démographie

Mortalité humaine, quelle importance ?

La mortalité dans le monde correspond à 1,81 décès chaque seconde sur Terre, soit 109 par minute et près de 157 000 décès par jour, soit près de 57,3 millions chaque année. Faut relativiser le nombre de morts, sinon on verse dans le pathos anthropocentrique, option pourtant privilégiée par un journal qui se dit de référence, LE MONDE.

Ainsi dans son édition du 11.08.2023, les titres mettent en évidence quelques décès conjoncturels, les électeurs sont assommés de faits divers :

  • Trois morts dans l’incendie d’un immeuble à Grasse
  • Naufrage de migrants dans la Manche : Six Afghans sont morts
  • Dans la région de Kherson, sept morts, dont un nouveau-né après des frappes russes
  • Incendie meurtrier de Wintzenheim : Onze personnes, dont un accompagnateur, parmi les seize qui faisaient partie du même groupe, ont trouvé la mort
  • Chine : au moins 21 morts dans un glissement de terrain
  • Bangladesh : les pluies torrentielles de la mousson font plus de cinquante morts
  • A Hawaï, une île touristique de l’archipel ravagée par les flammes, au moins 55 morts
  • Incendies à Hawaï : le bilan continue d’augmenter, passant à 93 morts

Sur ce blog biosphere, nous pratiquons au contraire l’analyse de tout ce qui contribue à la mortalité humaine :

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

extraits : En sept ans, la guerre du Yémen aura causé la mort de 377 000 personnes, d’ici à la fin de 2021. Selon l’estimation publiée par les Nations unies, 150 000 morts sont dues aux combats, et environ 227 000 aux conséquences indirectes du conflit, comme le manque d’eau potable, la famine ou les maladies. La guerre du Yémen dure depuis sept ans.

Euthanasie, savoir contempler la mort en face

extraits : Plutôt que se lancer dans des considérations générales sur la morale, domaine où ni la religion, ni les réseaux sociaux, ni même les comités d’éthique ne peuvent arriver à une conclusion définitive, mieux vaut faire évoluer la loi pour permettre aux individus de prendre des décisions responsables.

Mort avant ses 5 ans, des souffrances en moins

extraits : En 2021, cinq millions d’enfants sont morts avant d’avoir atteint l’âge de 5 ans… Faire un enfant, n’importe quel animal sait faire ça. Faire qu’il puisse grandir et manger à sa faim et recevoir ce qu’il faut, c’est une autre affaire…

La vie après la mort… sous forme de compost

extraits : Le compostage des défunts, body composting ou technique de réduction naturelle du corps, se développe aux États-Unis. La pratique permet de limiter l’empreinte carbone élevée des funérailles traditionnelles. La crémation consomme l’équivalent d’un trajet en voiture de 740 kilomètres…

Peine de mort, abolition ou tentation ?

Extraits : Je suis condamné à mort. Comme chacun d’entre nous. Nous sommes tous voués à disparaître, tôt ou tard, sans exception. Après la vie, la mort. C’est inéluctable. Sauf que je ne sais pas dans quelles conditions je vais mourir, grabataire ou saisi à tout moment par une crise cardiaque fatale. Cela peut même arriver dans d’atroces et trop longues souffrances. C’est pourquoi je ne comprends pas l’attention extrême que portent les abolitionnistes à une peine de mort subie par une personne qui a précédemment pris la vie d’un autre. L’auteur d‘un crime a voté par son acte pour la peine de mort, pourquoi en serait-il exempt ? ….

James Lovelock est mort le 27 juillet 2022

extraits : «Préparez-vous à d’énormes pertes humaines», disait-il. Dans un entretien à l’AFP en juin 2020, il avait relativisé la pandémie de coronavirus qui «tue en particulier ceux de mon âge -les vieux- et il y en a déjà trop». «Le changement climatique est plus dangereux pour la vie sur Terre que presque toute autre maladie concevable», avait-il affirmé…

Mortalité des abeilles, une fatalité assumée

extraits : En 1994, une nouvelle génération d’insecticides systémiques, utilisés en enrobage de semences, fait son apparition. Immédiatement, les apiculteurs riverains observent des mortalités anormales, des dépérissements, des effondrements de certaines colonies. De toutes parts, des rideaux de fumées se dressent. Le déclin des abeilles ? Des virus, des parasites, des prédateurs natuels, le changement climatique, les mauvaises pratiques apicoles…

Un chasseur mort OU des oursons sans mère ?

extraits : « L’attaque d’une ourse sur un chasseur ravive le débat sur la cohabitation », titre LE MONDE. Attendez, mon journal de référence, vous vous êtes trompés sur le titre : il fallait lire « L’attaque d’un chasseur sur une ourse ravive le débat sur la coexistence des espèces ». Il n’y a que 400 ours pour 67 millions de Français, où est le déséquilibre ?….

Mortalité humaine, quelle importance ? Lire la suite »

Liberté de mourir, contraintes pour vivre

Claude Got a choisi de mourir en toute liberté après avoir induit plusieurs contraintes pour (sur)vivre.

  • Le choix de mourir

Médecin anatomo-pathologiste, Claude Got (5 mai 1936, 11 août 2023) est décédé en Belgique après une euthanasie qu’il n’aurait pas pu obtenir en France. Il était accompagné de sa fille Isabelle et d’un de ses petits-fils. Depuis la fin 2021, il était atteint de troubles neurodégénératifs suite à la maladie d’Alzheimer.

Claude Got a expliqué à ses petits-enfants qu’il avait, lui-même, en 1992, consenti à injecter à sa mère, Renée, alors âgée de 88 ans, une piqûre létale, comme elle le demandait. Et que son grand-père, Roger, psychiatre, paraplégique, avait été aidé à mourir par un ami vétérinaire, en 1957, à l’âge de 50 ans. Les époux Got avaient rédigé eux-mêmes un texte, dès 2014, dans lequel chacun revendiquait le « droit à définir les limites de [sa] vie ».

  • Des contraintes pour vivre

Les recommandations qu’il a faites, en dépit de virulentes oppositions, sur la vitesse, l’alcool ou le tabac, ont permis de sauver des milliers de vies, tout en lui faisant une réputation d’« hygiéniste liberticide ». En 1970, alors qu’il est chef du service d’anatomie pathologique de l’hôpital Raymond-Poincaré, à Garches (Hauts-de-Seine), un médecin de Renault demande de l’aide pour fabriquer des ceintures de sécurité. Ses travaux lui valent, en 1972, année où le nombre de morts sur la route atteint un record de 16 545 tués, d’être contacté par le titulaire du délégué à la sécurité routière. Malgré l’opposition des défenseurs des libertés individuelles, il conseille au gouvernement de rendre obligatoire le port de la ceinture et de limiter la vitesse. En juin 1973, le gouvernement de Pierre Messmer l’impose aux places avant, hors agglomération ; il limite la vitesse à 100 kilomètres/heure, hors autoroute. Dès 1975, le nombre de morts passe à 12 996. Il ne cessera plus de diminuer.

Les autopsies que Claude Got pratique à Garches lui permettent aussi de découvrir le rôle de l’alcool dans les accidents de la route, et de lui attribuer 5 000 morts par an. Un résultat que conteste le lobby de l’alcool, mais qui lui vaut d’être, en 1978, appelé comme conseiller au cabinet de Simone Veil, ministre de la santé, où il prépare la loi du 12 juillet 1978, autorisant les contrôles préventifs d’alcoolémie sur les routes.

En 1988, Claude Got et Albert Hirsch, pneumologue déçu des mesures prises contre le tabagisme, décident de ne plus se cantonner à leur fonction d’« expert ». Lorsque le ministre de la santé, Claude Evin, hésite à suivre les recommandations de leur rapport (interdiction de la publicité pour le tabac, encadrement de celle pour l’alcool), les « cinq » multiplient les tribunes et les interviews dans les médias. Les groupes de pression viticoles les qualifient d’« ayatollah ». Après d’âpres débats, la loi dite « Evin » est votée, le 10 janvier 1991.

Liberté de mourir, contraintes pour vivre Lire la suite »

Quelques conseils de parentalité heureuse

Quelques évidences qui pourtant sont mal perçues dans le monde contemporain.

Parentalité: sur-estimation de la mère

Le bébé humain, comme tous les primates, s’attache à quelqu’un(e) pour obtenir la protection indispensable à sa survie. Se blottir, s’agripper, pleurer, sourire ou tendre les bras sont des comportements innés qui permettent à cet être immature et vulnérable de rechercher la proximité de l’adulte dont il dépend, en particulier quand il se sent menacé. La plupart des nourrissons utilisent une personne comme « base de sécurité » pour s’aventurer dans le monde. Les bébés consolés lorsqu’ils pleurent apprennent qu’ils ne sont pas seuls au monde et que leurs appels seront entendus. Typiquement, les référents de ces bébés décrits comme « sécures » sont à l’écoute de leurs signaux : ils ou elles les prennent quand ils le demandent et les posent quand ils veulent explorer. Tout adulte sécurisant peut être la personne envers laquelle il a un « attachement ».

Dans le règne animal, d’ailleurs, l’expérience des oies de Lorenz qui le suivent comme un toutou est convaincante. Tout prisme orienté mère/enfant est injustifié et d’autant plus désolant.

Mal de mères, le mal du siècle

Les jeunes mères osent désormais témoigner de l’âpreté de leur quotidien, loin d’une vision enchanteresse qui leur a longtemps imposé le silence. Sur les réseaux sociaux, les mères parfaites entourées de leurs enfants ont fait place à celles qui montrent l’envers du décor. On y lit les récits d’accouchements interminables, médicalisés à outrance, mais aussi les fausses couches et les deuils périnataux, le manque de désir après l’accouchement, les conflits dans le couple à l’arrivée de l’enfant, l’épuisement parental, la tentation du suicide, l’attachement inexistant

Gisèle Halimi, maternité n’est pas obligée

Le dernier message de Gisèle Halimi :

« Je ne crois pas en une « nature » féminine, cette aimable plaisanterie inventée par des machistes pour mieux nous circonscrire. Les théories essentialistes ne sont pas ma tasse de thé. J’ajoute : refusez l’injonction millénaire de faire à tout prix des enfants. Elle est insupportable et réduit les femmes à un ventre. Et malheur aux femmes stériles (qu’on ne se privait pas de répudier) ou au choix de la « nullipare » : il était incompréhensible, sinon répréhensible. La « mère » était souveraine. La littérature, les conventions sociales, la publicité, les lois en ont créé un stéréotype, que l’on assoit sur un trône, auréolé de son abnégation et de son oubli d’elle-même. On méprise la femme, mais on vénère la mère, dont l’enfant devient l’ornement. »

Féminisme, sensibilité écologique et refus de maternité

«Si tu aimes tes enfants, ne les mets pas au monde, ce monde est une poubelle». C’est le slogan des GINKs – pour «Green Inclinations, No Kids» (Sensibilité écologique, pas d’enfants) ! Lisa Hymas, pionnière du mouvement : «L’avenir promet des désastres sans précédent. Selon les prévisions, tout enfant né maintenant pourrait, à la moitié de sa vie, voir New York noyée par les ouragans, les champs de blé transformés en poussière, la Californie frappée par des décennies de sécheresse. En 2050, il pourrait assister à des guerres mondiales menées pour la nourriture, l’eau, l’espace…»

Stefanie Iris Weiss : «J’ai grandi avec l’idée que je serais enceinte un jour […] Mais en faisant des recherches, j’ai découvert que, même si je passais ma vie à trier mes déchets, faire du compost et lutter contre le nucléaire, j’émettrais, via mon bébé, suffisamment de gaz carbonique pour réduire tout cela à néant.»

Des émeutes urbaines par défaut de parentalité

Amiens-Nord. Le chômage y explose (33 %) et des écoles y empilent les statistiques inquiétantes. La mécanique de la misère tourne à plein régime : les familles qui arrivent sont plus pauvres que celles qui partent. Le deal a pris ses aises. Un guetteur à gueule d’ange salue en baissant les yeux. Après la mort de Nahel M., la salle de boxe a brûlé, la nouvelle médiathèque aussi. Une solution, le permis de parentalité avant le permis de procréer. Des parents adoptants doivent remplir un certain nombre de conditions qui se résument à cela : êtes-vous en mesure de vous occuper véritablement d’un enfant.

Il faut des tas de permis, y compris pour conduire. Alors pourquoi pas une formation obligatoire pour les futurs parents ?

Du permis de parentalité au permis de procréer

Soyons clair, les enfant n’ont pas choisi de naître, donc les parents sont entièrement responsables. Pour qu’il y ait moins d’enfants martyrisés, mieux vaut instituer un permis de parentalité : il y a passage par une école des parents, puis tests successifs avec des exigences socialement définies comme on le fait d’ailleurs déjà dans le cas d’une adoption. Dernière étape finale, un permis de procréer, ils pourront passer l’acte.

Comme pour le bac, des années d’études et le passage terminal. Il faut un permis de conduire une voiture, il est vraiment étrange que pour l’énorme responsabilité parentale, on puisse faire dix enfant et ne pas pouvoir s’en occuper dignement.

Parents, l’écologie se bricole comme on peut

Je me sens coupable d’avoir fait naître deux enfants dans un monde aussi pourri. C’était une décision qui était prise à l’encontre de toute logique ! Il n’y a pas beaucoup de raisons d’être optimiste… Ce qui me fait le plus peur, un avenir à plus 2,7 degrés. En tant que parent, je me sens complètement démunie sur les questions d’urgence environnementale. Comment expliquer que ce n’est pas bien de vouloir manger beaucoup de viande, de conduire des grosses cylindrées ou de prendre l’avion sans brider l’imagination de l’enfant qui, lui, rêve de fusées et d’aéronautique ? Ouvrez n’importe quel livre et il y a là des fermes, des avions, des fusées. Tellement de rêves dépendent d’une culture extractiviste…

Parentalité, l’incompatibilité générationnelle

Le problème parental, c’est qu’on n’est pas maître de l’avenir de son enfant. J’étais objecteur de conscience, mon fils admirait l’esprit militaire, il est devenu officier de marine. J’étais opposé à l’exploitation pétrolière. Il a passé un MBA à Londres pour devenir cadre dans une multinationale du pétrole. J’étais opposé aux courses automobiles et même aux voitures individuelles. Sa boîte a soutenu une équipe de Formule 1, il en était le responsable Europe. J’étais féministe, l’armée l’a transformé en macho. J’étais pour l’esprit de coopération, il est devenu manager avec toutes les références que cela implique. Je vote écolo, il vote Zemmour !

