démographie

Surpopulation et merde noire au Venezuela

Si on tape sur Google – Venezuela « surpopulation » -, on tombe sur des liens ayant trait à la surpopulation carcérale. La criminalité atteint en effet des records. Les homicides atteignent la proportion de 6 pour 10 000 habitants. Dans les centres de détention préventive, la surpopulation peut atteindre 500 %. On utilise les commissariats comme lieux de détention de longue durée. Mais un tel état de fait s’explique autant par la situation socio-économique du pays que par une population en surnombre. Si une population n’est pas adaptée aux ressources durables et renouvelables de son territoire, elle rencontre des difficultés de plus en plus grandes.

La république bolivarienne du Venezuela repose ces dernières années sur un imaginaire extractiviste. Ce pays est indissociablement lié à l’exploitation minière. Neuvième producteur de brut mondial et cinquième exportateur, le Venezuela vit de la rente pétrolière. Corruptions et violences autour du pétrole n’ont pas fini de s’y donner la main… Au pouvoir depuis 1999, Hugo Chavez avait mis PDVSA (Petroleos de Venezuela SA) au service de la « révolution bolivarienne ». Hugo Chavez a été réélu en 2013 à la tête du Venezuela avec 54 % des voix, il est décédé à ce moment des suites d’un cancer. Son adversaire électoral, Henrique Capriles, n’avait pour but que de « faire de PDVSA une entreprise efficace et bien gérée ». Comme Chavez, le candidat de l’opposition voulait doubler la production de brut d’ici à 2019. Comme Chavez, Capriles promettait de « Semer le pétrole » et industrialiser ainsi le pays. L’or noir fournit 95 % des recettes à l’exportation et la moitié du budget de l’Etat. L’entreprise publique finance directement les programmes sociaux.

Paradoxalement l’exploitation du pétrole au Venezuela n’est pas néfaste parce qu’exproprié par les puissances d’argent, mais parce que ses recettes ont été dilapidées pour la santé, l’alimentation, le logement, distribuées en prébendes pour le peuple et capitalisées dans les poches de quelques-uns… Combien de temps faut-il pour réduire à la misère un des pays les plus riches ? Moins de vingt ans pour le Venezuela. Avec un baril à moins de 30 dollars au début de l’année 2016, c’est toute l’économie qui s’est effondrée. Les ressources du sous-sol sont devenues de véritables malédictions, dégâts écologiques, émissions de gaz à effet de serre, déstructuration des populations, etc. En réalité il faudrait surnommer le pétrole « la merde du diable ». Les immenses mines d’argent de Potosi, pillées à partir du XVIe siècle, avaient servi de berceau au capitalisme en Europe. Quelques mouvements socio-écologiques boliviens s’en souviennent, ils manifestent aujourd’hui : « Laissez le pétrole sous le sol et le charbon dans les mines. » Mais le mal est déjà fait, croissance extractiviste et croissance démographique ne font pas bon ménage.

Entre 1960 et 2022, le nombre d’habitants au Venezuela est passé de 8,14 millions à 28,30 millions, soit une augmentation de 247,6%, une multiplication par 3,5. Le Venezuela a connu la plus forte augmentation en 1961 avec 3,65 %, soit un doublement en moins de 20 ans. En 2023, population du Venezuela augmentera encore de 417 000 personnes et à la fin de l’année elle dépassera les 30 millions de personnes. Il faudrait ajouter les « déplacés », en 2018 c’est 2,3 millions de personnes qui avaient fui le Venezuela, principalement vers la Colombie.

Certes le taux de fécondité n’est que de 2,23 enfants par femme (2020) et la densité de seulement 31 hab./km2. Mais 88 % des habitants vivent dans les grandes villes du pays, d’où une dépendance très forte au niveau alimentaire. Cette tendance croissante à l’urbanisation augmente de 0,4% par an. Qui dit ville dit dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Pas d’autonomie alimentaire en particulier. Il n’y a plus de riz». La nouvelle s’était répandue comme une traînée de poudre. Coca-Cola avait même du cesser sa production faute de sucre. La situation alimentaire est critique dans tout le pays. Les supermarchés manquent de tous les produits de base. Les files d’attente se forment vers deux heures du matin dans la capitale. Trente millions de Vénézuéliens vivent un cauchemar, plus de 90 % disent que leur principal préoccupation est de trouver de la nourriture. Pillages et émeutes sont quotidiens. L’arme à la bretelle, des unités de parachutistes doivent défendre les commerces. Mais parfois les forces de l’ordre participent au pillage. Les pannes d’électricité et les coupures de courant sont quotidiennes. Le président socialiste actuel vient de décréter que tous les vendredis seront fériés pour faire des économies d’électricité. Les médicaments commencent à manquer. L’inflation est galopante, elle pouvait dépasser 700 % en 2016, soit des prix multipliés par 8. Nous sommes à 686,4% en 2021, et encore à 234% en 2022. Insupportable. Le soulèvement populaire contre la hausse brutale du prix de l’essence et des transports avait été réprimé dans le sang, plus de 3000 victimes. Les escadrons de la mort agissent en toute impunité. Au micro-trottoir, la phrase la plus souvent recueillie est un cri de désespoir : «La situation va exploser !» La logique du chacun pour soi s’est imposée au détriment de l’action collective. Le gouvernement ne produit plus aucun chiffre sur l’ampleur des manifestations depuis cinq ans. Au bord de la cessation de paiement, la banque centrale liquide les réserves d’or. En deux ans, les stocks de lingots ont diminué de 40 %. Faute de devises, le pays a dû couper dans ses importations, appauvrissant encore plus l’ensemble de la population.

Le président depuis la mort de Chavez, Nicolas Maduro, promet à ses concitoyens de « reconquérir » l’Essequibo. Dimanche 3 décembre, les électeurs vénézuéliens ont été appelés à se prononcer par référendum sur l’avenir d’une région dans un autre pays. Le Guyana compte moins d’un million d’habitants et l’Essequibo représente plus des deux tiers de son territoire pour quelque 125 000 personnes.. L’Essequibo est un désert vert au sous-sol chargé de gaz et de pétrole, d’or, de diamants, de cuivre, de bauxite, de fer et d’aluminium.Personne n’a fait campagne pour le « non » au Venezuela. Le référendum a donné 95 % de « Oui » à une tentative de prendre une partie de son territoire à un pays limitrophe. Persister dans ses erreurs est la constante du gouvernement vénézuélien.

Hugo Chavez, Nicolas Maduro et les Vénézuéliens auraient du s’inspirer de l’histoire de Nauru, une île dévastée alors qu’elle avait d’immenses ressources en phosphate. A partir de l’indépendance en 1968, l’argent du phosphate se mit à couler à flot dans le micro-État. Une entrée d’argent massive joue un rôle incroyablement déstabilisateur : un peu comme ces gagnants du loto qui finissent par perdre la tête. Les Nauruans cessèrent de travailler et se comportèrent en rentiers. Un bref instant historique, Naurutopia a pu se définir comme une sorte de socialisme parfait où chaque citoyen récolte les fruits du sous-sol. Mais évidemment, les choses se gâtent avec les premiers signes d’épuisement des mines de phosphate au début des années 1990 ; l’économie de Nauru s’est alors tout simplement effondrée.

Le sort de Nauru préfigure non seulement le présent du Venezuela, mais celui de toute la civilisation thermo-industrielle, bâtie sur l’exploitation des ressources en hydrocarbures du sous-sol. Et c’est à ce moment-là seulement qu’on prendra conscience qu’il y avait surpopulation !

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

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8 milliards d’humains = infini de blocages

Le passage aux 8 milliards d’êtres humains le 15 novembre 2022 pouvait entraîner une prise de conscience. Mais l’idée de surpopulation démographique semble absente de nos instances officielles, quand elle n’est pas rejetée d’emblée. Sur le site du Fonds mondial de l’ONU pour la population, on trouve cette réaction : « Le franchissement de ce seuil s’accompagnera sans doute de discours invoquant avec alarmisme le terme de « surpopulation ». Se laisser aller à de telles paroles serait une erreur. »…

Le Rapport sur l’état de la population mondiale 2023, intitulé «Huit milliards d’humains, un horizon infini de possibilités », a été présenté au Maroc le 12 décembre 2023. Il exhorte les responsables politiques et les médias à abandonner les discours excessifs sur l’explosion (ou l’effondrement) démographique. Il appelle à encadrer l’usage des statistiques démographiques. Le coordonnateur de programme, Abdelilah Yaakoubd : «Il ne s’agit plus de savoir si on est trop nombreux ou encore peu nombreux, mais de savoir si tous les individus sont capables d’exercer leurs droits fondamentaux et de faire leurs choix librement et en toute responsabilité.»

Le Rapport appelle à briser le mythe selon lequel c’est la croissance démographique effrénée qui est à l’origine de l’épuisement des ressources naturelles et des changements climatiques, faisant observer que le fait de croire en cette thèse c’est blâmer les non coupables, car les faits montrent que ce sont les pays à croissance démographique plus forte qui contribuent le moins au réchauffement climatique, mais qui subissent le plus ses impacts néfastes. Il s’agit aussi de briser le mythe selon lequel ce sont les faibles taux de natalité qui sont à l’origine du vieillissement de la population, toutes les populations vieillissent du fait d’une longévité plus grande. On ne peut donc pas , selon ce rapport, reprocher aux femmes de faire moins d’enfants et continuer à ignorer des solutions plus viables comme la parité homme-femme en termes d’accès à l’activité économique ou la migration pour faire face à la pénurie de la main-d’œuvre. Ce document incite aussi à accorder davantage l’attention à la réalisation des droits et des choix des populations qu’à la régulation de leur rythme de croissance.

En clair, l‘UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population, ou FNUAP) interdira bientôt de présenter les statistiques démographiques autrement que de façon positive. Lors du sommet de la Terre à Rio en 1992, toutes les composantes de la vie sur Terre étaient mises sur la table, sauf une, la démographie. Maurice Strong, le secrétaire général de cette rencontre, eut beau déclarer que « soit nous réduisons volontairement la population mondiale, soit la nature s’en chargera pour nous et brutalement », dès le début ce sujet était purement et simplement tabou. Trente ans après, le passage aux 8 milliards d’êtres humains le 15 novembre 2022 pouvait entraîner une prise de conscience. Mais l’idée de surpopulation démographique semble toujours absente de nos instances officielles, quand elle n’est pas rejetée d’emblée.

Sur le site du Fonds mondial de l’ONU pour la population, on trouve cette réaction : « Le franchissement de ce seuil s’accompagnera sans doute de discours invoquant avec alarmisme le terme de « surpopulation ». Se laisser aller à de telles paroles serait une erreur. »…

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UNFPA, rapport 2012 sur l’état de la population mondiale (2012)

extraits : Enfin un organisme international  qui s’attaque à la question démographique. Le rapport de l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population) a pour sous-titre : « Oui au choix, non au hasard : planification familiale, droits de la personne et développement. » L’État de la population mondiale 2012 demande de mettre les programmes de planification familiale à la disposition de toute la gamme des usagères et usagers […] D’inclure la contraception d’urgence […] D’associer les hommes et les garçons à la planification familiale, à leur propre profit et pour appuyer la réalisation du droit des femmes et des adolescentes d’utiliser la contraception.

Fonds des nations Unis pour la population (2023)

extraits : Selon le rapport 2023 de l’UNFPA (Fonds des nations Unis pour la population) du 19 avril 2023, l’optimisme règne : « Huit milliards d’humains : un horizon infini de possibilités ». Le rapport 2023 laisse entrevoir que les indicateurs ont progressé dans le vert, à l’exemple de l’espérance de vie au Cameroun qui est passé de 54 à 61 ans. Donc beaucoup de jeunes au chômage pour s’occuper d’un nombre croissant de vieux… Super !

Le contenu vaut son pesant de cacahuètes. La tendance est anthropentrique d’une part, et complètement ignorante de l’incapacité de la planète à répondre durablement à nos besoins. La présentation du rapport est elliptique, en voici quelques points significatifs : Le moment est venu d’exploiter le potentiel de toutes et tous, afin que chacun puisse, indépendamment de son genre, de son origine ethnique, de sa nationalité ou de son statut au regard du handicap, contribuer à bâtir notre avenir commun, l’avenir de huit milliards d’êtres humains, un avenir qui regorge d’infinies possibilités. Les interventions qui visent à influencer les taux de fécondité à la hausse ou à la baisse ne sont jamais la solution, car ces taux ne sont intrinsèquement ni bons ni mauvais. En adoptant la bonne approche, une société résiliente peut prospérer quel que soit son taux de fécondité.

FNUP, en faveur de la surpopulation (2023)

extraits : Fonds des Nations Unies pour la population, surpopulation ne veut pas connaître ! Son rapport 2023 pose le problème entre deux lignes : Selon une enquête YouGov à laquelle ont participé près de 8 000 personnes dans huit pays (le Brésil, l’Égypte, les États-Unis, la France, la Hongrie, l’Inde, le Japon et le Nigeria), l’opinion prédominante considère que la population mondiale est aujourd’hui trop importante. Mais ce n’est pas son avis, voici toutes les conneries qu’il débite : « Selon certains commentateurs et commentatrices, notre monde serait « submergé », au bord de l’explosion. es discours, qui simplifient à l’extrême des questions complexes, sont réellement néfastes.

– Ils présentent la survie de l’humanité comme un problème plutôt qu’une réussite.

– Ils détournent l’attention des vrais enjeux urgents auxquels nous sommes confrontés et nous empêchent de demander des comptes aux personnes responsables.

