démographie

Ouganda, une surpopulation structurelle

En Ouganda, la population en 1961 était de 7 millions, de 9,7 millions en 1971(+ 2,7 millions en dix ans), de 12,8 millions en 1981(+ 3,1 millions), de 17,9 millions en 1991 (+ 5,1 millions), de 24,4 millions en 2001 (+ 6,5 millions), de 33,5 millions en 2011 (+ 9,1 millions), et enfin de 45,8 millions en 2021 (+ 12,3 millions). Une telle évolution est invivable, définitivement ingérable.

En 2021, le taux de croissance de la population est encore de 3,2% , soit un doublement en moins de 22 ans : 91,6 millions d’Ougandais en 2043, est-ce possible ? Le taux de fécondité est encore en 2020 de 4,69 enfants par femme. A croire que le planning familial est complètement absent en Ouganda. Dans ce pays d’Afrique de l’Est, 80 % de la population a moins de 30 ans, c’est l’un des pays les plus jeunes au monde. Mauvaise nouvelle, car cela va entraîner la continuation de la croissance démographique. Dans certaines régions, on atteint déjà des taux de 1 000 habitants au kilomètre carré. Chaque personne ne dispose que d’un carré de moins de 32 mètres de côté pour satisfaire tous ces besoins si on devait y vivre en autonomie tout en laissant encore un peu l’espace pour la vie sauvage. Invivable, ingérable.

Ce pays enclavé a été durablement ravagé par la guerre civile, c’est aussi un des premiers foyers au monde de l’épidémie du sida. L’épidémie d’Ebola est réapparue en septembre 2022. En 2022, la famine touche 40% de la population dans la région de Karamoja. L’Ouganda n’investit que très modérément dans des politiques familiales ou d’éducation. Le pays continue en revanche à privilégier sa défense et son armée. Guerre, famine et épidémies si on ne maîtrise pas la fécondité, le diagnostic de Malthus en 1798 est une réalité dans l’Ouganda de 2023.

Les chiffres donnent le vertige et pourtant le journal LE MONDE n’accorde récemment d’importance dans les évènements en Ouganda qu’à la problématique de l’homosexualité :

15.06.2023 : Fin mai, le chef de l’Etat Yoweri Museveni a promulgué une loi d’une sévérité exceptionnelle, prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la « promotion » de l’homosexualité en Ouganda. Un crime d’« homosexualité aggravée » est même désormais susceptible d’entraîner une condamnation à mort…

29.05.2023 : Le président ougandais, Yoweri Museveni, a promulgué une loi anti-LGBT+ prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la « promotion » de l’homosexualité, a annoncé, lundi 29 mai, la présidence…

27.04.2023 : Le président ougandais a demandé aux parlementaires de « réexaminer » une loi anti-LGBT+ controversée dans une lettre lue, mercredi 26 avril, au Parlement, les enjoignant notamment de maintenir la criminalisation des relations sexuelles entre personnes de même sexe…

Il faut remonter au 10 juillet 2012 pour avoir une analyse de « la longue marche du planning familial en Ouganda ». On apprend que face au troisième taux de fécondité mondial (6,2 enfants par femme), la contraception se heurte aux traditions et au manque de moyens.

Il est vrai que LE MONDE ne s’intéresse pas au constat de surpopulation, si ce n’est en matière carcérale ! Tapez « surpopulation » sur le moteur de recherche interne du monde.fr, et vous en aurez la preuve :

9 juin 2023, Eric Dupond-Moretti interpellé par les avocats au sujet de la surpopulation carcérale

9 avril 2023, David Sénat : « La surpopulation carcérale en France n’a rien d’une fatalité »

2 juin 2023, Un rapport sur les prisons appelle à desserrer « l’étau de la surpopulation » carcérale

13 juillet 2021, Le Contrôleur des lieux de privation de liberté dénonce la surpopulation « inacceptable » à la prison de Toulouse-Seysses

19 avril 2021, Réduction des peines : le projet de loi de Dupond-Moretti risque d’accroître la surpopulation carcérale

15 février 2021, Surpopulation en prison : l’impossible équation d’Eric Dupond-Moretti

3 juin 2020, Emmanuel Macron appelé à « en finir » avec la surpopulation carcérale

On ne trouve qu’une seule trace de la surpopulation humaine pour en revenir très vite aux prisons :

11 février 2020, L’Égypte face au défi de la surpopulation

30 janvier 2020, Prisons françaises : la surpopulation à l’origine de conditions de détention contraires aux droits de l’homme

4 novembre 2019, La libération sous contrainte, une façon de réduire la surpopulation dans les prisons

2 avril 2019, De « graves problèmes » de surpopulation carcérale dans huit pays européens, dont la France

12 septembre 2018, La ministre de la justice Nicole Belloubet s’attaque à la surpopulation carcérale

Étonnant pour un quotidien qui se veut journal de référence !

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Plus on est nombreux, plus on se déplace

Les travaux portant sur la relation entre démographie et écologie ont jusqu’à présent privilégié l’analyse de la fécondité par rapport à la capacité de charge d’un territoire. Ces études ont largement ignoré la problématique de la répartition spatiale. Pourtant la croissance démographique d’une population peut s’analyser aussi bien sous l’angle de l’accroissement naturel (natalité comparée à la mortalité) que de l’évolution du solde migratoire. Les migrations ne sont pas un fait naturel, mais la conséquence de nos inconséquences. Le changement climatique accroîtra fortement le rythme des migrations avec l’intensification des catastrophes naturelles et la dégradation des conditions d’existence des populations. Dans un proche avenir, on ne pourra même plus faire de distinction pertinente entre les réfugiés fuyant la guerre et ceux qui fuient leur environnement. Pire, les contraintes de ressources naturelles vont obliger prochainement à une désurbanisation qui aura des conséquences sans doute aussi terribles que les migrations internationales.

Nous pouvons faire le parallèle avec le diagnostic malthusien. Puisque nous ne sommes pas capables de réduire volontairement notre fécondité (et de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre), alors famine, guerres et épidémies résoudront le problème démographique.

L’ONU a recensé 110 millions de réfugiés et de déplacés dans le monde : Jamais le nombre total de réfugiés fuyant leur pays et de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays n’avait atteint un tel niveau, a souligné le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans son rapport annuel. Les récents combats au Soudan ont encore aggravé une situation déjà rendue extraordinaire en 2022 par l’invasion de l’Ukraine par la Russie ou la crise humanitaire en Afghanistan. 35,3 millions de personnes étaient des réfugiés et 62,5 millions des déplacés en 2022. Il y avait aussi 5,4 millions de demandeurs d’asile et 5,2 millions d’autres personnes ayant besoin d’une protection internationale. Les pays qui accueillent le plus de réfugiés sont la Turquie (3,6 millions), l’Iran (3,4 millions), la Colombie (2,5 millions), l’Allemagne (2,1 millions) et le Pakistan (1,7 million).

Le point de vue des écologistes malthusiens

roger : c’est le résultat d’une dermographie délirante de certains….

Démographie Responsable : Au-delà des guerres et du réchauffement climatique, la croissance explosive de la démographie dans les zones vulnérables est quand même le facteur principal des déplacements de population. Quand le nombre d’habitants d’un pays double, triple, quadruple, quintuple, voire pire encore et ce sur même pas un siècle, on ne peut rien en attendre de bon.

Lexa : Selon moi, il faudrait obliger les pays aidés à ce qu’il fasse moins d’enfants par je ne sais quel moyen.

Yonatan : Avec une démographie qui explose (on prévoit 11 milliards d’habitants en 2050) et une corruption qui suit une courbe ascendante, la misère ne peut que croître de manière exponentielle. Toutes les nouvelles qui viennent d’Afrique sont catastrophiques du point de vue de leur situation politique. Nous ne sommes qu’au début d’un immense cataclysme où les gens vont mourir par dizaines ou centaines de millions et personne ne pourra arrêter ce phénomène.

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Un réfugié climatique, ça n’existe pas

extraits : Les déplacés climatiques n’ont jusqu’à présent aucun statut juridique international. Ils ne sont pas protégées par la convention de Genève de 1951 qui garantit seulement une protection aux personnes « craignant avec raison d’être persécutées du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques ». Notons la duplicité du droit, même dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme : « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. » Le philosophe Etienne Balibar a souligné le caractère ambigu de ce texte, il manque l’obligation pour tout État d’accepter l’entrée des étrangers !

démographie et migrations environnementales

Extraits : Convient-il de parler de réfugiés environnementaux ou de réfugiés climatiques ? L’enjeu n’est pas mince car le statut de réfugié implique des droits. Or définir les migrants environnementaux comme réfugiés est problématique : ils ne sont pas l’objet de persécution ciblée, ils ne sont pas forcés à migrer sauf dans les cas où c’est le pays même qui est amené à disparaître comme c’est le cas de certains États insulaires. De fait, il existe en outre une diversité de migrations environnementales, selon qu’il s’agit de catastrophes naturelles subites ou d’une dégradation continue. Les migrants eux-mêmes présentent des profils très variés selon la distance qu’ils vont parcourir, selon que leur migration va être définitive ou temporaire. Certaines données fournissent des ordres de grandeur, entre 150 et 300 millions attendus pour 2050…

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Blocage palliatif sur la fin de vie

L’association ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) a été fondée en 1980.Dans un récent sondage commandé à l’Ifop par l’ADMD (octobre 2022), les Français expriment leur rapport à l’aide active à mourir. 78% des Français attendent de la convention citoyenne sur la fin de vie qu’elle légalise l’aide active à mourir ; 79% des Français se disent confiants dans un médecin qui se déclarerait favorable à l’euthanasie ; 77% des Français se disent confiants dans un médecin qui déclarerait pratiquer des euthanasies ; 82% des Français considèrent l’euthanasie et le suicide assisté comme des soins de fin de vie à part entière.

Les spécialistes des soins palliatifs ne sont pas de cet avis ! Alors que la ministre Agnès Firmin Le Bodo est chargée d’élaborer le texte, la méthode de coconstruction avec les parlementaires et les soignants, voulue par l’exécutif, suscite des critiques.

Béatrice Jérome : Ce texte sur la fin de vie promis par Emmanuel Macron pour la « fin de l’été » devait créer un nouveau droit, celui d’une aide active à mourir sous la forme du suicide assisté et/ou de l’euthanasie. Mercredi 14 juin, en ouverture du congrès de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé , a multiplié les gages de sa volonté d’« écouter » les soignants : « Il est nécessaire de trouver un équilibre, a-t-elle insisté, entre l’ouverture d’un nouveau droit pour les Français et les préoccupations légitimes des professionnels. » Fer de lance de l’opposition à une évolution du droit, la SFAP a fédéré une bonne douzaine d’organisations représentatives du monde médical et des sociétés savantes qui militent contre l’aide active à mourir : « Donner la mort n’est pas un soin ».

Le point de vue des écologistes ADMD

Michel SOURROUILLE : Incroyable, un article qui se centre sur les soins palliatifs sans jamais énoncer le résultat de la convention (officielle) sur la fin de vie : La mise en pratique de « l’aide active à mourir », expression qui recouvre tous les moyens d’accélérer la fin de vie, est voulue par 76 % des participants à cette convention. Certes, une grande partie des soignants est opposée à l’euthanasie, mais cette opposition finira par disparaître une fois la loi votée comme ce fut le cas pour l’IVG [interruption volontaire de grossesse]. Le changement de paradigme est dur à avaler pour certains, mais en démocratie ce qui compte ce n’est pas le pouvoir de soignants, mais la libre volonté des patients…

MEKEDA : Il est révoltant que le texte soit « co-construit » comme ils disent avec les soignants. Clairement ce n’est pas leurs oignons. Je n’ai voté pour aucun d’entre eux et ma vie n’appartient qu’à moi seule. On donne à ces soignants le droit de prolonger la vie souvent au delà du raisonnable, est ce plus éthique? Absolument pas. Nous personnes âgées ne voulons pas être transformés en légumes, nous voulons garder la main sur notre mort. La fameuse sédation prolongée : nous faire mourir sans savoir ! Horreur !!! Gardons les moyens financiers pour soigner les jeunes, c’est plus important.

Geisberg : N’oublions pas que tant que nous restons en vie, nous sommes une source de revenus pour les soignants. Le serment d’Hippocrate a bon dos.

