ». Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, lui, estime que cette décision « fait fi des droits religieux ». Comme si le droit religieux était d’essence démocratique ! La bible et le Coran ne sont pas des livres de droit, mais des livres pour les croyants et seulement pour les croyants dont la foi ne concerne qu’eux et pas la chose publique.

– Interdire qu’au nom de tabous religieux soient infligées des souffrances inutiles à des animaux ne relève pas de la laïcité mais de l’élémentaire respect du vivant. La souffrance des animaux on la voit, on la constate, alors que le mécontentement d’Allah ou de Yahvé on ne peut pas en être certain ! La souffrance du vivant passe avant des rituels qui sont d’ailleurs, la partie la plus stupide du religieux… Méditons la parole d’un certain Jésus qui vécut il y a 2000 ans environ : Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur » (Mc 7, 14-23)

« En France, il existe des dérogations pour les cultes, autorisant l’abattage rituel sans étourdissement dans un cadre légal strict » On pratique majoritairement l’abattage rituel afin d’optimiser les coût ! Quoi qu’il en soit, non à la souffrance animale, quand on voit les vidéos dans les abattoirs, c’est vraiment terrible, pauvre bête.

– L’évolution logique est qu’on commence par s’en prendre aux abattages rituels, puis suivront l’interdiction de la corrida, de la chasse, de la pêche de loisir. Enfin, ce sera l’interdiction de tuer les animaux pour les manger, et des abattoirs. Je ne suis pas végétarien, mais je pense que mes enfants et petits-enfants n’auront pas le choix, de même que toute la population.

– cet arrêt questionne le caractère immuable de pratiques religieuses ancestrales qui ne devraient plus avoir cours au XXIème siècle. Le monde évolue, pourquoi les religions et les pratiques qui leur sont attachées ne devraient elles pas évoluer également ? Chrétien baptisé catholique, je souhaite depuis bien longtemps la fin du célibat obligatoire des prêtres et la mixité de la prêtrise, jusque dans la curie de Rome ! On est en 2024 bon Dieu !

– Autorisons l’abattage rituel des monothéismes.

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Hugo Clément ne mange pas de lapins

extraits : Chaque jour en France, nous abattons trois millions d’animaux destinés à la consommation, 2000 par minutes, et encore ce nombre n’inclut pas les poissons. Même en rendant les normes d’abattage plus strictes et en multipliant les contrôles, tant que nous consommerons autant de viande les animaux ne seront pas traités comme des êtres sensibles, mais comme des objets…

BIOSPHERE-INFO, l’antispéciste Brigitte Bardot

extraits : Ne faisons aucune différence entre les espèces. Aussi longtemps que l’animal sera considéré comme une espèce inférieure, qu’on lui infligera toutes sortes de maux et de souffrances, qu’on le tuera pour nos loisirs et nos plaisirs, je ne ferai pas partie de cette race insolente et sanguinaire. Je suis « anti-spéciste », de corps et d’âme, mais depuis 44 ans je le clame d’une façon différente, sans termes savants. Je suis heureuse d’avoir pu vivre assez longtemps pour voir, lire, toucher du doigt le débat autour de l’anti-spécisme et le développement du végétarisme…

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Stérilisation volontaire… des hommes

Stérilisation volontaire. Des chirurgiens urologues sectionnent les canaux déférents qui conduisent les spermatozoïdes des testicules vers la prostate, interdisant leur arrivée dans la verge. La vasectomie impose un délai de quatre mois de réflexion avant le passage à l’acte. Le nombre de recours à cette contraception quasi définitive est passé en France de 1 940 en 2010 à 30 288 en 2022, dépassant désormais depuis 2021 les stérilisations féminines. En 2022, trois stérilisations masculines ont été pratiquées pour deux stérilisations féminines.

Nathaniel Herzberg : Dans le paysage mondial de la stérilisation masculine, la France avait longtemps fait figure de mauvaise élève, loin derrière les pays anglo-saxons, l’Europe du Nord ou la Corée du Sud. Alors que la prévalence de la vasectomie semblait directement corrélée aux indicateurs d’égalité hommes-femmes, la France faisait exception. Sans doute l’effet d’une politique nataliste peu compatible avec un acte non réversible. Aux hommes de plus de 40 ans ayant déjà procréé s’ajoute dorénavant une population jeune qui choisirait clairement de ne pas avoir d’enfants.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Pat Cartier : Eh oui. Au sommet on appelle à un réarmement, à la base on s’organise pour tirer à blanc. Un bien bel acte de désertion, comme on aimerait en voir plus souvent. (Monsieur le Président, je vous fais une lettre, etc.)

LST : Homme sans enfant et sans désir d’en avoir, en couple fidèle depuis 17 ans (12 au moment de l’opération), j’ai choisi la vasectomie à 30 ans pour libérer ma compagne de la charge mentale et physiologique de la contraception (entre autres arguments, nombreux). Rapide, 3x moins onéreuse que la ligature des trompes chez la femme, c’est une solution idéale. Et quelle tranquillité d’esprit avec ma compagne depuis. J’irai même jusqu’à dire que notre libido commune ne s’est jamais mieux portée que depuis l’opération.

PierreBezoukhov : Cette progression de la vasectomie souligne avant tout l’avancée de l’égalité homme/femme dans la contraception. Ce n’est ainsi plus à la femme seule d’accepter cette contrainte avec une pilule sans doute néfaste pour le métabolisme. L’homme qui en a marre du préservatif dans son couple (pour x raisons), qui a eu des enfants et n’en veut plus, peut donc sauter le pas de la vasectomie sans regrets. Tant mieux.

Jefp : Plus de risque de devenir pères contre leur gré …

Job : Et moins de femmes à se retrouver enceintes contre leur gré…

Et demain : Formidable pour la planète ! Adieu réchauffement climatique, cultures intensives, grandes migrations… le bonheur quoi !

Malthus : « Plutôt issus de milieux favorisés, très peu de bénéficiaires de la couverture maladie universelle pour se faire stériliser ». Les pauvres préfèrent enfanter, insouciant de l’avenir de leurs générations futures.

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Stérilisation, tout savoir sur la vasectomie

extraits : Bien que la vasectomie ait été utilisée dès le début du siècle à des fins contraceptives individuelles, les publications médicales relatives à cette indication sont demeurées exceptionnelles jusqu’au début des années 1960. Une étude publiée en 1984 portant sur 16 000 vasectomies effectuées entre 1970 et 1983 a confirmé l’efficacité et l’innocuité de cette pratique. En France, l’Assemblée nationale a adopté le 30 novembre 2000 un texte de loi autorisant et encadrant cette pratique…

Ligatures des trompes et vasectomie pour tous et toutes

extraits : Les Français(es) sont près de 67 millions, et leur appétit de ressources naturelles n’a rien à envier aux chats et chiens. Comment donner un travail utile et bien payé, procurer une voiture et des transports en commun, offrir des vacances et des résidences secondaires… à 27 millions de personnes de plus depuis 1951 si ce n’est en dépassant largement les capacités de régénération de la planète, au prix du réchauffement climatique, au détriment de la biodiversité, sans compter tous les problème annexes. Alors, décroissance démographique ? Ce que des célébrités envisagent sérieusement pour certains animaux, la stérilisation forcée, peut-on le dire pour l’animal humain ?…

Jeunes et sans enfants pour la vie

extraits : Sur TikTok, le hashtag #childfree (« sans enfant ») cumule les milliards de vues. De plus en plus de jeunes adultes assument de ne pas se projeter dans la parentalité, pour des raisons personnelles, politiques, sociétales, existentielles. Et subissent en retour le regard désapprobateur d’une partie de la société. Auteur de Seuls les enfants changent le monde (Seuil, 2023), Jean Birnbaum, journaliste au Monde, voit par exemple cette manière de se détourner de la parentalité comme le symptôme d’une « crise de l’espérance ». La surpopulation est-elle signe d’espérance ou d’erreur historique ?…

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

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Fin de vie, Macron invite encore les religions

Dîner à l’Élysée le 8 février 2024. Une nouvelle fois étaient conviés les représentants des cultes pour échanger sur le sujet de la fin de vie. Macron a prévu de présenter un « plan décennal pour le développement des soins palliatifs » et indiqué son espoir de parvenir à proposer « un espace qui ne soit ni une liberté ni un droit, mais un possible qui serait un moindre mal » ???

Le pasteur Krieger a retenu qu’Emmanuel Macron « veut être fidèle au cadre français, il ne veut pas aller vers un modèle suisse qui considère l’aide active à mourir comme un libre choix ».

Pour le grand rabbin Haïm Korsia, le président envisage l’aide à mourir « pour les cas désespérés, qui n’entrent pas dans les clous de la loi. Dans ce cas, il ne change pas le paradigme. Il reste dans l’esprit français, ne passe pas dans l’esprit belge ou suisse. En cela, son projet ne conduit pas à ce que j’avais appelé une rupture anthropologique, puisqu’il ne supprime pas le principe fondamental de ne pas pratiquer d’euthanasie »

Mgr Rougé , évêque de Nanterre : « Si le gouvernement veut définir des cas d’exception, nous regarderons cela de près, avec vigilance et il faut bien le dire de profondes réticences. Car ultimement, c’est l’interdit social fondateur de la mort provoquée qui est en jeu. »

La réaction à chaud d’Alfred : Voilà le point de vue des représentants du Moyen-Age, logiquement médiéval. Il ne faudra pas oublier de consulter les hommes de Néandertal.

Le point de vue des libertaires

Pierre Froment : Macron demande leur avis à des gens dont la place n’est pas au Château et dont il connaît parfaitement les opinions.

Bob : En tant qu’archi-pape de l’Athéisme Incarné, grand Mufti de l’Islam Incroyant et président du Conseil Représentatif des Institutions Pastafariennes de France, je m’offusque de ne pas avoir été invité.

On peut rêver : Bizarre comme l’interprétation du commandement « tu ne tueras point » peut être différente suivant les circonstances :
– avortement : scandale, totalement interdit par les fanatiques même dans les pires cas.
– suicide assisté et euthanasie : totalement interdit (même en fin de vie)
– guerre : là, aucun problème, on peut tuer en toute tranquillité d’esprit. On bénit même les soldats qui partent au combat, voire les armes! Gott mit uns !

Natelman : Et le prolongement de la vie forcée et à nos frais, ils en disent quoi, ces messagers des dieux ?

Michel SOURROUILLE : Le comité d’éthique s’est déjà prononcé, une assemblée citoyenne a déjà eu lieu, deux lois sur la fin de vie ont déjà été voté précédemment et Macron hésite encore en se prosternant devant des croyants en l’au-delà. Notre « jeune » président de la République ne vit pas au XXIe siècle, mais aux temps de la messe tous les dimanche. De toute façon il en est de l’avortement comme de la fin de vie, l’absence d’une loi n’empêche personne de vivre la mort en pratiquant l’un et/ou l’autre exercice de sa propre liberté.

Treyo : Que viennent faire dans un débat aussi grave des gens qui ont le ridicule de s’imaginer promis à une deuxième vie (éternelle, de surcroit…) ? A tout prendre un escroc comme Raël professe des choses moins délirantes puisque son hypothèse d’une vie extra-terrestre appartient au réel. Comme disait Coluche avec bon sens : « Celui qui croit à la promesse d’une vie : Macrn va-t-il aussi mettre en cause la loi sur l »avortement ? Il serait bon de lui rappeler la loi de 1905.

lmbmichel : Loi 1905 : La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. « Ne reconnaît », c’est pourtant clair!. La République ne reconnaissant aucun culte, le Président n’a aucune raison de les consulter. Les Français ont pris clairement position dans les sondages, la convention citoyenne également.

Daniel Collet : En République, la religion est une affaire privée. La majorité des Français est favorable à une fin de vie active et des pays voisins à tradition chrétienne ont sauté le pas. Les croyants ne sont pas obligés de s’en servir. Qu’ils foutent la paix aux autres !

L.OURS : Que viennent faire les autorités religieuses dans une loi qui concerne tout-à-chacun dont son choix personnel de vie et son choix personnel à mourir… Sur quelle base éthique et quelle base morale ces soit-disant auraient-elles un ascendant sur nos droits individuels ? Qu’elles donnent leurs points de vue, c’est leur droit; que ces autorités interviennent dans les lois d’une République laïque, c’est anti constitutionnel, c’est le peuple qui doit décider et non les curés ou les imams, les rabbins ou les pasteurs….

E. PADH : Outre la laïcité de la République , je crois que pour moi et les miens, plutôt que d’enrichir des voyous appelés aussi entrepreneurs pour les EPADH, je préférerais partir dans la dignité entouré des miens . Cela est moins dur que d’assister à la déchéance irréversive et progressive de ses proches ! Les religieux n’ont en rien à être consultés car in ne s’agit que d’une possibilité pas d’une obligation; leurs ouailles agiront en conscience et pas forcément en les écoutant, lorsque sera venu pour eux aussi, le moment de choisir .

