démographie

Régime migratoire du XXIe siècle

« Ayons l’audace de regarder devant nous et de construire progressivement la grammaire migratoire du troisième millénaire », s’exclame dans une tribune au MONDE la présidente de France terre d’asile et un franco-persan. Ils croient encore que franchir la Méditerranée est le rêve de toute l’Afrique et que les Européens les attendent les bras ouverts.

Najat Vallaud-Belkacem et Bertrand Badie : « Le débat autour du thème de l’immigration surprend par sa cécité, il faut changer de logiciel, tirer les conséquences d’une mondialisation qui facilite les transports, réduit les distances, augmente la visibilité des lieux plus favorables et plus éloignés : autant de facteurs qui donnent déjà une force inédite à la mobilité humaine… Elle a surtout créé un imaginaire mondialisé qui touche chaque individu : la migration, jadis exceptionnelle, voire transgressive, devient l’avenir du monde. Il faut accepter que la migration soit le principe et non la transgression ; et comprendre que grands sont les avantages à court terme d’une migration rationalisée, pour notre démographie, notre effort productif, le rapprochement des cultures.« 

Le point de vue des écologistes interloqués

JeanMichel : Enchaîner les postulats et les tautologies n’a jamais constitué une démonstration.

BirdGPT : Quel style ampoulé et grandiloquent pour nous vendre finalement le bonheur de la mondialisation libérale. Il faudrait quand même réfléchir aux frottements de l’interpénétration des cultures, voire à leur incompatibilité.

Sodium : Quel sabir délirant et inepte. Fallait bien se mettre à deux pour pondre ça. « La grammaire migratoire »… Aucun mot sur les raisons des migrations qui peuvent être socio-économiques, conflictuelles, écologiques, etc. Autrement dit on simplifie à l’extrême et on injurie les gens en les assimilant à de simples flux sans racines. Un programme loin d’être démocratique sous ses airs dissonants de pipeau de citoyen du monde, on envisage là le troupeau du monde, sans départ ni fin, exploité sur le chemin par les économies et politiques clientélistes, célébré par ces genres d’histrions tartuffes qui ont soigneusement choisis leur sédentarité, eux, et en font rente.

Simka : Pas un mot dans cette tribune sur ce qui cause ces puissantes vagues migratoires : réchauffement climatique, érosion des valeurs démocratiques propice aux coups d’état répressifs, sous développement chronique favorisé par la captation de la rente pétrolière ou gazière au profit d’une élite, recul de l’espérance de vie faute d’une diffusion suffisante des progrès de la médecine, radicalisation religieuse…

Bandera : Les grandes migrations se sont généralement mal terminées pour ceux qui « accueillaient » malgré eux ces migrants : Empire romain, Empire byzantin, Amérindiens…

Hein : « L’avenir du monde », certes, comme le fut la migration des européens vers les divers continents, mais on appelle ça la colonisation ! Ca donne pas envie de réessayer…

JLMUL : C’est pseudo-intellectuels devraient en premier nous expliquer comment éviter le Mrd d’Africains en plus d’ici 2050 ?

Michel SOURROUILLE : Est-ce que Najat Vallaud-Belkacem a un appartement assez grand pour recevoir les millions de réfugiés de tous ordres qui veulent déjà venir habiter chez elle, sans compter les réfugiés climatiques qui vont se compter par dizaines, si ce n’est bientôt par centaines de millions ? Personnellement je suis cosmopolite, citoyen de la Terre, mais aussi écologiste, réaliste, sachant que nous ne devons jamais perdre le sens des limites. Nous sommes 8 milliards, tous les territoires sont saturés d’humains, la France est surpeuplée même si on ne le dit pas. Najat devrait connaître la déclaration des droits de l’homme qui précise que chacun est libre de sortir de son pays, mais qui ne dit pas du tout que les autres pays sont obligés de recevoir les apatrides.

MH : Ce sont bien les socio-démocrates danois qui ont acté la non compatibilité de l’Etat providence et de l’immigration massive.

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Migration, la violence est au bout du chemin

extraits : Rappelons expressément que le droit d’asile est réservé aux personnes victimes de persécutions. De nombreuses personnes des pays d’accueil ont le sentiment que leurs préoccupations concernant la radicalisation et la formation de ghettos ne sont pas prises au sérieux. A long terme, cela pourrait conduire les électeurs à se tourner vers l’extrême droite européenne, qui ne tentera de résoudre le problème qu’avec des murs plus hauts et des barbelés, sans aucun égard pour l’aspect humanitaire…

Le modèle danois en matière de non-immigration

extraits : Le Danemark, petit pays nordique de 5,6 millions d’habitants, affiche une des politiques migratoires les plus restrictives d’Europe. Le ministre danois de l’immigration, Kaare Dybvad, un social-démocrate : « Tous les partis de centre droit ou de centre gauche devraient traiter le sujet de l’immigration pour être sûrs qu’on garde le contrôle ». Il a salué en l’Autriche « [son] partenaire le plus ancien dans cette bataille européenne pour changer le système européen d’asile, qui est dysfonctionnel »…

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Démographie Responsable en actes

de la part de l’association « Démographie Responsable »,

leur bulletin

Évènements de l’été 

Le 11 juillet à l’occasion de la Journée de la Population, notre porte-parole Didier Barthès a été interrogé par Le Progrès de Lyon.

Le 29 juillet G. Peyré  et M. Sourrouille, nos responsables Aquitaine ont participé – de manière un peu particulière – au Festival de la Décroissance de ST Maixent l’Ecole (Deux-Sèvres)

 Je  laisse la parole à M. Sourrouille pour un résumé de cette journée  » Nous sommes allés au festival de la décroissance le 29 juillet 2023. Nous avons animé (sous un parapluie!) un atelier sauvage parce que nous n’avons pas été admis comme intervenants officiels. Un grand panneau « Décroissance démographique, ICI on débat » et un autre, « La nature, la planète, n’acceptera pas d’avoir 10 milliards d’habitants sur Terre ad vitam aeternam vivant comme aujourd’hui (J.M.Jancovici) », une tentative d’un préposé à l’accueil de nous exclure, un opposant radicalement contre notre action, la routine… Mais aussi deux contacts positifs avec des référents du parti organisateur, Génération écologie. »

Le 24 août, M. Eve Perru, responsable Île de France, a participé à un débat sur France Inter « 8 milliards d’humains. Y aura-t-il suffisamment de place? » avec E. Pont  et G.F Dumont.

Ce même mois, nous avons appris la parution d’un ouvrage dont nous vous recommandons vivement la lecture ! 

Il s’agit de  « La sagesse de l’éléphante . Une démographie responsable pour une écologie efficace« , de Bernard Bousquet, adhérent de notre association. Vous trouverez ici le texte publié sur cet ouvrage par G. Charollois, de Convention Vie Nature, notre association partenaire. 

Le 19 septembre, notre responsable Occitanie Martin Rott, a tenu une conférence « Démographie et Écologie » (Intégralité de la conférence en cliquant sur le lien, vous trouverez l’affiche en PJ) au foyer pastoral de Lézan (Gard). L’accueil du public a été positif bien que le thème du débat aille tout à fait à l’encontre des positions officielles de l’Eglise protestante.

Notre réunion choc au niveau européen

samedi 25 novembre 2023 de 14H à 19h au FIAP Jean Monnet Paris XIV.

« Journée Européenne de la Démographie et de l’Écologie »

En ce qui concerne le programme, nous comptons déjà sur les interventions de Antoine Buéno, de Michel Garenne (membre de notre comité scientifique), d’Antoine Waechter.

De son côté l’eurASP, prévoit la projection suivie d’un débat du film « 8 billion angels« .

Nous continuons à essayer de toucher des personnalités extérieures à l’association pour d’autres interventions et prochainement nous commencerons à contacter les médias  et le public…

N’hésitez pas à en parler autour de vous et sur les réseaux sociaux !

Pour les mois qui viennent :

Notre association participera au salon Marjolaine à Paris du 8 au 12 novembre

                                          au salon Asphodèle à Pau du 8 au 10 décembre

                                          au salon Primevère à Lyon du 1 au 3 mars 2024

Nous vous souhaitons à tous un excellent automne !