BOUL : En quoi les soignants sont-ils concernés pour s’opposer au suicide assistés ? Ce sont les curés des temps modernes ?

Linfirmier : Il faut arrêter d’inclure tous les soignants la dedans. Les seuls soignants qui sont contre c’est les médecins. Côté infirmiers, une très très grande majorité est pour une aide active à mourir. Pourquoi est ce qu’on est pour, tout simplement parce que c’est nous qui sommes auprès des patients, qui voyons leurs douleurs et leurs détresses. Au contraire des médecins qui malheureusement n’ont pas l’envie ou le temps pour ces patients, et surtout ils ont tellement peur d’aller en prison que les doses de morphines et autres sédatif sont trop faibles pour soulager les patients.

75j :  » il est heure de mourir lorsqu’il y a plus de mal que de bien à vivre, et que de conserver notre vie à notre tourment et incommodité, c’est choquer les lois mêmes de nature  » (Montaigne, Essais I 33)

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Convention sur la fin de vie, le manifeste

extraits : Nous sommes 184 citoyennes et citoyens tirés au sort, riches d’une diversité d’origines, d’expériences et d’opinions…Nous avons abordé la question de l’aide active à mourir (suicide assisté et euthanasie) dans ses dimensions éthiques, médicales, philosophiques et spirituelles. Après en avoir largement débattu, la majorité de la Convention s’est prononcée en faveur d’une ouverture à l’aide active à mourir…

Fin de vie et arrêt des soins palliatifs

extraits : Il nous paraît hallucinant que le gouvernement ménage d’emblée le corps des médecins gagnant leur vie par les soins palliatifs et l’acharnement thérapeutique au détriment des usagers, ceux qui ont personnellement besoin qu’on arrête de les « aider » à survivre… C’est le libre choix des personnes qui doit l’emporter, que ce soit dans le cas de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ou dans le cas de l’interruption volontaire de vieillesse (IVV). Sinon il y a de toute façon avortement clandestin ou suicide. Les politiques ne doivent ni suivre le changement social en matière de vie et de mort ni le précéder. Il doivent l’accompagner…

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une Démographie Responsable sur wikipedia

L’association « Démographie Responsable » a enfin sa page sur wikipedia, lire ci-dessous. Contrairement à la quasi-totalité de la sphère médiatique, c’est la seule qui prône une autolimitation de la fécondité dans un monde surpeuplé.

Démographie Responsable

L’association Démographie responsable, créée en 2008, est une association écologiste et décroissante qui alerte sur la responsabilité de la surpopulation dans le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources naturelles et l’éviction des autres espèces vivantes. Elle milite pour que l’humanité puisse progressivement stabiliser ses effectifs et s’engager vers leur lente décrue, en réformant les politiques natalistes, par exemple en plafonnant les allocations familiales à deux enfants par famille en France, et en agissant, dans les pays en voie de développement, pour l’émancipation de la femme, l’éducation et la mise en place de systèmes d’assurance vieillesse.

Historique : L’association a été fondée fin 20081.

En février 2019, le média lyonnais Rue89Lyon publie un article intitulé : « Pour l’association Démographie Responsable, les naissances doivent être stabilisées à moins de deux enfants par femme »2.

En janvier 2022, France Inter cite « Démographie responsable, une association écologiste et décroissante qui milite pour la stabilisation puis la lente diminution de la population humaine »3.

A l’occasion du franchissement du seuil de huit milliards d’habitants sur Terre, le quotidien Le Monde publie le 9 novembre 2022 une tribune libre de Démographie responsable intitulée « Réduire la population contribuerait à l’atténuation du réchauffement climatique »4. Cet évènement suscite de nombreux articles dans la presse et à la télévision, dont la plupart citent Démographie responsable : Le Point5, Ouest-France6, France Info7, Arte 8,France 249, RTBF10.

Organisation

L’association est dirigée par un bureau de 7 membres, dont son président Denis Garnier, sa vice-présidente Odette Chauve et son porte-parole Didier Barthès1.

L’association a des responsables régionaux dans plusieurs régions. Michel Sourrouille, responsable Aquitaine Nord de Démographie responsable, est membre de l’association des journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie (JNE)11.

Mission

Le Point présente Démographie responsable comme « une petite association française « écologique et décroissante » qui milite pour la stabilisation puis la lente diminution de la population humaine », précisant : « pour ces militants, il ne s’agit pas de contraindre mais de proposer une « incitation volontaire », par exemple en plafonnant les allocations familiales à partir du deuxième enfant »5.

Ouest-France organise un débat entre Michel Sourrouille, de Démographie responsable, et Emmanuel Pont, selon qui le problème est moins la hausse de la population que nos façons de vivre et de consommer. Michel Sourrouille répond que les deux problèmes sont liés, prenant l’exemple de l’automobile : « s’il y a beaucoup trop d’automobiles, c’est qu’il y a beaucoup trop de conducteurs. Il faut penser à réduire notre niveau de vie à l’occidentale et ne pas continuer à augmenter la population »6.

Démographie responsable lie directement surpopulation et accélération du changement climatique et « affirme qu’il faudrait faire baisser la natalité et promouvoir des politiques dénatalistes pour diminuer les effets du réchauffement climatique. Dans les mesures proposées : supprimer les allocations familiales au-delà de deux enfants, et repenser le système d’impôts »12. Pour les pays en voie de développement, elle prône trois axes d’action : émancipation de la femme, éducation, mise en place de systèmes d’assurance vieillesse13.

Activités

L’association diffuse son message en participant à des salons14,15,16, à des conférences-débats17, à des débats dans les médias8,6,18, en publiant des tribunes4, en accordant des interviews2.

Associations homologues

  • Europe : European Alliance for a Sustainable Population (Eurasp)19, alliance des associations européennes pour une population soutenable ;
  • Royaume-Uni : Population Matters20 ;
  • États-Unis : Population Media Center21 ; Population Connection22 ; Population Institute23 ; Population Balance24 ; Californians for Population Stabilization25 ;
  • Belgique : Moins de Gens – MinderMensen26,27 ;
  • Pays-Bas : Club van Tien Miljoen (Fondation « Le club des dix millions »)28 ;
  • Suisse : EcoPop29 ;
  • Canada : Institut canadien de la population30.

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TCHAD, une surpopulation en voie d’explosion

Population tchadienne : 2,5 millions en 1951, 5 millions en 1985, 10 millions en 2005, 14,8 millions en 2017 et 18,4 millions en 2023. Sur ces 6 dernières années, 3,6 millions de personnes s’ajoutent alors que la population totale du Tchad était inférieure à ce chiffre en 1985 ! Que ce soit clair, une telle rapidité dans l’augmentation de la population est à la fois ingérable et invivable.

Rappelons la loi de Malthus définie ainsi en 1798 : « Lorsque la population n’est arrêtée par aucun obstacle, elle va doubler tous les vingt-cinq ans, et croît de période en période. » Un tel doublement de la population tous les 25 ans est la conséquence d’un taux d’accroissement annuel moyen de 2,8 %. En 2020 selon les statistiques officielles, la loi de Malthus est encore validée dans un certain nombre de pays. Burkina-Faso et Guinée (2,8) Mozambique, Somalie, Tanzanie et Zambie (2,9) ; Tchad et Mali (3) ; Congo (3,1); Angola (3,2) ;Ouganda (3,3) ; Guinée équatoriale (3,4) ; Niger (3,8 %) ! Cette explosion a lieu en l’absence de maîtrise de la fécondité humaine, on laisse « faire la nature », ou plutôt on soumets les femmes à des grossesses multiples dès le plus jeune âge.

Le Tchad affiche l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde : 860 décès pour 100 000 naissances vivantes. Avant 2002, le mari pouvait s’opposer à ce que sa femme ait accès à la pilule. Cette loi n’est plus en vigueur et pourtant les hommes continuent de décider pour elles. Malgré une loi promulguée en 2015 punissant de cinq à dix ans de prison et d’une forte amende toute personne qui contraint une mineure au mariage, 60 % des filles sont mariées avant 18 ans. L’avortement au Tchad est interdit par la loi jusqu’en décembre 2016, date à laquelle l’Assemblée nationale dépénalise l’avortement, mais pour des circonstances limitées : viol, inceste ou lorsque la grossesse met en danger la santé mentale ou physique ou la vie de la mère ou du fœtus. Dans ce pays où une femme sur cinq déclare selon une enquête nationale avoir été victime de violences, rares sont celles qui portent plainte. Trop souvent pas de procès pour les viols, mais des affaires « réglées à l’amiable » : on donne une somme d’argent ou… on marie la victime à son violeur ! Les rares violeurs condamnés ne purgent jamais leur peine. La condition féminine est à la peine…

Il n’est donc pas étonnant que l’explosion démographique se perpétue dans ce pays. En 1967, le taux de croissance de la population était déjà de 2 % (doublement tous les 35 ans) pour atteindre le chiffre vertigineux de 4 % en 2003 (doublement tous les 17 ans et demi). Le taux de fécondité en 2020 est de 6,35 enfants par femme et comme la population est très jeune et voudra procréer, l’expansion démographique va se perpétuer. La densité était 5 hab./km² en 1994, de 8,6 hab./km² (recensement de 2009), elle est déjà de 13 hab./km² en 2020. Par rapport à une moyenne mondiale de 60 hab./km², cela paraît faible. Mais seulement 1,5 % de la superficie du pays est cultivable. Les sécheresses sont fréquentes. La zone saharienne avec une pluviométrie inférieure à 300 mm, couvre près de 47 pour cent de la superficie totale du pays et ne renferme que 2 % de la population. Les conditions sanitaires sont très mauvaises tant dans les villes que dans les campagnes. En milieu rural seuls 32 % de la population ont accès aux sources améliorées d’eau potable.

Aux contraintes socio-culturelles et agricoles s’ajoutent les évènements politiques. L’instabilité d pouvoir ne peut qu’être accentue par le surnombre. Les putschs sont fréquents et la répression souvent féroce. Au moins 128 morts lors des manifestations de l’opposition en octobre 2022. A ces difficultés internes s’ajoutent les chocs extérieurs. Le Tchad est actuellement inquiet de la déstabilisation du Soudan voisin et reçoit sans moyens des réfugiés : manque d’eau, de nourriture et de soins… Comme l’exprimait Malthus, si on ne maîtrise pas la fécondité humaine, on se construit un avenir fait de famines, d’épidémies et de guerres…

Tous les pays, riches ou pauvres, sont surpeuplés,

lire sur notre blog biosphere

Le Bénin, en état de surpopulation avancée

Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Surpopulation en Corée du nord (et du Sud)

Corne de l’Afrique minée par la surpopulation

Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation

En Égypte, la surpopulation fait la loi

L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Ghana, le cauchemar de la surpopulation

Surpopulation française, une réalité vraie

Surpopulation sur l’île de la Réunion

Haïti, un pays ingérable parce que surpeuplé

Inde : « government jobs » et surpopulation

L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

Un surpeuplement inquiétant en Inde

Italie, une surpopulation en voie d’extinction

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ?

Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé

Madagascar, un état de surpopulation

Malawi, surpopulation et choléra

Le Nigeria, miné par la surpopulation

La surpopulation généralisée aux Pays-Bas

Surpopulation en Seine-Saint-Denis 

Surpopulation en Somalie, faut pas le dire

Surpopulation au Soudan, donc guerres civiles

Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

Tanzanie, une surpopulation démente

Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

TCHAD, une surpopulation en voie d’explosion Lire la suite »

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Tous les pays, riches ou pauvres, sont surpeuplés. Pourtant les démographes se contentent des chiffres sans y voir nulle trace de surpopulation, les économistes s’intéressent au PIB et certainement pas au poids du nombre, les médias préfèrent parler de la surpopulation carcérale, les politiques analysent les enjeux géostratégiques du pays, pas les ravages entraînés par la démographie, etc. !

Sans planning familial, no future. Si vous êtes conscients du fait qu’il faut d’urgence promouvoir une autolimitation de la fécondité, vous pouvez rejoindre l’association Démographie Responsable.

https://www.demographie-responsable.fr/

Voici une liste pays par pays

actualisée à chaque fois que nous étudions un nouveau pays

Afghanistan, une surpopulation ignorée

Surpopulation en Algérie, 45 millions d’hab.
 