– Ils laissent entendre qu’il faudrait neutraliser la liberté de choix des femmes en matière de procréation pour résoudre le problème de la « surpopulation »…

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Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

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Démographie et climat ne font pas bon ménage

Contrairement à l’optimisme, parfois béat des responsables des Etats participants à cette COP 28, des réserves justifiées ont été émises. Pour la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte : «Les promesses, si elles se réalisent toutes, impliqueraient une baisse de 5 % des gaz à effet de serre à horizon 2030, alors que pour limiter le réchauffement largement sous 2 °C il faudrait une baisse de 43 %». Pour le GIEC, «les émissions de CO2 doivent diminuer de 48 % d’ici à 2030, de 80 % d’ici à 2040 et de 99 % d’ici à 2050 par rapport aux niveaux de 2019. Les émissions totales, tout gaz à effet de serre inclus, doivent diminuer de 43 % d’ici à 2030, de 69 % d’ici à 2040 et de 84 % d’ici à 2050. Enfin, un futur compatible avec un scénario de réchauffement à +1,5 °C ne permet aucun développement des combustibles fossiles, car les émissions de CO2 prévues pour les infrastructures existantes dépassent déjà le budget carbone restant ». Cela signifie « mission impossible ».

Reste la question démographique, abordée par Daniel MARTIN et pas par la COP !

Daniel MARTIN : La COP 28 qui s’est déroulée du 30 Novembre au 12 Décembre 2023 à Dubaï s’est achevée par un accord au forceps pour aller vers une « transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques ». Mais encore faudrait-il que ce fut possible, car la seule la question technologique ne suffira pas à y parvenir, tant que la question démographique sera exclue des débats.

Selon DATA population.fr, depuis 1960 où le taux moyen mondial de fécondité oscillait autour de 5 enfants par femme, la plupart des régions du monde ont vu leur taux de fécondité baisser à un niveau moyen oscillant entre 1,7 et 2,8 enfants par femme en 2023. Sauf l’Afrique subsaharienne, qui est actuellement à peine sous les 5 enfants par femme (4,7). Mais malgré cette baisse, en 1960 la population mondiale qui était de 3 milliards d’habitants est passée à 8,1 milliards en 2023 et ce n’est pas terminé…

Quelques exemples de croissance démographique dans certaines régions du monde de 1960 à 2023 : En 1960 l’Afrique comptait 300 millions d’habitants contre 1,3 milliards en 2023 et doublera très certainement d’ici une vingtaine d’années. La Chine comptait 670 millions d’habitants en 1960 et depuis, malgré une période de politique rigoureuse à 1 enfant par femme, en 2023 elle en a 1,412 milliards. L’inde avec 460 millions d’habitants en 1960 devance en 2023 son voisin Chinois avec 1,430 milliards. Sauf que son territoire de 2 287 264 km² est presque trois fois inférieur à celui de la Chine 9 600 000 km².

Si on y ajoute une perte à l’échelle mondiale de 275 km2 par jour de terres arables (100 375 km² par an) sous le béton et l’asphalte, auxquels il faut ajouter le dérèglement climatique et une population qui explose, on peut imaginer l’impact écologique et ses effets particulièrement désastreux… Ce qui ne peut que rendre impossible la baisse de 5 % des gaz à effet de serre à horizon 2030, prévue par la COP 28…

Faut-il rappeler que de nombreuses personnalités, telles que René Dumont (1904 – 2001), Jean Dorst (1924-2001), Claude Lévi-Strauss (1908-2009), Albert Jacquard (1925-2013), le Dr Jean Briere (1933-2022), le professeur Philippe Lebreton, et bien d’autres encore, ont tiré le signal d’alarme sur la question démographique. Tous ont démontré que la croissance démographique non maîtrisée par rapport à l’espace vital reste la problématique écologique fondamentale. C’est vrai quelle que soit l’espèce animale, mais surtout quand il s’agit de Homo sapiens, le plus destructeur qui soit pour les ressources et énergies naturelles, ainsi que pour le climat, sans oublier la faune avec la sixième extinction des espèces, dont il est seul responsable, de même que la flore qu’il ne cesse de détruire pour ses besoins liés à son nombre en croissance constante, or exclure de toute réflexion et débat politique sa problématique démographique est un crime contre la planète

Où encore, comme ne cesse de le rappeler lors de conférences ou l’écriture dans ses livres, le journaliste-écrivain pour la nature et l’écologie, Michel Sourrouille, également membre de Démographie Responsable (DR). Il est rappelé dans le dernier livre collectif (à 23 auteurs) qu’il a coordonné, « Surpopulation… mythe ou réalité ? » : « Si beaucoup savent que nous sommes déjà 8 milliards depuis novembre 2022, peu de monde connaît le taux de croissance moyen de la population mondiale (1 % actuellement, soit un doublement tous les 70 ans) et encore moins la densité moyenne au niveau planétaire (61 hab./km²). La densité de la France est de 124. Si on prend une densité de 100 hab./km², cela veut dire concrètement qu’un individu n’a qu’un carré de 100 mètres de côté pour satisfaire tous ses besoins…. et laisser un peu de place pour la biodiversité. Un individu à l’hectare, c’est une bonne image de l’état de surpopulation humaine sur cette planète et dans la plupart de ses territoires. La pression démographique s’accroît même si le taux de croissance est moindre. Il y a moins 10 000 ans, c’était le début du néolithique, nous n’étions que 1 à 10 millions sur cette petite planète. Maintenant il faut s’exprimer en milliards . Notre nombre qui s’est accru de 1 milliards en 130 années, puis de 1 milliard tous les 22 ans sur la période 1930-1974, et de 1 milliard tous les 12 ans entre 1974 et 2022. Entre 2011 et 2022, il n’a fallu que onze années pour s’accroître d’un milliard supplémentaire, population qu’il faut pouvoir nourrir, loger et offrir quelques commodités. La lutte contre la pauvreté et la famine devient de plus en plus difficile ».

Il est plus que regrettable que pendant ce temps les dirigeants politiques ne semblent guère se soucier de la question démographique. Dans la plupart des pays Européens, telle la France, on poursuit des politiques natalistes. La question se pose alors de savoir pourquoi cette problématique de croissance démographique incontestable et incontestée n’est jamais pris en compte par la quasi-totalité des conférences politiques nationales et internationales. Lorsqu’elles évoquent le dérèglement climatique ou les questions énergétiques et les pollutions en proposant des « solutions technologiques», ou simplement des recommandations, elles auront un effet comparable à un « cataplasme sur une jambe de bois », car, même si elles vont dans le bon sens, elles sont immédiatement contre-dites par des besoins nouveaux inhérent à la croissance démographique. Ce n’est pas la sortie des énergies fossiles par les seules énergies renouvelables qui résoudront les problèmes tant que la croissance démographique se poursuivra inexorablement.

Chaque jour, on compte un peu plus de 246 000 nouvelles personnes dans le monde ( quasiment la population de Bordeaux 249 712 ) soit 10 260 par heure, ou 2,85 habitants de plus par seconde. Autrement dit, la population mondiale s’accroît chaque année de près de 90 millions d’habitants.

Sortir des énergies fossiles, avec la croissance démographique cela signifie aussi nouveaux besoins en métaux rares pour produire de l’électricité qui restera la clé de voûte énergétique, que l’on utilise le vent avec les éoliennes ou le solaire avec le photovoltaïque, il faut des métaux rares extraits des terres dites rares (qui ne le sont pas toutes fort heureusement), dont la consommation mondiale est également étroitement liée à la croissance démographique. Par exemple, pour satisfaire les besoins inhérents au numérique. Elle était en 2018 de 3130 kW heure par habitant. La population mondiale était de 7,6 milliards d’habitants, soit 3130 kW heure X 7,6 milliards d’habitants = 23 788 milliards de kW heures. Avec la même consommation par habitant qu’en 2018, mais avec une population de 8,6 milliards d’habitants en 2030, cela ferait une consommation de 3130 kW/h X 8,6 milliards = 26 918 milliards de kW/heure, soit plus de 3130 milliards de kW/h.

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Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

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Loi sur l’immigration, où est l’écologie ?

« Génération Écologie » condamne avec la plus grande force la loi sur l’immigration adoptée le 19 décembre 2023 par le Parlement : «  Il s’agit d’une loi de régression inédite, contraire aux valeurs républicaines… »

Cette référence aux valeurs fait l’impasse sur la question de déterminer si des restrictions à l’immigration sont fondamentalement écolos ou complètement réactionnaires.

Le problème de l’immigration n’est qu’une infime fraction de l’impasse dans laquelle nous a mené le mythe de la mobilité comme droit absolu.  En 1968, 2 % seulement de l’humanité franchissait une frontière, soit 60 millions de personnes. Aujourd’hui 20 %, soit un milliard et demi. Pourtant aux temps d’Adam Smith et Ricardo, au début du XIXe siècle, ce n’était pas les humains qui se déplaçaient d’un pays à l’autre, uniquement les marchandises… Aujourd’hui les frontières se ferment, inexorablement. Les limites planétaires se répercutent sur les limites de chaque territoire.

Au lieu d’aborder de front cette problématique, le journal LE MONDE donne un point de vue qui se veut humaniste sur la guerre picrocholine autour de cette loi du 19 décembre.

Édito du MONDE : « Rarement un gouvernement avait manifesté un tel degré de compromission avec les forces qui prospèrent sur la désignation de l’étranger comme bouc émissaire. Le texte auquel a abouti, au forceps, la commission mixte paritaire (CMP), mardi 19 décembre, était un catalogue digne d’un tract du Rassemblement national (RN). Adopté par le Sénat et l’Assemblée nationale, le texte retient des mesures qui mettent en cause des principes républicains fondamentaux : égalité des droits sociaux et droit du sol, restriction de l’accès aux prestations sociales à des étrangers, fin de l’acquisition de la nationalité de plein droit pour les enfants d’étrangers nés en France, exclusion des sans-papiers de l’hébergement d’urgence… Une « victoire idéologique » de Marine Le Pen. Macron peut-il encore jouer le rôle de combattant contre la xénophobie… »

Il semble que jamais un édito du MONDE n’a reçu autant de commentaires, plus de 260 le 20/12 à 19 heures alors que l’article a été mis en ligne à 9h50. En voici un aperçu.

Jacques Py : Vision universaliste du Monde, dans laquelle nous sommes tous citoyens de ce monde, sans frontières, sans repères, sans identités, sans terre même.

Armat : Il faudrait que l’édito m’explique en quoi le droit du sol est un principe républicain. A force de manipuler les grands concepts on perd les bêtas comme moi.

Mètre des phynances : toujours pas compris en quoi la « préférence nationale » était un problème en soi. TOUS les pays souverains de la planète traitent de façon différente leurs ressortissants et les étrangers qui résident sur leur territoire. Les nationaux ont certains droits que les étrangers n’ont pas : voter, se présenter aux élections, exercer des fonctions régaliennes (police, justice, finances publiques)… La morale n’a rien à voir à l’affaire !

Pierre Robes :  » Remise en cause des principes républicains fondamentaux comme l’égalité des droits sociaux et le droit du sol  » : C’est entièrement faux puisque l’égalité des droits concerne les seuls citoyens de la République et, comme cette loi ne concerne que les immigrés étrangers, dire qu’elle remet en cause le droit du sol est un pur et simple mensonge.

ICI93 : Un principe est républicain s’il est consubstantiel à la République. Je ne vois pas en quoi le droit du sol serait un principe républicain. Preuve en est, ce droit n’est pas constant dans le temps (il a varié en France) et dans l’espace (toutes les républiques ne l’appliquent pas).

Fuircettevillededingues : Plutôt qu’un éditorial flamboyant, je préférerais une liste de solutions effectives et efficaces aux problèmes que l’insatisfaction des citoyens électeurs va traduire dans les urnes en 2027. Pourquoi tant de bruit et de fureur ? Cette petite loi tant vilipendée ne changera pas grand chose au mouvement de fond constitué par une immigration exponentiellement inéluctable inscrite dans les gênes de l’ultra-libéralisme économique qui, de fait, gouverne le vieux monde occidental.

ClemB : L’exclusion des sans-papiers de l’hébergement d’urgence ! Sommes-nous devenus des monstres sans cœur ?!

Res Publica : Soyons honnêtes, ClemB, le texte prévoit : « Exclusion des étrangers visés par une OQTF du droit à l’hébergement d’urgence, sauf situation de détresse grave » Donc pas tous les étrangers.

G92 : En quoi cette loi est une catastrophe ? Elle est peut-être une réponse aux attentes des français. Depuis le début de ce quinquennat des lois ont été adoptées avec des voix du RN. Cette loi est beaucoup moins dure et ou restrictive que les législations danoise et canadienne, et ce ne sont pas des régimes d’ultra droite. De nouvelles règles viennent d’être adoptées par l’UE, dont la création de centres de rétention des migrants à l’extérieur de nos frontières.

Marie PM : J’invite les lecteurs du Monde à lire l’excellent travail des décodeurs sur cette loi. Je l’ai lu attentivement et on peut dégager les grands axes de celle-ci :
– éloignement des étrangers indésirables ( délinquants, ceux dont la demande d’asile a été rejetée …)
– régularisation des travailleurs en situation irrégulière qui exercent des métiers en tension
– meilleur traitement des demandes de droit d’asile
– regroupement familial plus strict (ressources financières licites, casier judiciaire vierge..)
– droit du sol : les enfants nés en France de parents étrangers devront manifester la volonté, à leur majorité, d’acquérir la nationalité française.
– instauration d’un débat parlementaire annuel et de quotas sur l’immigration
– conditionnement de certaines aides sociales à cinq ans de séjour régulier contre six mois actuellement.