Pour adhérer à DR

https://www.demographie-responsable.fr/nous-rejoindre

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Sarkozy, adhérent de Démographie Responsable

A l’exception de René Dumont, présidentiable écolo en 1974, silence radio de tous les politiciens de tous bords à propos de la surpopulation. Les gens à gauche ne disent pas souvent ce qu’il faudrait dire, les gens de droite ont parfois des raisonnements judicieux. Alors, même s’il s’agit d’un président très à droite, on ne va pas faire la fine bouche pour savourer le discours de Nicolas Sarkozy !

30.04.2016 lors du conseil national des Républicains : « Je souhaite qu’enfin la communauté internationale prenne en main le premier problème de la planète, qui est celui de la démographie mondiale… Nous sommes 7 milliards d’habitants. En 2100, nous serons 11,5 milliards. La question des conséquences de cette démographie est donc centrale pour les grands équilibres de la planète. Ce sujet doit donc faire l’objet, chaque année, d’une conférence comparable à celle sur le climat. Je souhaite la création d’une institution internationale qui porterait l’organisation de cette conférence et qui mesurerait les évolutions démographiques, continent par continent. »

https://www.lejdd.fr/Politique/Sarkozy-preconise-une-conference-mondiale-sur-la-demographie-783501

15.09.2016 : le candidat Nicolas Sarkozy a estimé que la « première cause de dégradation de l’environnement » est démographique.

https://www.lemonde.fr/politique/video/2016/09/15/l-emission-politique-sur-france-2-pour-le-candidat-sarkozy-la-demographie-est-le-principal-defi-ecologique_4998484_823448.html

19.09.2019 devant le MEDEF :  « Le dérèglement climatique le monde en a connu, mais le plus grand choc est démographique. Quand je suis né en 1955, il n’y avait pas si longtemps, il y avait 2,5 milliards d’habitants. Dans 30 ans nous serons 9 milliards, à la fin du siècle 11 milliards. C’est fait, quoi que nous décidions. Un choc comme celui-là, le monde ne l’a jamais connu. Dans 30 ans on va passer de 1,2 milliards d’Africains à 2,5 milliards. La crise démographique n’a pas encore commencée, elle est à venir. On peut refuser cela, mais promouvoir le développement durable sans se poser la question de l’explosion démographique, cela n’a pas de sens.

https://www.youtube.com/watch?v=VuwncVRV4Iw&feature=youtu.be

07.01.2023 : Nicolas Sarkozy tire la sonnette d’alarme sur l’explosion de la population humaine. Sur le modèle de la COP21 et des conférences des Nations unies sur le changement climatique, l’ancien président préconise la mise en œuvre de conférences internationales sur la démographie mondiale.

https://www.lejdd.fr/Politique/Sarkozy-preconise-une-conference-mondiale-sur-la-demographie-783501

08.09.2023 : Nicolas Sarkozy a développé des idées présentées dans son dernier ouvrage et expliqué pourquoi le « dérèglement démographique » constituait à ses yeux un problème central. Soit la « première cause du dérèglement climatique », comme il l’écrit dans son récent essai . Comme il l’explique, la population mondiale a bel et bien connu une progression majeure depuis son année de naissance (1955) : de 2,5 milliards d’habitants, notre planète est passée à environ 8 milliards aujourd’hui. Une croissance démographique qui est en effet unique dans l’histoire de l’humanité. De la même manière, il est exact que la population de l’Afrique devrait doubler à l’horizon 2050, pour atteindre approximativement 2,5 milliards d’habitants.

https://www.tf1info.fr/environnement-ecologie/le-dereglement-demographique-est-il-la-premiere-cause-du-dereglement-climatique-comme-l-explique-nicolas-sarkozy-2269114.html

Bien entendu Nicolas Sarkozy a tort d’affirmer que le « dérèglement démographique » est la première cause du dérèglement climatique. Il y a des interrelations multiples entre nombre de personnes, inégalités des pouvoirs d’achat et technologies employées (équation IPAT) pour expliquer les émissions de gaz à effet de serre. En termes simples, le nombre de voitures est intimement lié au nombre de conducteurs, et mieux faut un vélo qu’un avion pour se déplacer.

Bien entendu il serait aussi faux d’ignorer la variable démographique, c’est ce que font pourtant beaucoup de personnes et d’institutions.

François Gemenne, membre du Giec : « on ne se trouve plus dans une logique de bombe démographique comme on a pu le croire à la fin du siècle dernier. Même si la croissance démographique pose des problèmes à certains endroits, en matière notamment de disponibilité des ressources, il est important de bien délier les questions de démographie et de climat… C’est avant tout la manière dont nous avons organisé notre économie dans les pays industrialisés qui est en cause. »

Christophe Cassou, climatologue : « Faire porter la responsabilité du changement climatique aux plus pauvres et, pire encore, aux Africains, est le summum de l’immoralité et de l’indécence ».

L’UNFPA : En règle générale, les personnes aisées, qui peuvent consommer davantage, produisent plus d’émissions et ont un impact autrement important sur les changements climatiques. Or ces personnes ne représentent qu’une faible proportion de l’humanité.

La position du GIEC est nuancée dans son dernier rapport : « la vulnérabilité des écosystèmes au changement climatique sera fortement influencée par les modèles de développement humain passés, présents et futurs, y compris la consommation et la production non durables, les pressions démographiques croissantes et l’utilisation et la gestion non durables persistantes des terres, des océans et de l’eau ».

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Nicolas Sarkozy, la question démographique

extraits : Le 19 septembre 2019 devant le MEDF :  « Dans 30 ans le Nigeria aura plus d’habitants que les USA. On va passer de 1,2 milliards d’Africains à 2,5 milliards. La crise démographique n’a pas encore commencée, elle est à venir. On peut refuser cela, mais promouvoir le développement durable sans se poser la question de l’explosion démographique, cela n’a pas de sens. Lagos au Nigeria, c’est 22 millions d’habitants ; si vous pensez qu’avec le tri sélectif on va régler le problème de Lagos, c’est que vous n’y avez pas encore été à Lagos. Le sujet démographique est un sujet monumental, tectonique et il n’y a pas un seul organisme international qui aide à réfléchir sur l’évolution démographique mondiale alors qu’en agriculture il y en a une dizaine. Je ne dis pas pour autant « il faut un contrôle des naissances », mais il faut prendre conscience du problème et essayer de le traiter. Si on n’agit pas rapidement, on va vers une catastrophe extravagante. La question, c’est combien d’êtres humains peuvent vivre en même temps sur cette planète. J’entends bien la difficulté, le désir d’avoir des enfants, ce que cela représente. Mais est-ce qu’on ne voit pas que toutes les espèces ont vocation à disparaître par surpopulation ou par appauvrissement des ressources. Et on pense que cela ne se passera pas pour nous les humains ? Je suis assez fasciné de voir les multiples discussions sur le climat et la gène quand on discute d’évolution de la démographie mondiale. »

 

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Population et climatisation, l’Égypte est mal partie

L’Égypte comptait 21 millions d’habitants en 1950, quelque 90 millions en 2013, elle vient de dépasser les cent millions et progresse d’un million supplémentaire tous les six mois. L´extrême jeunesse de la population égyptienne (30 % des égyptiens ont moins de 15 ans !) explique pour partie cette explosion. Cette croissance exponentielle intervient de surcroît sur une étroite bande de terre fertile, limitée à la vallée du Nil et à son delta et représentant moins de 5% de la superficie d’un pays largement désertique. Ramené à la « superficie agricole utile », la densité de peuplement égyptienne approche 2 000 habitants au kilomètre carré. L’Égypte est un désastre vivant qui fait des éléphants blancs à crédit et multiplie les pauvres en conséquence. Il n’y a pas de solution, dictature et extrémismes ne feront que repousser les échéances : guerre et famine.

Mais LE MONDE, qui n’ignore rien de la surpopulation carcérale, préfère parler de la climatisation en Egypte !