Surpopulation en Argentine => Javier Milei !

La surpopulation dingue du Bangladesh

Le Bénin, en état de surpopulation avancée

Brésil, une surpopulation qu’on a bien voulu

Burkina Faso, une surpopulation à 23 millions

Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Surpopulation en Chine, une idée tabou ?

Surpopulation en RDC (Congo)

Surpopulation en Corée du nord (et du Sud)

Corne de l’Afrique minée par la surpopulation

Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation

En Égypte, la surpopulation fait la loi

Surpopulation, l’Égypte est mal partie

 

L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Surpopulation française, une réalité vraie

Surpopulation en France comme au Japon

Surpopulation sur l’île de la Réunion

Surpopulation en Seine-Saint-Denis 

Gaza, une surpopulation carcérale

Ghana, le cauchemar de la surpopulation

Haïti, un pays ingérable parce que surpeuplé

Inde : « government jobs » et surpopulation

L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

Un surpeuplement inquiétant en Inde

Italie, une surpopulation en voie d’extinction

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ?

Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé

Kenya, fardeau de la dette et surpopulation

Madagascar, un état de surpopulation

Malawi, surpopulation et choléra

Surpopulation africaine par une virilité mal employée (Mozambique)

Niger, surpopulation et coups d’État

Le Nigeria, miné par la surpopulation

Ouganda, une surpopulation structurelle

Pakistan, tous les maux de la surpopulation

La surpopulation généralisée aux Pays-Bas

Royaume-Uni, surpopulation au pays de Malthus

Rwanda, surpopulation malgré le génocide

Surpopulation en Somalie, faut pas le dire

Surpopulation au Soudan, donc guerres civiles

Sri Lanka, surpopulation et agro-industrie

Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

Tanzanie, une surpopulation démente

Tchad, une surpopulation en voie d’explosion

Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Surpopulation et merde noire au Venezuela

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

Zimbabwe, surpopulation et choléra

Surpopulation généralisée dans tous les pays Lire la suite »

Mansholt 1972, un malthusien convaincu

La controverse sur la décroissance démographique remonte en France à 1972, avec la discussion autour de la lettre de Mansholt. Voici quelques éléments historiques pour te faire une opinion personnelle.

9 février 1972, La lettre de Sicco Mansholt au président de la Commission européenne

« Très graves sont les 5 problèmes qui vont bientôt se poser à nous. Lorsque je dis « nous », je ne pense pas seulement à l’Europe, mais à l’humanité tout entière. Cinq facteurs sont les grands déterminants de l’avenir de l’humanité : l’évolution démographique dans le monde, la production alimentaire, l’industrialisation, la pollution, l’utilisation des ressources naturelles. Je me limite à ces points notamment parce qu’ils constituent la base du rapport du System Dynamics Group du Massachusetts Institute of Technology (Cambridge, juillet 1971)… Le problème clé est celui de l’évolution démographique. C’est surtout dans les pays en développement que la natalité prend des proportions angoissantes, mais l’Occident industriel ne pourra pas non plus échapper à la nécessité de contrôler la natalité. Si rien n’est entrepris, la population mondiale va doubler en trente ans, pour passer de trois milliards et demi à 7 milliards d’habitants en l’an 2000 (ndlr : 6,113 milliard constaté en 2000, 8 milliards en 2022). Même si nous obtenions que la « famille de remplacement » devienne la norme dans une trentaine d’années, la population augmenterait néanmoins en milliards. Cela s’explique entre autres par le fait que, dans les pays en voie de développement, 45 % environ de la population est âgée de moins de 15 ans. Il est vraisemblable qu’une population de 6 milliards dépasserait les possibilités de ce qui peut être considéré comme un niveau d’approvisionnement raisonnable. En tout cas, il est plus que souhaitable d’arriver à la longue à stabiliser la démographie. Il nous incombe d’indiquer les éléments économiques qui peuvent contribuer à promouvoir la limitation des naissances. A cet égard, on peut penser à la politique fiscale et à la suppression des aides sociales aux familles nombreuses. »

5 avril 1971, Georges Marchais (L’humanité) : « Il existe donc, au sein de la plus haute instance du Marché commun, un plan visant à provoquer délibérément un net recul du bien-être des habitants de la nouvelle Communauté des Dix. Le président de la Commission de Bruxelles commence par dresser un véritable constat de faillite. S’appuyant sur des extrapolations statistiques d’origine américaine, il prétend que le « problème-clé » serait le suivant : il y a trop de bouches à nourrir et ces bouches consomment trop. Partant de là, M. Mansholt explique que la seule solution réside dans une politique malthusienne à outrance… L’Europe de la misère et de la régression économique, voilà le programme, noir sur blanc, du héraut du Marché commun ! »

12 juin 1972, « Le chemin du bonheur » (Le Nouvel Observateur, n° 396)

Sicco Mansholt lors d’une interview : « Je sais ce que c’est que la terre. Je sais par expérience qu’elle s’épuise vite, ou plutôt qu’on l’épuise de manière insensée. Quand j’étais agriculteur, j’ai utilisé comme tout le monde des insecticides, des pesticides, des produits chimiques, des engrais de toute sorte. Comment faire autrement ? Tous les agriculteurs savent à quel point ces produits sont néfastes. Allez donc dans une coopérative agricole : là, vous pourrez acheter, par kilos, de quoi tuer tout un village. Et c’est cela qu’on utilise pour la terre ! Je pensais alors qu’il était possible de résoudre le problème de la malnutrition par des mesures disons marginales d’adaptation. Le choc, car j’ai reçu un choc, c’est vrai – est venu lorsque j’ai lu le rapport du System Dynamics Group (MIT) de Cambridge. Cela a été pour moi une révélation terrible. J’ai compris qu’il était impossible de s’en tirer par des adaptations : c’est l’ensemble de notre système qu’il faut revoir, sa philosophie qu’il faut radicalement changer… Prenons par exemple l’accroissement démographique, qui est déterminant : nous sommes 3,7 milliards d’homme environ. Dans trente ans, nous serons au moins 7 milliards parce que 45 % de la population mondiale a aujourd’hui moins de 15 ans. Est-ce que ce sera supportable ? A mon avis, ça ne l’est déjà plus en 1972, en Inde, au Moyen Orient, en Amérique du Sud, partout où on est très pauvre. La preuve, c’est qu’on compte chaque année environ 40 millions de morts imputables à la malnutrition, ou simplement la famine, dans les pays sous-développés. J’ai fait un calcul très simple : si nous voulons que toute la population du globe jouisse d’un niveau de vie comparable à celui que nous avons en Occident, étant donné le revenu mondial global, savez-vous à quel chiffre elle devrait s’abaisser ? A 1 milliard d’individus. Vous voyez que nous sommes loin du compte avec nos 3,5 milliards. Alors dans trente ans, quand nous aurons le double !

En dehors de tout argument de solidarité, on peut rétorquer que chaque Occidental utilise 25 fois plus d’énergie et de matières premières que les habitant des pays pauvres. La différence de croissance démographique n’est-elle pas largement compensée par cette consommation inégale des ressources mondiales ? Pour être logique avec lui-même, si un pays refuse de diminuer ou de stabiliser sa population parce c’est aux autres, plus nombreux de le faire, il doit au moins, en contrepartie, accepter d’abaisser sa propre consommation au niveau des « autres ». Or les pays riches, au contraire, veulent, en plus, une croissance économique continue…

Josette Alia : Une dernière question : que diriez-vous à un garçon ou à une fille de 20 ans si vous deviez les conseiller sur l’orientation à donner à leur vie ?

Mansholt : De ne pas avoir trop d’enfants – deux au maximum. De ne pas vivre comme un ermite, encore moins comme un saint. D’aimer la vie, le théâtre, les arts. De préserver l’avenir des générations futures en ne gâchant ni le sol, ni l’eau, ni les ressources naturelles qui leur feront un jour défaut.

Avril 2023, Dominique Méda (introduction du fascicule « la lettre MANSHOLT 1972 ») : Réglons avant d’aller plus loin une question essentielle qui concerne un des points clés du programme de Mansholt et du rapport « Les limites à la croissance » : la question démographique. Sicco Mansholt reprend à son compte l’idée selon laquelle « Le problème clé est celui de l’évolution démographique », tout en reconnaissant que les habitants des pays industrialisés consomment beaucoup plus et dégradent bien davantage l’environnement que ceux des pays pauvres. Il faut donc « stabiliser la population mondiale ». Cette prise de position a beaucoup été reprochée à Mansholt, considéré comme un nouveau Malthus, et aux auteurs du rapport Meadows. Mais il importe de rappeler qu’il s’agissait à l’époque d’une idée relativement banale et partagée, notamment après la lecture de « La Bombe P » de Paul Ehrlich, ouvrage publié en 1968. Au long des années 1960, le décalage entre la production mondiale de nourriture et la croissance de la population était devenu un sujet d’inquiétude dans de nombreuses enceintes institutionnelles et académiques. Mais cela ne doit pas nous conduite à balayer d’un revers de main le reste de l’argumentation de Mansholt.

24 mai 2023, Antoine Reverchon (LE MONDE) : « On ne sait pas trop s’il faut rire ou pleurer à la lecture de cet étonnant document. Le 9 février 1972, Sicco Mansholt, vice-président de la Commission européenne chargé de l’agriculture (et à ce titre un des pères de la politique agricole commune), adressait une lettre au président de la Commission de l’époque… La boussole ne devrait plus être le produit national brut, mais l’« utilité nationale brute »… Il souhaite aussi mettre en place la compensation de la réduction de la consommation de biens matériels »

Juin 2023, biosphere : Dominique Méda balaye donc d’un revers de la main la position de Mansholt sur la démographie. Dans la recension de Reverchon, il n’y a absolument aucune trace de la position malthusienne de Mansholt. Nous sommes devenus une société où on se contente aujourd’hui de critiquer sans jamais apporter de contre-argumentation !

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Mansholt 1972…2023, cinquante ans de perdus (2023)

Souvenirs, Mansholt et les limites de la croissance (2014)

Mansholt 1972, un malthusien convaincu Lire la suite »

Sri Lanka, surpopulation et agro-industrie

En 1987 les pays surpeuplés sont alors, pour ne citer que les 6 pays qui arrivent en tête : Bangladesh 685 hab/km² ; Pays-Bas 355 hab/km² ; Japon 324 hab/km² ; Sri Lanka 241 hab/km² ; Royaume Uni 232 hab/km² ; Inde 228 hab/km². En 2020 la hiérarchie est un peu bouleversée car les croissances démographiques ont été très différenciées d’un pays à un autre, mais le Sri Lanka est passé de 241 à 354 hab/km² ! À peine grand comme un huitième de la France, on peut se poser la question de la surpopulation de ce pays.

lire, Densité écologique et densité subventionnée

En 1950 le Sri Lanka (alors appelé Ceylan) était peuplée d’environ 6 millions d’habitants, en 2020 le pays compte déjà 21,8 millions d’habitants. Une augmentation aussi rapide est aussi ingérable qu’elle est invivable. Déjà en 1950 Ceylan devait importer 60 % du riz nécessaire à nourrir sa population. Alors le pays a basculé dans le piège tendu par l’agro-industrie. Le Sri Lanka a cultivé 98 % de la superficie cultivée avec des méthodes productivistes, irrigation, engrais fabriqués et semences hyper-sélectionnées. Les rendements à l’hectare sont passés de 650 kilo de riz à 4 300 kilos et depuis 2008 le pays produit davantage de paddy que ce qu’il consomme au niveau interne. Mais un tel résultat comporte aussi bien des inconvénients.