Pourtant, croyez-moi, j’ai toujours montré le bon exemple et sa mère aussi.

Parentalité, un métier qui s’apprend

On devrait enseigner à l’école que faire un enfant n’est pas une liberté absolue, dans un mondes exsangue de 8 milliards d’humains, il faut acquérir la pratique de la sobriété démographique : pas plus d’un seul enfant par femme est conseillé. La liberté doit aller avec le sens de la responsabilité. En matière de sexualité, on prend soin de séparer fonction de plaisir et fonction de reproduction en privilégiant la première. Les termes surpopulation, malthusianisme et engagement social sont les éléments de langage communs à tous et toutes.

A l’age adulte, on sait développer les notions de capacité de charge de la planète, empreinte écologique, jour du dépassement, égalité de l’homme et de la femme, liberté de la contraception et de l’avortement, intérêt de la ligature des trompes et de la vasectomie…

La parentalité à venir

Les années 1970 étaient antinatalistes, on s’inquiétait d’une population humaine de 4 milliards en croissance exponentielle. Les années 2020, bercées par les mirages du croissancisme, ont fait des mots surpopulation et malthusiens des tabous. On va atteindre 10 milliards, aucune inquiétude à avoir. On préfère indiquer, même en Chine, que le vieillissement dans beaucoup de pays doivent inciter à faire des enfants pour « payer les retraites ».

Mais la planète va devenir une marâtre qui va nous couper les vivres : plus du tout de ressources naturelles à offrir à bas prix car il n’y a presque plus rien à extraire. Plus de climat tempéré car le réchauffement climatique continue de faire ses effets. Pas de résilience possible, il n’y a plus de biodiversité. Alors, après que famines, guerres et épidémies aient fait leur œuvre, on comprendra que nous avons loupé un tournant historique, l’apprentissage généralisé du malthusianisme.

pour agir et ne plus être seul à penser malthusien

https://www.demographie-responsable.fr/

Quelques conseils de parentalité heureuse Lire la suite »

Surpeuplement carcéral, surpopulation humaine

Encore un article du MONDE sur les prisons surpeuplées en France : « un niveau historique qui devrait empirer avec les incarcérations liées aux émeutes ». Un commentaire pertinent :

« LE MONDE devrait consacrer au moins autant d’articles sur la surpopulation humaine qu’à la surpopulation carcérale. Certes il y a 74 513 personnes incarcérées en France pour 60 666 places opérationnelles. Mais il y a 8 milliards d’humains depuis novembre 2022 et personne n’envisage la capacité d’accueil de la Terre, ce qu’on appelle aussi capacité de charge. Il me semble qu’elle est déjà dépassée, la planète est aussi une prison dans laquelle beaucoup de monde ne mange même pas à sa faim. Un média de « référence » devrait se pencher sur cette question brûlante… » (Michel SOURROUILLE)

lire, La Terre est devenue une prison surpeuplée

Constater un surpeuplement est chose difficile est complexe. Il se définit comme un excès de population par rapport à des normes (classes, logement, prison…) qui sont variables par essence.

La proposition de loi n°1392 (juin 2023) établit qu’aucun texte législatif ne vient actuellement limiter le nombre d’élèves par classe. Il préconise qu’une classe ne doit pas dépasser vingt‑quatre élèves. Pourtant la limite était de 40 élèves à une époque. Dans un amphi, on peut mettre plus d’une centaine d’étudiant. Il n’y a aucun élément objectif qui permette de déterminer une capacité de charge maximum.

L’indice de peuplement d’un logement est ainsi défini par l’INSEE : une pièce de séjour pour le ménage ; une pièce pour chaque personne de référence d’un ménage ; une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe ou ont moins de 7 ans, sinon, une pièce par enfant. Un logement auquel il manque une pièce est en situation de surpeuplement modéré. S’il manque deux pièces ou plus, il est en surpeuplement accentué. Autrefois toute une famille avec beaucoup d’enfants n’avait qu’une seule pièce à disposition. Il en est toujours de même dans les populations très pauvres. Les humains s’habituent à leurs conditions de vie quelles qu’elles soient et c’est là le problème fondamental. Alors, quel critère adopter ?

Le surpeuplement débute quand une population d’une espèce dépasse la capacité de charge de sa niche écologique. Il y a surpopulation. Mais quand la niche écologique de l’espèce homo sapiens est la terre toute entière et que cette espèce invasive se permet de grignoter tous les milieux de vie des autres espèces, le dépassement ne se ressent pas immédiatement, même à 8 milliards d’individus.

Vu le temps qu’il faut pour changer les mentalités, l’inertie démographique, on aurait du s’occuper dès 1798 (Malthus) à rendre notre niveau de population compatible avec la capacité de charge de la planète. Cela n’a pas été fait, tout au contraire des politiques natalistes gouvernementales lors de la révolution industrielle ont accompagné l’explosion démographique issue du développement. Alors comment faire pour endiguer le flot des animaux humains, sachant qu’ils restent allergiques à un choix raisonnable en matière de fécondité ? Attendre que mère-nature mette un terme à ses errements par les dérèglements du climat, la fin de ressources naturelles offertes gratuitement, la famine ? Attendre que les humains s’entre-tuent, ce qu’ils savent si bien faire, deux guerres mondiales n’ont pas suffit à calmer leurs ardeurs !

Il faudrait être aveugle pour, dans un pays culturellement évolué, ne pas savoir que les solutions douces à la surpopulation existent, MAIS aussi que si elles ne sont pas pratiquées volontairement, ce sont des solutions brutales qui nous tombent dessus. Malthus faisait déjà le diagnostic au tout début de la révolution industrielle : « Si on n’applique pas des obstacles préventifs à l’exubérance de la fécondité humaine, alors des obstacles destructifs (guerres, famines, épidémies…) provoqueront l’effondrement. »

La question de la limite demeure. Quel est le niveau optimal de population ? Nous sommes déjà 8 milliards, faudrait-il être 10 milliards ou 1 milliard ? Plus ou moins ? Il y a quelques 12 000 ans en Europe, Il y avait environ 300 000 chasseurs-cueilleurs… nous sommes passés rien que dans l’Union européenne à 448 millions. Où se situe le juste milieu ?

Du point de vue du très long terme, la seule solution pour une humanité en équilibre stable avec son écosystème, c’est une population de chasseurs-cueilleurs, donc pour l’Europe 300 000 habitants seulement. Comme les richesses qu’offre gratuitement la nature sont actuellement mis à mal de façon structurelle par la civilisation thermo-industrielle destructrice, ce nombre est sans doute sur-évalué. Par exemple, il n’y a plus de forêts primaires, la diversité biophysique n’existe plus, les saumons de remontent plus en masse le cours de l’Adour, etc.

De toute façon, nous pouvons pas savoir combien il y aura d’humains sur Terre dans 10 000 ans. Mais ce que nous pouvons faire aujourd’hui, c’est adhérer à l’association « Démographie Responsable » pour une auto-limitation de la fécondité humaine.

https://www.demographie-responsable.fr/

Surpeuplement carcéral, surpopulation humaine Lire la suite »

La Terre est devenue une prison surpeuplée

Ce que nous trouvons troublant dans une tribune du MONDE sur la surpopulation carcérale, c’est que si on remplace l’état de surpopulation dans les prisons à la situation planétaire où 8 milliards de personnes s’entassent sur une planète qui est devenue beaucoup trop petite pour nous, on peut refaire l’article en utilisant pratiquement les mêmes mots.

Par exemple, « Il faut encore refuser les solutions trop faciles comme le transfert dans un autre établissement » devient : « Il faut encore refuser les solutions trop faciles comme l’émigration dans un autre pays. »

La densité humaine est déjà de 60 hab./km², à 100 chaque être humain n’a à sa disposition qu’un seul hectare pour satisfaire absolument tous ses besoins et beaucoup de pays, à commencer par la France, ont dépassé cette densité de 100 hab./km². Notez que le Bangladesh a une densité de 1286 ! C’est une vraie prison… Mais LE MONDE a l’habitude de parler de surpopulation carcérale depuis plusieurs années, jamais de surpopulation humaine.

Voici le texte de Jean-René Lecerf et Jean-Pierre Sueur , « Comment comprendre que le garde des sceaux s’oppose à toute programmation afin de réduire la surpopulation carcérale ? », transformé par nos soins :

Avec près de 10 milliards d’êtres humains en 2050 selon l’ONU, la croissance démographique mondiale ne serait pas « tenable ». Déjà des personnes dorment à même le sol ou même dans la rue, des populations entières vivent dans des conditions d’hygiène, de promiscuité et d’absence d’intimité intolérables. En 2015, l’ONU définissait 17 objectifs développement durable. Mais la surpopulation humaine complique la réalisation d’au moins six d’entre eux : l’éradication de la pauvreté (ODD 1), la lutte contre la faim (ODD 2), la santé et le bien-être des populations et des travailleurs (ODD 3), l’accès à une éducation de qualité (ODD 4), l’égalité entre les sexes (ODD 5) et la réduction des inégalités (ODD 10). Le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre comme il était prévu la Faim Zéro d’ici à 2030. Jamais la surpopulation humaine n’a atteint dans l’histoire mondiale le niveau d’aujourd’hui. Ce surnombre est la démonstration d’une maîtrise de la fécondité laxiste, la preuve d’un refus d’agir.

Comment comprendre que les gouvernements s’opposent d’une manière ou d’une autre à un planning familial efficace qui permettrait de réduire cette surpopulation dont les effets sont délétères ? Comment peut-on ignorer les appels à la liberté de la contraception et de l’avortement dans tous les pays ? Comment peut-on méconnaître les exemples de l’Allemagne ou de l’Italie qui montrent qu’une diminution est possible et fructueuse ? Soyons clairs : dans les conditions d’entassement des êtres humains que nous connaissons, il est vain de prétendre offrir un emploi à tous les jeunes et les préparer à une vie sociale harmonieuse. Ils sont pour la plupart arrivés au monde abîmés par leur contexte socio-économique. Ils sortiront en fin de vie plus abîmés encore, malgré tous les efforts possibles.

Nicolas Sarkozy s’exprimait ainsi en 2016, dans un climat de total consensus  : « Nous sommes 7 milliards d’habitants. En 2100, nous serons 11,5 milliards. La question des conséquences de cette démographie est donc centrale pour les grands équilibres de la planète ». Il souhaite que « la communauté internationale prenne en main le premier problème de la planète, qui est celui de la démographie mondiale ». Il préconisait « une conférence mondiale sur la démographie ». A son avis, le sujet doit « faire l’objet, chaque année, d’une conférence comparable à celle sur le climat ».

Mais nous en sommes en 2023 toujours à attendre désespérément une telle conférence. Les progrès réalisés en agriculture pèseront de peu de poids aussi longtemps que l’inflation démographique n’aura pas été maîtrisée. Les mécanismes d’une telle régulation sont connus. Ils ont été exposés par Robert Engelman, ancien président du Worldwatch Institute, sous forme de 9 stratégies. Il faut aussi fixer pour chaque pays un seuil au-delà duquel aucun enfant supplémentaire ne peut être admis. Ce seuil dépend de la capacité de charge de chaque territoire. Il faut bien entendu refuser les solutions trop faciles comme l’émigration vers un autre pays qui ne fait que déplacer le problème au lieu de le régler.

Bien entendu, cette régulation démographique doit être mise en place dans la concertation avec la population concernée. Mais la refuser a priori, ce serait continuer de pratiquer la politique de l’autruche. Il nous faudra de toute façon s’attaquer à un problème aussi crucial qu’injustifiable en démocratie, la prise du pouvoir par des populistes irresponsables. Une société se juge à l’état de ses élites. Ne perdons pas l’occasion de sortir enfin de la surpopulation.

La Terre est devenue une prison surpeuplée Lire la suite »

« surpopulation humaine », recherche Google

Avec le moteur de recherche Google sur le thème « surpopulation humaine », nous trouvons 11 500 entrées seulement.

