énergie

L’essence à deux euros le litre, c’est donné

Nous avions écrit sur ce blog en août 2012 : « Les cours du pétrole sont en nette hausse depuis deux mois, le prix du gazole à la pompe atteint 1,50 euros le litre et les perspectives sont mauvaises. Normal, une denrée quelconque en voie de raréfaction doit nécessairement connaître, selon la loi du marché et la réalité géologique, une croissance exponentielles des prix. Inexorablement le prix du baril va rendre impossible toute manipulation politique du prix du carburant. »

Dix ans après, notre diagnostic reste le même, l’essence devrait être à 10 euros le litre en 2023, et pourtant à 2 euros, il y a toujours manipulation politique pour que ce soit encore moindre. Un politique digne de ce nom devrait nous préparer au monde à venir, pas nous enfermer dans notre consumérisme motorisé…La consommation mondiale de pétrole est proche de 100 millions de barils par jour soit 5 milliards de tonnes par an. Nous sommes 8 milliards de parasites sur cette Terre qui continuent à se multiplier et à surconsommer grâce à 2 litres de pétrole par personne et par jour. Mais tout parasite qui tue son hôte voit son existence abrégée. Sans pétrole, même les végétaux seront hors de prix…

LE MONDE avec AFP : En pleine remontée des cours du pétrole, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a demandé à TotalEnergies de prolonger son plafonnement des prix à la pompe de 1,99 euro « au-delà du 31 décembre ». Le gouvernement écarte, en revanche, toute nouvelle ristourne généralisée sur les prix des carburants, après avoir déjà recouru à cette solution en 2022. Bruno Le Maire y voit une « triple aberration : écologique, budgétaire et diplomatique ». Si on fait une remise de 20 centimes sur les prix des carburants pendant un an, cela coûterait 12 milliards d’euros . Et une nouvelle ristourne reviendrait à « payer la diplomatie pétrolière de M. Poutine et de l’Arabie saoudite »  (qui ont décidé de réduire leur production).

Le point de vue des écologistes en vélo

Jimédumien : Un bon instantané du libéralisme en cours : un ministre qui quémande à une grande entreprise de ne pas être trop cupide !!!

AP1932 : Aucune ristourne, je n’ai pas de voiture et je paie des impôts. J’en ai marre d’être la vache à lait des boomers et des gilets jaunes obsédés par leur voiture. S‘ils veulent rouler alors qu’ils paient.

Gazebo : Aucun nouveau gisement n’est une découverte récente, aucun. Ce sont juste des forages que l’on fait maintenant car avant ce n’était pas rentable. Les puits de la mer du nord, le Brent, sont quasi à sec. Calculez les réserves mondiales restantes : 1600 milliards de barils divisées par la consommation effrénées, 35 milliards de barils par an, et vous avez à peu près 40 ans de pétrole à exploiter. Les analyses du Shiftproject tablent sur une division par 2 de la production de pétrole en 2050, autant dire demain. Et des approvisionnements vers l’Europe par les 16 pays de l’OPEP divisés par un chiffre qui va de 2 à 10. Ces pays se garderont bien sûr de plus en plus cette énergie pour eux. Donc sortir du pétrole est une obligation économique, avant même climatique.

Frog : J’aime mon joli vélo !

Raphou : Il faudra nous sevrer du pétrole tôt ou tard. Plus on attend, plus le sevrage sera dur.

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L’impossible blocage du prix des carburants (mars 2022)

extraits : Les extrêmes se rejoignent dans le populisme. Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour proposent de geler les prix à la pompe pour freiner l’inflation observée depuis plusieurs mois…

A qui doit profiter la hausse du prix du carburant ? (novembre 2018)

extraits : D’un côté c’est «Coup de pompe», «Cher carburant», «Le gouvernement assassine le petit peuple», «La voiture c’est essentiel pour aller travailler», «des enfants moins gâtés à l’approche de Noël»… De l’autre on raille ces «ploucs» qui n’ont rien compris et qui feraient mieux de prendre leur vélo  et de se contenter d’offrir pour Noël une orange à leurs rejetons ! Comment créer dialogue et empathie, entre ces deux mondes ? Qui a raison ? C’est la question à laquelle sont confrontées nos sociétés, plus schizophrènes que jamais…

Dire la vérité, c’est augmenter le prix du carburant (novembre 2018)

extraits : Conduire pollue, et cette pollution tue, et tuera pour plusieurs siècles en ce qui concerne le gaz carbonique. La levée de boucliers concernant la hausse du prix du carburant constitue un moment de vérité écologique. Le principe pollueur-payeur justifie que ces dommages soient intégrés au prix des carburants à la pompe. Ce principe a cette vertu qu’il incite les pollueurs à intégrer dans leurs décisions les dommages générés par leur émission de gaz carbonique comme s’ils en étaient eux-mêmes les victimes… 

blocage du prix des carburants, véritable casse-tête (août 2012)

extraits : Les cours du pétrole sont en nette hausse depuis deux mois, le prix du gazole à la pompe atteint 1,50 euros le litre et les perspectives sont mauvaises. Normal, une denrée quelconque en voie de raréfaction doit nécessairement connaître, selon la loi du marché et la réalité géologique, une croissance exponentielles des prix. Inexorablement le prix du baril va rendre impossible toute manipulation politique du prix du carburant…

Prix du baril

Hausse du baril, baisse de l’effet de serre ! (octobre 2022)

extraits : Les treize membres du cartel et leurs dix partenaires, regroupés au sein de l’OPEP +, ont décidé de réduire leur production quotidienne de 2 millions de barils (2 % de la demande mondiale). Ils s’inquiètent de la baisse tendancielle des cours depuis début juin, où le baril valait 125 dollars, après avoir atteint 140 dollars au début de la guerre en Ukraine. Les cours avoisinent aujourd’hui les 80 dollars le baril…

Très bientôt le baril de pétrole à 100 dollars (janvier 2022)

extraits : C’est la fin de l’utopie libérale qui voulait faire de la planète un immense supermarché. Flambée des prix de l’énergie + tensions sur les matières premières + remontée des taux d’intérêt + explosion des dettes publiques et privées = ça sent le krach boursier. Les gouvernements vont avoir la lourde tâche d’arbitrer entre réponses à effondrement des ressources, maintien du pouvoir d’achat et stabilité du système monétaire. Le triangle de l’impossible…

Bravo l’OPEP, bientôt le baril à 320 dollars (octobre 2021)

extraits : L’or noir quadruple, passant de 80 dollars le baril à 320 dollars en trois mois. La facture pétrolière française explose, le gouvernement réagit à bon escient. Après une intense campagne de sensibilisation de la population aux enjeux écologiques, la réduction à 80 km/h sur les routes ordinaires s’élargit à une vitesse limitée à 100 km/h sur toutes les autoroutes. La taxe carbone est étendue à toutes nos dépenses énergétiques, il y a rationnement par le prix…

post-covid, à quel prix le baril après-demain (avril 2020)

extraits : Ubuesque paradoxe, la valeur du baril cotait à New York le 20 avril au-dessous de 0 dollar, un prix négatif. Autrement dit, les spéculateurs cherchaient à se débarrasser de leurs barils tellement le marché était saturé. La Covid-19 a fait chuter a demande de 30 %, les déplacements en voiture ou en avion sont réduits au minimum. Sur ce blog biosphere, nous ne nous intéressons qu’aux déterminants du long terme et pas à l’écume des jours présents…

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Optimisme, pessimisme et énergies fossiles

Au XXe siècle, alors que la population était multipliée par quatre, la consommation d’énergie dont dépendent les émissions de gaz carbonique était multipliée par 40 ! C’est là que réside mon pessimisme : je ne vois pas comment on va s’en sortir. D’autant plus qu’on en rajoute chaque jour. Le gouvernement du Royaume-Uni annonce une centaine de nouveaux permis d’exploitation de gaz et de pétrole en mer du Nord. C’est clair, nous sommes foutus, le présent occulte l’avenir. La dernier goutte de pétrole ira nourrir les méfaits d’une guerre pour les ressources. Mais ne restons pas pessimistes, l’utopie est ce qu’il reste du monde à bâtir !

LE MONDE avec AFP : Cette décision survient en pleine remise en question, au sein de la majorité conservatrice mais aussi dans l’opposition travailliste, de certaines politiques vertes en raison de leur coût pour les Britanniques en pleine inflation. Le premier ministre, Rishi Sunak, : « Maintenant plus que jamais, il est vital que nous renforcions notre sécurité énergétique et capitalisions sur cette indépendance pour procurer de l’énergie plus abordable et propre aux foyers et entreprises britanniques. »

Selon un sondage YouGov du printemps, 65 % des britanniques se disent inquiets des conséquences du changement climatique, mais ils s’opposent majoritairement à la plupart des mesures qui leur demanderaient un effort personnel. Le gouvernement a aussi laissé entendre que certains objectifs environnementaux pourraient être assouplis, notamment sur les normes énergétiques des logements.

Le point de vue des écologistes désespérés

dronte : C’est clairement fichu. Ce type de décision ne fait que le conforter. Je suis navré pour les actuels jeunes enfants qui auront à subir ces effets dévastateurs de plein fouet.

Nico71 : « 65 % des britanniques se disent inquiets des conséquences du changement climatique, mais ils s’opposent majoritairement à la plupart des mesures qui leur demanderaient un effort personnel. » Tout est dit.

Feldid : Eh oui : abaisser la vitesse à 80km/h sur nationales et 110 sur autoroutes est vécu comme une atteinte intolérable à la liberté individuelle…

toutvabien : Nous sommes confits dans notre graisse consumériste et les gouvernements qui devraient élever les populations les suivent lâchement, encouragés en cela par des producteurs cupides. Jamais nous n’avons collectivement autant ressemblé à un troupeau de bovins à l’étable.

Jap777 : Bravo les Anglais ! Rien à faire du réchauffement climatique. Les générations futures n’ont qu’à se débrouiller par elle même.

GC 49 : Quand un bateau prend l’eau, on explique à ceux qui vont mourir par noyade ce qu’est le pragmatisme et la modération dans l’art d’écoper. C’est exactement ce que fait le gouvernement britannique. Wait and see !

SBRC : En France et dans beaucoup de pays ce sera la même chose. C’est pour cela que c’est cuit, sans mauvais jeu de mot. Il faudra attendre que les divers effets du RC deviennent très impactants pour tous et que leur coût économique devienne supérieur au coût de la transition pour qu’elle doit vraiment enclenchée. Cela viendra mais alors il sera beaucoup trop tard pour ne serait-ce que limiter le RC au supportable. Donc, ce sera RC max et effets max.

Volcelest : La réalité des choses c’est que, finalement, nous ne sommes pas intelligents.

Christophe N. : Au point où nous en sommes autant vider les stocks pour de bon après quand il n’y aura plus rien nous serons bien obligés de vivre différemment !

Quelques citations pour ne pas mourir idiot

Stéphane Foucart : Certains journalistes fondent leur optimisme sur les acquis du demi-siècle écoulé, les autres craignent, avec raison, celui qui vient.

Claude Lorius : Avant, j’étais alarmé, mais j’étais optimiste, positiviste. Je pensais que les économistes, les politiques, les citoyens pouvaient changer les choses. J’étais confiant dans notre capacité à trouver une solution. Aujourd’hui, je ne le suis plus…

Vaclav Havel : « Je ne suis pas optimiste parce que je ne suis pas certain que tout finira bien. Je ne suis pas non plus pessimiste, car je ne suis pas certain que tout finira mal. Au lieu de cela, je suis un réaliste plein d’espoir, et l’espoir est la croyance dans la signification de la liberté et de la justice. »

David Brower : « L’optimisme et le pessimisme expriment sous des formes différentes la même capitulation face au futur ; car tous les deux le traitent comme une fatalité et non comme un choix. »

Rob Hopkins : « Le pessimisme et l’optimisme sont tous deux des distractions qui nous éloignent d’une vie pleinement vécue. »

Steven Pinker : « Notre pessimisme nous conduit à croire que tout effort pour améliorer le monde est une perte de temps ».

Albert Camus : Concilier une pensée pessimiste et une action optimiste. C’est là le travail des philosophes.

William Arthur Ward : Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles

Antonio Gramsci : Je suis pessimiste par l’intelligence et optimiste par la volonté

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La collaposologie est-elle la voie de l’optimisme ?

Évitons l’optimisme en 2019, cela empêche le réalisme

L’optimisme irréaliste du MONDE à propos des métaux

optimisme débridé des pétroliers, silence au MONDE !

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Rendre inabordable le véhicule électrique !

