biosphere

élection, un vrai/faux « piège à con » !

Il y a une chose dont je suis maintenant sûr, c’est qu’un ou une président(e) à la fibre écologiste avancée sera un jour ou l’autre élu, c’est inéluctable, c’est inscrit dans les soubresauts de la biosphère. Nous avons vraiment besoin en France d’un Jaurès de l’écologie ou d’un De Gaulle au chevet de la planète. Nous en avons même besoin dans tous les pays de notre petite planète. Ce sera l’écologie au pouvoir ou le chaos. Une telle conception ne va pas de soi, il faut tout un cheminent mental des citoyens, mais aussi l’action politique de certains.

Je suis né en 1947. Assigné par ma naissance à la génération qui a vécu les événements de mai 1968, j’ai été un lecteur assidu d’Hara-Kiri, formaté par le réalisme du slogan « élections, piège à cons »… J’ai donc déchiré en deux et affiché sur un panneau de la fac de sciences économiques ma carte d’électeur. La politique, un jeu de marionnettes dans les mains du marché et des lobbies, ce n’était pas pour moi. Si j’adorais les fleurs, leur odeur de merde dénaturée, c’était pour faire quelques variations de style, pas pour penser compost. La société française des décennies 1950 et 1960 ne savait même pas que l’écologie existe. En 1969, je roulais en vélo en ville, mais uniquement pour lutter contre les premiers embouteillages à Bordeaux. Il n’y avait à ma connaissance aucun discours établi en écologie, aucune connaissance des risques que notre expansionnisme techno-économique pouvaient entraîner. Le terme « écologiste » ne fera son entrée dans le Petit Larousse qu’en 1976 ! Le basculement de la perception ne commence en effet qu’au début des années 1970.

Octobre 1970, je commence ma quatrième année de sciences économiques, option économétrie. Planification indicative à la française, planification impérative à la soviétique, autogestion yougoslave, tout paraît possible. Mais le 11 mai 1971, 2 200 scientifiques de 23 pays se sont adressés à tous les hommes pour les mettre en garde contre le « danger sans précédent » que fait courir à l’humanité la civilisation industrielle (message de Menton). Aucun de nos dirigeants n’a écouté cet appel, les universitaires non plus. Dans ma faculté, on s’est bien gardé de commenter ce texte, ni même de nous en parler. L’absurdité de la croissance économique dans un monde clos n’était encore perceptible par personne. Pourtant, Pierre Massé, du Commissariat au plan, expliquait déjà à l’époque que si la production continuait de progresser à son rythme actuel, elle conduirait en 2070 à doter chaque Français d’une centaine d’automobiles et à fabriquer avant l’an 3000 un volume de produits manufacturés dépassant celui de la Terre, de la Lune et de Vénus réunis.

Le 15 juin 1972, je découpe dans un journal local un entrefilet sur la première conférence des Nations unies sur l’environnement qui se tient à Stockholm. Mais la France a le mauvais goût de faire un essai nucléaire dans l’atmosphère à la veille de cette conférence… Le Gouvernement montrait ainsi qu’il se foutait complètement de ce qui se passe à Stockholm. Même jour, un article sur le cri d’alarme de Sicco Mansholt, président de la commission du Marché commun :

« La race humaine, menacée par la pollution, l’accroissement démographique et la consommation désordonnée de l’énergie, doit modifier son comportement, si elle veut tout simplement ne pas disparaître… La grande crise devrait culminer autour de l’an 2020. »

Cette déclaration se base sur le rapport au Club de Rome sur les limites de la croissance, plus connu sous le nom de rapport Meadows, et publié en juillet 1971. La planète est déjà peuplée de 3,7 milliards de personnes. Que faut-il faire ? Mansholt écrivait dans une lettre publique de février 1972 :

« Il faut réduire notre croissance purement matérielle, pour y substituer la notion d’une autre croissance, celle de la culture, du bonheur, du bien-être. C’est pourquoi j’ai proposé de substituer au PNB “l’Utilité nationale bruteˮ ou, comme on le dit plus poétiquement en français, le Bonheur national brut. »

Même jour, un autre article où s’exprime Philippe Saint Marc :

« Nous sommes dans un train qui roule à 150 km/h vers un pont coupé. Le monde court à la catastrophe écologique s’il ne procède pas rapidement à une réorientation fondamentale de la croissance économique. »

Cela me paraissait si extraordinaire que je n’ai pas tellement attaché d’importance à ces analyses. Je n’avais encore aucune idée de l’importance cruciale que prendrait l’écologie.

Je suis sorti diplômé de mes études de sciences économiques en octobre 1971. J’avais subi un enseignement aussi théorique que desséchant, mais mon ouverture d’esprit et mon militantisme naissant m’ont poussé en 1972 à lire dans le texte, avec grand intérêt, le rapport Meadows sur les limites de la croissance. Le raisonnement paraissait incontestable. Dès que l’on aborde les problèmes relatifs aux activités humaines, on se trouve en présence de phénomènes de nature exponentielle. On arrivera aux limites extrêmes de la croissance en un temps étonnamment court…

« Notre modèle d’analyse des systèmes traite cinq tendances fondamentales : l’industrialisation, la population, l’alimentation, les ressources naturelles non renouvelables et la pollution. Les interactions sont permanentes. Ainsi la population plafonne si la nourriture manque, la croissance des investissements implique l’utilisation de ressources naturelles, l’utilisation de ces ressources engendre des déchets polluants et la pollution interfère à la fois avec l’expansion démographique et la production alimentaire…La plupart des gens résolvent leurs problèmes dans un contexte spatio-temporel restreint avant de se sentir concernés par des problèmes moins immédiats dans un contexte plus large. Plus les problèmes sont à longue échéance et leur impact étendu, plus est retreint le nombre d’individus réellement soucieux de leur trouver une solution… [Mais] dès qu’une société reconnaît qu’elle ne peut pas tout donner à tout le monde, elle doit commencer à procéder à des choix. Doit-il y avoir davantage de naissances ou un revenu individuel plus élevé, davantage de sites préservés ou davantage d’automobiles, davantage de nourriture pour les pauvres ou encore plus de services pour les riches ? L’essence même de la politique consiste à ordonner les réponses à ces questions et à traduire ces réponses en un certain nombre d’orientations. »1

C’était prévu, c’était prouvé, l’amour de notre société marchande pour les exponentielles dans un monde fini faisait que nous allions droit dans le mur ; je suis devenu réaliste. Lorsque René Dumont, poussé par des associations environnementalistes, s’est présenté à la présidentielle française de 1974 au nom de l’écologie, j’ai compris qu’un vote significatif pouvait enfin avoir lieu pour préparer un avenir moins perverti : nous allions manquer d’eau, les voitures allaient s’arrêter faute de pétrole, le nucléaire militaire et civil était le mal absolu. René parlait vrai. Il me fallait réagir, je suis devenu écolo. J’ai voté pour la première fois de ma vie à cette présidentielle, j’avais 26 ans. L’élection du chef de l’État pouvait ne pas être un « piège à cons ». Depuis j’ai toujours voté écolo au premier tour pour chaque présidentielle.

« Pour qu’un écologiste soit élu président, il faudrait que les arbres votent », disait Coluche. Aux présidentielles, faisons voter les arbres, votons pour les générations futures, votons pour un programme écolo. Car pour changer le monde dans le bon sens, encore faut-il que la politique s’en mêle et nous permette de faire un choix raisonné. Faire de la politique est par définition une bonne chose, il s’agit d’organiser la vie de la cité (polis, en grec, signifie la ville). Reste, comme l’avait enseigné René Dumont, à écologiser les politiques et politiser les écologistes. Cela ne peut se concrétiser que si chaque citoyen se considère aussi comme un écologiste en devenir. Nous sommes tous concernés, voter ne suffit pas. Nous devons changer notre mode de vie, notre façon de nous déplacer, de travailler, de se loger. L’impératif écologique se concrétise en réalité par un changement de civilisation. Reste la question que beaucoup se posent : Quel(le) candidat(e) à une élection dans un pays démocratique serait suffisamment suicidaire pour imaginer se faire élire sur un programme de rigueur énergétique au risque d’accélérer le déclin économique de son pays ? L’analyse que nous commençons aujourd’hui est faite pour montrer que c’est là une fausse contradiction, la rupture écologique est concevable, elle est absolument nécessaire. Même si on ne le sait pas encore.

Michel Sourrouille, 15 avril 2016

1 . Donella H. Meadows, Dennis L. Meadows, Jørgen Randers & William W. Behrens III, du Massachusetts Institute of Technology, Halte à la croissance ? [The Limits to Growth], Paris, Éditions Fayard, 1972.

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Le Rassemblement national, climatosceptique !

Interrogée par terraeco en mars 2012, Marine Le Pen exprimait les prémices de sa pensée.

Selon vous, les changements climatiques n’existent pas ?

« Je ne suis pas sûre que l’activité humaine soit l’origine principale de ce phénomène. »

Vous remettez en cause les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ?

« Ce ne sont pas les travaux du GIEC qui peuvent établir avec certitude que l’homme est la cause du changement climatique. Mon père m’expliquait quand j’étais petite que le Sahara gagnait déjà un kilomètre par an ».

Le RN n’a aucune ambition en termes de lutte contre le changement climatique. C’est le vide. Soit les membres du parti sont climato-sceptiques et nient le problème, soit ils l’ignorent. En défendant uniquement le nucléaire, le RN propose une réponse extrêmement simpliste et populiste, qui caresse les électeurs dans le sens du poil en leur faisant croire que l’on peut enlever toutes les contraintes. Extrêmement simpliste et populiste. Faisons le tour de la question.

Nabil Wakim : Officiellement, le Rassemblement national ne remet plus en cause le réchauffement climatique. Mais la vieille garde du parti a tendance à rester climato-sceptique. De nombreux cadres du parti ont multiplié récemment les déclarations niant la responsabilité des activités humaines dans le changement climatique. Et les élus RN votent presque toujours contre les politiques climatiques. Jordan Bardella a souvent semé le doute en répétant l’idée qu’il s’agit là de cycles naturels. Il donne des chiffres faux concernant les émissions de gaz à effet de serre de la France, ou en affirmant, à tort, que la France avait déjà fait sa transition énergétique. L e RN ne présente pas de projet pour atteindre la neutralité carbone. Jordan Bardella s’oppose quasiment à toutes les politiques visant à réduire les émissions de la France : la fin de la vente de véhicules thermiques, le soutien aux énergies renouvelables, la suppression des avantages fiscaux accordés au secteur aérien… Plus récemment, le président du RN a dit son opposition aux règles de soutien à la rénovation thermique des bâtiments. Marine Le Pen avait été très claire lors de la présidentielle :

« La question environnementale internationale par nature ne constituera pas l’alpha et l’oméga de ma politique étrangère. »…

Le point de vue des écologistes

Les députés RN élus en 2022 avaient fait le choix de ne pas assister à la formation proposée aux élus de l’Assemblée par des climatologues après les élections législatives de 2022 pour mieux comprendre les enjeux climatiques. La médiocrité intellectuelle de ces gens est sidérante, ils restent des crétins satisfait de leur ignorance. Interview la semaine dernière d’un candidat RN à qui la journaliste expliquait que les experts du GIEC sont des scientifiques climatologues : «  Il faut s’appuyer sur d’autres experts qui ne partagent pas le même avis. » Sans plus de précision de ce prétendant à la députation, on en reste encore aux dévoiements de Claude Allègre !

Beaucoup de sommités du RN s’exclament en cœur : « le GIEC a toujours été très, très alarmiste ». C’est exactement le contraire, à cause de l’obligation de consensus international, les fourchettes de prévisions du GIEC ont toujours été en dessous des mesures présentées dans le rapport suivant 7 ans après. Cette année la hausse de la température moyenne mondiale est tellement effrayante que le GIEC envisage de sortir un rapport intermédiaire. Chaque parti a son segment de marché électoral. Le RN s’adresse aux gens qui ne cherchent ou ne peuvent pas se former à la question. Ne pas changer les habitudes des électeurs est beaucoup plus facile à faire passer que demander des efforts en matière écologique.

Notre société thermo-industrielle fonce droit vers le ravin, et le RN veut prendre le volant pour appuyer sur l’accélérateur.

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L’écologie à la mode du Rassemblement national

extraits : En 2023, Marine Le Pen identifie l’environnement comme un axe de progression pour le RN. L’idée sous-jacente est d’opposer « le bon sens de la terre, du paysan », contre l’idéologie urbaine bobo et les “technos hors sol”. Cela parle sans doute aux artisans, aux agriculteurs, aux petits chefs d’entreprise qui subissent des normes administratives complexes. Mais cela ne résoudrait en rien les problèmes systémiques auxquels nous sommes confrontés….

En savoir encore plus

19 avril 2023, L’écologie, impensé du Rassemblement National

19 avril 2023, Projet de l’écologiste Marine Le Pen

14 mars 2021, L’écologie vert de gris de Marine Le Pen

3 octobre 2019, L’écologie selon Marion Maréchal Le Pen

19 avril 2019, Pour Marine Le Pen, l’écologie se résume au localisme

5 mai 2017, L’écologie n’était pas à la fête avec Macron et Le Pen

30 décembre 2016, Front National, un programme superficiellement écolo

27 décembre 2014, Le Front national écolo ? Son passé plaide contre lui

9 mars 2012 Marine Le Pen, l’écologie à la hache

19 janvier 2011, Marine Le Pen est-elle écolo ?

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Guerre civile en France… au Kenya… partout

Le projet de budget 2024-2025 prévoyait l’instauration de nouvelles taxes, dont une TVA de 16 % sur le pain et une taxe annuelle de 2,5 % sur les véhicules particuliers. Une manifestation contre ces projets de taxes a viré au chaos dans la capitale kényane, Nairobi, après que des manifestants ont forcé les barrages de police et pénétré dans l’enceinte du Parlement. La police a tiré à balles réelles il y a eu des morts. Des soldats ont été déployés pour soutenir la police « en réponse à l’urgence sécuritaire causée par les violentes manifestations en cours marquées par des destructions et intrusions dans des infrastructures cruciales », a déclaré le ministre de la défense. Le président kényan, William Ruto, a pris la parole dans un discours national quelques heures après qu’une partie du bâtiment du Parlement a été incendiée. Il a qualifié cet assaut de menace à la sécurité nationale et a promis que de tels troubles ne se reproduiraient plus « quel qu’en soit le prix ». 