Si nous constatons avec plaisir que le site biosphere occupe la 4ème place du classement, le traitement de cette question de poids reste trop souvent superficielle.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Surpopulation

Wiki fait un très bonne analyse de la complexité de la question démographique. En résumé : « La surpopulation est un état démographique caractérisé par le fait que le nombre d’individus d’une espèce vivante excède la capacité de charge de son habitat… mais la tendance à sous-estimer la croissance démographique est très répandue chez les démographes, qui ont souvent tendance à considérer que les problèmes démographiques se résoudront d’eux-mêmes. »

https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/11/10/face-a-la-crise-climatique-des-humains-trop-nombreux-ou-qui-consomment-trop_6149333_3244.html

LE MONDE minimise comme d’habitude la question de la surpopulation en opposant de façon totalement injustifié le nombre de personnes et leurs consommations alors que ce sont des inséparables : « Plutôt que d’accuser le trop grand nombre d’êtres humains, de nombreux démographes insistent sur la question des modes de vie et de consommation. »

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-la-source/a-la-source-chronique-du-samedi-19-novembre-2022-6447155

Médiatiquement on donne très souvent la parole à Emmanuel Pont qui nous embrouille avec son histoire de riches et de pauvres : « Novembre 2022, nous avons atteint un nouveau cap symbolique, nous serions désormais 8 milliards sur Terre. Faut-il limiter la population mondiale pour enrayer le réchauffement climatique ? Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ? L’ingénieur Emmanuel Pont s’interroge. Dans le récit de notre surpopulation, le berger africain, l’amérindien, le milliardaire américain comptent tous pour 1. Un moyen, nous raconte l’auteur, de brouiller les pistes des responsabilités du réchauffement climatique. »

https://biosphere.ouvaton.org/blog/tout-savoir-sur-la-surpopulation-humaine/

Une parole qui devrait avoir médiatiquement la place qu’elle mérite : « Le plus grand bouleversement qui se soit produit dans notre monde vient de l’accroissement du nombre des êtres humains qui le peuplent. C’est cependant le fait le moins pris en compte et le moins discuté dans l’espace politique. Et pourtant le nombre d’êtres humains a explosé sous nos yeux… Selon moi, l’histoire des sociétés humaines dépend directement de cette donnée : le nombre. » (Jean-Luc Mélenchon)

https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/10-milliards-d-humains-en-2050-cinq-chiffres-a-retenir-sur-la-surpopulation-mondiale-annoncee-par-l-onu-147388.html

Une présentation assez réaliste : « En 2015, l’ONU définissait 17 ODD nécessaires à un développement socialement juste, durable et prospère. Mais la surpopulation humaine complique la réalisation d’au moins six d’entre eux : l’éradication de la pauvreté (ODD 1), la lutte contre la faim (ODD 2), la santé et le bien-être des populations et des travailleurs (ODD 3), l’accès à une éducation de qualité (ODD 4), l’égalité entre les sexes (ODD 5) et la réduction des inégalités (ODD 10). »

https://www.goodplanet.info/2023/04/04/la-population-mondiale-pourrait-diminuer-plus-vite-que-prevu/

Toujours cet optimisme béat qui estime que 8 milliards d’exemplaires d’une espace vorace peut continuer à saccage la planète, car c’est la faute des riches : « La population mondiale pourrait diminuer plus vite que prévu. Les auteurs du rapport rappellent que les crises écologiques ne sont pas le fait d’une surpopulation humaine, mais de la surexploitation des ressources par la minorité la plus aisée. »

https://www.hisour.com/fr/effects-of-human-overpopulation-40238/

La politique de l’autruche, ne rie faire semble pour eux la meilleure solution : « L’impact global de l’humanité sur la planète est influencé par de nombreux facteurs autres que la population. Le mode de vie (ny compris l’utilisation des ressources) et la pollution (y compris l’empreinte carbone) sont également importants… Mais comme toutes les autres populations animales, les populations humaines croissent et se réduisent de manière prévisible en fonction de leur approvisionnement alimentaire, se développant avec une abondance d’aliments et diminuant en temps de pénurie. »

https://www.humming-earth.org/les-urgences/urgence-demographie-et-decroissance/

Sans doute une vision humoristique de notre avenir : « La pression permanente sur les espèces et l’absence de vision à long terme de l’Homme (de la population et de ses dirigeants) amènent très rapidement l’ensemble des espèces de la planète Terre (y compris l’Homme) vers une absence de futur. Peut-être qu’une partie de ceux qui auront emmenés tout le monde vers ce désastre écologique profitera des technologies créées par leurs travailleurs pour coloniser une autre planète “déserte” comme la Lune ou Mars. »

https://www.toupie.org/Bibliographie/fiche.php?idbib=2184

Étonnant que Google ne prenne en compte aucun des livres sur la surpopulation qui comptent, à commencer par « la bombe P » de Paul Ehrlich. On marginalise le débat : « Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty (autoédition, 2018) »

« surpopulation humaine », recherche Google Lire la suite »

Niger, surpopulation et coups d’État

La scène est désormais bien connue des téléspectateurs ouest-africains. A la télévision nationale, les programmes sont tout à coup interrompus et des militaires en treillis apparaissent sur le petit écran pour proclamer la destitution du président.

26 juillet 2023 au Niger, dix hommes en tenue militaire sont apparus à l’antenne de la télévision nationale nigérienne : « Nous, Forces de défense et de sécurité, réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie… toutes les institutions issues de la VIIe République sont suspendues. » Cette tentative de coup d’Etat semble seulement reliée à des frustrations personnelles du chef de la garde présidentielle !

Sur les 486 coups d’État réussis ou ratés depuis 1950, 214 – dont 106 réussis – ont eu lieu en Afrique, la région la plus touchée. Les dirigeants corrompus sont remplacés par des dirigeants corrompus. Les gouvernements ont de l’argent pour acheter des armes mais pas pour nourrir correctement leur population. Un pays en état de surpopulation est dans l’incapacité totale d’avoir un gouvernement stable. C’est ce qui devrait être indiqué dans tout article sérieux sur les coups d’État.

Niger : 2,5 millions d’habitants en 1950, 3,5 millions d’habitants en 1960… 22,5 millions en 2020… 79 millions en 2050 selon les tendances actuelles… puis 209 millions en 2100. Autant dire que freiner une telle marée humaine est tâche impossible. L’objectif de limiter les naissances se confronte à une moyenne de sept enfants par femme. Un tel indice de fécondité alimente un taux de croissance de 3,3 % par an, un doublement de la population tous les 21 ans dans un pays sahélien gagné par la désertification. 30 % des filles sont mariées avant l’âge de 15 ans, 42 % des femmes sont mères avant 17 ans. Emmanuel Macron dit vrai : « Quand des pays ont encore aujourd’hui sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien. »

Avec en moyenne 7,6 enfants par femme, le Niger est le champion du monde de la fécondité. Voici le point de vue du docteur Hassane Atamo, chef de la planification familiale au Niger : « Chez nous, avoir beaucoup d’enfants est un signe de puissance et de richesse. L’âge moyen du premier mariage au Niger est de 15 ans. Imaginez une fille qui n’a jamais été à l’école… Elle a toutes les chances de se marier à 13 ou 14 ans ! Quand un Nigérien a plusieurs femmes, une compétition s’installe entre les épouses ; chacune veut donner le maximum d’enfants au mari. De plus le taux de mortalité infantile a baissé, notamment grâce aux avancées de la médecine. On continue à penser que c’est Dieu qui décide du nombre de nos enfants, que c’est le destin. La religion interdit les mots tels que « limitation des naissances » ou « stérilisation ». »

Le plan de planification familiale 2013-2020 avait pour objectif de faire passer le taux de prévalence contraceptive de 12 % actuellement à 50 % d’ici à 2020. Il y a eu gratuité des produits contraceptifs depuis 2007 dans toutes les structures publiques. Avant, il fallait une autorisation écrite du mari et sa pièce d’identité, ou sa présence, pour que la femme puisse obtenir un contraceptif. Depuis 2008, les textes ont supprimé ces barrières. Les injections intramusculaires, tous les trois mois, sont le moyen de contraception le plus utilisé. Le dispositif intra-utérin commence aussi à l’être. Mais toutes ces techniques ainsi que l’école des « maris modèles pour promouvoir la santé maternelle » arrivent tard, beaucoup trop tard. La pression démographique est telle que les terrains agricoles sont de plus en plus divisés et que la qualité des sols ne suit plus.

La bonne volonté de certains ne suffit pas. Il faut introduire une certaine contrainte sans trop forcer pour ne pas être taxé d’antihumanisme par les humanitaires. Équation insoluble ! Alors, une petite astuce réglementaire qui pourrait être promu par Macron pour maîtriser les flux migratoires : ne laisser entrer en Europe que les citoyens venant de pays ayant un taux de fécondité inférieure ou égale à celui de l’Union européenne, soit 1,58 enfants par femme. Sinon les pays pourront toujours continuer à laisser libre cours à leur exubérance reproductrice puisqu’on pourra partir ailleurs quand on se sentira à l’étroit.

Précisons cependant qu’il est au moins aussi difficile d’agir contre la sur-fécondité humaine dans certains pays pauvres que de demander aux habitants des pays riches d’accepter une baisse de leur niveau de vie.

Notre analyse pays par pays sur ce blog biosphere

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Niger, surpopulation et coups d’État Lire la suite »

Des émeutes urbaines par défaut de parentalité

Dans « Le prix du bonheur » de Sir Richard Layard

« Concevoir un enfant est un acte impliquant de lourdes responsabilités. Pourtant la société ne se soucie guère de savoir qui doit avoir le droit ou non d’en procréer. Le psychologue américain David Lykken estime que les parents devraient passer un permis leur permettant de faire un enfant puisque les intérêts de l’enfant sont au moins aussi importants que ceux des parents. Alors que faire ? Il faudrait commencer par donner à l’école des cours d’éducation parentale afin d’expliquer aux élèves tout ce qu’implique, en termes de soins et de responsabilités, le fait d’élever un enfant. Il faudrait ensuite autoriser un couple à n’avoir un enfant qu’à condition que les deux parents soit réellement unis et prêt à s’occuper de leur progéniture. Par exemple, on ne devrait pas permettre que les parents fassent des enfants immédiatement après le mariage. Il faut en effet du temps, avant et après le mariage, pour apprendre à se connaître et à s’apprécier, et il n’est rien de pire pour un enfant que de naître sans être désiré par ses parents. C’est pourquoi les législations qui autorisent l’avortement ont permis de faire baisser le niveau de criminalité. (p.193, édition A.Colin) »

Ramses Kefi : C’est la première crise du quinquennat de François Hollande, en plein été. La nuit du 13 au 14 août 2012 est d’une rare violence : une centaine de jeunes de tous âges affrontent une centaine de policiers.Quelques jours plus tôt, un jeune homme s’est tué à moto, en fuyant un contrôle routier. Des images de taudis et d’incendies font le tour du monde. Des récits de misère humaine, entre trafics, mamans seules et fauchées et minots déscolarisés dressent un portrait cabossé d’Amiens.

Amiens-Nord. Son food truck est parti en fumée dans la nuit du 28 au 29 juin 2023, au lendemain de la mort de Nahel… Hakim Fechtala ricane : « Des parents sont perdus, chez nous. L’Etat leur dit qu’ils ne peuvent plus éduquer leurs gamins. Mais on leur donne quoi comme solution en échange ? ». Dans les rues du quartier, des mères et des pères de famille accusent, sans hésitation, des ados shootés aux ballons de protoxyde d’azote et à Snapchat.

Amiens-Nord traîne une réputation de ghetto. Le chômage y explose (33 %) et des écoles y empilent les statistiques inquiétantes. La mécanique de la misère tourne à plein régime : les familles qui arrivent sont plus pauvres que celles qui partent. Le deal a pris ses aises. Un guetteur à gueule d’ange salue en baissant les yeux. Après la mort de Nahel M., la salle de boxe a brûlé, la nouvelle médiathèque aussi.

Le point de vue des écologistes dépassés par les évènements

Marco : Brûler le food-truck d’un habitant des lieux c’est parce que les flics sont racistes. 33 % de chômeurs et les familles qui arrivent sont plus pauvres que celles qui partent donc ça va aller mieux… Les maman seules qui élèvent une multitude d’enfants avec de très faibles ressources, c’est le Saint-Esprit… Des ados shootés aux ballons de protoxyde d’azote et à Snapchat, c’est la faute de l’État.

Pessicart : Il faut arrêter les excuses faciles. Écoutons Maurice Bergé, pédopsychiatre, spécialiste des enfants violents de moins de 12 ans : « Ces jeunes n’ont pas les acquis fondamentaux, intellectuels et affectifs, qui doivent être inculqués lors de la petite enfance. Si les interdits structurants n’ont pas été assimilés avant l’adolescence, les parents qui veulent subitement imposer des règles n’y parviendront pas. »

Michel SOURROUILLE : Une solution, le permis de parentalité avant le permis de procréer. Des parents adoptants doivent remplir un certain nombre de conditions qui ses résument à cela : êtes vous en mesure de vous occuper véritablement d’un enfant. Il faut des tas de permis, y compris pour conduire. Alors pourquoi pas une formation obligatoire pour les futurs parents ? Et si on n’obtient pas le diplôme de parentalité, le permis de procréer sera très difficile à obtenir !!!

Jef 974 : De fait, certaines claques familiales comme certains coups de règle de mes instituteurs me cuisent encore. Mais la vie m’a appris qu’aussi maladroites étaient-elles, ces sanctions disaient d’abord la conviction de leurs auteurs dans ma capacité à distinguer le bien du mal et à devenir le premier responsable de mon destin, même s’il fallait alors une intelligence dont j’étais incapable pour le comprendre. Toute cette éducation à la Kipling s’est dissoute dans le victimaire de la nouvelle prédestination, celle du social, et dans ce  » care  » dont les destinataires ont les premiers vu l’armature en toc. J‘applaudis la fin des sévices mais, au risque de pécher contre la doxa, je devine qu’avec eux ont été jetés, comme la fameuse eau du bain, ces exigences qui faisaient des fils des hommes. Erreur irréversible ?

MEKEDA : Si les parents n’ont pas les moyens intellectuels d »éduquer correctement leur progéniture bien trop nombreuse, ils auraient du y penser avant de procréer. Non ?Comment font les enfants des immigrés asiatiques qui ont des réussites fantastiques? Ils bossent au lieu de traîner dans les rues et se tiennent bien à l’école. Tous ces articles victimaires sur des gens qui n’assurent pas leurs obligations minimales finissent par exaspérer tout le monde et produire l’effet inverse recherché.

Kiamb : Toujours beaucoup de «mamans seules » dans les explications aux violences et à la désocialisation des jeunes .. .. il faudra un jour se poser la question de «pourquoi autant de mamans seules » et où sont les pères.. si irresponsables

Quincampoix : La vraie question est… pourquoi font-elles des enfants ?