« Rendre abordable le véhicule électrique ». Ce titre de l’éditorial du MONDE (13 juillet 2023) est un non-sens. En voici les points essentiels, ils méritent tous d’être descendus en flamme. Nous nous contenterons des commentaires sur lemonde.fr qui sont porteurs de la nécessaire rupture écologique en matière de déplacement.

éditorial du MONDE

L’Union européenne a fixé le cadre réglementaire en interdisant la vente de voitures à moteur thermique dès 2035…

– Dispositif Macron de location avec option d’achat à 100 euros par mois afin de permettre aux ménages modestes d’accéder au véhicule électrique…

– Absence de voitures susceptibles d’être finançables dans ce cadre subventionné…

– Véhicule électrique un vecteur de la réindustrialisation…

Le choix allemand de privilégier les marges par rapport aux volumes des ventes…

– Changer de motorisation sans chercher à insuffler un autre rapport à l’automobile…

– Travailler sur une offre plus abordable devient une urgence.

Le point de vue des écologistes à vélo

Michel SOURROUILLE : Étonnant la perte du sens de l’histoire par cet éditorial. La voiture en tant que consommation de masse n’a qu’un siècle d’existence. Dans un siècle il n’y aura plus du tout de véhicules personnels « abordables » pour tout un chacun. Le pillage des nappes fossiles a permis cette folle généralisation d’un véhicule abordable » qui rend la voiture indispensable alors qu’il y a un siècle, il fallait faire sans voiture aucune ! La raréfaction du pétrole ET l’impossibilité de ressources électriques suffisantes pour persévérer dans la consommation de masse d’automobiles, qu’ils soient thermiques ou électrifiés. Sans compter que l’impact écologique d’un véhicule électrique est énorme, et sera multiplié par le nombre de conducteurs…Dévoiturage devrait être le seul mot éditorialisé pour un média conséquent et conscient !

RegardCritique : Le gvt continue de raconter des fables pour endormir les citoyens, car la mobilité électrique individuelle et pas cher du future, c’est soit la trottinette soit le vélo. Le SUV électrique, ça va pas être pour tout le monde: et tant mieux, car c’est tjs aussi débile de transporter 1., personne en moyenne dans une voiture 5 places, même si elle est électrique.

Pascal 246 : Je comprends pas cette obsession qu’ont certains avec la bagnole… Électrique ou pas. C’est une nuisance. Ça consomme des ressources, de l’énergie, c’est individualiste, facteur de ma-tu-vu, et c’est sans FIN ! Purée, vous pouvez pas vous concentrer pour plaider pour une meilleure répartition/efficacité des transports en commun ? ‘

Astarianelle : 90% des Français font moins de 15 kilomètre par jour. Pourquoi ils veulent absolument une voiture ? Pourquoi ne pas circuler en vélo ?

Danny : Il est peut-être temps de se demander s’il n’y a pas trop de voitures, non?

GuPi : La voiture, c’est fini. Il faut penser autrement pour les prochaines décennies. Creusons nous la cervelle et laissons la voitures aux 1,4 milliards de Chinois.

T.R. : Tout à fait, il serait si simple d’aller travailler… à pied !

Atseuc : Quand votre voiture se fait bombarder par des grêlons de la taille de golf comme hier soir à Grenoble cela fait réfléchir…sur l’adaptation!

Vibe42 : Quel est l’intérêt de continuer sur le même modèle consistant à devenir propriétaire d’une voiture ? Des voitures il y en a partout. Les réseaux sont saturés, c’est dangereux pour les mobilités douces, ça demande de très grandes surfaces bitumées hideuses et contribuant fortement aux îlots de chaleur. C’est stressant et fatiguant. Il y a un modèle de développement à pousser, c’est celui de la ville du quart d’heure, des voies vertes et de l’auto-partage pour les quelques cas où on a besoin de la voiture. Être moins dépendant de la voiture c’est pas seulement plus confortable, plus économique, ça réduit aussi notre dépendance énergétique dans un contexte de crise. Le principe de précaution et le sens des limites doivent prévalloir.

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Montrer sa colère pour éviter l’anxiété

Des échauffourées entre police et manifestants pour le climat ont éclaté le 26 mai 2023 aux abords de la salle parisienne où doit se tenir l’Assemblée générale annuelle de TotalEnergies. Après BP et Shell, c’est le géant français des hydrocarbures qui se prépare à vivre une assemblée électrique, ciblée par une coalition d’associations qui menace de la bloquer, mais aussi par une partie de ses actionnaires en désaccord avec sa politique climatique. On s’attaque aux conciliabules des grands de ce monde, pourquoi pas à un pipeline ?

Audrey Garric avec AFP : Les forces de l’ordre ont projeté du gaz lacrymogène au milieu d’un groupe de militants qui s’étaient assis par terre. Des dizaines de militants chantent notamment « ce qu’on veut, c’est renverser Total » et « un, deux et trois degrés, c’est Total qu’il faut remercier ». Elisabeth Borne a estimé que « les militants du climat » étaient « dans leur rôle d’alerter et de dire qu’il faut accélérer ». La ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a également appelé le groupe Total à aller « plus vite ». On ne peut plus laisser les entreprises détruire le vivant impunément. C’est légitime de venir manifester de manière non violente. « La légalité est de notre côté », a assuré Marie Toussaint, députée européenne écologiste. Le tout sur fond de profits faramineux : ensemble, les majors BP, Shell, ExxonMobil, Chevron et TotalEnergies affichent plus de 40 milliards de dollars de bénéfices ce trimestre, après une année 2022 grandiose.

Le PDG Pouyanné : « La demande de pétrole au niveau mondial est en croissance et si ce n’est pas TotalEnergies qui répond à cette demande, d’autres le feront à notre place. » Sa stratégie se concentre sur ses émissions directes, issues de ses opérations et celles liées à l’énergie qu’elle consomme.

L’organisation d’actionnaires activistes Follow This, s’attaque principalement aux émissions indirectes de CO2, autrement dit celles liées à l’utilisation du pétrole par ses clients dans les voitures ou pour se chauffer, l’équivalent de 85 % de son empreinte carbone.

Le point de vue des écolos contre les réactionnaires

Mamani Quispe : Les militants « pacifistes » viennent pour empêcher par la force, fut-elle passive, une réunion professionnelle qui n’a rien d’illégal, et ils s’étonnent de se faire gazer. Le travail de la police est de permettre à cette réunion de se tenir. L’entrave à la libre circulation est un des délits les plus graves en droit français. Parmi ces militants écolos, il y en a combien qui n’utilisent JAMAIS d’essence, de gaz, de fuel? Combien consomment EXCLUSIVEMENT des énergies renouvelables? Combien ne prennent JAMAIS l’avion?

Pididi : Bravo, bravo, bravo maman ! Un vibrant plaidoyer pour l’inaction, nous sommes admiratifs ! Que les gens puisent dans vos propos de bons sens un modèle d’idéal. Surtout ne faisons rien et consacrons plutôt notre énergie à critiquer ceux qui agissent ! Voilà enfin quelqu’un qui a la courage de dire tout haut, ce que tout le monde pense tout bas. Au nom de tous nos enfants et nos petits-enfants qui sauront vous être reconnaissant pour avoir été à ce point visionnaire, nous vous disons tout simplement « MERCI » !

Grandlai : Les pays européens durcissent tous actuellement leur législation vis à vis de ces manifestations aussi publicitaires que liberticides. Il est temps qu’elles cessent et que la France soit beaucoup plus répressive. La transition écologique impose une réduction drastique et rapide des énergies carbonés mais transition ne signifie pas que des gens affolés et peureux militent pour provoquer par leur précipitation et leur intransigeance un traumatisme majeur des sociétés humaines.

San-San : Une entreprise Totalement écoterroriste, un gouvernement la soutenant Totalement par la violence pour terroriser les manifestants pacifistes. Aujourd’hui l’autoritarisme, demain le Totalitarisme pour défendre les plus riches, qui ne craindront pas le réchauffement climatique dans leurs piscines et palais climatisés ?

immigré de pays pauvre : Un bande de gros malins ces écolos. Quand Total a dégagé d’Iran sous menace de Trump, Le groupe pétrolier public chinois CNPC a pris la place. Ça ne change rien. Vous voulez manifester en Chine ? Bonne chance.

Réactions : Donc pour vous la cause est entendue et circulez y’a rien à voir on peut tranquillement derrière son écran attendre de griller tranquillement …

Santiago CZ : Toutes ces actions violentes menées par des activistes plus rouges que verts génèrent tellement de rejet et d’antipathie qu’elles en deviennent contre-productives.

Jules : Santiago CZ considère visiblement que s’asseoir par terre est de la violence ! Un tel décalage avec la réalité est tragi-comique. Sans doute considère-t-il également que le gazage des militants pacifiques n’est, lui, pas du tout violent.

Akhenaton : Ah, qu’il est loin le bon temps de la lutte des classes, où la jeune génération pouvait investir son énergie et sa quête d’identité dans la recherche d’idéologies libératrices ! De nos jours, elle est contrainte d’investir dans des utopies plus ou moins hasardeuses telles que la décroissance, le végétalisme, le wokisme… Utopies que beaucoup abandonneront au fil de leur intégration sociale.

L.OURS : Quelle honte de voir ces scènes de violences policières envers des militants écologistes, plutôt pacifistes, voulant perturber le ronron d’un CA d’une entreprise faisant des profits monstrueux avec les énergies fossiles et ne payant que peu d’impôts… Une boîte du passé avec un patron couvé sous les auspices de Balladur et ses boys…

Jla : Nous marchons sur la tête : expliquez-moi comment faire rouler nos voitures sans carburant, tous les français se sont rués pendant les grèves sur le stations TOTAL et probablement beaucoup de ceux qui émettent ici des critiques. Les chinois vont-ils nous envahir de leurs véhicules électriques à bas coût ? Allons nous devoir faire NICE-PARIS en vélo ?

Attilio Carbonara : Le poids moyen d’une voiture neuve est de 1.2 tonnes, son taux d’occupation moyen d’une voiture est de 1.4. Il y a 38 millions de voitures individuelles immatriculées en France pour 43 millions d’adulte. Vous vous posez la question de comment faire rouler sans carburant ces véhicules surdimensionnés ? La question n’est pas là, pas du tout ! Vous voyez bien le gâchis considérable d’énergie partout, tout le temps, pour le profit d’une entreprise climaticide. Il serait temps de réfléchir à un autre modèle, et vite !

Kazhar : Mais laissez les donc détruire le monde en paix ! Et la liberté alors ?

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Est-ce le début de la fin de l’âge fossile ?

Global Electricity Review : Selon un rapport du think tank Ember, pour 78 pays représentant 93 % de la demande électrique mondiale en 2022, les énergies éoliennes et solaires ont atteint 12 % de l’électricité mondiale ; c’était 5 % en 2015. Mais le charbon est resté la plus grande source d’électricité au monde, produisant 36 % de l’électricité mondiale en 2022 ». Le recours au charbon a augmenté de 1,1 %, la demande d’électricité continuant de croître. La persistance du recours au gaz et au charbon pour répondre à cette demande d’électricité a eu pour corollaire de faire grimper les émissions [de gaz à effet de serre] à un nouveau record, de 12 milliards de tonnes d’équivalent CO2 en 2022 (+ 1,3 %).

Lire, Pour un sevrage d’énergies fossiles, comment ?

et Sortir des énergies fossiles, impossible ?

Le point de vue des écologistes pessimistes

Pierpol : « Les sources non fossiles ont atteint 39 % de l’électricité mondiale en 2022 »… Titre terrible limite infox, l’information clé étant bien évidemment, je cite, que  » le recours au charbon, (qui) a (…) augmenté de 1,1 % ». Rappel, pour les distraits, un objectif à 2°C de réchauffement, on oublie le 1.5 de la cop21, imposerait une réduction annuel sans tarder de 4%. Rien de nouveau donc, sous le soleil et le vent, on est bien sur du « business as usual ».

ChP : Cette étude ne fait que rendre les problèmes de l’énergie encore plus incompréhensibles. On mélange allégrement les énergies primaires, les énergies finales ( celles consommées), l’énergie électrique en kWh, les primaires en Tep, etc, etc. Ce qui compte est l’énergie finale consommée en kWh. Dans celle-ci l’électricité ne représente que 20% du total. Les 80 % restants étant fossiles. Dans les 20 % d’énergie électrique, 39 % ne viennent pas du fossile(ce qui était déjà le cas en 2021!) et donc que 61% viennent du fossile . L’énergie consommée dans le monde est donc à 92 % d’origine fossile. Le verre est donc quasiment vide. A la bonne votre !

Marcus manlius : Ça s’est toujours déroulé de cette manière, les sources d’énergie ne se remplacent pas, les unes après les autres, elles se cumulent. Certes le renouvelable et le décarboné croissent, mais les fossiles tout autant. Nous sommes drogués aux machines.