La principale coalition d’opposition, Azimio, a accusé le gouvernement d’avoir « déchaîné sa force brute contre les enfants de notre pays » qui manifestaient : « Le Kenya ne peut pas se permettre de tuer ses enfants simplement parce qu’ils demandent de la nourriture, un emploi et une oreille attentive. »

Le point de vue des écologistes sur cet état de guerre

Les programmes de ses opposants aux législatives vont mener, selon Macron, « à la guerre civile » en France. En fait c’est l’augmentation de l’essence qui avait mené au chaos dans ce pays avec l’épisode des Gilets jaunes. Le Kenya offre aujourd’hui une image de notre avenir quand les gouvernements de tous les pays, vu la déplétion pétrolière et le réchauffement climatique, vont restreindre par des taxes importantes l’usage de la voiture et autres utilisations des ressources fossiles. On peut déjà envisager le blocage complet du pays par les chauffeurs routiers lorsque le prix du gazole explosera. Certains manifestants voudront même envahir l’Assemblée nationale. Le tir à balles réelles sera une réalité. Oui, ce sera la guerre civile, mais par absence de prévision du futur qui nous attend… Les populations ici et ailleurs ne sont pas du tout préparées à l’inéluctable sobriété énergétique. D’autant plus que le nombre de consommateurs en période de pénuries accroît les risques.

Au Kenya, le nombre d’habitants n’était que de 7,7 millions en 1960, mais la population a augmenté de 11 millions ces dix dernières années. Le taux de croissance de la population globale tourne encore autour de 2 % soit un doublement tous les 35 ans : 54 millions de Kenyans et Kenyanes en 2023, 108 millions en 2058 ? La situation actuelle est déjà ingérable, elle sera devenue invivable.

Au 1er janvier 2024, la France métropolitaine compte 66,1millions d’habitants. En 2023 la France était entrée en situation de dette écologique dès le 5 mai ; en d’autres termes, il faudrait 2,9 Terres pour subvenir à nos besoins si l’humanité vivait comme la population française… En 2070, il n’y aura plus de pétrole accessible à bas prix, le chômage explosera, nous connaîtrons le stress hydrique et les vagues de chaleur et tout cela pourtant on peut déjà le prévoir. Certains redoutent aujourd’hui le vieillissement de la population alors que ce pays est surpeuplé. La guerre civile s’installe aujourd’hui au Kenya, un jour ce sera aussi en France… et partout dans le monde.

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Nous préparons une planète à feu et à sang

extraits : Qu’importent les appels répétés du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à « laisser le charbon, le pétrole et le gaz dans le sol, là où ils doivent être », le ministre norvégien du pétrole et de l’énergie a annoncé l’octroi de 62 nouvelles licences d’exploration… Le gouvernement a aussi annoncé qu’il souhaitait ouvrir une partie du plateau continental norvégien à l’exploration minière…

Contre le « droit individuel à la mobilité »

extraits : Jusqu’à présent, les politiques publiques avaient pour but d’encourager, de faciliter les mobilités. Elles doivent maintenant amener progressivement les citoyens à les envisager comme un bien commun, qu’il faut économiser, préserver, plutôt que comme un droit sans limites. Les outils existent. Ils peuvent être réglementaires : ZFE (zones à faible émission qui régulent l’entrée des véhicules dans les métropoles), normes d’émission, limites de vitesse… Ou financiers : taxes sur les carburants, péages, stationnement payant… .

le culte de la mobilité, irrationnel (2011)

extraits : Pourtant, le pic pétrolier a eu lieu en 2006 et la quantité de pétrole disponible par Terrien est même en diminution depuis 1979. Le baril du baril va augmenter, inexorablement, sans qu’aucun politicard ou routard ne puisse décider du contraire. Il n’y a rien à faire contre les limites bio-physiques… il faudra rouler plus lentement.Nous tremblons par avance de tous ces automobilistes en colère, rejoints par les pêcheurs, les chauffeurs routiers et autres roulants, qui agresseront leurs députés et tout ce qui ne va pas dans leur sens, toujours plus de mobilité.

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Tous nos articles… publiés en juin 2024

Voici tous les articles publiés en juin 2024 sur ce blog

à chacun d’ouvrir la ou les problématiques de son choix…

tendances structurelles

Écologie, choix du long terme contre le CT

Macron, Musk, Poutine, le culte du chef

Action écologique

Apprendre l’essentiel par les décroissants

L’indigne criminalisation des mouvements écolos

A69. Manifestation interdite, donc violente ?

Stage d’écologie profonde, 14 juillet 2024

L’enjeu écologique

CLIMAT. On ne peut que prévoir le pire

« Restauration de la nature » à l’arrachée

Les droits de la nature, à ne pas oublier

La canne à sucre, plus complexe que l’humanité

L’anti-écologisme du Rassemblement National

spécial élections

D-Day versus élections européennes

Européennes 2024, du plus écolo au moins écolo

Européennes, le paradis de Jordan Bardella

Européennes, les résultats du vote du 9 juin…

Macron, des Européennes aux Législatives

Législatives, dette monétaire / dette écologique

Législatives 2024, comparatif des programmes

Législatives, choc des mots et poids du groupe

Législatives 2024. Quel système éducatif ?

Boris Cyrulnik éclaire notre vote demain 30 juin

spécial Frontistes

Législatives 2024. Définissons l’extrême gauche

Le RN rend inaudible le message qui sauve

Front populaire contre Front national, ça va chauffer

Législatives 2024, rejet de l’écologie et RN

L’enjeu démographique

Unicef, enfant de trop, enfant mal nourri

Démographie galopante en Afrique

L’effet tunnel fabrique des mégalopoles

Questions sociétales

Le statut de la vérité au bac philo 2024

L’aide à mourir va-t-elle entrer dans la loi ?

Les Jeux Olympiques de Paris, une connerie

WePlanet, le scientisme fait du lobbying

Pour échanger ou abonner une connaissance

biosphere@ouvaton.org

Merci de votre attention,

et faites connaître notre blog biospheremerci

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Stage d’écologie profonde, 14 juillet 2024

En ce jour de vote où chacun exprimera dans l’isoloir le destin qu’il voit pour la France, nous sortons de la vie politicienne pour envisager les valeurs qui peuvent nous sortir de l’anthropocentrisme ambiant.

Roseaux Dansants & Esprit Safran proposent « A l’écoute de la Terre en nous », un stage d’écologie profonde.

Thématique : Se relier à la Toile de la Vie, à la conscience collective du Vivant. Exprimer notre ressenti devant ce qui arrive à notre monde, réveiller en nous les forces vitales de la Terre. Trouver notre raison d’être et nous soutenir mutuellement pour aligner nos vies à notre créativité et nos valeurs profondes…

Du vendredi 12 au dimanche 14 juillet 2024 à Kerintec 29710 Pouldreuzic

Repas végétariens : en mode ‘auberge espagnole’

Hébergement : camping sur place ou gîte voisin

Horaires : du vendredi à 17h au dimanche à 17h

Renseignements pratiques : Anne Roche 06 61 59 01 09

 Intervenante : Claire Carré & Gwenaël Le Nohaïc

Renseignements pédagogiques & inscriptions : www.roseaux-dansants.org

Contactez : info@roseaux-dansants.org

Tel : 09 53 07 45 72

Frais pédagogiques : 250 euros plein tarif, 210 tarif réduit (sur justificatif)

www.esprit-safran-et-cie.com

L’écologie profonde sur notre blog biosphere

L’écologie profonde à l’opposé de l’écologie superficielle

extraits : Arne Naess est le théoricien de cette écologie profonde (deep ecology) qu’il oppose à l’écologie superficielle. Il part du constat que la situation environnementale est grave et que notre savoir, pour en prendre la mesure, est limité, Face à cela, deux attitudes sont possibles. La première cherche à protéger les ressources naturelles, c’est l’écologie superficielle. Elle est condamnée à échouer parce qu’elle ne s’en prend pas aux valeurs qui ont rendu possible et entretiennent la dévastation du monde… L’autre voie, l’écologie profonde, considère que la nature a une valeur intrinsèque, par opposition à l’écologie superficielle qui n’y reconnaît qu’une valeur instrumentale. L’écologie profonde juge la valeur des choses indépendamment de leur utilité. L’utilité est en effet nécessairement anthropocentrée, la totalité est oubliée….

1973, plate-forme de l’ écologie profonde

A la fin des années 1970, Arne Naess a formulé avec George Sessions une offre de « plate-forme de l’écologie profonde » en huit points :

I) les principes

1) le bien-être et l’épanouissement de la vie humaine et non-humaine sur Terre ont une valeur intrinsèque (en eux-mêmes). Ces valeurs sont indépendantes de l’utilité que peut représenter le monde non-humain pour nos intérêts humains.

2) la richesse et la diversité des formes de vie contribuent à l’accomplissement de ces valeurs et sont également des valeurs en elles-mêmes.

3) sauf pour la satisfaction de leurs besoins vitaux, les hommes n’ont pas le droit de réduire cette richesse et cette diversité.

II) le problème

4) l’interférence actuelle des hommes avec le monde non-humain est excessive et la situation s’aggrave rapidement.

III) les solutions

5) l’épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une diminution substantielle de la population humaine. L’épanouissement de la vie non-humaine requiert une telle diminution.

6) les politiques doivent changer, elles doivent affecter les structures économiques, techniques et idéologiques. La situation qui résultera du changement sera profondément différente de la situation actuelle.

7) le principal changement idéologique consistera en la valorisation de la qualité de la vie plutôt que de toujours promouvoir un niveau de vie supérieur.

8) ceux qui adhèrent aux points précités ont obligation de tenter de mettre en place directement ou indirectement ces changements nécessaires.

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Législatives, choc des mots et poids du groupe

La politique repose sur des « éléments de langage » que les membres de la classe dirigeante s’efforcent de propager dans la presse et d’inculquer à l’opinion publique. Car un consensus entre 49 millions d’électeurs ne peut aboutir que s’il y a à la base un langage commun, « des idées qui sont communes à tous ». Mais pour ces législatives, c’est la stratégie de la petite phrase qui l’emporte – et particulièrement deux personnalités qui accaparent l’attention des journalistes actuellement, et donc l’espace médiatique offert aux citoyens, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.

Cécile Alduy (sémiologue, analyste du discours) :

Des « Gaulois réfractaires » au « pognon de dingue » ou aux Français qu’il « assume » « d’emmerder », Emmanuel Macron nous a habitués à des reparties intentionnellement choquantes. Plus récemment, cette propension s’est faite plus cynique avec une reprise calculée du vocabulaire lepéniste idéologiquement marqué : « droits-de-l’hommisme », dans un entretien à l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuelles, « décivilisation » pour parler des émeutes provoquées par la mort du jeune Nahel, en juillet 2023, et, le 18 juin, « immigrationniste » pour parler du programme de la gauche unie. Et de parler de « guerre civile » dans la foulée, reprenant le leitmotiv zemmouriste d’un clash des civilisations. Il s’est disqualifié, et situé hors de l’« arc républicain » qu’il prétend construire. Dont acte. Ce qui compte, ce sont les effets de ses prises de paroles sur le débat public. Or, l’effet macroniste est limpide : confusion des clivages politiques et destruction des digues morales dans le débat public.

Quant à Jean-Luc Mélenchon, dont le nom est immédiatement évoqué par les journalistes à chaque interview d’un candidat ou soutien du Nouveau Front populaire, il n’est rien. Ni député, ni chef de parti, ni candidat. A quel titre l’invite-t-on en prime time et ramène-t-on sans cesse l’union de la gauche à son nom, si ce n’est pour ajouter à la confusion ambiante et oblitérer les vrais enjeux ? Dans un moment aussi grave, toutes nos énergies doivent se concentrer sur le décryptage des vrais enjeux. A force de prêter une attention médiatique démesurée à ceux qui parlent de travers ou le plus fort, la petite musique sibylline du RN passe sous les radars et s’enracine.

Le point de vue des écologistes

Sur ce blog biosphere, nous essayons de promouvoir le point de vue des écologistes comme éléments de langage commun aux protecteurs de la Terre-mère. Nous proposons par exemple de nous retrouver collectivement autour d’un certain nombre de thèmes : Acteurs absents (démocratie), Conférences de consensus (décisionnel), écologie profonde (éthique), écocentrisme (et biocentrisme), Non-violence (relationnel), Fécondité raisonnée (démographie), Décroissance maîtrisée (économie), Sobriété partagée (consommation), Techniques douces (production).

Vous avez constaté que pour ces législatives, aucun des éléments de langage ci-dessus n’a été employé : on préfère l’anecdote et le choc des mots sans conscience. Pourquoi ? Le Grand groupe (49 millions d’électeurs) élimine toute expression d’une intelligence collective !

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Nécessité pour la foule, partager un langage commun

extraits : On ne peut être d’accord que sur ce que l’on partage clairement, sur les idées qui sont communes à tous. Schématiquement, l’entente se fait sur l’intersection des idées des protagonistes. Plus le nombre de personnes ayant à se mettre d’accord sur une décision à prendre est important, plus les points communs à leur réflexion sont réduits. C’est pourquoi on retrouve la structure pyramidale habituelle de la société… avec un « chef » architecte qui décide en définitive tout seul. Souvenons-nous : L’homme est un animal de petit groupe, de clan, de tribu. Alors oui : lorsqu’il s’agit de réfléchir en petit groupe, au niveau de son clan, les hommes qui le composent sont capables d’aboutir à une réflexion commune, un consensus. Mais au niveau agrégé, les compétences dans la réflexion s’annulent. En d’autres termes : 8 milliard de personnes, cela fait une capacité d’action qui tend vers l’infini. 8 milliard de personnes, cela fait une capacité de réflexion qui tend vers zéro.…

les éléments de langage sur la transition énergétique

extraits : Une véritable transition repose sur la décroissance des besoins, l’usage de techniques douces moins productives mais plus adaptées à l’homme et à la planète, la coopération internationale et non la compétition, le refus du profit à court terme et de la rentabilité financière. L’inverse des éléments de langage véhiculés par la classe dirigeante et ses sbires. La situation est bloquée. Sobriété énergétique, nucléaire, gaz de schiste : sur tous ces aspects décisifs du débat, une alliance de fait existe entre le Medef et trois syndicats de travailleurs : la CGT, FO et la CFE-CGC… Ils ont tous un intérêt commun : la préservation du statu quo dans les filières de l’énergie. Un document présentant la synthèse des « priorités » du débat national sur la transition énergétique vient d’être retiré du site du ministère de l’écologie, car jugé « inacceptable » par le patronat….

