politique

Criminalisation des mouvements écolos, erreur

Un rapport des Nations unies publié le 28 février 2024 s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de désobéissance civile en Europe. Le rapport synthétise un peu plus d’un an de collecte d’informations dans les pays européens signataires de la convention d’Aarhus sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement. Les manifestations pacifiques en faveur de l’environnement sont pourtant protégées par cette convention.

Michel Forst, le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement :  « La répression que subissent actuellement en Europe les militants écologistes qui ont recours à des actions pacifiques de désobéissance civile constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains… L’urgence environnementale à laquelle nous sommes collectivement confrontés et que les scientifiques documentent depuis des décennies, ne peut être traitée si ceux qui tirent la sonnette d’alarme et exigent des mesures sont criminalisés pour cette raison … Il y a une réponse disproportionnée de l’Etat à des manifestations pacifiques et d’une nette augmentation de la répression et de la criminalisation… Les Etats créent un climat de peur et d’intimidation qui a un effet dissuasif sur la capacité de la société à faire face à la crise environnementale avec l’urgence requise. Je les exhorte à cesser immédiatement d’utiliser des mesures conçues pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée à l’encontre des défenseurs de l’environnement et à s’attaquer aux causes profondes des mobilisations. »

– Les médias abusent de ces expressions (« radicaux », « extrémistes », « violents ») et diffusent dans l’opinion l’idée que les mouvements environnementaux doivent être traités comme des organisations criminelles.

– En France, le ministre de l’intérieur, Gérard Darmanin, avait qualifié d’« écoterrorisme » les heurts avec la police lors des manifestations contre les mégabassines à Sainte-Soline, fin 2022, dans les Deux-Sèvres, avant d’engager la dissolution du mouvement des Soulèvements de la Terre,

– Au Royaume-Uni, quelque 120 activistes pour le climat ont été emprisonnés depuis que les gouvernements conservateurs ont introduit de nouvelles infractions pénales comme le fait de s’attacher à une autre personne ou à un bâtiment.

– En Allemagne, des dirigeants politiques ont comparé Letzte Generation et ses actions spectaculaires (blocage d’autoroute ou d’aéroport, jet de purée sur la vitre protégeant une toile de Monet dans un musée de Potsdam) au groupe terroriste d’extrême gauche Fraction armée rouge.

– Au Danemark, les « extrémistes climatiques » figurent sur la liste des « menaces terroristes ».

– En Espagne, Extinction Rebellion est considéré depuis 2022 comme une organisation relevant du « terrorisme international ».

– L’Italie s’est dotée en janvier d’une loi dite « écovandalisme » avec des peines pouvant aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.

Le point de vue des écoterroristes

Nemorosa : Quand tu ne peux pas supporter le message (parce qu’il te remet essentiellement en cause), il est bien évidemment plus facile de décrédibiliser, voire de supprimer, le messager.

Aelsa : Beaucoup trop de commentateurs critiquent ce rapport au nom de leurs « valeurs » aberrantes qui consistent exclusivement à défendre l’ordre établi, soit parce qu’il les arrange personnellement soit, plus probablement, parce que le conservatisme est viscéralement ancré dans leur cerveau reptilien. S’ils prenaient une seconde pour réfléchir, ils comprendraient que cette façon de traiter les militants écologistes non violents est le signe d’une dérive extrêmement grave sur le plan politique, sans même parler du fond, c’est-à-dire de la catastrophe en cours qui pousse ces militants à s’engager malgré les risques encourus. Comprennent-ils le sens des mots ? Six mois de prison ferme pour avoir participé une demi-heure à une marche pacifique à Londres ?

Michel SOURROUILLE : Les politiciens, certains « penseurs » et des commentateurs abonnés au MONDE ne comprennent rien à l’évolution culturelle en cours et condamnent ce qui devrait être valorisé. Ils appartiennent tous à la phase trois des opposants à l’écologisme : d’abord ils nous ignorent, ensuite ils instillent le doute, puis ils nous combattent pour ensuite reconnaître leurs erreurs passées… et en fin de compte agir avec nous.

OBJM : Le rapport de Michel Forst de l’ONU vient à point pour démontrer la mansuétude « darmanienne » à l’égard du monde agricole et la criminalisation abusive de la militance écologique. Certains sont donc autorisés à inonder la France de pesticides pour préserver leur vieux modèle productiviste et à mettre en danger les enfants, quand d’autres sont en prison pour être montés dans un arbre. Autrefois, on regardait les « hippies » et le retour à la terre avec condescendance, aujourd’hui on assimile l’écologie et la défense de la biodiversité à un crime terroriste.

Juniper Berry : Des personnes se mobilisent pacifiquement pour le bien commun et les gouvernements utilisent contre eux les mêmes moyens que pour lutter contre des groupes terroristes ou la mafia. Effrayant. La démocratie semble plus fragile que jamais. À mettre en parallèle avec les agriculteurs qui en ce moment font dix fois pire pour défendre des intérêts privés, et bénéficient d’une clémence totale.

Jean Rouergue : Certains ne voient que leurs piscines pleines, leur gazon bien vert, et les canes de golf toujours dans le coffre de leur SUV.…La police est là pour préserver leur quiétude, ils ne voient pas le feu qui nous menace ni le manque d’eau pour éteindre les brasiers !

San-San : Bah oui, à la différence des agriculteurs en colère, les écologistes se battent contre l’ordre établi, contre la croissance à tout va, le capitalisme, la consommation de masse… les écologistes prônent une autre répartition du travail, des richesses, une consommation basée sur l’utilité sociale (la 5G ou des soins pour tous ?), parce que si nous ne faisons pas ces choix, nous courons à la catastrophe, annoncée et en cours. Nous ne sommes plus à l’heure des suppositions. Mais les gouvernants ne pensent pas plus loin que leur mandat

Philémon Frog : La violence répressive de nos Etats développés contre tout ce qui menace la pérennité de leur modèle socio-économique s’exerce toujours quand ils ne peuvent pas apaiser la contestation par des faux-semblants. L’urgence climatique est un enjeu donnant lieu à des alertes impossibles à taire car elle appelle, par essence, des solutions qui vont profondément transformer voire bouleverser nos sociétés ; ce qui ne peut pas être admis par les acteurs dominant celles-ci. J’admire le courage de tous ces jeunes activistes anonymes qui se sacrifient pour les générations futures contre les cyniques égoïstes campés dans leur passé.

Seize : Quand l’extrême droite sera au pouvoir et qu’elle continuera à limiter le droit de manifester, il y aura toujours des pantins pour approuver.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Ecoterrorisme et écoguerriers, le cas Paul Watson (2013)

extraits : L’ONG Sea Shepherd (« berger des mers ») a envoyé par le fond bon nombre de bateaux. Le capitaine Paul Watson et ses bateaux ont affronté des baleiniers soviétiques ou japonais, les braconniers sur toutes les mers du globe… sans jamais faire de morts. Mais pour les Japonais, dont il combat sans relâche la pêche à la baleine en Antarctique, c’est un « écoterroriste ». (mais) les baleiniers japonais sont les écoterroristes de même que les gouvernements qui les soutiennent. Paul n’est qu’un écoguerrier qui mérite d’être reconnu comme tel…

Ecoterrorisme, les écologistes sont-ils coupables ? (2016)

extraits : Dans le livre d’Eric Denécé et Jamil Abou Assi, il suffit d’approuver ce qu’ils condamnent pour mieux appréhender notre futur commun : « Les écologistes ont fait de environnement une religion assez analogue aux religions socialistes. Tout un ensemble d’axiomes domine une pensée unique relayée par les médias : transports et déplacements doivent être limités au rigoureusement indispensables ; la ville doit être compacte et le péri-urbain éliminé ; le CO2 est l’ennemi numéro 1 de la planète ; le réchauffement climatique est à 100 % anthropique ; l’eau doit être économisée quel que soit le lieu géographique ; l’expansion économique doit désormais être strictement limités aux besoins vitaux de la population ; la société de consommation ne peut pas être généralisée aux pays émergents ; etc. »…

Gérald Darmanin face à l’« écoterrorisme » (2023)

extraits : L’« écoterrorisme » n’existe pas à l’heure qu’il est. En effet le Parquet national antiterroriste (PNAT) n’a jamais requis, à ce jour, l’ouverture d’une information judiciaire dans les cas d’attaques de relais téléphoniques 5G ou de locaux d’EDF. Toutes ces infractions ont été traitées par la justice ordinaire. Le PNAT fait remarquer que « pour que des faits soient juridiquement qualifiés de terroristes et qu’[il] puisse se saisir, il faut apporter la preuve de l’existence d’une entreprise dont le but est de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur »….

Nous sommes tous des écoterroristes !

extraits : Les organisateurs, dont la Confédération paysanne et le collectif Bassines non merci, avaient appelé les volontaires pour un périple en tracteur ou à vélo, appelé « convoi de l’eau », pendant une semaine entre Sainte-Soline et Orléans. Devant les grilles de l’agence de l’eau à Orléans, le 25 août, une petite foule de 600 personnes : « Nous sommes tous des écoterroristes ! » Un clin d’œil aux déclarations du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, et à sa décision de dissoudre les Soulèvements de la Terre.

Des éco-terrorisants au parlement !

extraits : La déconsidération de l’écologie prend souvent la forme du sophisme de la pente glissante : exagérer ce qu ’on dit ou prtique pour en dénier la validité. Ainsi le fait de traiter les écolos de Khmers verts, d’Ayatollahs de l’écologie, d’écoterroristes, et même au niveau de nos élus d’écototalitarisme. plus de deux cents élus, dont Christophe Castaner et Bruno Retailleau, défendent la corrida et s’opposent à « l’écototalitarisme » : « Interdire la corrida, c’est interdire une culture et humilier une partie de nos concitoyens. Nous ne l’accepterons pas. Du sapin de Noël à la chasse, du barbecue amical aux rêves d’enfants de devenir aviateur, nous ne voulons pas interdire, normer, supprimer, effacer. Nous sommes des défenseurs acharnés de la liberté, et des opposants résolus à l’écototalitarisme…

Eco-guerriers plutôt qu’éco-terroristes

extraits : Hier comme aujourd’hui, l’histoire montre que les premiers coups de canon d’une guerre ou d’une révolution sont toujours sémantiques. Selon M. Darmanin, la France serait menacée par des armées d’écoterroristes prêts à mettre le pays à feu et à sang au nom de leur dangereuse idéologie et de leur sectarisme. Rien de moins ! Que le ministre de l’intérieur d’un pays qui a été ensanglanté par une série d’attentats terroristes islamistes se permette d’établir un parallélisme de langage avec les actions des écologistes relève de l’indécence, du cynisme et d’une irresponsabilité confondante…

Criminalisation des mouvements écolos, erreur Lire la suite »

Feux croisés contre le FNSEAiste Macron

Voilà où nous en sommes après le débat annulé par Macron lors du Salon de l’agriculture. Il a alimenté à la fois la colère des agriculteurs tout en creusant le gouffre avec les écologistes ! Voilà où nous en sommes, un pouvoir mal élu, pathétiquement vertical, issu d’un parti virtuel, pas de projet clair… personne ne s’y reconnaît hormis les ultras-riches qui le lâcheront pour l’extrême droite sans honte ni regret. L’agriculture et la biodiversité sont en péril, Macron organise l’enterrement.

Tribune d’un collectif : La communauté scientifique qui travaille sur les enjeux environnementaux constate que, malgré l’accumulation de preuves issues de ses travaux, les récentes décisions de l’exécutif pour mettre fin à la mobilisation des agriculteurs représentent des reculs majeurs dans la lutte contre la dégradation environnementale et pour la préservation de ses fonctions écologiques : pause des inventaires de zones humides, remise en cause de l’obligation d’allouer des surfaces aux haies ou les jachères, pause du plan Ecophyto, stigmatisation et désarmement envisagé de la police environnementale de l’Office français de la biodiversité, etc.

Ces reculs ne font que retarder davantage la bifurcation indispensable vers des activités humaines soutenables, enviables et respectueuses des communs tels que l’eau, les sols, l’air et la biodiversité. En contravention avec l’article L110-1 du code de l’environnement, qui stipule le principe de non-régression à notre droit positif – suivant lequel la protection de l’environnement ne peut faire l’objet que d’une progression constante –, ce recul compromet également les actions engagées pour lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité.

Les agriculteurs sont les premières victimes de l’exposition aux pesticides et de la dégradation de l’environnement. Le problème est profondément enraciné et résulte notamment des règles commerciales internationales et de leur mise en œuvre nationale, ainsi que d’une surreprésentation, au sein des instances de décision, d’organisations qui ne représentent qu’une partie du monde agricole. 

Matthieu Goar : Le président de la République est obligé de se défendre d’avoir mis le feu aux poudres : « Vous parlez au président de la République qui a assumé de faire passer en conseil des ministres la dissolution des Soulèvement de la Terre. » Une décision annulée par le Conseil d’État ! Lors d’une brève rencontre, il a sèchement répondu à une agricultrice spécialisée dans le bio en affirmant qu’elle disait « n’importe quoi » Pour l’agro-industrie, il a promis d’avancer « à fond la caisse » sur la simplification, notamment sur les normes.

Le point de vue des écologistes paysans

La FNSEA veut un débat…Macron l’organise. La FNSEA ne veut plus de débat…Macron l’annule. Tout est dit. Macron, c’est l’hyper-présidence sans plan d’ensemble. On se demande aussi à quoi servent Attal et nos DEUX ministres de l’agriculture (Marc Fesneau+ Agnès Pannier-Runacher).

En fait, comme dans l’énergie (gaz, électricité, carburant…), la santé (les grands laboratoires) et le transport (SNCF, société d’autoroute…) on ne régule rien, pire on laisse les opérateurs se goinfrer sur les usagers et les consommateurs. C’est ça l’ultra-libéralisme. Après on nous expliquera que c’est de la faute de l’Europe. Faux, c’est de la faute d’une Europe ultra-libérale voulu par des gens comme Macron. Une autre Europe ne sera possible que si nos dirigeants politiques nous représentent, ce qui n’est actuellement pas le cas.