Zahnstocher : Bien sûr, mais là, on va arriver au bout des stocks de drogue fossile et cela ne va donc pas se passer de bonne manière.

Denis Monod-Broca : Nous aurions bien tort d’être optimistes. Les annonces rassurantes ne sont que poudre aux yeux. Les émissions de CO2 continuent à augmenter. Se satisfaire du constat qu’elles pourraient augmenter encore plus, c’est s’aveugler. Sans remise en cause profonde de nos modes de vie, nous n’arriverons à rien. Sans prise de conscience de l’extrême difficulté devant laquelle nous sommes, nous désintoxiquer de la surconsommation, rien ne changera vraiment.

Chronos : Quand on sera à 100% d’EnR, on aura changé de civilisation ! Mais ce n’est pas pour demain, hélas pour nos descendants…

DRoman : La réalité, c’est que c’est trop peu, trop tard. Compter sur la diminution de l’accroissement de l’augmentation, qui pourrait s’accélérer, est une manière de nous mettre la tête dans le sable. Le Titanic a beau infléchir sa trajectoire, se gargariser des quelques mètres gagnés n’ont pas d’intérêt si cela ne nous permet d’éviter l’iceberg.

Nicolas Hulot : Les sociétés riches dépendent tellement de l’énergie qu’un sevrage abrupt se solderait en quelques semaines par des millions de morts, ne serait-ce que parce que les usines qui rendent notre eau potable ne fonctionneraient plus, sans oublier la chaîne du froid et le transport nécessaire pour apporter la nourriture dans les villes

Joseph Tainter  : Les deux tiers de la population sur Terre sont aujourd’hui en vie grâce au pétrole. C’est-à-dire qu’ils sont en vie grâce à la production industrielle de nourriture, aux installations sanitaires et à la médecine moderne, tout ceci reposant sur du pétrole. Sans pétrole, nous ne pourrions plus maintenir notre niveau de population ou notre niveau de vie. Si le système de transports tombe en panne, à cause d’un manque d’énergie ou de finances, les villes n’auront plus de nourriture. Nous perdrions le plus gros de notre système médecine industrialisée. La population mondiale chuterait finalement à 2 milliards, contre 7 milliards aujourd’hui. L’espérance de vie tomberait à environ 40 ans. ( Extraits de l’interview de Joseph Tainter par le mensuel La Décroissance – octobre 2013)

Nos articles les plus anciens sur ce blog biosphere

Mai 2016, Le crépuscule fossile selon Geneviève Férone-Creuzet

avril 2015, Laisser les énergies fossiles sous terre, une obligation

octobre 2014, Transition énergétique, l’oubli des combustibles fossiles

octobre 2013, sans énergie fossile, seulement 2 milliards d’humains

mai 2011, l’acharnement thérapeutique, conséquence de l’énergie fossile

Est-ce le début de la fin de l’âge fossile ? Lire la suite »

GAZ, le « point de vue des écologistes »

Il y a plusieurs façons de regarder un événement quel qu’il soit. Tout dépend de son point de vue, sachant qu’en fin de compte ce sont les écologistes qui ont toujours raison. Prenons au hasard un article récent du MONDE : « Au 30 juin 2023, ce sera la fin des tarifs réglementés de vente du gaz. »

Adrien Pécout le journaliste, qui se veut objectif : Au 30 juin, fini le tarif réglementé de vente du gaz, fini ce tarif protecteur, le Conseil d’Etat l’a jugé contraire au droit européen et à la libéralisation du marché de l’énergie… Point important : si les cours européens du gaz repartent en forte hausse, le gouvernement pourra alors aussi appliquer son « bouclier tarifaire ». A terme, pourtant, l’extinction du TRVG risque d’exposer encore plus les ménages à la volatilité des cours… Gare à certaines pratiques de démarchage à domicile ou par téléphone, aux usagers, plus que jamais dorénavant, d’être sur leurs gardes.

Le point de vue des corrnucopiens, qui pensent que la corne d’abondance est éternelle : Une hausse à venir des tarifs ? Ne devait-on pas avoir au contraire, nous avait-on promis, une baisse spectaculaire du prix du gaz grâce à la privatisation de Gaz de France ?

Le point de vue des antilibéraux nationalistes : Encore une grande œuvre de l’idéologie de la Commission européenne, la mise en concurrence pour les produits de base qui aboutit à plus de précarité et à des tarifs plus élevés. Frexit !

Le point de vue des technocrates : Le gaz vient de Russie, des pays arabes ou d’Alaska. Ça s’appelle des monopoles et des cartels. La concurrence ne concerne que le coût du centre d’appel pour vous abonner ce qui est marginal car 50% du prix c’est le fournisseur, 25% la taxe d’utilisation du réseaux et 25% les autres taxes, principalement la retraite des gaziers. Au total, la concurrence ne porte que sur un montant très inférieur à celui de la retraite des gaziers qui a été rajoutée sans vous le dire. Le méchant qui s’en met p’ein les fouilles, comme pour l’essence, c’est l’Etat.

Le point de vue des financiers : Le bouclier tarifaire est une bien mauvaise idée : l’État emprunte massivement pour faire bénéficier à tous (y compris ceux qui n’en ont pas besoin) d’un tarif décorrélé de la réalité. Résultat : personne n’a intérêt à remettre en cause ses habitudes de consommation ni à réfléchir à changer son mode de chauffage, notamment pompe à chaleur + photovoltaïque, ce qui devra se faire pourtant…

Le point de vue des pauvres : Attention, le bouclier tarifaire est fonction des ressources, contrairement au plafonnement du tarif réglementé. Quant à passer à la pompe à chaleur en immeuble, a fortiori si tu es locataire, c’est pas gagné.

Le point de vue du longtermisme : En 2028, les ménages devront payer une taxe CO2 sur les combustibles utilisés pour chauffer leur maison. Et en 2050, l’Europe vise le neutralité carbone qui implique la fin du gaz pour chauffer son eau chaude à 60°C et pour cuisiner à 200°C. Le Shift Project a analysé les données existantes sur les réserves mondiales de gaz naturel et prévoit une diminution entre 2 et 20 des quantités de gaz naturel disponibles sur le marché par rapport à maintenant dans une période allant de 2050 à 2060. Conclusion : cela ne sert à rien de râler et de crier au scandale, les réalités physiques sont incontournables.

Le point de vue des darwiniens : Dans un monde qui change, ceux qui ne s’adaptent pas disparaissent.

Le point de vue des écologistes sur ce blog biosphere

Nucléaire et gaz, le greenwashing à l’UE (2022)

extraits : Lexécutif communautaire a fini par publier, le 2 février 2022, son décret sur la taxonomie verte, classement des activités selon leur contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. Le nucléaire classé énergie « verte » et le gaz « énergie de transition », se révèle pour ce qu’elle est, un exercice purement politicien.

Alerte, l’envolée des prix du gaz en Europe (2021)

extraits : Pour ne pas avoir d’insomnies, nous avons adopté plusieurs stratégies. Le déni (« c’est des conneries »), la croyance (« La science trouvera bien une solution »), le greenwashing (« j’achète des crédits carbone »), le n’importe quoi (« avec la croissance verte, tout est possible »). Nous nous refusons à aborder les problèmes de fond, ainsi la pénurie de gaz qui nous pend au nez.

Gaz à tous les étages, notre mode de vie dans l’impasse (2017)

extraits : Aujourd’hui, c’est la planète entière qui désire l’eau courante avec chasse d’eau incorporée dans chaque WC et le gaz à tous les étages. Le gaz, source d’énergie fossile, source d’énergie facile. Quand le président américain Donald Trump fait des civilités à son meilleur ennemi, son homologue chinois Xi Jinping, ils se racontent des histoires de gaz. Ils ont signé jeudi 9 novembre 2017 un accord d’investissement chinois pour l’exploitation d’un gisement en Alaska.Comme d’habitude nos agissements individuels et collectifs veulent ignorer les contraintes biophysiques du long terme. Le gaz naturel est une ressource non renouvelable qui devrait atteindre son pic de production entre 2030 et 2040. Ce qui veut dire qu’il est impossible de conserver au cours des années 2050 le gaz à tous les étages et le confort qui va avec.

Les gaz à effet de serre, c’est aussi notre affaire (2015)

extraits : Je gagne mon argent en ne le dépensant pas. Ce que je veux, c’est gagner du temps. Aujourd’hui je touche 400 euros par mois environ. C’est formidable, je n’ai jamais eu autant ! Ça me suffit largement. Je n’ai pas de frais de transport puisque je fais tout à vélo, pas de chauffe-eau, pas de chauffage central. J’ai enlevé tous les radiateurs électriques, ils ne me servaient pas. C’est absurde de chauffer l’air pour chauffer le corps. Quand j’ai froid, je mets un pull ou une couverture en plus, et voilà.

66 années de gaz de ville devant nous, tout baigne (2006)

extraits : Braves gens, pourquoi vous inquiéter, le gaz est bien plus abondant que l’or noir, des experts affirment même que les réserves prouvées (au rythme actuel de production) peuvent satisfaire nos besoins pendant 66 années encore (contre 40 pour le pétrole). Mais si on demandait aux générations futures leur point de vue, c’est immédiatement qu’il faudrait se passer de pétrole et de gaz ; c’est eux qui souffriront du réchauffement climatique et sans aucune réserves de ressources fossiles à disposition pour s’adapter. Tout journaliste qui ne parle pas dans son article d’économies d’énergie doit être immédiatement accusé de crime contre la Biosphère…

GAZ, le « point de vue des écologistes » Lire la suite »

Quota de carbone par personne, l’inéluctable

Yves Cochet : « Pour dépasser la contradiction entre « gilets jaunes » et taxe sur les carburants, nous proposons la « carte carbone ». Elle se déploie ainsi : chaque habitant de la France reçoit un quota annuel de droits d’émissions de CO2 qui encadre toute consommation d’énergie (pétrole, gaz, charbon, électricité…). Si, par exemple, vous voulez faire le plein dans une station-service, vous payez le carburant en euros et votre carte carbone à puce est également décrémentée des droits d’émissions correspondant à la quantité de carburant que vous avez achetée. (LE MONDE du 12 février 2019, Mon idée pour la France : « Une carte carbone plutôt qu’une taxe carbone »)

Nabil Wakim : « Des gens défendent depuis de nombreuses années la mise en place d’un « compte carbone ». L’idée est notamment portée par l’association « compte carbone » . Elle n’est soutenue par aucun parti politique représenté à l’Assemblée, mais quelques députés, comme Delphine Batho (Génération écologie), François Ruffin (LFI) ou Jean-Marc Fiévet (Renaissance) se sont prononcés pour ce principe, sans pour autant adhérer totalement au concept. Il s’agit d’attribuer à chaque personne un quota de carbone à consommer au cours de l’année. Chaque année, la quantité de carbone distribuée baisserait de 6 % pour permettre d’atteindre les objectifs climatiques de la France. Concrètement, cela revient à créer une deuxième monnaie : le carbone. En plus de payer en euros pour acheter une voiture, par exemple, je dépense en même temps une partie de mon portefeuille carbone, qui correspond aux émissions de gaz à effet de serre nécessaires pour produire la voiture et l’amener jusqu’à moi. Si je n’ai plus de monnaie carbone, je peux en racheter à d’autres – ou dans une bourse d’échange. Les plus riches pourront donc racheter aux plus modestes des quotas carbones. Elle est plus juste que la taxe carbone  puisqu’elle prend en compte les inégalités : ce sont les plus fortunés qui devront d’abord changer de mode de vie

Mais comment imposer un tel mécanisme de rationnement ? est-ce que ce compte carbone ne met pas la pression sur les seuls individus plutôt que de promouvoir des changements collectifs ? Je ne suis pas sûr d’avoir les réponses à ces questions, mais je trouve intéressant d’ouvrir le débat ! »

Le point de vue des écologistes perspicaces

Ginkgo_Biloba : Quand je pense qu’au Monde on récuse l’expression « Ecologie punitive »….

Ra00f : Le soucis étant qu’on n’a toujours pas compris quelles mesures « écologiques » efficaces aux horizons de temps nécessaires, ne sont pas largement considérées comme punitives.