ExtinctionRebellion : Et dire qu’on en est seulement aux hors-d’œuvre de la crise climatique et des grands flux migratoires…

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La difficile gestion de l’immigration (avril 2023)

Réguler l’immigration, est-ce du racisme ? (mars 2023)

démographie et migrations environnementales (février 2023)

Démographie et immigration, 2 sujets tabous (janvier 2023)

Migration comme solution au déclin, délirant (2022)

L’arrêt forcé des migrations se mondialise (2021)

Politique écologique et migrations (2020)

Problème, anti-migrants ou anti-immigration ? (2020)

LFI hésite à parler vrai sur la fin des migrations ! (2018)

Immigration, l’écologie politique est-elle humaniste (2018)

La fin des migrations sur une planète close et saturée (2018)

Une nouvelle dimension aux migrations, insupportable (2017)

Que faire pour limiter les flux d’immigration/émigration (2016)

L’immigrationisme pousse à la guerre de tous contre tous (2016)

Liberté…, immigration – la France à l’heure des choix (2016)

Immigration, débat entre malthusiens et écosocialistes (2015)

Immigration : Europe passoire ou Europe forteresse ? (2015)

Le durcissement australien en matière d’immigration (2015)

Les Suisses ont voté halte à « l’immigration de masse » (2014)

En Suisse, le peuple devra trancher sur l’immigration (2014)

Fr. Hollande, l’immigration et la saturation de l’espace (2014)

La fin des migrations, en Europe et ailleurs (2013, Mayotte)

ECOPOP, limiter l’immigration pour protéger la nature (2012)

arrêt des migrations et ressources vitales (2011, Malek Boutih)

l’écologie contre les migrations (2011)

la fin des migrations (2010)

L’immigration fera l’identité nationale (2009)

immigration zéro (2007)

Loi sur l’immigration, où est l’écologie ? Lire la suite »

Fin de vie, la procrastination de Macron

Un an après le lancement de la convention citoyenne sur la fin de vie, l’association « Les 184 », regroupant plus de 80 de ses membres, appelle à la présentation rapide du projet de loi.

Collectif : Monsieur le Président de la République, il y a un an, à votre initiative, commençaient les travaux de la convention citoyenne sur la fin de vie (CCFV). En avril 2023, lors de la remise de notre rapport, salué par un grand nombre d’observateurs, vous avez pris un double engagement au sujet des soins palliatifs et de l’aide active à mourir pour notre pays : un projet de loi, accompagné d’un plan décennal, serait présenté en conseil des ministres avant la fin de l’été. À ce jour, 11 décembre 2023, ces engagements n’ont toujours pas été tenus. De plus, tout laisse à penser que le projet de loi s’orienterait vers un « modèle français de la fin de vie » très éloigné des recommandations de notre rapport. Après l’expérience de la convention citoyenne sur le climat, dont les propositions ont été largement écartées, il serait opportun de la part de l’exécutif de respecter cette fois sa promesse aux citoyens. Monsieur le Président, votre avis sur les soins palliatifs et l’aide active à mourir est important mais ne saurait être l’unique boussole en la matière, de même que l’opposition de certaines organisations.

Contre la liberté de choisir sa mort ou pour ?

HCLuc : Totale opposition à cette motion mortifère. L’arrogance de l’Homme à vouloir s’affranchir de son origine divine sera sa perte. L’état du monde, ses courants de pensées aberrants (wokisme…) ne sont que les prémices du délitement de notre civilisation.

G92 : Depuis plus de 20 ans des législations existent dans des nombreux pays, Belgique, Suisse, Canada, Pays-Bas, etc et elles répondent aux attentes de leurs citoyens. Le choix de sa fin de vie, c’est une liberté, c’est un droit pour tous les individus. J’ai les plus grandes craintes sur le contenu du projet de loi qui doit sortir de l’Élysée. Une dérive a-démocratique dont on n’a pas besoin.

GERONIMO : Macron a été élu. C’est toujours un détail insignifiant pour la gauche quand elle perd une élection, mais aucun des membres de ce collectif ne peut en dire autant. Donc oui, sa parole vaut un peu plus que la vôtre, Camarades. Et c’est tant mieux.

Michèle de Dordogne : Macron n’a aucune légitimité pour décider seul de la façon dont je désire finir ma vie. Les soins palliatifs, c’est bien pour ceux qui les souhaitent, mais on peut ne pas vouloir agoniser en couches culottes pendant des mois en étant, qui plus est, une charge morale et financière pour ses enfants.

Leonidas : L’aide active à mourir sera bientôt entendue aux chômeurs en fin de droit et à tous les pauvres ne pouvant plus payer leurs factures.

Coldom : Elle l’est déjà, les pauvres sont en bien plus mauvaise santé physique et mentale que les plus riches et meurent beaucoup plus tôt. Ici, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué on parle d’un choix individuel, pas d’une situation imposée..

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Blocage palliatif sur la fin de vie (2023)

extraits : Dans un récent sondage commandé à l’Ifop par l’ADMD (octobre 2022), les Français expriment leur rapport à l’aide active à mourir. 78% des Français attendent de la convention citoyenne sur la fin de vie qu’elle légalise l’aide active à mourir ; 79% des Français se disent confiants dans un médecin qui se déclarerait favorable à l’euthanasie ; 77% des Français se disent confiants dans un médecin qui déclarerait pratiquer des euthanasies ; 82% des Français considèrent l’euthanasie et le suicide assisté comme des soins de fin de vie à part entière.

Les spécialistes des soins palliatifs ne sont pas de cet avis !…

L’ADMD et la Convention « fin de vie » (2022)

extraits : L’association ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) a été fondée en 1980. L’ADMD revendiquait plus de 75 000 adhérents actifs au 31 décembre 2021. Elle s’intéresse à la dignité de la personne humaine face à la mort et entend « aider ceux qui vivent cette situation dans la solitude et l’angoisse, et agir auprès de l’opinion pour que cette dignité soit reconnue ». Dans un premier temps, l’association avait mené campagne contre l’acharnement thérapeutique et propose notamment de faire signer à ses membres un  « testament biologique », devenu aujourd’hui « directives anticipées »…

ADMD, pour le droit de mourir dans la dignité (2018)

extraits : Jean-Luc Romero-Michel, président de l’ADMD depuis le 2 juin 2007, répond aux questions du MONDE.

Comment êtes-vous entré dans ce mouvement ?

Parce que j’ai vu mourir Hubert (en mai 1994). C’était un samedi soir, dans sa chambre d’hôpital. Il souffrait tellement que j’ai demandé aux infirmières de le soulager. L’une d’elles m’a répondu : « Ah non, la morphine, ça va accélérer sa mort. » Je lui disais : « Mais madame, il est en train de mourir ! » La nuit fut terrible, et je m’en voulais de ne rien pouvoir faire. J’avais déjà, à l’âge de 13 ans, vu mourir mon père d’un cancer des poumons. Il s’étouffait…

ADMD versus Axel Kahn (2008)

extraits : Dans son dernier livre, Axel Kahn critique sévèrement l’ADMD (association pour le droit de mourir dans la dignité) pour l’usage qui est fait du concept de dignité : «  Cela signifie-t-il qu’il existe des gens qui meurent dans l’indignité ? Quels sont-ils ? Les grands vieillards ? Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ? Sont-ce là des citoyens indignes ? » Il est tellement ulcéré qu’il propose de compléter ainsi la Déclaration universelle des droits de 1789 : «  Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en dignité et en droits. » Le problème, c’est qu’Axel Kahn ne peut pas définir le concept de dignité parce que c’est indéfinissable…

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Démographie Responsable était présente à Pau

conférence-débat sur la question démographique

lors du salon Asphodèle de Pau (8 décembre 2023)

présentation de l’intervenant : Michel Sourrouille a publié sept livres sur l’écologie entre 2014 et 2023 dont quatre sur la question démographique. Le dernier est un livre collectif à 23 auteurs qu’il a coordonné, « Surpopulation… Mythe ou réalité ? ». Il est adhérent de l’association « Démographie Responsable » et journaliste-écrivain pour la nature et l’écologie (membre de JNE).

contenu de la conférence-débat

Si beaucoup savent que nous sommes déjà 8 milliards depuis novembre 2022, peu de monde connaît le taux de croissance moyen de la population mondiale (1 % actuellement, soit un doublement tous les 70 ans) et encore moins la densité moyenne au niveau planétaire (61 hab./km²). La densité de la France est de 124. Si on prend une densité de 100 hab./km², cela veut dire concrètement qu’un individu n’a qu’un carré de 100 mètres de côté pour satisfaire tous ses besoins…. et laisser un peu de place pour la biodiversité. Un individu à l’hectare, c’est une bonne image de l’état de surpopulation humaine sur cette planète et dans la plupart de ses territoires.

La pression démographique s’accroît même si le taux de croissance est moindre. Il y a10 000 ans, c’était le début du néolithique, nous n’étions que 1 à 10 millions sur cette petite planète. Maintenant il faut s’exprimer en milliard.

date 1800 1930 1974 2022
Nombre d’humains 1 milliard 2 milliards 4 milliards 8 milliards

Notre nombre s’est accru de 1 milliards en 130 années, puis de 1 milliard tous les 22 ans sur la période 1930-1974, et de 1 milliard tous les 12 ans entre 1974 et 2022. Entre 2011 et 2022, il n’a fallu que onze années pour s’accroître d’un milliard supplémentaire, population qu’il faut pouvoir nourrir, loger et lui offrir quelques commodités. La lutte contre la pauvreté et la famine devient de plus en plus difficile.

La démographie passée sous silence

Paradoxalement le poids du nombre est un paramètre oublié aujourd’hui alors qu’on y prêtait attention dans les années 1970.

1968. Paul Ehrlich, la bombe P, traduction en 1972 par les Amis de la Terre.

1972. Les limites de la croissance. 5 variables exponentielles en interaction, industrialisation, population, alimentation, ressources naturelles non renouvelables et pollution.

1974. Conférence mondiale de la population (par la suite on s’est contenté de faire des conférences sur le développement)

Il faut noter l’inertie française dans un pays qui se veut nataliste. Les lois de 1920 interdisaient non seulement l’avortement mais aussi la contraception et même la propagande antinataliste. L’objectif de l’INED (Institut national d’études démographiques) est ouvertement nataliste à l’origine (1945). Sauf rares exceptions, les démographes sont de parti-pris, même en 2023. René Dumont, lors de la présidentielle 1974, affichait son malthusianisme. Son message n’a pas été repris par la suite par les écologistes institutionnels. Le passage aux 8 milliards en 2022 n’a soulevé aucun inquiétude dans l’ensemble des médias français.

Pourtant l’impact démographique est incontestable, c’est ce que montre de façon synthétique l’équation IPAT :

I = P x A x T (Impact écologique, Population, Affluence ou niveau de vie et Technologie)

Cette équation montre les interrelations ; la croissance économique est un multiplicateur des menaces et de son côté la croissance démographique est aussi un multiplicateur des menaces.

Le climat

La thématique démographique est aussi absente de l’actuelle COP28 sur le climat. Pourtant l’équation de Kaya (une variante de IPAT) montre l’influence de la population

CO2 = (CO2 : TEP) x (TEP : PIB) x (PIB : POP) x POP => émissions de gaz à effet de serre
(CO2 : TEP) : contenu carbone d’une unité d’énergie, correspond à un choix de ressources énergétiques
(
TEP : PIB) : quantité d’énergie requise à la création d’une unité monétaire. C’est l’intensité énergétique de l’économie
(PIB : POP) : production par personne de valeurs ajoutées
POP : nombre d’habitants.

En d’autres termes, IPAT.

(CO2 : TEP) x (TEP : PIB), c’est le contenu énergétique de nos technologies (T), (PIB : POP) c’est le niveau de vie moyen (A) et P l’influence omniprésente de la Population. On ne peut pas séparer le nombre d’automobiles (thermiques ou électriques) du nombre de conducteurs et de leur pouvoir d’achat.

La biodiversité

La thématique démographique est aussi absente de la problématique « biodiversité ». Lors de la conférence-débat organisée à Paris début janvier par les JNE sur la sobriété démographique, une spécialiste de la biodiversité était à la tribune avec moi. J’ai discuté avec elle, le rapport sur la biodiversité qu’elle avait soumis à l’Assemblée nationale au nom d’un collectif n’a pas abordé la question démographique parce que certains parlaient « surpopulation » alors que d’autres étaient résolument contre une telle approche. Au lieu de répercuter cette controverse, on n’a donc pas du tout parlé démographie humaine dans le rapport !

Lors de la COP10 en 2010, la Convention des Nations unies sur la Diversité Biologique (CDB) avait adopté les accords dits « objectifs d’Aïchi », qui établissaient vingt points à atteindre pour 2020 ; les objectifs n’ont pas été atteints, aucun n’était démographique. Lors de la COP15 en 2022, 15e conférence des Nations unies sur la biodiversité, aucun mécanisme contraignant n’en a résulté. De toute façon la démographie était encore absente des débats.

Pourtant une bonne partie de l’explication de l’extinction de la biodiversité résulte de notre nombre qui diminue l’espace vital de toutes les autres espèces. Il faut aussi considérer tous les massacres qu’on opère pour nous nourrir ou nous divertir.

Conclusion : il faudrait à la fois valoriser culturellement la sobriété démographique comme la sobriété consumériste et technologique (cf l’équation IPAT), mais on n’en prend pas le chemin. Or, pour éviter l’effondrement annoncé dès 1972 par le rapport sur les limites de la croissance, il faudrait être très réactif. Selon Yves Cochet, qui a été ministre de l’écologie, la tâche d’un politique sera bientôt de minimiser le nombre de morts. Mais la maîtrise de la fécondité a cela d’intéressant qu’elle découle d’abord du choix d’une femme ou d’un couple qui devrait être libre et éclairé. Mettre en enfant au monde est une lourde responsabilité et il faudrait en prendre conscience. Le contenu de cette conférence devrait être connu de tous et toutes.

Enfin l’action politique et l’action individuelle s’accompagne de l’action associative. Vous pouvez par exemple adhérer à « Démographie Responsable » que je représente ici et dont l’objectif statutaire est l’autolimitation de la natalité.

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 Voici les dernières nouvelles de notre association

Journée Européenne de l’Écologie et de la Démographie

Le 25 novembre s’est donc tenue notre première Journée Européenne de l’Écologie et de la Démographie. Nous l’avons co-organisée avec nos partenaires européens de l’EurASP au Fiap, à Paris. Cette journée a été un succès avec une affluence non négligeable, des interventions qui ont été unanimement appréciées et surtout de très riches échanges avec le public, chaque intervention a en effet été suivie d’un débat sur le thème qui venait d’être évoqué. La complémentarité des approches proposées : le point de vue d’un climatologue, d’un essayiste, d’un démographe puis d’un biologiste et homme politique ont permis d’aborder les relations entre nos effectifs et la pression anthropique.