Depuis le début de cette crise, il a pris le parti des défenseurs d’une agriculture productiviste car il n’a aucune réponse sur le principal problème, les prix et les importations. Sur le terrain, la réalité c’est que beaucoup d’agriculteurs peuvent parler calmement avec des écologistes car 62 % d’entre eux comprennent l’urgence de la transition pour défendre leurs terres.

On peut pas faire marche arrière sur l’écologie, la planète est en train d’être détruite, il n’y a aucune inflexion de cette tendance, les pesticides augmentent, le CO2 augmente, la pollution de l’air augmente, les insectes et la biodiversité disparaissent…

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Emmanuel Macron se couche devant la FNSEA

extraits : Lors du Salon de l’agriculture le chef de l’Etat devait échanger avec agriculteurs, industriels, grande distribution et ONG ce samedi 24 février 2024. Emmanuel Macron a annulé le débat devant le refus de la FNSEA d’y participer ! Mais les tenants et aboutissants de ce fiasco méritent d’être décortiqués, ce que nous faisons ci-dessous….

L’union torride entre FNSEA et Denormandie (2021)

extraits : Qui se ressemble s’assemble, FNSEA et gouvernement ont le même discours ! Lors des arbitrages de la France pour la future PAC (politique agricole commune), les « écorégimes » hérissent les productivistes. Pour la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), la mise en place de cette « boîte verte », qui servira à rémunérer des pratiques environnementales vertueuses, représentera une perte sèche de revenus pour une partie de la profession. C’est-à-dire tout pour moi, rien pour le bio. Pour Julien Denormandie, ministre de l’agriculture….

Feux croisés contre le FNSEAiste Macron Lire la suite »

Écologie / Économie, les frères ennemis

Le 6 mars 2010, Sarkozy au Salon de l’agriculture : « Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d’environnement. Parce que là aussi, ça commence à bien faire. » A un peu plus de trois mois des élections européennes de juin 2024, à nouveau « l’écologie, ça commence à bien faire ». Normal, pour être élu il faut faire plaisir aux citoyens. En Europe, les gouvernements réduisent leurs dépenses « vertes ».

En France, face à la crise agricole, à laquelle le gouvernement a reculé sur des normes environnementales, mis en pause le plan Ecophyto, et les économies budgétaires annoncées par l’exécutif puisent largement dans les « crédits verts ». L’enveloppe du dispositif MaPrimRénov’ sera amputée de 1 milliard d’euros et le fonds vert pour le climat, qui permet aux collectivités d’investir dans des projets de transition écologique, sera réduit0

En Allemagne, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a interdit, en novembre 2023, le transfert de 60 milliards d’euros vers un fonds pour le climat.

La Suède a supprimé les subventions à l’achat de véhicules électriques, puis revu à la baisse la part de biocarburant dans le gazole et l’essence.

Le point de vue des écologistes urgentistes

Ecologie et pouvoir d’achat font très mauvais ménage depuis la création du « ministère de l’impossible »… en 1971 ! Vouloir ramener nos émissions CO2 de 8 à 2T par an reviendrait pratiquement aujourd’hui à diviser notre pouvoir d’achat par 4. Si le progrès des technologies peut espérer réduire un peu ce facteur, cela nécessitera des investissements géants, donc de très gros efforts. Aucun peuple ne peut comprendre et admettre cela, surtout en France, pays très négatif. D’ailleurs même la gauche se moque du monde. Mélenchon n’a t il pas promis l’essence à 1,3 €, histoire de financer les énergies fossiles ? Quant à l’extrême droite elle prospère sur le rejet de mesures pourtant nécessaires, car du pétrole il n’y en a plus pour très longtemps, mais fonçons dans le mur.

Il faut bien créer des richesses, croître toujours, se goinfrer à en vomir, devenir obèse ou anorexique… Les 3000 milliards de dettes de la France ont profité très majoritairement à notre politique sociale, au soutien de l’économie de marché et bien sûr à l’agriculture productiviste. Quasiment pas à la transition vers un environnement plus sain et vers la souveraineté énergétique. Mais les gouvernants sont à l’image des citoyens.

La population dans sa grande majorité, ne veut pas réduire sa consommation et avale la pilule du techno-solutionnisme que lui sert le mythe contemporain. C’est un déni total de la gravité de la situation. De ce gouvernement qui a un rapport privilégié à la croissance, il ne faut pas s’attendre a une perception de la réalité biophysique… Si les Français continuent de croire que c’est chacun sa bagnole, son pavillon et la bouffe pas chère pour s’acheter une masse de loisirs et de médias, ils vont vite déchanter dans un avenir plus ou moins proche. Et bien entendu ce sont d’abord ceux qui n’ont déjà pas assez qui vont devoir se serrer la ceinture pour que les autres continuent leur mode de vie excessif… sans parler des 1% qui sont un pur délire de débauche consumériste.

Que les chinois et les américains se mettent à nôtre niveau en terme de CO2 ? Certes aucun État, ne peut « sauver la planète à lui tout seul ». Mais attendre son voisin est juste un alibi pour continuer à rêver aux mythes du XX° siècle : consommation effrénée, croissance du PIB, liberté des marchés, concurrence… Quand la catastrophe écologique nous réveillera, nous serons vraiment devant un « trou sans fond », et nous regretterons d’avoir fui les efforts nécessaires. Les actions individuelles et collectives à faire pour la transition écologique ne sont pas une punition, mais une nécessité pour éviter la terrible punition que nous prépare la nature. L’ « écologie punitive » n’est qu’un slogan-alibi pour fuir les efforts de sobriété et de solidarité nécessaires.

Aucun état européen n’est sur la bonne trajectoire respectant les accords de Paris de 2015. Les 1,5 degrés sont enterrés, foutus. Les 2 degrés de réchauffement, on en prend dangereusement le chemin puisque on fait le contraire de ce qu’il faudrait. Avec le déclin du pétrole et notre dépendance à celui-ci, les 20 prochaines années risquent d’être plus que périlleuses…

Le dérèglement climatique accélère ? C’est le bon moment pour freiner ! On va quand même pas changer de vie pour ça, non ? On est les maîtres de la nature, c’est pas à elle de décider.

Les  » réalités économiques » se heurteront aux réalités biophysiques qu’elles engendrent… Nier l’obstacle n’est ni le résoudre ni même le contourner, c’est un aveuglement injustifiable. N’en déplaise aux gouvernements et aux consommateurs, la lutte contre le réchauffement ne pourra que passer que par la décroissance. Comme on ne veut pas la planifier, elle sera terriblement subie.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

2020. Le faux clivage entre économie et écologie

extraits : Économie et écologie sont-elles définitivement irréconciliables ? Oui, si l’on entend par économie la croissance et la négation que les ressources de cette planète sont limitées ; mais non, si l’on envisage un autre modèle économique.La théorie économique dominante considère les activités humaines uniquement comme un circuit économique d’échange entre la production et la consommation. Pourtant il y a une continuelle interaction entre ce processus et l’environnement matériel. Non seulement les ressources naturelles se raréfient, mais les économiste oublient une loi écologique fondamentale, l’entropie : toute activité économique est en soi un processus de dégradation de l’énergie.

2015. Climat, économie contre écologie et Sud imitant le Nord

extraits : L’organisation de l’économie mondiale se joue dans des arènes comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC) où il n’est pas question de climat. Quand on discute du traité transatlantique de libre-échange, on ne se préoccupe pas du climat. Pourtant le libre-échange, qui tire la croissance économique, est bien facteur d’émissions de gaz à effet de serre supplémentaires. Le protectionnisme est un mot actuellement tabou. Et quand on traite directement du climat dans une conférence internationale, il n’est pas question de réguler le commerce. Ce hiatus, Stefan Aykut et Amy Dahan l’appellent « schisme de réalité »…..

2013. l’économie comme succursale obligée de l’écologie

extraits : L’économie orthodoxe s’est transformée en religion de la croissance, une chose abstraite dénuée de fondements matériels. Cette croyance est relayée politiquement aussi bien par la droite ou la gauche. Sarkozy voulait aller chercher la croissance avec les dents, Hollande n’a  que le mot croissance à la bouche. Il est difficile de changer mentalement de paradigme quand une période s’achève. Mais avant 1750, il n’y avait pas de croissance. Les progrès de ces 250 dernières années, principalement basés sur l’abondance relative des hydrocarbures, touche à sa fin… On observe des signes d’affaiblissement de la rationalité. Il est tellement plus facile de changer notre raison que de changer notre comportement. Les sans-limites ont donc continué à changer les raisons pour ne pas changer de comportement….

2011. bioéconomie : l’économie comme sous-partie de l’écologie

extraits : D’un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), publié le 12 mai 2011, il ressort qu’une croissance mondiale viable, impliquant un retour aux consommations de ressources naturelles de l’année 2000, exigerait une division par trois des consommations actuelles de ces ressources pour les pays industrialisés, et une stabilisation pour les autres. Les auteurs de l’étude soulignent eux-mêmes que cela ne pourrait être obtenu que moyennant une quantité de contraintes qui « peut être difficilement envisagée ». Il nous faut réhabiliter les économies de proximité, assurer le droit des peuples à satisfaire par eux-mêmes leurs besoins fondamentaux. En un mot, réinventer le monde dans un temps limité. « There is no alternative… »….

2008. l’économie, filiale de l’écologie

extraits : Le New Green Deal d’Obama ne fonctionnera pas si l’on se contente par exemple de remplacer des voitures à essence par des voitures qui roulent aux carburants renouvelables. L’économie doit être pensée comme une filiale à 100 % de l’environnement. Le prix que nous donnons aux choses doit être réévalué. Si nous prenions en compte les coûts véritables de l’eau et des carburants nécessaires à la fabrication et au transport des biens, nous constaterions que les déplacer autour du monde comme nous le faisons coûte très cher. En 2009, l’influence des citoyens sera cruciale. C’est ainsi que s’exprime Jacqueline McGlade, directrice de l’Agence européenne pour l’environnement…

2024. Gabriel Attal, la politique sans l’écologie

extraits : Lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre a fustigé avec vigueur la décroissance, qu’il considère comme « la fin de notre modèle social » et « la pauvreté de masse ». « Oui, nous ferons rimer climat avec croissance. Une écologie populaire, c’est une écologie qui se construit au plus près des réalités des Français. On ne fera pas l’écologie contre le peuple. Il faut entendre les préoccupations de tous les Français.»

Écologie / Économie, les frères ennemis Lire la suite »

ESCOFFIER-LAMBIOTTE dénonce la surpopulation

Dans les archives du MONDE (extraits)

18 janvier 1972 L’ECHEC DE LA CONTRACEPTION

docteur ESCOFFIER-LAMBIOTTE : les dernières statistiques des Nations unies montrent clairement que. pour bien des pays sinon pour l’espèce tout entière, la croissance incontrôlée de la population est un des pires dangers qui soient. La population mondiale est actuellement de 3 632 millions d’êtres. Il faut douze ans à l’heure actuelle, contre un siècle en 1800, pour produire un milliard d’hommes. La population terrestre doublera dans les trente prochaines années, alors qu’il lui avait fallu, depuis Jésus-Christ, dix-sept siècles pour y parvenir…

L’Organisation mondiale de la santé a décidé de consacrer à l’étude de la reproduction humaine le plus important programme de recherche qu’elle ait jamais entrepris ; les travaux retenus par le conseil consultatif constitué à cet effet ont été engagés, dès ce mois de janvier, avec un budget initial de 6.7 millions de dollars qui doit doubler en trois ans.Cette décision marque un tournant dans la politique d’un organisme qui, dans un souci de neutralité et devant les oppositions doctrinales ou politiques auxquelles se heurtait le principe même de la contraception, s’était jusqu’à présent abstenu de toute action directe en la matière. Elle est motivée  » par le besoin urgent d’obtenir diverses méthodes sûres, efficaces et acceptables de la régulation de la reproduction humaine « .

Si le retour au nationalisme parait Incompatible avec la notion d' » administrateur de la civilisation « , l’urgence d’une action mondiale contre l’Inflation démographique est, elle, évidente.

Dans les archives du MONDE diplomatique (mai 1963)

Les moyens biologiques, scientifiques et économiques de lutte contre la faim.

Une des méthodes préconisées : la limitation des naissances

(par Claudine Escoffier-Lambiotte)

La courbe d’augmentation de la population mondiale, ou plus précisément l’extraordinaire redressement qu’elle manifeste depuis une centaine d’années, ne laisse pas d’inquiéter médecins et démographes. L’augmentation nette de cette population est à l’heure actuelle de trente-cinq millions par an, soit quatre-vingt-dix mille par jour, et ce rythme permet de prévoir dès à présent, et pour les cinquante années à venir, d’angoissants problèmes concernant tant l’alimentation que l’espace vital, ou la transformation d’une espèce échappant à la loi séculaire de la sélection naturelle.

C’est non pas tant, comme le croient certains, à la multiplication des naissances qu’est due cette augmentation, mais à la disparition des grandes épidémies de jadis et aux progrès techniques et médicaux grâce auxquels l’homme d’aujourd’hui vit en moyenne deux fois plus longtemps qu’autrefois.

La mortalité infantile et celle du nouveau-né, qui étaient énormes il y a deux siècles et restent considérables dans les pays sous-développés, sont pratiquement négligeables aujourd’hui, tant aux Etats-Unis qu’en Europe occidentale.

Pour que la population française demeure stationnaire, sous Louis XIV, il fallait que chaque femme ait huit ou neuf enfants, dont deux atteignaient l’âge adulte. Le même résultat est tenu en 1963 avec 2,2 grossesses, et il est très curieux de constater que ce nombre correspond précisément à la réalité familiale d’aujourd’hui.

Il a fallu cent cinquante ans pour que l’on supprime en France cinq ou six grossesses par femme, et la sagesse populaire semble avoir inspiré une limitation des naissances, instinctivement établie en fonction de la courbe démographique.

Lorsque cette sagesse ou, à défaut, l’adoption d’une politique démographique active n’interviennent pas, le nécessaire équilibre entre la natalité et la mortalité se trouve compromis, ce qui ne manque pas de poser des problèmes économiques et sociaux redoutables.

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

ESCOFFIER-LAMBIOTTE dénonce la surpopulation Lire la suite »

LA SURPOPULATION : un nouveau  » cauchemar  » ?