Ours : Il y a 3 façons de contraindre à la réduction des émissions de CO2 : * L’interdiction – ou la norme, bête et brutale. * La taxe carbone socialement injuste et qui préserve le gaspillage des plus riches. * Le quota, juste, équitable et socialement très acceptable (il bénéficie aux plus pauvres). La mise en place des quotas est => Démocratique sous réserve d’un vrai débat. => Relativement facile à mettre en place. Les banques savent parfaitement gérer une double comptabilité (euros + points de fidélité). Le quota carbone n’est pas plus liberticide que le compte en euros ! Dans un premier temps, il n’est pas nécessaire de TOUT comptabiliser mais seulement les postes importants et discriminants (carburant, avion, électricité, viande…). Les transports publics seraient alors exclus, au moins dans un premier temps. => permet de choisir avion ou chauffage

Eric.Jean : Ce genre de proposition a un nom, les tickets de rationnement. Avec son corollaire inévitable, le marché noir. L’histoire est un éternel recommencement.

Michel Brunet : Dans ce cas on rentrerait dans le « dur » des « vraies mesures écologiques » pour diminuer nos émissions de GES, mesures que n’abordent jamais les articles de ce journal qui dénoncent à l’envie « l’inaction » de nos gouvernements passés et futurs en la matière. Et là on voit que les « démocraties » ont un sérieux problème pour faire passer « l’acceptabilité » de « mesures contraignantes et liberticides ». La « démagogie » régnante des partis politiques pour se faire élire me laisse très perplexe sur l’instauration d’un quota carbone par personne. Et ce n’est pas la bronca actuelle contre la réformette des retraites qui me feront dire le contraire…

Mustafa : Quoi qu’il en soit du débat, il faudra bien que les gens se rendent compte que le réchauffement climatique n’est PAS démocratique, et que ce n’est pas en essayant de rester juste et contenter tout le monde que l’on va s’en sortir. Il va falloir que les gouvernements osent, en effet, être totalitaires, comme dans une guerre. Ceux qui pensent ici que l’on va pouvoir faire des compromis entre notre niveau de vie et la réalité physique du réchauffement se trompent complètement. Ce réchauffement est mû par les lois de la physique, et par essence, les lois de la physique sont totalitaires. Allons-nous plier les lois de la réalité à nos désirs, parce qu’il ne faut pas créer d’inégalités ? On peut essayer, mais je laisse à chacun le loisir de réfléchir au succès d’une telle démarche.

Sebastiannowenstein : Il faut doubler la carte carbone d’un système fiscal confiscatoire au-delà de, disons, 3000 euros par mois. Il est probable, en effet, que toutes les activités humaines impliquant une dépense mensuelle supérieure à une certaine somme soient insoutenables. Il faudrait aussi moduler : il faut rendre le tourisme en avion impossible, mais permettre aux familles de se rencontrer. Le fait d’avoir des enfants ou des petits-enfants à l’étranger devrait s’accompagner d’un quota plus important. Il reste qu’il serait plus facile techniquement de limiter le revenu par habitant. Cela permettrait d’éviter la mise en place d’une bureaucratie et d’un contrôle excessifs. En réalité, de nombreux problèmes de notre société sont causés par la concentration absurde de la richesse que nous tolérons.

Fouilla : Il est pourtant évident que TOUS les déplacements longue distance devront être massivement réduits, y compris vers les DOM. On y réfléchira à 2 fois avant d’accepter un boulot de l’autre coté de l’océan.

1984 is coming : oui malheureusement il faut en arriver là. Au moins pour les nantis pollueurs. Quand 1% des plus riches mettent en danger la vie de milliards de personnes plus pauvres par leur mode de vie et leurs actions, c’est malheureusement indispensable. C’est ça ou Mad Max, vous avez une préférence ?

Rodgeur : On y arrive petit à petit. Ils ont déjà testé le principe avec le passé vaccinal. Les gens étaient bien contents d’afficher leur QR code pour montrer qu’ils étaient de bons citoyens. Les moutons sont contents.

Alain tossa : Est ce que si on ne fait pas d’enfant on a un quota carbone qui augmente par rapport à ceux qui en font? Après tout faire des enfants met du co2 dans l’atmosphère.

The GonZo Man : Et si on a dépassé son quota de carbone, avons-nous encore le droit de mourir ?

Klaatu Vanuatu : Oui mais pas à l’incinération, ou alors seulement au biogaz.

FJAG : A quoi bon si 3 milliards d’indien et de chinois ne l’acceptent pas?

Gloubigloups :Il faut avoir le courage d’ouvrir la voie

Le débat carboné sur notre blog biosphere

2003-2022, tout savoir sur la taxe carbone

Yves Cochet : carte carbone mieux que taxe carbone

Planification publique et carte carbone

Carte carbone, bientôt généralisée à tous

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Bonne nouvelle, l’essence va augmenter !

Ubuesque paradoxe, la valeur du baril cotait à New York le 20 avril 2020 au-dessous de 0 dollar, un prix négatif. Autrement dit, les spéculateurs cherchaient à se débarrasser de leurs barils tellement le marché était saturé. Mais ce n’était que conjoncturel. Car à long terme le prix du baril va exploser, un immense choc pétrolier est inéluctable et ses conséquences seront encore plus dévastatrices pour la société thermo-industrielle que le SARS-cov-2. C’est inéluctable car le pétrole est une ressource non renouvelable dont nous consommons 100 millions de barils par jour pour faire travailler des esclaves énergétiques à notre place. Quand il n’y en aura plus, il n’y en aura plus, c’est aussi simple que cela, on peut l’expliquer à un enfant de 5 ans avec des bonbons dont on mange le dernier devant lui. Pour les adultes, c’est le prix du baril qui sert d’épouvantail. Assiste-t-on enfin au début de la fin ?

LEMONDE avec AFP : Les prix du pétrole ont bondi le 3 avril 2023, après l’annonce surprise le 4 par plusieurs grands pays exportateurs d’une réduction de leur production, présentée comme une « mesure de précaution » pour stabiliser le marché.Cette coupe d’environ un million de barils par jour (bpj) débutera en mai, et perdurera jusqu’à la fin de l’année 2023. Elle s’ajoute à la coupe de deux millions de bpj consentie en octobre 2022. Cette nouvelle coupe « survient après que les prix du pétrole ont atteint en mars leur plus bas niveau en deux ans à moins de 80 dollars pour le baril de brent, un niveau inacceptable pour les membres de l’OPEP+ ». L’OPEP, créée en 1960 et siégeant à Vienne, vise à « coordonner les politiques pétrolières » de ses membres pour assurer « des prix équitables et stables aux producteurs ». Elle a formé l’OPEP+ en incluant de nouveaux alliés, dont la Russie et Oman.

Bpdup : C’est une bonne nouvelle. Ça incitera à moins consommer, à développer les énergies renouvelables et à mettre en place une vraie politique de rénovation énergétique

Gazebo : Les pays producteurs commencent à sentir le vent du déclin des ressources pétrolières. Faire de l’or noir un produit rare et donc forcément cher va devenir la norme. Seuls les naïfs pensent que cette ressource est illimitée, le réveil va cependant être dur pour tout le monde. Consommation annuelle mondiale 35 milliards de barils, un record dans l’histoire de l’humanité. Ressources estimée 1600 milliards, dont la moitié inexploitables. Bref 30 ans devant nous, aux mieux.

Geoval : Si seulement le pétrole ne servait qu’aux transports. Sauf que c’est aussi une matière première que l’on retrouve partout et dont il nous faut apprendre à se passer

Macaroni : « Importantes coupes de production », la consommation journalière est de 100 millions de barils, une coupe de 1 million en représente 1%, « important » ?

Eric.Jean : Oui c’est important. Si la demande est de 100 millions et que l’offre est de 99 millions il n’y en a pas pour tout le monde, donc il faut faire baisser la demande. Comment? Par le prix. C’est moche pour le consommateur mais c’est tout à fait normal. L’effet d’une petite baisse de production sur le prix démontre aussi l’extrême dépendance de l’économie à la disponibilité d’énergie, en premier lieu le pétrole.

Michel SOURROUILLE : Pour la première fois la barre historique des 100 millions de barils produits par jour avait été franchie au mois d’août 2018, soit 15 900 000 000 litres, soit environ deux litre par jour et par habitant au niveau mondial ! C’est vertigineux, démentiel, non durable. La prise de conscience planétaire pour le climat, le fait de devoir laisser les ressources fossiles sous terre pour éviter la catastrophe est encore loin. Or, pour rester en dessous de la barre symbolique de 2°C d’augmentation de la température mondiale, il faudrait s’abstenir d’extraire un tiers des réserves de pétrole, la moitié des réserves de gaz et plus de 80 % du charbon disponibles dans le sous-sol mondial.

Ma tzu : On flippera sévèrement lorsque le prix passera les 150 dollars.

Justin Brise Dur : Et si au-delà du bla-bla des experts, ce n’était pas la conséquence du fait qu’on a mondialement passé le pic du pétrole ? Rappelons que d’après l’AIEA nous avons passé le pic du pétrole conventionnel ( hors cochonneries americano-canadiennes) en 2008. 2008 ? Ça ne vous rappelle rien ?

Mamani Quispe : J’entends parler de pic pétrolier depuis les années 70. A l’époque, on pensait qu’en 2000, il ‘y aurait plus une goutte de pétrole sur Terre.

HelvèteDuBasValais @Mamani Quispe : L’AIE, l’agence internationale de l’énergie, a confirmé en 2018 que le pic du pétrole conventionnel, ce fameux pétrole liquide qui sort presque tout seul du sol, a été dépassé en 2008. Pour l’instant, le marché tient le coup grâce au pétrole de schiste et aux crises diverses qui réduisent la consommation mondiale. Mais avec un pétrole définitivement au-dessus de 80$/baril, il ne faut plus espérer une embellie économique. Fini la croissance à 2% et plus, fini la redistribution à tout va, il va falloir commencer à compter.

Totoro : Comment tolérer qu’en 2023 on soit encore assoiffé de pétrole ?

Bernard P. : Encore une raison supplémentaire pour réduire la vitesse sur les autoroutes à 110 km/h. Un gouvernement ne peut pas le faire (c’est pas bon pour les élections), mais chacun d’entre nous peut le faire.

Pour en savoir plus, notre récapitulatif

post-covid, à quel prix le baril après-demain

Bonne nouvelle, l’essence va augmenter ! Lire la suite »

Lutter contre le carbone ou contre l’atome ?

Les Verts français font de la lutte contre le nucléaire une bataille à fois écologique et politique, les Verts finlandais ont franchi le pas et sont le premier parti « vert » pro-nucléaire depuis l’année dernière. EELV est-il dans l’idéologie ou dans la rationalité ? Le débat s’ouvre entre les pragmatiques rationnels, gérant les priorités, et de l’autre les idéalistes dogmatiques. Sauf que c’est de l’idéologie de préférer le court terme et son confort électrique, et du pragmatisme de penser à l’avenir des générations futures qui auront à traiter nos déchets sur une planète qu’on est en train de complètement vider de ses richesses.

Choisir le présent contre le futur, c’est bien une forme de rationalité, mais de courte vue : autant ne pas faire d’enfant du tout puisque leur sort importe peu ! L’urgence écologique n’est pas simplement climatique, c’est à la fois la sobriété énergétique et le refus de nouveaux EPR , la lutte contre l’atome va de pair avec la lutte contre le carbone.

Julie Carriat et Adrien Pécout : « L’engagement en faveur de la sortie du nucléaire », principe inscrit dans les statuts d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), suscite pourtant de plus en plus le déba le 10 ars, Il s’agissait de démonter l’argumentaire présentant l’atome comme une énergie décarbonée. Entre autres reproches faits à la principale source d’électricité dans le pays : la sûreté des centrales, les déchets radioactifs ou encore le coût de futurs chantiers.Ces derniers mois, des enquêtes d’opinion ont pourtant fait état de sentiments de plus en plus favorables à l’atome. Y compris chez une partie de sympathisants d’EELV : 46 % de ceux interrogés se déclaraient même pour la construction de nouveaux réacteurs, en complément d’énergies renouvelables « Il a été expliqué aux Français qu’il n’y aurait plus d’électricité cet hiver. Face à ce sentiment d’angoisse, vous vous accrochez à la branche », estime Yannick Jadot.

Le point de vue des écologistes rationnels

Frondaison : Le lobby nucléaire a infiltré tous les partis politiques ou presque, au tour des Verts à présent. Ce genre d’article cherche à enfoncer encore un peu plus le coin à coup de grand rouleau compresseur médiatique. Faisant fi du désastre industriel et financier que représente le nucléaire pour la France.

NewYann : On fait face à une énorme compagne de lobbying et de propagande. Les effets pervers de la politique nucléaire (sûreté, déchets, effet sur la société d’un système centralisé, autoritaire et opaque) ne sont pas abordés ou sont étouffés sous un discours faussement rassurants. Faudra-t-il un accident pour ouvrir les yeux des braves gens qui croient tout ce qu’on leur dit ?