Laure Stephan : Alors que les températures peuvent dépasser les 40 °C, seule une minorité des foyers urbains dispose d’air conditionné. En Égypte, avec une population de plus de 105 millions d’habitants, ces inégalités environnementales ne sont pas nouvelles. Elles se jouent à plusieurs niveaux. D’abord, entre quartiers – ceux non planifiés, où vivent la majorité des Cairotes, sont plus exposés à la chaleur à cause notamment de leur densité. En 2015, 19,4 % des ménages urbains possédaient un climatiseur. mais l’air conditionné reste inaccessible aux plus pauvres. Il est pourtant devenu incontournable au Caire à cause des épisodes de canicule à répétition. Les habitants paient aussi le prix de la diminution des espaces verts, qui ne sont plus là pour tempérer la chaleur. Les disparités ne sont pas près de se résorber, alors que la grave crise économique qui secoue l’Égypte a réduit le pouvoir d’achat, avec une dévaluation de la monnaie de 50 %. Depuis la fin du mois de juillet, les autorités ont instauré des coupures d’électricité, pour une durée annoncée d’une à deux heures par jour. Depuis le début de la levée des subventions sur l’électricité, en 2014, les Égyptiens ont dû rationaliser leur consommation électrique. Le secteur touristique, avec ses hôtels, gourmands en air conditionné, a été exempté de délestages : il est choyé en raison des devises qu’il génère, cruciales pour les finances du pays.

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En Égypte, la surpopulation fait la loi (2023)

extraits : Quand un pays arrive à un état de surpopulation incontrôlée, le plus facile est d’élire plus ou moins démocratiquement un dictateur dont on croit qu’il va rétablir l’ordre et donner du pain. Mais un dictateur qui règne sur une multitude pense surtout qu’une personne humaine n’est qu’un pion dont il peut disposer à sa guise. Sans contre-pouvoirs possibles, Il préfère se faire plaisir et se lancer dans des dépenses somptuaires, et au pays des pyramides, on a des références historiques.

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation (2021)

extraits : En Égypte,  la question démographique est centrale : de nombreux enjeux sociaux, comme l’éducation, la santé ou l’accès au logement, y sont liés. Associée à une menace, érigée en sujet de « sécurité nationale », la pression sur les ressources est devenue un leitmotiv politique en Égypte. Le pays arabe le plus peuplé compte désormais plus de 102 millions d’habitants, contre environ 84 millions il y a dix ans. Plus de 60 % des Égyptiens ont moins de 30 ans. Le nombre idéal d’enfants reste au-delà des objectifs officiels : chez les jeunes de 15-29 ans, il oscille en moyenne entre 2,6 et 2,9. Le contrôle des naissances est désormais un thème récurrent des interventions du président Abdel Fattah Al-Sissi, qui n’a pas hésité à lier accroissement de la population et agitation sociale. La campagne « Deux, c’est assez », lancée en 2018 par les autorités, vise des familles bénéficiaires de programmes sociaux. Les critiques objectent que l’angle alarmiste masque mal la réalité des inégalités sociales.

La bombe démographique en Egypte explose (2020)

extraits : Le marché du travail ne peut faire face à la pression du nombre. Force est de constater aussi qu’en Egypte, la dictature de l’ex-maréchal Sissi s’est appuyé sur une forme très agressive d’ordre moral, qui permettait d’acheter la paix sociale dans un pays taraudé par une pauvreté grandissante ; entre 2016 et 2018, la proportion d’Egyptiens vivant en-dessous du seuil de pauvreté, fixé à moins d’1,5 euro par jour, est passée de 28 à 33 %. Le budget de l’éducation est loin d’être une priorité face aux formidables dépenses militaires et aux 45 milliards de dollars alloués au chantier pharaonique d’une nouvelle capitale. Les 10 millions des Egyptiens les plus pauvres, délaissés par l’aide publique, continuent de miser sur une nombreuse progéniture pour assurer leur quotidien, voire leur avenir. Ce n’est que récemment que Sissi a pris conscience de la menace que représente la bombe démographique pour la stabilité de l’Egypte, désormais placée sur le même plan que le défi « terroriste ». Les campagnes de contrôle des naissances, enfin lancées avec l’aval des imams d’Etat, peinent à produire des résultats tangibles. Les allocations familiales ne sont désormais plus accordées au-delà du deuxième enfant.

l’Egypte, victime de sa démographie (2011)

extraits : Les estimations de la population égyptienne en 1810 s´étagent de 2 à 4 millions d´habitants, en 2011 le pays compte 85 millions d´habitants. L´Égypte est donc surpeuplée au regard de ses capacité réelles et ce surpeuplement se traduit déjà par une forte dépendance alimentaire, illustrée en avril 2008 par les fameuses « émeutes de la faim ». L’Égypte se trouve ainsi fragilisée par toute hausse des denrées alimentaires. Ne pouvant les produire elle-même, elle les achète et paye cash toute élévation des cours mondiaux, qu´elle soit due à une tendance haussière générale ou qu´elle soit le fruit d´une spéculation passagère.

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Le tri à faire en matière d’aide humanitaire

Nous sommes dans une société du surnombre démographique et nous sommes obligés de faire des choix. Dans un système contraint, la priorisation devient une nécessité. Au plus fort de l’épidémie du Covid, les hôpitaux ont été obligés de faire un tri médical, même en France. Comme pour des victimes de guerre, on classe les blessés entres ceux qui peuvent êtres sauvés et ceux dont on ne peut pas s’occuper. Cette alternative devrait bientôt concerner l’aide alimentaire mondiale. Aider ceux qui vont mourir de faim rapidement ou à plus longue échéance, que choisir ?

LE MONDE avec AFP : Le Programme alimentaire mondial (PAM) a prévenu le 12 septembre 2023 que le manque d’argent le force à réduire ses rations et pourrait pousser 24 millions de personnes supplémentaires au bord de la famine. « Pour la toute première fois, le PAM a vu ses contributions diminuer alors que les besoins augmentaient régulièrement », souligne un communiqué de l’organisation. Le PAM estime que 345 millions de personnes dans le monde sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, au niveau trois ou plus de la classification de l’insécurité alimentaire, qui va jusqu’à 5 et qui est connue sous le nom d’IPC. Au total, 40 millions d’entre elles sont actuellement considérées comme étant en situation d’urgence alimentaire, donc contraintes de prendre des mesures désespérées pour survivre ; elles risquent de mourir. Le PAM se verrait forcé de ne secourir que ceux qui meurent de faim au détriment de ceux qui sont affamés.

Le point de vue des écologistes malthusiens

En 2018 dans 53 pays, 113 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë, nous passons à 350 millions en 2022. La situation est grave. Pourtant les journalistes du MONDE s’évertuent dans leurs articles à compiler toutes les causes possibles de la famine sans jamais faire référence à l’analyse démographique de Malthus (1798) qui montrait que, sans agir sur la fécondité humaine exubérante, nous allions nécessairement au désastre car la production alimentaire est soumise à la loi des rendement décroissants.

Comme un commentateur du monde.fr (Nicolas84), on pourrait être provocateur : « Plus le PAM sauve de la faim des personnes, et plus au final il y aura de morts de faim. Quelqu’un a une meilleure idée ? ». On pourrait être réaliste (Eric.Jean) : « Il ne faut pas être naïfs, les contributeurs au budget du PAM ne le font pas par humanisme mais pour subventionner indirectement leurs propres agriculteurs en les aidants à écouler leurs surplus. Avec l’instabilité climatique due au réchauffement les récoltes seront de plus en plus aléatoires et les surplus bien plus exceptionnels, sans compter les troubles qui peuvent atteindre des pays producteurs importants comme on le voit avec le blé ukrainien. Malheur aux pays incapables de parvenir à l’autonomie alimentaire, quelles qu’en soient les raisons (surpopulation, catastrophes climatiques, conflits). Je pense depuis longtemps que les premiers signes de l’effondrement civilisationnel à venir seront le retour des grandes famines ». Ou encore plus réaliste (Crocus) : « C’est la corruption, l’explosion démographique, l’apartheid sexuel des populations musulmanes qui poussent à la famine, pas les difficultés de financement du PAM. »

Lors de son discours de réception du prix Nobel de la paix en 1970, Norman Borlaug, l’inventeur de la révolution verte, s’est exclamé :

« Nous sommes face à deux forces contraires, le pouvoir scientifique de la production alimentaire et le pouvoir biologique de la reproduction humaine. L’homme a acquis les moyens de réduire avec efficacité et humanisme le rythme de la reproduction humaine. Il utilise ses pouvoirs pour augmenter le rythme et l’ampleur de la production alimentaire. Mais il n’exploite pas encore de façon adéquate son potentiel pour limiter la reproduction humaine. »