Michèle de Dordogne : VOn dirait que Macron est terrifié par le sujet. Serait-il tenu par une forme de chantage que nous ignorons ? Il a nommé à la santé Catherine Vautrin, catho intégriste, qui est opposée à cette euthanasie et à ce suicides assisté qu’une écrasante majorité de Français réclame. Pas grave, j’ai mis de l’argent de coté pour aller à Zurich avaler ma potion létale quand le moment sera venu, comme l’a fait mon frère il y a 10 ans. Puisque la France n’est pas un pays civilisé.

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Macron, nataliste par imprégnation religieuse

extraits : La politique nataliste de Macron s’explique sans doute par l’influence de sa femme, et donc de la religion. Brigitte Marie-Claude Trogneux épouse Macron est la benjamine d’une fratrie de six enfants. Élevée dans un milieu catholique, elle suit sa scolarité au lycée privé Sacré-Cœur d’Amiens, dirigé par des religieuses. Elle a trois enfants d’un premier mariage et grand-mère de sept petits-enfants. Pour certaines grands-mères dont elle fait sans doute partie, le succès d’un réveillon de Noël se mesure au nombre d’enfants et de petits-enfants réunis autour de la table.

Fin de vie, le lobbying religieux

extraits : Conforme à leurs préjugés, il y a unanimité religieuse contre une loi sur la fin de vie. vouloir empêcher la légalisation d’une nouvelle loi en France sur la fin de vie n’est pas de leur compétence. Ils ont déjà été reçu par Macron, ils devraient bientôt revoir Macron. Ce chef d’État sort de sa compétence qui est de faire vivre la laïcité dans notre pays et non d’hésiter sur la fin de vie.

Canada, le droit à mourir comme soin ultime

extraits : Au Québec la loi de 2015, élaborée après une large concertation citoyenne et transpartisane, a d’emblée placé l’aide à mourir dans un continuum de soins, c’est le « soin ultime ». La loi canadienne sur l’euthanasie a ensuite été votée en juin 2016, la Cour suprême du Canada enjoignant au gouvernement de se mettre en conformité avec la Charte canadienne des droits et libertés, reconnaissant à chaque individu la liberté de disposer de son propre corps…

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Robert Badinter, condamné à la peine de mort

Robert Badinter est mort dans la nuit du 8 au 9 février à l’âge de 95 ans.

nécrologie : Trente ans avocat, presque cinq ans garde des sceaux, neuf ans président du Conseil constitutionnel, seize ans sénateur. François Mitterrand, premier secrétaire du Parti socialiste, est poursuivi en diffamation par le neveu du général de Gaulle. Mitterrand risque une privation des droits civiques d’un à trois ans. Son avocat Badinter joue la montre et déploie pendant des heures des trésors d’arguties juridiques, il parvient à faire repousser le procès. L’audience tombait le 19 février 1973, c’est-à-dire on ne peut plus mal, avant le premier tour des législatives du 4 mars ! Mitterrand, finalement condamné après les élections, félicite le jeune homme d’avoir « enrayé le mécanisme » judiciaire…

Un petit matin de novembre 1972, Bontems est conduit à la guillotine. Robert Badinter est là, dans la cour glaciale de la Santé. Il n’oubliera jamais « le claquement sec de la lame sur le butoir ». Cet échec en a fait l’homme d’une croisade, celle de l’abolition de la peine capitale. Il a défendu et sauvé la tête de six condamnés. « Ce seront mes témoins lorsque je comparaîtrai devant le Seigneur. » Son souvenir le plus éclatant remonte à l’année 1977, au lendemain du verdict de Troyes, où il avait sauvé la tête de Patrick Henry, coupable d’avoir enlevé et tué un petit garçon de 7 ans.

Robert Badinter restera d’abord comme l’homme qui a aboli la peine de mort. Automne 1981, Robert Badinter lance à la tribune du Palais-Bourbon, devant des travées clairsemées : « J’ai l’honneur, au nom du gouvernement de la République, de demander à l’Assemblée nationale l’abolition de la peine de mort en France. » Le 10 octobre 1981 parut au Journal officiel la loi nᵒ 81-908, dont l’article 1er déclarait sobrement : « La peine de mort est abolie. »

Quelques commentaires qui relativisent Badinter

– En 1981, tous les sondages d’opinions montrait un peuple français majoritairement en faveur de la peine de mort…

– Tuer n’est jamais un bon choix. Mais justement parce que tuer est le pire des crimes, il est judicieux que le code pénal prévoit, en regard de ce crime capital, une peine capitale.

– Il y a encore de nos jours des gens qui sont assassinés sans aucune forme de procès..

– Je vais probablement me faire m@ssacrer, mais je reste favorable à la peine de mort :
1. les responsables de gén@cide ne sont pas pardonn@bles (ex : mil@sevic, Serbie);
2. ceux de m@ssacres à grande échelle non plus (ex: anders behring br@ivik, Norvège);
3. 5% des péd@philes sont récidivistes en sortant de prison. Ce n’est pas admissible. ceux qui ont des enfants comprendront.

– Les choses étant ce qu’elles sont, les humains étant ce qu’ils sont, il est couramment admis, sous toutes les latitudes, à quelques variantes près, de faire en sorte que les criminels encourent un châtiment proportionné à leurs actes, en d’autres termes qu’il y ait une échelle des crimes et, en face, une échelle des peines. La prison à vie n’est-elle pas aussi une sorte de peine de mort ? Et puis l’abolition ne fut-elle pas un miroir aux alouettes dans un pays qui pratique des « exécutions extra-judiciaires », « assassinats ciblés » et accepte le bombardement de populations civiles ?

– Rappelons que M. Badinter, à l’instar des dirigeants israéliens, ne souhaitait pas que la CPI se penche sur d’éventuelles violations des droits des Palestiniens (courrier envoyé à la CPI début 2022 pour plaider la non compétence de la Cour). Il est vrai , comme on peut le constater à nouveau, que les droits de l’Homme ne concerne pas encore les Palestiniens.

– De Robert Badinter je me souviens, hélas, d’un entretien un matin sur France Culture, pendant les bombardements israeliens sur Gaza en 2008en réponse à des rockets tres artisanales, déjà, à l’époque, les bombardements avaient fait des morts et M Badinter expliquait que les bombardements de civils ne pouvaient pas être des crimes de guerre car Israël n’avait pas adhéré à la CPI mais que les lancers de rockets étaient des crimes contre l’humanité.

– il y a eu aussi l’épisode des gilets jaunes où ce monsieur écumait de rage sur les plateaux télé contre les gilets jaunes qui avaient osé balader la tête … en carton de Macron au bout d’une pique , mais n’a pas dit un mot sur les violences policières et les mutilations des manifestants.

On ne peut souhaiter la mort de personne, chacun a sa part de vérité. Nous préférons raisonner comme Teddy Goldsmith : « Quand il n’y aura plus assez de ressources minérales et pétrolières pour nous permettre d’épandre dans le monde entier des poisons, quand le monde naturel se trouvera si appauvri qu’il ne pourra plus alimenter des formes de vie complexe, alors la Nature montrera, hélas, le peu de cas qu’elle fait du caractère sacré de la vie humaine. Le caractère sacré de la vie humaine est un mythe auquel nous croyons quand cela nous arrange. »

– Un phare s’est éteint … Probablement en route pour le paradis …

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Canada, le droit à mourir comme soin ultime

Au Québec la loi de 2015, élaborée après une large concertation citoyenne et transpartisane, a d’emblée placé l’aide à mourir dans un continuum de soins, c’est le « soin ultime ». La loi canadienne sur l’euthanasie a ensuite été votée en juin 2016, la Cour suprême du Canada enjoignant au gouvernement de se mettre en conformité avec la Charte canadienne des droits et libertés, reconnaissant à chaque individu la liberté de disposer de son propre corps.

Hélène Jouan : Le Canada marque une pause dans l’élargissement de sa loi sur « l’aide médicale à mourir ». Le 1er février 2024, le gouvernement a annoncé reporter à 2027 la disposition permettant aux personnes atteintes de maladie mentale de faire une demande d’euthanasie. Cette extension de la loi était initialement prévue, mais « le pays n’est pas prêt », a argué le ministre de la santé. Il serait difficile, disent certains, d’évaluer de telles demandes, de décider qu’une maladie mentale « ne pouvait pas être traitée » pour accéder à la requête du patient, ou de juger que celle-ci était « rationnelle ». D’abord réservée aux personnes atteintes de « maladie grave et irrémédiable, occasionnant des souffrances physiques ou psychologiques intolérables » et dont « la mort naturelle est raisonnablement prévisible », la législation avait déjà évolué en 2021 en assouplissant les critères d’admissibilité. Le pronostic vital du demandeur n’a plus besoin d’être engagé à court terme, par exemple dans le cas de maladies chroniques invalidantes, pour que la requête, systématiquement examinée par deux médecins, soit jugée recevable.

En 2022, 13 241 Canadiens ont bénéficié de l’aide à mourir, soit 4,1 % des décès du pays, juste derrière les Pays-Bas (5,1 %) mais devant la Belgique (2,5 %), deux pays ayant légiféré en la matière avant le Canada. Depuis le 7 juin 2023, les personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative cognitive, du type Alzheimer, se sont vu accorder au Québec le droit de déposer une « demande anticipée ». Après avoir défini les conditions très strictes – perte d’autonomie totale, incapacité à reconnaître ses proches – auprès d’un médecin référent, elles pourront bénéficier du dispositif lorsqu’elles auront oublié jusqu’au souvenir même d’en avoir exprimé le souhait.

« Prendre soin du patient jusqu’au bout, jusqu’à écouter sa demande d’abréger ses souffrances, c’est comme cela que je conçois mon rôle de médecin », insiste Georges L’Espérance, président de l’Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité. Il met sur le compte du « paternalisme médical », selon lui encore très présent en France, les réticences exprimées par une partie des personnels de santé français envers le futur projet de loi sur « l’aide active à mourir »

Le point de vue des écologistes ADMD

Fin de vie, le lobbying religieux

extraits : Le 23 janvier 2024, les responsables des principales religions en France se sont donné rendez-vous pour prendre la parole tous ensemble sur la fin de vie. Ils avaient tous participé à un livre, « Religions et fin de vie »…

Fin de vie, la procrastination de Macron

extraits : Monsieur le Président de la République, il y a un an, à votre initiative, commençaient les travaux de la convention citoyenne sur la fin de vie (CCFV). En avril 2023, lors de la remise de notre rapport, vous avez pris l’engagement qu’un projet de loi, serait présenté en conseil des ministres avant la fin de l’été. À ce jour, 11 décembre 2023, ces engagements n’ont toujours pas été tenus…

Blocage palliatif sur la fin de vie

extraits : Dans un récent sondage les Français expriment leur rapport à l’aide active à mourir. 78% des Français attendent de la convention citoyenne sur la fin de vie qu’elle légalise l’aide active à mourir ; 82% des Français considèrent l’euthanasie et le suicide assisté comme des soins de fin de vie à part entière. Les spécialistes des soins palliatifs ne sont pas de cet avis…

 

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Combien d’enfants faut-il avoir ?

Membre de l’association « Démographie Responsable » et donc partisan de l’autolimitation de la natalité, on me demande souvent combien j’ai d’enfants… pour essayer de me mettre en difficulté.

Ma réponse est à la fois personnelle et impersonnelle, elle montre la complexité d’une histoire familiale. Pour mon cas personnel, «combien j’ai d’enfants ? »,  tout dépend de la manière de compter ; j’ai en effet un enfant, ou deux ou trois ou bien plus. J’ai une fille biologique, un fils par adoption et deux de plus issus d’un premier mariage avec une femme déjà mère de deux enfants. Ma fille m’a été enlevée par sa mère, le garçon adopté officiellement vit avec moi une relation familiale normale et le garçon qui n’était juridiquement rien pour moi m’a appelé papa pendant dix ans. Les relations affectives dans une famille sont très compliquées. Pourtant je n’ai jamais fait de différence dans ma manière d’élever sous mon toit des enfants quel que soit leur statut « matrimonial ». Une personne ne connaissant pas le contexte pouvait croire que j’étais le « vrai » père, c’est arrivé même pour la femme de ménage qui venait régulièrement dans mon foyer lors de mon premier mariage, avec donc trois enfants. Le lien biologique, c’est du vent, il n’y a pas de lien spécifique prédéterminée avec une personne « de son sang ». Tout dépend de son approche culturelle personnelle, de sa conception de « la vie de famille ».

Un enfant est élevé par tout un village, dit-on en Afrique traditionnelle. C’est une vérité sociologique, un enfant a besoin de recevoir les apports de beaucoup de personnes pour se développer dans toutes ses dimensions. Un enfant a aussi besoin d’intérioriser le fait qu’il peut être bien accueilli par un groupe, famille élargie et cercle de connaissances. Cela met en confiance pour toute la vie. C’est une vérité pédagogique, un parent, père ou mère, n’est pas propriétaire de son enfant sauf à vouloir empêcher son autonomie. Si tous les humains avaient la disposition d’esprit de ne pas ramener l’enfant à son propre « Moi » de parent, l’ouverture d’esprit des enfants en serait augmentée. Dans une société qui n’est pas dysfonctionnelle, l’adulte considère que les enfants quels qu’ils soient sont tous ses enfants quel que soit leur statut par rapport à soi.