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Boris Cyrulnik éclaire notre vote demain 30 juin

« A quoi une société désorganisée aspire-t-elle? A un sauveur, et peu importe le clan qu’il représente », estime Boris Cyrulnik. Il parle par expérience vécue. A son époque et pour les Allemands, c’était Hitler et la chasse contre les Juifs. En Russie c’était Staline. En Turquie aujourd’hui, c’est Erdogan. En Inde c’est Modi. Aux US, c’est Trump. Et en France, c’est Jordan Bardella (ou Mélenchon ?).

Aux électeurs de s’y retrouver demain 30 juin… dans l’isoloir.

LA TRIBUNE – On vous sent extrêmement affecté par une France qui fait le choix de l’enfermement à l’intérieur de ses frontières et du rejet des étrangers, mais aussi parce que ce contexte réveille les cauchemars de votre petite enfance, vous qui vous êtes miraculeusement échappé d’une rafle à Bordeaux qui eut raison du sort de votre famille…

Boris Cyrulnik : Je suis « dans » le dernier chapitre de mon existence, et voilà que j’entends les mêmes mots, j’observe les mêmes haines, je déplore les mêmes lâchetés, je constate la même désunion qui enténébraient le premier chapitre de ma vie, à la fin des années trente et pendant la guerre. Jamais je n’aurais imaginé revivre ce cauchemar, être de nouveau hanté par ces abominables discours désormais prêts à irriguer l’exercice du pouvoir. Les historiens aiment assurer que « l’histoire ne se répète jamais ». J’avoue ne plus les suivre.

Peste brune et peste rouge m’inspirent une même nausée. Si je fais référence à la xénophobie, au repli sur soi à l’intérieur de ses frontières, à la stigmatisation de groupes religieux ou ethniques et au rejet des étrangers, évoqué-je 1935 ou 2024? Bien malin qui peut répondre.

Cette complicité des extrêmes illustre l’antonyme de l’organisation sociale, la désorganisation. Or à quoi une société désorganisée aspire-t-elle ? A un sauveur, et peu importe le clan qu’il représente. La techno-communication s’est imposée contre celle de l’écoute, de l’attention, de la considération, c’est-à-dire de la communication humaine. Le débat politique reflète cette vérité. Notre goût du débat démocratique est intoxiqué, le désaccord est synonyme de division alors qu’il est par nature source d’enrichissement mutuel, nous peinons à trouver des espaces de dialogue. Ceux-ci semblent réduits aux réseaux sociaux, à des biais algorithmiques, et à des chaînes de télévision qui hystérisent les relations humaines. Le débat politique censé éclairer le débat public est défiguré. Emmanuel Macron est à l’aune d’une époque que les outils technologiques ont transformé en injonction de « faire immédiatement ». L’ivresse du moment présent est l’ennemi de la raison. L’offre politique incarnée par les deux pôles extrémistes est démoralisante. La profusion d’insultes, la quasi obligation de faire le buzz pour être repris sur les réseaux sociaux, le diktat des éléments de langage établis par les « services communication »… rendent impossible le débat politique, c’est-à-dire la confrontation utile d’idées. Même équipé des plus fortes convictions, on ne résiste pas au martèlement permanent et multicanal du récit collectif, et donc à la subreptice tentation de la résignation ou de l’abdication. L’extrémisme est devenue la norme des échanges, faut-il alors s’étonner que le 8 juillet soit peut-être désigné à Matignon Jordan Bardella ou Jean-Luc Mélenchon ? Le désordre profite toujours à quelqu’un, ces personnalités qui cherchent à tresser un lien de fascination et de subordination auprès de leur électorat.

A plusieurs reprises dans mon existence, mes engagements en faveur de la paix et d’un État palestinien m’ont valu des menaces de mort en provenance des extrêmes droites israélienne et française. Tout comme Edgar Morin, Robert Badinter ou Jean Daniel, mon adresse a été publiée sur internet, accompagnée pendant plusieurs mois d’exhortations à m’assassiner. Et je n’ai pas manqué non plus d’être insulté par des individus issus de l’immigration, cette fois pour ma judéité. Bref, des deux côtés d’une adversité que je n’ai jamais cessé de vouloir rapprocher l’une de l’autre et réconcilier, j’ai été la cible. L’indicible histoire de mon enfance s’est à plusieurs reprises brutalement rappelée à moi. Et dorénavant j’éprouve le même vertige.

Quelle que soit l’échelle qu’on observe, ceux qui échappent aux déchirements ont réussi à cultiver et à préserver un espace de dialogue, d’écoute, de respect même lorsque l’objet de la communication est aussi aigu que celui auquel nous sommes aujourd’hui confrontés. Ils acceptent le désaccord… Chacun de nous est en transaction avec autrui, c’est-à-dire qu’il doit respecter des règles grâce auxquelles autrui existe à ses yeux et il existe aux yeux d’autrui. Ces règles sont induites dans une culture où nous apprenons à contrôler nos pulsions et à construire cette transaction. La culture qui nous relie est tout sauf élitiste.

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L’intelligence collective, impossibilité majeure

extraits : Sur ce blog biosphere, le commentateur Michel C. fait feu de tout bois contre le malthusianisme et se heurte à fleuret non moucheté à Tsp qui ne voit que surpopulation. Par contre, entre le climatosceptique Tsp et le partisan du GIEC Michel C., ça chauffe à feu continu. Comme quoi, entre deux personnes qui semblent intelligentes et bien informées, le rapprochement des points de vue semble impossible de toute éternité. Ce blog, qui se voudrait promouvoir l’intelligence collective, est bien emmerdé, que faire pour réconcilier l’inconciliable, Poutine et l’Ukraine, Hamas et Israël, climatosceptiques et malthusiens !

GPT, intelligence artificielle et/ou collective

extraits : Avec ChatGPT, tout se passe désormais comme si créer une œuvre consistait à assembler des extraits d’œuvres antérieures. Avec ce blog biosphere, l’enjeu est de reproduire ce qui se dit de plus significatif publiquement sur notre avenir commun. C’est la même démarche. De notre point de vue d’écologistes, c’est l’imaginaire social qui conditionne nos comportements. Nous assistons aujourd’hui à une dégradation des imaginaires par le consumérisme et à un abrutissement spectaculaire avec la société des loisirs. Nous sommes soumis à l’imaginaire de la démesure et à la boulimie des privilégiés, soumis à la surenchère de la marchandisation…

pour mieux connaître Nicolas Hulot

extraits : Nicolas Hulot lit beaucoup et il fait partager ses lectures. Dans ses voyages au long cours, il emportait les livres de Boris Cyrulnik, Théodore Monod, Hubert Reeves, Pierre Rabhi, Francis Hallé et bien d’autres. Pour une émission d’Ushuaïa, il avait annoté pas moins de huit ouvrages sur l’évolution, de Darwin à Mendel. Pourtant Nicolas a été beaucoup attaqué par une certaine frange de personnes qui se contentent d’une approche superficielle de « l’hélicologiste vendeur de shampoing ». Nous sommes une époque où le bashing fait rage….

Boris Cyrulnik éclaire notre vote demain 30 juin Lire la suite »

Macron, Musk, Poutine, le culte du chef

Lors de l’assemblée générale du constructeur automobile le 20 juin, les actionnaires de Tesla ont approuvé, pour la deuxième fois, un bonus de près de 45 milliards d’euros pour Elon Musk. Mais le goût de la démesure n’est pas le propre de la finance.

Elon Musk ne vend pas des voitures. Les voitures n’ont absolument aucune importance. Son vrai business, c’est la vente d’actions. Il vend des actions. En utilisant son image. Il a racheté une entreprise (Tesla) avant de construire un véritable culte de la personnalité autour de sa personne. Cela n’a qu’un temps !

Le conseil d’administration de Tesla, composé d’amis d’Elon Musk, de membres de sa famille et d’affidés, laisse libre cours à l’hubris du « big boss », alors que l’aveuglement du chef a souvent été la cause de l’effondrement des empires.

Emmanuel Macron ne fait pas directement de business. La politique n’est pour lui qu’un moyen. Son vrai objectif, c’est le soutien à la finance. En utilisant son image. Il a été banquier d’affaires chez Rothschild avant de construire politiquement un véritable culte de la personnalité autour de sa personne. Il vend de l’illusion. Cela n’a qu’un temps !

Le conseil politique occulte de Renaissance, composé d’amis d’Emmanuel Macron, de conseillers dans l’ombre et d’affidés, laisse libre cours à l’hubris du « big boss », alors que l’aveuglement du chef a souvent été la cause de l’effondrement des empires.

Vladimir Poutine dirige la Russie. Les Ukrainiens n’ont absolument aucune importance. Son vrai business, c’est le Service fédéral de sécurité (ex-KGB). Il vend du vent. En utilisant son image. Il est devenu président de la fédération de Russie avant de construire un véritable culte de la personnalité autour de sa personne. Cela n’a qu’un temps !

Le parlement russe, composé d’amis de Vladimir Poutine, de membres des services de sécurité et d’affidés, laisse libre cours à l’hubris du « big boss », alors que l’aveuglement du chef a souvent été la cause de l’effondrement des empires.

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Elon Musk, un tout fou très nataliste

extraits : Elon Musk invite régulièrement à faire le plus d’enfants possible pour sauver la civilisation. L’homme de 52 ans a même montré l’exemple avec onze (pour le moment).Qui pour dire à Musk que le monde et ses enfants ne lui appartiennent pas et que c’est impossible de vivre durablement sur Mars ? Qui pour dire à Musk que trop d’enfants, c’est nuire aux générations futures ?

Fin de vie, Emmanuel Macron en décide seul

extraits : Un comité d’éthique s’est déjà prononcé sur la fin de vie, une assemblée citoyenne a déjà eu lieu dont Macron ne tient aucun compte, des ministres ont été mobilisés plusieurs mois et Macron hésitait hésitait tout en invitant des religieux à sa table à plusieurs reprises. Notre « jeune » président de la République ne vit pas au XXIe siècle, mais aux temps de la messe tous les dimanche….

Planète de fous dont Poutine est l’archétype

extraits : Angela Merkel en 2014, après une longue conversation avec Vladimir Poutine : « Il a perdu contact avec la réalité. » « Il est taré », disait l’opposant Boris Nemtsov quelques mois avant d’être assassiné en février 2015. De la psychanalyse, il s’en écrit beaucoup. « L’armure de l’autocrate éclairé s’est fendue. Le monde a découvert un monstre, fou dans ses désirs et impitoyable dans ses décisions », écrit l’écrivain russe Vladimir Sorokine. L’univers mental du président russe est celui de la violence….

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Législatives 2024. Quel système éducatif ?

Sur ce blog, nous avons essayé précédemment de donner quelques éclaircissement sur les connaissance propres à étayer un vote, mais nous avons laissé à chacun le soin de se déterminer dans le secret de l’isoloir. Il est inamissible d’entendre un joueur de foot ou un acteur à la mode déclarer pour qui il va voter, c’est là un jeu d’influence qui n’a rien à voir avec les fondements d’une démocratie composée de citoyens éclairés par leurs propres réflexions.

Voici le traitement du système éducatif selon les trois groupes en lice aux législatives. Mais mieux vaut notre propre programme que nous présentons d’emblée. La difficulté intrinsèque de l’éducation vient principalement du fait que les trois domaines que sont l’économie, la nature et le développement social, déjà complexe en eux-mêmes, doivent être appréhendés dans une perpétuelle interaction.

Le point de vue des écologistes sur le système scolaire

La loi Haby du 11 juillet 1975 avait mis fin à l’organisation de la scolarité en filières longues et courtes. Le problème, c’est que la formation intellectuelle a supplanté dès lors la formation manuelle, comme si la poursuite des études abstraites était un idéal en soi. De plus les disciplines, telles qu’elles sont enseignées aujourd’hui, sont issues d’un découpage artificiel, conséquence de l’explosion des connaissances. Chaque professeur sa spécificité. L’affaiblissement de la perception du global conduit à l’affaiblissement de la responsabilité, chacun tendant à n’être responsable que de sa tâche spécialisée. Cette scolarité formatée par des spécialistes ne reconnaît que l’éducation sanctionnée par un diplôme, ce qui dévalorise celui qui a de l’expérience ou qui progresse en tant qu’autodidacte. Elle forme des cohortes de producteurs-consommateurs dociles, elle modèle totalement la vision que l’homme a de la réalité, elle écarte les jeunes de leur milieu naturel.

Or aujourd’hui la société thermo-industrielle est en train d’échouer, le chômage est structurel, l’approvisionnement alimentaire pour des villes tentaculaires est de plus en plus complexe et fragile. L’école actuelle ne prépare pas au monde de demain, qui subira chocs pétroliers et réchauffement climatique. Née dans un monde séquence, découpé, l’écologie a  été inventée pour nous rappeler que rien ni personne ne peut survivre en vase clos. L’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD), introduite dans le Code de l’éducation (article L.302-19) comme mission générale de l’école, devrait déboucher actuellement sur la transversalité de l’éducation et la polyvalence des enseignants.L’urgence écologique n’implique pas l’allongement de la scolarité et l’enseignement supérieur ouvert à tous. Une structure qui forme des écocitoyens se contente de dispenser des notions de santé, d’agriculture, d’utilisation rationnelle de l’eau, d’habileté manuelle. Il est préférable que l’école soit dotée de jardins potagers plutôt que d’une bibliothèque aux écrits inaccessibles.