Lire, Malthus et la fausse révolution « verte »

Pendant des années, à partir de la révolution verte mise en place en 1965, les paysans ont été encouragés à utiliser massivement des variétés de riz à haut rendement et des produits chimiques, engrais et pesticides, subventionnés par le gouvernement. Les conséquences sur la santé ne sont apparues que trois décennies plus tard. Le 27 avril 2021 Gotabaya Rajapaksa, le président de la République du Sri Lanka, annonce qu’il interdisait toute importation d’engrais et de pesticides chimiques ; il ordonnait d’utiliser des biofertilisants locaux pour faire de la nation insulaire le premier pays au monde à pratiquer une agriculture exclusivement biologique. Une décision a effet immédiat, la production a chuté et les revenus aussi. Imposée brutalement, l’opération était vouée à l’échec. Les lobbys des engrais se sont engouffrés dans le fiasco du Sri Lanka pour dénoncer l’ineptie de l’agriculture biologique à grande échelle. Pourtant le président Rajapaksa avait posé le bon diagnostic. Dans l’avis publié au journal officiel, il est noté que l’utilisation d’engrais et de produits agrochimiques, aussi productive soit-elle, a entraîné une « contamination des lacs, des canaux et des rivières », ainsi que la propagation de pathologies non transmissibles telles que les « maladies rénales », liées à la contamination des eaux souterraines. Une fois la maladie installée, les patients n’ont aucune chance de guérison. La seule alternative à la dialyse est la transplantation rénale. Le renoncement à la réforme de 2021 risque d’allonger un peu plus la liste des malades et des morts.

L’agriculture bio, ce n’est pas le retour en arrière, c’est l’utilisation de la nature elle-même pour des rendements sûrs et pérennes. Et ceci nécessite un ré-apprentissage pendant plusieurs années puisque l’industrie chimique nous fait perdre complètement les méthodes ancestrales de conservation des sols. Environ quatre cinquièmes des habitants du Sri Lanka vivent encore en zones rurales.

Une faible productivité était aussi synonyme de durabilité, ce qui n’est pas le cas de l’agro-industrie. Les exportations de thé ôtent une quantité importante de nutriments du sol et diminue à terme sa fertilité. Avec une faible densité, les systèmes de culture itinérantes permettaient la reconstitution des sols, ce qui devient impossible du fait du manque de terres. La Banque mondial estime que les terres arables ne représente plus que 22,2 % du territoire. et le tourisme ne dit absolument rien de la sécurité alimentaire d’un pays… La loi des rendements décroissants en agriculture oblige à penser autrement qu’une simple focalisation sur l’agriculture. Puisque, comme l’exprimait Malthus en 1798, on ne peut agir sur la production alimentaire qu’à la marge, il est donc absolument nécessaire d’agir sur la population. Mais le planning familial est marginalisé et l’IVG accessible uniquement en cas de danger pour la vie de la femme.

Tous les pays, riches ou pauvres, sont surpeuplés,

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Le Bénin, en état de surpopulation avancée

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L’immigration, une obligation pour certains

Philippe Askenazy, économiste : « A l’horizon 2050, la France devait devenir le pays le plus peuplé de l’Union européenne. L’Allemagne devait perdre 10 millions d’habitants, alors que la France en aurait gagné près de 10 millions. Une France plus jeune que sa voisine pouvait ainsi devenir la première puissance, à la fois humaine et économique, de l’Europe continentale. Cet espoir est aujourd’hui enterré : les dernières projections sont spectaculairement différentes. En 2050, la France métropolitaine ne compterait que 66 millions d’habitants, contre 79 millions pour l’Allemagne. Outre-Rhin, les flux migratoires ont été largement révisés à la hausse. Une crainte, partagée des Verts aux conservateurs, était que les flux actuels soient insuffisants pour garantir la pérennité de la puissance germanique. D’un autre côté, comme le décortique remarquablement le dernier ouvrage de François Héran, Immigration : le grand déni, la France ne s’est pas révélée particulièrement attractive pour les immigrés.

L’Allemagne prépare même une grande loi sur la migratio: octroi quasi automatique d’une autorisation de travail pour les ressortissants des pays tiers répondant à une offre existante d’emploi ou de formation. Si de telles propositions sont retenues, l’attractivité relative de la France décrochera, menaçant son économie et son modèle social. Dans l’histoire, l’extrême droite française a démontré qu’elle se moquait de l’avenir de la France. »

Jacques Py : La logique libérale la plus crue s’exprime ici. Les plus favorables à l’immigration est le patronat. Privilégier l’intérêt économique français de court terme sans s’interroger sur les conséquences sociétales ici et ailleurs est extrêmement regrettable.

âne aux nems : Héran n’est pas immigrationniste il est pro-XXXXXXXX migratoire ! Bref un article militant pro-XXXXXXXX par l’angle économique.

Laurent1837 : Il est un fait que l’immigration européenne et africaine a contribué à développer fortement l’économie et la puissance internationale des pays d’Amérique : États-Unis, Canada, Brésil, Argentine… Les Amérindiens du XVIe siècle auraient dû y être favorables si on suit le raisonnement de ce monsieur.

Parkes : Si on veut vraiment faire l’Europe, œuvrons pour un brassage de population au sein même de celle-ci avant de faire venir par cargo entier des populations qui n’ont malheureusement pas les mêmes valeurs ! De plus, a t-on vraiment le plein emploi en France ? Mais non, le plein emploi n’est pas la réalité de ce pays !

La Burle : La population du continent africain augmente de quelques 35 millions d’âmes par an, il me semble que c’est là bas que tout reste à faire et que ce sont nos compétences et nos éléments qualifiés qui devraient y émigrer. Non plus pour préserver notre rang (comme le suggère cette tribune), au sein du système capitaliste qui ravage le monde, mais dans une une tout autre vision du monde et de son avenir.

Erendira : La population en France doit-elle a tout prix augmenter ? Jusqu’à où ? Donnez-moi un pourcentage annuel d’augmentation de la population, et en 1 minute je vous calcule le nombre d’années qu’il faut pour atteindre 80 millions de français, 100 millions, 200 millions ! Cet objectif est-il souhaitable ? La population doit-elle croître indéfiniment ?

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Burkina Faso, une surpopulation à 23 millions

Pauline Rossi a investi un champ de recherches – la famille et la fécondité – auquel les économistes s’intéressent trop peu. Mais quand ils le font, ils ne voient pas l’essentiel, ils voient l’économique, ils oublient le surnombre !

Pauline Rossi : « La famille et la fécondité, ce sujet parle à tout le monde. Chacun a un avis sur le fait d’avoir des enfants, combien, quand, avec qui. L’agrégation de ces millions de décisions individuelles a des répercussions sur les pays. Il existe depuis toujours une tension entre ces choix intimes et les comportements que les pouvoirs publics souhaiteraient voir adoptés. Mais la démographie est un paquebot difficile à diriger. Chaque manœuvre se fait sentir sur trente ou cinquante ans. L’Afrique est le dernier continent à ne pas avoir encore achevé sa transition démographique, les projections des Nations unies anticipent aujourd’hui un quasi-quadruplement de sa population d’ici à 2100. Dans des sociétés qui ne garantissent pas l’égalité entre les hommes et les femmes, notamment en matière de droits de propriété ou d’héritage, il est important d’avoir de nombreux enfants pour assurer ses vieux jours. La raison qui explique fondamentalement la permanence d’un fort taux de fécondité, c’est donc l’insécurité économique. En Afrique australe, il est frappant de voir comment la baisse de la fécondité est corrélée à la création des systèmes de retraite.

La contraception ne peut rester qu’un instrument aux effets marginaux. L’étude que je viens d’achever au Burkina Faso va dans ce sens. Un groupe de femmes rattaché à un centre de santé a eu accès gratuitement pendant trois ans à la contraception. Au terme de cette période, nous n’avons pas constaté qu’elles aient moins d’enfants que celles qui ne participaient pas à l’étude. »

Le point de vue des écologistes malthusiens

L’Éveillée : Je n’ai vu nulle part que ce sont avant tout une conception culturelle et des valeurs traditionnelles qui balayent tout le reste.

Statisticon : Quelques chiffres pour ne pas sombrer dans l’optimisme béat de la transition démographique. La densité du Burkina Faso est passée de 18 hab./km² en 1961 à 79 hab./km² en 2020. Le taux de croissance était de 1,4 % en 1961, 3,1 % en 2005 et encore de 2,7 % en 2021. Ce dernier taux signifie un doublement de la population tous les 26 ans, soit une population qui passerait de 23 millions en 2023 à 46 millions en 2050. Elle était de 4,3 millions en 1951, donc une multiplication par plus de dix  en un siècle ! C’est invivable et définitivement ingérable… A titre de comparaison, la population française en un siècle en 1800 est de 29 millions, de 40 millions en 1900, ce qui est déjà beaucoup trop.

Michel SOURROUILLE : Il y a une contradiction interne dans les propos de Pauline Rossi. Elle dit que l’insécurité économique l’emporte sur les méthodes de contraception en matière de fécondité. Mais elle constate aussi qu’il n’y pas de dividende démographique quand la population augmente trop vite. C’est donc un cercle vicieux, le développement économique en Afrique devient impossible et il n’y a pas de transition démographique. Si les femmes au Burkina Faso et ailleurs ne se rendent pas compte que des enfants de trop sans avenir assuré va à l’encontre de leurs propres enfants, on n’y peut rien, sauf à aider le planning familial par l’aide au développement. Au niveau mondial, près de la moité des grossesses ne sont pas planifiées, soit près de 121 millions de femmes concernées. 60 % de ces grossesses aboutissent à un avortement. L’économiste et apprentie sociologue Pauline Rossi ne connaît-elle pas cette statistique ?

Démographie Responsable : Étudier les causes du retard de la baisse de la fécondité africaine peut aider à trouver des parades et des solutions et ce serait tout-à-fait bienvenu. Car si la population du continent est multipliée par quatre d’ici la fin du siècle, on peut à coup sûr prédire le pire pour ses habitants. Quant aux idéologues qui se succèdent sur les plateaux télévisés pour nier le problème et retarder la prise de conscience, ils seront en partie responsables de l’inévitable chaos environnemental et humain.

LouisPierre : Je crois que l’on devrait faire un parallèle entre la manière dont les européens ont détruit leur environnement et ce qui est en train de se passer en Afrique. L’Europe a pillé et détruit ailleurs pour ne pas avoir à gérer sa croissance démographique… Malheureusement, sur une planète exsangue, il n’y a plus rien à piller parce que tout a été déjà détruit ! L’avenir des jeunes Burkinabés est bien compromis.

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Ghana, le cauchemar de la surpopulation

Le Ghana était le modèle de la nouvelle Afrique, avec sa démocratie stable et prospère. Ce petit pays, niché entre la Côte d’Ivoire et le Togo, était le chouchou de la diaspora africaine, avec un revenu par tête parmi les plus élevés de la région et un dynamisme exemplaire. Aujourd’hui, le Ghana est en ruine. Durant les années 2000, le Ghana, comme ses voisins et tout le continent, a largement investi dans des ports, des routes, des trains et des aéroports avec l’argent étranger, et notamment chinois. Souvent aussi, comme à Accra, la capitale du Ghana, dans des édifices somptueux, une cathédrale de 5 000 places au cœur de la ville. Cela explique pour partie son délitement, mais jamais on ne parle de surpopulation.

Si on interroge Google avec l’item « surpopulation » Ghana, on tombe sur « surpopulation carcérale » ou à la rigueur « surpopulation des salles de classe », rien sur la réalité du surnombre de Ghanéens ! Pourtant, avec une densité de 141 hab./km² (2020), c’est un carré de moins de 84 mètres sur 84 mètres (moins d’un hectare) pour chaque Ghanéen, carré dans lequel pour être autonome il faudrait pouvoir à la fois faire son potager, nourrir son bétail, construire sa maison, trouver des ressources naturelles, et même laisser un peu d’espace pour la nature sauvage… Ce qui est impossible. Sans planning familial, no future.

Le taux de fécondité est encore de 3,62 enfants par femme (2020), le taux de croissance de la population de 2 % de variation annuelle (2021), soit un doublement tous les 35 ans. En moyenne, sur la période 1985-1995, le taux de croissance démographique se situait autour de 3 %. Selon le recensement de 2010, la population du Ghana était estimée à 24,6 millions d’habitants. En 2021 elle a atteint déjà 32,8 millions. Une telle explosion, c’est invivable, c’est ingérable. De plus environ 51 % de la population réside en milieu urbain, or ce sont des populations hors sol, dépendant de ressources venant de l’extérieur, en particulier agricoles. Autant dire que la sécurité alimentaire dans ce pays est proche de zéro. Famine en vue !