Paco34 : Les Verts avec leur nouvelle pasionaria Marine Tondelier continuent à foncer dans le mur….Et avec une passionnée, cette nouvelle cheffe d’EELV, ça va être pire.… Des coups de gueule idéologiques (bassines, chasse à courre, avions privés, nucléaire…) mais aucun sens du compromis ni capacité à nous faire penser un nouveau mode de croissance.

Toutvabien : Paco, c’est vraiment marrant ce que vous dites : les interrogations des écologistes politiques et rationnels sur le nucléaire, sur l’accaparement de l’eau, le réchauffement climatique… tout ça c’est de l’idéologie ? Et en plus ce serait aux écologistes à « penser un nouveau monde de croissance » et pas à vos copains qui ont tout saccagé? … et alors que les écologistes pensent que c’est justement l’idée même de croissance qu’il faut remettre en cause ? Ça doit être un peut encombré chez vous là haut non ?

Geoval : Balayer une grande incertitude à long terme contre du confort à court terme, n’est pas très défendable d’un point de vue écologiste.

G. Delaurens : Il faut bien comprendre que pour un gouvernement européen, la lutte contre l’effet de serre n’est qu’un prétexte pour favoriser et subventionner une industrie nationale, « neutre en carbone » ! L’image transmise auprès de la population en reste à un a priori vertueux sans chercher dans les faits à obtenir le moindre résultat concret vis-à-vis des rejets globaux de CO2. Il s’agit de créer un besoin supplémentaire qui se rajoutera à ce qui existe déjà, sans chercher à « traiter » l’existant.

Pietro : De la puissance des lobbies.. Les derniers rapports de l’ASN sur le parc sont pourtant parlants sur le niveau de non-maîtrise de cette technologie. Et peut on aussi parler des constantes sous-estimations des coûts. Ou bien des déchets dont on ne sait toujours pas quoi faire. Etc. Le risque nucléaire est incompatible avec un financement normal, les compagnies d’assurance l’ont bien compris, c’e sera aux contribuables d’en faire les frais. Oui la priorité est la réduction des GES mais comment ? Fukushima a montré que cette technologie n’était pas maîtrisable dans l’absolu, même pour un pays réputé sérieux comme le Japon. Pourquoi la France s’entête t elle dans cette impasse ? Quels polytechniciens viendront présenter leurs excuses après le prochain accident ? Macron, responsable mais pas coupable ?

Nos articles antérieurs sur ce blog biospĥere

Sobriété ou Nucléaire, E. Macron a tranché

Les arguments pronucléaires, incompréhensibles

Question nucléaire, la démocratie bafouille

Nucléaire, trop coûteux pour être valable

Nucléaire vert, énergie durable, oxymores

Nicolas Hulot et le NUCLÉAIRE CIVIL

Nucléaire, François de Rugy se renie

Promoteurs du nucléaire, vous m’emmerdez

Nucléaire et gaz, le greenwashing à l’UE

Taishan, une centrale nucléaire en difficulté

Lutter contre le carbone ou contre l’atome ? Lire la suite »

Voiture électrique, une fausse bonne idée

La « watture » (contraction de watt et de voiture) traverse une mauvaise passe, « l’illusion électrique »La démocratisation de l’électrique, clé de voûte de la transition énergétique du secteur des transports − et terrain sur lequel les marques françaises devraient être les plus à l’aise −, se fait attendre.

Jean-Michel Normand : « En revendiquant un statut de « zéro émission » en faveur des carburants de synthèse – dont les vertus environnementales comme la disponibilité sont problématiques et le coût très élevé –, l’Allemagne a cristallisé l’opposition à une transition accélérée vers l’électrique.

les changements en cours seront douloureux en matière d’emploi. Quant à l’augmentation du coût des matières premières nécessaires à la production de batteries et au renchérissement du prix de l’électricité, ils pèsent sur les coûts d’acquisition et d’usage.Personne, cependant, ne semble douter que l’avenir de l’automobile est bel et bien électrique. La vitesse acquise par le processus d’abandon du moteur thermique est telle que celui-ci apparaît irréversible. »

Le point de vue des écologistes

Michel SOURROUILLE : Rien dans cet article sur les problèmes de la production d’électricité, une source d’énergie qu’il nous faut fabriquer contrairement aux énergies fossiles. Cela fait penser à tous les plans foireux du type « avion supersonique », on se lance parce que c’est à la mode et techniquement réalisable. Mais on ne considère ni l’état de la demande future, ni le coût financier et écologique, ni la possibilité de produire suffisamment d’électricité de manière renouvelable pour un véhicule à la disposition de chaque ménage. On a une pensée hors sol, motivée par des considérations politiques et certainement pas écologiques. 

K.RMA : Le passage au tout électrique n’est pas l’évidence que les politique voudraient nous faire accepter. Si demain tous les français adoptaient un véhicule électrique il manquerait entre 12 et 14 centrales nucléaires pour les alimenter au quotidien (je vous laisser imaginer avec d’autres sources d’énergie).

Marioniet : Sans mentionner ( ce n’est pas nouveau) le problème des déchets des batteries, la non utilité de ces véhicules qui coûtent la peau des f….s provient de leur non autonomie. Faites pour des gens qui ne voyagent pas, autrement dit en remplacement de trottinettes, pour « faire bien » et silencieux.

HelvèteDuBasValais : Dans 10 ans voire 20 ans maximum, il ne sera plus possible de remplir son réservoir d’essence à un prix abordable. Le pétrole n’est pas éternel et avec les conséquences du réchauffement climatique, il va falloir appliquer la taxe carbone à l’essence. Une hausse des prix de l’essence que personne ne veut prendre en compte, la leçon de 2022 n’ayant pas marqué les esprits.

Raphou : Il faut le dire comment pour que le consommateur français comprenne que l’ère du pétrole abondant et donc l’ère de l’énergie pas chère et disponible est révolue ?  Que ça fasse plaisir ou non, le pétrole avait une somme de qualités uniques dans l’histoire en termes d’abondance, de facilité d’extraction, de facilité de transport et de rendement, tout simplement parce-que c’est une source d’énergie qui avait mis plusieurs millions d’années pour se créer. Les filons pétroliers ont été quasiment vidés en moins de 150 ans d’ère industrielle, et ce qui reste ne doit pas être touché pour éviter d’accentuer la crise climatique en cours. La voiture électrique est une solution pour une petite fraction très riche de la population, mais pour les autres, le futur sera tout simplement sans voiture. D’ailleurs, si on regarde au niveau mondial (donc hors d’un pays riche comme la France), la majeure partie de l’humanité n’a jamais pu se payer de voiture.

Train_CH 2 : Le journaliste se fourvoie en voyant dans la voiture électrique la « clé de voûte de la transition des transports ». La clé de voûte, ce doit être la réduction drastique de la place de l’automobile au profit des transports en commun, modes doux (marche, vélo…), et amélioration de l’urbanisme. La voiture (certes électrique) ne doit être vue que comme un mode de déplacement subsidiaire pour les cas particuliers (zones peu denses notamment).L’industrie automobile veut un objectif clair ? En voici un : réduire la taille du parc automobile de 90 %.

c m : alors, on restera tous chez nous, car à moins d’habiter dans une grande ville, impossible d’aller au théâtre, resto ou voir ses amis le soir… sacré changement de civilisation.

Frog : Le vélo, c’est le seul véhicule démocratique d’avenir.

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La voiture électrique, une imposture avérée (février 2022)

Tout savoir sur la voiture électrique (octobre 2021)

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Sables bitumineux entre richesse et catastrophe

Ma liberté, mon fric, mon pétrole à moi ! Au Canada, la guerre est déclarée entre la riche province de l’Alberta et Ottawa. La première ministre albertaine Danielle Smith a fait adopter une loi sur la souveraineté de la province canadienne. Cet acte législatif accorde à l’Alberta le pouvoir d’ignorer « les lois fédérales et les initiatives jugées contraires aux intérêts de la province ». En jeu : la libre exploitation du pétrole local, alors que les autorités fédérales voudraient la restreindre pour des raisons environnementales.

Hélène Jouan : « L’Alberta, province de l’ouest canadien, est surnommée « Oilberta ». Les immenses mines à ciel ouvert de sables bitumineux assurent 80 % de la production totale d’hydrocarbures du Canada. Le contrôle des ressources naturelles dépend du pouvoir des provinces, mais la politique environnementale relève du fédéral. L’Alberta avait déjà vécu comme un affront le fait de se voir imposer une taxe carbone [en 2021]. Déterminé à réduire les émissions de gaz à effet de serre, le premier ministre Justin Trudeau doit présenter un plan de « transition juste », afin d’aider les travailleurs des énergies fossiles à se reconvertir dans des emplois « verts ». « Insupportable », aux yeux de Danielle Smith, qui estime que près de 200 000 emplois pourraient être détruits. »

Le point de vue des écologistes réalistes

Ophrys : Dommage que la désolation que représente l’exploitation des sables bitumineux ne soit pas évoquée dans l’article, il ne reste rien d’autre qu’un paysage lunaire

Mathurin : Voici les nouveaux séparatistes ! L’Alberta peut effectivement être considérée comme le « Canadian Texas»… Beaucoup de pétrole, de gros véhicules et surtout pas d’impôt ! Toute velléité de protéger l’environnement ou de réduire la consommation et l’exploitation des hydrocarbures est susceptible de déclencher un appel aux armes !

Antispécisme : Visiblement, ils ont les mêmes au Canada qu’au Texas ou en France. Les mêmes simples d’esprit, les mêmes attardés, les mêmes colons, les mêmes prédateurs, les mêmes égocentriques, les mêmes « Maverick », les mêmes passagers clandestins… En même temps, c’est pas que de leur faute. 150 ans dans l’exploitation pétrolière ou 2000 ans d’agriculture dont 50 ans d’intensive, ça forge des réflexes, des modes de vie et des mécanismes de défense.

G. Delaurens : Essayez d’imaginer un individu ou une société assise sur un matelas d’or -noir – qui prévoit de ne pas l’exploiter ! Dans quelle irréalisme on baigne si on pense ce rêve devenir réalité ! Soyons raisonnable, on va le manger tout entier ce pétrole disponible !

BOLAND : Rien de nouveau sous le soleil, c’est l’histoire de Crésus : l’or ne se mange pas, mais pourtant on n’arrête pas d’en vouloir, fût-il noir…

MFT : Typique de l’Amérique. Les populations autochtones ont été éliminées ou parquées. Les immigrants européens sont venus avec l’idée que tout était permis sur ce territoire prétendu vierge. L’espace est tellement vaste qu’on se fiche d’en dévaster une bonne part puisqu’on pourra toujours faire venir les touristes dans les parcs nationaux et les somptueux paysages des Rocheuses, à l’ouest de la province. Et au bout du compte une mentalité de bourrins assis sur leurs dollars (canadiens), obtus et violents. Un prolongement du middle west cher à Trump et ses épigones.

Un peu de recul : J’ai toujours trouvé étrange que les habitants des contrées vivant essentiellement du secteur primaire (mines, bois, agriculture), s’imaginent être plus « libres » et « indépendants » alors qu’ils gagnent leur vie en vendant ailleurs ce qu’ils peuvent tirer des territoires où ils vivent grâce à tout le matériel technique importé dont ils ont besoin pour cultiver, extraire, déplacer, chasser, pré-transformer… Eloignés géographiquement des concentrations de population et de décision mais tout à fait intégrés aux réseaux. L’isolationisme est au mieux un biais cognitif, au pire un leurre de politiques malhonnêtes.

Colette : Que serait la « Liberté » sur une planète morte ?

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Pétromasculinité, vraiment n’importe quoi !

L’impérialisme de la pensée Woke n’a plus de limites. Une spécialiste d’écologie politique « féministe » vient de publier en français Pétromasculinité. Elle s’intéresse à la façon dont les identités de genre structurent les enjeux énergétiques. Tout y passe, on fait l’amalgame entre relations de domination et violences colonialistes, écocidaires, sexistes, on pourfend l’extrême droite américaine, misogyne, raciste et climato-négationniste. Heureusement qu’en France les gens ne sont pas trop au courant de la guerre des genres !

Lire, La religion woke contre l’écologisme

Cara New Daggett : « La masculinité a de nombreuses expressions, mais il existe une relation entre un type particulier de masculinité dominante – que j’appelle « pétromasculinité » – et les énergies fossiles. Les études féministes ont montré que la définition de ce qui était productif, improductif ou reproductif s’est construite sur une vision du monde où la subordination des femmes et l’exploitation de la nature sont liées l’une à l’autre… La valeur que nous accordons à l’énergie est liée à des croyances, des émotions. Les « pétrocultures » se sont développées sur l’idée que l’utilisation intensive et sans cesse croissante d’énergie est nécessaire à une « bonne vie ». Si les énergies fossiles ont apporté des avantages, elles ont également intensifié l’impérialisme et la violence, et ont contribué à forger un sentiment de maîtrise et de pouvoir illimité.