Dans les archives du MONDE (extraits)

31 décembre 1971, LA SURPOPULATION : un nouveau  » cauchemar  » ?

https://www.lemonde.fr/archives/article/1971/12/31/la-surpopulation-un-nouveau-cauchemar_2466697_1819218.html

Gilles du Jonchay : L’an dernier, le président Nixon avait reconnu que la surpopulation des Etats-Unis constituait « un des plus sérieux défis à la destinée humaine « . En l’an 2000, la population des Etats-Unis – deux cent cinq millions en 1970 – devrait être proche de trois cents millions d’habitants (ndlr, 282 millions en réalité)…

Un biologiste de renom, le professeur Paul Ehrlich, de l’université de Stanford, s’en est ému et depuis tire la sonnette d’alarme. Consignant des conclusions terrifiantes dans un opuscule de quarante pages : Comment survivre – un plan pour sauver l’astre terrestre, il conjure le gouvernement de prendre sans délai toutes les mesures appropriées. Pour le professeur Ehrlich, la pollution va de pair avec l’explosion démographique. Les cimetières de voitures s’emplissent chaque année d’un million de véhicules ; trente-six millions de bouteilles et 58 millions de tonnes de papier vont aux ordures. Il faudrait ajouter à cette vision apocalyptique d’autres obsessions : comment nourrir une telle population, comment lui donner du travail… Pour  » Mister Catastrophe  » comme baptisé par le Guardian. l’Amérique serait mal venue de  » se glorifier de l’accroissement de sa population, comme si un malade atteint du cancer tirait fierté du développement de sa tumeur « . En exemple, il n’a pas hésité à se faire stériliser.

Une  » coalition  » de parlementaires et de personnalités regroupés par M. Milton Eisenhower et l’ancien sénateur Joseph Tydings mène la croisade depuis août dernier pour  » une croissance nulle de la population  » (Zero Population Growth). Elle suggère de ramener, dès maintenant, le taux moyen de fertilité de 2,5 enfants par famille à 2,1. Ce taux  » magique  » permettrait d’équilibrer immédiatement les naissances et les décès et de stabiliser en soixante-sept ans, soit en deux générations, la population américaine à 275 millions d’habitants….

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

LA SURPOPULATION : un nouveau  » cauchemar  » ? Lire la suite »

Donald Trump, signe d’une société en perdition

En novembre 2012, Donald Trump avait qualifié les changements climatiques de canular lorsqu’il avait envoyé un tweet dans lequel il déclarait : « Le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois afin de rendre le secteur manufacturier américain non compétitif. »

En février 2024, fidèle à lui-même, Donald Trump affirme qu’il « encouragerait » la Russie face à des pays de l’OTAN « délinquants » !

LE MONDE avec AFP : L’article 5 stipule que si un pays de l’OTAN est victime d’une attaque armée, chaque membre de l’Alliance considérera cet acte de violence comme une attaque armée dirigée contre l’ensemble des membres. Mais Donald Trump reproche régulièrement à ses alliés de l’Alliance atlantique de ne pas financer suffisamment l’institution. « Un des présidents d’un gros pays s’est levé et a dit : “Eh bien, monsieur, si on ne paie pas et qu’on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez ?” », raconte le milliardaire avant de révéler sa réponse : « Non, je ne vous protégerais pas. En fait je les encouragerais à vous faire ce qu’ils veulent. Vous devez payer vos dettes. »

« Encourager l’invasion de nos alliés les plus proches par des régimes meurtriers est consternant et insensé« , a réagi Andrew Bates, porte-parole de la Maison Blanche. « Des déclarations imprudentes sur la sécurité de l’OTAN et la solidarité de l’article 5 ne servent que les intérêts de Poutine » et « n’apportent ni plus de sécurité ni plus de paix dans le monde », a regretté le président du Conseil européen, Charles Michel,.

Le point de vue des écologistes trumpés

Trump sait qu’il a été élu la première fois grâce aux ingérences russes dans Facebook. Son message actuel ressemble à une proposition de pacte avec Poutine. Et il donnera l’Alaska quand Poutine va le lui réclamer… De la haute trahison en fait. Ce qui est bien avec Trump, c’est qu’on n’est jamais déçu. Il repousse toujours plus loin les frontières insondables de la stupidité humaine. Malgré ou à cause de ses outrances, il reste très populaire, la mentalité fasciste gagne du terrain… Un nouveau mandat de ce type, incontrôlable, irréfléchi, sous-cultivé et brutal, serait une expérience historique inoubliable.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Donald Trump, narcissique et psychopathe (2020)

extraits : Donald Trump révèle un « narcissisme malfaisant », intolérant aux critiques et virulent lorsqu’on lui fait des remarques. Il prend très souvent des décisions de manière impulsive, sans se soucier de leurs conséquences. Il fonctionne en permanence avec des rapports de force et il valorise l’action autoritaire. C’est aussi un psychopathe qui recherche assidûment le pouvoir. Sa personnalité est caractérisée par un ego surdimensionné, une froideur affective et une absence de peur qui lui fait souvent prendre des risques démesurés. Trump cultive des relations humaines superficielles, un manque d’empathie, il porte atteinte aux droits d’autrui sans ressentir la moindre culpabilité. Tout se passe donc comme s’il n’avait aucune conscience morale. Selon un test de personnalité permettant d’établir un score de psychopathie, on a observé que Donald Trump obtenait les scores parmi les plus élevés, en bonne place parmi de nombreux dictateurs…

Trump favorise la montée du fascisme (2020)

extraits : Trump est à l’image du pouvoir politique tel qu’il devient, une dictature qui se fout complètement du système démocratique. On le comprend dans des pays à tradition totalitaire comme la Chine ou la Russie, c’est absolument inquiétant quand cela se passe aux Etats-Unis, l’une des plus vieilles démocraties du monde. Pour la présidentielle du 3 novembre 2020, Donald Trump s’est déclaré vainqueur du scrutin présidentiel américain avant même la fin du décompte des voix ! C’est inquiétant. Mais ce qui est encore plus inquiétant, c’est qu’après 4 ans de chaos national et international organisé sciemment par Trump, autant d’Américains puissent encore voter pour ce guignol. Les circonstances actuelles font qu’une grande partie des personnes, aux USA et ailleurs, ne considèrent pas la démocratie comme essentielle. L’autoritarisme aveugle séduit un électorat bousculé par des crises à répétition…

Ne nous TRUMPons pas, nous l’avons bien cherché (2018)

extraits : Donald Trump prendra officiellement ses fonctions le 20 janvier 2017. Pas de quoi trumpeter pour les écolos. Mais ne nous TRUMPons pas, nous l’avons bien cherché, c’est ce que les électeurs US attendaient. Il n’y a rien à dire sauf à contester une forme de démocratie élective. Si le peuple adule les trump-la-mort, qu’y faire ? Pourtant cette victoire en trump-l’oeil annonce des lendemains qui déchantent. Ce n’est pas une petite trumpette que nous allons faire avec la montée des eaux causés par le réchauffement climatique, ce sera le grand bain pour plusieurs générations. Les climatosceptiques ont gagné, les populistes bateleurs et menteurs sont avec eux. Même si en français nous n’avons pas de mot en « trump », il y a de fortes chances que le trumpisme devienne un mot courant. L’écologie va faire encore plus de trumpoline que précédemment, un vrai trumplin vers la catastrophe écologique. Voici ce que pense avec trumptitude Agnès Sinaï, une spécialiste de l’anthropocène, de la situation écolo-politique à venir : « …

Donald Trump, signe d’une société en perdition Lire la suite »

Fin de vie, Macron invite encore les religions

Dîner à l’Élysée le 8 février 2024. Une nouvelle fois étaient conviés les représentants des cultes pour échanger sur le sujet de la fin de vie. Macron a prévu de présenter un « plan décennal pour le développement des soins palliatifs » et indiqué son espoir de parvenir à proposer « un espace qui ne soit ni une liberté ni un droit, mais un possible qui serait un moindre mal » ???

Le pasteur Krieger a retenu qu’Emmanuel Macron « veut être fidèle au cadre français, il ne veut pas aller vers un modèle suisse qui considère l’aide active à mourir comme un libre choix ».

Pour le grand rabbin Haïm Korsia, le président envisage l’aide à mourir « pour les cas désespérés, qui n’entrent pas dans les clous de la loi. Dans ce cas, il ne change pas le paradigme. Il reste dans l’esprit français, ne passe pas dans l’esprit belge ou suisse. En cela, son projet ne conduit pas à ce que j’avais appelé une rupture anthropologique, puisqu’il ne supprime pas le principe fondamental de ne pas pratiquer d’euthanasie »

Mgr Rougé , évêque de Nanterre : « Si le gouvernement veut définir des cas d’exception, nous regarderons cela de près, avec vigilance et il faut bien le dire de profondes réticences. Car ultimement, c’est l’interdit social fondateur de la mort provoquée qui est en jeu. »

La réaction à chaud d’Alfred : Voilà le point de vue des représentants du Moyen-Age, logiquement médiéval. Il ne faudra pas oublier de consulter les hommes de Néandertal.

Le point de vue des libertaires

Pierre Froment : Macron demande leur avis à des gens dont la place n’est pas au Château et dont il connaît parfaitement les opinions.

Bob : En tant qu’archi-pape de l’Athéisme Incarné, grand Mufti de l’Islam Incroyant et président du Conseil Représentatif des Institutions Pastafariennes de France, je m’offusque de ne pas avoir été invité.

On peut rêver : Bizarre comme l’interprétation du commandement « tu ne tueras point » peut être différente suivant les circonstances :
– avortement : scandale, totalement interdit par les fanatiques même dans les pires cas.
– suicide assisté et euthanasie : totalement interdit (même en fin de vie)
– guerre : là, aucun problème, on peut tuer en toute tranquillité d’esprit. On bénit même les soldats qui partent au combat, voire les armes! Gott mit uns !

Natelman : Et le prolongement de la vie forcée et à nos frais, ils en disent quoi, ces messagers des dieux ?

Michel SOURROUILLE : Le comité d’éthique s’est déjà prononcé, une assemblée citoyenne a déjà eu lieu, deux lois sur la fin de vie ont déjà été voté précédemment et Macron hésite encore en se prosternant devant des croyants en l’au-delà. Notre « jeune » président de la République ne vit pas au XXIe siècle, mais aux temps de la messe tous les dimanche. De toute façon il en est de l’avortement comme de la fin de vie, l’absence d’une loi n’empêche personne de vivre la mort en pratiquant l’un et/ou l’autre exercice de sa propre liberté.

Treyo : Que viennent faire dans un débat aussi grave des gens qui ont le ridicule de s’imaginer promis à une deuxième vie (éternelle, de surcroit…) ? A tout prendre un escroc comme Raël professe des choses moins délirantes puisque son hypothèse d’une vie extra-terrestre appartient au réel. Comme disait Coluche avec bon sens : « Celui qui croit à la promesse d’une vie : Macrn va-t-il aussi mettre en cause la loi sur l »avortement ? Il serait bon de lui rappeler la loi de 1905.

lmbmichel : Loi 1905 : La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. « Ne reconnaît », c’est pourtant clair!. La République ne reconnaissant aucun culte, le Président n’a aucune raison de les consulter. Les Français ont pris clairement position dans les sondages, la convention citoyenne également.

Daniel Collet : En République, la religion est une affaire privée. La majorité des Français est favorable à une fin de vie active et des pays voisins à tradition chrétienne ont sauté le pas. Les croyants ne sont pas obligés de s’en servir. Qu’ils foutent la paix aux autres !

L.OURS : Que viennent faire les autorités religieuses dans une loi qui concerne tout-à-chacun dont son choix personnel de vie et son choix personnel à mourir… Sur quelle base éthique et quelle base morale ces soit-disant auraient-elles un ascendant sur nos droits individuels ? Qu’elles donnent leurs points de vue, c’est leur droit; que ces autorités interviennent dans les lois d’une République laïque, c’est anti constitutionnel, c’est le peuple qui doit décider et non les curés ou les imams, les rabbins ou les pasteurs….

E. PADH : Outre la laïcité de la République , je crois que pour moi et les miens, plutôt que d’enrichir des voyous appelés aussi entrepreneurs pour les EPADH, je préférerais partir dans la dignité entouré des miens . Cela est moins dur que d’assister à la déchéance irréversive et progressive de ses proches ! Les religieux n’ont en rien à être consultés car in ne s’agit que d’une possibilité pas d’une obligation; leurs ouailles agiront en conscience et pas forcément en les écoutant, lorsque sera venu pour eux aussi, le moment de choisir .

Michèle de Dordogne : VOn dirait que Macron est terrifié par le sujet. Serait-il tenu par une forme de chantage que nous ignorons ? Il a nommé à la santé Catherine Vautrin, catho intégriste, qui est opposée à cette euthanasie et à ce suicides assisté qu’une écrasante majorité de Français réclame. Pas grave, j’ai mis de l’argent de coté pour aller à Zurich avaler ma potion létale quand le moment sera venu, comme l’a fait mon frère il y a 10 ans. Puisque la France n’est pas un pays civilisé.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Macron, nataliste par imprégnation religieuse

extraits : La politique nataliste de Macron s’explique sans doute par l’influence de sa femme, et donc de la religion. Brigitte Marie-Claude Trogneux épouse Macron est la benjamine d’une fratrie de six enfants. Élevée dans un milieu catholique, elle suit sa scolarité au lycée privé Sacré-Cœur d’Amiens, dirigé par des religieuses. Elle a trois enfants d’un premier mariage et grand-mère de sept petits-enfants. Pour certaines grands-mères dont elle fait sans doute partie, le succès d’un réveillon de Noël se mesure au nombre d’enfants et de petits-enfants réunis autour de la table.

Fin de vie, le lobbying religieux

extraits : Conforme à leurs préjugés, il y a unanimité religieuse contre une loi sur la fin de vie. vouloir empêcher la légalisation d’une nouvelle loi en France sur la fin de vie n’est pas de leur compétence. Ils ont déjà été reçu par Macron, ils devraient bientôt revoir Macron. Ce chef d’État sort de sa compétence qui est de faire vivre la laïcité dans notre pays et non d’hésiter sur la fin de vie.