En tant que père, grand-père, animateur et enseignant-formateur, j’ai toujours considéré les enfants dont je me suis occupé comme mes propres enfants. En tant que moniteur de colonies de vacances, j’avais une relation avec les jeunes à l’égal d’un père de famille. En tant que professeur de sciences économiques et sociales, j’essayais de former les élèves pour qu’ils soient des enfants conscients de ce monde. Pour les enfants de passage chez moi, j’ai toujours conservé un statut d’éducateur, jouant au badminton avec eux, leur apprenant à jouer aux échecs, les fâchant quand il fallaitSi tous les parents avaient une aptitude à l’empathie envers n’importe quel enfant, la société en deviendrait à la fois bien plus bienveillante et beaucoup plus conviviale.

Pour compléter ma façon de voir les relations d’adulte à enfant, j’ajoute que le sort des générations futures importe aussi, que ce soit les enfants de mes enfants ou tous les autres sur cette planète. Il ne faudrait pas nuire aux enfants à venir par son comportement présent. Comme l’exprimait une formule célèbre qui n’a malheureusement jamais été appliquée, « Le développement durable est le développement qui satisfait les besoins de la génération actuelle sans priver les générations futures de la possibilité de satisfaire leurs propres besoins (rapport Brundtland, 1987) ».

De ce qui précède, on voit bien que le nombre de mes propres enfants n’est qu’une toute petite partie d’un enjeu global. Mais pour répondre plus précisément à la question générique « combien d’enfants faut-il avoir ? », nous devons tous et toutes considérer l’état de la planète, submergée depuis novembre 2022 par 8 milliards d’humains à l’appétit insatiable. Les ressources naturelles sont déjà pillées jusque dans les grandes profondeurs de la Terre, il ne reste donc plus grand-chose pour nos générations futures si ce n’est une planète qui brûle alors que nous regardons ailleurs. Amorcer dans ce contexte une descente démographique est absolument nécessaire. Disons alors, dans une société où on voudrait voir émerger une intelligence collective, on peut se fixer comme idéal à atteindre le plus rapidement possible un maximum d’un seul enfant par femme. Pour les modalités de cette transition démographique, il suffirait de mettre en œuvre dans chaque couple l’objectif statuaire de l’association « Démographie Responsable », l’autolimitation de la natalité.

Mais l’essentiel est de considérer que tous les enfants quels qu’il soient sont aussi nos enfants. C’est pourquoi ne pas avoir d’enfant « à soi », que ce soit par volonté personnelle ou par infertilité subie, n’est pas un problème…

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

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Une tribune d’Edgar Morin, à 102 ans !

Edgar Morin, né en juillet 1921, produit une très longue tribune dans LE MONDE du 22.01.2024 dont voici un extrait qui correspond tout à fait à la conception de fond de la rédaction de ce blog biosphere :

« Le progrès scientifique technique qui se développe de façon prodigieuse dans tous les domaines est la cause des pires régressions de notre siècle. C’est lui qui a permis l’organisation scientifique du camp d’extermination d’Auschwitz ; c’est lui qui a permis la conception et la fabrication des armes les plus destructrices, jusqu’à la première bombe atomique ; c’est lui qui rend les guerres de plus en plus meurtrières ; c’est lui qui, animé par la soif du profit, a créé la crise écologique de la planète. Notons – ce qui est difficile à concevoir – que le progrès des connaissances, en les multipliant et en les séparant par des barrières disciplinaires, a suscité une régression de la pensée, devenue aveugle. Lié à une domination du calcul dans un monde de plus en plus technocratique, le progrès des connaissances est incapable de concevoir la complexité du réel et notamment des réalités humaines….

La première et fondamentale résistance est celle de l’esprit. Elle prescrit le souci de comprendre la complexité des problèmes et des phénomènes plutôt que de céder à une vision partielle ou unilatérale…

Il fut un temps – pas si lointain – où l’on pouvait envisager un changement de voie. Il semble que ce soit trop tard…(Mais) le probable n’est pas le certain, l’inattendu est toujours possible. »

Le point de vue des écologistes admiratifs

César Bistruk : À 102 ans écrire une tribune d’une telle qualité et d’une telle lucidité, c’est tout simplement magnifique ! Merci M. Morin. Chacune de vos interventions est une petite flamme bienveillante d’espoir et de raison, dans un monde chaotique qui glisse chaque jour vers le pire.

Thucydide : Guerres, famines, épidémies n’ont cessé de frapper l’humanité. On a cru y remédier par la mondialisation économique censée pallier les motifs de conflits, les progrès de la science pour nous protéger des épidémies et des famines. Nous nous sommes trompés.

Ma tzu : Le sage moderne Jiddu Krishnamurti enseignait que l’origine du chaos du monde était la pensée en elle-même, qui est très limitée car elle crée toujours une division entre ce qui est et ce qui devrait être, l’observateur et l’observé, le passé, le présent, le futur. La pensée est ce centre que l’on appelle Ego, le locus de l’identité qui n’est en fait qu’un paquet d’images issues du passé, truffées de préjudices, de haine, d’angoisse, de misère existentielle, etc.. qui se projettent dans un hypothétique futur psychologique qui n’existe pas, donc la pensée ne peut pas être libre car elle est conditionnée par des milliers d’hier. Lorsque la pensée devient silencieuse, il y éveil de l’intelligence et de compassion.

Bullbh @ Ma Tzu : Pour aller jusqu’au bout il faudrait préciser (Krishnamurti – Le livre de la méditation et de la vie) : « Les sentiments et émotions engendrent la cruauté… L’identification à ce bout de chiffon qu’on appelle le drapeau est un facteur émotionnel et sentimental au nom duquel vous êtes prêt à tuer — et c’est cela qu’on appelle l’amour de la patrie, l’amour de son voisin…? On voit bien que là où le sentiment et l’émotion entrent en jeu, l’amour n’est pas. Ce sont l’émotion et le sentiment qui donnent naissance à la cruauté de l’attrait et de l’aversion. »

Jmlefranc : Les Lumières ne se sont pas contentées d’écrire de beaux livres sur la liberté et la souveraineté du peuple. Ils ne sont pas partis fonder de bucoliques communautés décroissantes. Non, ils ont été chercher le roi à Versailles et l’ont exécuté Place de la Concorde. La résistance a un prix, la liberté se gagne à la pointe du fusil.

BDS69 @ Jmlefranc : Je serais curieux de connaître quel serait le roi à exécuter pour résoudre définitivement la crise climatique et géopolitique ?

Palombine : Le catastrophisme, c’est la fin de la pensée et de l’action

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post-Covid, la conception d’Edgar Morin (2020)

extraits : Toutes les futurologies du XXe siècle qui prédisaient l’avenir en transportant sur le futur les courants traversant le présent se sont effondrées. L’expérience des irruptions de l’imprévu dans l’histoire n’a guère pénétré les consciences. J’étais de cette minorité qui prévoyait des catastrophes en chaîne provoquées par le débridement incontrôlé de la mondialisation techno-économique, dont celles issues de la dégradation de la biosphère et de la dégradation des sociétés. Mais je n’avais nullement prévu la catastrophe virale.

match (Edgar) Morin/Delhommais, 10 à zéro (2011)

extraits : Sibylle de Pazoult adore le texte de Morin (LeMonde du 9-10 janvier 2011, Les nuits sont enceintes), « Quel beau texte ! Merci, du fond de la nuit ». Jacques Cosquer abhorre, « Ouah! Quelle compilation de lieux communs ». Ainsi va la réaction des abonnés du monde.fr, disant tout et son contraire….

lettre ouverte à Edgar Morin (2010)

extraits : Edgar, tu nous invites à résister, d’accord, mais à qui, à quoi ? Tu vaudrais décoloniser l’imaginaire, parfait, mais lequel ? Tu nous invites seulement à « épouser les combats de notre temps » (Le Monde du 11 juin 2010). Un peu court, pour un grand intellectuel hors norme. De ton temps, puisque tu es né en 1921, il était assez facile de savoir à quoi résister, le nazisme, la guerre coloniale en Algérie, le communisme stalinien. Mais aujourd’hui, alors que les générations présentes sont menacées d’une amnésie généralisée,  ton interview ne nous aide pas beaucoup à savoir à quoi résister ! …

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Macron, nataliste par imprégnation religieuse

La politique nataliste de Macron s’explique sans doute par l’influence de sa femme, et donc de la religion. Brigitte Marie-Claude Trogneux épouse Macron est la benjamine d’une fratrie de six enfants. Élevée dans un milieu catholique, elle suit sa scolarité au lycée privé Sacré-Cœur d’Amiens, dirigé par des religieuses. Elle a trois enfants d’un premier mariage et grand-mère de sept petits-enfants. Pour certaines grands-mères dont elle fait sans doute partie, le succès d’un réveillon de Noël se mesure au nombre d’enfants et de petits-enfants réunis autour de la table. Brigitte n’a jamais quitté le milieu religieux. De 1986 à 1991, elle enseigne le français et le latin au collège Lucie Berger, établissement privé protestant. Puis elle enseigne au lycée privé jésuite La Providence et en 2007, au lycée privé jésuite Saint-Louis-de-Gonzague à Paris… où elle rencontre Emmanuel Macron.

Nataliste parce qu’influencé par la religion ? À l’âge de 12 ans, Macron avait demandé à être baptisé contre l’avis de son père en déclarant : « Je suis allé tout seul à l’église. Ce fut le début d’une période mystique qui a duré plusieurs années…. » À l’âge adulte, il se définit comme agnostique tout en déclarant : « Aujourd’hui, j’ai une réflexion permanente sur la nature de ma propre foi. Mon rapport à la spiritualité continue de nourrir ma pensée… » En avril 2018, il déclare devant la Conférence des évêques de France : « Nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Église et l’État s’est abîmé, et qu’il nous importe à vous comme à moi de le réparer. » Dans cette relation à la religion, on trouve là une explication d’une autre dimension de Macron, ses atermoiement pour faire légiférer sur la fin de vie.

le féminisme contre le natalisme macronien

«Camille Froidevaux-Metterie : « Affirmer la nécessité d’une politique nataliste, c’est relancer un programme d’un autre âge. Parmi les annonces faites par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024, celle qui regarde l’objectif d’un « réarmement démographique » de la France me paraît non seulement choquante au regard des termes martiaux utilisés, mais aussi scandaleuse dans une perspective démocratique. Lorsque le président de la République déplore que les femmes ne fassent pas davantage d’enfants, il occulte les raisons pour lesquelles le projet parental fait aujourd’hui réfléchir. Crise environnementale, inflation, insécurité internationale : les motifs de renoncer à devenir parents ne manquent pas. Affirmer la nécessité d’une politique nataliste, même en l’accompagnant d’un plan de lutte contre l’infertilité, c’est relancer un programme d’un autre âge et prendre à rebours des décennies de conquête féministe en faveur de l’autonomie des femmes. Il existe un lien étroit entre le contrôle du ventre maternel et la logique patriarcale d’objectivation du corps des femmes. Depuis qu’Aristote a défini l’existence féminine à travers le seul prisme des fonctions sexuelle et reproductive, il est considéré comme une ressource possédée en commun par la société et par chaque homme en particulier – et ce, jusque dans nos sociétés modernes… Le corps des femmes est et demeure le lieu d’un service sexuel/maternel dû à la société et aux hommes. Quiconque tente de s’y soustraire court le risque d’une sanction souvent symbolique − la non-maternité stigmatise grandement celles qui en font le choix 

N’en déplaise aux nostalgiques des familles nombreuses, le non-désir d’enfant constitue une option procréative aussi légitime que les autres. Aucune injonction, aussi officielle soit-elle, ne doit nous priver de cette liberté démocratique que constitue la maîtrise de nos corps. Au nom des luttes féministes, nous ne nous laisserons pas faire, nous garderons le contrôle de nos utérus. »

Forza : 5 millions de chômeurs, des centaines de milliers enfants qui dorment dehors,… 700 000 naissance l’année dernière, tout de même, on est bien loin de zéro ou d’une baisse catastrophique. Mais ça n’empêche pas le père Macron et toute la clique des natalistes ce crier à la catastrophe devant la baisse de natalité. Tous ces chantres de la croissance sans fin disent en même temps qu’il faut lutter contre le réchauffement climatique.

C’est à se demander comment ces gens réfléchissent…? Est-ce qu’ils réfléchissent d’ailleurs avant de décider ?

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Jeunes et sans enfants pour la vie

Sur TikTok, le hashtag #childfree (« sans enfant ») cumule les milliards de vues. De plus en plus de jeunes adultes assument de ne pas se projeter dans la parentalité, pour des raisons personnelles, politiques, sociétales, existentielles. Et subissent en retour le regard désapprobateur d’une partie de la société. Auteur de Seuls les enfants changent le monde (Seuil, 2023), Jean Birnbaum, journaliste au Monde, voit par exemple cette manière de se détourner de la parentalité comme le symptôme d’une « crise de l’espérance ». La surpopulation est-elle signe d’espérance ou d’erreur historique ?