Vous trouverez ci-dessous des liens vers des vidéos de l’introduction à cette journée et des 4 interventions principales (avec les débats).

Présentation et ouverture de la journée : Didier Barthès et Fons Jena

Analyse d’un climatologue : Marc Gillet

Point de vue d’un essayiste : Antoine Buéno

Analyse d’un démographe : Michel Garenne

Point de vue d’un biologiste et homme politique : Antoine Waechter

 La journée s’est poursuivie par une interview vidéo de Mathis Wackernagel, qui a créé le concept d’empreinte écologique, puis par un débat avec le public sur les liens entre mouvements migratoires et évolution démographique : les migrations sont-elles globalement neutres du point de vue démographique ou ont-elles une influence ?

Quelques livres

Signalons la publication d’un nouveau livre sous la coordination de Michel Sourrouille : Surpopulation…  Mythe ou réalité ? Cet ouvrage a été écrit par 23 auteurs différents, et offre là aussi des approches très complémentaires. Plusieurs des auteurs étaient d’ailleurs intervenants à notre journée du 25. Si cet ouvrage vous intéresse il nous est possible de vous le faire parvenir (19 €, envoyez-nous un mail pour le commander).

contact@demographie-responsable.fr

Signalons également la publication d’un ouvrage de notre adhérent Bernard Bousquet : La sagesse de l’éléphante, sous-titré : une démographie responsable pour une écologie efficace. Titre choisi en référence à la capacité des éléphants à adapter leur fécondité aux ressources, un livre très complet et très argumenté.

Salon Asphodèle

Nous avons été présents au salon Asphodèle à Pau les 8, 9 et 10 décembre. Michel Sourrouille y a fait une conférence, merci à Gilles Peyré et Jacques Mauhourat qui ont assuré la tenue de notre stand.

Nous vous rappelons aussi notre présence au futur salon Primevère les 1er, 2 et 3 mars à Lyon.

Un article du président de Démographie Responsable

Denis Garnier a publié un article (en anglais) sur le site de l’Overpopulation Project. Cet article : Ecological Footprint and Sustainable Population, reprenant les éléments de certaines de ses conférences offre une réflexion sur ce qui serait une population soutenable compte tenu des empreintes écologiques (le concept justement développé par Mathis Wackernagel) des habitants des différents pays de la planète.

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COP28 et FAO sont dans un bateau… qui brûle

Peut-on à la fois lutter contre la faim dans le monde tout en limitant le réchauffement climatique à 1,5 °C, comme prévu dans l’accord de Paris sur le climat de 2015 ? Dimanche 10 décembre, lors de la 28e conférence mondiale sur le climat (COP28) à Dubaï, l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a présenté une feuille de route d’actions à entreprendre pour répondre à ces deux enjeux. Encore des diplomates qui vont brasser du vent !

Mathilde Gérard : les indicateurs de malnutrition progressent ; plus de 9 % de la population mondiale souffre de faim chronique et un tiers se trouve en insécurité alimentaire modérée ou sévère. L’agriculture est par ailleurs fortement affectée par le réchauffement climatique, qui menace la pérennité des cultures, tout en étant un des contributeurs majeurs au dérèglement du climat, représentant un tiers des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine. L’agenda officiel des négociations des COP, a été jusqu’à présent terriblement faible en matière d’agriculture et d’alimentation. Le processus qu’enclenche la FAO s’étalera sur plusieurs années et doit conduire, dans deux ans, à l’élaboration de plans d’actions nationaux. Plusieurs objectifs chiffrés sont d’ores et déjà listés, avec des jalons intermédiaires conduisant jusqu’en 2050. Sur le plan de la sécurité alimentaire, d’ici deux ans, le nombre de personnes souffrant de faim chronique devra avoir diminué de 150 millions – selon l’ONU, environ 735 millions de personnes étaient dans cette situation en 2022 –, l’objectif étant que plus personne ne soit dans ce cas en 2030. Sur le plan de la lutte contre le dérèglement climatique, la FAO fixe comme objectifs de baisser de 25 % les émissions de gaz à effet de serre issues des systèmes agroalimentaires en 2030.

Le point de vue des écologistes malthusiens

On est vraiment atterrés de lire des choses aussi vagues alors que les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître et la population de dépasser 8 milliards … Rien pourtant avec la FAO sur la croissance exponentielle et incontrôlée de la population humaine ! L’expansion à l’infini dans un monde fini, ça ne marche tout simplement pas, que ce soit pour la croissance économique ou la croissance démographique. Alors quand les deux expansions conjuguent leurs efforts pour nous projeter encore plus vite dans le mur, c’est à désespérer.

La COP28 vient de se terminer sur un échec, on ne fera rien si ce n’est se retrouver l’an prochain. Comme pour le climat avec les COP, le plan de la FAO pour l’alimentation consiste uniquement à se projeter dans des réunion futures pour savoir ce qu’il faudrait faire. En attendant on se fixe des objectifs chiffrés complètement hors sol puisqu’on ne met en place aucuns moyens pour parvenir à les atteindre. La FAO chiffrait les besoins, dans un rapport publié le 6 novembre 2023, à au moins 10 000 milliards de dollars par an, soit 10 % du produit intérieur brut (PIB) mondial. Des chiffres, toujours des chiffres, mais aucun moyen de les atteindre. Le Programme alimentaire mondial disait avoir un besoin urgent de 426 millions de dollars pour les six prochains mois pour éviter la famine au Soudan du Sud où plus des deux tiers des habitants ont besoin d’une aide humanitaire. Le PAM annonçait le 19 juin 2022 devoir réduire les rations des réfugiés en Afrique.

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Une normalité structurelle, la famine (juillet 2023)

extraits : Selon le rapport des Nations unies sur la sécurité alimentaire mondiale, publié mercredi 12 juillet 2023, 9,2 % de la population mondiale en 2022 (735 millions de personnes) a souffert de faim chronique, c’est-à-dire de ne pas avoir accès à une alimentation suffisante pour mener une vie active (contre 7,9 % en 2019). L’insécurité alimentaire, une notion plus large qui désigne le fait de ne pouvoir bénéficier de façon régulière d’une alimentation adéquate (réduction des portions, sauts de repas, alimentation déséquilibrée…), touche, elle, 2,4 milliards d’individus, soit 29,6 % de la population…

345 millions de personnes au bord de la famine (novembre 2022)

extraits : Après le Yémen, l’Afghanistan, l’Ethiopie et le Soudan du Sud, la Somalie pourrait rejoindre la liste des pays en famine. Selon le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), l’Américain David Beasley, le nombre de personnes au bord de la famine a atteint 276 millions de personnes avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, et s’élève désormais à 345 millions. Son approche de la famine ignore complètement la cause démographique !…

Famine Et pauvreté au programme alimentaire mondial (juin 2022)

extraits : Les prévisions de Malthus se confirment, la progression limitée des ressources alimentaires ne suivent plus la forte hausse de la population dans plusieurs pays. Rappelons la loi de Malthus : « Lorsque la population n’est arrêtée par aucun obstacle, elle va doubler tous les vingt-cinq ans, et croît de période en période selon une progression géométrique (exponentielle). On n’obtiendra pas avec la même facilité la nourriture nécessaire. En effet, l’agriculture étant soumise à la loi des rendements décroissants, les moyens de subsistance ne peuvent jamais augmenter plus rapidement que selon une progression arithmétique (linéaire). D’où un décalage croissant entre population et alimentation ». Ajoutons que les tendances structurelles montrent qu’on ne peut plus miser sur le développement économique pour entraîner une baisse de la fécondité. L’accès à l’électricité et à l’énergie fossile devenant de plus en plus difficile, on ne peut plus prétendre avoir des solutions viables en termes de croissance économique. Devenons malthusiens, maîtrisons la fécondité humaine…

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Comment réduire la population mondiale

« Comment réduire la population mondiale avec bienveillance », tel est le titre d’un article de Nicolas Bertrand (un pseudo) du mensuel La Décroissance (décembre 2023-janvier 2024). C’est une première dans ce journal, aborder la question démographique à part entière sans porter ouvertement de jugement anti-malthusien. Son rédacteur en chef Vincent Cheynet va-t-il devenir adhérent de l’association Démographie Responsable ?

Nicolas Bertrand : « Il est communément admis que l’énergie la plus écologique est celle qu’on n’utilise pas, le négawatt. Pour les humains c’est un peu pareil, les futurs enfant pollueront davantage que s’ils n’avaient jamais à téter leur mère. « Comment Osez-vous ? » me dira-t-on. Pardon, mais c’est la vérité, difficile à entendre, même pour certains décroissants pour qui la décroissance démographique n’est pas la question. Sommes-nous trop nombreux sur terre ? La simple interrogation vous propulse déjà dans le cap du mal exterminateur.

Quand on cause sérieusement de réduire la population et de stérilisation massive, c’est toujours au bénéfice d’une catégorie qui se croit supérieure au détriment de l’autre et çà fait des histoires. Pas moyen de s’entendre pour vivre ensemble moins mais mieux, en bonne intelligence. Alors que fait-on aujourd’hui? Je vous dresse l’état des lieux. Nous étions 1,6 milliards en 1900 et à la louche, 8 milliards aujourd’hui, malgré les épidémies, deux guerres mondiales et les accidents mortels de selfies. Deux cent mille humains s’ajoutent chaque jour au compteur, et toujours autant de difficultés pour se garer. Stop ou encore ?

Un curieux monument donne peut-être un indice : les Georgia Guidestones. Gravé sur le granit, on pouvait lire : « Maintenez l’humanité en dessous de 500 millions d’individus en perpétuel équilibre avec la nature. » Bien amiable, merci, mais le mode d’emploi n’y figure pas. Pour finir en devinette, je réalise que je n’ai toujours pas répondu à l’intitulé de cette chronique… si vous avez la réponse, ne l’envoyez pas à la rédaction, il faudrait le publier et nous avons encore besoin de notre local. » (NB : Georgia Guidestones a subi un attentat à l’explosif qui a nécessité de le détruire en 2022).

Un autre élément malthusien apparaît dans le courrier des lecteurs du même numéro sous le titre « Indignation » 

Françoise Dastur : Le titre du numéro d’avril 2023 « Pour sauver le monde, faites des bébés, pas la guerre », a soulevé mon indignation. Il me semble en effet que si vous ne soutenez pas la décroissance de la population humaine, les humains étant les prédateurs par excellent et les destructeurs du monde vivant, cela signifierait que la décroissance n’est pour vous qu’un vain mot.

En savoir plus sur le journal la Décroissance

Vincent Cheynet, la décroissance démographique

extraits : Après des années de silence absolu sur la question démographique de la part du mensuel « La décroissance » et de son rédacteur en chef Vincent Cheynet, voici ce mois d’avril 2023 une première approche, disons assez « décalée ». Le grand titre en première page : «  Pour sauver le monde, faites des bébés, pas la guerre ». L’article de fond en page 3 : la pensée stérile des « no kid »…

Tout savoir sur Vincent Cheynet, l’écotartuffe

VC antimalthusien déclaré en 2009, MALTHUS, décroissant nié par les décroissants

VC allergique à la question démographique, La surpopulation snobée par les décroissants

annexe : Georgia Guidestones

Sur 4 plaques de granite figurent 10 commandements en 8 langues :

  1. Maintenez l’humanité en dessous de 500 millions d’individus en perpétuel équilibre avec la nature ;
  2. Guidez judicieusement la reproduction afin d’améliorer adaptabilité et diversité ;
  3. Unissez l’humanité grâce à une nouvelle langue mondiale ;
  4. Traitez de la passion, de la foi, de la tradition et de toutes les choses avec modération ;
  5. Protégez les personnes et les nations avec des lois et des tribunaux équitables ;
  6. Laissez toutes les nations gouverner leurs affaires intérieures, et réglez les conflits extérieurs devant un tribunal mondial ;
  7. Évitez les lois mesquines et les fonctionnaires inutiles ;
  8. Équilibrez les droits personnels et les devoirs sociaux ;
  9. Faites primer la vérité, la beauté, l’amour en recherchant l’harmonie avec l’infini ;
  10. Ne soyez pas un cancer pour la Terre – Laissez de la place à la nature.

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Démographie responsable, écologie efficace

La sagesse de l’éléphante

Une démographie responsable pour une écologie efficace

de Bernard Bousquet

Ingénieur des Eaux et Forêts, docteur en écologie, Bernard Bousquet s’était spécialisé dans la préservation des aires protégées. De son expérience professionnelle, il a tiré une conclusion sans langue de bois : « Ce n’est pas être réactionnaire, néofasciste, misanthrope ou je ne sais quoi d’autre, que de se soucier de la densité d’occupation humaine d’un territoire, et par extension de celle d’un pays, c’est au contraire être au cœur de l’écologie… Alors que la Terre se dirige vers les 9 ou 10 milliards de Sapiens au milieu du siècle, souvenons-nous qu’aucune espèce de grand mammifère n’y a jamais dépassé les quelques millions d’individus. »

Il a proposé le terme d’écodémographie en le définissant par rapport aux ressources naturelles plutôt que par rapport aux ressources alimentaires comme le faisait Malthus en son temps.

Quelques éléments du sommaire sont significatifs de son état d’esprit :

– L’invasion planétaire des sapiens

– L’étonnante myopie démographique des Verts

– Surpopulation, le mythe devenu réalité

– Croissance démographique vs sobriété énergétique

– Réchauffement climatique, surchauffe démographique

– Démographie/écologie : je t’aime, moi non plusieurs

– Plus de population, moins de zone habitables

– Pandémies : ripostes naturelles à la surpopulation humaine ?