Canada, le droit à mourir comme soin ultime

extraits : Au Québec la loi de 2015, élaborée après une large concertation citoyenne et transpartisane, a d’emblée placé l’aide à mourir dans un continuum de soins, c’est le « soin ultime ». La loi canadienne sur l’euthanasie a ensuite été votée en juin 2016, la Cour suprême du Canada enjoignant au gouvernement de se mettre en conformité avec la Charte canadienne des droits et libertés, reconnaissant à chaque individu la liberté de disposer de son propre corps…

Fin de vie, Macron invite encore les religions Lire la suite »

Match en bio Jordan Bardella / Gabriel Attal

Entre les deux jeunes et beaux gosses, Gabriel Attal et Jordan Bardella, à qui dire « Je t’aime » ? Pour vous aider à faire votre choix, petite présentation de ces deux personnages qui concourent au « Moins écolo que moi, tu meurs ».

Gabriel Attal, 1er ministre de Macron : Pour satisfaire les revendications des agriculteurs, il détricote plusieurs mécanismes de protection de la biodiversité. Suspension du plan Ecophyto, mise sous tutelle des agents de l’Office français de la biodiversité, allégement de la réglementation sur les haies…

Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN) : « halte à l’écologie punitive, halte à la tyrannie des ONG, halte au gouvernement des juges, halte aux normes restrictives adoptées en France et en Europe pour restaurer la biodiversité… »

L’opinion publique peut vous permettre d’affiner votre choix

– Ou seront tous ces politichiens qui opposent agriculture et biodiversité lorsque les conséquences du réchauffement climatique lamineront les plus fragiles de la profession ?

On parle bien de Bardella, ce député Européen qui brille par son inactivité au parlement ? J’ai bien cherché, il n’a jamais pris la parole, de la timidité peut-être…

– Je m’étonne toujours qu’Attal n’ait pas encore inventé le terme d’agro-terrorisme pour designer les activistes écolo.

– ll faut reconnaître à Bardella une capacité d’adaptation déconcertante : à peine arrivé en visite promotionnelle dans une ferme, il a démontré qu’il savait très bien différencier une vache d’un tracteur !

– Quand le dernier arbre aura été coupé, la dernière rivière empoisonnée et le dernier pollinisateur affamé, alors seulement Attal découvrira que l’argent ne se mange pas.

– Si demain pour être élu il faudrait dire que la terre est plate et que les poules ont des dents, Bardella serait le premier à nous en faire la démonstration. Bref il vendrait sa mère, la Terre !

– Bof, il restera bien 2 ou 3 oiseaux, et 4 ou 5 insectes. C’est le rêve d’Attal, une nature extrêmement simplifiée

=> Le confinement de 2020 me manque. On parlait du « monde d’après », on voyait la Nature reprendre ses droits, les cétacés revenir dans les calanques de Marseille, les canaux de Venise s’éclaircir…tout allait changer… Mais Attal et Bardella sont arrivés !

Match en bio Jordan Bardella / Gabriel Attal Lire la suite »

Gabriel Attal, la politique sans l’écologie

Le Premier ministre a donné le 30 janvier 2024 ses grandes orientation de politique générale. C’est la politique politicienne sans aucune vision d’envergure sur l’urgence écologique…

Un refus de la nécessaire décroissance économique

Lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre a fustigé avec vigueur la décroissance, qu’il considère comme « la fin de notre modèle social » et « la pauvreté de masse ». « Oui, nous ferons rimer climat avec croissance. Une écologie populaire, c’est une écologie qui se construit au plus près des réalités des Français. On ne fera pas l’écologie contre le peuple. Il faut entendre les préoccupations de tous les Français.»

Un oubli de la planification écologique

Le premier ministre s’est placé dans la droite ligne du chef de l’Etat en pointant ceux qui voudraient une « écologie punitive » ou des contraintes plus fortes. En défendant ceux pour qui « la voiture est un gage de travail et de liberté », M. Attal s’est vanté du succès du leasing social pour acheter un véhicule électrique. Pourtant nommé en mai 2022 » secrétaire général à la planification écologique » (SGPE), Antoine Pellion est resté aux abonnés absents. Le 30 janvier 2024, on sait que le contenu de la planification écologique est remis aux calendes grecques.

La biodiversité absente

Le premier ministre n’a donné aucun détail sur la manière dont il entendait mieux protéger la biodiversité. Tout au contraire, il a annoncé que la France avait rallié 22 pays à sa demande d’obtenir une nouvelle dérogation européenne à l’obligation faite aux agriculteurs bénéficiant de la politique agricole commune (PAC) de consacrer 4 % de leurs exploitations à des infrastructures bénéfiques à l’environnement, telles que les haies, les bosquets, les mares ou les jachères.

Énergie, une France nucléarisée

Le premier ministre a bien évoqué rapidement le triptyque « sobriété, renouvelables et nucléaire », mais en insistant avant tout sur la relance de l’atome, se disant fier d’être « dans un gouvernement pronucléaire avec une majorité pronucléaire ». Il poursuit : « Le nucléaire, c’est un atout majeur pour notre pays. Nous allons continuer à [faire] monter en puissance notre parc nucléaire, [à] investir massivement dans les programmes. » Le nouveau ministre chargé de l’énergie, Bruno Le Maire, a reporté le débat parlementaire prévu cet hiver sur le projet de loi censé fixer les grandes orientations de la France, sans annoncer de nouvelle échéance.

Service civique écologique, l’État ne fait rien, les petits jeunes ferons le reste

Évoquant la transition écologique et la crise climatique comme défi de la jeune génération, Gabriel Attal a annoncé que le gouvernement lancera « un service civique écologique qui rassemblera, d’ici à la fin du quinquennat [en 2027], 50 000 jeunes prêts à s’engager concrètement pour le climat ».

Conclusion. Rien à attendre de ce gouvernement où un jeune Président et un jeune 1er ministre se comportent comme les thuriféraires d’une économie du XXe siècle. Ils n’ont pas encore changé d’époque. Voici ce qu’ils auraient du savoir sur la nécessaire planification écologique

Jean-Marc Jancovici rappelle que le CO2 émis en Europe ne connaît pas les frontières et contamine l’ensemble de l’atmosphère. Désormais  chargé de superviser la planification écologique, le 1er ministre ne connaissait pas une des notions de base de la science climatique. Que peut-on en attendre ?

Depuis sa nomination, le chef du gouvernement n’avait presque pas parlé d’écologie, évoquant seulement, lors de la passation des pouvoirs avec Elisabeth Borne, l’impératif de « garantir l’avenir de notre planète ». Des mots extrêmement vagues. Le 30 janvier 2023, le premier ministre devait donc consacrer l’un des quatre « blocs » de son discours de politique générale à la planification écologique, une stratégie censée mettre la France sur la voie de la neutralité carbone en 2050. Cela n’a pas été fait « On revient à un logiciel des années 1970 », souligne le porte-parole de l’association NégaWatt.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Planification écologique, notre synthèse

extraits : La planification écologique est annoncée comme le nouveau mantra du prochain quinquennat. Planification impérative comme aux temps de feu dans l’URSS des années 1930 ? Planification indicative à la française comme au temps de feu le commissariat au plan quinquennaux  après 1945 ? Il s’agit de déterminer politiquement les secteurs d’activité qui doivent être supprimés, réorientés ou soutenus. Autant dire que Macron ne fera pas grand-chose question déconstruction de la société thermo-industrielle, sauf à y être obligé par les pénuries croissantes qui impactent déjà la population française (sans compter les crises avérées à l’extérieur de nos frontières)…

Planification écologique, un gadget ?

extraits : Si la France a abandonné l’idée d’une planification au début des années 1980, c’est parce que la vitesse des innovations technologique et la diversification des modes de consommation ont empêché toute vision globale et rendu impossible la gestion de la complexité. Il n’en est pas de même en période de crise où la limitation devient la norme ; la parenthèse Covid-19 nous a d’ailleurs montré qu’on pouvait rapidement en rester à la couverture des besoins essentiels. Or le blocage énergétique et le réchauffement climatique nécessitent une baisse drastique de nos émissions de gaz à effet de serre, d’où l’urgence de limiter nos besoins de consommation et de simplifier notre appareil de production. Une planification redevient nécessaire…

la planification écologique selon Jean-Luc Mélenchon

extraits : Un des neufs points du programme de Jean-Luc Mélenchon pour 2012 porte sur la planification écologique. Il présentait déjà cette idée dans sa contribution générale au Congrès de Reims de novembre 2008 (chapitre intitulé « Proposons la planification écologique »). Il était alors au PS ! Jean-Luc exprimait alors le fait que le programme socialiste devrait être celui d’un « Etat organisateur du temps long ». Jean-Luc constatait : « Chacun sent bien que la catastrophe écologique s’avance ». Jean-Luc concluait que la planification écologique réintroduira la logique de l’intérêt général…

Gabriel Attal, la politique sans l’écologie Lire la suite »

Surpopulation, l’Égypte est mal partie

J’ai voyagé en Égypte il y a bien plus de 20 ans, une époque où ma sensibilité écolo commençait juste à se faire ressentir. De l’avion on s’aperçoit en arrivant que ce pays est un désert où seule une mince frange autour du Nil est verdoyante. On est hébergé dans des hôtels luxueux alors que tout autour règne la misère et la mendicité. Le bateau qui nous amène le long du fleuve est un vrai palace flottant. Nous suivons le rail des touristes où une masse d’occidentalisés s’agglutine. Des ânes traînent leur charrette pour rentrer au Caire par l’autoroute. Notre car rutilant passe au milieu des autobus délabrés qui amènent la foule. Partout la police du tourisme, pour protéger la rentrée de devises. J’ai alors pris conscience non seulement du fossé entre le niveau de vie français et égyptiens, mais aussi de l’impasse dans laquelle était entrée ce pays. Je n’irai plus en Égypte. D’ailleurs il ne faut plus que je prenne l’avion, j’ai épuisé mon quota.

Je pense à mon voyage passé en lisant l’article du MONDE (22 août 2022) sur la vie au Caire aujourd’hui, au temps des canicules. Statistiques à l’appui, on peut décompter les morts évités grâce à la climatisation. Mais seulement moins de 20 % des urbains au Caire possède un tel moyen. Les inégalités font leur tri entre ceux qui peuvent vivre et ceux qui survivent de plus en plus difficilement. La faute à qui, à quoi ? On peut pourfendre le prix de l’énergie, les inégalités et les rapports de domination, la dictature et ses dépenses somptuaires, la baisse des subventions et l’inflation… mais la cause profonde repose sur les mécanismes démographiques.

Les estimations de la population égyptienne en 1810 s´étagent de 2 à 4 millions d´habitants, le pays compte 21 millions d’habitants en 1950, 85 millions en 2011 et dépasse aujourd’hui 105 millions. Presque un million d’Égyptiens en plus tous les 6 mois. Certes le taux de fécondité a baissé mais la proportion de jeunes ne permet pas de prévoir un ralentissement. Plus de 60 % des Égyptiens ont moins de 30 ans. On prévoit une population de 160 millions en 2050. Cette croissance exponentielle de la population intervient de surcroît sur une étroite bande de terre fertile, limitée à la vallée du Nil et à son delta. Elle représente moins de 5 % de la superficie d’un pays. Ramené à la « superficie agricole utile », la densité de peuplement égyptienne approche 2 000 habitants au kilomètre carré, soit un carré de 100 mètres de côté pour 20 personnes. C’est invivable, c’est ingérable. On construisait même des logements dans les champs cultivés ! Ne pouvant produire suffisamment, l´Égypte ne connaît pas l’autonomie alimentaire, elle subit de plein fouet toute élévation des cours mondiaux ainsi que la baisse prévisible des ressources touristiques. Le marché du travail ne peut faire face à la pression du nombre. Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans est actuellement de 17 %, mais il a pu monter précédemment à 34 %. Le budget de l’éducation est loin d’être une priorité face aux dépenses militaires démesurées et aux 45 milliards de dollars alloués au chantier pharaonique d’une nouvelle capitale voulue par son dirigeant.

Ce n’est que récemment que le président al-Sissi a pris conscience de la menace que représente la bombe démographique pour la stabilité de l’Égypte, menace désormais placée sur le même plan que le défi terroriste. Les campagnes de contrôle des naissances, lancées avec l’aval des imams d’État, peinent à produire des résultats tangibles. La campagne « Deux, c’est assez », lancée en 2018 par les autorités, vise des familles bénéficiaires de programmes sociaux. Les allocations familiales ne sont désormais plus accordées au-delà du deuxième enfant. Effet contre-productif, les 10 millions d’Égyptiens les plus pauvres, délaissés par l’aide publique, continuent de miser sur une nombreuse progéniture pour assurer leur quotidien. De plus, étant donné l’inertie démographique, on ne peut attendre de résultat tangible avant plusieurs décennies.

L’Égypte est un désastre vivant qui achète des Rafale à crédit (30 appareils français de plus pour un montant de 3,95 milliards d’euros) et multiplie les pauvres en conséquence. Il n’y a pas de solution dans l’immédiat, dictature et extrémismes ne font que repousser les échéances : guerre et/ou famine. C’était le diagnostic posé par Malthus dès 1798 dans son Essai sur le principe de population : « Les obstacles à la population qui maintiennent le nombre des individus au niveau de leurs moyens de subsistance, peuvent être rangés sous deux chefs. Les uns agissent en prévenant l’accroissement de la population, et les autres en la détruisant. La somme des premiers compose ce qu’on peut appeler l’obstacle privatif ; celle des seconds, l’obstacle destructif. L’obstacle privatif, en tant qu’il est volontaire, est propre à l’espèce humaine et résulte d’une faculté qui le distingue des animaux ; à savoir, de la capacité de prévoir et d’apprécier des conséquences éloignées. Les obstacles qui s’opposent à l’accroissement indéfini des plantes et des animaux privés de raison sont tous d’une nature destructive. » (Malthus, Essai sur le principe de population – Flammarion 1992, tome 1, page 75 à 84)

Que faire ? Prendre conscience médiatiquement du poids du nombre. Malheureusement ce n’est pas le cas. Le Fonds des Nations Unies pour la population a même récemment réalisé un dossier à charge, « Le problème des discours sur la « surpopulation » (https://www.unfpa.org/fr/swp2023/too-many). L’idée générale, c’est que ces discours sont réellement néfastes : « Ils présentent la survie de l’humanité comme un problème plutôt qu’une réussite… Ils détournent l’attention des vrais enjeux urgents… Ils laissent entendre qu’il faudrait neutraliser la liberté de choix des femmes en matière de procréation. » Un point de vue engagé qui mérite d’être discuté !