Sur LE MONDE, deux articles sur la stérilisation volontaire

témoignages désapprobateurs : « comme je savais que je ne changerais pas d’avis sur mon non-désir d’enfant, je me demandais pourquoi continuer à m’imposer tout ça. Dans mon entourage, cela a pu perturber : une femme, c’est censé avoir l’instinct maternel. »… Amenée à parler sur France Inter de sa certitude de ne pas vouloir d’enfant, motivée par sa crainte de « la crise écologique et [de] ses conséquences », elle a reçu une vague de messages de haine, a été traitée de « pauvre folle » ou d’« égoïste »Dans une société où la norme parentale est encore très forte, les jeunes qui s’en écartent sont perçus comme déviants et rappelés à l’ordre. Surtout les femmes, associées à la parentalité, et supposées incomplètes sans enfants…  « Là où j’habite, à la campagne, j’apparais comme un ovni. Mes ex-camarades de collège ont toutes déjà un ou deux enfants. On me regarde avec incompréhension quand j’en parle »… Cet ancien ami lui a lancé : « Mais t’as pas peur de ne servir à rien ? »… Un monde sans enfant c’est demain des vieillards séniles macérant dans leurs couches sales.

Témoignages approbateurs : La stérilisation à visée contraceptive est légale pour tout majeur depuis 2001. La loi prévoit une période de quatre mois de réflexion obligatoire après la première consultation .A 26 ans, Noé Vaccari attend de pied ferme sa vasectomie, une opération qui bloque les canaux permettant la circulation des spermatozoïdes. Séphora Manuel a réalisé une ligature des trompes à 24 ans. Quelques commentaires :

jlfc210 : Je suis chirurgien gynécologue et j’ai fait beaucoup de stérilisations tubaires dans ma longue carrière. Les jeunes femmes que je vois pour ce motif sont toujours très informées, et leur prise de décision n’a rien d’impulsif, c’est longuement réfléchi…

AnneH : Mieux vaut ne pas être mère plutôt qu’être une mauvaise mère

SBRC : Ils et elles ont bien raison, sous de nombreux aspects. L’existence humaine ne se définît pas dans la parentalité. En fait ce choix devrait résulter de seules réflexions et choix personnels, or ce n’est pas le cas. Comme le montrent un paquet de réactions ici il y a une bien trop forte composante sociale, liée à une forme de pression culturelle, dans le choix d’être parent. Combien d’enfants sont malheureux parce que leur parents auraient mieux fait de s’abstenir ? Certafont des enfants par impulsion non réfléchie, e5 les conséquences sont désastreuses. Un peu comme ces chiens ou chats qu’on prend puis qu’on abandonne quelques temps plus tard.

Rio : Incroyable d’entendre un paquet de personnes me reprocher à moi et autres child free leur « égoïsme ». La surpopulation ça vous parle pas ? Des ressources limitées, 5° de plus d’ici 2050 dans le scénario le plus pessimiste, les déplacés climatiques, les sécheresses, le monde devenu invivable, ça vous parle ?

VAbis : Je ris quand j’entends qu’il est égoïste de n’avoir pas d’enfant… parce qu’en avoir est le signe d’altruisme? De capacité d’abnégation ? Ah bon?! La vie est un cadeau, vraiment et ceux qui se reproduisent ont nécessairement les qualités nécessaires pour être d’assez bons parents ? Mieux vaut laisser tranquilles ceux qui ne veulent pas être parents. Certes, ils ne produiront pas de travailleurs en capacité de payer nos futures retraites mais ils ne produiront pas non plus d’allocataires du RSA, des alcooliques, des drogués, des malades en tous genres, des détenus, des trafiquants, des violeurs etc.

Visual : Dans le contexte de crise climatique et de fin de règne des énergies carbonées, donc de fin de croissance et du progrès pour le plus grand nombre, signes annonciateurs de conflits majeurs, la non volonté de se reproduire peut être entendue. Il faut un minimum d’optimisme pour faire, consciemment du moins, des enfants puis les élever pour le meilleur, on le souhaite. De plus, les femmes se libérant progressivement du carcan de la domination masculine, il n’y a aucune raison qu’elles se soumettent plus qu’un mâle au diktat reproductif de la religion, la servante écarlate devant rester une dystopie.

Denis Monod-Broca : Jouissance sans reproduction, le présent plutôt que l’avenir, l’individu avant la collectivité : nous sommes une société en cours de suicide.

Olivier N. : Raison de plus pour ne pas avoir de descendance…

Frog : En tout cas, chacun doit pouvoir gérer sa reproduction en pleine conscience.

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Stérilisation, tout savoir sur la vasectomie

extraits : Chez la femme, le terme de « stérilisation féminine » apparaît pour la première fois dans une publication de Kocks en 1878, et la première stérilisation chirurgicale par ligature tubaire est pratiquée par Lungren en 1881 ». Chez l’homme, la stérilisation masculine (ou vasectomie) consiste en une résection d’une portion de canal déférent avec occlusion des deux extrémités. Bien que la vasectomie ait été utilisée dès le début du siècle à des fins contraceptives individuelles…

La stérilisation, moyen de contraception

extraits : En Inde, plus d’une femme sur trois opte pour la stérilisation comme moyen de contraception synonyme de libération. 37,9 % des femmes mariées et en âge de procréer sont stérilisées, soit plus d’une femme sur trois, selon la dernière enquête nationale sur la santé de la famille, réalisée entre 2019 et 2021. Le phénomène, à la fois rural et urbain, est même en augmentation. Dans sept pays, la prévalence de la stérilisation masculine est supérieure à celle de la stérilisation féminine : en Nouvelle-Zélande (44 % des hommes de plus de 40 ans), en Australie (25 %), au Royaume-Uni, en Corée du Sud, en Espagne, au Bhoutan et aux Pays-Bas. En France, la vasectomie est légale depuis seulement 2013. Interdite par la première loi de bioéthique (1994), elle était auparavant considérée comme une mutilation corporelle…

Stérilisation de masse des chats… Et celle des humains ?

extraits : La question de la surpopulation humaine reste un tabou alors que la stérilisation d’un chat ne pose de problème à personne. Pourtant ils ne sont en France que 11 millions de petit gabarit et d’appétit modeste pour 66 millions d’humains de taille respectable et de besoins incommensurables. Il reste donc matière à amples discussions sur le thème de la régulation quantitative d’une espèce !…

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

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Interrogations actuelles sur la temporalité

Le long terme devrait être privilégié, nous devons tenir compte des acteurs absents, considérer dans toutes nos décisions et actions le devenir de la biodiversité et le sort de nos générations futures. Or le Français moyen veut avant tout protéger ses avantages acquis, le système socio-politique garde une préférence pour le présent et la population pratique le court-termisme… Savoir l’espèce humaine en danger n’implique pas nécessaire que nous allons agir pour sauvegarder son avenir. D’autant plus que les intellectuels s’acharnent à nous conter des fables incompréhensibles.

Karl Eychenne, chercheur en finance : « L’homme se distingue de l’animal sur ce point précis : il est le seul à s’interroger sur ce que si passera après. La théorie économique affirme que le prix du présent est prohibitif, et que les prix d’après sont au rabais. Au niveau social, la valeur du temps dépend du « reste à vivre », c’est-à-dire de la durée qui nous sépare du trépas. Plus cette durée est faible, plus le temps nous est précieux. Inversement, plus cette durée est grande, et plus nous jetons le temps par les fenêtres. Mais la technoscience nous propose la vieillesse durable augmentée comme horizon existentiel. Il y a certes un prix à payer : la faillite de l’instant. Terrible nouvelle pour l’Homo economicus. En effet, il a toujours cru qu’« un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ». Il se produit comme un bug existentiel, c’est ce qu’on appelle l’angoisse de la mort. Et cette angoisse produit un choc inflationniste, pour parler comme les économistes. Sa valeur augmente de manière exubérante, comme s’il venait à devenir rare. Dans le scénario transhumaniste, l’angoisse de la mort, et donc la valeur temps, s’évanouit. La stratégie du déni n’est plus convoquée, car elle n’est plus nécessaire. »

Le point de vue des écologistes a-temporel

N.B. : La flèche du temps… En ne remettant pas en doute une conception linéaire du temps, l’auteur passe à côté de l’essentiel. Nous sommes passés d’une conception circulaire à une conception linéaire du temps, il est assez probable que l’inverse devienne possible. Et tant pis pour l’inutile théorie économique et le mythe du progrès.

Michel Sourrouille : Eychenne raconte n’importe quoi ! On peut dire le contraire : très souvent, plus la durée qui nous sépare du trépas est courte, moins ce qui nous reste à vivre importe. Le sentiment temporel est subjectif. Il y a des personnes qui vivent toujours au jour le jour et d’autres qui prévoient dans le long terme. Mais vivre 1000 ans comme l’espère les transhumanistes n’est qu’une resucée du mythe de la vie après sa mort. Une personne les pieds sur terre ne pense pas à soi, mais aux générations futures et agit en conséquence. Une fois mort, le seul projet qui reste, c’est ce que nous avons déjà fait de notre vivant. Poutine et Netanyahou  auront de vilains restes…

Jacques Py : L’homo œconomicus, c’est justement ce que nous devons refuser d’être : il est cohérent pour un économiste de penser le temps comme des instants qui se répètent pour tenter de surmonter leur vacuité. Vivre très, très vieux et d’une vie vide de sens, c’est la dépression assurée et l’envie de mourir. L’essentiel est d’accepter la mort comme humble nécessité de la vie, pour tout simplement que d’autres vivent, nos enfants. Mourir est écologique, et je n’ai toujours pas saisi en quoi le transhumanisme nous rendrait plus heureux de vivre.

PetiPou : Rassurez-vous, le biologiste que je suis peut affirmer que la « technoscience » n’est pas prête à réaliser le quart du millième de ce qu’elle annonce à grand coup de buzz médiatique, qui n’a d’intérêt que de doper la réputation de « visionnaires » de certain moghul de la Silicon Valley, et de drainer des financements vers quelques labos plus experts en communication qu’en biologie !!! Pauvres mortel-le-s, assailli-e-s de bactéries multirésistantes, soumis-es à des 50°C à l’ombre au moment de l’apéro, à des perturbateurs endocriniens, et des polluants éternels, quand ce n’est pas menacé-e-s par des missiles hypersoniques invincibles ou le revolver du voisin, nous resteront encore longtemps sous l’emprise ricanante et mortelle de la physiopathologie !!

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Le long-termisme écologique contre la myopie (2023)

extraits : Une économie qui fonctionne seulement dans le court terme va dans le mur, les contraintes écologiques sont les plus fortes pour le long terme. Il y a un antagonisme profond qui existe entre ceux qui comprennent l’urgence écologique et ceux qui en restent au monde business as usual du court-termisme…

Opinion publique, engluée dans le court terme (2020)

extraits : A quoi pense l’opinion publique ? Au coronavirus, au coût de la vie, au chômage, à la pauvreté et au système de santé. Selon un sondage Ipsos, l’environnement se classe en sixième position des préoccupations dans trente pays. Comment se forme les idées de la population ? Essentiellement par les médias qui sont en très grandes majorité des supports publicitaires ; à longueur de journées de la pub pour consommer sans retenues. Les informations sérieuses sont très limitées, la priorité n’est pas là…

Pour penser le long terme au niveau institutionnel (2017)

extraits : La catastrophe écologique actuellement à l’œuvre a pour cause essentielle l’incapacité de l’espèce humaine à raisonner sur le long terme, à anticiper les drames à venir. Comment corriger notre myopie face à l’avenir ? En introduisant une « assemblée du long terme ». Cette assemblée de 200 membres serait composée pour partie de personnalités aux compétences reconnues, issues des mondes associatif ou académique, et pour une autre de citoyens tirés au sort mais formés aux problématiques du long terme…

Après les fous de Dieu, les cinglés du transhumanisme… (2015)

extraits : S’il fallait résumer la philosophie transhumaniste d’une image, la plus saisissante serait celle-ci : un jour, l’homme ne sera plus un mammifère. Il se libérera de son corps, ne fera plus qu’un avec l’ordinateur et, grâce à l’intelligence artificielle, accédera à l’immortalité. Le transhumanisme, c’est quelques gadgets pour riches qui ont peur de vieillir. La réalité pour tous, c’est l’espérance de vie en bonne santé qui recule dans les pays les plus développés ! L’immortalité pensée par les transhumanistes est en fait un fantasme mortifère et égoïste : pour que nos enfants puissent s’accomplir à leur tour, il faut pouvoir leur laisser la place. Ne pas accepter sa finitude, c’est refuser la conscience que notre mort appartient au cycle de la vie et de sa reproduction !…

LE MONDE est un quotidien, le long terme n’y vaut rien (2013)

extraits : Aujourd’hui la crise financière étouffe dans les médias toute perception claire de la crise écologique qui va dans les années prochaines approfondir gravement les crises socio-économiques. Car, comme le disait récemment Stéphane Foucart devant un parterre de journalistes environnementaux : « LE MONDE est un quotidien : par définition le long terme ne vaut donc rien par rapport au court terme. »…

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Nos vœux pour 2024, agir pour survivre

Rien de nouveau sous le soleil, l’An nouveau sera celui de la continuité, l’espèce humaine est désespérante ! Ils seront toujours là en 2024, en pleine forme !! Xi Jinping, Kim Jong un, Modi, Bolsonaro, Le Pen, Abdel Fattah al-Sissi, Bashar al-Assad, Maduro, Ortega-Murillo, Orban et j’en oublie… Réservons une place d’honneur à Poutine, l’instigateur inoubliable d’une guerre des tranchées reconduite au XXIe siècle. Toujours dans la sphère des pires, Benyamin Netanyahou : raser complètement Gaza, cette prison à ciel ouvert, et ce dans l’indifférence absolue des grandes puissances. Pourtant « bonne année 2024 » vont répéter en chœur sur tous les tons tous les gens à œillères.

