COP16 sur la biodiversité, l’impuissance
A chaque extinction d’espèces, sous l’effet de l’activité humaine, la mémoire de l’humanité se charge d’un fardeau de honte. L’homme s’octroie le droit de décider du sort des animaux ou des végétaux, de modifier le processus évolutif, persuadé que la seule chose précieuse dans la création est sa propre existence. Dans nos sociétés où partout suintent le racisme et la xénophobie, demander la considération pour un pachyderme ou un insecte est mission désespérée. Comment convaincre les hommes que le salut est aussi dans le respect sans faille de la biodiversité, que l’unicité de la nature ne vaut que par la pluralité de ce qui la compose ? Ainsi s’exprimait Nicolas Hulot.
Le nouvel « indice planète vivante », publié par le Fonds mondial pour la nature (WWF), reflète le déclin continu de la biodiversité à quelques jours de l’ouverture de la COP16 (16e conférence mondiale pour la biodiversité), en Colombie. Et en novembre nous aurons la COP29 sur le climat … cela nous fait une belle jambe !
Perrine Mouterde : A la veille de l’ouverture de la COP16, la nouvelle édition du rapport « Planète vivante », publié jeudi 10 octobre par le Fonds mondial pour la nature (WWF). L’« indice planète vivante » (IPV) évalue l’abondance des populations de vertébrés sauvages. Il indique qu’entre 1970 et 2020 la taille des populations d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens, de poissons et de reptiles suivies a diminué, en moyenne, de 73 % à l’échelle mondiale. Les populations d’espèces d’eau douce continuent à être celles qui se portent le plus mal, avec une « baisse d’abondance » de 85 % en cinquante ans. Quand les impacts se cumulent et atteignent un certain seuil, le changement s’auto-alimente, provoquant alors un bouleversement considérable, souvent brutal et potentiellement irréversible. C’est ce qu’on appelle un point de bascule.
Les principales menaces qui pèsent sur la biodiversité, toutes d’origine humaine et identifiées par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES, l’équivalent du GIEC pour le climat) : la perte et la dégradation des habitats, en raison notamment de l’agriculture intensive et de l’urbanisation ; la surexploitation des ressources (surpêche, foresterie, chasse…) ; le changement climatique ; les pollutions chimiques (pesticides, insecticides…) ou plastiques ; et les espèces invasives.
Le point de vue des écologistes
Trottel : Je ne vois pas vraiment l’intérêt de ce genre d’article puisque tout le monde s’en fout royalement. Le vivant est devenu secondaire voire inexistant ds nos sociétés, même les dessins animés des enfants ne comportent plus d’animaux mais des robots ou des êtres imaginaires sans attache concrète.
Archisauvage : Un des rares vertébrés qui prospère : l’homme. Qui prospère en nombre uniquement.
Jean Rouergue : Inutile d’avoir un recensement exhaustif, complet de toutes les espèces vivantes, un échantillon suffit pour indiquer les tendances… l’homme, l’homo dit sapiens, en occupant toujours plus de place, réduit corrélativement les territoires dévolus aux espèces sauvages qui ne cessent de se restreindre, se fragmentent réduisant leurs possibilités de reproduction… Bref bientôt nous aurons l’hégémonie, certains voudront fuir vers d’autres planètes et de ce fait contribueront davantage à polluer la planète…
Stepf : Pourquoi personne ne parle du fait que la population humaine a doublé en 48 années seulement, 4 milliards en 1974 et 8 milliards en 2022 ?
Jacques_81 : Des moyens pour éviter d’accroître la biodégradation sont cités … mais jamais la stabilisation de la population humaine …
Zenith1 : Incapables de distinguer ce qui est important de ce qui est vital, les poissons rouges que nous sommes sont en train de casser leur bocal.
Michel Sourrouille : La pire des espèces invasives s’appelle homo sapiens. C’est le parasite suprême, tirant sa substance vive de tous les milieux ou presque sans rien donner en échange. C’est à l’image d’un cancer qui se développe sans frein, les politiques publiques sont même aujourd’hui natalistes pour la plupart. Mais tout biologiste sait que cela a une fin, une fois l’expansion dépassant les limites de son biotope, l’espèce connaît une mortalité foudroyante qu’on appelle pour les humains famine, guerres et épidémies.
PaulPomme : Il faut espérer que l’homo sapiens, premier animal sadique, ne fera qu’un séjour relativement court sur cette planète anciennement paradisiaque, qu’il ne méritait pas. Ça va mal finir.
Flomar : L’humanité n’aura durée qu’un bref instant à l’échelle de l’évolution ou du temps cosmologique. Mais pendant ce très très court moment, de la valeur a été créé pour les actionnaires.
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UICN, IPBES, les mots-maux de la biodiversité
extraits : En 2019, le premier rapport de la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) alertait sur le risque de disparition à brève échéance d’un million d’espèces animales et végétales »….
GIEC et IPBES sont dans un bateau…
extraits : Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et la plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) montent dans le même bateau pour la première fois : « Plus le monde se réchauffe, moins il y a de nourriture ou d’eau potable dans de nombreuses régions. Les changements de biodiversité, à leur tour, affectent le climat, en particulier par le biais d’impacts sur les cycles du carbone et de l’eau. » 50 spécialistes mondiaux appellent donc à une lutte commune alors que les deux aspects sont traités séparément….
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22 mai 2021, Biodiversité, l’illusion des aires protégées
16 janvier 2020, Biodiversité, CDB, COP15 et IPBES… en vain
2 mai 2019, L’IPBES, l’équivalent pour la biodiversité du GIEC
25 mars 2018, L’homme disparaîtra, bon débarras ! L’IPBES le dit…
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