Mais LE MONDE ne s’intéresse pas du tout à la démographie du Ghana, jamais on n’y parle de surpopulation, mais de faits souvent complètement secondaires :

Au Ghana, les skateuses vivent leur passion en dépit des préjugés

Au Ghana, Angel Maxine porte la voix d’une communauté LGBT+ stigmatisée

Les derniers articles du MONDE sur le Ghana

Dette : « Au Ghana comme dans le reste de l’Afrique, le retour d’un cauchemar »

extraits : En décembre 2022, le pays s’est déclaré en défaut, incapable de rembourser ses dettes, et a entamé des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un plan de sauvetage. Selon The Economist, 17 % du revenu des gouvernements africains partent dans le remboursement de la dette extérieure. Au Ghana, c’est 30 %…

Le Ghana, poubelle de la « fast fashion » mondiale

extraits: « Or Foundation », l’ONG basée au Ghana, lutte contre la transformation du pays d’Afrique de l’Ouest en poubelle textile de l’Occident. C’est un « colonialisme des déchets », et 40 % des fripes sont de si piètre qualité qu’il faut les mettre au rebut…

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Les rites funéraires deviennent écolos

Pratiqués depuis près de 350 000 ans, les rites funéraires sont un élément des sociétés humaines. Pour autant, la relation au corps sans vie varie en fonction des cultures ; aujourd’hui la préoccupation écologique devient prégnante. Par exemple l’Oregon a légalisé le compost humain, une option post-morte qui gagne en popularité aux États-Unis (13 juin 2021)

Lire sur notre blog, Inhumation, incinération ou humusation ?

Sarah Boucault : le plus écologique, c’est l’inhumation en pleine terre, c’est-à-dire sans caveau ni pierre tombale ni soins par un thanatopracteur. Cela consiste à injecter du formol pour retarder le processus de décomposition. On eut opter pour le biosac, un sachet composé de charbon actif et d’argile naturelle, posé sur le ventre afin d’éviter les mauvaise odeurs provenant de l’abdomen, la partie du corps la plus nécrophage. L’humusation n’est autorisée nulle part en France. Ce processus de compostage consiste à envelopper le corps de broyat. En trois mois, les micro-organismes se nourrissent de ses chairs et, en un an environ, les os se décomposent, nourrissant le sol de phosphore. Le procédé « Recompose » est légal dans certains États américains. On utilise un sac hermétique, des champignons et de la pression extérieure pour réduire le corps en compost. En France, le cercueil est obligatoire ; le linceul serait pourtant le plus écolo. Le carton n’est utilisé que pour le crématorium. On ne peut être enterré que sur son lieu de résidence, son lieu de décès ou dans une concession déjà payée ou abritant l’un de ses parents décédés. (WE demain n° 35 – septembre 2021)

Marie Chabbert : Mais pourquoi les humains accordent-ils tant d’importance aux corps sans vie ? De manière très pragmatique, s’occuper du corps sans vie d’un individu répond avant tout à un risque sanitaire. En outre, en inscrivant la mort dans une narration religieuse, les rites funéraires lui ôtent son caractère absolu et définitif, ce qui offre aux hommes un réconfort existentiel ; la mort ne marque pas la fin de la vie, mais bien le début d’une nouvelle dans l’au-delà ou au travers de sa réincarnation. Cependant, avec l’affaissement du poids des religions en Occident, ces rites se retrouvent progressivement vidés de leur caractère liturgique. Le développement des thèses écologistes ont d’ailleurs déjà amené leur lot d’innovations mortuaires. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la crémation et l’enterrement ont une forte empreinte écologique : chaque année, en France, près de 100 000 stères de bois sont utilisées pour la construction de cercueils. Quant à la crémation, elle nécessite de grandes quantités de carburant – environ 110 litres par crémation, soit 240 kilos de dioxyde de carbone relâchés dans l’atmosphère. Afin de rester « verts » jusque dans la mort, un nombre croissant d’individus optent donc désormais pour des cercueils biodégradables. La crémation est progressivement concurrencée par l’aquamation, un procédé de dissolution des corps par hydrolyse alcaline qui émet environ un tiers de moins de gaz à effet de serre que la crémation classique. Chez les Parsis et les bouddhistes tibétains, seule l’inhumation céleste, le don du cadavre aux vautours, constitue une sépulture acceptable ; la mort permet à la vie de prospérer.

MD : Marie Chabbert a oublié une pratique qui devrait se développer avec la religion verte, il s’agit du compostage des corps qui ne produit pas de CO2, et qui permet à chacun de revivre en une carotte ou un navet.

Argent vu du ciel : Dans la tradition musulmane de l’inhumation, il n’y a pas de cercueil. Le corps doit être en contact avec la terre. Il est juste enveloppé d’un linceul blanc.

Laurent Schachmann psy : La différence entre le corps vivant et le corps mort, c’est que le premier est parcouru d’ondes électriques. Pour le reste, il ne s’agit que d’amas de molécules…

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Dernières limites en librairie, sans Malthus  !

Ils se sont mis à 13 auteurs pour dresser un panorama complet de l’urgence écologique, mais la question démographique est complètement absente. On ne pourfend que la croissance économique, la solution malthusienne de la sobriété démographique n’est JAMAIS abordée. On oublie complètement que le rapport de 1972 sur « les limites de la croissance » considérait 5 variables, dont la population… Voici les rares éléments du livre qui parlent de démographie entre deux lignes, vous n’en trouverez pas d’autres à la lecture intégrale de ce livre pourtant intéressant quant à sa vision transversale.

Dernières limites, apprendre à vivre dans un monde fini

(avril 2023, édition rue de l’échiquier, 240 pages 22 euros)

Matthieu Auzanneau, directeur de The Shift Project : ce spécialiste du choc pétrolier n’a absolument rien à dire sur la question démographique. Bien qu’il sache que le pétrole est le sang de la société, il fait preuve d’un optimisme à toutes épreuve : « Je ne crois pas que nous soyons face à quelque chose d’inexorable, Il faut reprendre notre destin en main (page 129). »

Dieu reconnaîtra les siens !

Philippe Bihouix, spécialiste des ressources non renouvelables et des low tech :  Il sait pertinemment que nous n’allons pas « partir sur Mars avec Elon Musk et conquérir la galaxie avec Jeff Bezos (page 149) ». Mais comme la variable démographie est inexistante à ses yeux, « nous avons les moyens techniques, sociaux, sociétaux et financiers pour mener dès maintenant la bonne transition fondée d’abord sur la sobriété (page 149) »

La sobriété démographique, connaît pas !

Aurélien Boutaud, spécialiste de l’empreinte écologique : Il ne peut nier que «  L’Inde et la Chine ont aussi une empreinte écologique importante, non que le niveau de vie par habitat est élevé, mais parce qu’ils sont très peuplés (page 179). » Cela l’inquiète, d’autant plus que « des pays cherchent à imiter le niveau de vie des plus riche set vont progressivement nous rattraper. Certains d’entre eux sont très peuplés, comme la Chine ou l’Inde, et ces deux facteurs – la population et le niveau de vie – se multiplient (page180) ».

Mais pas un mot sur la nécessaire planification familiale.

Philippe Cury : absolument rien sur la démographie de la part de ce directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement ! Il ne traite que du sujet de l’effondrement de nos ressources halieutiques : après nous les méduses, dit-il en somme !

Marc Dufumier : ce spécialiste de l’utopie agricole ne dit pas un seul mot sur la population, il se contente d’écrire page 43: « J’ai toutes les raisons d’être optimiste sur le fait de pouvoir nourrir 10 milliards d’habitants en 2050, si l’on pratique des techniques inspirées de l’agroécologie. »

Comme on dit, avec des « si » on mettrait Paris en bouteille !

François Gemenne, spécialiste des migrations environnementales : « En 2020, il y eu 30 millions de personnes déplacées par des évènements climatiques extrêmes, trois fois plus que le nombre de personnes obligées à migrer en raison des violences et des persécutions… Cela signifie beaucoup de morts dans l’avenir (page 197). » Mais rien à voir, circulez. On annonce entre 200 millions et 1 milliards de réfugiés climatique d’ici à 2050. Sa réaction : « Le risque, avec ces chiffres qui paraissent faramineux, est de provoquer une réaction qui conduirait les gouvernements à fermer davantage leurs frontières. Je me méfie beaucoup de cette idée d’une crise migratoire à venir (page 204). »

Fermez les yeux, y’a rien à voir !

Gaël Giraud, économiste : « En 1972 les chercheurs du MIT ont élaboré un système dynamique non linéaire qui compte cinq grandes variables agrégées : la population mondiale, la production agricole, la production industrielle, les ressources naturelles et la pollution. »

On n’en saura pas plus, sauf ce paragraphe (page 26) : « On atteint très vite un plafonnement de la production agricole et industrielle, ainsi que celle des services à la personne (essentiellement l’éducation et les soins de santé). Par conséquent, le taux de mortalité augmente rapidement et la population se met à décroître. »

Florence Habets, hydrologue : «  Il est évident qu’un pays très peuplé comme l’Inde pompe beaucoup trop d’eau dans ses nappes phréatiques, ce qui génère un déficit énorme ; elle fait face à un péril très clair (page 60). »

Plus on est nombreux, plus on boit, n’est-ce pas madame ?

Sandra Lavorel : « L’être humain est la première espèce qui, par sa densité mais aussi son emprise sur tous les écosystèmes, est capable d’impacter absolument toutes les autres espèces. » (page 103) Cette spécialiste de l’effondrement de la biodiversité attend de notre système économique qu’il change tout seul : « Plus on attend, plus les changements seront difficiles à mettre en œuvre (page 115). »

Nous sommes 8 milliards de parasites, sans doute cette écologue l’ignore.

Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue : coprésidente du GIEC, elle sait que « le CO2 que l’on émet dans l’atmosphère continuera à avoir un effet sur le climat sur plus d’un millénaire (page 156). »

Sa pensée démographique s’arrête là !

Dennis Meadows : n’a rien à dire sur la démographie dans ce livre alors qu’il a été un des concepteurs du rapport de 1972 où on écrivait : « Si nous poursuivons la croissance économique et démographique, le résultat le plus probable serait un déclin soudain et incontrôlable de la population et de la capacité industrielle avant la fin du XXIe siècle. ».

Dominique Méda, multi-cartes :  « Ce qui me rassure est que l’origine du problème est désormais bien identifiée. C’est la poursuite d’une croissance économique illimitée dans un monde fini qui nous mène droit dans le mur (page 215). »

Cette chouchoute des médias a donc intériorisé l’idée qu’une croissance démographique dans un monde fini n’a aucun impact ! Désolant.

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Italie, une surpopulation en voie d’extinction

La troisième édition des « états généraux de la natalité » s’est tenue à Rome, jeudi et vendredi, en présence de la présidente du conseil, Giorgia Meloni, et du pape François. En voici un résumé fait par Olivier Bonnel :

Les chiffres donnent le vertige. En 2022, l’Italie a donné naissance à moins de 400 000 enfants selon l’Institut national de statistique (Istat), tandis que, sur la même période, le pays enregistrait plus de 700 000 décès.

L’Italie pourrait perdre 11 millions d’habitants ces prochaines années si rien n’est fait pour enrayer la chute des naissances. Un tableau apocalyptique

– C’est pour conjurer cet « hiver démographique », une expression passée dans le langage courant des Italiens, que les « états généraux de la natalité » ont été créés.

« Nous vivons à une époque où il est de plus en plus difficile de parler de la naissance, de la maternité et de la famille, a expliqué la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni. Parfois, cela ressemble presque à un acte révolutionnaire. »

Le ministre de l’agriculture Francesco Lollobrigida. : « Il existe une culture, une ethnie italienne, qu’il faut protéger lors de ce congrès 

Dans son allocution, le pape François a répondu indirectement au ministre de l’agriculture : « La natalité, tout comme l’accueil ne devraient jamais être opposés l’un à l’autre, car ils sont les deux faces d’une même pièce ».

Le point de vue des écologistes malthusiens

(Notez que ce sont des commentateurs du monde.fr qui s’expriment)

Andin du Pérou : En fait, c’est une très bonne nouvelle cette réduction drastique, c’est aussi un exemple à suivre par les ponts d’Euse afri kaines et mueslin!

Kicosdanlpost : Les autres espèces vivantes sont ravies.