L’intelligence artificielle ne sera pas en mesure de pallier le niveau de bêtise de l’espèce humaine. La COP28 dans sa 28ème année n’a donné lieu qu’à des parlottes, elle était dédiée au pays pétroliers. Surchauffe et inondations vont donc continuer de plus belle. En 2024 ce sera l’Azerbaïdjan qui recevra les participants de la 29e conférence des Nations unies sur les changements climatiques, on sait déjà que rien ne se fera. Le gaz et l’essence augmenteront, mais ça, c’est une bonne nouvelle, économie d’énergie oblige.

Restons optimistes dans ce monde de brut et de brutes. Des écologistes se mobilisent, il faut qu’ils soient plus nombreux. Voici un récapitulatif de leurs actions à consulter sur notre blog biosphere.

La pensée pour l’acte

Tout savoir sur Ted Kaczynski, un précurseur

Th. Kaczynski, adepte de la contre-violence

Malm et la destruction de biens nuisibles

Andreas Malm, le Karl Marx de l’écologie

Noël Mamère prend partie pour la castagne

Le film de Daniel Goldhaber, Sabotage

Nous sommes tous des écoterroristes !

Radicalisation des mouvements

Nous sommes tous des (éco)terroristes (l’A69)

Écologie, la tentation du sabotage

CLIMAT, attaque au marteau d’un tableau

Détruire les biens nuisibles à la planète

Pour ou contre la dégradation d’un golf ?

Les soulèvements de la terre

« Nous sommes les Soulèvements de la terre »

La dissolution de SLT devant le Conseil d’État

Contre le « monde du béton », soulèvements

Bassines, un combat à mort

Le point judiciaire sur la désobéissance écolo

Un objectif de décroissance

Objecteur de croissance, le militantisme des temps modernes

Vers la décroissance, subir ou choisir ?

Action (non-)violente pour la décroissance !?

La communauté de résilience, un idéal à atteindre

Actions diverses

RAP, pour nous libérer de la publicité

Pour résister à l’agression publicitaire

FNE pour la multiplication des Dévendeurs

Greta Thunberg, fière d’être mise à l’amende

Démographie Responsable en actes

un nouveau contexte psychologique

Montrer sa colère pour éviter l’écoanxiété

A69, quand le futur combat le passé

Urgence écologique de la contre-violence

Urgence écologique, le rôle de la violence

Toile de la vie et Travail qui relie

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Apprendre aux enfants à ne pas croire en Jésus

En bonne logique, c’est à ceux qui affirment l’existence historique de quelqu’un de le prouver. Pas à ceux qui en doutent. Sinon pourquoi douter de l’existence historique de Krishna ou de Rama qui sont aussi des incarnations humaines du Dieu Vishnou avec des lieux de naissance et de vie précisément situés ? Celui qui défend l’existence de Jésus s’appuie seulement sur l’argument d’autorité, pas sur des preuves. Sur ce blog biosphere, nous préférons nous référer à des réalités biophysiques. La matière a tous les attributs de dieu, à savoir une existence dont l’astrophysique nous montre qu’elle est bien la source de toute chose depuis une éternité de temps et s‘étend dans un espace incommensurable. On peut alors considérer la planète terre comme la mère de toutes les espèces dont la nôtre.

Si on en croit d’ailleurs les archives historiques, on rentre avec Jésus Christ dans le simple domaine des hypothèses. Exemple :

Pierluigi Piovanelli :Tout un réseau d’indices fait qu’il est plus difficile de considérer que Jésus n’a pas existé que l’inverse. Jésus est au centre de nombreux récits légendaires, écrits des années, voire des siècles, après sa mort, mais nous n’avons pas de preuve matérielle. Il y a des témoignages, les Evangiles certes, mais aussi l’historien juif Flavius Josèphe (37-100),et des auteurs latins comme Tacite (58-120) et Suétone (70-140) qui ont fait référence à Jésus dans leurs écrits– mais seulement en tant qu’être humain. Certains ont pensé que Jésus était un pharisien [groupe juif apparu au IIe siècle avant notre ère]. D’autres ont soutenu qu’il était proche des esséniens [communautés ascétiques fondées dans le désert vers le IIe siècle avant notre ère]. A titre purement hypothétique, nous pourrions imaginer que Jésus ait été initié aux techniques extatiques de la Merkava (courant mystique du judaïsme) avant le commencement de ses activités publiques.

Dans la Merkava, un fidèle – que cela soit Jésus ou n’importe quel être humain – peut approcher la divinité, avant de redescendre pour partager son savoir avec d’autres disciples, qui pourront éventuellement revivre le même type d’expérience. Ce n’est pas du tout le même message que celui qui est porté par le récit que l’on fera plus tard sur Jésus, d’un dieu venu s’incarner pour quelque temps dans un humain, avant de repartir au ciel. Aujourd’hui, le leader charismatique est présenté en sciences sociales à la fois comme quelqu’un qui catalyse les forces d’un groupe et qui est porté par ce groupe.

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Imaginez Noël sans la naissance de Jésus

extraits : La thèse dite « mythiste » va jusqu’à douter de la réalité historique de Jésus. Qu’est-ce qui semble le plus plausible : qu’un homme ait multiplié les pains pour la foule, ou que quelqu’un ait réécrit une ancienne et très célèbre histoire où le prophète Elisée fait de même. Avez-vous besoin d’une incarnation divine pour conduire du mieux possible la vie qui vous a été donnée ? Si les chrétiens n’avaient jamais été informés de l’existence d’un Jésus historique, il ne leur manquerait pas.

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Horrible, une société sans armées !!!

Nous sommes enfermés dans des ridicules espaces territoriaux artificiels qu’on appelle « nation ». Tant, que les Etats-nations voudront se faire la guerre, tant que les citoyens financeront des armées toutes plus nuisibles les unes que les autres, il n’y aura pas d’avenir possible. Devenons tous et toutes objecteurs de conscience, opposés en toutes circonstances à l’usage collectif des armes. En conséquence, il n’y aurait plus d’armée institutionnalisée, il n’y aurait plus de guerres généralisées. John F Kennedy disait : « La guerre existera jusqu’au jour lointain où l’objecteur de conscience jouira de la même réputation et du même prestige que ceux du guerrier aujourd’hui. »

Lors de son enterrement le 19 juin 2001, la dernière volonté de René Dumont consista à faire entendre« Le Déserteur » chanté par Boris Vian. Albert Einstein nous montrait aussi la voie: « La pire des institutions grégaires se nomme l’armée. Je la hais. Si un homme peut éprouver quelques plaisir à défiler en rang au son d’une musique, je méprise cet homme… Il ne mérite pas un cerveau humain puisqu’une moelle épinière le satisfait. Je hais violemment l’héroïsme sur ordre, la violence gratuite et le nationalisme débile. La guerre est la chose la plus méprisable. Je préférerais me laisse assassiner que de participer à cette ignominie. Je soutiens que le moyen violent du refus du service militaire reste le meilleur moyen.

Ne pas écouter ce message de refus de toutes les armées nous ramène à la dure réalité actuelle :

Guerre en Ukraine.

collectif : Nous appelons le président Biden à lever les restrictions d’utilisation des armements fournis à l’Ukraine et à inviter les pays membres de la coalition à faire de même, afin que l’armée ukrainienne puisse neutraliser dans la profondeur du territoire ennemi les structures et les équipements militaires, les dépôts de munitions et de carburant ainsi que les usines du complexe militaro-industriel russe. Sans un passage à une économie de guerre de l’ensemble des pays occidentaux, l’Ukraine ne pourra pas gagner cette guerre. La stratégie de Moscou consistant à miser sur la fatigue des gouvernements et des opinions publiques risque d’être payante.

Guerre à Gaza

Louis Imbert: Le général Gadi Eisenkot assume la paternité de la doctrine Dahiya, du nom d’un quartier du sud de Beyrouth ravagé par l’aviation israélienne durant la guerre de 2006 contre le Hezbollah libanais. Cette doctrine postule que des zones civiles où le mouvement chiite est puissant doivent subir une riposte disproportionnée en cas de tirs de roquettes contre Israël. L’armée l’applique comme jamais à Gaza, en rasant, depuis le 7 octobre, une agglomération de plus d’un million d’habitants. l’armée israélienne a passé le cap des cent morts dans Gaza, les intenses bombardements israéliens ont tué dans le même temps au moins 18 000 Palestiniens, dont 70 % de femmes et d’enfants.

(à suivre) Chronique horrible à retrouver bientôt dans un autre épisode…

 

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Lettre pour la Terre n°12, Lumières d’hiver

Une association qui mérite d’être connue, AnimaTerra,

une approche écospirituelle pour une reconnexion à la nature

AnimaTerra poursuit son chemin avec des propositions dans le fil de sa vocation, comme cette belle formation autour de l’ouvrage RELIANCE qui s’est déroulée à l’île aux moines mi-novembre ou encore le prochain  atelier du Travail qui Relie des 17 et 18 janvier au Forum104 (Paris), que nous avons appelé de nos vœux « Paix avec la Terre ».

 AnimaTerra se structure également avec des ami-e-s fidèles qui se reconnaitront : un écureuil gardien du trésor, une abeille fine couturière, une scarabée tisseuse de fils d’or…, sa prochaine AG en février, la mise à jour du site internet avec les propositions d’accompagnement détaillées d’AnimaTerra et la création d’un espace dédié aux structures amies telles que le Laboratoire de la transition intérieure, l’AFECOP (association française d’écopsychologie), l’école de la Transition intérieure, le LICHEN…(présentées en détail dans cette lettre). 

 Pour cette période de solstice, qui accueille l’avènement de la lumière au cœur de la nativité, nous vous offrons quelques ressources pour un noël sobre, non-violent et écosolidaire, des stages, des voyages, des pistes de lectures et de films, des liens vers des associations inspirées et nos meilleurs souhaits pour l’éclosion de nos anima terrestres.

 Les Ecofraternités, cellules locales interspirituelles et interespèces de reliance et de solidarité écologique, lancées en octobre dernier s’organisent autour d’un petit groupe de travail dans le but de rassembler et d’offrir progressivement des outils et des ressources pour des petits groupes de personnes souhaitant cheminer ensemble en écospiritualité. Premier outil de reliance: un tableau partagé où nous vous invitons à entrer vos coordonnées pour permettre à des personnes proches de chez vous de vous rejoindre.

 Christine  Kristof,  fondatrice d’AnimaTerra 

Si vous souhaitez rejoindre l’association, bienvenu-e-s !

La première étape : adhérer à l’association (à partir de 5€😉) 

Vous pouvez ensuite devenir membre actif/ve et participer aux différents projets d’AnimaTerra: la réalisation de la Revue « Esprit de Nature », la création du sanctuaire de biodiversité, la réalisation de la Lettre pour la Terre, l’organisation d’évenements, prendre part à l’AG…

Vous pouvez également soutenir nos activités par un don ponctuel via Hello Asso 

Pour toute question et vos élans, merci de nous contacter à animaterra56@gmail.com

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Biorégion, à vivre dans quelques dix mille ans

La biorégion est un espace géographique défini par ses caractéristiques naturelles – sa topographie, les cours d’eau qui le traversent, son microclimat, sa géographie animale et végétale –, et non par les lois humaines. Mais c’est surtout un lieu de vie dont les limites sont configurées pour réduire au maximum l’empreinte écologique des flux de ses habitants, et leur impact à la fois sur leur milieu de vie et sur d’autres territoires plus lointains. Il s’agit d’atteindre une autonomie durable tant au niveau alimentaire qu’énergétique et socio-politique.

Ce paradigme ou modèle de référence porte des noms différents : Communautés intentionnelles ou Ecovillages ou Agenda 21 local ou Towns transition ou Plan climat ou Cités jardins ou communautés de résilience … La profusion des termes montre la richesse de cette alternative à l’ère de la fin des combustibles fossiles. Un livre récent d’Agnès Sinaï reprend cette thématique :

Réhabiter le monde. Pour une politique des biorégions

L’ouvrage retrace l’histoire de cette idée de biorégion, élaborée il y a cinquante ans dans l’effervescence de la contre-culture californienne.Les pionniers Peter Berg et Judy Goldhaft imaginent un contre-modèle. Pour ces critiques de l’industrialisme des sociétés modernes, les solutions aux crises ne peuvent pas venir des institutions, responsables du développement sans limites de l’utilisation des énergies fossiles. Elles passent par un changement de posture, par la prise de conscience que le lieu où l’on vit est tissé de multiples relations écologiques au sein desquelles il s’agit de s’insérer, afin de le « réhabiter » plutôt que de s’en penser le propriétaire. Cette prise de conscience conduit à se confronter à la notion de dépassement (overshoot, en anglais) décrite par le sociologue William Catton et à renoncer, pour subvenir à ses propres besoins, à annexer d’autres territoires ou à hypothéquer l’avenir des générations suivantes.