« Les métiers de demain ne permettront pas d’avoir de plus en plus de mobilité, un écran télé de plus en plus grand et de plus en plus de bifteck dans son assiette. Quand le prix de l’énergie va monter, le travail va diminuer en ville et augmenter dans les villages, qui sont plus près des ressources stratégiques. Pense à cela pour ne pas te tromper d’études, car il faut se former pour exercer un métier de demain. Cela implique d’accepter de ne pas faire des études longues à la fac, mais de devenir agriculteur ou menuisier. » [Le changement climatique expliqué à ma fille de Jean-Marc Jancovici (Seuil, 2009)]

La transversalité de l’écologie n’est pas au programme quand on reste sur une organisation bureaucratique : « un cours, une matière, un professeur, une classe ». De plus l’école française a une particularité, elle s’inscrit dans une conception de l’enseignement du « vrai »… autant dire que cette conception des savoirs scolaires s’accorde mal avec la réflexion sur l’environnement qui présuppose différents points de vue souvent contradictoires. Patrons et syndiqués peuvent même se retrouver faire cause commune contre les revendications d’ordre écologique. Dans un système qui nous fiat penser à l’inverse de nos intérêts à long terme, ce n’est pas d’un retour à l’autoritarisme dont nous avons besoin. Tout au contraire il devrait s’agir d’un apprentissage par les élèves d’un esprit critique par rapport à notre société croissanciste et technologisée ainsi que d’une recherche constante de ce qui permet l’harmonie entre notre culture, notre vécu et l’équilibre entre notre manière de vivre et les possibilités de la planète.

Les trois programmes politiques ci-dessous sont très loin des exigences que devrait porter la nécessaire transition écologique.

Le point de vue des programmes politiques pour les législatives 2024

Camp présidentiel (Ensemble) : Laïcité et autorité sont au centre des mesures. Pour restaurer l’autorité à l’école, le camp présidentiel voudrait expérimenter l’ouverture des collèges de 8h à 18h classés en REP (réseau d’éducation prioritaire) et le recours aux internats pour des jeunes en rupture.

Rassemblement national (extrême droite) : Pour restaurer l’autorité, le RN prévoit d’envoyer les élèves perturbateurs dans des centres spécialisés. Après deux exclusions de leur établissement, un conseil de discipline pourrait les y affecter. Ces élèves perturbateurs feraient toute leur scolarité jusqu’à leurs 16 ans sans possibilité de revenir dans un établissement classique.

Camp présidentiel et Rassemblement national  : L’uniforme obligatoire pour le RN comme pour la majorité présidentielle

Camp présidentiel  : Des groupes de niveau doivent être mis en place en français et en mathématiques dès l’entrée en 6ème pour renforcer les savoirs fondamentaux et remonter le niveau. On uniformise les connaissances enseignées à tous les écoliers du primaire avec des manuels labellisés par l’Etat et des programmes articulés autour d’objectifs annuels.

Rassemblement national : Pour le parti de Jordan Bardella, il faut « abroger » la réforme du ‘choc des savoirs’. Mais les groupes de niveau devront être à la main des établissements, l’important pour le RN étant de remettre au cœur des programmes l’enseignement du français, des mathématiques et de l’histoire.

Nouveau Front Populaire : redonner à l’école publique son objectif d’émancipation, en abrogeant également le ‘choc des savoirs’. La création des groupes de niveau, c’est un « tri social » des élèves.

Rassemblement national : Fin du collège unique, examen d’entrée en 6ème dès le CM2. On oriente les élèves en difficulté vers des filières professionnelles.

Nouveau Front populaire : Suppression de Parcoursup. Réduire les effectifs par classe « pour faire mieux que la moyenne européenne à 19 élèves par classe ». « Faire les premiers pas » vers la gratuité intégrale à l’école qu’il s’agisse de la cantine scolaire, des fournitures, des transports et des activités périscolaires afin de rendre l’école véritablement gratuite.

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Une autre éducation des lycéens est possible

extraits : Selon le cardinal de Richelieu, apprendre à lire, écrire et compter « remplit le pays de chicaneurs propres à ruiner les familles et troubler l’ordre public, plutôt qu’à procurer aucun bien ». Les jeunes d’aujourd’hui ont pourtant appris à lire, écrire ou compter, mais ce fut seulement pour se mettre au service de la révolution industrielle. Comment faire autrement ?….

Technologos contre la numérisation de l’éducation

extraits : Lancé en mai 2015 par le Président de la République de l’époque, le « Plan numérique pour l’éducation » se déploie à marche forcée. Dans la foulée, le gouvernement d’Edouard Philippe annonce ainsi que des milliers d’écoles et des centaines de milliers de collégiens vont être dotés de tablettes numériques, cofinancées par l’État et les collectivités territoriales. Ce “bluff technologique” (Ellul) fait peu de cas des connaissances acquises en sciences cognitives sur les effets néfastes des écrans dans l’apprentissage et la mémorisation, l’épuisement des psychismes sous l’effet de l’accélération généralisée, l’appauvrissement des savoir-faire, l’affaissement de la relation pédagogique….

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Écologie, choix du long terme contre le CT

La seule chose dont on peut être certain est que le long terme finit toujours par l’emporter sur le court terme. Au jeu d’échecs, il y a le combat au corps à corps pour le centre, donner autant de coups qu’on en reçoit, équilibrer le matériel… mais celui qui gagne, c’est celui qui a une vision stratégique, qui améliore sa position en vue de la fin de partie, contrôler durablement une colonne ouverte, garder la mobilité de la paire de fous, etc. Dans la guerre il en est de même, on peut perdre une bataille mais gagner la guerre. La catastrophe écologique actuellement en œuvre a pour cause essentielle l’incapacité de l’espèce humaine à raisonner sur le long terme, à anticiper les drames à venir.

Une des caractéristiques principales de l’écologisme est sa préoccupation du long terme, à savoir le sort des générations futures et de la biodiversité. Cette pensée du futur peut rendre optimiste. Certes la montée de l’extrême droite en France et dans beaucoup de pays fait en sorte que l’urgence écologique n’est pas du tout ressentie actuellement dans les discours et les programmes de ce genre de parti. C’est la victoire du populisme, l’idée simpliste de prendre le pouvoir en flattant les intérêts immédiats des électeurs, pouvoir d’achat en hausse, essence à prix réduit, retraite à 60 ans, etc. Le réchauffement climatique, la déplétion des ressources fossiles, le stress hydrique, l’épuisement des ressources halieutiques, la chute de la biodiversité, on n’en parle jamais, ce n’est pas au programme du court-termisme. Pourtant ce sont bien là des réalités biophysiques, réelles et incontournables, des enjeux qu’on sera bien forcé d’affronter un jour ou l’autre. Le plus tôt sera le mieux et voter extrême droite (ou extrême gauche) ne fait que retarder les prises de décision inéluctables : nous devrons tous faire des efforts, dépenser moins, rouler au minimum, économiser dans tous les domaines, en un mot, décroître.

Soyons équitables, tous les partis sans exception en France (sauf Delphine Batho) prône la croissance économique et va dont l’encontre du sort de nos générations futures. Les impacts des changements écologiques sur nos vies se font encore peu sentir, nos démocraties représentatives restent donc de marbre. Le « court-termisme » idéologique et la préoccupation électorale de se maintenir au pouvoir contribuent encore à accélérer le déni. Tout ce qui renvoie au long terme apparaît comme une entrave à cette course à la croissance des activités économiques et de l’abondance à crédit. Comment corriger notre myopie face à l’avenir ? Attendre le choc des réalités et une décroissance subie.

Prenons un exemple. Un militant écolo pur et dur a décidé de ne plus avoir de voiture thermique, marche et vélo ont sa préférence. Mais il permet à d’autres de pouvoir gaspiller le pétrole qu’il a ainsi économisé. Prenons les 38 millions de véhicules qui circulent en France. Ce sont beaucoup de barils qui partent en fumée dans des embouteillages, du tourisme de masse, des allers-retours vers le lieu de travail ou les centres de loisirs pour les enfants. Cela accélère l’arrivée du choc pétrolier, la hausse brutale du prix du baril quand on s’apercevra que les réserves fossiles sont en passe d’être définitivement épuisées. Alors les gouvernements quelles que soient leur étiquette politique pendront les mesures qui s’imposent à eux, carte carbone, interdiction progressive de la voiture individuelle, fin du tourisme au long cours, réduction drastique des inégalités de revenus, etc. Les changements auront lieu, à la fois voulus et subis, mais ils auront lieu. En France et dans le monde entier.

On retrouvera quelques vérités de sagesse comme celle de la constitution orale de la Confédération iroquoise, le Gayanashagowa, qui encourage toutes les prises de décision à « avoir toujours en vue non seulement le présent mais aussi les générations à venir »

Lorsque les Iroquois se réunissent en conseil pour examiner des décisions majeures, leur pratique est de se demander : « Comment cela affectera-t-il la septième génération ? » Chaque génération devrait s’engager à préserver les fondations de la vie et du bien-être pour les générations futures.

Chaque être humain a le devoir sacré de protéger le bien-être de notre Mère Terre d’où provient toute vie (chef Iroquois devant l’Assemblée générale des Nations Unies en 1985)

La seule chose dont on est certain est que le long terme

finit toujours par l’emporter sur le court terme.

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LE MONDE est un quotidien, le long terme n’y vaut rien

extraits : Aujourd’hui la crise financière étouffe dans les médias toute perception claire de la crise écologique qui va dans les années prochaines approfondir gravement les crises socio-économiques. Car, comme le disait récemment Stéphane Foucart devant un parterre de journalistes environnementaux : « LE MONDE est un quotidien : par définition le long terme ne vaut donc rien par rapport au court terme. »….

Opinion publique, engluée dans le court terme

extraits : Comment se forme les idées de la population ? Essentiellement par les médias qui sont en très grandes majorité des supports publicitaires a longueurs de journée de la pub pour consommer sans retenues. Les informations sérieuses sont très limitées, la priorité n’est pas là ca il faut avoir le plus grand nombre devant les écrans pour vendre de la pub. Le sport, les jeux et les séries débiles sont plus accrocheur, alors l’environnement, les pollutions, la biodiversité, c’est néant….

Le long-termisme écologique contre la myopie

extraits : A l’occasion de la présentation de son plan pour « verdir » l’industrie, le 11 mai 2023, Emmanuel Macron a appelé à une « pause » dans la réglementation européenne, afin de préserver les acteurs locaux soumis à la concurrence des pays moins-disants du point de vue environnemental, comme la Chine. Les propos d’Emmanuel Macron ont immédiatement semé le trouble à Bruxelles….

Pour penser le long terme au niveau institutionnel

extraits : Accorder un droit de veto suspensif à une chambre composée d’experts et de citoyens corrigerait la myopie du Parlement face à l’urgence écologique, propose le philosophe Dominique Bourg….

Il est temps pour l’UE de se doter d’un représentant institutionnel dévolu à l’avenir

extraits : Malgré des décennies passées à favoriser l’intégration européenne, l’UE ne dispose toujours pas d’un cadre institutionnel qui mette véritablement le bien-être des générations futures au premier plan.Il suffit de regarder le déclin du soutien aux politiques de protection de l’environnement ! Il est temps pour l’UE de se doter d’un représentant institutionnel dévolu à l’avenir, d’un commissaire européen représentant les intérêts des générations futures.

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Le RN rend inaudible le message qui sauve

Stéphane Foucart : Blendecques (Pas-de-Calais) a été l’épicentre des inondations qui ont frappé le nord de la France. Alors que ses habitants ont fait de première main l’expérience éprouvante des effets du réchauffement, ils ont à 50,7 % massivement voté pour le Rassemblement national (RN) – le parti le plus « écolosceptique » de l’échiquier politique – aux élections européennes. Dans le même temps, la liste écologiste y avait rassemblé seulement 1,7 % des suffrages le 9 juin. Soit moins que l’Alliance rurale (2,5 %) et moins que le Parti animaliste (2,2 %).

En réalité, les épisodes de submersion découle du taux de bétonisation des sols, de l’arrachage des haies, de l’imperméabilisation des terres arables abîmées par l’agro-industrie qui rend les terres de moins en moins résilients aux précipitations extrêmes renforcées par le changement climatique. Le RN assume de poursuivre et de renforcer tout ce qui a contribué à inonder les maisons de Blendecques, mais rien ne semble pouvoir rendre ce constat audible dans la conversation publique. Voter contre soi-même, voter pour la poursuite et l’approfondissement des causes dont on vient douloureusement d’éprouver les effets : il y a là la manifestation d’une sorte de crise de l’intelligibilité du monde, ou plus exactement d’une crise de la perception des chaînes causales.

Le point de vue des (non) écologistes

Nous faisons ci-dessous le recensement de tous les commentaires des abonnés au MONDE qui, par leur anti-écologisme primaire, ne font que renforcer le Rassemblement national, c’est-à-dire l’extrême droite, c’est-à dire la politique des boucs émissaires… et l’oubli complet de l’urgence écologique.

Fréd : En somme, il y a dans ce secteur précis de la France 50,7% d’ignares et 1,7% de savants. Fine analyse de la situation…

jea.vie : Voter RN ou EELV à Blendecques ne va rien changer à l évolution mondiale du climat !

D.lacoste : faut pas s’étonner, tant que des Erynyes, des déesses infernales comme Madame Rousseau, porteront le costume ecolo ce sera ainsi !

André C. : Cet article, tout en supériorité intellectuelle, explique peut-être involontairement, le succès du RN : les électeurs votent pour des politiques qui se mettent à leur niveau au lieu de discours arrogants qui les toisent et les culpabilisent. Par ailleurs, cela montre aussi l’incapacité des écologistes à être crédibles sur l’écologie. À force de faire du LFI peint en vert (pastèque en quelque sorte) et de mettre en avant Gaza, l’immigration et les zadistes, comment peut-on attendre qu’EELV soit audible pour des électeurs non bobos ?

le sceptique : Un écolo français, il vous brame son catéchisme fabriqué par FNE, WWF et les fonctionnaires militants du ministère de l’écologie : « épouvantable, inacceptable, c’est le mal, il ne faut plus artificialiser ni croire qu’on peut maîtriser l’eau, on doit démanteler ces options, le problème est l’humain pas la nature ».

Caro : Les écologistes se sont rallier à LFI, les questions écologiques sont confisquées par l’ultra gauche qui veut nous obliger à accueillir tous les migrants qu’ils assimilent à des réfugiés climatiques. Le message de l’écologie est brouillé par l’idéologie de l’extrême gauche.

XBG : Ce qui est surtout inquiétant et énervant, c’est surtout la radicalité et le fanatisme de certains écolos qui finissent par faire peur. Racontez toujours la même chose ne sert à rien, on a compris.