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Tout savoir sur la famine et même plus

extraits : L’insécurité alimentaire grimpe en flèche, et a explosé ces trois dernières années sous les effets de la pandémie de Covid-19, des extrêmes climatiques et des répercussions de la guerre en Ukraine. 350 millions de personnes étaient en insécurité alimentaire sévère en 2022, contre 80 millions en 2017. 158 millions de personnes ont reçu une aide du PAM en 2022, faisant de lui le plus gros programme d’aide humanitaire dans le monde. Mais l’agence, qui ne repose que sur des contributions volontaires de gouvernements, d’entreprises ou de particuliers, aura le plus grand mal à obtenir les 23 milliards de dollars (21 milliards d’euros) de financement nécessaire aux besoins estimés en 2023

Aide alimentaire, aide à l’agro-industrie !!!

extraits : L’aide alimentaire n’est pas une sympathique aide aux pauvres. Elle est un maillon dans la chaîne du contrôle des populations par les institutions étatiques et marchandes dominantes. Pour résumer, une agriculture hyper-industrielle a massivement détruit les milieux naturels et le travail des paysans, ce qui entraîne des millions de personnes qui se retrouvent devoir compter sur l’aide alimentaire (même en France !). Si on peut concevoir une aide alimentaire de court terme, on ne peut soutenir éternellement des pays en état de surpopulation… C’est déjà ce que le PAM pratique sans oser exposer le fond du problème.

Arrêtons l’aide alimentaire structurelle

extraits : Tout pays qui ne fait pas l’effort de maîtriser sa fécondité, et subit en conséquences des problèmes économiques et socio-politiques structurels, n’a pas droit à une aide alimentaire. Malthus dès 1798 était très clair sur ce point : « N’oublions pas que l’humanité et une vraie politique requièrent impérieusement que dans des circonstances de famine, les pauvres reçoivent tous les secours que la nature des choses permet de leur donner. Il est donc de notre devoir de leur donner dans les années de détresse quelques secours temporaires. » Il s’agit donc d’une aide de court terme, on ne peut soutenir éternellement des pays ou des personnes qui se complaisent dans leur misère sans rien faire pour s’en sortir. Pour lire Malthus, lien ci-dessous :

https://biosphere.ouvaton.org/blog/connaitre-malthus-grace-a-ses-ecrits/

 

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Provoc. Quelques morts au Maroc et en Libye

C’est la course à l’échalote, à qui aura le meilleur score de victimes des soubresauts de la planète.

vendredi 8 septembre 2023 : Au Maroc, le bilan des victimes du séisme s’alourdit à plus de 2 800 morts. A mesure que les fouilles des secouristes progressent, le bilan progresse.

samedi 9 et lundi 11 septembre 2023 : En Libye, la tempête Daniel a rompu deux barrages, submergés par les volumes de retenue trop importants. La crue a emporté les habitants de Derna, ses arbres, ses maisons, ses immeubles, ses rues, ses places. Déjà 2 000 morts recensés,  plus de 5 000 personnes seraient portées disparues.

Lybie, près de 7 millions d’habitants, Maroc plus de 37 millions, il y a quand même des survivants…

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Surpopulation en Chine, une idée tabou ?

Médias et politiques s’inquiètent toujours d’une diminution de la population, même pour la Chine. Jamais d’un trop plein. A croire que parler « surpopulation » reste tabou.

Le Monde.fr avec Reuters (28 novembre 2012) : « La Chine envisage d’assouplir sa politique de l’enfant unique et pourrait autoriser les couples à avoir deux enfants, même lorsque les deux parents ne sont pas enfants uniques, annonce l’ancien responsable de la Commission de la population nationale et du planning familial. Entrée en vigueur en 1979, la politique de l’enfant unique visait à limiter le nombre de naissances… Des chercheurs mettent en garde contre les futurs problèmes économiques et sociaux auxquels la Chine risque de se trouver confrontée en raison du vieillissement de sa population… »

INED en 2023 : Le « bonus démographique » a contribué à stimuler la croissance économique, mais il ne durera pas. Dès 2050, la Chine comptera 220 millions de personnes d’âge actif de moins qu’à l’heure actuelle. Un déficit de main d’œuvre se profile d’ores et déjà dans certains secteurs. Aussi les autorités commencent-elles à se soucier du vieillissement démographique, qui s’annonce extrêmement rapide.

Geo.fr : Face à son déclin démographique, la Chine risque une crise …

National Geographic : Chine : le déclin démographique

Le point de vue des écologistes malthusiens

Depuis des années les médias nous bassinent avec le vieillissement de la population chinoise. Or résoudre les problèmes par plus de natalité, donc par plus de vieux et de retraités demain, ne résout fondamentalement rien du tout quand un pays est surpeuplé. La Chine était jusqu’en avril 2023 le pays le plus peuplé du monde juste devant l’Inde. Entre 1950 et 1970, la population est passée de 540 millions à 800 millions pour dépasser le chiffre vertigineux de 1,4 milliards de personnes en 2020. La densité est élevée, de 150 hab./km² pour une moyenne mondiale de 60 hab./km². Ce pays dispose de 10 % de la superficie cultivable mondiale, mais doit nourrir 18 % de la population mondiale.

La croissance chinoise, à base de charbon et d’exportations, est extrêmement fragile, avec des conséquences déjà très négatives au niveau social et environnemental. Le chômage devient structurel. Le chômage des jeunes est tellement haut que les autorités ont arrêté d’en publier les chiffres en août 2023, après un record atteint en juin à 21,3 %. Les exportations ont aussi reculé de 14,5 % en juillet, tandis que la consommation stagne. L’immobilier ne cesse de chuter, avec une baisse des ventes de 34 % en août, et plusieurs grands promoteurs, comme Evergrande et Country Garden, sont au bord de la faillite, risquant d’emporter dans leur chute des institutions financières. Les gouvernements locaux, surendettés après trois ans de politique zéro Covid, et privés des recettes issues des ventes de terrains aux promoteurs immobiliers, ont été autorisés, mi-août, à émettre 1 000 milliards de yuans (127 milliards d’euros) de nouvelles dettes. La dette totale est estimée à 66 000 milliards de yuans (8 382 milliards d’euros). La croissance à crédit, c’est aussi une réalité chinoise, et cela ne peut que mal se terminer. Il n’est pas aisé de vivre dans une économie libérale débridée (profit, croissance, marché, ruissellement, taux d’intérêts) dans un pays au régime communiste à la lourde machinerie administrative. Même LE MONDE s’inquiète en septembre 2023 : La Chine tâtonne pour sauver son économie.

Au niveau politique, une telle masse de gens ne peut pas être gouverné par des procédures démocratiques, c’est impossible. D’où l’omni-pouvoir d’un leader qui prend toute la place jusqu’à la prochaine révolution de palais. Or à l’heure actuelle une dictature a les moyens techniques d’asservir le peuple. L’innovation dans le big data et l’intelligence artificielle a fait surgir des convergences en matière de contrôle, de surveillance et de notation sociale. Contrairement à l’Occident, où l’on se pose parfois toutes sortes de questions d’éthique, le gouvernement chinois ont la capacité d’unifier tous ces systèmes. Une « police du Net » en Chine a déjà pour fonction de gérer les alertes et de prévoir les comportements déviants. Quiconque ne suit pas au plus près la ligne du parti dans son comportement devient suspect. Les systèmes de notation économique s’étendent à une évaluation du comportement politique et social. Les usagers de la Toile sont soumis à de nouvelles règles depuis le 8 octobre 2017. Elles les obligent à « adhérer aux directives correctes, [à] promouvoir les valeurs socialistes fondamentales et [à] entretenir une culture en ­ligne positive et saine » sous peine de voir leur « notation sociale » abaissée et « leur dossier transmis aux autorités ». Ces directives étendent aux usagers individuels les contrôles politiques qui s’appliquaient d’abord aux médias chinois et leurs gestionnaires.