Le biorégionalisme n’a rien à voir avec le localisme des mouvements réactionnaires et identitaires, insiste-t-elle. La réhabitation n’est pas un repli sur soi réservé aux seuls natifs du lieu. L’autrice, également cofondatrice et directrice de l’Institut Momentum, a imaginé entre 2016 et 2019 avec Yves Cochet et Benoît Thévard une Ile-de-France biorégionaliste (Biorégion 2050. L’Ile-de-France après l’effondrement) ; elle serait fragmentée en huit biorégions dont le découpage est déterminé par l’unité des paysages et le réseau des cours d’eau. Si la portée politique du mouvement bioégionaliste est encore peu concrète, cette utopie vient opportunément proposer une « rupture dans les imaginaires ».

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Biorégions pour le futur, instituer la résilience locale

extraits : La biorégion de Cascadia, située sur la côte pacifique, à cheval sur les États-Unis et le Canada. Le terme Cascadia vient du nom de la chaîne des Cascades, qui s’étend du Canada jusqu’au nord de la Californie. Une revendication indépendantiste est portée par une certains nombre de Cascadiens, un parti politique fut officiellement créé dans ce but en 2011. Des groupes plus informels promeuvent l’idée (essentiellement sur Internet) d’une Republic of Cascadia, reposant sur une confédération coopérative et biorégionale. La mobilisation citoyenne en Cascadia s’oppose notamment à des projets d’extractions d’énergies fossiles…

CREEZ VOTRE COMMUNAUTE DE RESILIENCE

Comment agir efficacement ? L’échec des conférences internationales et les inerties gouvernementales montre que cette voie est trop lente. Pratiquer à l’échelle personnelle la simplicité volontaire semble nécessaire mais insuffisant. Ce qui nous semble le plus pragmatique, c’est d’agir directement au sein de sa communauté d’appartenance pour en restaurer la résilience, la capacité de résister aux chocs.

1) notre objectif : instaurer un territoire de résilience

– une démarche logique : Les jumeaux hydrocarbures (pic pétrolier et réchauffement climatique) nous imposent une descente énergétique. Il ne s’agit pas de catastrophisme, mais d’une réalité. Le meilleur moyen est de tendre localement à l’autonomie alimentaire et énergétique.

– une démarche non idéologique : il y a un intérêt commun à adopter une telle voie, quelle que soit l’appartenance politique des habitants d’un territoire. Agir ensemble sur son territoire implique décentralisation en acte, mais aussi soutien de l’Etat à ce mouvement.

– une démarche pragmatique : le territoire doit élaborer un plan d’action de descente énergétique (Pade), ce qui peut rejoindre des pratiques locales existantes (plan climat local, AMAP, SEL, MAB, Velocity, point info-énergie, jardins partagés…) pour une dynamique collective.

2) un changement technique : usage de techniques douces

– doux à la nature : application du principe du berceau au berceau, c’est-à-dire un nouveau modèle économique où la notion même de déchets est bannie au profit de cycles fermés. Il faut suivre l’exemple de la nature qui opère selon un métabolisme au sein duquel le déchet n’existe pas.

– doux à la société : utilisation d’une spécialisation limitée et d’appareillages simplifié ; renouveau de la paysannerie et de l’artisanat ; principe de coopération et non de concurrence.

– doux politiquement : il s’agit d’instaurer une démocratie locale, sachant que seul le local est durable. L’avènement d’un territoire de résilience ne peut se faire qu’avec la participation de tous.

 3) un changement culturel

– limitation des besoins : les limites de la planète, qui ne se mesurent pas seulement au gaspillage des ressources fossiles, imposent une sobriété joyeuse et l’abandon du culte de la croissance.

– changement de valeurs : pour une éthique de la Terre qui combine respect de la nature (de ses cycles, des  différentes formes du vivant…) et défense des intérêts des acteurs absents (générations futures, non-vivants, habitants des autres territoires)

 4) les trois principaux ouvrages de référence sur les communautés de résilience

2006 Les Ecovillages de Jonathan Dawson

2010 Manuel de transition de Rob Hopkins

2011 comment sortir de la société de consommation (World Watch Institute)

 5) Site Internet des Territoires de Transition

http://www.transitionfrance.fr/

 

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COP28, le pape François au secours du climat !

Le christianisme doit se faire pardonner un péché écologique originel inscrit dans La Genèse : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la, enjoint le Créateur. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » Ce qui avait autorisé le médiéviste américain Lynn Townsend White Jr de conclure, dans un retentissant article de Science (1967) sur « Les racines historiques de notre crise écologique », que « le christianisme est la religion la plus anthropocentrique que le monde a connu », puisqu’il considère que l’être humain créé à l’image de Dieu peut exploiter la nature à sa guise.

Dans l’histoire de l’Église, seul François d’Assise (1182-1226) avait contesté cette domination et remis l’homme sur un pied d’égalité avec les autres espèces, une vision irénique balayée par la révolution industrielle. Le dernier pape a choisi son nom de « François », explicitement en référence à ce saint. Selon son point de vue, les textes bibliques « nous invitent à “cultiver et garder” le jardin du monde », ce qui implique « une relation de réciprocité responsable entre l’être humain et la nature ». C’est totalement nouveau, c’est signe que des croyants peuvent encore réfléchir.

Lire, Laudato Si, lettre encyclique du pape François (2015)

Dans son message à la COP28 du 2 décembre 2023, le pape François confirme cette évolution. Rien de nouveau par rapport à sa lettre encyclique Laudato si, sur la sauvegarde de la maison commune, si ce n’est que la situation a empiré depuis sa publication en 2015, s’alarme le pape François. Pour le chef de l’Eglise catholique, « la dévastation de la création est une offense à Dieu ». Mais « l’heure est grave » et son discours s’est vite orienté vers une critique du système productiviste, dans une attaque à peine voilée contre le libéralisme : « La volonté de produire et de posséder s’est transformée en obsession et a conduit à une avidité sans limite, qui a fait de l’environnement l’objet d’une exploitation effrénée. » Elle justifie plus que jamais l’« écologie intégrale » de Laudato si, dans laquelle « tout est intimement lié », l’économie et l’écologie, la défense des laissés-pour-compte et la protection de la planète. Une démarche « associant le cri des pauvres au cri de la Terre ».

Publié à dessein avant la COP28, Laudate Deum dénonce les climatosceptiques et « les opinions méprisantes et déraisonnables qu’[il] rencontre au sein même de l’Eglise catholique ». Il pourfend surtout la domination d’un « paradigme technocratique [qui] nous isole de ce qui nous entoure » et fait des technologies (même s’il ne les exclut pas) le seul remède aux maux de la planète. Il s’agit là d’un « pragmatisme homicide »Jusqu’à comprendre « les groupes fustigés comme “radicalisés” », qui « comblent un vide de la société », et à prôner « un changement généralisé du mode de vie irresponsable du modèle occidental ».

lire, Laudate Deum contre les climatosceptiques (2023)

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Un pape écologiste ? Son nom l’indique, mais… (mars 2013)

extraits : Alors que nous nous acharnons à détériorer les conditions de vie sur notre planète, le pape précédent Jean-Paul II avait fait semblant d’écouter les gémissements de la Création. Benoît XVI était resté quasiment inaudible sur le réchauffement climatique, la sixième extinction des espèces, la stérilisation des sols, etc. Le miracle peut-il exister avec l’Argentin Jorge Mario Bergoglio, devenu « pape François » le 13 mars 2013 ? Ce pape voudra-t-il, pourra-t-il réconcilier les croyants avec la Création ? Le choix du nom du pape garde une charge symbolique importante. Le nom de « François », choisi pour la première fois dans la longue histoire de l’Eglise, fait référence à saint François d’Assise, le premier religieux à s’intéresser vraiment à la nature. Jean Paul II en avait fait le patron de l’écologie. Le pape François sera-t-il capable de plonger l’esprit chrétien dans les verts pâturages de l’ancien et du Nouveau Monde ?…

Laudato Si, lettre encyclique du pape François

extraits : L’encyclique papale sur l’environnement, Laudato Si (loué sois-tu, sur la sauvegarde de la maison commune) est importante, même pour les non-croyants : « Aujourd’hui, croyants et non-croyants sont d’accord sur le fait que la Terre est essentiellement un héritage commun, dont les fruits doivent bénéficier à tous. ». C’est d’ailleurs le premier texte de ce type exclusivement consacré par un pape à la crise écologique…

L’écologie intégrale du pape… et de Delphine Batho

extraits : L’expression « écologie intégrale » est utilisé par le pape François dans son encyclique Laudato si’. Elle signifie qu’« il est fondamental de chercher des solutions intégrales qui prennent en compte les interactions des systèmes naturels entre eux et avec les systèmes sociaux ». Il faudrait préserver l’intégrité de la Création : « L’homme aussi possède une nature qu’il doit respecter et qu’il ne peut manipuler à volonté. La nature est un don de Dieu, il faut la préserver, de la pollution. » En 2014, de jeunes traditionalistes publie un manifeste, Nos limites. Pour une écologie intégrale qui s’appuie sur le message papal. Aujourd’hui Delphine Batho laïcise l’écologie intégrale…

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Fin de vie. Les élucubrations d’une juriste

La mise en pratique de « l’aide active à mourir » était voulue par 76 % des participants à la convention citoyenne sur la fin de vie. Ce changement de paradigme est dur à avaler pour certains, mais en démocratie ce qui compte ce n’est pas le pouvoir des religieux, des politiques, des soignants ou des juristes, c’est la libre volonté des patients…

Marie Grosset, juriste : « Si chaque individu est « libre » de mettre fin à sa vie, ce geste n’est cependant ni un droit ni une liberté au sens juridique du terme. Le code pénal sanctionne pour non-assistance à personne en danger celui qui n’aurait pas tenté de sauver une personne confrontée à un péril imminent. Les acteurs du soin engagent leur responsabilité pénale lorsqu’ils manquent à leurs obligations de surveillance et que le patient hospitalisé dont ils ont la charge met fin à ses jours. Ce corpus de règles témoigne de deux valeurs essentielles qui fondent notre contrat social et irriguent tout le droit : le caractère primordial de la vie et le devoir de solidarité. Si la loi devait dorénavant garantir à l’individu la liberté de se suicider, ressurgira alors le débat pourtant clos depuis l’abolition de la peine de mort, de la valeur relative ou absolue de la vie. Pour apprécier le plus finement possible le caractère libre de la demande d’aide au suicide, le législateur renverra sans doute aux experts médicaux le soin d’évaluer le degré d’autonomie de la volonté du demandeur.

Sommes-nous prêts à plonger dans l’obscurité des âmes pour y déceler un souhait libre de mourir ? Au chevet du malade s’inviteront les avocats, les juges et les experts, et parfois même la presse. Supprimer les bornes claires qui fondent notre contrat social pourrait se révéler coûteux et déstabilisant pour la société à moyen et long terme. »

Pour une vie digne d’être vécu,

quelques commentaires sur le monde.fr

Emma : Rien ne me convainc dans cet argumentaire. Sous couvert de subtilité juridique, de lucidité sur les « risques » et de désir de poser à la « belle âme », on retrouve le même vieux fond conservateur hérité du catholicisme, qui a déjà contribué aux retards français en matière de droit à la contraception, à l’avortement, au mariage homosexuel, à la dépénalisation des drogues douces. Quand ces gens comprendront-ils que le temps des notables réacs qui imposent leurs valeurs à toute la société, c’est fini – ou du moins ça devrait l’être ?

Amadis : On plaidera la mauvaise foi, à défaut de l’ignorance, puisqu’elle est juriste en bioéthique. Elle oublie ainsi de mentionner que la CEDH considère « que le droit d’un individu de décider de quelle manière et à quel moment sa vie doit prendre fin, à condition qu’il soit en mesure de former librement sa volonté à ce propos et d’agir en conséquence, est l’un des aspects du droit au respect de sa vie privée ».

Michel SOURROUILLE : « Le caractère primordial de la vie » est le fondement idéologique de la pensée de Marie Grosset. Cela veut dire, si cette dame était consciente de la portée de sa phase, qu’elle est contre l’interruption volontaire de grossesse (avec les religieux pro-life), contre les armées qui s’octroient le droit de tuer (même des civils), contre les polices qui font usage de leurs armes pour se défendre, contre la liberté absolue de l’individu de se suicider, liberté que personne ne peut empêcher de se concrétiser : même en prison, on se suicide. Cette « juriste » est plutôt le faux nez des tenants jusqu’au boutisme des soins palliatifs et du précepte divin « Tu ne tueras point » .

chary21 : après les religieux, certains soignants, voilà une juriste qui veut décider pour les autres dans un choix de fin de vie qui n’appartient qu’à la personne…

Gramoune : Mme Grosset réagit en « juriste », c’est-à-dire se focalise sur des arguties de lois, donc pour le commun des mortels, sur des mots, des virgules.. donc ce qui n’a rien à voir avec la RÉALITÉ de la vie, ou de la fin de vie. Donc, à mon avis, un article complètement à côté des personnes concernées.