(texte que nous a fait parvenir Michel Sourrouille)

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

Surpopulation, l’Égypte est mal partie Lire la suite »

Fin de vie, le choix de Jacqueline Jencquel

« Le dernier soir »

d’une militante radicale pour le suicide assisté

Jacqueline Jencquel a choisi la « liberté ultime » en mettre fin à ses jours en mars 2022, à 78 ans, sans souffrir d’aucune pathologie incurable. Défenseuse radicale du suicide assisté, elle expliquait en 2018, sur le site Konbini, vouloir en finir avant d’échouer « dans un mouroir », à savoir un Ehpad. La vérité, c’est que cela était aussi une question d’argent : “Je n’en ai plus. Plus beaucoup, plus assez”. Jacqueline Jencquel a été une cheville ouvrière de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD).

Thomas Misrachi, journaliste ayant écrit un livre sur Jacqueline Jencquel: « Je ne fais pas de prosélytisme de l’euthanasie. Je veux la liberté, je ne veux pas la mort. Avec une loi, on n’enlève rien à personne, on ajoute un choix. »

Le texte attendu en France ne répondra pas à ses attentes. L’aide à mourir, selon l’avant-projet de loi déposé sur le bureau du chef de l’Etat, pourrait être accordée, sous réserve d’une décision médicale, à des personnes souffrant de maladies incurables, dont le pronostic vital est engagé à moyen terme (six à douze mois) et ayant des douleurs et des souffrances inapaisables.

Jean-Luc Romero, président d’honneur de l’ADMD : « Je salue l’engagement Jacqueline Jencquel au sein de l’ADMD mais son combat personnel n’est pas aujourd’hui emblématique de la loi que nous souhaitons. Ce n’est pas parce qu’on se sent trop vieux, encore moins parce qu’on n’a plus d’argent, qu’on pourrait prétendre à être aidé à mourir. »

Le point des vue des écologistes pour une fin de vie digne

Mark : « Ce n’est pas parce qu’on se sent trop vieux qu’on pourrait prétendre à être aidé à mourir ». De quel droit Romero-Michel – ou quiconque – tranche que l’on n’a pas le droit de décider du moment de sa mort ? Il y a 21 siècles, Lucrèce écrivait, dans son « De rerum natura » : « Pourquoi ne sors-tu de la vie comme un convive rassasié et, l’esprit tranquille, n’acceptes-tu pas le grand repos, fou que tu es ? »

Lyle : Au delà du côté « faut-il considérer la vie comme quelque chose de sacré » qui n’est pas le sujet ici, ce qui me choque le plus c’est cette manière de considérer ses citoyens comme des enfants a qui on a le droit de dire ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas faire de leur vie et de leur corps. Surtout que, avec une loi, il s’agit d’accorder un droit à qui le veut et que ça n’enlève rien à qui que ce soit.

MEKEDA : Permettez simplement que la société dans laquelle nous vivons et qui subventionne des EHPAD seulement rentables pour les actionnaires. La médecine moderne a acquis le droit de prolonger la vie, souvent au delà du raisonnable, ce n’est pas plus naturel que l’abréger (expérience récente de la mort d’un ami à l’hôpital, une horreur). Finissez en couche culotte, voire déments, dépendants de pauvres aides soignantes harassées, dans des établissements qui ont entrepris de ruiner soit vos descendants soit la solidarité nationale si vous jugez cela éthique et laissez les autres libres de leur choix.

Pot belge : et si ça peut aider au problème des retraites…

Beni2 : J’ai 57 ans. Je suis très en forme, j’espère vieillir ainsi. Mais dire au revoir à la vie vers 80 ans, en bonne santé, sans être une charge pour personne, c’est l’idéal. Je pense que mes enfants me comprennent. Mourir heureuse avant de regretter les derniers mois d’invalidité. Avoir le temps de mettre en ordre ses affaires et de dire adieu tranquillement. C’est ma liberté.

asinusasinum : Depuis que l’humanité existe il y a toujours eu des gens qui se sont suicidés.

Trazom71 : En Suisse alémanique où je vis, le Freitod (littéralement, la liberté de mourir) est tellement « assimilé » que ces débats français paraissent assez surréalistes.

ClethaB : Autant je suis pour le suicide assisté dans le cas de maladie invalidante ou de démence en cours, autant promouvoir l’euthanasie active pour cause de vieillesse c’est la porte ouverte à toutes les horreurs.… du soleil vert à l’eugénisme !

Le débat est ouvert,

place aux commentaires sur ce blog biosphere….

Fin de vie, le choix de Jacqueline Jencquel Lire la suite »

Fin de vie, le lobbying religieux

Conforme à leurs préjugés, il y a unanimité religieuse contre une loi sur la fin de vie. Étonnant qu’il n’y ait pas la même unanimité pour faire entendre raison aux Juifs et aux Palestiniens. Étonnant que leur amour de la vie que « seul Dieu peut reprendre » ne soit pas repris par les croyants pour pourfendre toutes les guerres et faire l’apologie des objecteurs de conscience opposé à l’usage des armes. Bien sûr ils peuvent parler de leurs dogmes, mais vouloir empêcher la légalisation d’une nouvelle loi en France sur la fin de vie n’est pas de leur compétence. Ils ont déjà été reçu par Macron, ils devraient bientôt revoir Macron. Ce chef d’État sort de sa compétence qui est de faire vivre la laïcité dans notre pays et non d’hésiter sur la fin de vie.

Sarah Belouezzane : le 23 janvier 2024, les responsables des principales religions en France se sont donné rendez-vous pour prendre la parole tous ensemble sur la fin de vie. Ils avaient tous participé à un livre, « Religions et fin de vie (Fayard, 2023)». Voici un résumé de leur point de vue

Eric de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques de France : « Nous sommes très prudents sur la nécessité d’une loi. La loi Claeys-Leonetti répondait à beaucoup de nécessités, l’enjeu est de la faire vivre davantage »

Christian Krieger, président de la fédération protestante, pour « des réponses politiques plus fines qu’une simple législation qui autoriserait le don de la mort ».

Le grand rabbin Haïm Korsia : « Le grand principe, c’est d’abord soigner, s’occuper… Ce serait tragique de se dire qu’on rentre dans un monde où tuer devient un soin. On va rompre avec un système qui dit qu’on ne peut pas donner la mort… J’avais demandé qu’on change le nom des soins palliatifs en soins de l’accompagnement »

Chems-Eddine Hafiz, le recteur de la Grande Mosquée de Paris : « Dieu donne la vie et décide quand il la reprend. » Il a été le seul à appuyer sa démonstration sur un argument religieux.

Le point de vue des écologistes ADMD

Lionne : Comme quoi ils peuvent se mettre d’accord ! Qu’ils le fassent pour stopper les guerres de religions!

Jean : Si on avait écouté les religions : – L’avortement serai interdit. – Le droit des femmes inexistant. – – le soleil tournerai autour de la terre . La religion en privée, très bien, chacun est libre de croire ce qu’il veut. Mais qu’elle nous laisse, nous les non-croyants, tranquilles et qu’elle ne se mêle pas de notre vie/mort !!!

JackAranda : Et si on les laissait faire ils s’uniraient pour réclamer l’abrogation de la loi de 1905 qui sépare les églises de l’État.

Pierre59 : Toute religion passée ou encore active n’est qu’une création des hommes utilisée pour si possible dominer d’autres hommes. Partant de là, ce que peuvent dire ces représentants des différents cultes m’indiffère comme il devrait laisser indifférent tous les citoyens dotés d’un peu de jugeote et bien sûr nos dirigeants à commencer par Macron.

Raki : Que les religieux donnent leur avis, c’est leur droit, mais que la République, par son président, en tienne compte pour ne pas entendre la Convention Citoyenne (qui a déjà remis ses conclusions) et différer encore le dépôt du projet de loi au parlement, c’est très problématique. L’argument « Dieu donne la vie et décide quand il la reprend. » devrait les conduire à refuser les soins médicaux. Le font-ils ? Non, ils soutiennent des soignants qui prolongent parfois la vie au delà de l’obstination déraisonnable. Mais ces soignants et les religieux opposés à une loi de liberté (qu’il faut effectivement disjoindre de toute loi sur les soins palliatifs) oublient de mettre la personne concernée, sa volonté et sa liberté au cœur de la question et ne tiennent pas compte de ses souffrances. Qu’ils se taisent donc et l’écoutent avec empathie et respect, non pollués par des dogmes ou une volonté de puissance technologique.

JPS : Le but, c’est de laisser chacun décider pour lui-même. Qu’ils ne le veulent pas pour eux, c’est leur choix. Le choix des autres ne les concerne pas. Pourquoi y-a-t-il toujours des gens qui pensent qu’ils peuvent/doivent régenter la vie (et ici la mort) des autres ?

Michel SOURROUILLE : Il n’y a rien dans les saintes écritures sur la fin de vie, ces dirigeants religieux n’ont aucun argument sacralisé. La Genèse montre seulement comment « Dieu donne la vie » au monde. Mais il s’agit de la vie végétale, animale, puis humaine qui apparaît aux derniers jours de la Création. D’ailleurs à l’époque de cette légende créationniste les soins palliatifs n’existaient pas et on laissait mourir les gens de leur belle mort !

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Convention sur la fin de vie, le manifeste

extraits : La mise en pratique de « l’aide active à mourir », expression qui recouvre tous les moyens d’accélérer la fin de vie, est voulue par 76 % des participants à la convention citoyenne sur la fin de vie. Le classement des dix-neuf « modèles d’aide active à mourir » que la convention préconise place en tête deux scénarios : l’accès au suicide comme règle générale et l’euthanasie comme exception…

Serment d’Hippocrate et fin de vie digne

extraits : Serment d’Hippocrate! Il paraît évident, à la lumière de ce qui va suivre, que ce n’est pas un texte ancien, maintes fois réécrit, n’ayant aucune valeur juridique, qui doit être brandi pour empêcher la légalisation de l’aide active à mourir. Quand celle-ci aura été adoptée par le Parlement, l’Ordre des médecins réécrira une nouvelle version du serment d’Hippocrate, qui tiendra compte de cette avancée majeure en matière des droits humains qu’est la liberté de choisir, en fin de vie, les conditions de sa propre mort…

Incertitudes de Macron sur la fin de vie !

extraits : Le sujet de la fin de vie s’invite à l’Élysée dès 2018 lors d’un dîner consacré à la bioéthique. Parmi la douzaine de convives figure le grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui dérape en comparant l’euthanasie à la Shoah…

Fin de vie, le lobbying religieux Lire la suite »

« Je vous nourris et moi, je meurs » 

« Je suis éleveur, je vous nourris et moi, je meurs ». Avec son cheptel de bovins lait et viande, il gagnait il y a dix-huit ans,1 000 euros par mois, aujourd’hui 800, alors que la taille de sa ferme et sa production de lait ont triplé… Escortés par les forces de l’ordre, les quinze tracteurs en route pour l’opération de blocage des routes organisée le 25 janvier 2025 sont salués par les automobilistes… Les barrages révèlent les mêmes maux : la hausse des coûts, les revenus si faibles pour un travail si lourd et toujours plus complexe et, au fond, par-dessus tout, la perte de sens et le manque de reconnaissance.

« La centaine de propositions très concrètes n’est pas une base de négociations, c’est une demande complète dans laquelle il n’est pas question que l’on fasse ses courses », a averti, de son coté, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA. Les services de renseignement alertent le gouvernement sur les risques de débordement de la colère des agriculteurs si « l’attente » de réponses de l’exécutif était « trop longue ».

Réactions sur lemonde.fr

– En clair je veux être aimé, faire ce que je veux et être subventionné automatiquement sans paperasse.

– J’espère que tous les moyens légaux seront mis en œuvre pour mettre fin à ces barrages. Mais bon, comme il s’agit des voix que la Macronie veut aller récupérer, il y a peu de chances.

– Colère des agriculteurs : Gérald Darmanin demande aux préfets de la « modération » et l’intervention des forces de l’ordre « en dernier recours »

-Darmanin a donné aux préfets une consigne de mansuétude dans cette affaire. Morale de l’ histoire : selon qu’on est activiste pour le climat ou violent adepte des mégabassines, la tolérance des autorités n’ est pas la même…

– Merci au gouvernement pour sa pratique de l’ordre à deux vitesses : si incendier et remplir de lisier une préfecture pendant que les CRS ont l’ordre de ne pas bouger ne sont que des broutilles ne méritant que la mansuétude de Darmanin, le discours de Macron sur le retour à l’ordre et à l’autorité est totalement décrédibilisé. Je saurai aussi m’en souvenir.

– Exportation agro alimentaire 80 milliards 2022… Excédent commercial 9,4 Milliards en 2022 … Les 2/3 sont avec l’Europe… donc il y a des secteurs qui marchent

– Non au mélange des agriculteurs riches et des « pauvres. Non aux diktats immédiats. Emmanuel Besnier, PDG de Lactalis, 6ème fortune de France.

– Arnaud Rousseau, patron de la FNSEA depuis 2023 et président du conseil d’administration du groupe industriel et financier Avril.

– Ils en ont de bien beaux super tracteurs rutilants, ces braves gens, sur ces images. Rien dans cet article, sur leurs patrimoines fonciers…Ca coûte combien un super tracteur?

– On attend toujours l’article de fond sur LES agriculteurs : au choix, les 125 000 exploitations qui ne font pas 25 000 de CA/an, ou les 265 000 restantes qui expliquent qu’en 2022 les résultats agricoles ont connu leur plus haut historique, avec une moyenne de 50 000 € nets dégagés par exploitation, ce qui a permis de verser en moyenne 2 000€ en salaire.