Pm42 : C’est tout simple : les écolos ne communiquent pas. Ils sont tellement persuadés d’avoir raison et d’être en mission pour sauver le monde qu’ils considèrent que quiconque n’adhère pas à 100% à leur discours est au mieux méprisable au pire haïssable. Donc au lieu d’expliquer, ils réussissent à parler des barbecues, des arbres de Noël à interdire, à jeter de la peinture sur tout ce qui n’a aucun impact sur le climat…Et ils sont fier d’eux. Donc aller expliquer la sources des inondations à la population ? C’est compliqué, salissant…

Patou : « le parti le plus « écolosceptique » de l’échiquier politique », est le seul qui n’ai jamais été, et jamais participé au pouvoir. Alors que tous les autres, écolos compris, ont leur responsabilités, de l’interdiction des curetages, aux érections d’éoliennes-qui-ne-marchent-pas-sans-gaz-russe.

Commentaire de ces commentaires : normalement les abonnés au journal LE MONDE, les seuls habilités à faire des  commentaires, sont des gens intelligents puisqu’ils lisent un journal de  référence. Pourtant ils sont incapables de s’intéresser à la problématique de intelligibilité du monde et à la difficulté de s’y retrouver dans les chaînes de causalité. Alors ils se mettent à la hauteur de la  moitié des électeurs de Blendecques, ils attaquent le messager (les écolos) pour ne pas avoir à comprendre le message.

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Législatives, dette monétaire / dette écologique

Une dette monétaire n’est qu’un bout de papier sur lequel il est écrit qu’il faudrait (peut-être) rembourser une personne ou une institution un jour ou l’autre (après rééchelonnement). Par contre une dette écologique ne peut se rembourser quand on a déjà dilapidé une partie du capital biophysique de la Terre. Nous avons besoin de 1,7 planètes pour maintenir notre niveau de vie actuel, ce qui est impossible dans la durée puisque nous n’avons qu’une seule planète. La préoccupation actuelle par rapport à l’endettement financier exorbitant de la France est certes un élément à prendre en compte lors des législatives du 30 juin prochain, encore ne faudrait-il pas passer complètement sous silence l’urgence écologique.

éditorial du MONDE : La France affiche un déficit public de 5,5 % du PIB, devra emprunter en 2024 près de 300 milliards d’euros sur les marchés financiers, la dette totale s’élève à 3 200 milliards, avec une charge des intérêts dépassant 52 milliards chaque année. Le débat devrait porter sur l’ampleur des économies à trouver pour le budget 2025 qui s’annonce périlleux à boucler… or la perspective des élections législatives et d’un changement potentiel de majorité a totalement désinhibé les partis politiques sur le contexte budgétaire. Leurs programmes de dépenses, dont l’unité de mesure est la centaine de milliards d’euros, ne sont pas financés. La Commission européenne a joué les trouble-fêtes, mercredi 19 juin, en annonçant son intention d’ouvrir une procédure pour déficit excessif à l’encontre de la France. L’extrême droite se trouve prise au piège de ses postures confortables adoptées ces dernières années, lorsque le pouvoir semblait une hypothèse lointaine. La relance keynésienne du Nouveau Front populaire pose également question. Quant à la majorité présidentielle, qui, depuis des mois, assure que le « quoi qu’il en coûte » est terminé et que l’heure est aux économies, elle trouve encore, avec cette élection, le moyen de proposer de nouvelles dépenses. Ces dépenses sans limites révèlent une incapacité à penser l’action politique en dehors d’un « toujours plus » qui, d’évidence, a échoué à rendre le pays plus prospère et les Français plus heureux. Cette France hors-sol ne peut que nourrir la frustration et la rancœur.

Le point de vue des écologistes économes

Michel SOURROUILLE : L’histoire humaine aux temps de l’économie souveraine est une impasse tragique qui ne fait que repasser les mêmes plats pour aboutir à un krach financier et/ou des affrontements militaires sans fins. Et surtout n’oublions pas que tous ces riches qui vivent à crédit, c’est aussi NOUS en France, toutes les personnes qui possèdent une voiture personnel (la classe globale).Tous les citoyens qui vivent à l’occidentale ont un pouvoir d’achat qui se paye au détriment du capital naturel, mais quand il n’y aura plus de pétrole tout en conservant le réchauffement climatique, on s’apercevra alors, mais un peu trop tard, que l’argent ne se mange pas.

H.M : Je vais rappeler quelques chiffres. On est à 57% du PIB en dépense publique et 46% du PIB en impôt (record du monde!). On a un budget retraite à 14% du PIB et santé à 13% du PIB (record du monde!).On a 60% de la population qui est bénéficiaire nette de la distribution élargie et cela augmente d’années en années. Donc une minorité de plus en plus faible finance tout le monde.
Raoul Radis : Hélas, ce genre d’évidences n’a aucun impact sur l’électeur RN qui ne voit que la baisse du prix de l’essence, ni sur l’électeur NFP qui ne voit que l’augmentation de son salaire et de ses allocations. Mais pas d’inquiétude, tout est financé, au choix, par le sort réservé aux Arabes/Noirs ou par le sort réservé aux riches…

le sceptique : L’attitude des 3 principaux blocs montre que nous allons vers une crise de régime, parce que quasiment toutes les élites politico-administratives sont désormais incapables de tenir un discours de vérité, elles sont concentrées sur la survie à court terme d’un système qui n’a déjà plus les moyens d’acheter les fidélités de ses clientèles.

Demokratos :  » Mon ennemi, c’est la finance ! « , disait François Hollande … En 2024, ils s’exclament tous en cœur « notre ennemi, c’est la bonne gestion ».

Jacques Py : Un des programmes politiciens a t-il proposé de diminuer la place de la publicité dans nos vies ? La surconsommation, les méfaits de la tentation consumériste, et au delà et surtout la vente de nos cerveaux à cette organisation destructrice de notre liberté et libre arbitre. La publicité est l’obscénité la plus prégnante de notre présent. Personne pour la nommer pour ce qu’elle est, notre degré d’aliénation est tel qu’il n’y a personne pour le dire, pas même les écologistes pour qui ce devrait être pourtant un sujet central.

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Dette monétaire et dette écologique, BOUM (2024)

extraits : Il n’y a pas que la France qui soit endettée. En 2013, la dette publique des USA était déjà de seize mille milliards de dollars. En mai 2023, on la retrouve à 31 381 milliards de dollars ! Bientôt la crise finale ! Si le krach boursier du type 1929 n’a pas lieu dans le jours qui viennent, de toute façon il aura lieu bientôt, entraînant son lot de faillites en chaîne et de chômage de masse dans un contexte géopolitique et écologique qui multiplie déjà les risques de déflagrations. Il n’y a pas que la dette financière, il y a la dette écologique. L’économie libérale nous mène d’autant plus à la ruine que la planète a été tellement pillée par nos politiques croissancistes antérieures qu’il n’y a plus assez de ressources naturelles pour envisager un rebond économique quel qu’il soit. La finance va mal et notre milieu de vie encore plus mal, on ne s’en sortira pas par plus d’endettement, mais par des efforts surhumains… Nous sommes en état de guerre, de guerre contre la planète ; la question monétaire est secondaire par rapport à la question des ressources physiques. Bien plus, tout ce que nous avons imaginé antérieurement pour sortir de la crise financière (remettre en route la machine à créer de la monnaie dans les banques) ne servira qu’à mieux préparer la prochaine grande crise.

post-covid, dette économique/dette écologique (2020)

extraits : On oublie un paramètre incontournable, la dette écologique se rajoute à la dette monétaire. Le fait de puiser davantage que la part renouvelable des ressources naturelles au sein d’un écosystème à l’équilibre délicat crée une dette écologique. Le créancier, c’est celui qui prête le capital emprunté. Pour le  capital naturel, le créancier est donc la Terre, ou la biosphère ou la nature, peu importe le nom. D’où une dette écologique des humains envers la Terre. Le fait par exemple de pêcher une espèce de poisson plus que ce qui permet son renouvellement est bien un découvert vis-à-vis des richesses de la mer. Ce découvert, on est normalement obligé de l’acquitter, par exemple en fixant un moratoire sur la pêche, sinon nos contemporains et successeurs seront appauvris. C’est comme si on avait brûlé notre maison… plus d’héritage possible ! Ce n’est pas parce qu’on remplira des brouettes de papier-monnaie qu’on évitera le fait qu’on vit déjà à crédit par rapport aux ressources naturelles comme l’indique l’empreinte écologique. Une seule solution, en finir avec les distributions d’argent gratuit aux États, aux entreprises et aux particuliers ; place à une politique d’austérité, de sobriété partagée, de condamnation des inégalités criantes ou ordinaires…

Définitions de la dette écologique (2012)

extraits : La dette économique est une somme d’argent due à un créancier. En termes simples, le créancier, c’est celui qui prête le capital emprunté. Pour le  capital naturel, le créancier est donc la Terre, ou la biosphère ou la nature, peu importe le nom. D’où une dette écologique des humains envers la Terre. Le fait par exemple de pêcher une espèce de poisson plus que ce qui permet son renouvellement est bien un découvert vis-à-vis des richesses de la mer. Ce découvert, on est normalement obligé de l’acquitter, par exemple en fixant un moratoire sur la pêche, sinon nos contemporains et successeurs seront appauvris. C’est comme si on avait brûlé notre maison… plus d’héritage possible ! On peut toujours refuser de rendre l’argent à l’oligarchie financière qui vit « au détriment des peuples ». Il n’en est pas de même avec la dette écologique : les richesses non renouvelables prêtées par la biosphère ont été définitivement dilapidées par les peuples qui vivent à l’occidentale.

dette écologique (2007)

extraits : Au Sommet de la Terre qui s’est tenu à Rio en 1992, la plupart des pays pauvres de la planète ont signé la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. Cette convention prenait l’année 1990 comme « année zéro », autrement dit cela signifiait que l’on ne ferait aucune reconstitution du patrimoine des réserves mondiales de combustibles fossiles pillées auparavant depuis des décennies. Donc, d’un trait de plume, on effaçait la dette écologique des pays riches. Rien que pour donner la mesure des inégalités actuelles, rappelons qu’entre le repas du soir pour le Nouvel An et le 2 janvier, une famille américaine aura déjà consommé, par personne, l’équivalent en combustible fossiles des besoins d’une famille tanzanienne pour toute l’année !

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Législatives 2024, comparatif des programmes

Un parti écologiste digne de ce nom dirait aux électeurs que le pouvoir d’achat moyen en France est trop élevé pour les possibilités de la planète, il faudrait donc planifier la sobriété en matière de consommation, mesure compensée par une réduction drastique des inégalités de revenus. Ce n’est pas ce que prévoient tous les programmes des législatives qui cultivent le toujours plus du croissancisme. Après « l’enrichissement pour tous », chacun pourra juger de notre comparatif des différents projets environnementaux.

A chacun de voter selon sa conscience, l’isoloir est un des remparts de la démocratie. Et la connaissance une des conditions nécessaires d’une démocratie éclairée.

Le pouvoir d’achat

Rassemblement national. La première des huit mesures du programme de Jordan Bardella pour les législatives anticipées concerne le pouvoir d’achat des Français. Le premier acte sera la baisse de la TVA à 5,5% sur les énergies (électricité, gaz, fioul) et le carburant. Il entend le faire dans le cadre d’un projet de loi de finances rectificatif (PLFR). Il veut aussi engager «immédiatement» des négociations avec la Commission européenne pour déroger aux règles européennes de tarification de l’électricité, ce qui permettrait de «baisser de 30% les factures». Par ailleurs, le Rassemblement national entend permettre aux entreprises d’engager une hausse des salaires de 10% (jusqu’à trois SMIC) en exonérant cette augmentation de cotisations patronales, mais aussi exonérer d’impôt sur le revenu tous les jeunes actifs jusqu’à 30 ans.

Ensemble (camp présidentiel). Gabriel Attal souhaite une « accélération » des mesures, notamment de celles sur le pouvoir d’achat. Il défend une indexation des retraites sur l’inflation « systématique », une « baisse de 15 % sur les factures d’électricité dès l’hiver prochain », permettant selon lui « 200 euros d’économies en moyenne », ou encore le triplement du plafond de la « prime Macron », en la passant de 3 000 à 10 000 euros.Sur les salaires, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait annoncé son intention d’augmenter les salaires nets des Français en transférant les cotisations sociales des salariés vers la TVA.

Nouveau Front populaire. Il propose plusieurs mesures pour redonner du pouvoir d’achat et enrayer la flambée des factures d’énergie. L’alliance de gauche envisage notamment d’annuler la nouvelle hausse de 10% des prix de l’électricité intervenue le 1er février, ainsi que la hausse de 11,7 % des prix du gaz prévue le 1er juillet prochain. Les prix des biens de première nécessité seront également bloqués, par décret, dans l’alimentation, l’énergie et les carburants. Côté salaires, la gauche unie promet un SMIC à 1.600 euros net ainsi que la revalorisation immédiate de 10% du point d’indice pour les fonctionnaires.

L’environnement et le réchauffement climatique

Le Rassemblement national. Interdiction de la vente de voitures thermiques neuves à partir de 2035 et opposition à toute contrainte pour lutter contre le réchauffement climatique. Jordan Bardella dénonce ce qu’il appelle « l’écologie punitive« . Il pointe notamment du doigt les zones à faibles émissions ou toutes les normes environnementales. Le RN veut aussi construire de nouvelles centrales nucléaires, mais n’a pas évoqué la protection de la biodiversité.

Ensemble (camp présidentiel). La coalition vise une réduction de 20% des émissions françaises de gaz à effet de serre d’ici. La suppression progressive du plastique jetable est aussi au programme. L’objectif est aussi de construire de nouvelles centrales nucléaires, selon Emmanuel Macron « huit nouveaux réacteurs EPR2, en plus des six premiers réacteurs déjà annoncés. Enfin, concernant la biodiversité, l’exécutif soutient la loi européenne (déjà votée) sur la restauration de la nature.

Nouveau Front populaire. L’alliance à gauche promet une loi « énergie climat » dont l’objectif est d’atteindre la neutralité carbone en 2050.  On instaure la prise en charge complète des travaux d’isolation pour les ménages modestes. On promet un moratoire sur les mégabassines et sur les nouveaux projets autoroutiers, dont le projet de l’A69. On veut accélérer le développement des énergies renouvelables en renforçant les filières françaises notamment. Sur le nucléaire, le Nouveau Front populaire assure qu’il ne remettra pas en cause la politique nucléaire française jusqu’à la prochaine présidentielle en 2027. Concernant la biodiversité, l’union de la gauche s’engage à défendre les zones naturelles et humides, à doubler la protection des aires maritimes protégées, mais aussi à interdire le glyphosate et les néonicotinoïdes. Sur la question des transports, le NFP veut garantir des tarifs accessibles et des mesures de gratuité ciblée pour les jeunes et les plus précaires dans les transports publics. L’alliance de gauche prévoit aussi de mettre en place un plan ferroutage et une réouverture des petites lignes dès que possible.