MEKEDA : Après les médecins réacs et les religieux, les juristes s’y mettent. La demande de l’accès à un suicide légal moins barbare que nos méthodes artisanales actuelles sous le recours coûteux à l’étranger est une garantie de liberté. Personne n’est obligé d’y avoir recours. Le corps médical a eu le droit de prolonger la vie de manière très notable et souvent déraisonnable, pas toujours avec le plein accord des patients d’ailleurs. Je ne vois pas pourquoi leur bricolage de la vie serait plus éthique qu’une sortie volontaire. La France compte une population notable de grands vieillards, le sort qui leur est réservé dans les EHPAD ressemblent bien souvent à une transformation en semi légume, à prix d’or. Il faudrait vraiment regarder les choses en face et s’accorder sur la définition d’une vie digne et autonome et le droit d’en sortir de même manière et faire cesser l’hypocrisie ambiante.

Fer : De nombreux pays ont avancé dans le domaine. La France, pas du tout. Et ce genre de tribune, qui pose de vrai et de faux problèmes, ne fait que ralentir les choses…

Épi-Logos : Elle dit n’importe quoi comme prouve le fait que aux endroits (aux Pays) ou on l’à accepté (l’aide active a mourir) il ne se passe rien de toutes les risques quelle imagine. Et d’ailleurs si je vois quelqu’un se suicider je ne l’empercherait pas. De quel droit empêcher d’aider celui qui veut se suicider… Ou mourir.

Benkium : Il serait tout de même préférable qu’un cadre légal permette à ceux qui le souhaitent se suicider. L’absence de cadre pose des problèmes : retards de transports liés à ceux qui se suicident en se laissant déchiqueter, nombre de traumatismes psychologiques pour ceux qui sont témoins de telles scènes. S’il était légal pour chacun de pouvoir se rendre dans un centre spécialisé pour demander un traitement lui permettant de se suicider, cela éviterait nombre de conséquences néfastes, et faciliterait le travail médico-légal. Au nom de quoi, dans un Etat qui prétend que la liberté est une valeur fondamentale, peut-on juger du bien fondé ou non des intentions d’un individu à vouloir se suicider ?

Mamapasta : à une époque ou l’on parle de consentement , il n’existe pas de loi qui oblige à respecter l’opinion de celui qui ne veut absolument pas consentir à ce qu’on le maintienne artificiellement en vie.

Marianne : Et donc, on fait quoi ??? Comme pour les avortements avant la Loi Simone Veil, les plus fortunés iront en Hollande, en Belgique, en Suisse etc, et les plus pauvres pourront crever dans des mouroirs, appelés EPHAD pour certains, unité de soins palliatifs pour d’autres…

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Fin de vie, Emmanuel Macron procrastine

extraits : Le pape ne se pas fait prier pour donner son avis sur l’euthanasie: « On ne joue pas avec la vie ! On ne joue pas avec la vie, ni au début ni à la fin… Aujourd’hui, soyons attentifs aux colonisations idéologiques qui vont à l’encontre de la vie humaine. Sinon ça finira avec cette politique de la non-douleur, une euthanasie humaniste. » De son côté le chef de l’État français, aux prises avec des interrogations personnelles et des considérations politiques, hésite, hésite, hésite (30 septembre 2023)…

Fin de vie. Les élucubrations d’une juriste Lire la suite »

Laudato Si, lettre encyclique du pape François

éditions Salvator 2015, 194 pages pour 3,90 euros

L’encyclique papale sur l’environnement, Laudato Si (loué sois-tu, sur la sauvegarde de la maison commune) est importante, même pour les non-croyants : « Aujourd’hui, croyants et non-croyants sont d’accord sur le fait que la Terre est essentiellement un héritage commun, dont les fruits doivent bénéficier à tous. ». C’est d’ailleurs le premier texte de ce type exclusivement consacré par un pape à la crise écologique.

Le pape François en appelle à « toute la famille humaine, croyants ou non, catholiques ou autres », à joindre leurs efforts pour surmonter la crise et engager un changement radical « de style de vie, de production et de consommation ». Il réfute l’idée que « l’économie actuelle et la technologie résoudront tous les problèmes environnementaux », tout comme celle qui voudrait que « les problèmes de la faim et de la misère dans le monde se résolvent simplement par la croissance du marché ».

Voici quelques extraits, la numérotation étant celle des paragraphes telle que données par cette encyclique dédiée à toute personne de bonne volonté.

1/5) Le pape François et la nature

11. Chaque fois qu’il (St François d’Assise) regardait le soleil, la lune ou les animaux même les plus petits, sa réaction était de chanter, en incorporant dans sa louange les autres créatures. Il entrait en communication avec toute la création, et il prêchait même aux fleurs « en les invitant à louer le Seigneur, comme si elles étaient dotées de raison »… Si nous nous approchons de la nature et de l’environnement sans cette ouverture à l’étonnement et à l’émerveillement, si nous ne parlons plus le langage de la fraternité et de la beauté dans notre relation avec le monde, nos attitudes seront celles du dominateur, du consommateur ou du pur exploiteur de ressources, incapable de fixer des limites à ses intérêts immédiats. En revanche, si nous nous sentons intimement unis à tout ce qui existe, la sobriété et le souci de protection jailliront spontanément. 

42. Toutes les créatures sont liées, chacune doit être valorisée avec affection et admiration, et tous en tant qu’êtres, nous avons besoin les uns des autres. Chaque territoire a une responsabilité dans la sauvegarde de cette famille et devrait donc faire un inventaire détaillé des espèces qu’il héberge, afin de développer des programmes et des stratégies de protection, en préservant avec un soin particulier les espèces en voie d’extinction.

67. Nous ne sommes pas Dieu. La terre nous précède et nous a été donnée. Cela permet de répondre à une accusation lancée contre la pensée judéo-chrétienne : il a été dit que, à partir du récit de la Genèse qui invite à «dominer» la terre (cf. Gn 1, 28), on favoriserait l’exploitation sauvage de la nature en présentant une image de l’être humain comme dominateur et destructeur. Ce n’est pas une interprétation correcte de la Bible, comme la comprend l’Église. S’il est vrai que, parfois, nous les chrétiens avons mal interprété les Écritures, nous devons rejeter aujourd’hui avec force que, du fait d’avoir été créés à l’image de Dieu et de la mission de dominer la terre, découle pour nous une domination absolue sur les autres créatures.

116. La façon correcte d’interpréter le concept d’être humain comme « seigneur » de l’univers est plutôt celle de le considérer comme administrateur responsable.

117. Si l’être humain se déclare autonome par rapport à la réalité et qu’il se pose en dominateur absolu, l’homme se substitue à Dieu et ainsi finit par provoquer la révolte de la nature.

118. Un anthropocentrisme dévié ne doit pas nécessairement faire place à un « biocentrisme », parce que cela impliquerait d’introduire un nouveau déséquilibre qui ne résoudrait pas les problèmes mais en rajouterait d’autres.

140. Les différentes créatures sont liées et constituent ces unités plus grandes que nous nommons écosystèmes. Nous ne les prenons pas en compte seulement pour déterminer quelle est leur utilisation rationnelle, mais en raison de leur valeur intrinsèque indépendante de cette utilisation. Tout comme chaque organisme est bon et admirable, en soi, parce qu’il est une créature de Dieu, il en est de même de l’ensemble harmonieux d’organismes dans un espace déterminé, fonctionnant comme un système. Bien que nous n’en ayons pas conscience, nous dépendons de cet ensemble pour notre propre existence.

225. La nature est pleine de mots d’amour, mais comment pourrions-nous les écouter au milieu du bruit constant, de la distraction permanente, ou du culte de l’apparence ?

2/5) Le pape François et le climat

23. Le climat est un bien commun, de tous et pour tous. De nombreuses études scientifiques signalent que la plus grande partie du réchauffement global est due à la grande concentration de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, oxyde de nitrogène et autres) émis à cause de l’activité humaine. L’humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre ce réchauffement ou, tout au moins, les causes humaines qui la provoquent ou l’accentuent.

24. Si la tendance actuelle continuait, ce siècle pourrait être témoin de changements climatiques inédits et d’une destruction sans précédent des écosystèmes, avec de graves conséquences pour nous tous.

25. Les pires conséquences retomberont probablement sur les pays en développement. L’augmentation du nombre de migrants fuyant la misère, accrue par la dégradation environnementale, est tragique : ces migrants ne sont pas reconnus comme réfugiés par les conventions internationales.

26. Beaucoup de ceux qui détiennent plus de pouvoir économique ou politique semblent surtout s’évertuer à masquer les problèmes ou à occulter les symptômes.

166. Les sommets mondiaux de ces dernières années sur l’environnement n’ont pas répondu aux attentes parce que, par manque de décision politique, ils ne sont pas parvenus à des accords généraux.

169. La réduction des gaz à effet de serre exige honnêteté, courage et responsabilité, surtout de la part des pays les plus puissants et les plus polluants. La conférence des Nations Unies sur le développement durable, dénommée RIO+20 (Rio de Janeiro 2012), a émis un long et inefficace Document final. Les négociations climatiques ne peuvent pas avancer de manière significative en raison de la position de pays qui mettent leurs intérêts nationaux au-dessus du bien commun général.

171. La stratégie d’achat et de ventes de « crédits de carbone » peut donner lieu à une nouvelle forme de spéculation, et cela ne servirait pas à réduire l’émission globale des gaz polluants. Au contraire il peut devenir un expédient qui permet de soutenir la surconsommation de certains pays et secteurs.

3/5) Le pape François et la croissance

106. Ce qui intéresse c’est d’extraire tout ce qui est possible des choses par l’imposition de la main humaine. De là, on en vient facilement à l’idée d’une croissance infinie ou illimitée, qui a enthousiasmé beaucoup d’économistes, de financiers et de technologues. Cela suppose le mensonge de la disponibilité infinie des biens de la planète, qui conduit à la « presser » jusqu’aux limites et même au-delà des limites.

129. Il est impérieux de promouvoir une économie qui favorise la diversité productive. Par exemple, il y a une grande variété de systèmes alimentaires ruraux de petites dimensions qui continuent à alimenter la plus grande partie de la population mondiale, en utilisant une faible proportion du territoire et de l’eau, et en produisant peu de déchets. Les autorités ont la responsabilité de prendre des mesures de soutien clair et ferme aux petits producteurs et à la variété de la production.

161. Les prévisions catastrophistes ne peuvent plus être considérées avec mépris ni ironie. Nous pourrions laisser trop de décombres, de déserts et de saletés aux prochaines générations. Le rythme de consommation, de gaspillage et de détérioration de l’environnement a dépassé les possibilités de la planète, à tel point que le style de vie actuel, parce qu’il est insoutenable, peut seulement conduire à des catastrophes, comme, de fait, cela arrive déjà périodiquement dans diverses régions.

159. On ne peut plus parler de développement durable sans une solidarité intergénérationnelle. Quand nous pensons à la situation dans laquelle nous laissons la planète aux générations futures, nous entrons dans la logique du don gratuit. La terre que nous recevons appartient aussi à ceux qui viendront.

178. Le drame de « l’immédiateté » politique, soutenu aussi par des populations consuméristes, conduit à la nécessité de produire de la croissance à court terme. La myopie de la logique du pouvoir ralentit l’intégration de l’agenda environnemental aux vues larges, dans l’agenda public des gouvernements.

179. En certains lieux, se développent des coopératives pour l’exploitation d’énergies renouvelables, qui permettent l’auto-suffisance locale, et même la vente des excédents. Ce simple exemple montre que l’instance locale peut faire la différence alors que l’ordre mondial existant se révèle incapable de prendre ses responsabilités. 

190. Dans le schéma du gain il n’y a pas de place pour penser aux rythmes de la nature ni à la complexité des écosystèmes qui peuvent être gravement altérés par l’intervention humaine.

193. Face à l’accroissement vorace et irresponsable produit durant de nombreuses décennies, il faudra penser à marquer une pause en mettant certaines limites raisonnables, voire à retourner en arrière avant qu’il ne soit trop tard. L’heure est venue d’accepter une certaine décroissance dans quelques parties du monde, mettant à disposition des ressources pour une saine croissance en d’autres parties.

203. Etant donné que le marché tend à créer un mécanisme consumériste compulsif pour placer ses produits, les personnes finissent par être submergées, dans une spirale d’achats et de dépenses inutiles. Le consumérisme obsessif est le reflet subjectif du paradigme techno-économique. Ce paradigme fait croire à tous qu’ils sont libres, tant qu’ils ont une soi-disant liberté pour consommer, alors que ceux qui ont en réalité une liberté, ce sont ceux qui constituent la minorité en possession du pouvoir économique et financier.