– J’avoue ne pas comprendre quelles actions les agriculteurs exigent des pouvoirs publics. Une prime de rééquilibrage face des importations moins chers ? Des prix plancher ? Des barrières douanières contraires à nos engagements européens ? De nouvelles subventions d’Etat en complément des aides FEADER et régionales ?

– La FNSEA, seul interlocuteur des medias visiblement, qui a la main sur les coopératives agricoles de France et de Navarre, syndicat gangrené par les lobbys agro chimiques qui défend un modèle agricole inadaptable aux problèmes écologiques

– Le jour où les agriculteurs qui manifestent auront compris qu’ils sont les « idiots utiles » de la Fnsea, leur avenir sera moins compromis.

– Les agriculteurs représentent 1,5 % de la population active, soit environ 0,5 % de la population totale. A titre de comparaison, il y a deux fois plus de chasseurs. Leur capacité d’action, aussi phénoménale qu’anecdotique, est l’illustration du malaise d’un changement de monde mal vécu.

– Les agriculteurs exigent du gouvernement (pesticide, bassines, gazole, etc.). Les écolos exigent du gouvernement l’inverse (pesticide, bassines, gazole). La véritable confrontation est là.

– Il y a pourtant une solution simple, rejoindre un circuit court, rencontrer les producteurs, prendre la mesure de la beauté et de la difficulté de leur travail, créer du lien avec eux, les soutenir, manger des produits de meilleure qualité, favoriser un système plus résilient et tant pis si on part pas en Thaïlande ou si on achète pas le dernier SUV cette année…

– Le bon modèle : les agriculteurs se mettent en autarcie, cultivent leur potager et entretiennent leur basses-cours. Il proposent aux citadins des terres en location pour produire pour eux-mêmes leur subsistance et leur facturent leurs conseils.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Le XXIe siècle sera paysan… ou ne sera pas !

extraits : Les machines comme engins de guerre agricole, mais aussi comme machine économique, industrielle, machine administrée, machine à nourrir ou plutôt à remplir les caddies. Cette agro-industrie profite de chaque choc pour se propager encore, éliminant les savoir-faire, les communautés paysannes, mais aussi la biodiversité et finalement le savoir et le pouvoir s’alimenter. Les dégâts sanitaires et sociaux sont colossaux, pas moins que les dégâts environnementaux.En 2050, nous serons au lendemain des grands chocs écologiques qui vont déstructurer la société thermo-industrielle. Ce sera comme pendant une grande guerre, la pénurie et le rapprochement des campagnes. Ce sera le retour des paysans comme décrit par Silvia Pérez-Vitoria : « Quel que soit l’avenir de nos sociétés, la terre reste le fondement de notre alimentation…

Nicolas Hulot et la PAYSANNERIE

extraits : « Le grand désarroi tragique de l’homme moderne, c’est de ne plus être relié à rien. On ne sait plus comment pousse une betterave ! L’agriculture est un des domaines où nous avons opéré la plus grande transgression. L’homme a voulu se substituer à la nature. En l’espace de quelques décennies, il a détruit des milliards d’hectares de terres agricoles et les a transformés en une espèce de support mécanique inerte. Il est entré dans une spirale tragique consistant à injecter dans les sols toutes sortes de substances toxiques qui donnent un temps l’illusion d’une certaine productivité, mais qui sont très rapidement rattrapées par de multiples effets secondaires sanitaires et environnementaux »…

pour un retour des paysans contre l’agriculture industrielle

extraits : Il nous faudrait promouvoir une agriculture moins industrielle, c’est-à-dire plus artisanale, plus respectueuse de l’environnement mais aussi plus intensive en emplois. En effet la France ne peut plus être compétitive sur les marchés internationaux en tentant d’exporter des denrées standards produites à grande échelle. Les poulets nourris avec du maïs et du soja brésiliens ne peuvent être vendus plus chers que des poulets brésiliens… Beaucoup d’agriculteurs considèrent cependant qu’il leur faut poursuivre avec les formes actuelles d’agriculture industrielle, quitte à considérer les problèmes environnementaux et sanitaires engendrés par celles-ci comme étant relativement secondaires…

« Je vous nourris et moi, je meurs »  Lire la suite »

Surdité des juges face à l’état de nécessité

Le 15 janvier 2024, deux juridictions allemandes ont condamné ou confirmé les condamnations de trois scientifiques ayant participé à des actions de désobéissance civile au printemps et à l’automne 2022. Niko Froitzheim, professeur de géologie à l’université de Bonn, avait bloqué un pont pour alerter contre la dérive climatique Les autres avaient occupé le siège munichois du fonds d’investissement BlackRock et y avaient déversé de la mélasse… Leurs amendes demeurent très élevées, les juges n’ont tenu aucun compte de la gravité de la situation dénoncée par les chercheurs.

Stéphane Foucart : « En droit français, l’état de nécessité peut être invoqué pour dispenser de responsabilité pénale toute personne qui, « face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace » (article 122-7 du code pénal).

L’état de nécessité n’a jamais été reconnu par la justice dans le cadre d’une action environnementale. Or les personnes condmanées aujourd’hui rendent un grand service à notre société. « Si nos démocraties libérales et leurs systèmes juridiques ne parviennent pas à ménager des espaces légitimes de prise en considération de la portée politique de la désobéissance (…), le risque est grand de voir les frustrations accumulées éclater au grand jour : le temps de la désobéissance civile non violente sera alors révolu, écrivent Dominique Bourg, a crise climatique allait se résoudre d’elle-même si ceux qui attirent l’attention sur elle sont réduits au silence. »

Le point de vue des écologistes légtitimistes

Jean Rouergue : Bon sujet, merci Foucart. Les juges jugent en fonction de lois édictées pour certaines bien avant les 1ers rapports du GIEC. Un seul article sur l’état de nécessité, que pèse t’il ? et puis les scientifiques militants combien sont ils ? Combien de régiments face aux régiments des actionnaires et de ceux qui en vivent ?… Si au niveau de la politique nationale il y avait un coup de godille favorable à la nécessaire prise en compte des conséquences du réchauffement, peut être cela inciterait il quelques juges à franchir leur Rubicon, mais Jupiter plane, siège sur les nuages et rêve de jetski….

Zahnstocher : Les juges ne font malheureusement que leur boulot, qui est d’appliquer les lois. Le problème fondamental reste que notre société dans son ensemble n’a toujours pas du tout pris conscience de ce qu’il se passe et ne s’est toujours pas dotée de lois à la hauteur.

Slibo : La justice est rarement en avance sur la société civile. Il a fallu que celle derrière s’empare de grands faits sociaux, comme les violences conjugales, pour que la justice s’emploie à réagir de manière plus conséquente. Ce sera pareil pour la grande cause qu’est la préservation d’un environnement viable.

Bergeist : Activiste du climat et de la biodiversité, je me suis fait à l’idée d’être un jour à la barre des prévenus. Je me suis préparé à l’argumentation juridique suivante. Dans l’affaire Barbie. au nom de qui le Parquet requière t’il ? De l’État français, du peuple français, de la communauté européenne ou occidentale… ou de l’humanité. C’est une question importante car la lutte contre le réchauffement climatique a de nombreuses similitudes avec la notion de crime contre l’humanité. Il faut reconnaître que tous les procureurs n’ont pas la stature de Pierre Truche…

Frog : Hélas, le résultat va être d’abord que la crise climatique est en train d’atteindre le monde de plein fouet sans que la justice n’ait seulement commencé à le prendre en compte. Sans doute que quand ils se pencheront dessus, ce sera trop tard, comme pour les industriels qui découvriront sans doute que leur business marche moins bien une fois que la planète est essorée…

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Écologie, la tentation du sabotage

extraits : La destruction ou la dégradation de biens matériels au nom de l’urgence environnementale est désormais pratiquée par de nombreux activistes. La légitimité semble de leur côté ! Nombre de militants préfèrent désormais le terme « désarmement », utilisé par Les Soulèvements de la Terre. Il y a un renversement de la responsabilité : avec le “désarmement”, ce ne sont plus les auteurs de sabotage qui sont hors la loi, mais l’État, les industriels ou les tenants de l’agriculture intensive qu’il faut empêcher de détruire le vivant. ..

Biosphere-Info, la désobéissance civique

extraits : Décrocher un portrait de Macron a été jugé « légitime » le 16 septembre 2019 par un juge du tribunal de Lyon qui a invoqué« l’état de nécessité ». Dans son jugement de huit pages, le magistrat estime que les pouvoirs publics français n’ont pas su atteindre les objectifs qu’ils s’étaient fixés pour lutter contre le réchauffement climatique : « Face au défaut de respect par l’État d’objectifs pouvant être perçus comme minimaux dans un domaine vital, le mode d’expression des citoyens en pays démocratiques ne peut se réduire aux suffrages exprimés lors des échéances électorales mais doit inventer d’autres formes de participation dans le cadre d’un devoir de vigilance critique… Aucune sanction ne doit être prononcée du fait d’une privation de jouissance d’un objet par ailleurs de valeur de remplacement négligeable. »

Surdité des juges face à l’état de nécessité Lire la suite »

L’extrême droite relance la natalité

Marine Le Pen tient à jour la liste des sujets qui ont été inspirés au président de la République par le Rassemblement national (RN). C’est un inventaire à la Prévert auquel elle ajoutera désormais la question de la natalité. En Europe, le sujet a été préempté par les droites radicales et incarné par Viktor Orban en Hongrie et, plus récemment, par Giorgia Meloni en Italie.

Clément Guillou : « Le natalisme est à la jonction de deux courants du parti d’extrême droite, les catholiques traditionalistes et les identitaires, inquiets pour le substrat ethnique de la France. Dans le logiciel de l’extrême droite, relancer la natalité française est un moyen de sauver l’identité européenne et d’éviter le recours à l’immigration. La réforme des retraites, en 2023, fut l’occasion pour le RN de mettre en avant ses propositions pour relancer la natalité française. Le RN, à la différence de LR, restreint toute politique familiale aux enfants nés de Français. Derrière l’équilibre des comptes sociaux, la motivation véritable reste d’assurer « la perpétuation de notre civilisation », comme l’écrit Marine Le Pen dans son programme présidentiel de 2022.

C’est une vision globale : l’individu est soumis à la cellule familiale, elle-même soumise à la cellule du peuple natif. La fécondité est un service rendu à la nation.. ».

Le point de vue des écologistes malthusiens

Didi : Je me marre violemment quand j’entends le RN parler de « civilisation » !!!

confetto : Le substrat ethnique ? Et puis quoi, encore ? Les civilisations suivront le cours de l’histoire, elles sont en perpétuelle mutation. C’est ce qui s’appelle la culture.

BOLAND : « Notre civilisation » celle de 500 millions d’individus face «  aux autres », 4 milliards en Asie et le reste métissé, en Afrique ou dans les Andes… On n’a rien à partager?

HenriH : C’est impressionnant de voir une telle rhétorique aussi puante qu’inutile. Les français font des enfants quand ils le souhaitent, quand il sentent un avenir possible pour leur famille…

O. Pinion : Faites des enfants, des millions d’enfants afin de continuer à surpeupler notre bonne vieille Terre, à la sur-exploiter et à la rendre invivable. Beau programme ! Magnifique !

Jacques Fr. : La planète crève de surpopulation et la grande stratège nationalpopuliste prône la relance de la natalité, quelle crétinerie. Elle va nous ressortir le « faire des enfants sur une grande échelle » de Michel Debré !

FPSC : Ça commence comme ça et ça se termine en Servante écarlate…

Nico333 : Le meilleur remède contre l’artificialisation du sol (construction de plus de logements pour une population en augmentation) et le dérèglement climatique (un Français émet 7 tonnes de gaz à effet de serre contre 1 tonne qui serait la moyenne si l’on voulait respecter l’accord de Paris) c’est la baisse de la natalité. Pour ceux qui s’inquiètent de la poussée démographique dans certains pays africains on remarquera qu’un congolais n’émet que 0.05 tonne de carbone. La baisse de la natalité doit donc s’effectuer dans les pays les plus développés

Jean-Marc Jancovici : « La nature, la planète, n’acceptera pas d’avoir 10 milliards d’habitants sur Terre ad vitam æternam vivant comme aujourd’hui. La seule question c’est comment va se faire la régulation. Ou bien on essaie de la gérer au moins mal nous-mêmes, ou bien ça se fera de manière spontanée par des pandémies, des famines et des conflits. Il vaudrait mieux s’en occuper et en discuter, même si c’est un débat difficile. La France a déjà commencé un peu à faire une réduction de la natalité, avec en moyenne moins de deux enfants par famille, et une politique moins nataliste. On a une fiscalité qui est moins nataliste qu’elle ne l’était avant, notamment via l’impôt sur le revenu. Dans une vision économique et historique du monde, on considérait que la population, c’était la puissance, la taille de l’économie et la taille de l’armée. Dans un monde où on commence à être gêné aux entournures, il faut modifier ce rapport qu’on a à la taille de la population. »

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Marine Le Pen pour une politique nataliste

extraits : Dans son programme présidentiel de 2022, Marine Le Pen écrivait : « Choisir l’immigration, ce serait considérer que les êtres humains sont interchangeables, réductibles à des statistiques économiques. A l’inverse, faire le choix de la natalité, c’est s’engager à assurer la continuité de la nation, et la perpétuation de notre civilisation. » …

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

L’extrême droite relance la natalité Lire la suite »

Macron, sans enfant, et pourtant nataliste

Lors de sa conférence de presse, le chef de l’État a évoqué le 16 janvier 2024 deux mesurettes pour relancer la natalité française en berne : un congé de naissance et un plan contre l’infertilité en vue du « réarmement démographique » du pays. Les réactions des internautes sont toutes hostiles à ce désir de puissance par le nombre.