Wigwe : Les dirigeants italiens vont s’agiter, faire croire qu’ils font quelques choses et je fais le pari que la natalité ne reprendra pas. La lame de fond qui sous-tend la baisse de la natalité est beaucoup plus puissante que ces quelques agitations politiciennes post fascistes.

Fluid Harmony : Où trouver l’enthousiasme à élever des enfants avec cette inflation , la guerre en Ukraine cad à notre porte et surtout avec une absence de politique puissante et visionnaire pour juguler le dérèglement climatique ?

Verschmouthe : Sérieusement, qui a envie de naître dans ce monde en bout de course ? Les ovules et les spermatozoïdes ne sont pas bêtes, ils restent au chaud.

Gazlozer : On est déjà trop nombreux pour les ressources de la planète mais c’est pas assez pour certains ! Il faudrait aller vers l’extinction plus vite, avoir plus de gens pauvres, plus de gens qui ne mangent pas à leur faim, plus de gens qui auront des vie courtes dans des conditions misérables… car il faut plus de croissance pour plus de profit. On va pas s’occuper des gens déjà là non non non on les balance à la mer et on fait des enfants dont on s’occupera pas et qui auront une vie pourris par la surpopulation le climat les crise de logement et du travail. L’espèce humaine est le cancer de la planète et de ce système solaire.

N.B. : Société occidentale schizophrénie… On sait qu’il vaudrait mieux moins de monde sur Terre pour des raisons écologiques évidentes mais on ne réfléchit pas à ce que pourrait être un atterrissage en douceur avec une population moindre. Comment gérer ce phénomène (qui est loin d’être nouveau en Italie) afin de permettre à la société de trouver un nouvel équilibre ? Voilà les questions politiques qu’il faudrait affronter

Philippe Stamenkovic : Arrêtez, Meloni, de vouloir sans cesse soutenir la natalité, le PIB, etc. C’est très bien que ces variables descendent « naturellement », sinon cela va se faire de manière autrement plus violente.

D2 : La violence va croître pour l’approvisionnement des humains au regard des ressources disponibles. Nous assistons aux prémisses d’affrontements un peu partout, non par idéologie, religion, mais instinct de survie. Les plus prudents préparent la guerre, et non leur propre disparition.

lire sur notre blog, Le pape veut faire des bébés à la chaîne

Extraits : en mai 2021, le Pape a appelé à faire « tout le possible pour vaincre cet hiver démographique en Italie qui va contre nos familles, contre notre patrie, et aussi contre notre futur ». Mais le pays compte 60 millions d’habitants et une densité de 200 hab./km2, soit un carré de 70 mètres sur 70 mètres pour chaque Italien, carré dans lequel pour être autonome il doit pouvoir à la fois faire son potager, nourrir son bétail, construire sa maison, trouver du pétrole, et même laisser un peu d’espace pour la nature sauvage…

Soit le pape n’est qu’un affreux nataliste, soit un parfait ignorant des réalités biophysiques, soit un croyant au miracle …. soit tout cela à la fois.

Tous les pays, riches ou pauvres, sont surpeuplés, lire :

Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Surpopulation en Corée du nord (et du Sud)

Corne de l’Afrique minée par la surpopulation

Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation

En Égypte, la surpopulation fait la loi

L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Surpopulation française, une réalité vraie

Surpopulation sur l’île de la Réunion

Inde : « government jobs » et surpopulation

L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

Italie, une surpopulation en voie d’extinction

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ?

Madagascar, un état de surpopulation

Malawi, surpopulation et choléra

Le Nigeria, miné par la surpopulation

La surpopulation généralisée aux Pays-Bas

Surpopulation en Seine-Saint-Denis 

Surpopulation en Somalie, faut pas le dire

Surpopulation au Soudan, donc guerres civiles

Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

Tanzanie, une surpopulation démente

Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

 

Italie, une surpopulation en voie d’extinction Lire la suite »

Pakistan, tous les maux de la surpopulation

Pakistan, une armée qui a organisé au moins trois coups d’Etat depuis l’indépendance en 1947, régnant pendant plus de trente ans et monopolisant 70% du budget public. Des années de mauvaise gestion financière et d’instabilité politique ont poussé l’économie pakistanaise au bord de l’effondrement, une situation exacerbée par une crise énergétique mondiale et des inondations dévastatrices.

Le journal LE MONDE accorde une importance démesurée à la problématique politique conjoncturelle, « l’ex-premier ministre pakistanais Imran Khan a été arrêté le 9 mai 2023 », « il a été libéré le 12 mai »… Le quotidien dit « de référence » expédie en quelques mots les maux dont soufrent le Pakistan sans jamais s’interroger sur la cause profonde, son état de surpopulation.

Sophie Landrin : L’économie va en très mal, fragilisée par la pandémie de Covid-19, par les conséquences de la guerre en Ukraine sur le coût de l’énergie et par les inondations majeures de l’été 2022, qui ont submergé un tiers des terres et ont entraîné des pertes estimées à 40 milliards de dollars. « Aujourd’hui encore, 20 millions de victimes des inondations ont besoin d’une aide humanitaire urgente », a déclaré le premier ministre pakistanais. Un chiffre résume l’état de l’économie : Islamabad ne dispose plus que 6,7 milliards de dollars de réserve de change, tout juste suffisant pour couvrir un mois d’importation.

Le point de vue des écologistes malthusiens

On pourrait jouter beaucoup de choses, des talibans dans un pays qui dispose de l’arme nucléaire, un niveau phénoménal de corruption, une société gangrenée par le trafic de drogue, des secteurs du pouvoir dominés par les services secrets, des territoires aux mains de milices depuis longtemps (le Baloutchistan en particulier), une discrimination massive à l’encontre des femmes… mais allons à l’essentiel, la démographie pakistanaise.

Le premier recensement a été mené en 1951 et établissait la population du pays à 75 millions d’habitants, dont 42 millions au Pakistan oriental qui a depuis fait sécession. On compte aujourd’hui 230 millions d’habitants, une densité de 295 hab./km² . Cette densité ne laisse qu’un carré de 58 mètres de côté pour chaque habitant, soit presque rien. Le taux de fécondité est encore de 4,56 enfants par femme, le taux d’accroissement de 1,8 %, soit un doublement de la population en moins de 40 ans. C’est invivable, c’est ingérable. Qu’on s’appelle Imran Kahn ou n’importe qui d’autre, on ne pourra jamais attendre l’équilibre socio-économique dans un pays aussi surpeuplé.

Le planning familial est balbutiant, pour ne pas dire inexistant dans un pays où les femmes sont systématique infériorisées. Imran Khan, quand il était encore Premier ministre du Pakistan, pouvait déclarer: « Si une femme est très peu vêtue, cela produira un effet sur les hommes à moins qu’ils ne soient des robots. C’est une question de bon sens ». En 2021, le Pakistan se plaçait à la 153e place sur 156 du rapport mondial sur l’écart entre les sexes du Forum Economique Mondial. La violence domestique est la plus répandue. » Malgré les lois adoptées ces dernières années pour protéger et promouvoir les droits des femmes, la violence à leur égard s’est intensifiée» décrit le rapport 2019 de la Commission des droits de l’Homme du Pakistan. Chaque femme est victime de violence au moins une fois dans sa vie et si elle n’est pas physique, elle est psychologique. Une coutume, le ghag est particulièrement appliquée dans les zone tribales. Elle permet à tout homme d’exiger la main d’une femme ou d’une jeune fille sans son consentement. Bien que cette règle ait été abolie par une loi nationale, elle continue d’être appliquée.

D’après des statistiques officielles, seules 35% des Pakistanaises utilisent un contraceptif. Ceux-ci sont pourtant subventionnés et bon marché. Aujourd’hui encore, la contraception est dénigrée, accusée de provoquer l’infertilité. Moins de la moitié des grossesses sont voulues au Pakistan, estime l’institut américain Guttmacher. L’avortement est autorisé au Pakistan, pays musulman, uniquement si la santé de la mère est en péril. Mais nombre de médecins invoquent leur foi pour refuser de le pratiquer. Les premières campagnes publiques de planning familial, dont le slogan était « do bache hi ache » (« deux enfants c’est bien » en ourdou), ont été rejetées par les religieux et par tous ceux qui appellent à un Pakistan plus peuplé face au géant indien, son rival. En 2019, le Conseil d’idéologie islamique pakistanais, la plus haute instance religieuse dont le rôle officiel est de conseiller le gouvernement, a déclaré que les campagnes gouvernementales de contrôle des naissances « doivent être stoppées immédiatement »,

Autant dire que le Pakistan est voué aux guerres, épidémies et famines sans compter les inondations… En Iran et au Bangladesh, deux autres pays musulmans, le planning familial a été instauré avec succès dans les années 1980. Le Bangladesh, alors aussi peuplé que le Pakistan, compte aujourd’hui 40 millions d’habitants de moins.

Tous les pays, riches ou pauvres, sont surpeuplés, lire :

Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Surpopulation en Corée du nord (et du Sud)

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Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

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En Égypte, la surpopulation fait la loi

L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Surpopulation française, une réalité vraie

Surpopulation sur l’île de la Réunion

Inde : « government jobs » et surpopulation

L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

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Madagascar, un état de surpopulation

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Le Nigeria, miné par la surpopulation

La surpopulation généralisée aux Pays-Bas

Surpopulation en Seine-Saint-Denis 

Surpopulation en Somalie, faut pas le dire

Surpopulation au Soudan, donc guerres civiles

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Tanzanie, une surpopulation démente

Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

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IVG, la démocratie impose des contraintes

Souvenons-nous , pendant des siècles, les gouvernements et les églises ont bel et bien contraint les gens à avoir davantage d’enfants : il n’est de richesse que d’hommes, disait-on. Avortement et même contraception étaient interdits par une loi de 1920 démocratiquement votée en France. Depuis 1967 pour la contraception et 1975 pour l’IVG, c’est l’inverse, c’est autorisé. Or avec 10 ou 11 milliards d’humains prévus en 2100, il est fort possible que la situation devienne alors ingérable et qu’on en arrive démocratique à formuler des contraintes du types stérilisation obligatoire des femmes ayant déjà eu un enfant. Mais soyons objectifs : réciproquement, si la population humaine devenait exsangue, on pourrait décider démocratiquement d’une obligation de procréer.

A quel moment une politique démocratiquement voulue mérite-t-elle d’être qualifiée de contraignante puisqu’il s’agit par définition de l’expression de la volonté du peuple ? Normalement nos décisions démocratique reposent sur une concordance avec l’opinion publique du moment mais aussi avec les difficultés rencontrées par notre système social. Ce n’est pas parce qu’une loi a été votée qu’on arrête de réfléchir ou de débattre. Mais l’’idée de contrainte nous rend aujourd’hui fébriles, exemple avec le pass sanitaire. Les hommes changent dans leurs perceptions et leurs valeurs, en même temps que leur environnement et sans s’en rendre  compte : c’est le phénomène des shifting baselines ou lignes de références fluctuantes. En tant que membre d’une société dont les normes changent, on ne remarque pas que ses propres normes sont soumises à ce changement, parce qu’on se maintient constamment en accord avec ceux qui nous entourent. C’est pourquoi l’évolution culturelle est lente, trop lente quand la catastrophe approche. On voit bien le décalage qui existe entre la réalité du réchauffement climatique et l’inertie politique conforme à l’inertie citoyenne engluée dans ses habitudes consumériste. Il en est de même du constat de surpopulation, nié par nos élites imprégnées de natalisme conquérant.

La démocratie est le plus mauvais des systèmes… à l’exception de tous les autres. On ne trouve pas mieux, mais il a une faiblesse intrinsèque : ce système de partage du pouvoir n’a par définition pas de base fixe, c’est un lieu vide. Il s’agit de délibérer en groupe pour arriver à prendre une décision qui peut aller dans un sens ou en sens contraire selon les circonstances. Bien sûr c’est mieux que l’autre procédure décisionnelle qui repose uniquement sur des arguments d’autorité formulés par une religion ou un leader plus ou moins charismatique (pharaon, roi, dictateur, populiste, etc.). Mais avec les humains, il ne semble pas qu’il y ait progrès historique de l’intelligence collective, il y a même des régression terribles et récurrentes. La dictature peut se transformer en démocratie, mais l’inverse reste aussi vrai. La guerre se termine par un armistice et la paix retrouvé, et puis la guerre recommence sous d’autres formes, que ces pays soient démocratiques ou non.