Théophile de Giraud :  Alors que tous les pédiatres et psychopédagogues admettent qu’il n’est pas de tâche plus difficile, plus complexe, que celle d’élever un enfant, le dernier des crétins peut s’essayer à fonder une tribu. Comment se fait-il qu’il n’existe à ce jour aucun permis de procréer ? Et pourtant, quel foisonnement, dans nos sociétés, de permis en tout genre : permis de conduire, de chasse, de pêche, de construire, de travail, de séjour, d’inhumer, etc. Sans oublier les permis de pratiquer une profession : les omniprésents diplômes. Tout le monde jugera indispensable qu’un médecin, ou un ingénieur ou un soudeur ou une puéricultrice n’obtienne guère licence d’exercer sans avoir démontré au préalable ses compétences, mais tout le monde juge naturel que le premier nabot venu puisse s’autoproclamer spécialiste en éducation en mettant simplement un enfant au monde ! Si nous souhaitons réellement faire aboutir l’indispensable projet de restriction des naissances, le geste le plus important serait de se lancer dans une politique d’éducation et de conscientisation systématique des jeunes générations : le goût de la nulliparité peut s’enseigner au même titre que celui de la non-violence et du respect d’autrui. Il va de soi qu’il appartient à l’Occident de montrer l’exemple au Tiers-Monde : nous devons enclencher les premiers le processus de contraction démographique !

(L’art de guillotiner les procréateurs)

Peps72 : L’important c’est qu’aucune mosquée ni aucune boucherie hallal n’ait été brûlée.

Lire, Du permis de parentalité au permis de procréer

Des émeutes urbaines par défaut de parentalité Lire la suite »

Fonds des nations Unis pour la population

Selon Wikipedia, le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) (United Nations Fund for Population Activities puis United Nations Population Fund en anglais) est créé en 1967. Il est la plus grande source des fonds de développement international pour la population, pour la planification familiale et à la santé de la mère et de l’enfant. En 2004, le total des dons fut plus de 500 millions de dollars. (ndlr, page non mise à jour)

Selon la branche française, l’UNFPA est l’agence directrice des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive. L’organisation a été fondée en 1969, année au cours de laquelle l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré que « les parents ont le droit exclusif de déterminer librement et en toute responsabilité le nombre et l’échelonnement des naissances ». Sa mission est donc de créer un monde dans lequel chaque grossesse est désirée et chaque accouchement sans danger. Un monde dans lequel chaque jeune réalise pleinement son potentiel. L’UNFPA mobilise des ressources financières des gouvernements et de ses partenaires, pour soutenir les programmes qui visent à atteindre les « trois zéros » – zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale, zéro décès maternel évitable, et zéro violence basée sur le genre et pratique néfaste – ainsi que  l’accélération des progrès vers les Objectifs de développement durable d’ici 2030.

En 2022, les dépenses sont consacrées à 37,3 % pour « ending gender-based violence and harmful pratiecs, 33,6 % pour « ending the unmet need for family planning et 28,1 % pour ending preventable maternal death sur un total de 1,2 milliards de dollars.

Selon le rapport 2023 de l’UNFPA (Fonds des nations Unis pour la population) du 19 avril 2023, l’optimisme règne : « Huit milliards d’humains : un horizon infini de possibilités ». Le rapport 2023 laisse entrevoir que les indicateurs ont progressé dans le vert, à l’exemple de l’espérance de vie au Cameroun qui est passé de 54 à 61 ans. Donc beaucoup de jeunes au chômage pour s’occuper d’un nombre croissant de vieux… Super !

Le contenu vaut son pesant de cacahuètes. La tendance est anthropentrique d’une part, et complètement ignorante de l’incapacité de la planète à répondre durablement à nos besoins. La présentation du rapport est elliptique, en voici quelques points.

Cette année, le rapport sur l’état de la population mondiale prône un monde où chaque individu est libre de choisir son avenir reproductif, et où les pays renforcent leur résilience démographique en s’adaptant aux évolutions de la population plutôt qu’en tentant de les contrôler. Les pays doivent impérativement comprendre que les initiatives visant à restreindre les droits en matière de procréation ne fonctionnent pas. Bien au contraire, ces interventions sont systématiquement contre-productives : elles nuisent à la société dans son ensemble, et en particulier aux femmes, aux filles et aux groupes marginalisés. ​

Fondamentalement, une population, ce sont tout d’abord des êtres humains. Nous devons structurer nos sociétés de façon à répondre aux besoins de notre population face aux changements inévitables qu’elle continuera de connaître. Les systèmes doivent être au service de l’humanité, et non le contraire. Le moment est venu d’exploiter le potentiel de toutes et tous, afin que chacun puisse, indépendamment de son genre, de son origine ethnique, de sa nationalité ou de son statut au regard du handicap, contribuer à bâtir notre avenir commun, l’avenir de huit milliards d’êtres humains, un avenir qui regorge d’infinies possibilités.

Notre famille humaine n’a jamais été aussi nombreuse. De manière générale, nous vivons plus longtemps et en meilleure santé qu’à toute autre période de l’histoire de l’humanité. Toute personne a le droit fondamental de décider librement du nombre d’enfants qu’elle souhaite, du moment et de l’espacement des naissances. Les interventions qui visent à influencer les taux de fécondité à la hausse ou à la baisse ne sont jamais la solution, car ces taux ne sont intrinsèquement ni bons ni mauvais. En adoptant la bonne approche, une société résiliente peut prospérer quel que soit son taux de fécondité.

Mais on trouve quand même quelques petites traces de réalisme :

La question à se poser n’est pas de savoir si nous sommes en trop faible ou trop grand nombre sur la planète, mais si tous les individus sont en mesure de s’épanouir et d’exercer leur droit fondamental à l’autonomie en matière de sexualité et de procréation. En l’état actuel des choses, seule une partie des êtres humains a accès à cette possibilité. En pratique, le nombre d’enfants souhaité par les femmes correspond rarement au nombre d’enfants qu’elles mettent effectivement au monde. Lorsque les taux de natalité sont extrêmement faibles ou élevés, on peut y voir un signal d’alerte indiquant que les choix des femmes en matière de procréation sont orientés dans un sens ou dans l’autre, une situation qui a de graves conséquences sur leur corps, leur avenir, leur famille et leur communauté.

Des réactions contrastées à ce rapport

  • au Cameroun. Lors de l’indépendance du pays, en 1960, le pays comptait 2 600 000 habitants. En 2022, le pays a atteint 28 millions d’habitants… Sur actucameroun, «  Sur l’échiquier du développement, le Cameroun joue le pion du capital humain »!!!
  • Au Tchad, on se veut quand même réaliste : Le 18 juillet 2023, lors d’une présentation conjointe du Ministère de la Prospective économique et des partenariats internationaux et du Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) : « La population du Tchad s’est multipliée par presque quatre en moins d’un demi-siècle, passant de 3 254 000 habitants en 1964 à 11 175 915 habitants en 2009 (INSEED-2009). Aujourd’hui, la projection démographique atteint 17 414 717 habitants. Cette croissance démographique est expliquée par un taux de croissance élevé de 3,5 %. Le pourcentage de femmes âgées de 20 à 24 ans qui ont donné naissance avant l’âge de 18 ans est de 44,3 %, illustrant ainsi une fécondité très précoce. Les données statistiques présentées suscitent des préoccupations quant à l’état de santé des mères et des enfants, ainsi qu’à la fécondité précoce chez les jeunes adolescents, qui peut souvent cacher les grossesses non intentionnelles. »

Voici d’autre éléments de l’anti-malthusianisme de cet organisme international

  • Le problème des discours sur la « surpopulation » . Selon certains commentateurs et commentatrices, notre monde serait « submergé », au bord de l’explosion. Des responsables politiques, des expert(e)s des médias et même certain(e)s universitaires affirment que les problèmes internationaux comme l’instabilité économique, le changement climatique et les guerres liées aux ressources sont imputables à la surpopulation, laquelle créerait un excès de demande pour une offre insuffisante.
  • Leurs discours brossent le tableau d’une natalité irrépressible et hors de contrôle, pointant généralement du doigt les communautés pauvres et marginalisées, depuis longtemps accusées de procréer à outrance alors que ce sont les moins responsables de problèmes tels que la destruction de l’environnement.
  • La conséquence la plus préoccupante des discours sur la « surpopulation » est sans doute que rejeter la responsabilité des problèmes mondiaux sur la croissance d’une population donnée revient à insinuer que la vie de certains individus serait plus importante que celle d’autres ; que certaines personnes mériteraient de survivre et de procréer, mais pas d’autres. L’histoire nous enseigne que ce raisonnement peut nous conduire sur une pente dangereuse.

Voici une façon de minimiser le passage au 7 milliards en 2011

Selon les calculs de l’ONU, la population mondiale, qui doit dépasser les 7 milliards d’habitants le 31 octobre, pourrait dépasser les 15 milliards en 2100 si les taux de fertilité se révélaient un peu plus élevés que les prévisions actuelles. Ce rapport rappelle également qu’il faut actuellement dix-huit mois à la Terre pour régénérer les ressources naturelles utilisées en une seule année.

Mais Babatunde Osotimehin (Nigeria), directeur exécutif de l’Unfpa, évacue les problèmes qui fâchent : « Combien de gens notre Terre peut supporter ? Ce sont des questions importantes, mais peut-être pas celles qui conviennent. Quand on regarde seulement les chiffres, on risque de perdre de vue les nouvelles opportunités de rendre la vie meilleure pour tous dans l’avenir…

Fonds des nations Unis pour la population Lire la suite »

Tout savoir sur Paul Ehrlich, « la bombe P »

Les méchants anti-malthusiens ont l’habitude de dénigrer des livres sans les avoir lu et des personnes car il est bien plus facile d’attaquer le messager plutôt que de comprendre le message. Ainsi Paul Ehrlich dont le livre de 1971, « la bombe P » (P pour population), relance médiatiquement le message malthusien et qui aujourd’hui est attaqué, y compris par Greenpeace ! Voici quelques références pour mieux connaître Ehrlich.

1971 La bombe P de Paul Ehrlich

extraits : Lorsque des cellules vivantes prolifèrent sans contrôle, il y a cancer ; l’explosion démographique c’est la multiplication sans contrôle des êtres humains. Si nous ne soignons que les symptômes du cancer, le malade peut en être soulagé quelques temps : mais tôt ou tard il mourra, souvent après d’atroces souffrances. Tel sera le destin d’un monde atteint d’explosion démographique si les symptômes seuls sont traités. Nous devons reconvertir nos efforts et tenter l’ablation du cancer Cette opération demandera de nombreuses décisions qui sembleront brutales et sans pitié. La douleur pourra être intense. Mais la maladie a fait de tels progrès que seule la chirurgie la plus énergique pourra désormais  sauver le malade.

Et maintenant, les mesures qu’il préconisait pour réguler la population :

Une méthode consisterait à prendre le contre-pied du système légal en vigueur qui encourage la natalité et à le remplacer par une série de récompenses et de pénalisations financières, destinées à décourager la natalité. Pour couronner cette réforme fiscale, il faudrait taxer comme des objets de luxe les layettes, les berceaux, les couches. Les récompenses pourraient aller de pair avec les pénalisations. Ainsi le gouvernement attribuerait un « prix de la responsabilité » à tout couple ayant vécu cinq ans sans procréer ou à tout homme qui accepterait d’être stérilisé (vasectomie) après avoir eu deux enfants. Un bureau de la Population et de l’Environnement devrait être créé pour apprécier le niveau de peuplement optimal, et préconiser les mesures permettant d’y arriver. Ce BPE devrait coordonner politique démographique, protection de l’environnement et gestion des ressources. Nous avons aussi besoin d’une loi qui rende obligatoire l’éducation sexuelle. Quand je parle d’éducation sexuelle, je ne pense pas à des cours d’hygiène ou bien des histoires du genre « fleurs et papillons ». Il s’agit de présenter la fonction reproductrice comme une composante parmi d’autres de l’activité sexuelle, qui demande à être maîtrisée selon les besoins de l’individu et de la société. L’humanité devrait trouver le moyen de réduire l’importance conférée au rôle reproductif du sexe. Il s’agira en particulier de découvrir des valeurs nouvelles pour remplacer ce sentiment de plénitude que la femme retire du don de la vie, et cette satisfaction de l’ego engendrée chez le père par le spectacle d’une nombreuse progéniture. Admettons que les Etats-Unis inaugurent enfin une politique démographique sensée dans le pays : nous aurons alors la possibilité de proposer une solution à l’échelle mondiale…

Ton interlocuteur dit qu’avoir des enfants à volonté est un droit « inaliénable ». Certes, mais, puisque l’invention des droits inaliénables semble être à la mode, en voici quelques-uns de ma façon

Le droit d’avoir des familles réduites ;

Le droit de manger ;

Le droit de manger de la viande ;

Le droit de boire de l’eau pure ;

Le droit de vivre sans entassement dans des maisons convenables ;

Le droit de refuser l’embrigadement de la vie moderne ;

Le droit de chasser et de pêcher ;

Le droit d’avoir sous les yeux une nature qui ne soit pas saccagée ;

Le droit de respirer l’air pur ;

Le droit au silence ;

Le droit de n’être pas empoisonné par les pesticides ;

Le droit de ne plus être menacé par une guerre thermonucléaire ;

Le droit d’élever correctement nos enfants ;

Le droit d’avoir des petits-enfants ;

le droit d’avoir des arrière-petits-enfants.

Puisque ces quinze droits inaliénables sont au prix du droit à la reproduction irresponsable, je gagne à quinze droits contre un !

(P.Ehrlich in la Bombe « P » écrit en 1971).(Fayard, les amis de la Terre, 1972)

2008 L’animal dominant, évolution démographique et environnement de Paul et Anne Ehrlich

Résumé du livre « The Dominant Animal : Human Evolution and the Environment » :

Quarante ans après la publication de son livre The population Bomb, le scientifique Paul Ehrlich persiste et signe : la surpopulation – associée aujourd’hui à la surconsommation – est au centre de la crise environnementale à laquelle la planète est confrontée. Et il insiste : ce ne sont pas les solutions technologiques qui changeront quoi que ce soit.

En quelque 60 millions d’années, Homo sapiens est devenu l’animal dominant de la planète, acquérant un cerveau développé et, par-dessus tout, un langage structuré par une syntaxe et cette accumulation complexe d’informations qu’on appelle la culture. Malheureusement, au cours des siècles derniers, nous avons de plus en plus utilisé ce pouvoir pour épuiser le capital naturel de la planète, notamment ses terres agricoles profondes et riches, ses nappes phréatiques constituées durant les périodes glaciaires et sa biodiversité. Cette tendance est en grande partie due à la concomitance entre croissance démographique et augmentation de la consommation par habitant, une combinaison qui ne peut se poursuivre encore longtemps sans que risque de s’effondrer notre civilisation désormais mondiale.