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Législatives 2024, rejet de l’écologie et RN

Après avoir tenté de construire sa propre doctrine sur les sujets écolos avec le « localisme », un concept issu de l’extrême droite identitaire, la formation populiste a décidé de mettre en place une tactique plus basique : repérer les sujets de crispation et surfer sur les ressentiments générés par la transition écologique. Cela leur permet de trouver un nouveau moyen de critiquer Bruxelles, les élites, de prendre la défense des “petits” qui seraient opprimés par les “puissants”… Le Rassemblement national développe aussi une forme de « climato-rassurisme », en opposant sur chaque sujet une « écologie du bon sens » contre une écologie décrite comme « punitive ».

– Le 1er mai 2024, Marine Le Pen tempête contre « Bruxelles » qui « vous oblige, presque du jour au lendemain, à changer votre chaudière pour 15 000 euros », contre les « diminutions autoritaires des surfaces agricoles »… « C’est toujours la même logique de la décroissance qui les conduit à interdire la vente des moteurs thermiques en 2035 et programme ainsi volontairement la mise à sac de notre industrie automobile et la dépendance à la Chine. »

– Lors de la campagne des élections européennes, Jordan Bardella a répété son opposition au Green Deal.0 Favorable au tout-nucléaire, il a aussi promis d’imposer un moratoire sur les énergies renouvelables et de revenir sur la fin de la vente des véhicules neufs à moteur thermique .

Matthieu Goar : L’objectif est de récolter le vent de défiance au sein de catégories de la population inquiètes des changements de modes de vie. Le RN exploite et instrumentalise l’angoisse créée par les évolutions rendues nécessaires par le défi climatique. ils rassurent en disant à tout le monde qu’on a le temps, tout en se précipitant au chevet des colères. Une récupération qui met en lumière l’importance d’un des défis majeurs de la transition : l’acceptabilité par les citoyens. Contactés, deux cadres du RN spécialisés sur ces enjeux écologiques n’ont pas souhaité répondre aux questions du MONDE.

Le débat, mais on sait que convaincre des convaincus est impossible

pm42 : Ce qu’on va traduire autrement : le discours soi-disant écolo n’a absolument pas convaincu la population parce qu’il est tenu au mieux par des intellos déconnectés, au pire par des militants extrémistes qui mélangent tout. Et que personne n’a fait l’effort d’aller parler à la population.

Michel SOURROUILLE @ pm42 : Mensonge. Depuis 1971 et la nomination du 1er ministre à l’environnement en France, on parle à la population des risques écologiques. Depuis des années, l’effondrement de la biodiversité, le réchauffement climatique, le stress hydrique, l’épuisement des ressources fossiles, tout cela est bien documenté par un nombre énorme d’études scientifiques disponibles à qui cherche l’information sur ce qui compte vraiment. Mais comme vous, Pm42, par votre discours, vous entretenez de façon constante le doute quant à la réalité de la catastrophe en cours, vous faites le jeu d’un extrémisme qui, arrivé au pouvoir, ira comme d’habitude taper sur des boucs émissaires au lieu de regarder les réalités en face et d’agir pour le bien commun. Je ne vous félicite pas.

Peps72 : Pourtant nos Khmers verts d’EELV font tout pour faire reculer l’extrême droite en France : ils financent la mosquée de Strasbourg tenue par les islamo-conservateurs d’Ankara, ils autorisent illégalement le burkini dans les piscines de Grenoble, ils qualifient le voile islamique « d’embellissement », ils sont alliés avec les islamogauchistes de LFI. Non franchement, c’est incompréhensible que ces militants d’extrême gauche qui ne parlent jamais d’écologie favorisent autant la progression de l’extrême droite dans notre pays…

Michel SOURROUILLE @ Peps72 : Vous ne traitez pas du sujet posé, l’impuissance flagrante de l’extrême droite d’aborder sérieusement les menaces écologiques qui pèsent sur nous. Vous vous contentez d’attaquer l’extrême gauche à la Mélenchon, vous changez de sujet pour ne pas écouter le message initial. De plus vous faites un gros mensonge, le nouveau Front populaire n’est pas l’extrême gauche, c’est une nouvelle configuration qui allie les socialistes, les écologistes et tous les opposants au système capitaliste libéral. Une telle configuration est porteuse d’espoir et ne peut se restreindre à quelques actions d’excités du bulbe comme il en existe beaucoup du côté du Front national…

pm22 : Opportuniste et n’hésitant pas à modifier son programme, le RN peut séduire plus d’un électeur qui n’avait jamais voté extrême droite. En revanche les programmes dogmatiques affichés par LFI et EELV ont trop souvent pour effet de décourager plus d’un. Ex : les agriculteurs, contrairement aux préjugés, étaient plus rétifs face au vote RN que la moyenne de la population. En promettant l’interdiction immédiate des pesticides de synthèse et des réserves d’eau, LFI les braque. Autres exemples : la condamnation du nucléaire, la détestation de la voiture, etc.

Michel SOURROUILLE @ Pm22 : Le dogmatisme est du côté de ceux qui, comme le RN caressent les électeurs dan le sens du poil au lieu de les informer qu’il faudra faire des efforts pour nous sortir de la nasse que constitue le réchauffement climatique et la déplétion des ressources fossiles. Le nucléaire n’est qu’un pis aller impossible à mettre en place dans les temps très courts que nous laisse les périls dont je viens de parler. Et je ne confonds pas comme vous le faites les agro-industriels intoxiqué par les pesticides et qui défendent leur bassines. Il y a des paysans qui veulent rester nature et bio pour la santé de la terre. Quant à la voiture, c’est un instrument admirable pour se déplacer sans avoir à faire d’efforts physiques. Mais l’énergie dont elle a besoin sera de plus en plus difficile à se procurer, cette machine deviendra obsolète…

Le point de vue des écologistes réalistes

ExtinctionRebellion : Les écologistes ont toujours lié la question de la transition et celle de la justice sociale. Il est évident que les efforts et renoncement à certains conforts ne seront acceptables que s’ils sont équitablement répartis. Mais que leur rétorque-t-on alors ? Qu’ils sont des « pastèques », que l’écologie « ne devrait pas être politique ». À un moment, un minimum de cohérence et de bonne foi s’impose, sans quoi il n’est plus possible de débattre.

On peut rêver : Tout est dans les éléments de langage. A force de répéter des phrases qui n’ont pas de sens, elles finissent par leur donner une signification. Ecologie punitive, largement utilisée par la droite de Macron au RN en passant par LR, ne veut strictement rien dire. L’ écologie est une science qui, comme toutes les sciences, n’a jamais puni personne. Elle se contente, par exemple d’étudier et d’avertir sur les dégats, sur la santé, ou sur le climat, de certaines pratiques agricoles Ceux qui refusent de voir la réalité et veulent faire croire que l’on peut continuer indéfiniment à polluer, à épuiser les énergies fossiles juste parce qu’ils veulent continuer à gagner plus( les industries chimiques, les producteurs de pétrole, par exemple), ou parce qu’ils veulent un argument électoral (on est contre les normes pour faire plaisir à des agriculteurs; heureusement qu’elles existent!) ont trouvé cette expression pour ne pas aborder l’essentiel.

Arston : L’écologie est un sujet transversal qui intéresse la totalité de la population. Malheureusement, elle est perçue par une partie de l’électorat français comme une couverture pour des forces de gauche ou d’extrême-gauche.

Neril : Le français est comme tout le monde : il a une résistance au changement importante. C’est naturel. Ensuite, il y a 2 types de personnes : ceux qui prennent du recul et prennent sur eux pour avancer, et ceux qui en reste au « c’était mieux avant » et ne veulent rien changer. Le RN depuis toujours ne joue que sur ce sentiment. Le RN est l’illustration même du parti conservateur. Selon la période et les projets sociétaux, le RN va faire son beurre sur le rejet du projet en cours. Aujourd’hui c’est l’écologie (sans hésiter à raconter n’importe quoi), avant c’était le PACS ou autre…

Flytox : Le pétrole est une drogue hautement addictive. Bienvenue dans le monde des junkies!

TA : Que fera le RN lorsqu’il y aura 450 millions de réfugiés climatiques venus de régions voisines du monde devenues inhabitables ?… Toujours dans le  » déni de la science  » ?

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L’anti-écologisme du Rassemblement National

extraits : Le RN n’a pas de compréhension globale des enjeux environnementaux, il n’a aucune crédibilité sur ces questions. Dans son programme des élections européennes, le parti de Marine Le Pen veut abroger des pans entiers du pacte vert pour l’Europe, notamment l’interdiction de la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035, et il y réaffirme sa volonté de mettre en place un moratoire sur l’éolien et le solaire. Le RN n’a aucune ambition en termes de lutte contre le changement climatique. C’est le vide….

L’écologie à la mode du Rassemblement national

extraits : En 2023, Marine Le Pen identifie maintenant l’environnement comme un axe de progression pour le RN. L’idée sous-jacente est d’opposer « le bon sens de la terre, du paysan », contre l’idéologie urbaine bobo et les “technos hors sol”. Cela parle sans doute aux artisans, aux agriculteurs, aux petits chefs d’entreprise qui subissent des normes administratives complexes. Mais cela ne résoudrait en rien les problèmes systémiques auxquels nous sommes confrontés….

Rassemblement national, écologisme superficiel

extraits : Le discours du Rassemblement national (RN, ex FN) sur l’écologie a toujours été marqué par le rejet ou l’indifférence. La récupération actuelle de cette thématique relève essentiellement de l’opportunisme, les fondements idéologiques de l’extrême droite restent les mêmes….

L’écologie, impensé du Rassemblement National

extraits : Ce parti d’extrême droite fait bloc avec la FNSEA et oppose la ruralité aux « talibans de la verdure », comme Marine Le Pen appelait les écologistes durant sa campagne présidentielle de 2022. En matière de sécheresse, son programme incluait eulement « un plan de rénovation du réseau de distribution de l’eau [et l’étude de] la construction de centrales de désalinisation dans les zones les plus exposées à la sécheresse ». Voici ce que pensent aujourd’hui les élus du RN….

 

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Législatives 2024. Définissons l’extrême gauche

Lors de sa conférence de presse du 12 juin, Emmanuel Macron avait évoqué ses principaux adversaires pour les prochaines élections législatives en se présentant comme la seule alternative « aux extrêmes ». Pour le premier ministre Gabriel Attal en campagne actuelle pour les législatives, une victoire des « extrêmes » aurait des conséquences sur l’image de la France à l’étranger. Dans la lignée de la stratégie du camp présidentiel de dramatisation, le président du MoDem François Bayrou, (20 juin) : « L’extrémisme des deux côtés constitue un grave danger ». Ils ont tous trois placé au même titre « l’extrême gauche », que serait le nouveau Front populaire (NFP), et l’extrême droite du Rassemblement national (RN).

Quel culot ! Ce sont eux qui se rengorgent depuis 7 ans d’avoir « recomposé » le paysage politique en sapant méthodiquement tout les partis traditionnels afin qu’il n’y ait plus d’autre choix qu’entre eux et « les extrêmes » !! Désolé, mais quand on ne pèse plus que 14% de l’électorat, on ne peut pas prétendre que les 85% restants sont « les extrêmes ».

Macron et compagnie tiennent maintenant le même discours que l’extrême droite. Jordan Bardella du RN estime être « le seul en capacité de faire barrage à Jean-Luc Mélenchon et à l’extrême gauche ». Ciotti, LR devenu RN, qualifie même le NFP d’« extrême gauche séditieuse » ! Et pour François-Xavier Bellamy des Républicains, « le danger le plus grand pour la France, c’est l’arrivée au pouvoir de l’extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon ». On fait semblant de confondre Mélenchon et un vaste conglomérat de positionnements de gauche. Le NFP est une alliance entre Les Écologistes, La France insoumise, le Parti communiste français, le Parti socialiste, Place publique, Génération·s, la Gauche républicaine et socialiste et la Gauche écosocialiste. S’il y a extrémisme, il est bien dilué ! Dans le contexte actuel, certains accusent des dirigeants de LFI de tenir des propos antisémites ; qualifier ce mouvement d’antisémite relève de la diffamation. Si des membres de LFI tenaient des propos antisémites, ils seraient, à raison, condamnés par la justice. Aucun d’entre eux ne l’a été. On ne peut pas en dire autant à l’opposé de l’échiquier politique. Pourtant Gabriel Attal a dénoncé récemment les « accointances » de La France insoumise avec l’antisémitisme !

Juridiquement, on ne peut pas traiter LFI d’extrême gauche, le Conseil d’Etat a tranché dans sa décision du 11 mars 2024 : La France insoumise, tout comme le Parti communiste français font partie du bloc « gauche », comme l’avait décidé le ministère de l’Intérieur qui attribue les nuances politiques au moment des élections. LFI serait plutôt « un mouvement réformiste qui ne vise pas une rupture nette avec le capitalisme mais désire plutôt l’adoption de mesures limitant les effets des formes débridées du libéralisme économique actuel ». A l’inverse de LFI, le Rassemblement national a, lui, bien été classé à l’extrême droite de l’échiquier politique selon la même décision du Conseil d’État : les partis d’« extrême droite » sont « les organisations qui contestent le système politique républicain et démocratique (anti-électoralisme, antiparlementarisme, aspirations autoritaires, etc.) et/ou le caractère universel des valeurs républicaines de liberté et d’égalité (antisémitisme, racisme, xénophobie, etc.)… L’origine [du Front national, devenu Rassemblement national], son noyau de militants et les références idéologiques diverses qui s’y côtoient inscrivent indubitablement l’histoire de ce parti dans la filiation de l’extrême droite française ». Par contre Lutte ouvrière et le Nouveau parti anticapitaliste sont classés par le ministère dans le bloc « extrême gauche ».

Le chef de l’État puise dans le vocabulaire de l’extrême droite pour attaquer le Nouveau Front populaire et essayer de qualifier son camp pour le second tour… au risque de compromettre les chances de faire barrage à la formation de Marine Le Pen. Avec cette stratégie, il sera en effet difficile pour le président Macron de convoquer le front républicain pour empêcher le Rassemblement national d’obtenir une majorité au Palais-Bourbon.