Le point de vue des gens normaux

André C. : Merci pour la leçon de wokisme qui m’a bien fait rire !

ALBERTO : Le pétrogenré, c’est tout nouveau, ça vient de sortir, un nouveau sujet de débat pour sociologue en manque de copie.

Pm42 : « les liens entre énergie et identités de genre » : on peut arrêter là… C’est curieux cette obsession de nous vendre en permanence des « sciences sociales » 100% idéologiques, 10 % déconnectées.

GERONIMO : Dites Le Monde, vous ne croyez pas qu’il a assez de brillants experts et spécialistes SCIENTIFIQUES des industries fossiles pour ne pas se coltiner une « sociologue » (science molle) experte en « identités de genre » (sic) ? Un(e) sociologue va ramer pour nous « assener » (et non pas démontrer) qu’il y a un lien entre domination masculine sur la femme et domination humaine sur la nature.

Eric.Jean : Avant la découverte des combustibles fossiles pour alimenter les machines en énergie abondante et bon marché la force de travail était animale (on a gardé l’habitude d’exprimer la puissance en chevaux) et humaine. Quant au rang de la femme en tant que force de travail, il n’était guère supérieur à celui d’esclave de son mari. Sauf pour les dames de la haute qui avaient esclaves et domestiques bien sûr. Mais le pétrole c’est mal, donc masculin, lol.

Cap.2020 : Au travers de tous ces articles qui nous servent du masculin toxique ad nauseam, on comprend en creux qu’avec les femmes, « tout ça » ne serait pas arrivé, ce qui est absolument indémontrable. Ce sont de simples constructions intellectuelles, qui reposent sur une vision biaisée du féminin et ne mènent nulle part.

He jean Passe : C’est fou comme le n’importe quoi peut procurer du travail à certain(e)s. Avec le concept de « Pétromasculinité « , pas besoin d’aller plus loin, on est pas loin de la transpétrolité ou du LGBT contre-pétrolier.

Lire, À chaque époque son brin de folie, ça passe

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Contre le « droit individuel à la mobilité »

En 2018, on pouvait parcourir 90 kilomètres avec un véhicule à essence en dépensant l’équivalent d’une heure de travail payée au Smic, soit une distance trois fois plus longue qu’en 1970. Mais, aujourd’hui, avec la hausse du prix des carburants, la distance est passée sous les 80 kilomètres. En 2020, une voiture particulière essence a parcouru en moyenne 9 882 kilomètres, tandis que pour une voiture particulière diesel cette distance était de 11 628 kilomètres. En 2004, c’était respectivement 10 143 km et 17 531 km.

Le moment est venu de nous poser franchement la question : que devient le droit à la mobilité avec un changement climatique qui nous impose la sobriété énergétique ?

Sophie Fay : Jusqu’à présent, les politiques publiques avaient pour but d’encourager, de faciliter les mobilités. Elles doivent maintenant amener progressivement les citoyens à les envisager comme un bien commun, qu’il faut économiser, préserver, plutôt que comme un droit sans limites. La nuance est de taille. Un droit est individuel ; un bien commun donne la priorité à l’intérêt général sur les intérêts particuliers. Son usage est régulé et tarifé, comme on le fait pour l’eau. Les outils existent. Ils peuvent être réglementaires : ZFE (zones à faible émission qui régulent l’entrée des véhicules dans les métropoles), normes d’émission, limites de vitesse… Ou financiers : taxes sur les carburants, péages, stationnement payant… Une famille qui s’est installée loin de la ville où elle travaille doit être consciente que ses trajets quotidiens ont un impact climatique et vont coûter plus cher. Longtemps, l’Europe s’est construite sur la liberté de mouvement des biens et des personnes avec cette idée que la concurrence – le low cost dans l’aérien notamment – devait faciliter les déplacements. Même pour les Européens, attachés depuis toujours à l’effacement des frontières, la mobilité devient un bien commun, dont il ne faut pas abuser. Le Conseil d’orientation des infrastructures s’apprête à remettre un rapport à la première ministre.

Le point de vue des écologistes

Démobilité, je crie ton nom. La croissance contemporaine des mobilités nous était présenté comme l’incarnation de libertés nouvelles, c’est en fait une puissante menace environnementale. En 1968, 2 % seulement de l’humanité franchissait une frontière, 60 millions de personnes. Aujourd’hui 20 %, soit un milliard et demi. Face à ce bougisme pendulaire (on part d’un endroit pour revenir au même endroit), voici le temps venu de l’immobilité. Le problème de la nécessaire rupture écologique, c’est qu’elle demande une complète déconstruction de nos structures matérielles et mentales actuelles. Il nous faut aller moins vite, moins loin et moins souvent. Dur, dur, cela ne va pas être facile de changer d’imaginaire.

On entend déjà les mécontents, « encore une fois des interdictions et des obligations… cette perspective relève du cauchemar… donc les gens qui n’ont pas envie de vivre en ville vont devoir y revenir… Il y a beaucoup de montagne en Ardèche… un monde orwellien… je voterai uniquement désormais en fonction des positions des candidats face aux libertés individuelles…. voilà qui promet des milliers de voix supplémentaires à Mme Le Pen… »

Malheureusement ces personnes opposées à la démobilité ont tout faux pour ce qui concerne le long terme maintenant que nous amorçons la grande descente énergétique qui va sans doute nous pousser sur un toboggan. Nous tremblons par avance de tous ces automobilistes en colère, rejoints par les pêcheurs, les chauffeurs routiers et autres roulants, qui agresseront leurs députés et tout ce qui ne va pas dans leur sens, toujours plus de mobilité. Mais le prix du baril va augmenter, inexorablement, sans qu’aucun populistes ou Gilets jaunes ne puissent décider du contraire : il n’y a rien d’autres à faire que la sobriété partagée quand on a outrepassé les limites bio-physiques…

pour en savoir plus, sur notre blog biosphere

6 juin 2022, La Démobilité face à la SUR-mobilité

25 janvier 2021, Transports : 2020, année de la « démobilité »

15 mars 2021, Entrons en résistance, « Dé »construisons

15 novembre 2020, Voici venu le temps de l’immobilité…

30 juillet 2018, Le futur de la mobilité, sans voitures c’est mieux !

4 avril 2015, La mobilité géographique, un mythe contemporain

30 mai 2011, le culte de la mobilité, irrationnel

17 septembre 2009, écolomobilité, non électrique

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Chèque bois énergie, une solution inadaptée

La crise énergétique ne peut que s’amplifier avec les chèques en bois délivrés par un gouvernement surendetté. Le marché nous dit, il faut accepter les hausses de ce qui brûle, ce sont les prix qui conditionnent l’offre et la demande et donc permettent l’équilibre final. Le réchauffement climatique nous dit, il faut augmenter continuellement et d’année en année le prix de l’énergie puisque nous avons épuisé les ressources les plus faciles d’accès et que nos émissions de gaz à effet de serre doivent être drastiquement réduites. Les vrais politiciens sont ceux qui regardent les réalités biophysiques en face. Or les politiques n’ont qu’un seul moyen pour faire face à la pénurie énergétique de façon égalitariste, instaurer une carte carbone, c’est-à-dire un rationnement de l’énergie pour toutes les personnes sans exception. Mais le gouvernement de Macron fait le contraire de ce qu’il faudrait faire.

lire, Flambée des prix de l’énergie, que faire ? (octobre 2021)

LE MONDE avec AFP : Le guichet du chèque bois énergie s’est ouvert le 27 décembre 2022. Les Français qui se chauffent au bois peuvent désormais déposer des demandes d’aide de 50, 100 ou 200 euros sur la plate-forme des chèques énergie exceptionnels. Ce dispositif « concernera 70 % des ménages se chauffant principalement au bois », soit « 2,6 millions de ménages, pour un budget total de 230 millions d’euros », a détaillé le ministère de l’économie. Comme l’aide promise aux Français se chauffant au fioul, cette aide est complémentaire du chèque énergie de 100 à 200 euros lancé pour 12 millions de ménages et du chèque énergie annuel dont bénéficient 20 % des Français.

Quelques commentaires rigolos sur lemonde.fr

Hadži Vinvin : Vite, un nouveau chèque, vite, un nouveau bonus ! J’adore cette politique du « Chèque », je trouve cela vraiment splendide 🙂 J’attends avec impatience le chèque  » Carte graphique », le chèque « Billets d’avion », sans bien sûr oublier le chèque « Nouveau Smartphone 2023 ». Les chèques bonus, j’en ai une énorme envie !

Pascal : Et encore une subvention et des dossiers pour nourrir la machine administrative. Et qui aura pour effet d’augmenter le prix du bois et l’insatisfaction de ceux qui vont se croire oubliés. Je me chauffe à la bouse de vache….pourquoi n’y a t-il pas de subvention pour moi ? Et moi je chauffe ma cuisine au fioul, mon salon au gaz et ma chambre au bois

Friday : Bienvenue dans le dernier pays communiste d’Europe de l’ouest ! Et pour la dette publique à 115%, on verra ça demain ! Les générations futures et leurs dirigeants n’auront qu’à se débrouiller avec.

Pelayo Decovadonga : Il n’y a pas de raison que le bois ne bénéficie pas de la corne d’abondance étatique. Mais la France continue à se soviétiser. Le temps où toutes les dépenses de bases seront prises en charge par la collectivité et où le salaire ne sera plus que de l’argent de poche, n’est pas loin. Malheureusement, contrairement à ce que croyait Hollande, même si c’est l’État qui paye, ce n’est pas gratuit. 115% de PIB de dette. Le réveil va être douloureux.

NC : Les français gavés aux aides n’en n’ont jamais assez et en redemandent !

Christophe-Pierre : On subventionne donc à tout va ce qui rejette du carbone. Les objectifs climat seront pour un prochain quinquennat. Mais ça on s’en doutait déjà.

Novi 27 : Dans notre retour vers le Tiers-Monde, le chauffage au bois, sauf autoproduction, est une belle illustration. Il semble que certains ne voient pas que notre niveau de vie dépend des énormes productions industrielles et d’énergie et non d’un poêle à bois ou d’un moulin à vent.

Pascal Petit : En milieu urbain, le chauffage au bois pose des soucis de qualité de l’air. Avec ces chèques, ne subventionne-t-on pas de futurs cancers ?

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Hausse du baril, baisse de l’effet de serre !

Les treize membres du cartel et leurs dix partenaires, regroupés au sein de l’OPEP +, ont décidé de réduire leur production quotidienne de 2 millions de barils (2 % de la demande mondiale). Ils s’inquiètent de la baisse tendancielle des cours depuis début juin, où le baril valait 125 dollars, après avoir atteint 140 dollars au début de la guerre en Ukraine. Les cours avoisinent aujourd’hui les 80 dollars le baril, ils sont une bénédiction pour les finances des producteurs, une catastrophe pour les automobilistes. Les analystes de Morgan Stanley estiment que le seuil de 80 dollars le baril marque l’entrée dans une zone de « destruction de la demande ». Cette baisse décidée par est une rebuffade de plus pour le président des Etats-Unis. Joe Biden s’est dit « déçu » de la décision l’OPEP +, « à courte vue » en pleine crise énergétique. Le prix du gallon d’essence à la pompe, 3,8 litres, atteint en moyenne 3,80 dollars, 1 dollar le litre. Bientôt les Gilets jaunes en Amérique ?

Le point de vue des écologistes

Yvest : Joe Biden le 31 Octobre au G20 (juste avant la COP26 donc) : « L’idée que la Russie et l’Arabie saoudite et d’autres grands producteurs ne vont pas pomper plus de pétrole pour que les gens puissent avoir de l’essence pour se rendre au travail, par exemple, n’est pas juste ». Il fait comme si le réchauffement climatique n’existait pas.

Michel SOURROUILLE : L’OPEP+ a donc décidé de garder le plus possible de pétrole sous terre… pour ses générations futures et les nôtres. Le GIEC va approuver, c’est la bonne solution pour combattre le réchauffement climatique. L’or noir quadruple, passant de 80 dollars le baril à 320 dollars en 2023. Il en avait été de même en 1973 ! La facture pétrolière française explose, le gouvernement réagit à bon escient. Après une intense campagne de sensibilisation de la population aux enjeux écologiques, les automobilistes commencent à arbitrer entre déplacement de confort et déplacements indispensables. La taxe carbone est étendue à toutes nos dépenses énergétique, il y a rationnement par le prix. Après discussion (mouvementée) au niveau de l’Union Européenne, il est prévu qu’une taxe carbone aux frontières soit adoptée dès la fin d’année 2023. On envisage même une carte carbone, le rationnement. La sobriété partagée entre dans les mœurs. Le peuple devient écolo !