L’impact négatif de notre espèce sur nos propres mécanismes régulateurs de la biosphère peut être plus ou moins rendu par l’équation I = P.A.T. Dans cette équation, la taille de la population (P) est multipliée par la consommation moyenne de ressources par individu (A pour « affluence »), elle-même multipliée par une unité de mesure de la technologie (T) qui actionne et entretient la consommation. Le produit de P, A et T est l’impact (I), une estimation du niveau de dégradation, par les hommes, des services écosystémiques dont ils dépendent.

A en croire les médias ainsi que les déclarations de nos hommes politiques, les problèmes environnementaux, tels qu’ils sont reconnus aujourd’hui, peuvent être résolus par des changements mineurs en matière de technologie et de recyclage (T). Des véhicules ultralégers et économes en carburant présenteront de toute évidence des avantages à court terme, mais au fur et à mesure que la population et la consommation augmenteront, ils rejetteront toujours plus de dioxyde de carbone (et de caoutchouc vaporisé) dans l’atmosphère. Aucune avancée technologique ne permettra que la population ou l’abondance matérielle continuent à augmenter. Et face à cet état de fait, il est pour le moins étonnant de traiter par le mépris les deux problèmes, pourtant si liés, de la population et de la consommation.

Chaque habitant qui vient aujourd’hui s’ajouter à la population provoque en moyenne plus de dégâts que la personne précédente sur les fragiles mécanismes de régulation de la biosphère, toutes choses égales par ailleurs. Et la raison est simple : Homo sapiens est devenu l’animal dominant grâce à son intelligence. Les paysans n’ont pas commencé par s’installer sur des sols pauvres où l’eau était rare, mais dans de riches vallées fluviales. C’est là que la plupart des villes se sont développées, là, donc, que les sols riches sont à présent recouverts pour construire des routes et des banlieues et que les sources d’approvisionnement en eau sont polluées ou surexploitées. Résultat : pour pouvoir supporter davantage d’habitants, il faut se déplacer vers des terres toujours plus pauvres, creuser des puits toujours plus profonds ou exploiter des sources toujours plus lointaines pour obtenir de l’eau. Il faut ensuite dépenser plus d’énergie pour transporter cette eau sur des distances toujours plus grandes afin d’approvisionner champs, habitations et usines.

Nos lointains ancêtres n’avaient qu’à se baisser pour ramasser du cuivre quasiment pur lorsqu’ils ont commencé à se servir des métaux ; aujourd’hui, il faut dépenser une énergie colossale pour exploiter les mines et faire fondre des quantités astronomiques d’un minerai de qualité toujours plus médiocre, la concentration en cuivre n’atteignant parfois pas un pour cent. Et il en va de même pour d’autres métaux importants. Quant au pétrole, on ne le trouve plus aussi facilement en surface ni même à proximité ; il faut désormais aller le puiser à plus d’un kilomètre de profondeur, souvent dans des endroits inaccessibles : sous des plate-formes continentales maritimes, par exemple. Et toutes ces activités de pavage, forage, production d’engrais, pompage, fusion et transport qui sont nécessaires pour que puisse consommer une population en pleine expansion produisent des gaz à effet de serre, renforçant le lien de cause à effet entre démographie et dérèglement du climat.

Alors pourquoi n’accordons-nous pas d’importance à la question de la surpopulation ? A droite, les tentatives gouvernementales de contrôle des naissances relèvent de l’anathème puisqu’on considère que le rôle de l’Etat dans les chambres à coucher doit se limiter à forcer les femmes à mener à terme les grossesses non désirées. A gauche, on craint, non sans raison, que le contrôle des naissances puisse avoir des relents racistes ou discriminatoires s’il est destiné, par exemple, à réduire le nombre de populations minoritaires ou pauvres. En outre, certains leaders religieux continuent à vanter la sur-reproduction auprès de leurs ouailles. Mais la responsabilité revient principalement à l’ignorance qui conduit les principaux médias, y compris des journaux comme le New York Times, à camper sur leurs positions natalistes. Ainsi, on pouvait lire dans un article du Times du 29 juin qu’on assiste actuellement à une chute des naissances dans les pays industrialisés, les Etats-Unis, dont la population continue à augmenter, constituant une « heureuse exception« .

Le silence qui entoure le facteur surconsommation (A) dans l’équation I=PAT est plus facile à expliquer. En effet, la consommation continue à être perçue comme un bienfait par de nombreux économistes, hommes d’affaires importants et hommes politiques, pour qui l’augmentation de la consommation est la panacée à tous les maux économiques. Trop de chômage ? Poussons donc les gens à acheter un 4×4 ou un nouveau réfrigérateur. La croissance perpétuelle est la raison d’être de la cellule cancéreuse, mais les économistes de bas étage n’ont pas d’autre idée. Certaines économistes de renom commencent pourtant à aborder la question de la surconsommation, mais le problème et ses solutions restent difficiles à analyser. Il faudrait donc que des chercheurs mettent au point des préservatifs anticonsommation ou encore une pilule du lendemain post-frénésie de soldes. Et, bien sûr, il y a la fâcheuse question de la consommation dans les pays pauvres. Une minorité non négligeable des pays émergents possède la richesse suffisante pour acquérir les habitudes de consommation des pays développés (par exemple : manger beaucoup de viande et acheter des voitures). La régulation de la consommation est bien plus complexe que celle de la démographie et il est nettement plus difficile de trouver des solutions humaines et équitables à ce problème.

Notre animal dominant est en train de gaspiller son intelligence et ses formidables accomplissements. En effet, le sort de notre civilisation est actuellement entre les mains de décideurs qui regardent délibérément du côté du confort et du profit immédiats. Il faut débattre et décider si nos congénères veulent un maximum de personnes sur terre vivre avec un niveau de vie minimum ou bien une population beaucoup plus restreinte qui permette aux individus d’avoir le choix entre plusieurs styles de vie. Comment parvenir à un changement qui concerne tout, depuis les politiques démographiques et la transformation des systèmes énergétiques, industriels et agricoles à travers le globe jusqu’aux relations Nord-Sud et interreligions en passant par les positions militaires ? Voilà bien un défi titanesque pour tout un chacun. Hommes politiques, industriels, écologistes, sociologues, simples citoyens et médias doivent participer aux débats. Est-ce possible ? Cela reste à prouver. Mais certaines sociétés ont accompli des transitions majeures dans un passé récent, comme le prouvent la révolution des droits civiques aux États-Unis ou l’effondrement du communisme en Union soviétique.

http://www.goodplanet.info/Contenu/Points-de-vues/La-bombe-humaine/%28theme%29/287 (09/04/2009)

NB : Paul et Anne Ehrlich font partie du Département de biologie et du Center for Conservation Biology de l’université de Stanford. Paul Ehrlich y est Professeur d’études démographiques et de sciences biologiques et Anne Ehrlich est Chargée de recherches.

21 avril 2023, Revue de critique communiste

Quid du racisme, dont le néo-malthusianisme a si souvent été accusé, à tel point que les deux termes se recoupent dans l’esprit de nombreuses personnes ? Dans ce qui reste sans doute à ce jour le meilleur ouvrage consacré à l’histoire de la pensée néomalthusienne aux États-Unis, The Malthusian Moment, auquel ce chapitre doit d’ailleurs beaucoup, l’historien Thomas Robertson a bien montré à quel point il serait simpliste et injuste de réduire Ehrlich à un idéologue raciste. c’est bien Paul Ehrlich, qui défendit lui aussi la nécessité de mettre en place des politiques de redistribution entre le nord et le sud[7], qui alla le plus loin dans ce domaine, s’engageant précocement en faveur du mouvement des droits civiques aux États-Unis, et s’opposant vigoureusement au racisme persistant dans les sciences naturelles et notamment en biologie. Preuve de la longévité de cet engagement, il s’attaqua en 1977 aux positions du prix Nobel William Shockley lorsque celui-ci suggéra que les différences raciales pouvaient être un facteur explicatif de l’intelligence des individus. Et lorsque ses appels au contrôle des naissances furent critiqués par des groupes afro-américains, qui jugeaient insuffisant son anti-racisme universaliste et estimaient que dans une société profondément raciste[8], toute politique démographique comporterait nécessairement des biais racistes, Ehrlich fit preuve d’une remarquable réactivité :

« Le contrôle de la population peut être perçu comme un complot ourdi par des blancs riches pour supprimer les personnes ‘racisées’ du monde. Et malheureusement, dans l’esprit de certains membres de notre société blanche et raciste, c’est effectivement ainsi qu’elle est envisagée ». A l’encontre de positions qu’il avait pu tenir quelques années plus tôt, il ajouta que la plus grande menace pesant sur la survie humaine n’était pas la croissance démographique des populations du tiers-monde mais celle des américains eux-mêmes, « consommateurs et pollueurs par excellence » . Ehrlich ajoute : « Le bébé américain moyen, écrit Ehrlich, a davantage d’impact sur les systèmes vivants de notre planète que de douzaines d’enfants indiens et latino-américains ». Anticipant la critique du racisme environnemental, il remarqua également que « les groupes minoritaires – les noirs, les chicanos – ne sont pas, en général, à l’origine de la pollution, et qu’ils sont au contraire les premiers à souffrir de celle qui est produite par les blancs ».

(cité par T. Robertson, The Malthusian Moment)

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

débat Commoner/Ehrlich, le débat démographique

Ehrlich, Borlaug, démographie et semences

Paul Ehrlich, les mensonges de Greenpeace

Tout savoir sur Paul Ehrlich, « la bombe P » Lire la suite »

La surpopulation, c’est pas un vrai problème !

Recherche google le 15 juillet 2023 sur le mot « surpopulation »

Sur 2 400 000 items, voici ce que donne la page une du moteur de recherche :

Sur 11 occurrences, c’est la surpopulation carcérale qui arrive en tête avec 5 liens. Ensuite il y a 3 articles qui minimisent complètement l’idée de surpopulation humaine. Pire, l’ONU réfute les risques liés à la surpopulation mondiale (2 articles). Seule la page wikipedia sur la surpopulation, très argumentée en faveur d’une démographie responsable, est digne de passer sur Internet..

Surpopulation

La surpopulation est un état démographique caractérisé par le fait que le nombre d’individus d’une espèce vivante excède la capacité de charge de son territoire…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Surpopulation

Surpopulation ou extinction : en 2030, nous serons 8,5 milliards sur Terre

L’espace disponible sur Terre ne manque pas. Pour les chercheurs, le problème se situe plutôt dans notre « système socio-économique global »… Nous pourrions tout à fait vivre à 10 milliards d’habitants en 2050, en ayant atteint les objectifs de développement durable…

https://www.nationalgeographic.fr/environnement/surpopulation-ou-extinction-en-2030-nous-serons-85-milliards-sur-terre

Surpopulation mondiale : quelles sont les conséquences possibles ?

Actuellement, les pays les plus développés possèdent assez de ressources pour nourrir l’ensemble des habitants de la planète. Pourtant, tous les individus de la planète ne mangent pas à leur faim, les denrées alimentaires étant inégalement distribuées…

https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/terre-surpopulation-mondiale-sont-consequences-possibles-4163/

« Surpopulation de 145 % » : la prison de Villeneuve-lès-Maguelone « au bord de l’implosion », alerte le syndicat majoritaire de l’établissement

https://www.midilibre.fr/2023/07/14/surpopulation-de-145-la-prison-de-villeneuve-les-maguelone-au-bord-de-limplosion-alerte-le-syndicat-majoritaire-de-letablissement-11341735.php

« L’obsession du tout carcéral a frappé » : pour lutter contre la surpopulation dans les prisons, l’Assemblée nationale vote la création de 3.000 places supplémentaires d’ici 2027

https://www.lindependant.fr/2023/07/13/lobsession-du-tout-carceral-a-frappe-pour-lutter-contre-la-surpopulation-dans-les-prisons-lassemblee-nationale-vote-la-creation-de-3000-places-supplementaires-dici-2027-11339664.php

Démographie et climat : l’ONU réfute les risques liés à la surpopulation mondiale

Les 8 milliards d’êtres humains que compte la planète sont tenus pour responsables de crises, en particulier celle du réchauffement climatique. Les Nations unies dénoncent les principaux fantasmes qui y seraient liés…

https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/demographie-et-climat-lonu-refute-les-risques-lies-a-la-surpopulation-mondiale-1936329

Surpopulation carcérale : la France bat un nouveau record avec 73 162 détenus au 1er mai 2023

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/surpopulation-carcerale-la-france-bat-un-nouveau-record-73-162-detenus-au-1er-mai-20230530_RLVQEPGVAVA45BUAARRUANLEBM/

Avec huit milliards d’individus sur Terre, la peur de la surpopulation

La population mondiale devrait atteindre un pic dans les années 2080 puis se stabiliser autour de 10,4 milliards d’habitants. « Dix milliards, cela peut paraître énorme, mais c’est finalement une faible augmentation si on la compare à celle des soixante dernières années », affirme Gilles Pison...

https://www.france24.com/fr/france/20221115-avec-huit-milliards-d-individus-sur-terre-la-peur-de-la-surpopulation

Le problème des discours sur la « surpopulation »

Ces discours, qui simplifient à l’extrême des questions complexes, sont réellement néfastes.

https://www.unfpa.org/fr/swp2023/too-many

Prisons : Avec plus de 73.000 détenus au 1er avril, la surpopulation carcérale atteint des records

https://www.20minutes.fr/societe/4034859-20230428-prisons-plus-73-000-detenus-1er-avril-surpopulation-carcerale-accentue

Surpopulation carcérale

https://oip.org/ (observatoire international des prisons)

La surpopulation, c’est pas un vrai problème ! Lire la suite »

Brésil, une surpopulation qu’on a bien voulu

33 millions de Brésiliens sont aujourd’hui confrontés à la faim, soit 15 % de la population. Et 125 millions – plus de la moitié du pays – sont touchés à des degrés divers par une forme d’insécurité alimentaire.