Ironie de l’histoire, Macron a tenu autrefois un tout autre discours. En 2022, lors de l’entre-deux-tours de la présidentielle, le président candidat avait clamé à Nanterre le slogan du Nouveau Parti anticapitaliste : « Nos vies valent plus que tous leurs profits. » Cet homme a puisé à tous les râteliers pour finir comme supplétif de l’extrême droite !

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Écologisme, ni gauche, ni droite, ni extrême

extraits : les critiques d’analphabétisme écolo envers le RN peut être aussi adressée aux autres encartés élus, que ce soit à l’extrême gauche, la gauche, le centre, la droite et même les écologistes institutionnels. L‘écologie est un projet trans-politique. L’avenir de notre planète et des conditions de vie concerne tous les Français, tous les humains sans distinctions partisanes… le clivage gauche/droite et à plus forte raison « extrême » est donc obsolète….

Annexe : la triangulation dont Macron était l’expert

Dans la communication politique, il s’agit d’utiliser des références historiques, des concepts, des propositions des partis adverses pour gagner une audience idéologique dans leur électorat. Effacer les repères en reprenant au camp adverse une partie de son argumentaire est devenu une pratique appliquée aussi bien par Nicolas Sarkozy que par Emmanuel Macron. Le premier théoricien de la triangulation politique se nomme Dick Morris, conseiller en communication de Bill Clinton. Il s’agissait de montrer son ouverture d’esprit, sa capacité à dépasser la division gauche/droite et les affrontements partidaires.

La triangulation est surtout une manipulation de l’opinion pour gagner quelques voix à une élection. La conséquence, une perte de repères pour les citoyens alors que jusqu’en 2017 l’axe gauche/droite était resté une référence bien admise. L’écologie politique permet de dépasser le classement gauche/droite d’une autre manière. Son message est compatible avec les partis traditionnels croissancistes, soumis au lobbying des entreprises. Tous les citoyens sont écologistes par nature, nous avons tous l’intérêt commun à conserver une planète viable et vivable.

Faisons un vote positif pour l’écologie à chaque scrutin, pour essayer d’assurer politiquement un avenir durable pour la famille humaine et l’ensemble de l’écosystème. Cela va bien au-delà des triangulations illusoires et des qualificatifs dérisoires comme « extrémiste ». Et s’il faut pour cela en passer par une alliance avec les socio-démocrates, cela peut se comprendre.

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Le statut de la vérité au bac philo 2024

« La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ? » Le sujet de philosophie du baccalauréat général 2024 propose d’aborder la science depuis un mobile subjectif (satisfaction d’un besoin) alors même que la démarche scientifique témoigne d’un souci d’objectivité. Problème existentiel à mille lieux des préoccupations des lycéens pour qui Tik Tok tient lieu de messie.

corrigé de Didier Guilliomet (prof de φ) : « La vérité est l’accord de la pensée avec la réalité, et la science propose justement de penser la réalité quelle qu’elle soit – formelle, naturelle ou spécifiquement humaine. Les experts du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] peuvent éclairer les politiques et les citoyens sur le dérèglement climatique et faire reculer le climato-scepticisme. Un historien peut lutter contre toutes les formes de falsification de l’histoire (révisionnisme ou négationnisme). Mais est-ce que cela suffit ? La science ne peut satisfaire notre besoin de vérité, car ce dernier peut porter sur des objets qui ne sont pas nécessairement connaissables et qui relèvent, par exemple, de la religion ou d’aspiration personnelle. »

Le point de vue des écologistes

Michel Sourrouille : Si c’est ça qu’on enseigne aux élèves, ce fatras informe avec juste quelques noms connus pour égayer le tout, et il ne reste plus pour nos lycéens qu’à s’engager en religion car là est la vérité ultime (cachée derrière un soi-disant « besoin existentiel d’authenticité »). Didier Guilliomet a oublié que la France était un État laïque où la religion n’a pas de place dans la sphère publique (scolaire). Par contre, comme la réalité socio-économique dépasse la connaissance scientifique car constructions purement humaines, on a besoin du débat démocratique pour savoir quelles décisions prendre en situations confuses. D’accord le GIEC nous dit qu’il y a réchauffement climatique, mais que faisons-nous pour lutter contre ce phénomène que nous avons nous-même crées ? Tel est personnellement mon besoin de vérité, examiner les réponses que nous faisons au niveau… politique (au sens de savoir comment gérer notre cité, notre société). La science peut aider, mais elle ne dit pas tout !

Pommepoirescoubidou : 41% des Français lisent avec confiance leur horoscope, croyant y lire la vérité sur leur avenir…

Alno : Des vérités factuelles, scientifiquement ou rationnellement établies, peuvent être supplantées aujourd’hui par des vérités dites « alternatives » proférées sur les réseaux sociaux par des hurluberlus de tous poils : créationnistes, platistes, complotistes et j’en passe !

Athanagore Porphyrogenete : Eh oui. La science n’est pas une religion. Si Greta Thunberg continue ses études elle l’apprendra peut être un jour.

EsseG : Vous avez raison, Athanagore. Le réchauffement climatique, la disparition du vivant, la pollution de l’eau, de l’air, des sous sols, qui gagne toutes les parties de la planète sans aucune exception, sont très certainement des fake news, et ceux qui s’en inquiètent doivent être des fanatiques…

Neril : Ne pas oublier que « Savoir » à deux contraires : « Ignorer » et « Croire »…

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COP28, le moment d’une vérité édulcorée

extraits : « La COP28 sera un moment de vérité pour l’industrie pétrolière et gazière », affirme Fatih Birol, le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). En réalité, les entreprises pétrolières et gazières jouent aujourd’hui un rôle plus que marginal dans la transition énergétique. Un chiffre résume ce manque d’engagement : leurs investissements dans les énergies bas carbone ne représentent que 1 % des investissements totaux (1 800 milliards de dollars en 2023).

2022, dire la vérité scientifique aux Français

extraits : On ne sait pas si les candidats à l’élection présidentielle de 2022 auront recours à la science, mais beaucoup de thèmes de campagne s’y prêteront : la santé, l’environnement, la démographie. Les candidats auront l’opportunité d’élaborer leurs programmes sur une quantité de faits. Pr exemple un État qui tient à protéger sa population doit s’en prendre aux industries qui vivent intentionnellement ou non de la production de maladies. La chimie, les transports fossiles, l’alcool, le tabac….

Dire la vérité, c’est augmenter le prix du carburant

extraits : Conduire pollue, et cette pollution tue, et tuera pour plusieurs siècles en ce qui concerne le gaz carbonique. La levée de boucliers concernant la hausse du prix du carburant constitue un moment de vérité écologique. Le principe pollueur-payeur justifie que ces dommages soient intégrés au prix des carburants à la pompe….

Pour dire la vérité vraie, il faut avoir un cancer

extraits : Pour la question du pic pétrolier, il en en de même, ce sont des experts à la retraite qui ont dit une vérité bien occultée aujourd’hui. Des transfuges de l’industrie pétrolière ont fondé lASPO (Association pour l’étude du pic pétrolier et gazier) en 2000. En France le spécialiste de l’ASPO, Jean Laherrère, ancien ingénieur pétrolier, est né en 1931. Ce sont les Cassandre des temps modernes, ils ont dit la vérité sur la fin de leur vie, ils ne sont pas écoutés, occupés que nous sommes par les sirènes du marketing, étouffés par le lobbying des industries fossiles….

Parler d’urgence démographique, une vérité qui dérange

extraits : La démographie ne pose aucun problème pour ceux qui, enfermés dans une discipline particulière, n’ont pas de vision globale des choses. Les démographes ne raisonnent qu’en termes de transition démographique, donc tout ira mieux demain puisque la fécondité va baisser comme par miracle. Les agronomes croient que des prouesses agricoles (incertaines) vont pouvoir nourrir la population demain, même à plus de 10 milliards de personnes. Les « écologistes » institutionnels, je pense à ceux qui courent après les places grâce à un parti, ne veulent pas faire de vagues puisqu’ils désirent être élus….

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Unicef, enfant de trop, enfant mal nourri

Éradiquer la faim semble un objectif de moins en moins atteignable au fur et à mesure que les chocs climatiques, les inégalités économiques et les conflits font progresser l’insécurité alimentaire. On attend depuis longtemps que LE MONDE ajoute à ces déterminants le poids du nombre. On attend depuis trop longtemps que LE MONDE utilise le terme de surpopulation et des freins culturels et politiques à l’autolimitation de la fécondité. On attend avec impatience de savoir quelles sont les politiques de planning familial instaurées dans les différents pays cités par l’article suivant d’une journaliste du MONDE .

Mathilde Gérard : L’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, évalue dans un nouveau rapport l’ampleur de la « pauvreté alimentaire » des enfants : un quart des enfants de moins de 5 ans dans le monde (181 millions) vivent dans une situation de pauvreté alimentaire sévère, c’est-à-dire qu’ils ne sont nourris exclusivement que par un ou deux groupes d’aliments – le plus souvent du lait maternel ou infantile et/ou des féculents –, se retrouvant privés d’aliments nutritifs et diversifiés indispensables à leur santé et leur développement, comme les fruits et légumes, les légumineuses ou les protéines animales. C’est le cas de 63 % des enfants en Somalie, de la moitié des enfants en Afghanistan, 40 % en Inde et 32 % en Afrique de l’Ouest. Selon une autre étude dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest, la part des jeunes enfants (moins de 5 ans) consommant au quotidien des snacks ou des boissons sucrées se situe entre 25 et 45 %. Il faut garantir les droits des enfants à travers toutes les enceintes de négociations internationales et dans les politiques publiques…

Le point de vue des écologistes néomalthusiens

Qui ne peut nourrir ses enfants n’en fait pas… sinon on peut parler à propos de ces parents indignes « d’incitation à la malnutrition ». Cette réalité doit être perceptible depuis toutes les chambres à coucher du monde, sinon la famine ne peut que s’amplifier. Voici quelques donnés démographiques sur les pays cités par Mathilde Gérard :

Afghanistan : En 1950, l’Afghanistan compte environ 7,5 millions de personnes.En 2021 on atteint près de 40 millions d’habitants. En 2023, la population de l’Afghanistan aurait augmenté de 1 270 382 personnes et à la fin de l’année elle serait de 43 349 960 personnes.

Afrique de l’ouest (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo) : La population en Afrique de l’Ouest (391 millions d’habitants en 2019) devrait doubler d’ici 2050 (796 millions d’habitants) et être multipliée par 3,8 à la fin du siècle (1,5 milliard d’habitants). »

Inde : Au recensement de 1921, la population comptait 300 millions d’habitants, on atteint 400 millions en 1955.  L’ Inde vient de dépasser la Chine en 2023, elle est devenue le pays le plus peuplé de la planète avec 1,4 milliard d’habitants. Comme plus de 40 % de sa population a moins de 25 ans, cela veut dire que la croissance démographique est loin d’être terminée. Notez que l’Inde a déjà une densité de 470 hab./km2.

Rwanda : Le nombre de Rwandais était de 4,8 millions en 1978 et déjà 8,1 millions en 2002 malgré le génocide des Tutsis. Nous arrivons à 13,3 millions en 2022 et 20 millions sont prévus en 2050. En 1965, le Rwanda avait une densité de 126 hab/km². En 1990, LE MONDE la densité avait atteint 760 personnes au km2 . Il est prévu une densité autour de 1 000 hab/km² en 2050, soit 10 habitants par hectare.

Somalie : En Somalie, 16 millions d’habitants, le taux de fécondité est de 5,98 enfants par femme (2019) et le taux de croissance annuel de la population de 2,9% de variation annuelle (2020) soit un doublement en 24 ans seulement.

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Démographie africaine et migrations vers l’Europe

extraits : Emmanuel Macron avait déclaré, en marge du Sommet du G20 en juillet 2017 : « Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien. » Il s’attira les foudres de l’ambassadrice de l’Unicef, Angélique Kidjo : « Moi ça ne m’intéresse pas qu’un Président, d’où qu’il vienne, dise à des millions [d’Africains] ce qu’ils doivent faire dans leur chambre à coucher ». Cette déclaration montre bien à quel point l’incompréhension demeure au niveau de l’Unicef sur les enjeux démographiques africains. …

Le péril noir menace aux portes de l’Europe

extraits : L’Agence française de développement (AFD) ne participe pas à des programmes de contrôle des naissances, seulement à des mesures de protection maternelle et infantile. C’est un tort. L’association « Démographie responsable » a demandé qu’un quart du budget actuel de l’Aide au Développement de l’UE soit affecté à la Planification Familiale. Cela nous semble la voie de la sagesse… car les migrations internationales ne peuvent plus servir d’exutoire dans un monde clos et saturé d’humains….

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Les droits de la nature, à ne pas oublier

Comme toutes nos institutions, notre droit n’est pas neutre, il est largement conditionné par une certaine vision du monde. Ainsi de nos rapport à la nature, on fait preuve actuellement d’anthropocentrisme, on pourrait aussi bien un jour faire preuve d’écocentrisme.

Lire, Définir anthropocentrisme, biocentrisme, écocentrisme

Claire Legros : Des fleuves, des montagnes, des forêts se voient progressivement reconnaître comme des personnes juridiques, quand ce n’est pas la nature dans son ensemble – la Pachamama (la Terre Mère) – qui est promue sujet de droit. Cette mutation se heurte toutefois à de fortes oppositions. Si la confrontation semble à ce point radicale, c’est sans doute qu’au-delà de la querelle juridique, les droits de la nature portent en germe une transformation profonde de la pensée, une révolution copernicienne qui bouscule la vision anthropocentrique du monde et ouvre de nouveaux champs de réflexion sur les mutuelles dépendances entre humains et non-humains. C’est aux Etats-Unis que le juriste Christopher Stone élabore, en 1972, la première théorie juridique des droits de la nature, Les arbres doivent-ils pouvoir plaider ? Les arbres dont il est question sont de vénérables séquoias géants multimillénaires de la Mineral King Valley en Californie, que la compagnie Walt Disney s’apprête alors à supprimer pour construire une station de ski. L’une des principales organisations de défense de l’environnement aux Etats-Unis, le Sierra Club, assigne la firme en justice, mais est déboutée au motif qu’elle ne peut défendre les intérêts des arbres puisque la montagne ne lui appartient pas. Le juriste s’appuie des son côté sur la notion technique de « personnalité morale », créée au XIXe siècle pour les entreprises commerciales. Il suffit de déployer cette « fiction juridique » aux végétaux, aux minéraux ou aux animaux pour ne plus les considérer comme des choses.