Yvest : Il est bien trop tard pour le rationnement par la taxe, c’est les tickets de rationnement qui vont arriver (espérons sans les guerres qui vont avec).

Linfirmier : Sauf qu’on est en campagne politique et les électeurs ne sont pas prêt à abandonner brutalement la voiture. On ne change pas facilement de maison pour se rapprocher de son lieu de travail. Après je ne dis pas que ce serait une mauvaise chose, mais je ne crois pas une seule seconde au scénario proposé par MS.

Michel SOURROUILLE @ Linfirmier : la notion de décroissance économique a été portée par Delphine Batho lors de la présidentielle 2022, c’est déjà un début. Les élections sont là pour porter un projet, pas pour se faire élire à n’importe quel prix. Bien entendu un projet de rupture d’avec la société thermo-industrielle ne peut pas plaire à ceux qui ont besoin aujourd’hui de leur voiture, mais si le dévoiturage n’est pas pour demain ; ce sera pour après-demain. La rareté des combustibles fossiles et leur prix qui va devenir exorbitant nous OBLIGERA à changer, à rapprocher lieu de vie et lieu de travail, à ne pas partir en vacances au loin, à économiser l’énergie en toutes circonstances. Il ne s’agit donc pas de croyance, mais de conformité avec des paramètres biophysiques que l’économie orthodoxe s’est efforcée d’ignorer depuis le XIXe siècle. Nous voyons le résultat, réchauffement climatique, déplétion pétrolière, etc.

Françoué : Au réchauffement climatique et à l’épuisement annoncé des réserves conventionnelles, l’OPEP+ ajoute une raison supplémentaire de réduire la dépendance pétrolière et gazière. Ce n’est pas demain la veille, mais nous sommes vraiment au début de la fin de la société d’abondance et il est grand temps de pousser les feux sur la transition énergétique inéluctable qui, grâce à l’ingéniosité humaine, nous permettra de concilier démocratie, croissance et environnement.

Charyse Mevasseau : Je n’en crois pas un mot. Même à 320 dollars le baril on continuera de se vautrer dans la surconsommation… Il reste 51 ans pétrole conventionnel (facile à extraire) et 250 ans de pétrole non-conventionnel ( au fond de l’eau , en Antarctique etc .. ). Je crois qu’on en brûlera jusqu’à la dernière goutte sans aucun scrupule.

Agades : et il faut bien payer les aménagements pour faire du ski dans le désert !

Michel SOURROUILLE : Un baril par jour correspond à peu de chose près à 50 tonnes par an. La consommation mondiale de pétrole est proche de 100 millions de barils par jour soit 5 milliards de tonnes par an. Nous sommes 8 milliards de parasites sur cette Terre qui continuent à se multiplier et à surconsommer. Mais tout parasite qui tue son hôte voit son existence abrégée. Sans pétrole, même les végétaux seront hors de prix.

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Avec quelle température vivre chez soi ?

Question posée au philosophe et écologiste Arne Naess :  Y a-t-il des choses que tu trouves plus agréables, maintenant que tu es plus âgé ?

« Eh bien, je m’autorise dans mon chalet à utiliser un peu plus d’énergie afin d’obtenir une température intérieure qui ne m’oblige pas à sauter sur place soixante pour cent du temps pour avoir chaud. Ma deuxième femme a décrété que la température minimale ne devait pas être inférieure à 14°C.« 

A comparer avec la recommandation gouvernementale actuelle, « Se chauffer à 19 °C » pour faire des économies d’énergie. Cette valeur relève davantage de l’imaginaire collectif que de conclusions scientifiques.

Clémence Apetogbor : En France, une limite de 19 °C en moyenne est bel et bien inscrite dans le code de l’énergie depuis 1978. Face au premier choc pétrolier de 1973, une série de mesures doivent permettre à la France de diminuer sa consommation de pétrole. Parmi ces mesures, le décret 74-1025 précise que le chauffage doit être plafonné à 20 °C « dans les locaux à usage d’habitation, d’enseignement, de bureaux ou recevant du public ». La limite est ensuite abaissée d’un degré, pour atteindre 19 °C, quatre ans plus tard. Mais rien ne dit pourquoi ce seuil de 19 °C. Des adaptations sont par ailleurs proposées par la loi en 2022. Pour les bureaux : 19 °C pour les pièces occupées, 16 °C en dehors des périodes d’occupation et 8 °C si les lieux sont inoccupés plus de deux jours. Un degré de moins correspond à 7 % d’économie d’énergie, selon l’Ademe. Le confort thermique est une construction sociale qui débute au XIXe siècle. L’élévation de la température de confort, de 15 à 19 voire plus, accompagne les “trente glorieuses” et l’abondance des ressources fossiles.

Le point de vue des écologistes

La sensation de confort thermique est relative, culturellement orientée, mais surtout soumise aux conditions d’accès à l’énergie. Les Inuits passaient l’hiver boréal dans un igloo, à zéro degré Celsius au ras du sol. Dans les années 1950, en France la température intérieure dépassait rarement 15 ou 16°C ; souvent il n’y avait qu’une seule source de chaleur dans la pièce principale, les chambres étaient à la température extérieure. A la fin des années 1960, quand le pétrole était devenu presque gratuit, les Français se sont habitués à un chauffage central et à une température choisie. A la fin des années 1970 grâce aux centrales nucléaires, le chauffage électrique est devenu la norme. Il n’y avait plus de limites. Demain avec la descente énergétique, il faudra diminuer la taille des logements, plus un appartement est grand, plus il consomme d’énergie . Et bien plus tard, on comptera principalement sur l’énergie endosomatique, celle de notre propre corps ; c’est tellement plus écolo d’isoler des corps qui fonctionnent naturellement à 37 degrés plutôt que de se chauffer au bois, au gaz ou au nucléaire.

Faire entendre à des gens habitués à vivre avec 23 ou 24 °C qu’ils doivent se chauffer à moins, c’est déjà compliqué, alors quand on leur dira qu’il ne faut plus du tout chauffer son logement, ce sera une révolution ! Mais il faudra bien s’adapter, les hausses du prix de l’énergie seront un bon aiguillon. On vivra couvert en hiver, au dehors comme au dedans, et la nuit on se blottira sous des duvets type Himalaya. Vous verrez, on s’habitue à tout, nécessité fait loi.

Lire, Maison passive, la maison qu’on ne chauffe pas

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La sobriété à la mode gouvernementale

Le plan du gouvernement pour passer l’hiver écarte toute idée de contrainte et donne la priorité à l’incitation et à la pédagogie. C’est comme la lutte contre le réchauffement climatique, on a fait appel depuis trente ans à la bonne volonté des États et les émissions de gaz à effet de serre continent de croître ! Voici les dernières informations sur la question sobriété.

Lire, Le gouvernement s’empare du mot « sobriété » (4 septembre 2022)

le plan du gouvernement : Le 6 octobre, 2022 le gouvernement a détaillé son plan de sobriété énergétique. Objectif ? Faire baisser en deux ans la consommation totale d’énergie de 10 % par rapport à celle de 2019. Une nécessité pour faire face à un risque inédit de pénuries d’électricité et de gaz au cours de l’hiver, lié à la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine, mais aussi une première étape plus structurante pour atteindre l’objectif de 40 % d’économie, indispensable pour espérer parvenir à la neutralité carbone en 2050. Depuis septembre, l’exécutif s’est d’abord efforcé de faire prendre conscience à l’opinion de la gravité de la situation. Mais miser sur la bonne volonté des acteurs ne suffira pas à atteindre les objectifs. Baisser par exemple sa vitesse personnelle sur la route serait une bonne chose, mais cela ne donnerait des résultats qu’avec une mesure réglementaire concernant l’ensemble de la population. Pour arriver à la neutralité carbone en 2050, on estime qu’il faudra diviser par deux la consommation d’énergie. Et comme on consomme de l’énergie dans tous les domaines de l’activité humaine…

Le compteur Linky va-t-il nous couper l’eau chaude cet hiver ? Enedis a annoncé que les ballons électriques se seraient plus enclenchés à la mi-journée pour 4,3 millions de foyers. Le compteur Linky permet, entre autres, de piloter sans intervention humaine le déclenchement en heures creuses ou pleines, mais également de dissocier les chauffe-eau des autres usages. Autrement dit, il rend possible une mesure visant spécifiquement les chauffe-eau mais pas le reste des appareils.

Réduire la consommation d’énergie de 10 % d’ici à 2024, un objectif atteignable selon l’association négaWatt : Ses experts ont chiffré l’impact de cinquante mesures, essentiellement pour les bâtiments privés et publics, qui peuvent être mises en place rapidement, avoir un coût nul ou faible et être acceptables par chacun. L’association rappelle aussi que certaines mesures n’ayant qu’un gain énergétique limité, telles que l’extinction des panneaux publicitaires la nuit, sont malgré tout essentielles pour leur portée symbolique.

Les publicités lumineuses interdites entre 1 heure et 6 heures partout en France : La ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et publié jeudi 6 octobre au Journal officiel (JO), le décret prévoit d’harmoniser les règles existantes d’extinction des publicités lumineuses, qui différaient jusqu’à présent selon la taille de l’agglomération.

Lire, Sobriété énergétique, l’affolement gagne

Le point de vue des écologistes

La sobriété ne relève pas d’un choix. Que ce soit de gré ou que ce soit sous la contrainte de la nature et de l’épuisement des ressources fossiles, la sobriété est déjà notre ligne d’horizon. Reste deux possibilités : soit on l’embrasse soit on la repousse le plus tard possible… sachant que plus on attend plus ce sera brutal et douloureux. Nous avons l’occasion de rendre les choses un peu moins pénibles mais nous sommes humains et donc incapable de renoncer aux mirages de l’abondance à crédit. Le refus de promouvoir la sobriété vient du fait que 90 % des électeurs votent en France pour l’amélioration du pouvoir d’achat et pas pour des restrictions.

Une seule certitude : un jour plus ou moins proche nous pratiquerons, si tout se passe bien, la sobriété partagée. En finir avec les inégalités et la société de consommation ? Pour l’instant le gouvernement agit juste sur l’intensité de la gueule de bois.

Nous commençons juste à reconnaître que les ressources énergétiques de la planète sont limitées. Il faut donc diminuer le niveau de vie de la classe globale, encore faut-il penser au poids du nombre : donc « sobriété » drastique de la reproduction humaine.

Lire, Des classes sociales à la classe globale

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Macron annonce le rationnement énergétique

Une trentaine de piscines publiques ont fermé leurs portes début septembre car la société exploitante ne peut plus faire face à l’augmentation des prix de l’énergie. Relation de cause à effet ? Le chef de l’État a dit en introduction lors de sa conférence de presse le 5 septembre 2022 : « Je souhaite faire un point rapide sur la situation en termes énergétiques dans le contexte que nous connaissons »

Emmanuel Macron : « Nous le voyons depuis plusieurs mois. Notre pays a été soumis d’abord à une hausse des prix de l’énergie qui a été aggravée par la guerre en Ukraine. Et ce, compte tenu de ce que représente la Russie sur le marché des énergies fossiles, qu’il s’agisse du gaz comme du pétrole. Début de cette année, 25 % de toute l’énergie européenne était du gaz, et 50 % de ce gaz venait de la Russie. On ne pourra, pendant des mois et des mois, avoir des mécanismes aussi larges qui financent la consommation d’énergies fossiles. On va devoir cibler les choses. Je prends un exemple. Aujourd’hui, ce qu’on fait sur l’essence n’est pas ciblé. Vous pouvez gagner cinq SMIC, vous avez les mécanismes qui sont payés par le contribuable à la pompe. C’était une mesure d’urgence. Ce n’est pas la plus intelligente. On va devoir recycler nos politiques d’aide pour mieux accompagner nos compatriotes qui travaillent et les ménages les plus modestes. La solution est dans nos mains. Chacun a son rôle à jouer, la meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas. Iil nous faut mettre la climatisation et le chauffage un peu moins fort que d’habitude.  

Si on voit que ce n’est pas assez, on se posera la question “est-ce qu’on doit être plus contraignant ? Et ce qu’on doit mettre des mesures de contrôle, des mesures pour aller vers la contrainte ou le rationnement ? Si nous sommes tous responsables, tout porte à croire que l’on n’atteindra pas ce deuxième seuil. Mais en tout cas, il y a ensuite un deuxième seuil où on a la sobriété contrainte. On va, dans certains secteurs, rationner. Ça, c’est vraiment, je dirais, presque un mécanisme d’avant dernier ressort. Ce plan de rationnement, c’est celui qui nous évitera les coupures de courant»

Le point de vue des écologistes

Emmanuel Macron n’aurait-il plus peur des Gilets jaunes et fait-il sienne la conception de la sobriété des Amish ? Rappelons ce précédent historique, développé par un spécialiste de l’industrie automobile dans un livre de 1979, « Vivre sans pétrole ».