– Mégapoles et bidonvilles

– Le spectre de la faim

– Le poids de la démographie africaine

– Les enfants, un « don de dieu » ?

– Le mythe du « bénéfice démographique »

explication du titre : L’éléphante a la capacité d’espacer ses naissances lorsque les conditions vitales se détériorent, les humains font tout l’inverse. Ne serait-il pas temps de nous inspirer de la sagesse de l’éléphante ?

Une recension du site « écologie radicale »

https://www.ecologie-radicale.org/media/editos/2126-demographie-la-sagesse-de-l-elephante

La sagesse de l’éléphante », tel est le titre d’un livre important consacré au tabou démographique par notre ami Bernard BOUSQUET, livre publié aux éditions « Libre et solidaire ».
L’auteur constate que par lâcheté ou ignorance, les leaders politiques, les essayistes et les commentateurs patentés n’osent pas examiner objectivement le défi démographique. Tous déplorent le réchauffement planétaire, l’altération de l’atmosphère, la mort de la biodiversité, la dégradation du cadre de vie des hommes sans aller à la racine du problème.
Si nous émettons des gaz à effets de serre, si le béton, l’asphalte et le bitume coulent à flots, s’il faut sans cesse davantage de logements et d’infrastructures, c’est tout simplement parce qu’il y a trop d’humains à loger, nourrir, amuser, transporter.
Mais cette vérité évidente est interdite, iconoclaste, refusée par les uns qui veulent sans cesse davantage de bons petits blancs bien racés, d’autres qui font de l’immigration créolisante un but idéologique. Nous qu’indiffèrent les dogmes xénophobes et inversement les adorations exogènes, nous osons le dire : la bombe démographique n’est pas pour demain, mais pour aujourd’hui et notre espèce compromet par son omniprésence et ses exactions la survie de toutes les autres espèces, des bactéries du sol aux grands prédateurs. En une cinquantaine d’années, les hommes sont passés de deux milliards à huit milliards sur la Terre et au nombre, l’espèce ajoute ses nuisances par sa cupidité insatiable et sa cruauté sans pareille.
Historiquement, l’homme agit en grand exterminateur. Il veut dominer, exploiter et artificialiser, sans conscience de ses nuisances. Il en résulte une aseptisation des sols, une pollution de tous les milieux, un climat malade, une extinction de toutes les autres formes de vies…

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Rwanda, surpopulation malgré le génocide

Entre le 7 avril et le 17 juillet 1994, 800 000 hommes, femmes et enfants ont été exterminés au Rwanda. Mais les causes premières de ce génocide ne sont pas souvent mises en évidence. Les Cahiers du MONDE par exemple envisagent une explication, la confrontation ethnique, Hutu contre Tutsi. On a désigné désigné explicitement ce qui est le « nous » et ce qui est « les autres ». Il y a aussi la responsabilité de La radio des Mille collines : « Que demain aucun cafard ne passe les barrières. Si vous en attrapez un, massacrez-le après avoir tiré sur vos joints. » Quand les autres deviennent des cafards et que la drogue obscurcit les cerveaux, il est vrai que le déchaînement collectif n’a plus de frein. Encore faut-il compter sur la passivité du plus grand nombre. L’attitude des puissances colonisatrices, en particulier la France, n’est pas non plus au-dessus de tout soupçon. Ni l’atmosphère de guerre civile. Mais il est extraordinaire que LE MONDE ne présente jamais une raison fondamentale, la surpopulation.

Pourtant Jean Dorst  regrettait déjà en 1965 que le Rwanda ait une densité de 126 hab/km² . LE MONDE aurait du nous dire que la densité au Rwanda avait atteint 760 personnes au km2 en 1990, à la veille des massacres. Jared Diamond explicitait ainsi les causes profondes du massacre rwandais en 1994 : « La population rwandaise a augmenté à un taux moyen de plus de 3 % l’an (doublement en moins de 24 ans). Le développement économique du Rwanda fut stoppé par la sécheresse et l’accumulation de problèmes environnementaux. Le pourcentage de la population consommant moins de 1600 calories par jour (niveau en dessous de celui de la famine) était de 9 % en 1982, 40 % en 1990. D’où le génocide en 1994. Il n’est pas rare, depuis, d’entendre des Rwandais soutenir qu’une guerre était nécessaire pour diminuer une population en excès et pour la ramener au niveau des ressources en terre disponibles. » Il est prévu une densité autour de 1 000 hab/km² en 2050, soit 10 habitants par hectare. Dix personnes qui doivent satisfaire tous leurs besoins dans un carré de seulement 100 mètres de côté tout en laissant un peu de place aux autres espèces et à la nature sauvage… Impossible !

Le poids du surnombre est donc une réalité. Le nombre de Rwandais était de 4,8 millions en 1978 et déjà 8,1 millions en 2002 malgré le génocide des Tutsis. Nous arrivons à 13,3 millions en 2022 et 20 millions sont prévus en 2050. Le taux de fécondité a baissé, soit 6,1 enfants par femme en 2005 et 3,6 en 2022. Mais trois habitants sur cinq ont moins de 25 ans et l’âge moyen de la population est de 19 ans, ce qui laisse présager une croissance démographique future. Le taux de croissance de la population est encore de 2,4 %, soit un doublement en 30 ans seulement. Le Rwanda se classe toujours parmi les 20 pays les plus pauvres du monde en PIB par habitant, et 40 % de sa population vit toujours sous le seuil de pauvreté. Les trois quarts de la population vivent de l’agriculture, il ne reste pratiquement plus aucune terre en friche. Au Rwanda, le taux de malnutrition chronique chez l’enfant avoisinait les 38 % en 2018. Le pays doit déjà importer des denrées alimentaires

Pour faire face à la croissance démographique, le président Paul Kagame, élu et réélu depuis mars 2000, mise sur la croissance économique. Avec une croissance de 7,5 % par an, le Rwanda fait figure de virtuose économique en Afrique. Kagame imagine un Rwanda où l’agriculture sera strictement planifiée, où les quartiers informels laisseront la place à des immeubles modernes et où la capitale Kigali sera devenue un lieu incontournable des conférences internationales et de l’économie de service. Cette « vision 2050 » ne tolère aucune opposition, or c’est un modèle non adapté. Le choix technologique fait au détriment des travailleurs de la terre pour valoriser les start-up de la « Kigali Innovation City ». La langue officielle du pays n’est plus le français, mais l’anglais. Le gouvernement a su flatter le monde anglophone et les bailleurs internationaux pour obtenir des investissements conséquents. Les bailleurs de fonds, qui financent 40 % du budget du pays, croient à la stabilité politique, considèrent un indice de corruption relativement bas et un taux de scolarisation de 98 %.

Mais en 2008, l’État a engagé une réforme agraire du type agro-industrie. Alors que traditionnellement les paysans rwandais semaient dans les mêmes champs plusieurs cultures, afin d’avoir des provisions de sécurité, le gouvernement a souhaité maximiser la productivité en imposant un modèle de monoculture. Pendant près de dix ans, cette révolution verte, organisée et contrôlée par le Bureau de l’agriculture rwandais, avec le soutien de la Banque mondiale, a fait décoller le rendement des terres et doublé par exemple la production de maïs. Les exportations rwandaises ont quadruplé entre 2007 et 2016. Pour s’assurer que chaque cultivateur se concentre sur une seule et même denrée, l’État rwandais leur a fourni des semences et des fertilisants chimiques, comme il a fait planer sur eux la menace de l’expropriation en cas de refus. Mais les paysans se sont rendu compte que la semence de maïs n’était pas adaptée aux sols. Certains fertilisants ont appauvri les sols. Lorsqu’on cultive une seule denrée, dans une région soumise à des variations climatiques difficiles, c’est le risque de famine.

La surpopulation du Rwanda est aussi la cause principale, avec l’exploitation minière, de l’instabilité depuis des dizaines d’années dans la République Démocratique du Congo (RDC), plus particulièrement au Nord Kivu. Les paysans rwandais s’installent en grand nombre en RDC et s’opposent aux populations locales, moins bien armées et organisées, mais qui de leur côté engagent de milices. Les gangsters impliqués dans ces trafics profitent aussi de la contrebande de minerais avec la RDC ce qui arrange les utilisateurs finaux de ces matières premières en faisant baisser les prix. Les humains préfèrent s’entre-tuer plutôt que réfléchir, cela va plus vite…

Les médias en France qui ignorent le facteur démographique ont aussi leur part de responsabilité. Revenons au journal LE MONDE qui titre le 5 décembre 2023 : « Le Royaume-Uni signe un nouveau traité avec le Rwanda pour durcir sa politique migratoire ». L’accord initial prévoyait que les demandeurs d’asile arrivés au Royaume-Uni en small boats soient transférés au Rwanda, où leurs demandes d’asiles étaient ensuite évaluées. On sous-traite la question migratoire dans un pays pauvre comme on le faisait pour le traitement des déchets dangereux au Bangladesh. Or quelques livres sterling donnés par l’Angleterre pour s’occuper de ses immigrés, c’est une goutte d’eau dans un océan de difficultés de tous ordres au Rwanda.

Ce pays ne peut sortir de ses problèmes structurels sans un planning familial performant. Sinon, comme l’écrivait Malthus, guerres, famine et épidémies feront l’ajustement entre les possibilités du territoire rwandais et la population qui s’y trouve.

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

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La surpopulation dingue du Bangladesh

Entre le 1er janvier et le 1er décembre 2023, plus de 310 000 personnes ont été contaminées par le virus de la dengue au Bangladesh et 1 628 en sont mortes… Mais autant dire que cet épisode reste marginal quand il y a chaque année 850 000 décès pour 3 millions de naissances (en 2018) dans ce pays. Il y a encore de la marge pour que la population baisse à cause d’une épidémie, le système sanitaire fait face.

Et si on parlait surpopulation comme cause de tous les maux de ce pays  ? La population du Bangladesh était de 29 millions en 1901, 50 millions en 1960, et les projections prévoient un maximum démographique vers 2060 (à 190 millions d’habitants). Le virus de la dengue, transmis à l’homme par des moustiques infectés, était confiné autrefois à Dacca et dans les grands centres urbains. Le mauvais système d’assainissement de la capitale favorise en effet la présence d’eau stagnante propice à la prolifération des moustiques. Surpopulation ! La capitale Dacca a vu sa population décupler en quarante ans. Avec près de 50 000 habitants par km², elle est l’une des plus densément peuplées au monde et s’est transformée en un cauchemar urbain. Les rivières sont devenues des égouts à ciel ouvert, et les chauffeurs de cyclopousse dorment sur leurs vélos faute de pouvoir trouver un logement. Inutile de parler « assainissement ».

L’indice de fécondité était de 6 à 7 enfants par femme sur la période 1950-1985. Maintenant le taux de fécondité des femmes s’établit au niveau du renouvellement futur de la population avec 2 enfants par femme , mais il y a encore un taux de croissance de la population de 1,1 % de variation annuelle (doublement en 64 ans) à cause du nombre de jeunes qui deviennent des reproducteurs. Plus de 171 millions de Bangladeshis s’entassent sur un petit territoire de 147 000 km², environ la moitié de la superficie de l’Italie. C’est l’un des pays les plus densément peuplés du monde (1 200 habitants au km²). Surpopulation ! Le Bangladesh étant un delta, l’érosion des berges est conséquente et paupérise les familles rurales, en raison de la perte de terres agricoles. La plupart des régions se situent à moins de douze mètres au-dessus du niveau de la mer et 10 % du territoire en dessous. Il est prévu qu’environ 50 % des terres soient inondées si le niveau de la mer augmente ne fût-ce que d’un mètre. En 2050, les « réfugiés climatiques » pourraient dépasser les 50 millions. Bien entendu ni le pays, ni les pays limitrophes ne sont en capacité de recevoir un tel afflux de migrants.

Les catastrophes naturelles, telles que les inondations, les cyclones tropicaux, les tornades, et les raz de marée touchent le pays pratiquement tous les ans. Échapper à ces fléaux paraît impossible. Surpopulation ! La majorité de la population n’a pas de terre et se déplacer vers des villes déjà saturées d’humains ne règle aucun problème. Les plus fortunés préfèrent tenter leur chance à Paris ou à Berlin plutôt qu’à Dacca. L’inondation fréquente des terres agricoles conduit à des pertes de récoltes.

Les agences de voyage décommandent d’aller dans ce pays pourri : «  Faites preuve d’une grande prudence au Bangladesh en raison de la menace terroriste, des manifestations politiques, des grèves générales d’envergure nationale et des affrontements violents. Évitez tout voyage dans la Région des monts de Chittagong en raison des actes de violence à caractère politique, des enlèvements et des conflits ethniques sporadiques. Il existe une menace terroriste dans tout le pays, en particulier à Dacca. Les extrémistes ont mené des attaques en utilisant des engins explosifs improvisés et des attentats suicides. Des Occidentaux ont été ciblés… »

Certaines familles au Bangladesh décident de vendre leurs filles à des proxénètes en toute connaissance de cause. Mais pour certains la surpopulation n’est pas un problème… Par exemple LE MONDE n’accorde aucune importance à la démographie de ce pays ; ce quotidien « de référence » peut consacrer tout un article au cyclone Hamoon qui a tué deux personnes en 2023 (article du 25 octobre 2023), ou à la dengue qui en a tué 1628 (2 décembre 2023), mais il ne dira jamais que la population dépasse 170 millions et que ça cause problème. Ses journalistes ont besoin de recevoir un cours sur le malthusianisme…

Le Bangladesh, en route pour l’enfer

extraits : Hormis les très petits pays tels que Singapour et Bahreïn, le Bangladesh est le pays le plus densément peuplé au monde avec plus de 1 251 hab/km2 (en 2016). La population était de 50 millions en 1960, plus de 160 millions aujourd’hui, les projections prévoient un maximum démographique vers 2060 (à 190 millions d’habitants). Soit une multiplication par quatre en un siècle seulement. C’est intenable, ingérable, même les villes deviennent maintenant des repoussoirs….