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere

18 août 2021, POUR ou CONTRE la stérilisation forcée ?

15 août 2021, Ligatures des trompes et vasectomie pour tous et toutes

21 octobre 2020, Stérilisation forcée, eugénisme ou génocide ?

24 mai 2019, Quelle démocratie en période d’urgence écologique ?

13 novembre 2014, stérilisation de masse, méthode de contraception en Inde

28 mars 2014, Stérilisation de masse des chats… Et celle des humains ?

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Etienne-Emile Baulieu et la pilule RU 486

Il y a des vies qui méritent d’être connues. Né en 1926, le professeur Etienne-Emile Baulieu est un pionnier de la recherche hormonale et l’inventeur de la pilule abortive RU 486, utilisée dans le monde par des dizaines de millions de femmes… et que plusieurs Etats américains tentent actuellement d’interdire.

A 96 ans, il continue de se rendre chaque jour à son laboratoire du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne)… autant dire que la retraite à 64 ans, il ne sait pas ce que c’est. Quelques morceaux choisis de son témoignage.

Etienne-Emile Baulieu

– J’avais lu Marx, j’étais idéaliste. J’avais côtoyé dans la Résistance beaucoup de camarades communistes, et j’avais soif de participer à une nouvelle phase de la civilisation mondiale. J’ai adhéré en 1942 au Front patriotique de la jeunesse, une organisation satellite des jeunesses communistes clandestines, reliée aux Francs-tireurs et partisans, le mouvement de résistance.

Mon attachement au PCF – et mon aveuglement – ont duré longtemps. Je me souviens encore de mon émotion le jour de la mort de Staline, le 5 mars 1953. Je suis rentré dans l’amphithéâtre de [l’hôpital] Bichat, où mon patron donnait un cours, et j’ai crié : « Debout ! Staline est mort ! » Et tout le monde s’est levé. J’étais ignorant, alors, des crimes du régime… Il faudra l’invasion de la Hongrie par l’URSS en 1956 pour que je rompe définitivement.

– J’ai tout de suite associé médecine et recherche. chercher, explorer, découvrir, faire avancer la connaissance est devenu une obsession, je dirais même mon oxygène.

– J’ai rencontré en 1961, à sa demande, Gregory Pincus qui aurait mérité le prix Nobel tant il a fait pour les femmes, et donc pour l’humanité. En déconnectant l’acte sexuel de l’acte de reproduire, il a émancipé les femmes et leur a donné un pouvoir nouveau, le plus fondamental. C’était bel et bien une révolution.

– En France, il a fallu attendre 1967 pour que la loi Neuwirth autorise enfin la pilule ! J’avais été nommé dans une commission de treize « sages » chargés de donner un avis. Le cancérologue disait : « Il n’est pas exclu qu’elle donne le cancer. » Le gastro-entérologue disait : « Elle est mauvaise pour le foie. » Le psychiatre prétendait que les maris deviendraient fous. Moi, j’étais résolument pour.

– Un voyage en Inde, en 1970, a été pour moi déterminant. Ou, plus précisément, une scène dont je me souviendrai toute ma vie, sur le pont de Calcutta où mendiaient des dizaines de femmes entourées de grappes d’enfants. L’une d’entre elles s’est avancée droit vers moi, attirant mon regard vers son bras replié, où gisait un bébé mort, tandis qu’un enfant s’agitait à l’extrémité de son autre bras. La fatalité de cette extrême misère m’a bouleversé. Et j’ai décidé de m’attaquer prioritairement à ce problème des grossesses subies.

– Une femme mourait toutes les trois minutes d’avortement mal pratiqué. Comment ne pas vouloir cesser ce carnage et leur venir en aide ? Ce fut l’aventure de la pilule dite « abortive », le RU 486…Un antiprogestérone permettant d’interrompre la grossesse une fois la fécondation faite et évitant aux femmes une chirurgie invasive.

– Mais que de polémiques, de mensonges… et de violences ! J’ai été attaqué par les pro-vie avec une fureur stupéfiante, accueilli aux États-Unis par des pancartes proclamant « Baulieu = Mengele » [en référence au médecin nazi Josef Mengele], tandis qu’en France, le professeur Jérôme Lejeune, adversaire de l’avortement, m’a accusé d’avoir inventé un « pesticide humain » qui ferait plus de morts que « Hitler, Mao et Staline réunis ».

– Toutes ces pressions ont intimidé le laboratoire qui a renoncé, en 1988, à la mise sur le marché qu’il venait pourtant d’obtenir. J’étais outré. Heureusement Claude Evin, le ministre de la santé [1988-1991], a provoqué un coup de théâtre : « Le RU 486 est la propriété morale des femmes », a-t-il déclaré. Et il a mis en demeure le laboratoire d’en reprendre la distribution . C’était un acte politique, au meilleur sens du terme. Des millions de femmes l’utilisent aujourd’hui… Et cela, malgré les menaces qui persistent ou ressurgissent, hélas, dans de nombreux pays.

Le point de vue des écologistes néomalthusiens contre les réactionnaires

Autist Redding : Il a certes aidé les femmes à avoir leur liberté sexuelle mais a-t-il pensé à la liberté de vivre des bébés tués pour ainsi dire dans l’œuf ?

Mad @ Autist Redding :   Avez-vous pensé à lire la phrase « une femme mourait toutes les 3 minutes d’un avortement mal pratiqué »? Je vous laisse faire les maths du nombre de mortes évitées depuis 1988.

Gabuzo : Quand je rencontre des gens comme vous, Autiste, je leur montre une photo d’embryon et je leur demande si c’est un être humain. Ils répondent toujours oui, avant que je leur révèle que c’est un embryon de têtard…

ELKA : Un embryon n’est pas un bébé.

Oui mais : Si la mère de Baulieu avait pris sa pilule, le monde aurait été privée de son talent. Petite réflexion à méditer.

GY : Si ce sont celles d’Hitler et Poutine aussi, quelle perte !

Clovis d Harcourt : Certains ont préféré exercer réellement le métier de médecin plutôt que « chercher ». On a parfaitement le droit de préférer des créneaux porteurs et à la mode, mais de là à faire de Baulieu saints hommes, mais c’est quand même franchement dégueulasse pour ses confrères.

Mad @ Clovis : Au contraire, leurs confrères aux urgences ne voient plus arriver de femmes se vidant de leur sang et impossibles à recoudre. Moins de traumatismes induits par la profession, tout le monde est content, même ceux qui ont des réserves à titre personnel sur la pratique de l’avortement. Il n’y a rien de plus insupportable pour un médecin que de voir des morts évitables jour après jour. Si vous prétendez que c’est une mode alors vous ne comprenez pas le monde, ni la médecine, ni ce que vivent les femmes. Commentaire misogyne, rétrograde et qui n’est en rien à votre honneur.

Rose : Clovis, vous préférez sans doute voir les médecins faire leur voyage au bout de la nuit et exercer leur impuissance : « Je n’avertis point la mère sur la mare de sang que je voyais se former sous le lit ni les gouttes qui tombaient toujours ponctuellement… Je ne discernais presque plus les mains de la fille posées sur les draps, à cause de la pâleur semblable. Je revins pour sentir son pouls, plus menu, plus furtif que tout à l’heure. Elle ne respirait que par à-coups. J’entendais bien, moi, toujours, le sang tomber sur le parquet comme à petits coups d’une montre de plus en plus lente, de plus en plus faible. Rien à faire. » (Céline)

Umberto : Monsieur n’a pas souhaité continuer à donner des soins aux malades, c’était probablement beaucoup moins rémunérateur que de se lancer dans des recherches à la mode du temps. Pas sûr que (son) dieu soit content qu’on bricole ainsi sa création. Il faudrait lui demander, c’est gratuit…

chatlibre @ Umberto : « Pas sûr que dieu soit content qu’on bricole ainsi sa création ». Vous semblez avoir de bon rapport avec Lui, demandez lui et informez nous.

richardauguste : pour combien d’hommes dans le monde, encore aujourd’hui, la virilité se mesure au nombre d’enfants qu’ils ont ?

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IVV, le Portugal dépénalise l’euthanasie

Euthanasie et suicide assisté sont aujourd’hui autorisés dans une poignée de pays européens, tels que ceux du Benelux, les premiers à les avoir autorisés, et l’Espagne. Le Portugal fait de même, permettant à une personne atteinte d’une maladie incurable de mettre fin à ses souffrances.

LE MONDE avec AFP : Le Parlement portugais a voté le 12 mai 2023 la version définitive d’une loi dépénalisant l’euthanasie au terme d’un processus législatif laborieux. Après la publication des décrets d’application, la loi pourrait entrer en vigueur à l’automne. Cette loi prévoit désormais que l’euthanasie ne soit autorisée que dans les cas où « le suicide médicalement assisté est impossible en raison d’une incapacité physique du patient ». Le texte s’était heurté aux réserves de la Cour constitutionnelle et du président, Marcelo Rebelo de Sousa, conservateur et fervent catholique. Pour défendre son dernier veto, celui-ci avait demandé aux députés de spécifier qui était habilité à « attester » de cette impossibilité. Mais les parlementaires ont cette fois-ci, refusé de modifier le texte. De nombreux médecins risquent d’invoquer une objection de conscience pour ne pas pratiquer l’euthanasie, comme certains le font avec l’avortement, légalisé en 2007 par référendum.

Comme d’hab., il y a le CONTRE d’un conservateur

et le POUR des progressistes

Seb75 : Tapez « Le cri d’alarme des soignants qui refusent l’euthanasie ». Ce sont 13 organisations professionnelles représentant 800.000 soignants qui clament leur refus de participer à une «aide active à mourir» qui enverrait «un message insoutenable aux personnes âgées d’Ehpad et aux professionnels qui les accompagnent. Ce qui importe c’est l’avis de l’écrasante majorité du corps médical qui est contre.

F.lier : Seb75, bonsoir. En tant que citoyen, vous êtes contre, je suis pour, l’important c’est le débat. Dire les médecins en France dans leur grande majorité sont contre la légalisation de l’euthanasie, c’est mal connaître le milieux médical. Il y a en France des euthanasies qui sont exécutés tout simplement parce que les médecins ont une conscience. Vous l’avez compris, soigner c’est aussi abréger les souffrances. En fin de compte, en 2023 on se rend compte que c’est une question de religion derrière la question sociale, moi en tant que personne laïque, cela me dérange.

Seb75 : L’euthanasie n’est pas possible à effectuer sans le corps médical et ils sont tous dans leur grande majorité contre. Les médecins sont là pour soigner pas pour tuer. Ce serait trahir le Serment d’Hippocrate ,« je ne provoquerais jamais la mort délibérément ». Ce sont les médecins et eux seuls qui décident pour leurs patients et ceux qui acceptent l’euthanasie brisent leurs serments et ne seront plus médecins.

Ponchiot : « Ce sont les médecins et eux seuls qui décident pour leurs patients et ceux qui acceptent l’euthanasie brisent leurs serments et ne seront plus médecins ». Non, ce sont les patients, encore une preuve du besoin impérieux de réformer et casser le monopole médical.

Claustaire : La clause de conscience qui doit, évidemment, être offerte aux médecins opposés à l’IVV (Interruption Volontaire de Vie) n’empêchera pas les autres, plus nombreux, d’assister leurs malades jusqu’au bout de leurs dernières volontés, pas plus que cette clause de conscience n’a pas empêché les IVG dans les pays concernés.

Jean-Paul V : la législation française sur le droit au suicide assistée est à peu près la plus rétrograde de toute l’Europe de l’Ouest. Il faut aller en Belgique ou en Suisse pour se suicider, et ça n’est pas facile. ça me rappelle le temps des voyages en Hollande ou en Grande-Bretagne pour une IVG.

PIER A. : En France on fait preuve de plus de compassion pour les animaux de compagnie que pour des êtres humains en fin de vie.

Lire aussi sur notre blog biosphere

Suicide assisté et Euthanasie volontaire (synthèse)

Fin de vie et arrêt des soins palliatifs (convention citoyenne)

L’ADMD et la Convention « fin de vie »

Débat «Fin de vie», noyé dans les parlottes (en France)

Ne pas confondre Euthanasie et État nazi

Interruption (in)volontaire de vieillesse

IVV, le Portugal dépénalise l’euthanasie Lire la suite »

Aide alimentaire, aide à l’agro-industrie !!!

