L’essence à deux euros le litre, c’est donné
Nous avions écrit sur ce blog en août 2012 : « Les cours du pétrole sont en nette hausse depuis deux mois, le prix du gazole à la pompe atteint 1,50 euros le litre et les perspectives sont mauvaises. Normal, une denrée quelconque en voie de raréfaction doit nécessairement connaître, selon la loi du marché et la réalité géologique, une croissance exponentielles des prix. Inexorablement le prix du baril va rendre impossible toute manipulation politique du prix du carburant. »
Dix ans après, notre diagnostic reste le même, l’essence devrait être à 10 euros le litre en 2023, et pourtant à 2 euros, il y a toujours manipulation politique pour que ce soit encore moindre. Un politique digne de ce nom devrait nous préparer au monde à venir, pas nous enfermer dans notre consumérisme motorisé…La consommation mondiale de pétrole est proche de 100 millions de barils par jour soit 5 milliards de tonnes par an. Nous sommes 8 milliards de parasites sur cette Terre qui continuent à se multiplier et à surconsommer grâce à 2 litres de pétrole par personne et par jour. Mais tout parasite qui tue son hôte voit son existence abrégée. Sans pétrole, même les végétaux seront hors de prix…
LE MONDE avec AFP : En pleine remontée des cours du pétrole, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a demandé à TotalEnergies de prolonger son plafonnement des prix à la pompe de 1,99 euro « au-delà du 31 décembre ». Le gouvernement écarte, en revanche, toute nouvelle ristourne généralisée sur les prix des carburants, après avoir déjà recouru à cette solution en 2022. Bruno Le Maire y voit une « triple aberration : écologique, budgétaire et diplomatique ». Si on fait une remise de 20 centimes sur les prix des carburants pendant un an, cela coûterait 12 milliards d’euros . Et une nouvelle ristourne reviendrait à « payer la diplomatie pétrolière de M. Poutine et de l’Arabie saoudite » (qui ont décidé de réduire leur production).
Le point de vue des écologistes en vélo
Jimédumien : Un bon instantané du libéralisme en cours : un ministre qui quémande à une grande entreprise de ne pas être trop cupide !!!
AP1932 : Aucune ristourne, je n’ai pas de voiture et je paie des impôts. J’en ai marre d’être la vache à lait des boomers et des gilets jaunes obsédés par leur voiture. S‘ils veulent rouler alors qu’ils paient.
Gazebo : Aucun nouveau gisement n’est une découverte récente, aucun. Ce sont juste des forages que l’on fait maintenant car avant ce n’était pas rentable. Les puits de la mer du nord, le Brent, sont quasi à sec. Calculez les réserves mondiales restantes : 1600 milliards de barils divisées par la consommation effrénées, 35 milliards de barils par an, et vous avez à peu près 40 ans de pétrole à exploiter. Les analyses du Shiftproject tablent sur une division par 2 de la production de pétrole en 2050, autant dire demain. Et des approvisionnements vers l’Europe par les 16 pays de l’OPEP divisés par un chiffre qui va de 2 à 10. Ces pays se garderont bien sûr de plus en plus cette énergie pour eux. Donc sortir du pétrole est une obligation économique, avant même climatique.
Frog : J’aime mon joli vélo !
Raphou : Il faudra nous sevrer du pétrole tôt ou tard. Plus on attend, plus le sevrage sera dur.
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L’impossible blocage du prix des carburants (mars 2022)
extraits : Les extrêmes se rejoignent dans le populisme. Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour proposent de geler les prix à la pompe pour freiner l’inflation observée depuis plusieurs mois…
A qui doit profiter la hausse du prix du carburant ? (novembre 2018)
extraits : D’un côté c’est «Coup de pompe», «Cher carburant», «Le gouvernement assassine le petit peuple», «La voiture c’est essentiel pour aller travailler», «des enfants moins gâtés à l’approche de Noël»… De l’autre on raille ces «ploucs» qui n’ont rien compris et qui feraient mieux de prendre leur vélo et de se contenter d’offrir pour Noël une orange à leurs rejetons ! Comment créer dialogue et empathie, entre ces deux mondes ? Qui a raison ? C’est la question à laquelle sont confrontées nos sociétés, plus schizophrènes que jamais…
Dire la vérité, c’est augmenter le prix du carburant (novembre 2018)
extraits : Conduire pollue, et cette pollution tue, et tuera pour plusieurs siècles en ce qui concerne le gaz carbonique. La levée de boucliers concernant la hausse du prix du carburant constitue un moment de vérité écologique. Le principe pollueur-payeur justifie que ces dommages soient intégrés au prix des carburants à la pompe. Ce principe a cette vertu qu’il incite les pollueurs à intégrer dans leurs décisions les dommages générés par leur émission de gaz carbonique comme s’ils en étaient eux-mêmes les victimes…
blocage du prix des carburants, véritable casse-tête (août 2012)
extraits : Les cours du pétrole sont en nette hausse depuis deux mois, le prix du gazole à la pompe atteint 1,50 euros le litre et les perspectives sont mauvaises. Normal, une denrée quelconque en voie de raréfaction doit nécessairement connaître, selon la loi du marché et la réalité géologique, une croissance exponentielles des prix. Inexorablement le prix du baril va rendre impossible toute manipulation politique du prix du carburant…
Prix du baril
Hausse du baril, baisse de l’effet de serre ! (octobre 2022)
extraits : Les treize membres du cartel et leurs dix partenaires, regroupés au sein de l’OPEP +, ont décidé de réduire leur production quotidienne de 2 millions de barils (2 % de la demande mondiale). Ils s’inquiètent de la baisse tendancielle des cours depuis début juin, où le baril valait 125 dollars, après avoir atteint 140 dollars au début de la guerre en Ukraine. Les cours avoisinent aujourd’hui les 80 dollars le baril…
Très bientôt le baril de pétrole à 100 dollars (janvier 2022)
extraits : C’est la fin de l’utopie libérale qui voulait faire de la planète un immense supermarché. Flambée des prix de l’énergie + tensions sur les matières premières + remontée des taux d’intérêt + explosion des dettes publiques et privées = ça sent le krach boursier. Les gouvernements vont avoir la lourde tâche d’arbitrer entre réponses à effondrement des ressources, maintien du pouvoir d’achat et stabilité du système monétaire. Le triangle de l’impossible…
Bravo l’OPEP, bientôt le baril à 320 dollars (octobre 2021)
extraits : L’or noir quadruple, passant de 80 dollars le baril à 320 dollars en trois mois. La facture pétrolière française explose, le gouvernement réagit à bon escient. Après une intense campagne de sensibilisation de la population aux enjeux écologiques, la réduction à 80 km/h sur les routes ordinaires s’élargit à une vitesse limitée à 100 km/h sur toutes les autoroutes. La taxe carbone est étendue à toutes nos dépenses énergétiques, il y a rationnement par le prix…
post-covid, à quel prix le baril après-demain (avril 2020)
extraits : Ubuesque paradoxe, la valeur du baril cotait à New York le 20 avril au-dessous de 0 dollar, un prix négatif. Autrement dit, les spéculateurs cherchaient à se débarrasser de leurs barils tellement le marché était saturé. La Covid-19 a fait chuter a demande de 30 %, les déplacements en voiture ou en avion sont réduits au minimum. Sur ce blog biosphere, nous ne nous intéressons qu’aux déterminants du long terme et pas à l’écume des jours présents…
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