Mortalité humaine, quelle importance ?

extraits : La mortalité dans le monde correspond à 1,81 décès chaque seconde sur Terre, soit 109 par minute et près de 157 000 décès par jour, soit près de 57,3 millions chaque année. Faut relativiser le nombre de morts, sinon on verse dans le pathos anthropocentrique, option pourtant privilégiée par un journal qui se dit de référence, LE MONDE….

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

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Surpopulation en RDC (Congo)

Malthus nous avait averti dès 1798 : si nous laissons dériver notre fécondité humaine au-delà des capacités de notre milieu de vie, nous subirons guerre, famine et épidémie. En RDC, République démocratique du Congo, une épidémie de variole du singe est à l’origine de 581 décès depuis janvier 2023. Elle s’est propagée avant tout du fait de la transmission par contact sexuel parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Certes cette épidémie actuelle n’est pas causée par la surpopulation. Mais la RDC connaît l’une des croissances démographiques les plus rapides au monde, et ce n’est pas une bonne nouvelle. 102 millions d’habitants en 2023, et la RDC comptera 215 millions d’habitants d’ici 2050. La population du Congo a augmenté de 3,3 % en 2022, soit un doublement en 21 années seulement. Les conditions sociales telles que la pauvreté et la faim s’aggravent. Le pays est confronté à des troubles politiques et conflits armés. En 62 ans d’indépendance, la RDC n’a connu sa première transition pacifique du pouvoir qu’en janvier 2019. Des foyers d’insécurité subsistent, notamment en raison de conflits intercommunautaires. Paradoxalement il y a une absence totale de politique démographique nationale.

Deux raisons démographiques expliquent la forte croissance de la population : la diminution du nombre de décès et le nombre élevé de naissances. Au cours des dernières décennies, la RDC a connu une baisse constante de la mortalité des enfants de moins de cinq ans. La médecine a fait son oeuvre. Mais le taux de retard de croissance (42 % des enfants de moins de cinq ans) est l’un des plus élevés d’Afrique subsaharienne ; la malnutrition est la cause de près de la moitié des décès dans cette classe d’âge. On estime que 97 % des enfants de dix ans en RDC sont en situation de pauvreté des apprentissages, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas en mesure de lire et comprendre un texte simple.

En ce qui concerne les naissances, les femmes congolaises ont en moyenne 6,2 enfants au cours de leur vie. Cela représente quatre naissances de plus que la moyenne mondiale de 2,3 bébés. L’enquête démographique et sanitaire la plus récente du pays a révélé que les femmes congolaises voulaient en moyenne six enfants et les hommes en voulaient sept. Un début précoce de la maternité signifie un plus grand nombre d’années procréation. En RDC, plus de 30 % des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Le pourcentage de femmes en âge de procréer qui utilisent une forme efficace de contraception moderne a été estimé à environ 7 % seulement en 2018. La moitié des femmes déclarent avoir subi des violences physiques et près d’un tiers ont subi des violences sexuelles, le plus souvent au sein du couple.

D’autre part la RDC ne profite pas du dividende démographique, un afflux de jeunes pour nourrir la machine économique. Car trop de jeunes, c’est le chômage assuré. La République démocratique du Congo, d’une superficie équivalente à celle de l’Europe occidentale, est le plus grand pays d’Afrique subsaharienne. Elle possède des ressources naturelles exceptionnelles, notamment des gisements de minerais (cobalt, cuivre, etc.), un grand potentiel hydroélectrique, de vastes terres arables, une formidable biodiversité et la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. Mais la grande dépendance du pays au secteur minier l’expose fortement aux variations des cours internationaux des matières premières. Aujourd’hui l’augmentation des recettes d’exportation ne permet plus de compenser le renchérissement des factures d’importation de denrées alimentaires et de carburant.

De toute façon la grande majorité des habitants de RDC ne profite pas des richesses naturelles du pays. La RDC fait partie des cinq nations les plus pauvres du monde. En 2022, 62 % des Congolais (60 millions de personnes) vivaient en-dessous du seuil de pauvreté (moins de 2,15 USD par jour). La RDC se classe au 164e rang sur 174 pays selon l’indice de capital humain. Il s’établit à 0,37, au-dessous de la moyenne des pays d’Afrique subsaharienne (0,40). Cela signifie qu’un enfant congolais né aujourd’hui ne peut espérer réaliser que 37 % de son potentiel, par rapport à ce qui aurait été possible s’il avait bénéficié d’une scolarité complète et de qualité, et de conditions de santé optimales. C’est aussi l’un des pays les plus touchés par la faim. Son score à l’indice global de la faim s’élève à 37,8. Cet indice permet de classer les pays sur une échelle de 0 à 100, 0 étant la meilleure note et 100 la pire. Les valeurs supérieures à 30 sont « extrêmement alarmantes ».

Le pays est confronté à des troubles politiques et conflits armés depuis six décennies. L’indice mondial de la paix – qui mesure le degré de pacification des nations et des régions – classe la RDC parmi les pays les moins pacifiques du monde, après l’Afghanistan, le Yémen, la Syrie et le Soudan du Sud. Le 30 octobre 2023, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé que, site à des conflits armés, 6,9 millions de personnes en RDC étaient actuellement déplacées à l’intérieur du pays – le chiffre le plus élevé jamais enregistré. Aucun autre pays ne compte autant de victimes de guerres que la RDC depuis la fin de la seconde guerre mondiale, plus de cinq millions de morts au bas mot.

Guerre et famine pour la République démocratique du Congo comme l’avait prévu Malthus dès 1798 !

Une liste des pays surpeuplés sur ce blog

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Sources d’information à consulter :

https://theconversation.com/la-rdc-connait-lune-des-croissances-demographiques-les-plus-rapides-au-monde-pourquoi-ce-nest-pas-une-bonne-nouvelle-209912

https://www.banquemondiale.org/fr/country/drc/overview

PS : Bien que la langue officielle de ce pays soit le français, les médias en métropole occultent complètement la question démographique.

Par exemple voici le genre d’articles que LE MONDE consacre à la RDC : guerre, politique et faits divers, out la question surpopulation.

Elections en RDC : les observateurs européens se déclarent bloqués par l’insécurité (29/11/2023)

En RDC, la « congolité » au cœur des crispations de la campagne présidentielle (27 novembre 2023)

Présidentielle en RDC : l’opposant Moïse Katumbi promet la paix à Goma après trois décennies de guerre (24 novembre 2023)

A Goma, dans l’est de la RDC, la guerre si loin si proche (20 novembre 2023)

En RDC, la campagne officielle pour les élections du 20 décembre est lancée (20 novembre 2023)

Sélection galerie : Sammy Baloji, artiste congolais, chez Imane Farès (18 novembre 2023)

RDC : les rebelles du M23 ont repris Kishishe, où ils sont accusés d’un massacre en 2022 (15 novembre 2023)

En RDC, six morts lors d’une « dispute » entre militaires et miliciens (13 novembre 2017)

RDC : 6,9 millions de déplacés internes, du jamais-vu selon l’OIM (30 octobre 2023)

Naufrage sur le fleuve Congo en RDC : au moins 47 morts (17 octobre 2023)

« Des corps ensevelis dans la boue » : dans l’est de la RDC, le bilan des inondations s’alourdit (10 mai 2023)

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Sécheresse et Surpopulation en interdépendance

Dans son rapport du 1er décembre 2023 « Aperçu de la sécheresse dans le monde », la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification( UNCCD) alerte sur la gravité de la situation. Ses auteurs lancent un avertissement : « Dans la nature, tout est interconnecté. Nous commençons juste à le réaliser ».

Martine Valo : Le manque d’eau a des conséquences directes sur la perte de pâturage, le déclin des récoltes, l’explosion des prix alimentaires, les famines. Fin 2022, on dénombrait 23 millions de personnes plongées dans une insécurité alimentaire sévère à cause de la sécheresse persistante dans la Corne de l’Afrique. L’UNCCD estime que 1,84 milliard de personnes sont affectées par la sécheresse, dont 4,7 % de façon « sévère » ou « extrême ». La combinaison de chaleur extrême et de sécheresse devrait augmenter de 5 à 10 fois d’ici à la fin du siècle, affectant entre 35 % et 55 % de la population chinoise.

Le point de vue des écologistes interconnectés

roger du 23 : cela n’empêche pas la natalité africaine d’augmenter…alors la sécheresse a bon dos…plus de monde, moins de ressources ….

Pierre Angulaire : Les anciens depuis 50 ans (Meadows et René Dumont par exemple) nous avaient mis en garde contre la surpopulation et la démographie galopante. Nous consommons sans doute 10 fois plus d’eau que les pauvres mais ils seront bientôt 100 fois plus nombreux que les occidentaux. Les religieux et les marxistes ont nié ce grave problème et désormais on se retrouve avec une Afrique de 1,2 milliard d’habitants dont 50% a moins de 20 ans. L’enjeu démographique pour la survie de l’humanité est bien pire que nos (provisoires) surconsommations.

Novi : 2,5 MILLIARDS EN 1950, 8 MILLIARDS AUJOURD’HUI ! Le plus étonnant, c’est qu’il y ait seulement 1,8 milliards d’habitants qui soient affectés par la sécheresse. Mais le Tiers-Monde continue à faire des gosses. L’Algérie est passé de 8 millions (sans les français partis) à 40 millions (sans les millions d’algériens partis) depuis 1962 dans un pays essentiellement désertique qui importe son lait et son blé. Mon petit doigt me dit que le problème n’est peut être pas le réchauffement.

Michel SOURROUILLE : Le rapport de l’UNCCD insiste sur le fait que tout est interconnecté. Le rapport de 1972 sur « les limites de la croissance » montrait déjà que population, agriculture, industrie et ressources naturelles agissaient de façon interdépendantes. La journaliste Martine Valo fait comme si la désertification de la planète était une variable autonome. Il faut dire que le mot »surpopulation » est tabou dans les colonnes de son journal, sauf quand il s’agit d’aborder la surpopulation carcérale. Heureusement plusieurs commentateurs compensent cette lacune, Martine Valo devrait consulter leurs analyses malthusiennes.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

La COP15 et l’inexorable désertification (mai 2022)

extraits : La COP15 contre la désertification s’est achevé le 20 mai 2022 à Abidjan sans résultat probant alors que la moitié de la population mondiale est affectée par le phénomène. Les délégués des 196 États membres de cette convention des Nations unies se sont séparés avec comme seul objectif, se réunir à nouveau l’an prochain…

Bientôt les pieds dans l’eau et même la sécheresse…. (février 2014)

extraits : « Pour comprendre la réalité du réchauffement climatique, il faut avoir les pieds dans l’eau. » Trouver cette phrase dans un éditorial du MONDE* montre à quel point la situation écologique devient plus que préoccupante… car tout le monde s’en fout ! Comme le principe de précaution ou le principe responsabilité restent des mots inconnus du grand public et d’ailleurs combattus par la nomenklatura qui nous dirige, il ne nous reste que le principe de réalité : nous adapter à l’insupportable...

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

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Amicale associative des Malthusiens

L’association Démographie Responsable se retrouve bien seule dans la sphère francophone à militer pour une autolimitation de la natalité.

Pour mieux connaître Démographie Responsable,

https://www.demographie-responsable.fr/

Pourtant dans la sphère anglophone beaucoup d’associations œuvrent dans le même but, limiter la population humaine en proportion des ressources de la planète.

 These organizations value and work in the fields of girls’ education, women’s empowerment, access to contraception, family planning, advocacy, and implementation of practices and policies that promote small families, improve human lives, reverse unsustainable population growth, and restore nature.

 We hope you use this list to explore, discover, and support organizations that get to the heart of creating a just and sustainable future, focusing on the upstream causes of our human and planetary health crises instead of treating the downstream symptoms.

  Scientist Groups that recognize the connection of unsustainable population growth and planetary health

Alliance of World Scientists

Foundation for Climate Restoration

Millennium Alliance for Humanity and the Biosphere (MAHB)

 Family Planning, Gender Equality, Girls Education and Empowerment Organizations

Campaign For Female Education – CAMFED

Center for Reproductive Rights

Engender Health

Family Health International  

Family Planning Association, UK

Girl Rising

Guttmacher Institute

International Projects Assistance Services  

Malala fund

Marie Stopes Intl. MSI 

National Network of Abortion Funds

OASIS Initiative-Sahel Area Africa

PAI

PATH Foundation Philippines

Pathfinder International

Planned Parenthood

Red Cross and Red Crescent Societies

Reproductive Freedom for All

Save the Children

Turimiquire Foundation-Venezuela

United Nations Population Fund, UNFPA

Upstream USA

Women Deliver 

World Vasectomy Day

 Population Organizations (Education,  Human and Environmental Health and Services)

Better not Bigger (Vermont)

Population Connection

Negative Population Growth (NPG)

Numbers USA

Overpopulation Awareness Foundation – Netherlands

Population Balance

Population Institute of Canada

Population Matters UK

Population Media Center

Sustainable Population Australia

The Overpopulation Project

The Population Institute

The Population Council

Utah Population and Environmental Council

Environmental Organizations that demonstrate support of Population Education and Policies that improve human lives and planetary well-being

ALERT Conservation

Centers for Biological Diversity

Earth Force

Earth Overshoot

Environmental Health News 

Friends of the Earth (UK)

FUNDAECO’s REDD+ forestry project – Guatemala

IUCN

Jeunes Volontaires pour l’Environnement – Niger

Life Net Nature

Regenerate Africa

Rewilding Institute

Transition Earth

Wild

The Wildlife Trusts (UK)

Overshoot Organizations

Canadians for a Sustainable Society

Earth Overshoot

Global Footprint Network

Growthbusters

Post Carbon Institute

Skil.org

Stable Planet Alliance 

 Miscellaneous

Center for a Steady State Economy (CASSE)

Fair Start Movement

Institute for Humane Education

Rejoice Africa Foundation -Uganda

NB : The list below highlights institutions that recognize and proactively support a human rights-based approach to improving people and our planet. 