204. Quand les personnes deviennent autoréférentielles et s’isolent dans leur propre conscience, elles accroissent leur voracité. En effet, plus le cœur de la personne est vide, plus elle a besoin d’objets à acheter, à posséder et à consommer. Dans ce contexte, il n’est plus possible qu’une personne accepte que la réalité lui fixe des limites. A cet horizon, un vrai bien commun n’existe pas. Nous ne pensons pas seulement à l’éventualité de terribles phénomènes climatiques ou à de grands désastres naturels, mais aussi bien aux catastrophes dérivant de crises sociales, parce que l’obsession d’un style de vie consumériste ne pourra que provoquer violence et destruction.

212. Il ne faut pas penser que les efforts individuels ne vont pas changer le monde. Ces actions répandent dans la société un bien qui produit toujours des fruits au-delà de ce que l’on peut constater, parce qu’elles suscitent un bien qui tend à se répandre toujours, parfois de façon invisible. En outre, le développement de ces comportements nous porte à une plus grande profondeur de vie, il nous permet de faire l’expérience du fait qu’il vaut la peine de passer en ce monde.

222. La spiritualité chrétienne propose une croissance par la sobriété, et une capacité de jouir avec peu. C’est un retour à la simplicité qui nous permet de nous arrêter pour apprécier ce qui est petit, de remercier des possibilités que la vie offre, sans nous attacher à ce que nous avons ni nous attrister de ce que nous ne possédons pas.

223. La sobriété, qui est vécue avec liberté et de façon consciente, est libératrice. Le bonheur requiert de savoir limiter certains besoins qui nous abrutissent en nous rendant ainsi disponibles aux multiples possibilités qu’offre la vie.

4/5) Le pape François et la technologie

20. La technologie, liée aux secteurs financiers, qui prétend être l’unique solution aux problèmes, de fait, est ordinairement incapable de voir le mystère des multiples relations qui existent entre les choses, et par conséquent, résout parfois un problème en en créant un autre.

104.  Nous ne pouvons pas ignorer que l’énergie nucléaire, la biotechnologie, l’informatique, nous donnent un terrible pouvoir. Jamais l’humanité n’a eu autant de pouvoir et rien ne garantit qu’elle servira toujours bien, surtout si on considère la manière dont elle est en train de l’utiliser. Il suffit de se souvenir des bombes nucléaires lancées en plein XXe siècle, comme du grand déploiement technologique étalé par le nazisme, par le communisme et par d’autres régimes totalitaires.

105. On a tendance à croire que tout accroissement de puissance est en soi « progrès », comme si la réalité, le bien et la vérité surgissaient spontanément du pouvoir technologique. L’immense progrès technologique n’a pas été accompagné d’un développement de l’être humain en responsabilité, en valeurs, en conscience.

107. Il faut reconnaître que les objets produits par la technique ne sont pas neutres, parce qu’ils créent un cadre qui finit par conditionner les styles de vie, et orientent les possibilités sociales dans la ligne des intérêts de groupes de pouvoir déterminés. Certains choix qui paraissent purement instrumentaux sont, en réalité, des choix sur le type de vie sociale que l’on veut développer.

108. De fait, la technique à un penchant pour chercher à tout englober dans sa logique de fer. Ce qui est en jeu dans la technique, ce n’est ni l’utilité, ni le bien-être, mais la domination : une domination au sens le plus extrême de ce terme.

109. Le paradigme technocratique tend à exercer son emprise sur l’économie et la politique. L’économie assume tout le développement technologique en fonction du profit, sans prêter attention à d’éventuelles conséquences négatives pour l’être humain.

110. La spécialisation de la technologie implique une grande difficulté pour regarder l’ensemble. Une science qui prétendrait offrir des solutions aux grandes questions devrait nécessairement prendre en compte ce qu’a produit la connaissance dans les autres domaines du savoir, y compris la philosophie et l’éthique sociale. La vie est en train d’être abandonnée aux circonstances conditionnées par la technique.

111. la culture écologique ne peut pas se réduire à une série de réponses urgentes et partielles aux problèmes qui sont en train d’apparaître par rapport à la dégradation de l’environnement, à l’épuisement des réserves naturelles et à la pollution. Chercher seulement un remède technique à chaque problème environnemental qui surgit, c’est isoler les choses qui sont entrelacées dans la réalité.

112. La libération, par rapport au paradigme technocratique régnant a lieu, de fait, quand des communautés de petits producteurs optent pour des systèmes moins polluants, en soutenant un mode de consommation non consumériste.

114. Personne ne prétend vouloir retourner à l’époque des cavernes, cependant il est indispensable de ralentir la marche pour regarder la réalité d’une autre manière, et récupérer les grandes finalités qui ont été détruites par une frénésie mégalomane.

134. Suite à l’introduction des cultures transgéniques, on constate une concentration des terres productives entre les mains d’un petit nombre. L’extension de la surface de ces cultures détruit le réseau complexe des écosystèmes, diminue la diversité productive, et compromet le présent ainsi que l’avenir des économies régionales.

136. La technique séparée de l’éthique sera difficilement capable d’autolimiter son propre pouvoir.

165. L’intelligence que l’on déploie pour un impressionnant développement technologique ne parvient pas à trouver des formes efficaces de gestion internationale pour résoudre les graves difficultés environnementales et sociales.

194. Il ne s’agit pas de concilier, en un juste milieu, la protection de la nature et le profit financier, ou la préservation de l’environnement et le progrès. Un développement technologique et économique qui ne laisse pas un monde meilleur et une qualité de vie intégralement supérieure ne peut pas être considéré comme un progrès. Le discours sur la croissance durable devient souvent un moyen de distraction et de justification qui enferme les valeurs du discours écologique dans la logique des finances et de la technocratie.

197. Une stratégie de changement réel exige de repenser la totalité des processus, puisqu’il ne suffit pas d’inclure des considérations écologiques superficielles pendant qu’on ne remet pas en cause la logique sous-jacente à la culture actuelle. Une saine politique devrait être capable d’assumer ces défis.

5/5) Le pape François et la démographie

50. Au lieu de résoudre les problèmes des pauvres et de penser à un monde différent, certains se contentent seulement de proposer une réduction de la natalité. Les pressions internationales sur les pays en développement ne manquent pas, conditionnant des aides économiques à certaines politiques de « santé reproductive ». Mais s’il est vrai que la répartition inégale de la population et des ressources disponibles crée des obstacles au développement et à l’utilisation durable de l’environnement, il faut reconnaître que la croissance démographique est pleinement compatible avec un développement intégral et solidaire. Accuser l’augmentation de la population et non le consumérisme extrême et sélectif de certains est une façon de ne pas affronter les problèmes… De toute façon il est certain qu’il faut prêter attention au déséquilibre de la distribution de la population sur le territoire, tant au niveau national qu’au niveau global.

120. Puisque tout est lié, la défense de la nature n’est pas compatible non plus avec la justification de l’avortement. Si la sensibilité personnelle et sociale à l’accueil d’une nouvelle vie se perd, alors d’autres formes d’accueil utiles à la vie sociale se dessèchent.

155. La valorisation de son propre corps dans sa féminité ou dans sa masculinité est nécessaire pour pouvoir se reconnaître soi-même dans la rencontre avec celui qui est différent. De cette manière il est possible d’accepter joyeusement le don spécifique de l’autre, homme ou femme, et de s’en enrichir réciproquement. Par conséquent l’attitude qui prétend effacer la différence sexuelle parce qu’elle ne sait plus s’y confronter, n’est pas saine.

175. Pour réguler les flux migratoires, il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale.

201. Un dialogue ouvert et respectueux devient aussi nécessaire entre les différents mouvements écologistes, où les luttes idéologiques ne manquent pas. La gravité de la crise écologique exige que tous nous pensions au bien commun et avancions sur un chemin de dialogue qui demande patience, ascèse et générosité.

Laudato Si, lettre encyclique du pape François Lire la suite »

Laudate Deum contre les climatosceptiques

Le 4 octobre 2023, un texte du pape François éreinte les climatosceptiques. Intitulé Laudate Deum (à toutes les personnes de bonne volonté, sur la crise climatique), c’est une exhortation apostolique qui relève de la simple recommandation aux fidèles. Mais elle complète l’encyclique écolo de 2025, Laudato si’ (« loué sois-tu » en vieil italien), premiers mots du Cantique de frère Soleil, une prière de François d’Assise auquel Jorge Mario Bergoglio a emprunté son nom de pontife.

Le pape François :« Je suis obligé d’apporter des précisions à cause de certaines opinions méprisantes et déraisonnables que je rencontre même au sein de l’Église catholique. On ne peut plus douter de l’origine humaine – “anthropique” – du changement climatique. Nous avons beau essayer de les nier, de les cacher, de les dissimuler ou de les relativiser, les signes du changement climatique sont là, toujours plus évidents. Ces dernières années, de nombreuses personnes ont tenté de se moquer de ce constat. Elles font appel à des données supposées scientifiquement solides, comme le fait que la planète a toujours connu et connaîtra toujours des périodes de refroidissement et de réchauffement. Elles oublient de mentionner un autre fait pertinent : ce à quoi nous assistons aujourd’hui est une accélération inhabituelle du réchauffement, à une vitesse telle qu’il suffit d’une génération – et non des siècles ou des millénaires – pour le constater. Nul ne peut ignorer que nous avons assisté ces dernières années à des phénomènes extrêmes, à de fréquentes périodes de chaleur inhabituelle, à des sécheresses et à d’autres gémissements de la Terre qui ne sont que quelques-unes des expressions tangibles d’une maladie silencieuse qui nous affecte tous. C’est pour cette raison, et parce que la situation est en train de devenir encore plus urgente, que j’ai voulu partager ces pages avec vous. 

(Mais) je me rends compte au fil du temps que nos réactions sont insuffisantes alors que le monde qui nous accueille s’effrite et s’approche peut-être d’un point de rupture. Nous devons cesser de sembler être conscients du problème, mais n’ayant pas, dans le même temps, le courage de faire des changements substantiels. Lors des conférences sur le climat, les actions de groupes fustigés comme “radicalisés” attirent souvent l’attention. Mais ils comblent un vide de la société dans son ensemble qui devrait exercer une saine “pression” ; car toute famille doit penser que l’avenir de ses enfants est en jeu. »

lire, Laudato Si, lettre encyclique du pape François (2015)

lire aussi, Une lecture de Laudato si’ par un mécréant (2015)

Quelques réactions sur lemonde.fr

Thymie : Je ne peux justement m’empêcher de me demander quelle est l’empreinte carbone de François

serenite : Je ne savais pas qu’un pape servait à cela, cad faire de la politique sans aucune légitimité démocratique.

Peyrade : Le pape François s’occupe de tout ce qui ne le regarde pas. C’est sa marque de fabrique.

Almaric : Magnifiques toutes ces réactions négatives qui traduisent un besoin constant d’exister par le ressentiment. Le pape a une légitimité auprès des catholiques pour s’exprimer (à la différence de tout individu sur les Réseaux Sociaux). D’autre part ces réactions traduisent un climatosceptiscisme latent et cela est effrayant. Nous sommes des parasites qui détruisons notre environnement et nous condamnons par cela nous-mêmes à long terme. Ne pas l’assumer relève de la lâcheté pure et simple.

Taz : C’est le premier pape de mon vivant (et je ne suis plus tout jeune) qui n’est pas à côté de la plaque mais qui l’écoute ?

Corentin : Ça y est, ça fait longtemps qu’on attendait qu’un leader religieux s’intéresse à l’environnement, qu’attendent les autres ? Les wahabites jouent au golf et remplissent des piscines en plein désert, les évangélistes américains roulent en pick-up, les sionistes n’ont pas compris que la terre promise, c’était la planète entière. Je suis le premier à taper sur la religion catholique que j’ai quitté il y a longtemps, mais là le pape prouve qu’il y en a au moins un qui se sort les doigts des enfants de cœur pour réfléchir .

HEGEL : Un sociologue britannique faisait remarquer que les ravages causés par le capitalisme actuel ne pourraient être combattus efficacement que si apparaissaient dans les élites des transfuges de classes ne craignant pas de prendre des mesures révolutionnaires contre les intérêts de leur propre classe. La lettre de François est un appel à ces hommes ou femmes politiques qui décideraient d’être des transfuges alors que nous avançons à grands pas vers l’enfer. Mais je doute que ses contempteurs prennent la peine de le lire, cela pourrait leur ouvrir l’esprit.

Le Pulvérisateur : J’aime bien les climatosceptiques. Quand ils seront au Pôle Nord et que le thermomètre indiquera 42°C, ils continueront à être sceptiques. Par contre, je crois que le Pape, comme les écolos, perdent leur temps. C’est trop tard maintenant. 8 milliards, c’est trop de monde, même si toute l’humanité prenait 10 ans de vacances sur Alpha Centauri, le climat continuera à se dérégler. La messe est dite. Il faudrait imaginer comment on va faire quand il n’y aura plus assez d’eau potable, de bouffe, etc pour tout le monde.

Pierre1954 : Pour ceux que cela intéresse, le texte du pape est sur vatican.va (traduit en français évidemment…).

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