Le mensuel « La Décroissance » offre une mine de renseignement sur les livres récemment paru. Ainsi cette interview de Bénédicte Bonzi (La France qui a faim. Le don à l’épreuve des violences alimentaires) dont nous résumons les propos tenus dans le journal de mai 2023.

Bénédicte Bonzi « L’aide alimentaire n’est pas une sympathique aide aux pauvres. Elle est un maillon dans la chaîne du contrôle des populations par les institutions étatiques et marchandes dominantes. Pour résumer, une agriculture hyper-industrielle a massivement détruit les milieux naturels et le travail des paysans, ce qui entraîne 4 millions de personnes qui se retrouvent devoir compter sur l’aide alimentaire. La loi Garot de 2016, issue du Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, a pris alors la forme d’une convention de don à l’avantage des supermarchés auxquels les dons assurent une défiscalisation. Grâce aux pauvres, les riches paient moins d’impôts ! Mais c’est aux bénévoles associatifs d’assurer le transport des produits, de garantir la chaîne du froid et de servir les pauvres. Le résultat, tout le monde mange à peu près à sa faim, il n’y a pas d’explosion de colère sociale. C’est fondamentalement à cela que sert l’aide alimentaire. Comme il y a appel d’offre, cela garantit la part du marché de l’aide à l’agriculture productiviste. Ce ne sont évidemment pas des produits paysans qui se retrouvent dans les paniers de l’aide alimentaire. Et les intermédiaires savent se rendre « invisibles »….

Une sécurité sociale de l’alimentation, par exemple 150 euros par personne et par mois, seraient fléchés : on ne pourrait acheter que des aliments issus d’une agriculture qui respecterait l’environnement naturel. De plus, si nous voulons le retour des paysans, il nous faut accroître la part de l’alimentation dans les budgets des familles. »

Le point de vue des écologistes des temps futurs

Prolongeons les enseignements de Bénédicte Bonzi. L’agriculture productiviste a oublié que sans énergie fossile, elle est vouée au néant. La période de l’agro-industrie, basée sur des ressources fossiles en déplétion, va se terminer faute de carburant. Alors il y a aura une inversion, la loi d’Engel qui décrit l’évolution du budget alimentaire ira dans l’autre sens. Cette  « loi » énonce qu’au fur et à mesure que le revenu augmente, la part des dépenses alimentaires diminue. Historiquement, notons d’abord que c’est l’augmentation de la productivité industrielle qui a permis de consacrer la plus grande part de son budget à des dépenses secondaires. De plus, paradoxalement, l’agriculture, le secteur primaire, fondement de notre survie physique, est subventionnée par l’Union européenne (la PAC) ; on ne paye pas le vrai prix de notre alimentation. Enfin la pression à la baisse des prix imposée aux agriculteurs par la grande distribution est une anomalie. Dans l’avenir, nous reviendrons à une situation plus normale, moins de gadgets achetés et beaucoup plus d’argent consacré à notre alimentation de base. Il y a aura aussi une autre inversion, l’exode rural deviendra le retour à la terre. Cela sera très dur, les produits agricoles seront plus cher, le travail à la ferme bien plus physique que l’emploi tertiaire. Il nous faudra oublier les grandes phrases hors sol du type « bon produit sain et au plus bas prix ».

Quant à l’aide alimentaire, un tonneau sans fond à l’heure actuelle qui ne profite qu’à l’agro-industrie, il faudra bien arriver à la réduire d’une manière ou d’une autre. Si on peut concevoir une aide alimentaire de court terme, on ne peut soutenir éternellement des pays en surpopulation, et la France est un de ces pays. Agir sur l’alimentation, c’est nécessairement agir aussi sur la population. Lire sur notre blog :

 Arrêtons l’aide alimentaire structurelle

extraits : Disons-le alors tout net, tout pays qui ne fait pas l’effort de maîtriser sa fécondité, et subit en conséquences des problèmes économiques et socio-politiques structurels, n’a pas droit à une aide alimentaire continue. Malthus était très clair sur ce point : « N’oublions pas que l’humanité et une vraie politique requièrent impérieusement que dans des circonstances de famine, les pauvres reçoivent tous les secours que la nature des choses permet de leur donner. Il est donc de notre devoir de leur donner dans les années de détresse quelques secours temporaires. »

Baisse de l’aide publique au développement

extraits : Dans un compte-rendu de colloque, « Malthus hier et aujourd’hui » (1984), le politicien sénégalais Landing Savané affirmait : « L’aide internationale est comparable à la Loi des pauvres puisqu’elle bloque la nécessité de développer la production locale et d’assurer l’autosuffisance alimentaire. On voit mal comment il serait soutenable de fournir en permanence des aides toujours croissantes à une population dont la croissance provoquerait la dégradation des sols sur lesquels elle vit, et donc une diminution de ses propres ressources. »  Depuis, on a laissé la situation démographique se détériorer jusqu’à ce que dans plusieurs pays comme l’Égypte ou le Nigeria on ait atteint le point de non retour.

L’aide humanitaire, facteur de surpopulation

extraits  : « Alors que nous ne sommes pas responsables de notre propre naissance, la société nous rend responsable de toutes les naissances… L’humanitaire est le substitut mercantile, infantile et hypocrite de l’humanisme… 170 ONG s’occupent des réfugiés du Moyen-orient et de l’Afrique de l’Ouest, la plupart reçoivent des subventions sans aucun contrôle. Certains l’appellent « l’industrie de l’aide »…La seule conséquence de toute aide est de favoriser la reproduction… La seule charité concevable, c’est celle qui permet d’aider une femme à avorter si elle le désire…Le sage n’a rien à faire de la charité ; s’il a fait le choix de ne pas devenir l’esclave des désirs et des passions, ce n’est pas pour aider les autres à y succomber…

Tout savoir sur l’aide au développement

extraits  : Lutter contre les causes structurelles de la faim par l’agriculture biologique est certes nécessaire. Mais il serait aussi urgent d’augmenter fortement la part de l’aide publique au développement à destination du planning familial. L’association Démographie Responsable demande que 25 % de l’APD y soit consacré. La maîtrise de la fécondité est un accompagnant obligé de la production de nourriture, sinon il y a une course sans fin entre croissance démographique et ressources vivrières comme l’avait montré Malthus. C’est d’autant plus urgent que ce sont les cultures d’exportation qui sont aidés de façon préférentielle, ce qui détériore la capacité d’autonomie alimentaire des pays concernés.

MALTHUS, aider les pauvres n’est pas aider !

extraits  : Aujourd’hui encore une partie de l’intelligentsia fait mine de croire qu’il s’agit d’être « anti-pauvres » alors que Malthus pensait au contraire défendre la cause des pauvres. Il croit en une approche qu’on pourrait appeler aujourd’hui social-libérale, reposant sur la responsabilité individuelle : « Le peuple doit s’envisager comme étant lui-même la cause principale de ses souffrances… Si nous négligeons de donner attention à nos premiers intérêts, c’est le comble de la folie et de la déraison d’attendre que le gouvernement en prendra soin… En Angleterre, les lois sur les pauvres ont été incontestablement établies dans des vues pleines de bienveillance. Mais il est évident qu’elles n’ont point atteint leur but… Les lois sur les pauvres tendent manifestement à accroître la population sans rien ajouter aux moyens de subsistance… Ainsi les lois y créent les pauvres qu’elles assistent… Ce que je propose, c’est l’abolition graduelle des lois sur les pauvres, assez graduelle pour n’affecter aucun individu qui soit actuellement vivant, ou qui doivent naître dans les deux années prochaines… »

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La famine, qui la cherche la trouve

Le nombre de personnes au bord de la famine (en situation d’insécurité alimentaire aiguë) a bondi de 83 millions en 2016 à 193 millions en 2021, puis 253 millions en 2022, soit un triplement en six ans. En matière de population concernée, la République démocratique du Congo est le pays qui compte les plus gros contingents de personnes souffrant de faim aiguë (26,4 millions), suivie par l’Ethiopie (23,6 millions), l’Afghanistan (20 millions), le Nigeria, le Yémen, la Birmanie, la Syrie, le Soudan, l’Ukraine et le Pakistan.

Mathilde Gérard : Les causes de la faim sont multiples : les chocs économiques (y compris l’impact socio-économique persistant de la pandémie de Covid-19) sont la première cause de la faim dans vingt-sept pays analysés ; dans dix-neuf pays et territoires, ce sont les conflits et violences armées qui plongent les populations dans l’insécurité alimentaire aiguë ; et dans douze pays, les extrêmes climatiques sont le principal facteur de vulnérabilité. La guerre en Ukraine continue d’avoir des effets indirects, en particulier sur les pays très dépendants des importations, notamment en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient. Mais dans beaucoup de territoires, ces causes s’accumulent, se renforcent et entraînent les populations dans une spirale de la faim. Pour Antonio Guterres, « cette crise appelle des changements systémiques et fondamentaux. Nous avons les connaissances pour construire un monde plus résilient où la faim n’a pas sa place en investissant massivement pour la sécurité alimentaire ».

Le point de vue des écologistes malthusiens

Camtaoij : Si les crises politiques, climatiques et économiques sont évidemment à l’origine des crises alimentaires, il faut aussi noter que la démographie est un critère décisif dans le déclenchement des crises. La plupart des pays cités ont la moitié de leur population mineure !

âne aux nems : Il faudra m’expliquer comment un pays comme le Niger, passant de 2 millions d’habitants en 1950 a 20 millions en 2020, peut nourrir sa population et construire les infrastructures nécessaires (écoles, hôpitaux, etc). Une fois encore le problème est regardé par le mauvais bout de la lorgnette, mais l’ONU peut-elle faire autrement ? Résoudre cette crise conduira dans un futur proche à une crise plus importante si la démographie n’est pas contrôlée … ce qui ne sera pas le cas sans un changement radical des mentalités

Pascalou : L’ONU alerte-t-elle sur la démographie incontrôlée dans les pays concernés ?

renard : Mais non voyons c’est un sujet tabou à l’ONU !

Artemis purple : L’aide alimentaire contribue à l’explosion démographique de ces pays. Stop ou encore ?

Gedeon : L’Occident porte cependant une lourde part de responsabilité. Lorsque l’Europe subventionne l’exportation de poulets en Afrique pour sauver ses élevages, elle crée de la précarité alimentaire sur le continent africain, les producteurs locaux ne pouvant faire face à cette concurrence faussée. L’Occident porte également une lourde responsabilité de par les changements climatiques qu’il a générés et contre lesquels il n’a rien fait.

Michel SOURROUILLE : La faim résulte concrètement d’un déséquilibre structurel entre le niveau de la population et les ressources alimentaires. Penser la famine sans jamais aborder la question démographique est donc un non-sens absolu, si ce n’est un crime contre les générations présentes et à venir. C’est pourtant ce que font les décideurs et les médias, même quand ils font plusieurs pages sur la faim dans le monde dans un journal de référence. C’est une insouciance criminelle quant aux causes de la famine, et donc quant aux solutions à envisager. D’autre part parler de « sécurité alimentaire » sans se poser la question de la « souveraineté alimentaire » est un manque flagrant. Un territoire qui ne peut nourrir sa propre population est forcément en situation de surpopulation. L’Angleterre est un bon exemple !

Nos articles antérieurs sur ce blog biosphere

Tout savoir sur la famine et même plus

Faute de pluies, famine en Afrique (février 2023)

345 millions de personnes au bord de la famine (novembre 2022)

Crise alimentaire, la bombe P en Afrique (août 2022)

Famine Et pauvreté au programme alimentaire mondial (juin 2022)

Dégradation des terres, famine en vue (mai 2022)

Famine mondiale… parlons le langage malthusien (février 2022)

Insécurité alimentaire et surpopulation (juillet 2021)

EFG, Epidémie, Famines, Guerres… normal (mai 2020)

Insécurité alimentaire aiguë et insouciance politique (avril 2019)

Si les humains préfèrent famine, guerre et épidémies ! (août 2017)

Pic du phosphore, bientôt la famine (mai 2012)

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