Jean Albert Grégoire : En avril 1977, le président Carter s’adresse par télévision à la nation : « Ce que je vous demande est l’équivalent d’une guerre. Il s’agit bel et bien de préparer un monde différent pour nos enfants et nos petits-enfants. » La revue Newsweek chiffre le gaspillage moyen d’énergie qu’il veut supprimer à plus de la moitié de la consommation totale. C’est une douche froide pour ce peuple si sûr de sa richesse et de ses immenses ressources. Tous ceux qui sentent leur intérêt et même leur simple confort menacé se mettent à hurler. Le royaume automobile de Détroit déclare la guerre au président Carter, les syndicats de l’automobile suivent, le peuple suit, bien entendu. Carter perd des points de popularité, sa cote passe de 70 à 35 au début de 1978.

Le peuple américain n’est pas mobilisable pour des sacrifices dont il ne voit pas la nécessité en un âge ou la technologie – et non l’austérité – lui paraît constituer la solution à tous les problèmes du monde moderne. On retrouve là les illusions fondamentales des penseurs du XIXe siècle. La science toute-puissante : erreur. Les réserves de matières premières inépuisables : erreur. Le progrès indéfini : erreur. La crise va se terminer : erreur. Car non seulement ce qu’on appelle crise va devenir l’état normal de l’humanité mais cet état imposera l’austérité.

Jean-Albert poursuivait : Aujourd’hui nous consommons du pétrole comme nous respirons. Son manque nous paraît aussi inconcevable, aussi mortel que le manque d’air. Comme dans toute maladie sournoise, les symptômes apparaîtront tard. Jusqu’aux premières manifestations de la pénurie, la situation restera normale, l’humanité continuera à dilapider son irremplaçable richesse, les constructeurs continueront à augmenter leurs cadences et le parc mondial continuera à s’accroître. Mais l’économie est un colosse fragile créé par la civilisation du pétrole. Ce pétrole en est le sang, l’automobile son support le plus solide. Restreignez l’arrivée du « sang pétrole », une anémie pernicieuse envahira ce corps. Coupez le support automobile, l’équilibre du colosse sera d’autant plus menacé qu’en même temps les maladies endémiques, inflation, chômage, feront une poussée violente. Aujourd’hui, sans pétrole, l’infortuné ne saurait plus travailler dans ses usines, cultiver ses terres, circuler, s’éclairer, se chauffer, se loger, se vêtir. Sans lui, il ne saurait plus comment vivre…

Un affolement contagieux s’étendra sur la terre dès que le pétrole commencera vraiment à manquer. Si le monde échappe à une guerre militaire, il sera plongé dans une guerre économique sans merci bien plus meurtrière puisqu’elle exterminera une partie du quart-monde par la faim. L’homme acceptera tous les sacrifices, se privera du superflu et même du nécessaire pour conserver son automobile. L’expérience de la dernière guerre où le ticket d’essence atteignait au marché noir des tarifs astronomiques l’a prouvé. Rationnement. Voici le mot lâché, ce mot qui indispose, ce mot qui fait frémir. Il ne faut pourtant pas hésiter à le prononcer et à l’écrire. Car le rationnement est inéluctable pour le pétrole d’abord, pour l’énergie ensuite. Les jeunes gens ignorent l’esclavage du rationnement qui traîne derrière lui le marché noir. Ceux qui ont vécu les guerres en connaissent les servitudes : restriction de circulation en automobiles, coupures d’électricité, restriction de chauffage dans les logements. Et combien d’autres restrictions… On ne peut pas en prévoir la fin.

Comment réagiront nos enfants ? Fureur de constater que leurs ancêtres ont gaspillé ce pétrole irremplaçable ? Ou désespoir de ne pouvoir assouvir ce besoin devenu héréditaire de rouler en automobile ?

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La France dope le réchauffement climatique

Scandale, le climat oublié ! Le 23 juillet le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, pour aider les Français face à la flambée des prix des carburants,, s’est dit favorable à augmenter la remise à la pompe de 18 centimes par litre actuellement à 30 centimes en septembre et en octobre.

Lire, L’impossible blocage du prix des carburants

Voici quelques commentaires qui pourfendent ce populisme anti-écolo.

Prat : On nage en plein délire. Et si si les tensions su les hydrocarbures s’accroissent, on fera quoi ?

Wx sans klp : Pour la planète, il est souhaitable que l’essence devienne hors de prix (3 voire 4 et pourquoi pas 10 euros le litre). La consommation se réduira ainsi naturellement et tout le monde s’adaptera nolens volens !

Zazie : Laissez moi payer mon essence plein pot, je n’ai pas envie d’être à la charge du contribuable. Je suis scandalisée qu’on fasse payer à la collectivité nos consommations de fossiles.

Satisfaits : D’un coté on prétend lutter contre le réchauffement climatique et de l’autre on incite les automobilistes à continuer à utiliser leur automobile à bas prix. C’est à l’image de la prétendue transition écologique qu’essaie de nous vendre le gouvernement.

Benbenben @ Satifsaits : On se met sur la tronche avec les gilets jaunes ? On explique encore « au peuple » ? Dans un hémicycle rempli sur les bords de populisme, ça devrait bien se passer…ou pas. Alors on fait plaisir « au peuple » en diminuant le prix de l’essence.

Artemis purple @ Benbenben : Les dirigeants du pays ne sont pas là pour céder à tous les caprices et frustrations du peuple. Comme les parents ne devraient pas céder à tous les caprices et frustrations de leurs jeunes enfants. On sait où ça mène, des caractériels.

Claude : D’une certaine façon, le mouvement des gilets jaunes aura plomber la capacité de gestion saine de nos dirigeants en activant leur peur et notre déraison. Pour moi, ce n’est pas grave, je suis vieux, je ne verrai donc qu’un nombre limité de conséquences, mais je crains pour mes petits-enfants. Mes pauvres petits. Vous vivrez dans une société « égalitaire » avec le mot Égalité au fronton mais dans la réalité, certains échapperont aux pires. Les différences liées aux inégalités structurelles de revenus et de patrimoine apparaîtront comme de la graine d’injustice devant les brutalités climatiques provoquées par notre. façon d’entreprendre librement, de produire, de commercer et d’être les jouets du capital.

Gaf : Pourquoi ne pas mettre en place un système de tickets carburant calqué sur le système des tickets restau ?
Ces baisses des carburants pour tous sont totalement anti écolo. Pourquoi n’entend on nous pas les Verts tenir ce type de discours ?

planether @Gaf : Quels Verts? Vous voyez du vert dans les diagrammes/graphiques du Monde représentant les forces parlementaires en présence ? Le vert à disparu. Ils ne sont plus audibles qu’au travers du filtre vociférant de l’insoumission quand plus que jamais on aurait besoin de leur expertise et idées.

Pomègue : 100 € le litre, c’est la seule solution. Vivement que la pénurie de ressources fossiles nous y amène.

Lire, Le prix de l’essence va flamber, c’est obligé

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Transition énergétique, un oxymore de plus

Lire, Nucléaire vert, énergie durable, oxymores

La « transition » énergétique  n’a pas eu lieu, elle n’aura jamais lieu, la croissance record des renouvelables ne fait rien à l’affaire. Du point de vue des écologistes, il faut parler de « rupture » d’’avec la société thermo-industrielle, pas de molle transformation progressive.

Lire, Dire « Transition énergétique », un non sens

Perrine Mouterde : Le réseau international des énergies renouvelables REN21, qui rassemble des membres issus du monde scientifique, académique, de l’industrie, d’ONG ou de gouvernements, publiait le 15 juin 2022 la 17e édition de son rapport annuel. Le système énergétique continue d’être largement dominé par les énergies fossiles, à des niveaux quasi similaires à ce qu’ils étaient il y a une dizaine d’années.

« La transition énergétique n’a pas lieu », regrette REN21, Alors qu’en 2021 les gouvernements avaient été de plus en plus nombreux à s’engager à atteindre la neutralité carbone, la réalité est que, en réponse à la crise en Ukraine, de nombreux pays recommencent à développer de nouvelles sources de combustibles fossiles, et à en brûler davantage ».

En parallèle, la demande en énergie a continué de croître (+ 4 % en 2021), notamment dans les pays émergents en Afrique et en Asie. Or, une grande partie de ces besoins ont été comblés par un recours accru au charbon et au gaz naturel. Les émissions globales de CO2, dont les trois quarts sont liés au secteur de l’énergie, ont ainsi bondi de 6 % l’an dernier, ajoutant 2 milliards de tonnes dans l’atmosphère…. Outre l’efficacité technologique, des acteurs de la société civile appellent à réfléchir aux différents usages de l’énergie et à mettre en place des politiques de sobriété, pour diminuer la demande.

Commentaires éclairés

Raphou : En 150 ans d’histoire du pétrole, pas une seule fois les améliorations d’efficacité énergétique n’ont entraîne une diminution de la consommation énergétique globale : à chaque fois qu’un moteur a gagné 20 % de rendement, il s’en est vendu au moins 20 % de plus… Et ceci pour une raison bien simple liée à la nature du capitalisme : celui qui a financé la recherche et le développement pour améliorer l’efficacité énergétique cherche toujours à rentabiliser son investissement, en vendant 20 % de plus. Source = le livre « Or Noir, l’histoire du pétrole ».

Marredesc : Le nucléaire n’a pas remplacé le gaz qui n’a pas remplacé le pétrole qui n’a remplacé le charbon qui n’a pas remplacé le bois. Nous vivons sur une hypothèse (la substitution) qui n’a pas raison d’être si nous ne devenons pas plus frugaux. Rien de nouveau sous le soleil, hélas.

Isaphan : JM Jancovici a maintes fois montré que les renouvelables n’ont jamais remplacé du fossile mais sont venus se surajouter à la consommation d’énergie. La seule solution : la sobriété énergétique qui va forcément s’accompagner d’une décroissance. Le reste, c’est pipeau.

GDarmois : Ce n’est pas seulement la production qu’il faut regarder, mais la consommation. Changer un patrimoine consommateur (logement, transport en particulier) prend des années. Les voitures proposées sont de plus en plus grosses et puissantes; la rénovation thermique des logements est beaucoup trop complexe à mettre en œuvre pour un individu normal. Les diagnostiqueurs font du coupé-collé et personne ne garantit que les travaux seront effectivement rentables.

G. Delaurens : Chaque proposition d’évolution pour lutter contre l’effet de serre (Diesel, agrocarburants, nucléaire …) ne vise qu’à répondre à des besoins nouveaux, qui viennent se rajouter à l’existant. C’est une logique économique imparable : on ne change rien mais on répond aux nouveaux besoins. On en rajoute une couche … Il est donc tout à fait normal que la réalité diverge avec les prévisions puisque l’on n’a jamais prévu de traiter le problème de fond !

Lire, effet rebond,effet débond

Freddom : La rupture énergétique se fera sous la contrainte de la raréfaction des ressources dans un monde qui deviendra explosif (famines, guerres de subsistance). La décroissance énergétique a déjà commencé en Europe depuis quelques années et c a va s accélérer inévitablement. Le seul choix que nous avons étant soit d essayer d en profiter encore un peu avant le chaos définitif et l implosion de nos sociétés ou alors se préparer au plus vite à rendre résiliant nos sociétés à un monde aux ressources limitées dans un environnement plus hostile (climat, biodiversité, accès à la nourriture)

Jean-Pierre M : Avec l’accroissement de la population, les émissions de CO2 ne risque pas de baisser, tout au contraire… c’est juste de la logique

Brutus : Je ne m’en ferais pas trop quand même. A partir de 2030, soit dans 8 petites années, au rythme de la consommation actuelle, (100 millions de barils/jour) le pétrole accessible va VRAIMENT se raréfier (il y aura toujours du gaz et du charbon mais pas assez pour alimenter le monde jusqu’à la fin du siècle), ce qui va forcément ouvrir la voie en grand à d’autres solutions. On sera confrontés à la raréfaction et au renchérissement de l’énergie avant tout autre problème.

John Garcia : Au fur et à mesure que le réchauffement final et la fin des énergies fossiles s’approchent, les pays s’effondreront et la sobriété se mettra en place naturellement. L’Inde en prends le chemin, le Pérou aussi. Dieu seul sait ce qui se passera en Chine. Si les Russes coupent le gaz aux allemands, leur industrie s’arrêtera et les émissions avec. En bref, la planète s’autorégule.

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