Comme d’habitude le président Lula va encore faire de l’assistance aux pauvres, et donc augmenter forcément le nombre de bouches nourrir. Comme d’habitude, le journaliste du MONDE ne dit rien de la démographie brésilienne ! Pourtant famine et nombre de bouches à nourrir vont obligatoirement de pair. Les leçons de Malthus (1798) devraient être apprises par les journalistes et les politiques : si on ne maîtrise pas la fécondité humaine, qui est exubérante quand on laisse faire, face à une production agricole qui suit la loi des rendements décroissants, on va au désastre, famine, guerre et/ou épidémies.

lire aussi, Démographie, le Brésil en perdition !

Bruno Meyerfeld (LE MONDE) : Président de 2003 à 2011, Luiz Inacio Lula da Silva avait fait de la « faim zéro » sa priorité. Entre 2004 et 2013, la part des Brésiliens en situation d’insécurité alimentaire grave passe de 9,5 % à 4,2 %. Le Brésil sortait de la « carte de la faim » des Nations unies. Au pouvoir de 2019-2023, le président d’extrême droite Jair Bolsonaro nie l’existence de la faim dans son pays. Il démantèle le Conseil national de sécurité alimentaire et des coupes sévères sont opérées dans les programmes d’alimentation. Avec le retour au pouvoir de Lula, la lutte contre la faim redevient la priorité. Premier levier actionné : la célèbre Bolsa familia, programme social créé en 2004, revenu versé aux familles les plus modestes. Celle-ci s’établit désormais à 600 reais (112 euros), auxquels s’ajoutent 150 reais (28 euros) pour chaque enfant de moins de 7 ans…

Le point de vue des écologiste malthusiens

Comme l’indiquait Malthus, l’assistance aux pauvres, si elle n’est pas accompagné d’un planning familial durablement fonctionnel, ne peut qu’accroître les problèmes. Pour rappel, le programme de Lula, « Fome Zero » en 2001, consistait entre autres à installer en dur 80 000 familles qui vivaient sous des tentes, une restructuration des quartiers précaires, un approvisionnement en eau d’urgence et apprendre à lire et à écrire aux adultes bénéficiant du programme « Faim Zéro » … Il n’y avait rien de structurel, on était resté dans le redistributif. Si Lula avait bien repris comme slogan la phrase de Mao « apprendre à pécher plutôt que donner du poisson », il a surtout donné du poisson pour son impact direct sur les votes. Rien sur l’accès au foncier, rien sur la confiscation des terres… La priorité reste aux exportations pour le marché mondial. L’oligarchie de l’agro-business n’en a que faire de nourrir les Brésiliens. Les dirigeants n’en ont que faire de la surpopulation brésilienne.

Le président Lula avait annoncé en 2007 un nouveau programme de planning familial prévoyant notamment une réduction de 90 % du prix des contraceptifs. Pour les hommes, les démarches d’accès à la vasectomie étaient facilitées dans le système public de santé. Les effets d’annonce, on sait à quoi ça correspond, le vide en pratique. Avec Jair Bolsonaro, le planning familial n’est plus au programme. Sa seule proposition en la matière consiste à supprimer toute éducation sur la sexualité à l’école : « La sexualité doit être abordée seulement au sein des familles. » Rien d’étonnant que le Brésil étouffe sous son nombre.

Lors du premier recensement effectué au Brésil en 1872, ce pays ne comptait que 10 millions d’habitants. Le pays est certes très étendu, mais il possède également de grandes forêts vierges. En 1872, le Brésil avait une densité moyenne de 1,2 hab./km2. Aujourd’hui la densité moyenne paraît faible, 25 hab./km², mais la forêt amazonienne couvre une superficie de plus de 5,5 millions de kilomètres carrés pour une superficie totale du Brésil de 8,5 millions. L’espace cultivable, non extensible en superficie sauf atteinte à l’intégrité du « poumon de la planète », se réduit en proportion de l’accroissement démographique.

En 1961, Le Brésil comptait 74,3 millions d’habitants, 97,5 millions en 1971, 123,1 millions en 1981, 151,6 en 1991, 177,2 millions en 2001, 197,5 millions en 2011 et 214,3 millions en 2021. Le nombre de Brésiliens a encore augmenté de 1,8 millions d’habitants en 2022, en une année seulement. C’est invivable, c’est ingérable. Aujourd’hui le taux de fécondité est certes de 1,72 enfants par femme (2019), moindre que le taux de remplacement. La courbe de croissance s’est sensiblement ralentie depuis 1980 environ. De 2,3 % de croissance par an à l’époque, la hausse ne cesse de diminuer pour atteindre moins de 0,8 % par an ces dernières années. Chaque femme donne naissance à environ 1,64 enfant. Il y a 70 ans, ce chiffre était encore supérieur à 6 enfants. Mais la part très importante de la population en âge de procréer entraîne encore un taux de croissance de la population de 0,7 % en 2020 : décélération et non diminution de la population. Environ 86 % de la population vit dans les villes, donc coupée des ressources vivrières. Environ un tiers de la population vit dans les dix plus grandes régions métropolitaines du pays. La faim frappe désormais les centres urbains du Sud-Est, tels Sao Paulo ou Rio, où une famille sur quatre vit dans l’insécurité alimentaire.

En 2021, le chômage culmine à 13,7 % et atteint jusqu’à 36 % chez les plus pauvres.Trop d’humain, trop de chômage. L’inflation touche les produits les plus essentiels du quotidien. Trop d’humains, trop de besoins, la raréfaction d’une ressource naturelle pèse sur son prix. Comme dirait le sage «  le Brésil est mal parti ».

Pour aborder collectivement la question démographique, vous pouvez adhérer à l’association Démographie Responsable :

https://www.demographie-responsable.org/

Voici notre synthèse, actualisée sur ce blog

Surpopulation généralisée dans tous les pays

analyse pays par pays

Le Bénin, en état de surpopulation avancée

Brésil, une surpopulation qu’on a bien voulu

Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Surpopulation en Corée du nord (et du Sud)

Corne de l’Afrique minée par la surpopulation

Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation

En Égypte, la surpopulation fait la loi

L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Ghana, le cauchemar de la surpopulation

Surpopulation française, une réalité vraie

Surpopulation sur l’île de la Réunion

Haïti, un pays ingérable parce que surpeuplé

Inde : « government jobs » et surpopulation

L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

Un surpeuplement inquiétant en Inde

Italie, une surpopulation en voie d’extinction

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ?

Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé

Kenya, fardeau de la dette et surpopulation

Ouganda, une surpopulation structurelle

Madagascar, un état de surpopulation

Malawi, surpopulation et choléra

Le Nigeria, miné par la surpopulation

La surpopulation généralisée aux Pays-Bas

Surpopulation en Seine-Saint-Denis 

Surpopulation en Somalie, faut pas le dire

Surpopulation au Soudan, donc guerres civiles

Sri Lanka, surpopulation et agro-industrie

Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

Tanzanie, une surpopulation démente

Tchad, une surpopulation en voie d’explosion

Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

https://biosphere.ouvaton.org/blog/surpopulation-generalisee-dans-tous-les-pays/

Brésil, une surpopulation qu’on a bien voulu Lire la suite »

Une normalité structurelle, la famine

Selon le rapport des Nations unies sur la sécurité alimentaire mondiale, publié mercredi 12 juillet 2023, 9,2 % de la population mondiale en 2022 (735 millions de personnes) a souffert de faim chronique, c’est-à-dire de ne pas avoir accès à une alimentation suffisante pour mener une vie active (contre 7,9 % en 2019). L’insécurité alimentaire, une notion plus large qui désigne le fait de ne pouvoir bénéficier de façon régulière d’une alimentation adéquate (réduction des portions, sauts de repas, alimentation déséquilibrée…), touche, elle, 2,4 milliards d’individus, soit 29,6 % de la population. Un Africain sur cinq ne mange pas à sa faim et 61 % des habitants souffrent d’insécurité alimentaire modérée ou sévère.

Mathilde Gérard : « Les causes de la faim sont désormais bien connues : pauvreté et inégalités économiques, conflits, impacts du réchauffement climatique, la dette qui étrangle les pays en développement, les exportations de cultures de rente [coton, cacao…] qui ont été privilégiées sur les cultures vivrières, la guerre en Ukraine, la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, la spéculation et le manque de régulation des marchés des matières premières. »

Le point de vue des écologistes malthusiens

Michel SOURROUILLE : j’ai dénombré tous les titres du MONDE qui parlent de « surpopulation » ces dernières années. Or pour la surpopulation humaine, on ne trouve rien, à part pour l’Égypte ! Par contre la surpopulation carcérale est une rengaine dans les colonnes du MONDE. Les journalistes du MONDE, ainsi Mathilde Gérard ce jour, s’évertuent à compiler toutes les causes possibles de la famine sans jamais faire référence à l’analyse démographique de Malthus (1798) qui montrait que, sans agir sur la fécondité humaine exubérante, nous allions nécessairement au désastre car la production alimentaire est soumise à la loi des rendement décroissants. Je propose à la direction du MONDE de venir faire gratuitement à Paris une journée de formation pour ses journalistes sur la validité concrète du discours malthusien…

PP2 : Il est incroyable que la démographie ne soit même pas mentionnée par la journaliste du Monde. Huit milliards d’êtres humains à nourrir. Pourquoi est-il devenu TABOU de parler de la natalité délirante des pays qui souffrent le plus de la faim ? Dans les années 70 on avait essayé de prendre la question à bras le corps, et on avait introduit la contraception en Afrique et en Inde – et les femmes étaient d’accord ! Patatras, les curés et les im@ms ont vite mis le holà. Une femme doit pendant toute sa vie reproductrice avoir constamment un enfant au sein et un autre dans le ventre, ça les occupe…

Crocus : Avec des pays qui quadruplent de population en quelques décennies, on ne peut s’étonner de la faim, mais de l’absence de politique de ces pays pour y faire face : le contrôle de la population, tabou à cause des superstitions, serait sans doute bénéfique. Au lieu de cela, on voit la biodiversité s’effondrer et les guerres se multiplier, notamment en Afrique.

Rego : Trois chiffres à mettre en perspective : 800 millions d’Africains en 2000, 2 milliard en 2030 et plus de 4 milliards prévu en 2100 !!

Pascalou : Faire des enfants alors que les parents savent à l’avance qu’ils ne pourront pas les nourrir… comprenne qui pourra. La population mondiale a triplé en une cinquantaine d’années, pas la surface des terres agricoles de notre planète. Pour LM n’en parle-t-il pas ?

lecteur assidu : La faim est consubstantielle à la trop grande natalité. A votre avis, la Chine, ancien empire de la famine, a trouvé quelle solution ?

Artemis purple : Les pays souffrant le plus de la faim sont ceux qui ont la natalité la plus explosive. Cause ou conséquence ? S’ils sont aidés pour mieux se nourrir que va t il se passer ? Ils seront encore plus nombreux

gbouvier : Il faut revenir d’urgence au niveau de population d’avant l’ère pré-industrielle, soit maxi 1 milliards d’humains comme en 1800. Compte tenu de l’inertie démographique, fixer cet objectif à 2100 (= 3 générations) est réaliste même si cela sera difficile. On en est quand même à 8 milliards en 2022. Il faudrait coupler cela à des plans de réduction des émissions de CO2 (revenir à la concentration de CO2 d’avant l’ère pré-industrielle).

Buber : Mais comment y arriver aussi vite sans tuer des gens?

Pierre Angulaire : Le réchauffement climatique, les avancées du désert, l’instabilité politique, les guerres et 8 à 10 milliards d’habitants, nous n’y arriverons jamais et ceux qui prédisent 2 milliards de terriens à la fin du siècle n’ont peut être pas tort.

Lee Pampeast : Quelques contributions proposent d’éradiquer la misère en éliminant les miséreux. Gardez donc précieusement l’article pour les années à venir….

Andrew Brown : Les contributions visées ne précisent pas qui doit disparaître — éliminer les pauvres ne sert pas à grande chose, s’il faut éliminer des gens, commençons avec ceux qui consomment le plus tout en contribuant le moins. Personne (sauf peut-être Poutine) sait comment passer de neuf milliards à un milliard. Entre-temps chaque naissance, ici ou ailleurs, nous rapproche de l’abîmeNous ne sommes que des accidents de l’évolution, incapables de gérer la planète qui a le malheur de nous héberger.

Une normalité structurelle, la famine Lire la suite »

FNUP, en faveur de la surpopulation

Fonds des Nations Unies pour la population, surpopulation ne veut pas connaître ! Son rapport 2023 pose le problème entre deux lignes : Selon une enquête YouGov à laquelle ont participé près de 8 000 personnes dans huit pays (le Brésil, l’Égypte, les États-Unis, la France, la Hongrie, l’Inde, le Japon et le Nigeria), l’opinion prédominante considère que la population mondiale est aujourd’hui trop importante.

Mais ce n’est pas son avis, voici toutes les conneries qu’il débite.

 

Le problème des discours sur la « surpopulation »

Selon certains commentateurs et commentatrices, notre monde serait « submergé », au bord de l’explosion. Des responsables politiques, des expert(e)s des médias et même certain(e)s universitaires affirment que les problèmes internationaux comme l’instabilité économique, le changement climatique et les guerres liées aux ressources sont imputables à la surpopulation, laquelle créerait un excès de demande pour une offre insuffisante. Leurs discours brossent le tableau d’une natalité irrépressible et hors de contrôle, pointant généralement du doigt les communautés pauvres et marginalisées, depuis longtemps accusées de procréer à outrance alors que ce sont les moins responsables de problèmes tels que la destruction de l’environnement. Ces discours, qui simplifient à l’extrême des questions complexes, sont réellement néfastes.

– Ils présentent la survie de l’humanité comme un problème plutôt qu’une réussite.