Mais il est évident que, à partir du moment où des droits sont reconnus à la nature, la question de leur confrontation par rapport à ceux des humains est posée. Le respect des cycles naturels peut-il prévaloir sur les besoins fondamentaux des populations ? Pour les partisans des droits de la nature, la question relève presque du contresens. Loin de s’opposer aux droits humains, les droits de la nature en conditionnent au contraire l’exercice. Les droits de la nature renforcent au contraire les droits humains fondamentaux tels que le droit à un environnement sain ou à une eau potable. Si donner une personnalité juridique aux entités naturelles semble nécessaire, c’est pour provoquer une rupture symbolique, bousculer les représentations et en finir avec « une vision utilitariste et dominatrice de la nature ».

Le point de vue des écologistes

Guifredo : Merci pour cet article approfondi. L’idée est surprenante mais n’est-il pas aussi étonnant que les marchands de pétrole ou de ciment aient une personnalité morale qui leur donne des droits leur permettant de porter atteinte au climat ?

Lorange : Je ne vois en effet pas en quoi un fleuve aurait moins d’importance pour la planète et l’humanité qu’un cacochyme milliardaire du CAC 40. Limite même on peut aisément se passer du second alors que le premier est vital.

Alain Sager : Précisons. Quand Descartes dit : « comme maîtres et possesseurs de la nature », c’est avant tout pour éloigner l’idée d’un Dieu ou d’entités irrationnelles qui, selon leur bon vouloir ou leur caprice, pourraient influer sur le cours des choses, sans que l’homme ait sur elles aucune prise certaine. Dans l’esprit de Descartes, il restera donc toujours une distance, ou un écart, entre son bon vouloir et les forces naturelles en action. On pourrait même le rapprocher ici de Francis Bacon : « on ne commande à la nature qu’en lui obéissant ».

Michel SOURROUILLE : L’expression « acteurs absents » mérite considération. Selon la définition du Dictionnaire du développement durable, il s’agit des générations futures et des non-humains, absents de nos délibérations actuelles. Une expression nouvelle permet de rendre visible l’invisible. C’est possible, les religions du livre en témoignent : elles font célébrer un dieu abstrait dont l’existence ne pourra jamais être prouvée. Par contre, les enfants de nos enfants et la biodiversité dans la nature sont une réalité tangible dont l’avenir est compromis. Mais comment faire s’exprimer ces acteurs fantômes, par définition absents de notre présent ? On peut développer cette proposition de Sarah Vanuxem : « Derrière la personnification d’éléments de la nature, il y a la possibilité de les faire bénéficier d’un porte-parole humain. » Un avocat en somme !

Lire, Acteurs absents de nos délibérations présentes

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« Restauration de la nature » à l’arrachée

La loi « Restauration de la nature » a été adoptée in extremis. Ce texte-clé du pacte vert européen, qui prévoit la remise en état de 20 % des terres et des mers de l’UE d’ici à 2030, a été voté à l’issue d’un processus tumultueux et de la courageuse expression de la ministre autrichienne.

Chastand et Mouterde : Ce texte majeur du pacte vert a été définitivement adopté le 17 juin 2024 grâce au changement de pied de dernière minute de la ministre autrichienne de l’environnement, Leonore Gewessler (Die Grünen, les Verts). Le Parti populaire d’Autriche (ÖVP) avait officiellement appelé la ministre écologiste à s’abstenir.  « Dans les moments décisifs, je veux faire ce qui est juste sans me cacher », elle avait estimé qu’elle était légalement en position de décider seule de son vote à la table du conseil. Dénonçant un « abus de pouvoir », l’ÖVP a annoncé vouloir porter plainte contre sa minstre… devant la justice européenne. Vingt Etats sur vingt-sept, représentant 66 % de la population de l’UE, ont voté en faveur du texte – la majorité qualifiée étant d’au moins 15 Etats représentant au moins 65 % de la population. La Suède, la Finlande, la Pologne, les Pays-Bas, l’Italie et la Hongrie s’y sont opposés et la Belgique s’est abstenue. Les États devront remettre progressivement en eau les tourbières, améliorer la biodiversité des écosystèmes forestiers en laissant par exemple davantage de bois mort, éviter toute perte d’espaces verts urbains ou encore restaurer l’écoulement naturel de 25 000 kilomètres de rivières….

Le point de vue des écologistes

Bonne nouvelle mais en même temps c’est effarant : décidément il faut aller à l’encontre de son propre gouvernement pour assurer la survie de la biodiversité. Notre avenir ne tient qu’à un fil, ici une ministre courageuse, là des lanceurs d’alerte, et des associations environnementales vilipendées… Le populisme de l’extrême droite n’a pas fini de faire des ravages.

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Des droits de l’Homme aux droits de la nature

extraits: Après l’irruption des droits de l’homme de 1789 et des droits sociaux de 1946, la constitutionnalisation de la Charte de l’environnement reconnaissait en 2005 les principes fondamentaux d’une écologie soucieuse du devenir de l’homme. Il manque encore la reconnaissance des droits de la nature, mais l’idée fait son chemin….

La biodiversité aux abonnés absents

extraits : Si les services rendus par la nature sont surexploités, c’est que personne n’en assure le coût. La nature ne se fait pas payer quand elle nous donne son eau, son pétrole, ses forêts, ou quand elle gère et digère nos déchets. Elle n’envoie pas d’avocat pour les préjudices qu’elle subit quand on dérégule le climat ou qu’on détruit la biodiversité. Il n’y a pas d’autres choix que de recourir à des mécanismes impliquant la puissance publique. Autrement dit, la gestion de la biodiversité en tant que bien collectif doit devenir une mission régalienne….

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WePlanet, le scientisme fait du lobbying

Le vote des eurodéputés sur la législation encadrant les nouvelles techniques génomiques, le 7 février 2024, a donné lieu à une opération de communication impliquant des membres du CNRS.

Stéphane Foucart : L’organisation WePlanet a orchestré une campagne d’influence fondée sur la mise en avant de chercheurs favorables à la dérégulation de la diffusion de ces plantes, issues des nouvelles techniques génomiques (NGT pour New Genomic Techniques). Elle a coordonné l’écriture d’une lettre ouverte envoyée aux membres du Parlement européen pour les inciter à voter en faveur d’une réglementation assouplie pour les nouvelles techniques génomiques. » Relayée par l’institut de biologie du CNRS, les NGT sont toutefois l’objet de grandes divergences d’opinions au sein de la communauté scientifique.

La juriste Christine Noiville, directrice de recherche au CNRS et présidente de son comité d’éthique (Comets) : « si le CNRS venait à décider de s’engager en tant qu’institution, c’est-à-dire s’il prenait des positions publiques et normatives sur des sujets de société, il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent – et permettre un débat contradictoire au sein de l’institution ». Michèle Leduc, ancienne présidente du Comets, se dit pour sa part très surprise par cette initiative de l’institut de biologie, qui « s’adresse directement à ses directeurs de laboratoire avec des injonctions précises et sans justifier ses options, sur un sujet qui fait l’objet de vifs débats scientifiques, non totalement tranchés et porteurs de graves enjeux politiques ».

La représentante de Weplanet en France est une ex-cadre d’Areva, fondatrice de l’association Voix du nucléaire !!!

Le point de vue des écolo scientifiquement compatibles

Haïdouk : Une obscure ONG dont le rôle est de faire du lobbying en faveur du nucléaire et des OGMs au service des industriels, et qui réussit à embaucher une dizaine de chercheurs du CNRS, c’est tout ce que vous voulez, mais ce n’est pas la Science.

Me2 : Une association pratiquement inconnue qui pousse des scientifiques à prendre publiquement une position favorable aux NGT, et ça marche. Cela me rappelle les moyens utilisés par l’industrie du tabac dans les années 60-80 pour faire croire que le tabac n’était pas nocif. Je n’ai a priori rien contre certaines catégories de NGT mais j’aimerais cependant que la TOTALITE du génome de la plante soit séquencé avant ET après utilisation des outils CrispR ou dérivés a) pour identifier les off-target éventuels et b) servir de références.

Mmi76 : Ce ne sont pas des OGM ( des êtres à qui on incorpore des gènes extérieurs) mais des NGT (ou avec les nouveaux outils crisper, on sélectionne ou renforce des gènes de l’être modifié dans une proportion limitée.

G RICH : Les NGT ne sont pas des OGM. Les mutations génétiques, à la base des NGT, sont la généralité dans la nature et on peut les encourager ce qui est fait ici pour de bonnes causes servant l’humanité.

Sol @ RICH : … désolée de mon ignorance, je ne savais pas que la nature brevetait le vivant Comment cela avait il pu m’échapper ?

Klaatu Vanuatu : Avec le changement climatique rapide, l’agriculture va faire face à des défis considérables pour adapter les plantes aux nouvelles conditions thermiques et hydriques qui favorisent aussi les ravageurs. La génétique moderne offre des moyens que n’avaient pas les agriculteurs antiques pour y répondre. Toutes les plantes utilisées dans l’agriculture sont issues de sélections et croisements qui les ont peu à peu éloigné des espèces sauvages. L’orange a été produit dans la Chine antique par hybridation de fruits initialement non comestibles. De telles manipulations seraient-elles aujourd’hui interdites ?

Max21 : Dommage de ne pas regarder ce que ça produit in fine: des cultures intensives d’un seul et même plan entièrement ravagées par le premier insecte venu que l’on va donc noyer de pesticides détruisant ainsi tout le vivant et la biodiversité (les vers, les oiseaux, …) Et n’augmentent pas les rendements… La diversité des semences est importante aussi pour résister au changement climatique

Juste du Bonsens : Si vraiment les végétaux obtenus au moyen de NGT sont sans aucun danger, pourquoi a-t-on essayé d’en rendre facultatifs la traçabilité et l’affichage ? A part dans les dictatures, notamment communistes, le client a droit à une information complète si on admet la théorie économique libérale.

Fwd : « Un certain nombre de rapports publiés ont établi un lien entre les pesticides et différentes maladies, dont le cancer. Nos objectifs étaient d’estimer l’incidence du cancer et les taux de mortalité dans les petites villes rurales argentines touchées par les pesticides agricoles et de comparer ces estimations avec les indices de la population générale de l’Argentine.(…) Nos résultats suggèrent que le fait de vivre dans de petites villes rurales touchées par des applications de pesticides à proximité a un impact négatif sur la santé, notamment en ce qui concerne le cancer. Ces résultats soulignent la nécessité de mettre en place des politiques de réduction des pesticides, en particulier dans l’environnement des petites populations urbaines. » Verzeñassi, Damián, et al. « Cancer incidence and death rates in Argentine rural towns surrounded by pesticide-treated agricultural land. » Clinical Epidemiology and Global Health 20 (2023): 101239.

NBgt : Voici un bilan de 30 années d’OGM traditionnels : les campagnes en Argentine sont dévastées par les produits phytosanitaires épandus dans les champs d’OGM résistants aux herbicides, causant de graves problèmes de santé publique. Le maïs sauvage et les variétés anciennes au Mexique ont été contaminées génétiquement par les variétés OGM cultivées, ce qui n’était pas censé arriver selon les firmes vendant ces produits. La vérité est assez simple, les variétés OGM n’ont aucunement amélioré l’offre alimentaire mondiale, au contraire. Consultez un rapport de la FAO de 2011 sur l’agriculture mondiale et l’accès à l’alimentation, résultant du travail de nombreux experts : l’agriculture vivrière est celle qui permet à la majorité de la population mondiale de se nourrir, et non pas les OGM.

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Crispr-CAS9, La guerre entre génophobes et génophiles

extraits : Plus de 150 organisations non gouvernementales (ONG) ont appelé en 2016 à un moratoire sur les techniques de « forçage génétique ». Les nouvelles méthodes d’édition du génome – comme Crispr-CAS9 – rendent en effet possible des manipulations génétiques à grande échelle.  « Le forçage génétique est délibérément conçu pour se diffuser et persister, sans considération pour les frontières nationales, écrivent les organisations signataires de l’appel. « Il n’est pas possible de prédire les effets écologiques en cascade de la diffusion [d’une modification génétique] dans les écosystèmes sauvages », les gènes introduits « pourraient se diffuser de manière irréversible » et « franchir la barrière des espèces ». Les pétitionnaires demandent un moratoire sur les applications bien sûr, mais aussi sur la « recherche appliquée »…

L’Académie des sciences inféodée au business

extraits : Le 10 novembre 2023, la vénérable compagnie a publié un communiqué (que nous reproduisons en annexe) en soutien implicite à la proposition de la Commission européenne de déréguler les cultures issues des nouvelles techniques génomiques (NGT). En dehors des absurdités énoncées par l’Académie des Sciences sur les ciseaux moléculaires (on croule pourtant sous les articles sur les off-targets), on y lit (point 2) que cette technique ayant été utilisée pour le traitement d’anémies génétiques serait en soi une justification scientifique et (point 8 ) une opinion sur les conflits d’intérêts qui laisse pantois : «  L’invocation perpétuelle de conflits d’intérêt qui biaiserait le jugement de scientifiques compétents ne peut être généralisée ». Laissons la parole à deux avis diamétralement opposés…

Crispations autour du Crispr.Cas9

extraits : Le procédé d’édition de l’ADN nommé Crispr-Cas9 (un « ciseau » qui permet de reconfigurer assez facilement nos gènes) permet d’intervenir sur les cellules pour soigner des maladies génétiques. La modification se transmettrait alors à la descendance, une forme d’eugénisme durable. La sélection naturelle est remplacée par une sélection programmée par la médecine. Dans le cas de l’embryon humain, toute recherche reste conditionnée pour l’instant à une « finalité médicale ». Mais l’Inserm et l’Académie de médecine ont réclamé un assouplissement des contraintes dans ce domaine. L’eugénisme scientifique rentre dans les mœurs, bien oubliées les dérives de la sélection d’une « race » pure du temps de l’Allemagne nazie. La techno-science va nous sauver de façon rationnelle…

À propos de WePlanet, leur site

https://www.replanet.fr/

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