Emmanuel Macron :  « Notre France sera aussi plus forte par la relance de sa natalité. Nous étions jusqu’à récemment un pays dont c’était la force. C’est moins vrai depuis quelques années. Un futur congé de naissance viendra remplacer le congé parental actuel. Ce dernier sera mieux rémunéré, plus court que l’actuel congé parental et permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois s’ils le souhaitent. »

le point de vue des écologistes malthusiens

Didier L : C’est assez sidérant. 2017, nous pouvions penser que ce jeune président allait porter une idées nouvelles, un souffle nouveau. On y a cru – quelques mois ! Puis peu à peu cela s’est dissout dans un conformisme digne de ses prédécesseurs et hier soir ce fut le comble. Rien de neuf, des recettes à l’ancienne ( le sentiment national, la natalité, l’uniforme à l’école, l’instruction civique, la Marseillaise au primaire etc … pas grand chose sur l’Europe.) Tout change pour que rien ne change …

Lucidor : Il y a fort à parier que son discours nataliste est surtout destiné à nous préparer à l’adoption… de la GPA, après le mauvais coup de la PMA pour toutes.

EloPF : Je me suis vraiment sentie insultée par « réarmement démographique ». Nous sommes en 2024 et le président de la République parle comme Pétain ! Quelle honte vraiment. Sans compter que nous sommes trop nombreux sur terre, bien sûr !

Oui mais : Si le nombre de français disparaît est-ce mauvais pour la planète et la biodiversité ?

Philinte : Les couples ont un désir égocentrique d’enfants, la société et la nation ont besoin d’enfants pour la croissance et la puissance…Mais ces enfants encore virtuels, seront-ils épanouis, éviteront-ils la violence ordinaire et les guerres, éviteront-ils le naufrage de la vieillesse ? Question tabou ! Pourtant nous avons la capacité d’être lucides et de nous poser la question de la création d’un être, d’un autre point de vue que celui des potentiels procréateurs.

Imprécateur : Pour l’infertilité, il serait certainement plus simple et efficace d’interdire les perturbateurs endocriniens, bisphénol et autres pesticides, PFAS… !

Castanea : Les causes de l’infertilité sont quasiment à 100% « environnementales »‘ : saturation de pesticides et de substances chimiques artificielles. Et contre cela, Macron ne fait quasiment RIEN puisqu’il choisit systématiquement de soutenir les lobbys industriels. Donc son plan contre la fertilité ne sera qu ‘un coup de com’ de plus qui tombe à plat.

Dino : L’infertilité est un problème pour les couples concernés, mais elle n’est pas une cause significative du déclin démographique : il n’y a pas significativement davantage de femmes qui n’ont pas d’enfant qu’il y en avait il y a 30 ou 40 ans. Le nombre de femmes demeurant sans enfant à 45 ans n’augmente que très modérément (retour au taux des années 1920 !), par contre le nombre d’enfant par femme baisse drastiquement. Très nombreux sont les couples qui renoncent à un 2e ou 3e enfant pour des raisons autres: le logement vient en tête…

Thufyr : Le gouvernement peut proposer tous les plans possibles, la question est «  a-t-on envie de propulser des enfants dans un monde dont le climat s’affole et dont les super-riches engrangent des profits pharaoniques sans réelle redistribution face à une pauvreté montante? »

le point de vue des natalistes

Nom_de_plume : Excellente initiative ! La France doit augmenter son taux de natalité qui, avec le temps, pourra se substituer à une immigration incontournable pour le moment.

Sur 120 réactions sur lemonde.fr, seule celle de « nom de plume » est un soutien à la proposition de Macron.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Au lit, citoyens et citoyennes !!!

extraits : François Bayrou a 6 enfants et il est grand-père de vingt-et-un petits-enfants. Il voudrait que tout le monde fasse comme lui, il appelait en 2021 à multiplier les bébés. Il se nomme un adversaire : « C’est tout un courant de pensée qui défend l’idée que la population est finalement l’ennemie de la planète. » Le Canard enchaîné en avait fait un article… Or Bayrou était à l’époque « haut commissaire au plan », c’est la seule trace de sa haute fonction qui reste encore aujourd’hui.

François Bayrou et l’impact démographique

extraits : François Bayrou, « haut-commissaire au plan » estime que la natalité et l’accueil de personnes étrangères pour améliorer le rapport actifs-retraités sont les « deux voies » pour « assurer l’avenir démographique » de la France.

Démographie Responsable : «  Le pacte pour la démographie  de François Bayrou nous entraîne dans la mauvaise direction… La France est loin de l’hiver démographique, nous avons gagné plus de 25 millions d’habitants depuis 1950 et nos effectifs ont cru en moyenne de 250 000 personnes chaque année au cours de la dernière décennie soit la population d’un département tous les deux ans… M. Bayrou envisage également de relancer l’immigration. Or, la population française semble aujourd’hui majoritairement défavorable à cette politique : est-il nécessaire d’ajouter un élément de discorde supplémentaire dans la société française ?
L’association Démographie Responsable engage la France comme les autres pays à se lancer dans une politique de modération démographique, excluant toutes compétition entre les nations, afin de favoriser la protection de l’environnement et la durabilité de nos sociétés. »

En savoir encore plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

Macron, sans enfant, et pourtant nataliste Lire la suite »

Relance du nucléaire, B. Le Maire exulte

« N’en déplaise aux écologistes, 2024 sera une “année atomique” ». Avec un pilote unique, Bruno Le Maire, avocat sans faille du nucléaire : « Ce programme est une nouvelle épopée industrielle pour notre pays, qui renoue avec l’esprit de la France des bâtisseurs »

Déjà nanti d’un vaste portefeuille, le ministre de l’économie et des finances vient de récupérer l’énergie, pourtant rattachée depuis 2007 au ministère de l’environnement.

Jean-Michel Bezat : Le pilote a une feuille de route : le projet de loi sur la souveraineté énergétique, présenté dans quelques semaines au conseil des ministres. Il fait la part belle au nucléaire et relègue l’éolien et le solaire au rang de sources d’appoint, sans objectifs chiffrés. En plus des six EPR La relance de l’atome civil se justifie si l’on se projette à long terme. Il ne répond pas à l’urgence climatique. programmés, huit autres sont inscrits en filigrane dans la nouvelle loi sur l’énergie. Flamanville, petit village de la Manche, est associé aux déboires de la filière nucléaire. Plus d’une décennie qu’EDF y reporte d’année en année le lancement du premier EPR français, qui a pris douze ans de retard sur le calendrier initial (intenable) et coûté 19 milliards d’euros, six fois le « devis » initial

Le point de vue des écologistes réalistes

Réaliste : Jusqu’en 2040 environ, les futures centrales nucléaires promises mobiliseront beaucoup d’investissement et aggraveront les émissions de CO2. En effet, il faut trois ans de fonctionnement à plein régime pour qu’une telle installation compense les gaz à effet de serre émis lors de sa construction. C’est pour cela qu’il faut concentrer les investissements sur ce qui est le plus efficace rapidement, en particulier sur les économies d’énergie. Pour le photovoltaïque, s’il est décidé aujourd’hui, il produira dès la fin de l’année et aura remboursé sa dette carbone en 2030.

Jacques Py : Le nucléaire actuel dans quel état sera t-il dans dix ou 20 ans ? Prolonger son existence jusqu’à quand ? La technologie des EPR2 sera t-elle encore d’actualité dans les dix, quinze ans qui nous séparent de sa mise en service?

V.Dubourg : Plus on augmentera le nombre de centrales, plus on finira mécaniquement par avoir un incident grave avec le nucléaire sachant que les effets du réchauffement sont encore à venir et produiront d’énormes contraintes sur les possibilités de refroidissement et donc de fonctionnement du nucléaire. En parallèle, dans un futur pas si lointain les états précédemment démocratiques peuvent sombrer dans l’anarchie ou le totalitarisme obscurantiste et mal maîtriser leur industrie nucléaire. Miser sur cette industrie est incroyablement léger quand on connaît l’instabilité chronique du monde et l’impossibilité de prévoir l’avenir à une décennie.

fpj : On peut imaginer une perte de culture technique autorisant des faiblesses conceptuelles, un contrôle laxiste et un évènement naturel, inondation ou autre. La garantie institutionnelle d’un contrôle crédible vacille. Si elle bascule, la probabilité d’un Fukushima ou Tchernobyl français augmente singulièrement. Intolérable.

Toutvabien : La dépendance vis à vis de pays étrangers, pour notre approvisionnement en combustible nucléaire ainsi que le risque de concentration des attaques sur nos sites nucléaires dans un scénario à la Poutine valent bien la non pilotabilité des EnR et leurs dépendance aux éléments. Pour une fois soyons ouverts, réfléchis et humbles.

ChP : La France est en retard dans les EnR électriques, éolien et solaire, voila le constat. Pensant nucléaire, sans véritables ambitions en éolien et solaire, elle ne fait qu’accroître son scandaleux retard. Le premier parc éolien offshore vient d’être installé: Oui, 80 éoliennes. Bravo! Le RU en comptait 2225 en 2019 ! Nous sommes ridicules !

430 milliards par réacteur : Avec 6% de nucléaire en Europe, si on fixe un objectif de 42% ENR, on arrive à 42+6=48% de décarboné si on atteint l’objectif. A contrario, si on change la règle en cours de route et qu’on inclut le nucléaire, on n’arrive qu’à 42% de décarboné, soit 6% de moins et on se ridiculise pour ne pas respecter les règles et engagements qu’on a signé. Et l’action contre la crise climatique est 12,5% plus faible (6/48). Le vrai objectif de Macron est de sauver Framatome et le nucléaire, pas le climat. CQFD

Quelques mots caractéristiques de Bruno Le Maire

« Nous faisons le choix de la prospérité par l’investissement contre toute politique de décroissance. La décroissance, c’est la décadence. »

« Notre stratégie reste la même, améliorer la croissance de la France pour diminuer la dette et maîtriser nos dépenses… La politique de l’offre est la seule réponse efficace ».

« Toutes les aides que nous apportons aux entreprises doivent être orientées dans deux directions : la décarbonation de l’économie française et l’amélioration de sa compétitivité. »

Moi, ma boussole, ma vision, c’est celle d’une nouvelle croissance qui est une croissance décarbonée. Et une croissance plus juste. Je pense qu’il faut dire la vérité. « Décroissance » veut dire « appauvrissement des Français » et je vois une vraie contradiction entre ce que propose Delphine Batho en nous disant « il faut aller vers la décroissance » et en même temps « il y a trop de pauvreté en France ». Pardon d’être très simpliste. Mais si vous avez de la décroissance, vous aurez moins de richesse et plus de pauvres. Ou alors il faut appauvrir tout le monde avec une logique égalitaire qui n’est pas la mienne. »

Léonore Moncond’huy : « L’aérien ne doit plus faire partie des rêves d’enfants. » Bruno Le Maire, ministre de l’économie, a qualifié les propos de la maire écologiste de Poitiers de « totalement stupides ». Il dénonce « une folie révoltante et dangereuse ».

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Le dioxyde de titane très apprécié par Bruno Le Maire

extraits : L’additif alimentaire E171 ne sera pas suspendu en France. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a remporté l’arbitrage du premier ministre contre celui de la transition écologique et solidaire. Ce colorant, formé de nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2), est présent dans de nombreux produits alimentaires, en particulier des confiseries, des plats cuisinés, etc. Suspecté de présenter un risque cancérogène, sa suspension était prévue par la loi Egalim adoptée en novembre 2018. Mais Le Maire a exclu de signer l’arrêté ministériel. « Dans le doute, c’est aux industriels de s’abstenir », a expliqué le ministre…

L’aviation au banc des accusés, coupable !

extraits : Un plan « historique » pour « sauver notre compagnie nationale ». Le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire n’a pas hésité sur les mots ni sur les moyens pour soutenir Air France qui va recevoir une enveloppe de 7 milliards d’euros…

Relance du nucléaire, B. Le Maire exulte Lire la suite »

Gabriel Attal, anti-écolo… comme Macron

Dans notre système français d’un président élu au suffrage universel, le 1er ministre n’est que la voix de son maître, aujourd’hui Emmanuel Macron. L’écologie sera donc absente avec Gabriel Attal, nommé 1er ministre le 9 janvier 2024.

Sur ce blog, nous nous étions penchés en octobre 2016 sur les positions d’Emmanuel Macron en matière d’écologie quand il était encore ministre de François Hollande. Il était pronucléaire sans sourciller : « Le réchauffement climatique est d’une actualité pressante. Grâce à utilisation de l’énergie nucléaire, la France est parmi les pays les plus décarbonés des pays développés. » Macron faisait une confiance absolue à la croissance : « La France dispose de grande marges de progression dans le domaine l’efficacité énergétique, c’est l’objet de la loi sur la transition énergétique et la croissance verte ainsi que 4 des 9 solutions industrielles qui composent la Nouvelle France Industrielle. » Macron adoptait le mythe contemporain du progrès technique in(dé)fini : « Le moteur de la transition, c’est l’innovation industrielle autant que l’innovation des business model. Toutes ces innovations (ndlr : non précisées) impliquent des créations d’entreprises et des emplois. » Macron était aussi pour l(’impossible) perpétuation du mode de vie actuel : « Devons-nous réduire nos déplacements ? Non, au contraire ! Il faut imaginer des véhicules individuels plus sobres, comme les véhicules électriques. » ….

Gabriel Attal ne sera qu’un fidèle macroniste qui va donc ignorer l’urgence écologique… comme son maître.

Donnons quelques détails grâce au site Reporterre

À 34 ans, le CV de Gabriel Attal est déjà bien rempli. Mais il n’a jamais exprimé un intérêt pour les questions écologiques. Formé à l’élitiste École alsacienne, puis à Sciences Po Paris, il fréquente les ministères depuis ses 23 ans. Attal est entré en 2012 dans le cabinet de la ministre socialiste de la Santé Marisol Touraine. Attal a été élu député des Hauts-de-Seine de la majorité présidentielle en 2017. Dès octobre 2018, Attal est entré au gouvernement en tant que secrétaire d’État à la jeunesse… L’écologie, dans ce chemin bien tracé, n’a été qu’une question annexe.

Porte-parole du gouvernement en mai 2021, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal : « Notre conception de l’écologie n’est ni celle de LR – qui vote systématiquement contre tous nos textes en faveur de l’environnement – ni celle des Verts qui ne voient comme seule solution que taxer et punir… Nous, on ne dit pas aux jeunes : “Demain, vous ne prendrez plus l’avion”, mais : “on met les moyens pour inventer l’avion de demain.” » En octobre 2021, Attal s’en est pris pendant la campagne présidentielle au programme de l’écologiste Yannick Jadot, qui relève selon lui de « l’écologie punitive ». « Quand on parle de fin du nucléaire, si on n’avait pas le nucléaire, la facture d’électricité des Français, elle s’envolerait en ce moment », a-t-il alors ajouté.