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Zimbabwe, surpopulation et choléra

Entre 1960 et 2022, le nombre d’habitants en Zimbabwe est passé de 3,78 millions à 16,32 millions, soit une multiplication par plus de 4 en 62 ans seulement. Ce pays a connu la plus forte augmentation démographique en 2015 avec un taux de 4,18 %, soit un doublement de la population en moins de 16 ans ! Sa situation actuelle justifie pleinement le diagnostic de Malthus en 1798 : si un peuple ne maîtrise pas sa fécondité, il connaîtra famine, guerres et/ou épidémies.

La dernière en date, le choléra. Infection diarrhéique aiguë provoquée par l’absorption d’aliments ou d’eau contaminés par la bactérie Vibrio choleræ, le choléra est en forte recrudescence. Harare, la capitale du Zimbabwe, a été déclarée en état d’urgence en raison d’une résurgence de l’infection qui a déjà fait 51 morts confirmés dans le pays, infecté plus de 7 000 personnes et continue de se propager. Il y a eu déjà une hécatombe en 2008, lorsque le choléra y avait fait des milliers de morts. Les Zimbabwéens creusent trop souvent des puits à proximité de latrines à fosse, en particulier dans les quartiers qui n’ont pas d’eau courante. Ce qui signifie que l’eau potable est contaminée. Car l’état de surpopulation s’accompagne aussi d’une urbanisation galopante, 2,3% par an. Environ 32% des habitants vivent dans les grandes villes du pays. Des villes qui n’offrent pas des emplois en assez grand nombre, mais multiplient les cas de Sida. 3 000 personnes en meurent chaque semaine et 170 000 par an. En 2005, on recensait déjà plus de 910 000 orphelins. Entre 1990 et 2005, l’espérance de vie de la population avait même baissé de 61 à 44 ans.

Le taux de fécondité au Zimbabwe est passé de 7 enfants par femme en 1960 à 3,5 enfants par femme. Il faudrait moins de 2,2 enfant par femme pour atteindre une stabilisation de la population. La dernière étude sur le planning familial date de 1984 et c’est la banque en 1999 qui se voulait active, pas l’Etat. Le Zimbabwe était un modèle de développement économique et sociale dans les années suivant son indépendance en 1980. A partir des années 1990 avec une accélération en 2000, la corruption, le clientélisme, la mauvaise gouvernance de Mugabe et de sa clique du ZANU ont ruiné le pays. L’expansion démographique qui devient ingérable reste l’angle mort de la politique au Zimbabwe. La densité semble faible, 41 hab./km² pour une moyenne mondiale de 60 hab./km². Mais le Zimbabwe, bien que vaste pays (390 000 km² ), ne possède pas de littoral ; ce manque d’accès à l’océan se fait ressentir dans l’économie. La surexploitation des terres entraîne la déforestation, l’érosion des terres, la pollution de l’air et de l’eau. La surpopulation s’accompagne aussi de la chute de la biodiversité.

Le quotidien LE MONDE ne parle pourtant jamais de surpopulation au Zimbabwe. Ses derniers articles évoquent les écrivaines Tsitsi Dangarembga et NoViolet Bulawayo ou la vie politique par le petit bout de la lorgnette : « Sur la photo qui lui a valu son arrestation, le député de l’opposition Gift Ostallos Siziba arbore de larges lunettes de soleil et le maillot rayé noir et blanc de son équipe favorite de football… ». La vie économique pour ce journal « de référence » se résume à des robes de mariées à la location pour quelques heures. Seul un article tranche avec cette superficialité, Le Zimbabwe touché par une nouvelle vague d’hyperinflation (11 juillet 2022) : « L’hyperinflation attaque les revenus (192 % en juin, les taux d’intérêt minimaux ont atteint 200 % )… la viande est devenue un luxe… l’économie du pays est plombée depuis une vingtaine d’années, marquée par des pénuries d’argent et de nourriture… »

Surpopulation va de pair avec crise socio-économique, écologique et politique on devrait pourtant le savoir.

sur notre blog, Des éléphants ou des hommes, qui choisir ?

extraits : Il est plus que probable que si les effectifs de la population humaine ne sont pas réduits dans des proportions importantes, la vie sauvage disparaîtra complètement de la surface de la Terre et les humains s’entre-tuerons dans leurs territoires faits de béton, de goudrons et de taudis. Prenons l’exemple des éléphants. La population d’éléphants au Zimbabwe augmente de 5 % par an. 60 personnes ont été tuées par des éléphants depuis le début de l’année 2022…

Pour en savoir plus, ce récapitulatif des pays surpeuplés

Le Bénin, en état de surpopulation avancée

Brésil, une surpopulation qu’on a bien voulu

Burkina Faso, une surpopulation à 23 millions

Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Surpopulation en Chine, une idée tabou ?

Surpopulation en Corée du nord (et du Sud)

Corne de l’Afrique minée par la surpopulation

Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation

En Égypte, la surpopulation fait la loi

L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Surpopulation française, une réalité vraie

Surpopulation en France comme au Japon

Gaza, une surpopulation carcérale

Ghana, le cauchemar de la surpopulation

Surpopulation sur l’île de la Réunion

Haïti, un pays ingérable parce que surpeuplé

Inde : « government jobs » et surpopulation

L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

Un surpeuplement inquiétant en Inde

Italie, une surpopulation en voie d’extinction

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ?

Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé

Kenya, fardeau de la dette et surpopulation

Madagascar, un état de surpopulation

Malawi, surpopulation et choléra

Surpopulation africaine par une virilité mal employée (Mozambique)

Ouganda, une surpopulation structurelle

Niger, surpopulation et coups d’État

Le Nigeria, miné par la surpopulation

Pakistan, tous les maux de la surpopulation

La surpopulation généralisée aux Pays-Bas

Surpopulation en Seine-Saint-Denis 

Surpopulation en Somalie, faut pas le dire

Surpopulation au Soudan, donc guerres civiles

Sri Lanka, surpopulation et agro-industrie

Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

Tanzanie, une surpopulation démente

Tchad, une surpopulation en voie d’explosion

Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

Zimbabwe, surpopulation et choléra Lire la suite »

Surpopulation en Argentine => Javier Milei !

Beaucoup de maux s’expliquent par la surpopulation. Est-ce le cas pour l’Argentine ? A l’heure actuelle l’Argentine est un bon élève, adepte de la sobriété démographique. Le taux de fécondité est de 1,91 enfants par femme (2020), un peu inférieur au taux de renouvellement de la population. Vu l’inertie démographique, le taux de croissance de la population est encore de 0,9% (2021) en variation annuelle, mais la densité de 16 hab./km² est bien inférieure à la moyenne mondiale, 60 hab./km².

Cependant, si on considère une perspective historique, la situation devient catastrophique. Entre 1960 et 2022, le nombre d’habitants en Argentine est passé de 20,5 millions à 46,3 millions, soit plus qu’un doublement en 62 ans. A la fin du XVIIIe siècle, lorsque le vice-roi d’Espagne Juan José de Vértiz y Salcedo effectua un recensement pour la première fois, la population argentine ne dépassait pas 380 000 habitants (territoires indiens non compris). En 1810, il n’y avait encore que 500 000 habitants environ. Arriver a plus de 46 millions, ce n’est pas un saut de puce. Il faut donner à manger à tout ce monde, et procurer un emploi.

L’Argentine était une puissance agricole majeure, on dit qu’elle produisait de quoi nourrir plus de 450 millions de personnes, soit 10 fois sa population. L’agriculture emploie 1,8 % de la population active, contribue à environ 5 % du PIB, tout en assurant les trois quarts des exportations argentines. Près de la moitié de la superficie du pays est occupée par de l’élevage extensif. Autant d’espace en moins pour les gens et la biodiversité. De plus une sécheresse historique étouffe l’agriculture et menace l’économie du pays. Les quatre derniers mois de 2022, il est tombé seulement 44 % des précipitations moyennes. Le moteur économique du pays a vu se volatiliser 20 milliards de dollars d’exportations en 2023, faute de soja, maïs ou blé, soit un manque à gagner de 5 milliards de dollars de recettes fiscales. Le réchauffement climatique ne peut qu’accentuer la déperdition de l’agriculture, inféodées aux méthodes de l’agro-industrie, OGM, pesticides, engrais, mécanisation, toutes choses qui vont être impactées par la déplétion énergétique.

Le plus grave, c’est le statut des villes, dépendantes de l’extérieur pour tout ce qui concerne leur cycle vital. Imaginons ce qui arriverait à n’importe quelle ville si elle était enfermée sous une coupole de verre qui empêcherait les ressources matérielles nécessaires d’entrer et de sortir. Il est évident que cette ville cesserait de fonctionner en quelques jours et que ses habitants périraient… Ce modèle mental d’une coupole de verre nous rappelle assez brutalement la réalité. Or le taux d’urbanisation en Argentine est passé de 74 % en 1960 à 92 % en 2022, soit l’un des taux les plus forts au niveau mondial. Grâce à l’accès aux ressources mondiales, les populations urbaines paraissent immunisées contre les conséquences de l’appauvrissement de leur sol et de leurs ressources internes. Encore faut-il avoir les moyens financiers pour importer le nécessaire.

Avec des réserves de devises étrangères au plus bas, le pays se trouve dans une situation de renégociation permanente avec le Fonds monétaire international. L’Argentine fait même partie des pays émergents les plus endettés (114,8 milliards de dollars en 2021). Aux abois, avec des réserves totalement à sec, le pays a finalement trouvé le 31 juillet 2023 une formule acrobatique pour faire face à l’échéance de sa dette sans dépenser ses rares billets verts : un prêt-relais de 1 milliard de dollars auprès de la Banque interaméricaine de développement et un montant en yuans équivalent à 1,7 milliard de dollars, inclus dans un échange de devises avec la Chine. Les versements se font toujours plus périlleux, jetant une lumière crue sur une économie hagarde.

Voici une liste des pays surpeuplés qui est actualisée

à chaque fois que nous étudions un nouveau territoire.

Surpopulation généralisée dans tous les pays

https://biosphere.ouvaton.org/blog/surpopulation-generalisee-dans-tous-les-pays/

bonus sur l’Argentine, l’état de surpopulation laisse champ libre au populisme

En France, à un chroniqueur qui craignait l’arrivée au pouvoir du RN en 2027, Pascal Praud avait répondu :  » Les gens intelligents ont tous échoué depuis 40 ans, on peut essayer des incompétents, ça sera pas pire ! »

En Argentine, présenter le 19 novembre 2023 à la présidentielle le ministre de l’économie Sergio Massa était une provocation dans un pays où l’inflation est de 140 % et l’économie à l’arrêt. Les Argentins ont répondu : puisque vous nous présentez un bouffon incapable, nous allons élire un vrai clown ! Ils ont voté Javier Milei à 55,7 % des voix pour une distraction démagogique qui ne fera qu’amplifier les difficultés. Regardez sur le site d’El País une vidéo, les éructations de ce type sont effarantes. La démocratie accouche d’un monstre. Javier Milei est le chantre d’un libéralisme radical et caricatural, qui compare la monnaie nationale à un « excrément », prône la suppression de la banque centrale, le remplacement du peso par le dollar et veut diminuer drastiquement la dépense publique grâce à un « plan tronçonneuse ». « Vive la liberté, bordel » était son slogan préféré. Il s’est fait connaître par ses idées d’extrême droite comme la dérégulation de la vente d’armes, l’opposition à l’avortement ou encore ses déclarations sur le changement climatique, un « cycle », pas « une responsabilité de l’homme ».

« Je suis très fier de toi. Tu vas transformer ton pays et faire de l’Argentine à nouveau un grand pays », a écrit l’ancien président des États-Unis Donald Trump, tandis que l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro estime que « l’espoir brille de nouveau en Amérique latine ». Emmanuel Macron a félicité Javier Milei pour son élection. C’est l’internationale des populistes, tous ceux qui basent leurs campagnes électorales sur le dégagisme à la mode.

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Eric Zemmour, surpopulation et climat

Nous avons reçu l’analyse ci-dessous de la La Radio-télévision belge de la Communauté française (rtbf). Nous sommes en désaccord total avec cette accusation de racisme qui tend à dévaloriser tous ceux qui montrent qu’une autolimitation de la natalité est absolument nécessaire, y compris en Afrique. Ce blog biosphere, l’association Démographie Responsable et toutes les personnes qui pensent que la surpopulation pose problème n’ont aucun lien de parenté avec Eric Zemmour.

« Le problème du climat, c’est la démographie et l’explosion de la natalité » :

pourquoi cet argument (raciste) est faux ?

Jean-François Viot : Une réflexion souvent partagée à propos du réchauffement climatique indique que nous, les êtres humains, serions tout simplement trop nombreux sur la Terre. Le problème essentiel serait la démographie et il faudrait moins réduire nos émissions de gaz à effet de serre que le nombre d’habitants sur notre planète. Dans ce tweet de juin 2021, le polémiste Eric Zemmour, candidat d’extrême-droite à la présidentielle française de 2022, recycle ce cliché. Il affirme que le problème du climat, c’est la démographie.

Le problème du climat, c’est la démographie et l’explosion de la natalité en Afrique et en Asie. Il faut arrêter de parler des conséquences et pas de la cause.

#Facealinfo pic.twitter.com/17X1ysXF0P

Eric Zemmour (@ZemmourEric) June 24, 2021

Et, jamais bien loin de la racialisation de son discours, il dénonce ce qu’il croit être l’origine du problème : l’explosion de la natalité en Afrique et en Asie.

Une part de vérité, oui mais…

Comme tous les arguments climatosceptiques, cette déclaration contient une part de vérité. Car il n’échappe à personne que l’humanité a grandi de manière très rapide au cours des cent dernières années. De 2 milliards d’individus en 1930, nous sommes passés à 4 milliards en 1970. Nous sommes aujourd’hui plus de 8 milliards sur Terre et il n’a fallu que 12 ans pour ajouter le dernier milliard. Plus de monde sur la planète, c’est plus de besoins, plus d’achats de produits, donc plus d’énergie consommée, donc plus de CO2 émis dans l’atmosphère, parce que l’énergie est une des matières premières de notre vie : nous ne pouvons rien faire sans elle.