– Ils détournent l’attention des vrais enjeux urgents auxquels nous sommes confrontés et nous empêchent de demander des comptes aux personnes responsables.

– Ils laissent entendre qu’il faudrait neutraliser la liberté de choix des femmes en matière de procréation pour résoudre le problème de la « surpopulation ».

Or l’augmentation attendue de la population mondiale d’ici 2050 sera due en majorité à la dynamique de la croissance passée. Autrement dit, les nouvelles mesures que pourraient prendre les gouvernements pour réduire la fécondité ne parviendraient guère à ralentir cette évolution d’ici là.

…La moitié des émissions de carbone sont produites par les 10 % d’individus les plus riches du monde. On aurait donc tort de confondre l’augmentation des émissions avec la croissance démographique.

…La conséquence la plus préoccupante des discours sur la « surpopulation » est sans doute que rejeter la responsabilité des problèmes mondiaux sur la croissance d’une population donnée revient à insinuer que la vie de certains individus serait plus importante que celle d’autres ; que certaines personnes mériteraient de survivre et de procréer, mais pas d’autres.

…L’histoire nous enseigne que ce raisonnement peut nous conduire sur une pente dangereuse.

…Il décourage en outre l’action politique, puisqu’il invite les citoyen(ne)s à déplorer une surpopulation perçue comme « inévitable » et à abandonner l’optimisme nécessaire au changement.

Rien ne nous oblige à adhérer aux discours selon lesquels le corps des femmes et leur liberté de choix en matière de procréation seraient à la fois la cause de la « surpopulation » et la solution à ce problème. Au contraire, nous pouvons insister sur l’importance de nos choix individuels et aborder la question sous l’angle de la justice sexuelle et reproductive en favorisant toutes les formes de progrès humains. Pour ce faire, il convient d’investir dans l’éducation, la santé, les énergies propres et abordables et l’égalité des genres plutôt que de s’efforcer de réduire le nombre d’habitant(e)s de la planète.

FNUP, en faveur de la surpopulation Lire la suite »

11 juillet 2023, Journée de la population

Communiqué de presse de l’association Démographie Responsable

à l’occasion de la Journée mondiale de la Population le 11 juillet 2023.

Cette date symbolique doit donner lieu à une réflexion sérieuse sur le bien-fondé de la poursuite de la croissance démographique mondiale. Il serait plus que dommage que se répète la quasi-absence de débats qui a marqué le passage au 8ème milliard en novembre 2023, onze ans seulement après celui du 7ème milliard en octobre 2011, ce qui a d’ailleurs constitué un record historique de rapidité.

En effet, tous les problèmes environnementaux que l’humanité impose à la planète et en conséquence à elle-même ont partie liée avec cette croissance démesurée qui nous a fait passer de 1 à 8 milliards en un peu plus de 2 siècles. Qu’il s’agisse du réchauffement climatique, de l’extinction des espèces sauvages, en passant par les pénuries d’eau et d’aliments, sans même parler des atteintes à la beauté du monde, tous ces fléaux sont intimement liés à notre surnombre.

Prenant appui sur un sondage réalisé par l’IFOP à l’occasion des 8 milliards, où 72 % de nos compatriotes estimaient que la planète est surpeuplée, l’association Démographie Responsable saisit cette date pour appeler nos gouvernants, ainsi que les instances internationales, à décréter un état d’urgence démographique via un moratoire sur la croissance de la population mondiale et à se donner les moyens pour y parvenir dans le respect des libertés individuelles.

NB : Le Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement a recommandé, en 1989, de faire du 11 juillet la Journée mondiale de la population comme une journée internationale, en référence à la Journée des cinq milliards, atteint le 11 juillet 1987. La population mondiale se chiffre à 7 milliards le 31 octobre 2011 et à 8 milliards le 15 novembre 2022.

https://www.un.org/fr/observances/world-population-day/background

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

11 juillet, Journée mondiale de la population (2020)

Extraits : Le fait que l’humanité ne prête aucune attention à son nombre et laisse libre cours à l’évolution exponentielle de sa population nous amène donc nécessairement à des famines récurrentes, des guerres incessantes et même des épidémies facilitées par notre densité urbaine. Face à cette situation, il est urgent de devenir malthusien comme nous y incite l’association Population Matters au Royaume Uni et Démographie responsable en France…

8 milliards d’humains, surpopulation avérée (2022)

Extraits : Qu’on soit nataliste ou malthusien, on considère de façon opposée les statistiques démographiques. Sur le site du Fonds mondial de l’ONU pour la population on trouve cette réaction : « Le franchissement de ce seuil (de 8 milliards) s’accompagnera sans doute de discours invoquant avec alarmisme le terme de « surpopulation ». Se laisser aller à de telles paroles serait une erreur. »… Dans un contexte démographique de surpopulation, il n’existe à notre connaissance en France qu’une seule association, « Démographie Responsable », qui s’inquiète du passage aux 8 milliards d’êtres humains. C’est étonnant.

11 juillet 2023, Journée de la population Lire la suite »

Une « journée de la population » dénaturée

Le Programme des Nations Unies pour le développement a choisi le 11 juillet pour attirer l’attention sur l’urgence des problèmes démographiques du monde. Le thème de cette année 2023 était axé sur les moyens de faire progresser l’égalité des genres.

Mieux vaut pour le PNUD s’occuper des problèmes liés à notre identité sexuelle que d’affronter la problématique de la surpopulation !

Sur google ce jour 11 juillet,

on ne trouve que trois articles pour « célébrer » l’événement.

Rien dans les journaux français !

https://www.moov.mg/article/77235-journee-mondiale-de-la-population-liberer-le-pouvoir-de-legalite-des-sexes

La journée mondiale de la population est célébrée ce 11 juillet 2023 à Madagascar. Dans le cadre de cette célébration, un événement a été organisé, ce jour à Ambohidratrimo, par le ministère de la Population sous le thème « libérer le pouvoir de l’égalité des sexes ». La question qui se rapporte à l’égalité des genres intéresse plus que jamais la population mondiale. Madagascar fait partie de ces pays qui mettent en avant cette égalité tant recherchée depuis plusieurs décennies maintenant.

https://fr.africanews.com/2023/07/10/onu-la-croissance-economique-africaine-boostee-par-les-jeunes//

Alors que les Nations unies s’apprêtent à célébrer la Journée mondiale de la population ce 11 juillet, certaines régions du monde connaissent une croissance démographique toujours forte. Notamment en Afrique subsaharienne avec l’exemple du Nigeria, véritable « bombe à retardement » démographique, ou encore de l’Ethiopie. Mais selon les experts du programme Afrique de Chatham House la croissance démographique et les possibilités d’innovation et d’adoption des technologies vont permettre à l’Afrique de faire face à ces défis.

https://m.vovworld.vn/en-US/actualites/le-vietnam-celebre-la-journee-mondiale-de-la-population-1213997.vov

Le thème de l’édition 2023 est «Libérer le pouvoir de l’égalité des sexes: faire entendre la voix des femmes et des filles pour saisir les opportunités infinies de notre monde». L’égalité entre les femmes et les hommes est une priorité du Vietnam qui a mené de nombreuses actions pour promouvoir l’égalité des sexes et a fait des progrès importants.

Une « journée de la population » dénaturée Lire la suite »

Pour sauver la planète, faites des bébés ???

Compte-rendu d’une conférence organisée par le journal La Tribune à Cordes sur Ciel le 1er juillet 2023 (université d’été des acteurs engagés pour les territoires et la transition écologique), « Pour sauver la planète, faites des bébés » !

La même phrase avait déjà été énoncée par l’économiste libéral Nicolas Bouzou en 2020 :

https://www.europe1.fr/emissions/la-carte-blanche/nicolas-bouzou-pour-sauver-la-planete-faites-des-bebes-3991042

Le président de séance et directeur du journal La Tribune, Jean-Christophe Tortora, informe en préambule que l’annonce de cette thématique avait entraîné des remous, si ce n’est des rejets, mais que l’ouverture d’esprit doit prévaloir.

L’intervention de Michel Sourrouille

J’ai présenté cette affirmation, »Pour sauver la planète, faites des bébés », à des personnes diverses, les réactions sont unanimes : « C’est contradictoire… c’est absurde ». La meilleure des réponses a même été un grand éclat de rire. Il est vrai que si on décortique cette phrase, soit on veut sauver la planète et on fait moins d’enfants, c’est par exemple le choix de ceux et celles qui se font stériliser pour des raisons écologiques… soit on fait plus de bébés et on accentue la dégradation de la planète, car un nouveau-né de plus, surtout s’il consomme à l’occidentale, émettra au cours de son existence beaucoup de gaz à effet de serre, beaucoup trop. Alors pourquoi cet oxymore, cette façon de poser une opposition dans la même expression ?

C’est une façon bien médiatisée d’embrouiller les citoyens par ceux qui ne veulent rien changer au système croissanciste et qui énoncent des illusions: développement durable, croissance verte, moteur propre, etc. C’est aussi un livre de Frédéric Spinhirny et Nathanaël Wallenhorst, « Vous voulez sauver la planète ? Faites des gosses ! ». Le contenu de ce livre repose sur trois biais cognitifs, d’abord l’anthropocentrisme, placer l’humain à part et au-dessus de toutes les autres formes de vie : pour eux « une planète sans humains n’aurait aucun sens ». Aucune considération du bio-centrisme ou de l’éco-centrisme. Ensuite on récite la vulgate anti-malthusienne classique selon laquelle il faut agir sur notre niveau de vie et certainement pas sur notre nombre. Comme si l’impact écologique d’une activité humaine n’était pas nécessairement le multiplicateur de l’activité par le nombre de personnes qui l’exercent. Enfin on trouve une pensée magique, la religion de l’innovation : « chaque enfant est une promesse de nouveauté, il a le pouvoir de renverser un système mortifère ».

Les deux autres co-intervenants, que ce soit Emmanuelle DUEZ (The Boson Project) ou Nicolas BOUZOU, n’aborderont jamais la thématique à traiter, à savoir la dégradation de la planète. Emmanuelle place la liberté absolue de la femme dans ses choix de procréation et n’en dira pas plus. Nicolas s’attachera aussi au fantasme de la liberté, jusqu’à faire l’éloge de la PMA (procréation médicalement assistée) pour les lesbiennes en couple. Il faudrait « construire des familles basées sur l’amour ». L’humain reste pour lui la plus exceptionnelle et la plus précieuse des ressources terrestres qui saura saisir les opportunités nouvelles. Il n’a pas lu le livre récent de Frank Aggeri, « L’innovation, mais pourquoi faire », il ne le lira pas !

On m’a laissé quelques instants pour conclure. Du point de vue historique, je suis né en 1947 dans un monde de « seulement » 2,3 milliards d’humains. En 1974, nous étions déjà 4 milliards et on s’inquiétait alors de notre surnombre, que ce soit avec le rapport de 1972 sur les limites de la croissance démographique ou avec le présidentiable écolo et malthusien René Dumont en 1974. Aujourd’hui le passage aux 8 milliards est passé dans l’indifférence, on s’attache au problème du vieillissement (même en Chine) sans s’arrêter sur le fait qu’il s’agit d’une pyramide de Ponzi démographique. Ces 11 dernières années nous avons augmenté d’un milliard de plus, c’est à la foi invivable et ingérable. Au niveau de la liberté, il faut toujours considérer que c’est une liberté sous conditions de viabilité de la planète. Dans le choix de procréation, il y a une double composante, l’intime et la liberté individuelle d’un côté, l’intérêt collectif et le poids du nombre de l’autre. Une société n’est véritablement démocratique que si les citoyens sont suffisamment éclairés à la fois des contraintes biophysiques et de leur responsabilité individuelle. Comment articuler les deux de façon acceptable est une question complexe que notre système éducatif ignore complètement.

Je voulais aussi présenter quelques chiffres significatifs, on ne m’en a pas laissé le temps, les voici. Il y a quelques 12 000 ans en Europe Il y avait environ 300 000 chasseurs-cueilleurs, nous sommes passés rien que dans l’Union européenne à 448 millions. La moyenne mondiale en termes de densité est de 60 hab./km², l’UE arrive à 114 hab./km² (France 123, Royaume Uni 277, Pays Bas 518…). Or 100 hab./km², c’est un carré de 100 mètres de côté pour satisfaire absolument tous les besoins d’un seul individu tout en laissant une place nécessaire à la biodiversité. C’est impossible ! Ce petit carré donne une image parlante du fait qu’il y a surpopulation du continent européen, sachant que notre niveau de vie procède aussi de l’accaparement des richesses naturelles de l’ensemble du globe.

Post-scritptum : Le mensuel La décroissance, en avril 2023, titrait en Une, « Faites des bébés, pas la guerre ». En page 3, on condamnait « La pensée stérile des no kid », ce qui est vraiment dégueulasse par rapport à tous ceux et celles qui se refusent à faire un enfant pour des raisons d’altruisme écologique. On donnait la parole à deux « philosophes », Frédéric Spinhirny et Nathanaël Wallenhorst, co-auteurs d’un manifeste « Vous voulez sauver la planète ? Faites des gosses ! »

Après des années de silence absolu sur la question démographique de la part du mensuel « La décroissance », cette approche est plus que « décalée », elle est réactionnaire et met l’écologie « humaniste » du côté de Nicolas Bouzou. Le mensuel de Vincent Cheynet fait même une interview de Fabrice Hadjadj qui avait publié  en 2022: « Encore un enfant. Une diatribe ». Pour résumer sa position, cette phrase : « La fécondité advient toujours à l’intérieur de l’aventure particulière d’une homme et d’une femme, c’est pourquoi je suis hostile à tout contrôle… » On oublie complètement qu’un niveau de densité n’est durable que s’il se préoccupe des limites de la planète.

Pour sauver la planète, faites des bébés ??? Lire la suite »

Kenya, fardeau de la dette et surpopulation

William Ruto a été élu président du Kenya fin 2022. Il dirige un pays en grande difficultés financières, de quelque 57 millions d’habitants en croissance démographique rapide. On découvrira bientôt que l’argent ne se mange pas !