Des Chinois au nombre de 1,4 milliards de personnes, une population mondiale de 8 milliards depuis novembre 2022, c’est invivable car nous nous retrouvons obligatoirement privés d’espace et de nature. Les humains souffrent, la biodiversité souffre, le climat souffre et les ressources naturelles s’épuisent. Après avoir flirté pendant longtemps avec les 10 % de croissance annuelle (doublement du PIB en 7 années seulement), le taux ne sera que de 4% cette année. Ça ressemble plutôt à un retour à une croissance normale. Il est vrai que les immeubles sont neufs en Chine, les voitures de plus en plus électriques, les trains partent tellement à l’heure qu’on peut régler sa montre avec, on peut même se promener en pleine nuit sans inquiétude, mais cela ne durera pas.Les arbres ne grandissent pas jusqu’au ciel »et la croissance économique ne saurait donc se poursuivre sans détruire le cadre terrestre qui nous fait vivre… Toutes les études montrent l’effondrement probable de la civilisation thermo-industrielle. La Chine à l’époque de l’enfant unique n’avait pas fait l’erreur d’ignorer Malthus car elle avait maîtrisé sa fécondité, elle a fait l’erreur de promouvoir la croissance économique au prix de la destruction des communautés, de l’économie domestique et de l’environnement. On comprend la panne actuelle du désir d’enfant ; les Chinois sont refroidis par la hausse du coût de la vie et de l’éducation des enfants, par les difficultés de logement et surtout par les incertitudes face à l’avenir. Pourquoi le gouvernement ferait-il l’impasse sur le réalisme des jeunes chinoises qui, coincé par le système, ne veulent un enfant que quand les conditions s’y prêtent ?

Pourtant le gouvernement chinois a autorisé en 2015 les ménages à avoir un deuxième enfant… et le 27 septembre 2021, le gouvernement avait souligné, dans ses « lignes directrices pour le développement des femmes chinoises », qu’il entendait « réduire les avortements qui ne sont pas médicalement nécessaires »…

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Un enfant par femme… ou deux ou trois ! (en Chine)

L’ère de la cryptoprédiction… pour le pire en Chine

Délire, la Chine en manque de bébés !!!

La Chine contre le droit à l’avortement !?

LE MONDE voudrait une Chine plus peuplée

Surpopulation en Chine, une idée tabou ? Lire la suite »

Le Nigeria mis en coupes réglées

Des raids pour le vol de bétail sont mené sans relâche, les paysans doivent même s’acquitter d’une « taxe sur la vie ». Faute de pouvoir la payer et obtenir, ainsi, le droit de vivre chez eux, les habitants ont le choix entre fuir ou devenir travailleurs forcés sur leur propre terre. Quand les récoltes approchent, les bandits collectent encore leurs taxes. Si le village ne paye pas, ils le brûlent. Ils tuent des gens simplement pour faire régner la terreur. La peur des kidnappings anéantit tout projet de déplacement. Quand ils y réfléchissent, les villageois doivent admettre qu’ils préféraient la vie sous la coupe des djihadistes. « Au moins, les Lakurawa ont une idéologie. Ils prélèvent leur zakat [taxe islamique] et s’y tiennent. Ce qui les intéresse, c’est qu’on respecte la religion. Mais, avec les bandits, les kidnappings, les meurtres et les viols, c’est tous les jours. »  A Abuja [la capitale], personne ne semble réaliser ce qui se passe.

Jean-Philippe Rémy : Le danger est avant tout intérieur : des bandes armées de pillards qui, peu à peu, se transforment en seigneurs de la guerre, tandis que l’aire de leurs activités s’étend comme un feu de brousse. Début 2022, le gouvernement nigérian a qualifié ces groupes de « terroristes » et lancé des opérations pour tenter d’en venir à bout, notamment en ayant recours à des frappes aériennes sur leurs repaires. En pure perte. Les groupes criminels vivent sur la bête, attirant, en plus d’aventuriers et de désœuvrés, des djihadistes en provenance des confins du Sahel et du Sahara. Ils se déplacent en essaims de motos par les petits chemins et les forêts, surgissant à plusieurs centaines de kilomètres de leur base pour une attaque. Mais leur mode de vie attire la jeunesse perdue nigériane. De plus en plus nombreux, de mieux en mieux armés, ces barbares mettent en coupe réglée une partie croissante du Nigeria.

Le point de vue des écologistes réalistes

Le concept de « surpopulation » reste un tabou médiatique pour LE MONDE, aucune référence directe à cette causalité suprême dans cet article de Jean-Philippe Rémy. Pourtant les chiffres ne peuvent que donner le vertige. Il y avait moins de 38 millions de Nigérians en 1950, le pays en comptait 190 millions en 2018, 220 milions aujroud’hui si on en croit cet article.. et l’ONU en prévoit 410 millions d’ici à 2050, et encore le double en 2100. La densité était déjà de 215 habitants au km/2 en 2018 et 872 hab./km2 est prévisible en 2100. C’est non seulement ingérable, mais aussi invivable et non durable.

L’état de surpopulation peut entraîner des effets différents, soit un gouvernement de type dictatorial qui peut s’accompagner de coups d’Etat à répétition, soit une faillite de l’État et la prolifération de bandes armées… l’un va même parfois avec l’autre ! Un rapport de la CIA de 1999 prévenait que le principal problème de l’Afrique en 2030 ne serait plus ni la faim, ni la maladie (même si ces problèmes persistent et s’aggravent par endroits) mais le terrorisme et les bandes armées.

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Nigeria, un géant d’Afrique à la dérive

extraits : Les signes d’un chaos économique n’ont jamais semblé si concrets. L’activité économique a crû de 1,4 % par an en moyenne, bien moins vite que la croissance de la population (2,5 %). Cela signifie qu’en termes réels, les Nigérians ordinaires se sont appauvris. Entre 80 millions et 90 millions de personnes vivent avec moins de 2 dollars par jour et leur nombre ne cesse de croître sous l’effet d’une inflation galopante (19 % en 2022). Ménages et entreprises doivent composer avec des infrastructures défaillantes…

nos articles antérieurs

Le Nigeria, miné par la surpopulation (octobre 2021)

La France en 2049 sera le Nigeria de 2019 (février 2019)

Pétrole nigérian, sang de jésus ou merde du diable ? Janvier 2012)

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Le grand remplacement, constante historique

Renaud Camus a publié en 2011 un opuscule, Le Grand remplacement. Cette théorie, qui visait à l’origine les juifs, se réoriente aujourd’hui contre l’islam. En pratique, on incite les gens à repérer des têtes qui ne sont pas de chez nous.  C’est le même discours qui fondait l’infériorisation de la femme, regardez, elle n’a pas de couilles mais des nichons, ou le racisme, c’est un noir, cette race inférieure qu’on exhibait dans les foires et dont on faisait des esclaves. On s’intéresse à l’apparence, pas à la réalité des personnes concernées. On devrait aujourd’hui savoir qu’il n’y a pas de races, nous sommes tous d’un bout à l’autre de la planète des homo sapiens. Nous pouvons tous constater qu’une femme peut être à l’égale de l’homme dans toutes les activités humaines. Et un Juif, un musulman ou un Français de souche sont libres de pratiquer la religion de leur choix en France. Peu importe alors l’importance numérique de telle ou telle catégorie de personnes… il n’y a pas de Grand remplacement possible puisque nous sommes interchangeables. Le nativisme, mot nouveau qui exprime cette idéologie qui classe les citoyens par ordre de leur arrivé sur un territoire est absurde. Mais ça, c’est l’idéal, la réalité est bien différente.

Aux États-Unis, si tous les immigrés devaient être chassés du territoire, il ne resterait que les rares descendants des Indiens. En Australie il ne resterait que les Aborigènes. En Nouvelle Calédonie, il ne resterait que les Kanaks. Et en France il ne resterait que les Néandertaliens, malheureusement exterminés par des homo sapiens venus d’Afrique. Grand remplacement généralisé !!!

Thomas More, en 1516, croyait pouvoir encore écrire dans son livre: « Quand il y a dans une ville plus de monde qu’elle ne peut et qu’elle ne doit en contenir, l’excédent comble les vides des cités moins peuplées. Enfin, si l’île entière se trouvait surchargée d’habitants, une émigration générale serait décrétée. Les émigrants iraient fonder une colonie dans le plus proche continent, ou les indigènes ont plus de terrain qu’ils n’en cultivent »

Sur ce point, Malthus était à la fin du XVIIIe siècle bien plus perspicace : « On ne peut lire le récit de la conquête du Mexique et du Pérou sans être frappé de cette triste pensée, que la race des peuples détruits était supérieure, en vertu aussi bien qu’en nombre, à celle du peuple destructeur. (…) Si l’Amérique continue à croître en population, les indigènes seront toujours plus repoussés dans l’intérieur des terres, jusqu’à ce qu’enfin leur race vienne à s’éteindre. »

Triste réalité qui devient aujourd’hui une politique généralisée de ségrégation, si ce n’est de génocide. La situation des Palestiniens en Israël est l’archétype de cette problématique, voici d’autres exemples récents en Inde, en Suède et en Italie.