Une démographie en hausse implique donc aussi un renforcement du réchauffement climatique.

Une question de mode de consommation

Toutefois, le réchauffement climatique n’est pas dû principalement à la croissance de la population mondiale mais à l’évolution de nos modes de consommation. Entre 1900 à 2000, la population mondiale, a augmenté d’un facteur 4. Mais les émissions de dioxyde de carbone (CO2) ont, elles, augmenté d’un facteur 15. Nous voyons donc très clairement que l’augmentation de la population n’est pas le SEUL critère qui explique l’augmentation de nos émissions de dioxyde de carbone.

Et pour une raison simple : nos émissions de CO2 ne dépendent pas que de notre nombre mais aussi de nos revenus, de notre patrimoine notamment immobilier, de nos régimes alimentaires, en somme de tout ce qu’on appelle notre mode de vie.

Dans le graphe suivant, nous avons juxtaposé la production de CO2 par habitant pour différentes nationalités à travers le monde. Chaque Camerounais émet chaque année environ 0,04 tonne de CO2 par habitant. C’est cinq fois moins qu’un Indien (environ 2t), deux cent fois moins qu’un Belge (environ 8t), trois cent cinquante fois moins qu’un Américain (environ 15t) et 800 fois moins qu’un Qatari (environ 37t). Ces chiffres émanent de la Banque Mondiale. Le Français Eric Zemmour (7 t de CO2 par an, à considérer qu’il se comporte comme le Français moyen) participe donc environ 2 fois plus au réchauffement climatique qu’un Asiatique et 10 fois plus qu’un Africain, même si ceux-ci sont plus nombreux.

Et nous ne devons pas perdre une autre chose de vue : si des pays comme la Chine sont objectivement de gros émetteurs absolus de CO2, c’est aussi parce qu’une partie très conséquente des produits manufacturés que nous consommons est produite en Chine. Nous avons simplement déplacé une pollution qui aurait eu lieu chez nous si nous y avions conservé nos industries manufacturières.

Se dédouaner pour mieux responsabiliser l’autre

L’argumentation qui consiste à prétendre que la responsabilité du réchauffement revient à la démographie galopante racialise la pollution atmosphérique. Cette technique rhétorique vise à dégager sur d’autres (ici des pays étrangers) la responsabilité du réchauffement. Il s’agit d’un argument très pratique parce qu’il permet au politicien qui s’en sert de ne pas devoir présenter à sa propre population des décisions politiques nécessairement culpabilisantes. En effet, réduire nos émissions de gaz à effet de serre, c’est réduire notre consommation d’énergie, donc notre confort (moins de biens de consommation, une alimentation différente, moins de déplacements…).

Ce type d’argumentation est donc chère aux partis d’extrême-droite nationalistes qui veulent se dédouaner de devoir imposer des mesures à leur propre électorat et rejettent la responsabilité sur l’étranger.

Dans une remarquable animation, la NASA a représenté les émissions de CO2 au cours de l’année 2021 sous la forme d’une fumée visible. On le constate, ce sont bien l’Europe et le Moyen-Orient qui émettent le plus de CO2 de notre côté du globe. Nullement l’Afrique.

Quelques indications sur notre blog biosphere

qui montrent la complexité de la relation pauvreté / climat

Démographie et climat, un entretien avec Yves Cochet (2015)

extraits 

question : Si tu devais indiquer en une phrase ton sentiment sur la question démographique, que dirais-tu ?

YC : L’évolution à la baisse de la population est un des moteurs de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il n’est pas tenable que les Américains produisent en moyenne 16 tonnes de CO2 par an, les Chinois et les Européens 8 tonnes alors que les Africains sont à moins d’une tonne. Pour instaurer la justice sociale, il faut non seulement harmoniser le montant des émissions mais aussi diminuer le poids démographique car la population est un multiplicateur incontournable du niveau des émissions.

rôle de la démographie dans le réchauffement climatique (2015)

extraits : D’après le canadien William Rees, coauteur du concept d’empreinte écologique, non seulement l’immigration nuit à l’environnement du pays d’arrivée, mais l’argent que les immigrants envoient à leur famille restée au pays entraîne aussi une hausse de la consommation qui « aggrave la pollution et l’épuisement net des ressources », en plus de « court-circuiter toute rétroaction négative qui aurait pu mener autrement à l’instauration de politiques nationales visant à modérer la croissance démographique et la détérioration écologique »…

Lien de plus en plus étroit entre démographie et climat

extraits : La démographie reste un facteur très important dans l’évolution de la crise climatique. Car s’ils n’avaient de si grandes populations qu’ils veulent légitimement sortir de la pauvreté, les gouvernements chinois et indien ne construiraient pas autant de centrales à charbon chaque année… Il existe une autre raison pour laquelle l’histoire de l’évolution humaine et le nombre total d’êtres humains aujourd’hui sont importants alors que la planète se réchauffe. Une des stratégies de la survie des espèces menacées par le réchauffement climatique consistera à migrer vers des zones plus propices à leur existence. Mais nous sommes maintenant si nombreux, occupant tant d’espace sur la planète que nous nous trouvons sur leur chemin…

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Le sénat ne veut pas des immigrés

Cette liste est longue et non exhaustive : instauration de quotas migratoires annuels ; fin de l’automaticité de la naturalisation par le droit du sol ; durcissement du regroupement familial et de l’accès aux titres de séjour ; suppression de l’aide médicale d’Etat (AME) au profit d’une aide médicale d’urgence (AMU) ; restriction de certaines prestations sociales aux étrangers présents en France depuis cinq ans ; rétablissement du délit de séjour irrégulier.

Lors de l’examen du projet de loi immigration, le Sénat a fait adopter plusieurs propositions radicales. Devenu président du parti LR, Eric Ciotti n’a rien renié de ses années « droite populaire » : « Les Français doivent pouvoir choisir qui ils accueillent, qui ils ne souhaitent pas accueillir ». La droite a épousé les chevaux de bataille de l’extrême droite. (LE MONDE)

Le point de vue des migraphobes

untel : « comment la droite a épousé les chevaux de bataille de l’extrême droite » ? Réponse : elle a regardé ce que demande le peuple et elle décidé ne sortir de l’autisme de la classe politique. C’est mal ?

Astartes : Ces mesures semblent presque toutes frappées de bon sens. C’est même plutôt le minimum syndical qu’on demande des politiques pour la défense des intérêts des français.

Palo Alto : Cela ne vient jamais à l’idée d’un journaliste politique de se demander si les mesures envisagées sont efficaces/justes/adaptées ou non, mais seulement si ce sont des mesure de « droite » ou « extrême droite ». Le lecteur ne mérite-t-il pas mieux ?

Il Moro : « En raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leurs familles, la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes. Il faut stopper l’immigration officielle et clandestine » Georges Marchais, le 6 janvier 1981 (Source : Le Monde). On aurait donc pu aussi titrer : « Comment la droite a épousé les chevaux de bataille de l’extrême gauche »

Christophe24 : Ce n’est pas un socialiste qui disait qu’on ne peut pas accueillir la misère du monde ? Mayotte montre qu’on ne peut plus continuer comme on le fait actuellement.

Tibetan : Ils sont venus, ils sont tous là, poussant des cris d’orfraie, les professionnels de l’immigration open-bar. Malheureusement pour eux, depuis les émeutes de Juillet et les déferlements d’antisémitisme actuels, tout le monde a compris.

Le point de vue des open bar

Bates : Quand on voit que les deux tiers des réactions des lecteurs du Monde (journal de référence de la Gauche démocrate) sont plutôt très favorables à cette loi (contre l’immigration), on se dit que le train fantôme de la Démocratie a vraiment pris sa vitesse de croisière : tout le monde a envie de monter à bord.

Lacannerie : Ou comment le sénat s’est vautré dans l’indignité. Le LR est en pleine déliquescence morale. Une honte pour la république.

Effeil : vivement un référendum pour supprimer le sénat, chambre qui fait honte à la France

Médiéviste : Nous savons que Darmanin= RN, mais qu’un « catho » déclaré comme certains sénateurs puissent rejeter les pauvres et les délaissés laisse pantois. Ils oublient Jésus et ses déclarations dans les évangiles pour de mesquines considérations comptables. Les riches peuvent dormir tranquilles les impôts pour eux ont diminués et pour le reste, dont le pourcentage dans notre société augmente, ils n’ont plus qu’a traverser la rue, sauf les immigrés. Elle est devenue belle notre devise nationale: liberté, égalité et fraternité sacrifiée au nom du libéralisme dont nous voyons aujourd’hui les méfaits.

CL2P : L’ensauvagement d’une république gangrenée par la xénophobie et le racisme d’Etat… Alors une fois qu’ils auront pu exaucer tous leurs vieux fantasmes réactionnaires en privant les immigrés de tous les droits sociaux: plus d’Aide Médicale d’Etat (AME), plus d’allocations sociales, plus de regroupement familial, plus de logement social, et j’en passe….Comment imaginent-ils donc que ceux qui nettoient leurs villes, vident leurs ordures, assistent leurs enfants et leurs vieillards, soignent leurs malades, préparent leurs repas, etc.. voudront absolument rester ou venir en France sans familles, sans soins, sans logements alors même que tant d’autres destinations leur tendent littéralement les bras et recherchent leur savoir-faire??

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Immigration, démagogie ou rationalité ?

extraits : Les limites planétaires se répercutent sur les limites de chaque territoire. Les migrations sur une planète close et saturée d’humains deviennent une liberté sans fondement. Mais l’examen du projet de loi sur l’immigration, qui a commencé au Sénat le 6 novembre, est pollué par une partie de poker menteur où se mêlent les ambitions de Gérald Darmanin, l’alarmante poursuite du RN engagée par LR et l’incapacité de la gauche de tenir un cap, au risque de privilégier la démagogie plutôt que la rationalité. (…)

Démobilité, je crie ton nom. Le problème de l’immigration n’est qu’une infime fraction de l’impasse dans laquelle nous a mené le mythe de la mobilité comme droit absolu.  En 1968, 2 % seulement de l’humanité franchissait une frontière, soit 60 millions de personnes. Aujourd’hui 20 %, soit un milliard et demi. Pourtant aux temps d’Adam Smith et Ricardo, au début du XIXe siècle, ce n’était pas les humains qui se déplaçaient d’un pays à l’autre, uniquement les marchandises… On y reviendra, les frontières se ferment, inexorablement…

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Eurasp à Paris le 25 novembre

samedi 25 novembre 2023 de 14H à 19h aura lieu la « Journée Européenne de l’Écologie et de la Démographie  » au FIAP Jean Monnet Paris XIV.

 Le programme

Marc Gillet, climatologue, présentera les liens entre réchauffement climatique et effectifs de la population mondiale

Antoine Bueno, essayiste, auteur de « Permis de procréer« , aura une approche plus généraliste et politique

Michel Garenne, démographe, spécialiste de l’Afrique, traitera de l’évolution actuelle et prévisionnelle de nos effectifs

Antoine Waechter, président du Mouvement Écologiste Indépendant, auteur du « Défi du Nombre », présentera une approche de l’écologie politique sur la démographie.

Chaque intervention durera environ 20 minutes et sera suivie d’un débat avec le public.

Après une pause avec boissons, deux tables rondes seront dédiées à la présentation de plusieurs ouvrages sur le sujet, en particulier le livre collectif de Michel SourrouilleSurpopulation… Mythe ou réalité ?

La Journée sera animée par Didier Barthès, porte-parole de l’association Démographie Responsable.

Parlez-en autour de vous et sur les réseaux sociaux….

En savoir plus sur l’EURASP

l’European alliance for a Sustainable Population  dont voici les associations membres :

Prosupop (Prosperity through Sustainable Population – deutsch, Allemagne), MinderMensen (Belgique), Démographie Responsable (France), Bocs (Hongrie), OverBevolking (Pays-Bas), ecopop ( Suisse)

Quelques éléments de réflexion sur ce site européen, pour l’instant en anglais (mais des versions française et allemande seront  prochainement disponibles)

 https://eurasp.org/

Our mission is to scientifically raise awareness

about the impact of human population,

its size and density on our most precious livelihood,

planet Earth

Sustainable Population

Human population growth and over-consumption are at the root of our most pressing environmental problems, including the wildlife extinction crisis, habitat loss, pollution and climate change. As humans, we have an impact on the health of our planet. What is a sustainable population?

A sustainable population is a population that can be maintained at that number of people indefinitely without detrimental effects on the environment or the quality of life of the members of that population and their future generations. Important factors are population growth, overconsumption en human pressure on the environment. But of course, it’s not just about people. Animals and other living beings also have the right to a good and healthy existence. Some eight million plants and animal species live on Earth. A 2019 United Nations report found that of those eight million, one million species will become extinct within a few decades – unless we take action now. For ecosystems, it takes millions of years to recover, which is why action is crucial. Scientists are making it clear to us that planetary limits have long been exceeded and that it is necessary to adjust both our consumption patterns and the number of people on Earth.

Impact = Population x Affluence x Technology

I = PxAxT is the mathematical notation of a formula put forward to describe the impact of human activity on the environment.

In order to prevent the impact from increasing due to the growth of the population and the increase in consumption (Population X Affluence), humans must balance the carrying capacity of the Earth in order to be able to continue to carry a certain number of people and their activities. Technological developments could ensure that more people can live on earth, but at the same time further deplete the natural resources so that fewer people can live on earth in the longer term.

We must work with the three factors in order to achieve a safe and just humanity. Incorporating the population factor in any policy or strategy would mean faster results and a more sustainable and just world.

Que faire ? Agir avec l’association Démographie Responsable

https://www.demographie-responsable.org/

 

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