En novembre 2022, invité à s’exprimer sur « l’écologie radicale », Attal fustigeait le soutien des députés Europe Écologie-Les Verts (EELV) ou La France insoumise (LFI) aux manifestants contre les mégabassines. Et Attal approuvait déjà une possible dissolution des Soulèvements de la Terre, s’affirmant comme un soutien de la ligne Darmanin au gouvernement : « Je pense qu’il faut tout regarder. On a eu la main lourde et on l’a régulièrement en Conseil des ministres. On dissout régulièrement des groupes violents, qui ne respectent pas les valeurs de la République. »

Ministre délégué aux Comptes publics, en juin 2023, Attal marquait clairement ses priorités : « S’endetter pour investir notamment dans la transition écologique, on ne peut pas se le permettre. »

Le parcours du nouveau Premier ministre ne semble guère laisser espérer mieux pour les mois et années à venir. Dans son discours lors de la passation de pouvoir avec Élisabeth Borne, il n’a d’ailleurs pas eu un mot pour l’écologie, tout juste a-t-il évoqué « l’avenir de la planète », en sixième position dans ses priorités. Les trois « axes majeurs » de sa future action qu’il a souhaité mettre en avant sont le travail, « la libération de notre économie (…) avec la simplification drastique de la vie de nos entreprises » et la jeunesse.

Son premier déplacement comme nouveau Premier ministre était, dès le 9 janvier, dans le Pas-de-Calais inondé. L’occasion de constater les dégâts humains et matériels causés sur le sol français par le changement climatique. Répétera-t-il aux sinistrés des inondations que la priorité est à la dette plutôt qu’à la crise écologique ?

Gabriel Attal, anti-écolo… comme Macron Lire la suite »

St. Foucart et l’émergence de l’extrême droite

Inondations, l’artificialisation des sols, exacerbation de maladies chroniques… tout ce qui éprouve le corps social nourrit les sentiments d’injustice et d’abandon, alimente colère et ressentiment et fait le jeu de l’extrême droite.

Stéphane Foucart : Alors que la « préférence nationale » va faire son entrée dans le droit français, l’extrême droite parvient depuis quelques années à entraîner avec elle tout le camp conservateur dans une dérive populiste sur la question environnementale, alimentée par le simplisme et la démagogie, le déni et, en fin, de compte, l’inaction. C’est l’autre grande victoire idéologique de l’ultradroite. Le RN s’est forgé, sur les questions environnementales, une doctrine réduite à un mélange d’agrarisme et de localisme (« consommer local » relève d’une préférence nationale). Le tout teinté de climatoscepticisme, de techno-solutionnisme et de complaisance vis-à-vis des pollueurs de tout poil – pour peu qu’ils soient enracinés dans les territoires. Les mêmes tendances sont à l’œuvre un peu partout dans le monde. Les politiques que les droites souhaitent promouvoir ne permettent ni l’adaptation ni la résilience des sociétés face aux menaces du réchauffement, des pollutions ou de l’écroulement de la biodiversité.

L’extrême droite et la crise écologique ont tout pour être les deux portions d’un même cercle vicieux. La montée en puissance de l’extrême droite est le meilleur carburant à la crise environnementale, et la crise environnementale a toutes les chances, en retour, de nourrir l’adhésion aux idées de Marine Le Pen, d’Eric Zemmour ou de Vincent Bolloré.

Le point de vue des écologistes

Pfon : Stéphane Foucart en résumé. La crise climatique augmente les catastrophes, les catastrophes augmentent l’insatisfaction, l’insatisfaction pousse les gogos à voter Le Pen. Un monument de logique : « Nous sommes au bord du gouffre, faisons un grand pas en avant » !

Audry : Que l’extrême-droite ne soit pas passionnée par le sujet écologique est une évidence, mais regardons les choses en face : des personnalités de droite et de gauche nous ont sciemment menti pendant des années sur les conséquences de la croissance et nous ont trompés sur le caractère anodin de la surpopulation.

Juste du Bonsens : Exact ! Les théories des pères du libéralisme économique négligent les coûts externes qui ne sont pas supportés par les acteurs économiques mais par les tiers, notamment les coûts environnementaux.

Canicule : Nous sommes de plus en plus conscients que notre confort de vie est menacé par le dérèglement climatique. Face à ce fait anxiogène, nous avons des réactions très divers : déni, rejet, ou alors croire à des solutions miracles. Mais nous ne faisons pas l’effort de réfléchir à ce qui est important et essentiel dans notre vie dans ce monde aux ressources limitées.
Dans ce contexte, l’extrême droite joue sa partition et s’oppose à toute mesure contraignante face au dérèglement climatique avec l’idée de gagner des parts électorales.

Ja : L’extrême droite est un réflexe identitaire de gens apeurés. Or la peur favorise le repli sur soi et la désignation des « autres » comme la cause de leurs difficultés. C’est très lié à une forme de faiblesse intellectuelle, de raccourcis idéologiques pour des problématiques pourtant complexes. C’est habituel. Ce qui est aussi constant dans l’Histoire, ce sont les conséquences immédiates lorsque l’extrême droite est au pouvoir : violences et persécutions des minorités, restrictions des libertés publiques et individuelles, destruction de la démocratie et culte de la personnalité d’un leader. On y va tout droit.

XYZ : Le « lepénisme » est avant tout une amnésie. Quant au climat, tant que ce sont les lobbys qui gouvernent, par marionnettes interposées. Il n’y aura donc de solution que celle que la nature nous imposera. Et quand le Titanic va couler (sans canaux de sauvetage celui-là), tout le monde sera précipité au fond de l’océan.

En avoir plus sur Stéphane Foucart grâce à notre blog biosphere

Dans LE MONDE du 29 juillet 2011, Stéphane Foucart s’intéressait déjà à l’état de la planète : « Tandis que les uns fondent leur optimisme sur les acquis du demi-siècle écoulé, les autres craignent, avec raison, celui qui vient. Les effets négatifs du système technique commencent à en concurrencer les effets bénéfiques car ses dimensions sont désormais telles qu’elles se heurtent aux limites physiques de la terre. Arrivé au sommet des courbes, on peut voir le déclin se profiler.

Stéphane Foucart devient très très pessimiste (septembre 2021)

extraits : Le journaliste scientifique du MONDE, Stéphane Foucart, interroge les faits : « Il y a contraste entre le fracas des mots utilisés par l’UICN pour décrire le problème de la biodiversité en péril et l’absence forcenée du plus petit début de réponse politique. La France se refuse même à appliquer la loi afin de ne pas entraver des activités aussi marginales que les chasses traditionnelles aux passereaux. Est-il si impérieusement nécessaire de tuer des grives musiciennes ou des vanneaux huppés ? La « nouvelle » politique agricole commune (PAC) va conforter jusqu’en 2027 les modes de production des exploitations les plus grandes, les plus industrialisées, les plus destructrices…

Stéphane Foucart ne croit plus en l’action politique (décembre 2014)

extraits : Spectaculaire conversion de François Hollande à la cause climatique ? Il faut se méfier des effets d’annonce lorsqu’il s’agit d’environnement : c’est le terrain privilégié des paroles en l’air et des promesses non tenues… L’action de Jacques Chirac n’a rien produit qui fût à la mesure de ces paroles : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l’admettre. La Terre et l’humanité sont en péril, et nous en sommes tous responsables. »… Le mandat de Nicolas Sarkozy a été caractérisé par une inflation verbale aussi constante dans son intensité que versatile dans son orientation…

Stéphane Foucart, les lois de la nature s’imposent (septembre 2014)

extraits : Le plan Ecophyto, lancé en 2008, avait pour objectif de réduire de moitié l’utilisation des pesticides en dix ans mais, depuis son lancement, les quantités de matières actives épandues n’ont cessé d’augmenter… Les dettes que nous contractons à l’égard de l’environnement finissent toujours par être réglées. Nous pouvons discuter avec nos créanciers, pas avec les lois de la nature. Elles s’appliquent et s’appliqueront avec entêtement, quoi qu’il arrive…

La fabrique du mensonge selon Stéphane Foucart (juillet 2013)

extraits : Internet est souvent vu comme un formidable outil d’émancipation, c’est aussi un instrument très adapté à la pire forme de propagande, la propagande virale.     L’une des raisons pour lesquelles il est impérieux, pour les agrochimistes, de discréditer les chercheurs hostiles aux biotechnologies végétales n’est pas seulement commercial. Il faut conserver vivace l’idée que la science est le progrès technique. Il s’agit d’exercer un contrôle sur les mots et les idées. Les industriels parviennent ainsi à fabriquer des idées trompeuses, en recourant à des arguments puisés dans la science même. Cette production d’ignorance vise deux objectifs. Le premier est de peser sur les instances d’évaluation des risques sanitaires et environnementaux, afin de leur faire minimiser les risques induits par telle ou telle technologie. Le second objectif est de coloniser nos conversations…

St. Foucart et l’émergence de l’extrême droite Lire la suite »

Emmanuel Macron devenu un simple pigiste

Le président de la république en est réduit à émettre une simple tribune dans LE MONDE : « Nous devons accélérer en même temps sur le plan de la transition écologique et de la lutte contre la pauvreté ». Voici un résumé significatif de son vide sidéral et quelques commentaires bien sentis.

Macron : «  Les priorités qui sont les nôtres : réduire nos émissions de dioxyde de carbone (CO2), viser la neutralité carbone en 2050, sauver notre biodiversité et lutter contre la pauvreté et les inégalités…. Nous devons sortir du charbon en 2030, sortir du pétrole en 2045 et sortir du gaz en 2050… Nous devons accélérer le financement des énergies renouvelables mais aussi de l’énergie nucléaire… Le coût de l’investissement doit être à l’avenir plus élevé… Nous devons créer les conditions d’un choc financier pour aider les pays les plus vulnérables… Le coût de l’investissement doit être à l’avenir plus élevé… Cela suppose d’identifier aussi des mécanismes de gouvernance à l’échelle mondiale.. Nous devons revoir la gouvernance de Bretton Woods… Nous devons construire les bases d’une « bioéconomie »… Nous avons besoin d’un taux d’intérêt vert et d’un taux d’intérêt brun… Nous avons besoin d’une clause climatique dans nos accords commerciaux…Nous avons besoin d’une Bourse internationale du carbone et de la biodiversité… »

Quelques commentaires sur lemonde.fr

LaurentL : Comme l’a si bien dit Greta Thunberg : BLA BLA BLA.

CertifDétud : Une tribune, de la part d’un président en exercice se décline en général seulement durant des élections… Au demeurant, en lisant les lignes une à une, et entre, et par derrière, la conclusion est immuable pour E Macron : « Y’aka », mais en même temps « Faukon » !

Fredgeo : Nous avons élu un visionnaire en 2017. Visionnaire qu’il est resté d’estrades en tribunes, déclarations et autres débats, tout en gouvernant et légiférant en libéral-réactionnaire, en remontrant dans tous les domaines à la droite dont il a volé les programmes. La rhétorique et l’inventivité verbale ne tiennent pas face aux faits, aux reniements et aux outrances assumées dans l’exercice du pouvoir.

Black Kay : Pathétique tentative de diversion totalement démagogue au moment où le gouvernement du « en même temps » arrive au fond de l’impasse dans laquelle il s’est engagé.

Neal59 : Depuis le temps qu’il est président aurait pu avancer sur ces sujets qui ne datent pas d hier….

SOS3535 : Incroyable tous ces messages haineux. Il faut vous calmer les gars, ça devient pathologique…

Zahnstocher : Je n’ai pas vu de haine, mais des gens légitimement écœurés par un nième discours déconnecté de toute réalité. On a ici quelqu’un qui s’est assis sur les propositions de la convention citoyenne, qui traite de Hamish ceux qui refusent une 5G sans intérêt, qui déclare son adoration de la bagnole, qui n’a rien fait pendant des années pour déployer les ENR ou le transport ferroviaire, qui continue de construire des autoroutes absurdes comme la A69, qui pense gérer les changements climatiques avec des méga-bassines, quelqu’un qui laisse ses ministres perler d’écoterrorisme au sujet des rares qui ont pris la mesure des événements etc… Comment devrions-nous réagir ?

Turbulentsilence : Le problème de Macron c’est d’énoncer correctement les problèmes mais de ne jamais mettre en place les solutions et dans la réalité du pouvoir de céder à la puissance des lobbies et de l’argent !

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Macron, un technolâtre de l’aviation

extraits : Le président de la République a annoncé le 16 juin 2023 une salve d’investissements pour créer une filière française de biocarburants baptisée « BioTJet ». Macron enfile les oxymores comme des perles : «  avion ultrasobre, appareil zéro émission, des carburants aériens durables, moteur à biocarburant, kérosène durable… » La voiture propre et la croissance verte passent dans la stratosphère, le greenwashing fait toujours ses ravages.

E. Macron invente la « sobriété raisonnable » !!

extraits : En visite au Salon du Bourget, lundi 19 juin 2023, le chef de l’État affirme qu’il faut distinguer une sobriété « bien organisée, non punitive », d’une sobriété « punitive » : « La première serait comprise par tous et raisonnable, tout le monde fait des efforts qui permettent de faire des économies d’énergies. L’autre en viendrait à dire « il faut tout arrêter, et il faut renoncer à la croissance. Je ne la crois pas raisonnable. Nous qui sommes en déficit, comment voulez-vous qu’on finance notre modèle social si on ne crée plus de richesses ?

Macron aime la bagnole, pas l’écologie !

extraits : Dimanche 24 septembre 2023, décidé moins de vingt-quatre heures plus tôt, le chef de l’Etat s’est exprimé sur les grands sujets – immigration, écologie, inflation, géopolitique –. Face aux prix de l’essence qui s’envolent, Emmanuel Macron ose : « On aime la bagnole. Et moi, je l’adore ». Ouah ! On ne change rien, victoire, tu régneras, oh joie tu nous sauveras, roulez petits bolides !

 

Emmanuel Macron devenu un simple pigiste Lire la suite »