Carole Dieterich : « Dans les manuels scolaires en Inde, des passages fondamentaux sur l’assassinat de Gandhi en 1948 ont été édulcorés. Les élèves de terminale ne liront plus que le père de la nation « était particulièrement détesté » par ceux qui souhaitaient que « l’Inde devienne un pays pour les hindous » car ce projet est porté aujourd’hui par le BJP de Narendra Modi. C’est une tentative de nier la responsabilité du « communautarisme hindou » dans le meurtre de Gandhi. Les pogroms anti-musulmans ne sont plus mentionnés dans les manuels de sciences sociales. Les illustres musulmans de l’histoire contemporaine n’ont pas échappé au rabot. Une multitude de villes et d’avenues aux noms musulmans ont été rebaptisées au cours des neuf dernières années. Le ministre de l’intérieur a déclaré en novembre 2022, que personne ne pouvait empêcher l’Inde « de réécrire son histoire avec fierté ». A plusieurs reprises, des appels publics au génocide des musulmans ont été lancés dans le pays. »

Anne-Françoise Hivert : En Suède, le gouvernement réfléchit à un recensement pour traquer les immigrés sans-papiers. Victorieuses aux élections législatives du 11 septembre, la droite et l’extrême droite ont inclus l’idée dans leur accord de coalition. Il ne reste plus qu’à en fixer les modalités. « La Suède a largement perdu le contrôle de sa population », avance le patron des Démocrates de Suède (SD) en raison d’« une politique de l’immigration irresponsable », qui aurait conduit à une « société de l’ombre » dont les autorités « ignorent l’ampleur ». Selon le gouvernement, 100 000 personnes résideraient sans titre de séjour en Suède. Le président de la commission de la justice du Parlement, un des dirigeants historiques des SD,et adepte de la théorie du « grand remplacement », affirmait,e 28 mars que « les Suédois sont sur le point de devenir une minorité dans leur propre pays ». Des propos en voie de banalisation en Suède.

Allan Kaval : La démographie en déclin rapide de l’Italie et l’immigration sont deux des obsessions principales du gouvernement de Giorgia Meloni. La seconde pourrait ­contribuer à résoudre les problèmes liés à la première, mais l’exécutif, dominé par l’extrême droite, s’alarme désormais publiquement de l’immigration. Francesco Lollobrigida, chargé de l’agriculture et de la sûreté alimentaire : « Nous ne pouvons pas nous résigner à l’idée d’un remplacement ethnique : les Italiens ont moins d’enfants, alors remplaçons-les par d’autres. Ce n’est pas la voie à suivre. » Préconisant des mesures sociales de soutien aux naissances italiennes en les opposant aux flux migratoires considérés dans une perspective ethnique, les déclarations du ministre italien semblent faire directement écho au récit du « grand remplacement ». La secrétaire du Parti démocrate (gauche) dénone « un langage de suprémaciste blanc » et « des mots abjects, indignes d’un ministre de la République »… Riccardo Magi, secrétaire du parti libéral +Europa, s’élève contre des déclarations « typiques de la droite complotiste ».

Le point de vue des écologistes

écartelés entre idéal et réalité

Normalement nous ne sommes plus dans une vision archaïque de l’Humanité où le principe de la nation prime sur celui du bien être de la planète et de tous ses habitants. Nous sommes Terriens avant d’être Humains. Sauf génocides, la situation ethnique actuelle résulte historiquement d’un brassage des peuples et de processus divers d’intégration. Mais tant que l’Islam dira aux personnes issues du monde arabe « tu es musulman que tu le veuilles ou non » et considérera que l’apostasie doit être punie de mort, la question migratoire concernant des personnes de confession musulmane et d’un niveau d’instruction faible, doit pouvoir être discutée sans être immédiatement qualifié de raciste répugnant ou de suprémaciste blanc.

Au delà des incompatibilités culturelles, se pose le problème de l’état de surpopulation généralisé sur toute la planète. Le territoire d’appartenance est fait d’habitudes partagées et conviviales, cela disparaît par le surnombre, l’urbanisation forcée, l’entassement dans des banlieues, l’éloignement de la nature, les difficultés de l’emploi, le stress d’activités professionnelles sans sens, nous ne sommes plus que des pions et les flux migratoires ajoutent à ce contexte délétère. Nous sommes 8 milliards, lInde est devenu le pays le plus peuplé de la planète avec 1,4 milliards d’habitant, l’Italie a une densité de 201 hab./km² alors que la moyenne mondiale est de 60, et l’exemple suédois montre que le ressenti d’une population peut faire basculer la majorité politique vers l’extrême droite.

Alors les frontières se ferment et c’est dans la logique de la situation démographique et socio-économique de la planète. Nous devons alors rester cosmopolite de cœur et considérer pourtant que chacun doit dorénavant faire avec son propre territoire d’appartenance. Glocal est un mot composite et judicieux qui résume la situation, penser globalement et agir localement, et ce dans tous les domaines. Tel est notre idéal sur ce blog biosphere.

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pessimisme glocal (2009)

Grand remplacement, nativisme, écologisme

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Migration, la violence est au bout du chemin

Le gouvernement danois a lancé un projet de réforme du système d’asile qui combattra la traite des êtres humains et veillera à fournir une protection seulement à celles et ceux qui se trouvent éligibles au droit d’asile afin de ne pas recevoir plus de personnes que le pays soit capable d’intégrer. Le débat est ouvert.

Kaare Dybvad Bek, ministre danois de l’immigration et de l’intégration : « En 2022, près d’un million de demandes d’asile ont été déposées dans l’Union européenne (UE), le rythme s’accélérant encore cette année…. Nous abandonnons les réfugiés les plus vulnérables du monde – femmes, enfants, mais nous dépensons d’énormes ressources pour traiter des cas, notamment de jeunes hommes, dont beaucoup n’ont aucun motif légal d’asile, ils essaient d’aller en Europe pour des raisons financières. Rappelons expressément que le droit d’asile est réservé aux personnes victimes de persécutions. De nombreuses personnes des pays d’accueil ont le sentiment que leurs préoccupations concernant la radicalisation et la formation de ghettos ne sont pas prises au sérieux. A long terme, cela pourrait conduire les électeurs à se tourner vers l’extrême droite européenne, qui ne tentera de résoudre le problème qu’avec des murs plus hauts et des barbelés, sans aucun égard pour l’aspect humanitaire. Il convient donc de modifier le principe actuel selon lequel les personnes mettant le pied sur le sol européen ont le droit d’y faire traiter leur demande d’asile. »

François Julien-Laferrièreprofesseur de droit public : « 2080. La Camargue a disparu sous les eaux. Aigues-Mortes est redevenue un port, Sète est réduite au mont Saint-Clair,les Pays-Bas ont perdu près de la moitié de leur superficie, le désert couvre la moitié de l’Espagne000 Les habitants des zones conquises par les mers fuient. L’Ecosse et la Norvège sont les destinations privilégiées. La population de Lyon et de Grenoble double, tandis que Montpellier et Bordeaux perdent plus de la moitié de leurs habitants.Tout un quartier de l’est de la France manifeste contre l’ouverture d’un « centre d’accueil pour réfugiés internes ». La Norvège se retire de l’espace Schengen pour ne plus être liée par le principe de libre circulation des personnes. Ils mobilisent leurs gardes-côtes et refoulent systématiquement les migrants européens qui tentent d’accoster. C’est que ces réfugiés d’un nouveau type n’entrent dans aucun des cas prévus par la convention de Genève de 1951 sur le statut des réfugiés, qui ne s’applique qu’aux personnes fuyant leur pays « en raison de leur race, de leur religion, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques ». Ce scénario d’apocalypse est-il totalement absurde ? Imaginer seulement qu’il n’est pas totalement invraisemblable, sans aller jusqu’à le penser probable, ne doit-il pas nous conduire à être davantage accueillants envers ceux qui frappent à nos portes ? »

Le point de vue des écologistes réalistes

Quelle est donc la solution pour ce prof ? Mieux traiter les migrants actuels car cela pourrait être notre tour un jour ? Absurde. La solution danoise sera appliquée, mais de toute façon il sera trop tard pour agir sans violences.