William Ruto : Le Nord est largement responsable des dégâts provoqués par le changement climatique, et le Sud, y compris l’Afrique, en supporte les conséquences alors qu’il y a très peu contribué. C’est aussi vrai que la promesse de verser 100 milliards de dollars par an aux pays en développement pour les aider à s’adapter et à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre n’a pas été tenue. Nous, pays du Sud, nous avons un problème supplémentaire : nos conditions d’emprunt pour financer notre développement sont huit fois plus coûteuses que celles du Nord. Chaque année, le Kenya verse 5 milliards de dollars pour le service de sa dette. Nous voulons avoir le droit de parler et de décider comme les autres. Si nous ne faisons pas cela, cette planète va couler. Le Nord avec le Sud, ensemble.

Le point de vue des écologistes malthusiens

Dans cette interview, William Ruto est obsédé par les considérations financières… mais a-t-il pensé à la cause principale des maux de son pays, la surpopulation ? Le nombre d’habitants a dépassé 55 millions, il n’était que de 7,7 millions en 1960. La population a augmenté de 11 millions ces dix dernières années. Le taux de croissance de la population tourne encore autour de 2 % soit un doublement tous les 35 ans : 110 millions de Kenyans et Kenyanes en 2057 ? La situation actuelle est déjà ingérable et invivable. Touristes, faites preuve d’une extrême prudence au Kenya en raison de la menace terroriste et du taux de criminalité élevé.

Le taux de fécondité est encore de 3,40 enfants par femme, la santé reproductive est mal en point. L’accès au planning familial est difficile. Faute d’informations suffisantes, faute d’éducation sexuelle des jeunes, et particulièrement des filles, les grossesses non prévues sont nombreuses et les futures mères souvent livrées à elles-mêmes.  Selon une étude de 2013 du Centre de recherche sur la population et la santé en Afrique, la dernière menée sur le sujet, près de 40 % des grossesses y sont non désirées. Mais l‘interruption volontaire de grossesse (IVG) n’était autorisée au Kenya que sur recommandation médicale, si et seulement si la vie de la mère est en danger. La plupart des IVG sont donc menées en dehors du cadre médical, provoquant infection, ou septicémie. Chaque jour, une femme sur sept ayant subi un avortement clandestin en meurt. Selon un sondage, 85% de la population kenyane est chrétienne et contre l’IVG. Mais le 25 mars 2022, la Haute Cour de Malindi a jugé que l’avortement est « un droit fondamental en vertu de la Constitution du Kenya ». Cette décision fait suite à un recours du Center Reproductive Health Network Kenya. On commence tout juste à aller dans le bons sens du libre choix des Kenyanes, mais sans doute trop tard.

On ne peut pas parler de démographie sans s’intéresser aux possibilités de ne pas mourir de faim. Le secteur agricole, qui emploie 80% de la population rurale et contribue à hauteur de 65% aux exportations, est le principal pilier de l’économie kényane. La quasi-totalité de la production agricole du Kenya est issue de cultures pluviales et près de la moitié de la production animale vient des terres arides et semi-arides. L’incidence croissante de la sécheresse et l’irrégularité des précipitations avec le réchauffement climatique pourraient avoir une incidence considérable sur le secteur. Ces terres semi-désertiques représentent plus de 80% du territoire du pays et abritent environ 36% de sa population. C’est dans ces régions que l’incidence de la pauvreté est la plus forte.Quelque 10 millions de Kényans souffrent d’insécurité alimentaire chronique et de problèmes nutritionnels. La pauvreté demeure élevée en milieu rural pour deux raisons : la forte croissance démographique – la population du pays a plus que triplé au cours des 30 dernières années – et la dépendance à l’égard de ressources naturelles qui s’épuisent rapidement.

Pour avoir un tableau récapitulatif de pays surpeuplés :

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Kenya, fardeau de la dette et surpopulation Lire la suite »

Festival de la décroissance fin juillet 2023

Festival de la décroissance à Saint Maixent près de Niort (28 au 30 juillet 2023)

https://decroissancelefestival.org/

Michel : On m’a empêché d’intervenir à ce festival sur l’idée de « sobriété démographique » alors que je suis membre du parti organisateur, Génération Écologie. J’irai pourtant à ces trois jours, je tiendrai un stand non officiel en plein air du type : « Décroissance démographique… ICI on peut en débattre »

Marie-Eve : C’est incroyable la censure que l’on subit sur le sujet de la surpopulation. A qui cela peut il profiter ? Pourquoi veut-on nous pousser absolument vers 11 milliards ? C’est une recherche de domination africaine ? Une nouvelle forme de guerre pour que les plus nombreux écrasent les autres ? Une lutte de races ?

Michel : Pas d’inquiétude à avoir quant aux résistances actuelles à la réalité de la surpopulation. Une réalité biophysique est une réalité incontournable. L’association Démographie Responsable est dans la bonne voie du succès et pourtant elle n’existe que depuis 2008.

https://www.demographie-responsable.fr/

Actuellement, nous faisons face à des éléments de langage qui tournent en boucle dans les organisations politiques et associatives ; cela s’apparente à de l’anti-malthusianisme primaire (c’est-à-dire sans avoir lu Malthus). Plusieurs penseurs de l’écosocialisme et de la décroissance ont dénigré notre façon de penser et/ou nié l’importance du poids du nombre. Ces gens-là se réfèrent (de façon implicite) à Marx, qui considérait que puisqu’on va faire la révolution socialiste, le problème démographique disparaîtra de lui-même. La version des démographes actuels est plus sophistiquée, regardez il y a une transition démographique, la baisse de natalité va se faire de façon automatique, nous ne serons que 10 milliards, ou même beaucoup moins. Le raisonnement le plus répandu est de dissocier démographie et niveau de vie en disant qu’il y a un problème de surconsommation (des riches) et qu’il ne faut donc pas culpabiliser les pauvres quant à leur fécondité. Il s’agit aussi de personnes qui ne veulent pas discuter avec des gens comme nous sous le prétexte qu’on voudrait « éradiquer la race humaine » et particulièrement les pauvres ! C’est ce qu’on appelle le sophisme de la pente glissante, « regardez la politique de l’enfant unique », « stérilisation obligatoire », etc. Nous serions « inhumain » et misanthrope !

A ces faux arguments, la tâche de Démographie Responsable, à l’heure où nous avons dépassé le chiffre invivable et ingérable de 8 milliards d’humains, est d’opposer d’autres éléments de langage. La réalité du surnombre permet de créer un contre-discours objectif. C’est ce que nous faisons à DR. Après nos pages Facebook, nos conférences, notre présence aux salons, l’action du MEI, nos livres… notre audience a augmenté. Le passage des 8 milliards d’humains en novembre 2022 a permis d’accéder à la télévision et aux radios, une tribune de notre pôle scientifique est parue sur lemonde.fr. On trouve ce jour 18 juin sur google plus de 3500 entrées en tapant «démographie responsable».

Après plusieurs échecs, ce sont tous ces éléments de notoriété qui ont permis d’obtenir une page wikipedia sur cette association.

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_responsable

Nous les malthusiens, nous progressons constamment et bientôt notre action permettra que les mots « malthusien », « surpopulation » et « engagement responsable en matière de fécondité » entrent dans le langage commun des médias. Pour le citoyen ordinaire, c’est déjà fait, le poids du nombre est déjà bien inscrit dans l’opinion publique.

Notre action est d’autant plus facile à mener que nous ne faisons que reprendre ce qui se disait et s’écrivait dans les années 1970. Le natalisme inconscient diffusé actuellement n’est qu’une parenthèse historique qui va à l’encontre des fondements de l’écologisme malthusien. En 1974 nous étions déjà 4 milliards d’humains, et l’explosion démographique était analysée par des experts. De façon scientifique par des biologistes comme Paul Ehrlich, auteur de la bombe P en 1968. De façon mathématique avec les modèles de dynamique des systèmes comme celui du rapport en 1972 sur les limites de la croissance. De façon institutionnelle avec la première conférence internationale sur la population à Bucarest en 1974. De façon politique avec le présidentiable écolo et malthusien René Dumont en 1974. De façon philosophique avec le concept de valeur intrinsèque des vies humaines et non humaines (Arne Naess, 1976). De façon économique avec l’analyse de l’entropie par Georgescu-Roegen (1979). On avait donc à cette époque une claire conscience de la nécessité absolue de décroître démographiquement de façon volontaire et organisée dans un monde fini dont on a déjà dépassé les limites.

L’illusion répandue dans les élites d’un développement durable possible (concept de 1987), l’émergence économique de certains pays autrefois appelés sous-développés et l’internationalisation des échanges a occulté temporairement la variable démographique : les enjeux géo-politiques l’emportent actuellement sur la réalité bio-physique, le court-termisme empêche de voir les tendances structurelles, et le souci de la biodiversité passe bien après la défense du pouvoir d’achat. Mais bientôt les malthusiens auront leur revanche conceptuelle…

Pour avoir une analyse détaillée de cette histoire en trois périodes (1970, malthusien – 2000 anti-malthusien – 2023, démographie responsable) faite par un universitaire, lire sur ce blog biosphere :

Trois théories de la décroissance malthusienne

Festival de la décroissance fin juillet 2023 Lire la suite »

Ouganda, une surpopulation structurelle

En Ouganda, la population en 1961 était de 7 millions, de 9,7 millions en 1971(+ 2,7 millions en dix ans), de 12,8 millions en 1981(+ 3,1 millions), de 17,9 millions en 1991 (+ 5,1 millions), de 24,4 millions en 2001 (+ 6,5 millions), de 33,5 millions en 2011 (+ 9,1 millions), et enfin de 45,8 millions en 2021 (+ 12,3 millions). Une telle évolution est invivable, définitivement ingérable.

En 2021, le taux de croissance de la population est encore de 3,2% , soit un doublement en moins de 22 ans : 91,6 millions d’Ougandais en 2043, est-ce possible ? Le taux de fécondité est encore en 2020 de 4,69 enfants par femme. A croire que le planning familial est complètement absent en Ouganda. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, 80 % de la population a moins de 30 ans, c’est l’un des pays les plus jeunes au monde. Mauvaise nouvelle, car cela va entraîner la continuation de la croissance démographique. Dans certaines régions, on atteint déjà des taux de 1 000 habitants au kilomètre carré. Chaque personne ne dispose que d’un carré de moins de 32 mètres de côté pour satisfaire tous ces besoins si on devait y vivre en autonomie tout en laissant encore un peu l’espace pour la vie sauvage. Invivable, ingérable.

Ce pays enclavé a été durablement ravagé par la guerre civile, c’est aussi un des premiers foyers au monde de l’épidémie du sida. L’épidémie d’Ebola est réapparue en septembre 2022. En 2022, la famine touche 40% de la population dans la région de Karamoja. L’Ouganda n’investit que très modérément dans des politiques familiales ou d’éducation. Le pays continue en revanche à privilégier sa défense et son armée. Guerre, famine et épidémies si on ne maîtrise pas la fécondité, le diagnostic de Malthus en 1798 est une réalité dans l’Ouganda de 2023.

Les chiffres donnent le vertige et pourtant le journal LE MONDE n’accorde récemment d’importance dans les évènements en Ouganda qu’à la problématique de l’homosexualité :

15.06.2023 : Fin mai, le chef de l’Etat Yoweri Museveni a promulgué une loi d’une sévérité exceptionnelle, prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la « promotion » de l’homosexualité en Ouganda. Un crime d’« homosexualité aggravée » est même désormais susceptible d’entraîner une condamnation à mort…

29.05.2023 : Le président ougandais, Yoweri Museveni, a promulgué une loi anti-LGBT+ prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la « promotion » de l’homosexualité, a annoncé, lundi 29 mai, la présidence…

27.04.2023 : Le président ougandais a demandé aux parlementaires de « réexaminer » une loi anti-LGBT+ controversée dans une lettre lue, mercredi 26 avril, au Parlement, les enjoignant notamment de maintenir la criminalisation des relations sexuelles entre personnes de même sexe…

Il faut remonter au 10 juillet 2012 pour avoir une analyse de « la longue marche du planning familial en Ouganda ». On apprend que face au troisième taux de fécondité mondial (6,2 enfants par femme), la contraception se heurte aux traditions et au manque de moyens.

Il est vrai que LE MONDE ne s’intéresse pas au constat de surpopulation, si ce n’est en matière carcérale ! Tapez « surpopulation » sur le moteur de recherche interne du monde.fr, et vous en aurez la preuve :

9 juin 2023, Eric Dupond-Moretti interpellé par les avocats au sujet de la surpopulation carcérale

9 avril 2023, David Sénat : « La surpopulation carcérale en France n’a rien d’une fatalité »

2 juin 2023, Un rapport sur les prisons appelle à desserrer « l’étau de la surpopulation » carcérale

13 juillet 2021, Le Contrôleur des lieux de privation de liberté dénonce la surpopulation « inacceptable » à la prison de Toulouse-Seysses

19 avril 2021, Réduction des peines : le projet de loi de Dupond-Moretti risque d’accroître la surpopulation carcérale

15 février 2021, Surpopulation en prison : l’impossible équation d’Eric Dupond-Moretti

3 juin 2020, Emmanuel Macron appelé à « en finir » avec la surpopulation carcérale

On ne trouve qu’une seule trace de la surpopulation humaine pour en revenir très vite aux prisons :

11 février 2020, L’Égypte face au défi de la surpopulation

30 janvier 2020, Prisons françaises : la surpopulation à l’origine de conditions de détention contraires aux droits de l’homme

4 novembre 2019, La libération sous contrainte, une façon de réduire la surpopulation dans les prisons

2 avril 2019, De « graves problèmes » de surpopulation carcérale dans huit pays européens, dont la France

12 septembre 2018, La ministre de la justice Nicole Belloubet s’attaque à la surpopulation carcérale

Étonnant pour un quotidien qui se veut journal de référence !

Ouganda, une surpopulation structurelle Lire la suite »