Notre uchronie dystopique : « 2027: le professeur François Julien-Laferrière est élu président de la République. La France accueille immédiatement 3 milliards de réfugiés qui sont fêtés, champagne à volonté. On aura enfin un bilan carbone positif et ceux qui survivront pourront dire: le professeur François Julien-Laferrière a pensé avec humanité. Mais la Camargue est désormais recouverte de radeaux, on boit l’eau du port de Sète, il n’ y a plus de champs à cultiver. Les gens – tous frères en humanité – sont occupés à se manger les uns les autres, malgré la pénurie de moutarde et de barbecue. On rêve à 2080, quand on pourra enfin cuire son prochain sous le seul effet du soleil irradiant. »

Conclusion : En 2003, Richard Heinberg liait conscience écologique et limitation des migrations : « L’opposition à l’immigration incontrôlée est souvent assimilée à tort à la xénophobie anti-immigrés. Mais dans une perspective écologique, l’immigration n’est pratiquement jamais souhaitable. Lorsqu’elle se fait massivement, elle ne fait que mondialiser le problème de surpopulation. » Les migrations ne sont pas un fait naturel, mais la conséquence de nos inconséquences. Mais c’est trop tard pour maîtriser dans les temps les taux de fécondité dans des pays surpeuplés, c’est trop tard pour déplacer les habitants du Bangladesh qui auront perdu leur biotope à cause de la montée des eaux, c’est trop tard pour ne plus émettre de gaz à effet de serre pourtant cause des réfugiés climatiques.

Alors la violence, l’autre manière pour les humains de régler leurs problèmes, va être très très violente !

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Un panorama des pays surpeuplés

Voici une liste (provisoire) pays par pays

Le Bénin, en état de surpopulation avancée

Brésil, une surpopulation qu’on a bien voulu

Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Surpopulation en Corée du nord (et du Sud)

Corne de l’Afrique minée par la surpopulation

Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation

En Égypte, la surpopulation fait la loi

L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Ghana, le cauchemar de la surpopulation

Surpopulation française, une réalité vraie

Surpopulation sur l’île de la Réunion

Haïti, un pays ingérable parce que surpeuplé

Inde : « government jobs » et surpopulation

L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

Un surpeuplement inquiétant en Inde

Italie, une surpopulation en voie d’extinction

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ?

Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé

Kenya, fardeau de la dette et surpopulation

Ouganda, une surpopulation structurelle

Madagascar, un état de surpopulation

Malawi, surpopulation et choléra

Niger, surpopulation et coups d’État

Le Nigeria, miné par la surpopulation

La surpopulation généralisée aux Pays-Bas

Surpopulation en Seine-Saint-Denis 

Surpopulation en Somalie, faut pas le dire

Surpopulation au Soudan, donc guerres civiles

Sri Lanka, surpopulation et agro-industrie

Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

Tanzanie, une surpopulation démente

Tchad, une surpopulation en voie d’explosion

Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

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Surpopulation, le pour et le contre

on ne fait rien contre la surpopulation

extraits : Lors du sommet de la Terre à Rio en 1992, toutes les composantes de la vie sur Terre étaient mises sur la table, sauf une, la démographie. Maurice Strong, le secrétaire général de cette rencontre, eut beau déclarer que « soit nous réduisons volontairement la population mondiale, soit la nature s’en chargera pour nous et brutalement », dès le début ce sujet était purement et simplement tabou.

un débat récurrent

La surpopulation n’est pas le problème

extraits : Gabrielle Andriamanjatoson, le 25 novembre 2022 : La surpopulation n’est en aucun cas le problème de notre planète, voici pourquoi……. mais sur le même site, un article antérieur dit l’inverse ! Ida Junker-Ceretti, le 18 janvier 2017 : Il est clair pour nous tous que notre planète n’est pas extensible. Il n’y a pas beaucoup d’espace sur la Terre, sans parler des ressources – nourriture, eau et énergie – indispensables pour ses habitants. Ainsi, il semble logique qu’une population humaine croissante constitue une sorte de menace pour le bien-être de la planète Terre… »

10 milliards en 2050 = surpopulation ?

extraits : Selon le démographe Gilles Pison, « Le modèle humain n’est pas celui des mouches qui vivent dans un bocal. Ce n’est donc pas la question du nombre d’humains sur Terre que l’on doit se poser, mais plutôt celle de la façon dont ils vivent. Sommes-nous trop nombreux, ou consommons nous trop ? »N’en déplaise à Gilles Pison, nous sommes absolument incapables de modifier rapidement nos modes de consommation car la quasi totalité des humains actuels ne pense qu’à une chose : revenir à la consommation d’avant la pandémie ! Il est vrai aussi que maîtriser la fécondité humaine est un objectif insurmontable tant que Gilles Pison et les autres natalistes voudront ignorer la problématique malthusienne…

la surpopulation mondiale (selon Jacques Véron)

extraits : Envisageons non plus l’hypothèse d’une surpopulation, mais celle d’une explosion démographique, ce qui est tout à fait différent puisque, au lieu de nous intéresser à l’effectif absolu, nous considérons sa vitesse de croissance (son taux d’accroissement) La question n’est plus de savoir s’il y a trop de gens sur terre mais si la population mondiale augmente trop rapidement. Or dans un monde résolument fini comme le nôtre, une succession de doublements de la population finit nécessairement par devenir problématique (page 40) »… Jacques Véron a fait un livre fourre-tout, parfois hors-sujet, se contentant d’écrire qu’on « doit » se développer pour réduire l’accroissement démographique, ce qui en reste au niveau du « fautqu’on »…

Douze idées fausses sur la surpopulation

extraits : Douze des principales idées niant l’idée de surpopulation sont réfutées aux Pays Bas, overpopulationwareness : Idée fausse nº 1 Il y a suffisamment d’aliments pour tous les habitants de la Terre, c’est vrai aujourd’hui et dans le futur. Le problème, c’est la répartition inégale. Dans les pays riches, il y a abondance, dans les pays pauvres, pénurie…

Parlons clairement de surpopulation

extraits : Le passage aux 8 milliards d’êtres humains le 15 novembre dernier pouvait entraîner une prise de conscience. Mais l’idée de surpopulation démographique semble absente de nos médias, quand elle n’est pas rejetée d’emblée. Sur le site du Fonds mondial de l’ONU pour la population, on trouve cette réaction : « Le franchissement de ce seuil s’accompagnera sans doute de discours invoquant avec alarmisme le terme de « surpopulation ». Se laisser aller à de telles paroles serait une erreur. »…

les malthusiens, trop peu nombreux

La Croix considère qu’il y a surpopulation

extraits : Pour Stéphane Madaule dans le journal La Croix, la progression forte de la population mondiale depuis cinquante ans n’est pas sans peser sur l’environnement, sur le problème du changement climatique et de la perte de la biodiversité. Il existe bien un lien entre taille de la population mondiale et perturbations environnementales…

Ehrlich, Borlaug, démographie et semences

extraits : Borlaug, initiateur de la révolution verte, lançait cet avertissement lors de son discours de réception du prix Nobel : « Nous sommes face à deux forces contraires, le pouvoir scientifique de la production alimentaire et le pouvoir biologique de la reproduction humaine. L’homme a fait des progrès fantastiques, depuis quelques temps, pour ce qui est de maîtriser potentiellement ces deux puissance opposées. La science, l’esprit d’innovation, la technologie lui ont livré des matériaux et des méthodes qui permettent d’augmenter de façon substantielle et parfois spectaculaires, les réserves alimentaires. L’homme a acquis les moyens de réduire avec efficacité et humanisme le rythme de la reproduction humaine. Il utilise ses pouvoirs pour augmenter le rythme et l’ampleur de la production alimentaire. Mais il n’exploite pas encore de façon adéquate son potentiel pour limiter la reproduction humaine… Il n’y aura pas de progrès durable, dans la guerre contre la faim, tant que les gens qui luttent pour augmenter la production alimentaire et ceux qui luttent pour contrôler la fécondité humaine n’auront pas uni leurs forces. »…

Jane Goodall, virus et surpopulation

extraits : Jane Goodall n’ignore pas la menace démographique, elle l’avait clairement exprimé lors d’une tribune  : « Il est impératif de réduire le taux de croissance démographique. Il est tout à fait absurde de penser qu’il peut y avoir une croissance économique illimitée dans un monde aux ressources naturelles limitées. Même le pape François nous dit que ce n’est pas parce que nous avons la capacité de nous reproduire comme des lapins que nous sommes obligés de le faire ! » (LE MONDE idées du 5 janvier 2019)…

Brigitte Bardot alerte sur la surpopulation

extraits : Brigitte Bardot clame que la surpopulation est « l’un des grands problèmes actuels. » ; Elle (la surpopulation, ndlr) est à l’origine de la plupart des problèmes de climat, de pollution d’air, des mers, des rivières et des sols, et des épidémies aussi. » Ses 67000 abonnés (twitter)ont pu également lire en guise de conclusion : « Il faudrait s’interroger sur les conséquences de cette démographie inquiétante et étudier la façon de la stopper » . C’est une question urgente et primordiale, car pour Brigitte Bardot, « il en va de la survie de l’humanité ! » 

les anti-malthusiens, innombrables

Surpopulation, sa perception en 1973 et 2021

extraits : L’idée de surpopulation en 1973 : La population du monde ne cesse de s’accroître. Bientôt les villes auront envahi la terre entière. La nourriture (du plancton) sera rationnée. Dans ce monde de béton sans arbres, ni fleurs, les hommes seront enserrés, prisonniers… L’idée de surpopulation en 2021 : Alors que la population mondiale augmentera de 1,5 milliard d’habitants d’ici à 2030, la décroissance aggraverait davantage la situation des habitants réduits à la famine. Au contraire, l’agriculture devra produire davantage pour nourrir la planète.

Surpopulation, la télé en parle… très mal

extraits : Trop de monde sur Terre ? (Magazine « Terra Terre » sur Public Senat le 26 mai 2020 à 23h). Nous avons regardé l’émission malgré son heure très tardive, c’était super-nul. Dans une ambiance bistro où les gens n’écoutaient pas ce qui se disait de la démographie, on passait à toute vitesse d’un thème à l’autre sans s’arrêter sur aucun, capacité de charge, migration, transition démographique, statut des réfugiés climatiques, le vieillissement de la population….

La surpopulation snobée par les décroissants

extraits : Les anti-malthusiens sont parfois virulents. Le mensuel « La Décroissance » a choisi une voie plus pernicieuse, ne jamais parler de la question démographique, même dans un monde aujourd’hui peuplé de 8 milliards d’une espèce grouillante, nous-mêmes. Voici un témoignage dans le courrier des lecteurs du journal de Vincent Cheynet de février 2023…

FNUP, en faveur de la surpopulation

extraits : Fonds des Nations Unies pour la population, surpopulation ne veut pas connaître ! Son rapport 2023 pose le problème entre deux lignes : Selon une enquête YouGov à laquelle ont participé près de 8 000 personnes dans huit pays (le Brésil, l’Égypte, les États-Unis, la France, la Hongrie, l’Inde, le Japon et le Nigeria), l’opinion prédominante considère que la population mondiale est aujourd’hui trop importante. Mais ce n’est pas son avis, voici toutes les conneries qu’il débite…

L’Ined ignore encore le mot « surpopulation »

extraits : L’institut national d’études démographiques devrait faire référence commune, ce n’est pas le cas. Dès son origine, il avait un objectif nataliste. L’ordonnance de 1945 définit ainsi la mission de l’institut : « L’Ined est chargé d’étudier les problèmes démographiques sous tous leurs aspects… Il étudie les moyens matériels et moraux susceptibles de contribuer à l’accroissement quantitatif et à l’amélioration qualitative de la population.» Sur son moteur de recherche interne, on trouve aujourd’hui à propos du terme « Surpopulation » seulement 12 occurrences depuis 1972, douze articles en 50 ans…

Agence fr. de développement / surpopulation

extraits : Pour savoir ce que pense l’AFD de la surpopulation, on trouve sur leur site deux occurrences seulement : l’une sur la surpopulation carcérale, l’autre sur la surpopulation dans les écoles. Rien sur la surpopulation humaine…

le mot tabou de « surpopulation »

extraits : Nous sommes passés à 8 milliards d’êtres humains le 15 novembre 2022 selon l’ONU. Une multitude qui a même augmenté de un milliard depuis 2011, c’est un état de surpopulation. Qui pourrait en douter ? Pourtant médias, intellectuels, partis politiques et associations occultent complètement la question du poids du nombre.Associations écolos. Sauf pour « Démographie Responsable »,le refus d’aborder la problématique de la surpopulation…Partis écolos : sauf par le MEI, le refus d’aborder la problématique de la surpopulation est généralisé…La surpopulation absente de tous les médias… sauf avec Charlie Hebdo…

Charlie-Hebdo ne croît pas à la surpopulation

extraits : aux rédacteurs de Charlie-Hebdo. Pour vous, le passage aux 8 milliards d’êtres humains prévu pour novembre 2022 n’a pas l’air inquiétant, cf. le titre d’un de vos récents articles dans Charlie-Hebdo, « Surpopulation : c’est vite dit ! ». Vous donnez la parole uniquement au démographe Gilles Pison…

Alerte surpopulation ! Bof, on s’en fout…

extraits : Il faut se rappeler que dans les années 1970, le mot surpopulation était sur toutes les lèvres. En 1968 « La Bombe P » de Paul Ehlich, l’explosion démographique et le risque de famine, avait fait un tabac en librairie (surtout aux USA). En 1972 le rapport au Club de Rome sur les limites de la croissance montrait parfaitement les interrelations entre croissance démographique exponentielle et les 4 autres variables. En 1974 le malthusien René Dumont était le premier présidentiable écolo à parler de surpopulation. La première conférence mondiale sur la population a eu lieu à Bucarest en 1974. Aucun de ces apports conceptuels n’a vieilli, ils ne demandaient qu’à rester au premier plan , ils ont été remisés dans un coin, ils ont été oubliés…

La surpopulation, c’est pas un vrai problème !

extraits : Recherche google le 15 juillet 2023 sur le mot « surpopulation ». Sur 2 400 000 items, voici ce que donne la page une du moteur de recherche : sur 11 occurrences, c’est la surpopulation carcérale qui arrive en tête avec 5 liens. Ensuite il y a 3 articles qui minimisent complètement l’idée de surpopulation humaine. Pire, l’ONU réfute les risques liés à la surpopulation mondiale (2 articles). Seule la page wikipedia sur la surpopulation, très argumentée en faveur d’une démographie responsable, est digne de passer sur Internet..

Sur-consommateurs et non surpopulation ?

extraits : Évidemment, si le modèle vers lequel le monde entier est censé désirer tendre reste un modèle basé sur l’hyperconsommation, il risque d’y avoir un problème de place…Toutefois, comme l’explique Emmanuel Pont, si demain, l’humanité entière devient végétarienne, nous pourrions libérer 75% des terres agricoles occupées par l’être humain pour se nourrir…

Question de mode de vie ou de surpopulation ?

extraits : L’économiste britannique Thomas Malthus, notamment, avait mis en garde, dès 1798, avec son Essai sur le principe de population, contre l’inadéquation entre une croissance exponentielle de la population et une croissance linéaire des ressources…Mais il ne suffit pas de décréter la fin de la croissance démographique pour y parvenir en quelques décennies. Cela implique de poser la question des modes de vie. Les 10 % les plus riches du monde, dont font d’ailleurs partie la majorité des Français, sont responsables de deux fois plus d’émissions que les 50 % les plus pauvres.

Surpeuplement carcéral, surpopulation humaine

extraits : LE MONDE devrait consacrer au moins autant d’articles sur la surpopulation humaine qu’à la surpopulation carcérale. Certes il y a 74 513 personnes incarcérées en France pour 60 666 places opérationnelles. Mais il y a 8 milliards d’humains depuis novembre 2022 et personne n’envisage la capacité d’accueil de la Terre, ce qu’on appelle aussi capacité de charge. Il me semble qu’elle est déjà dépassée, la planète est aussi une prison dans laquelle beaucoup de monde ne mange même pas à sa faim

Surpopulation et pente glissante

extraits : Gérard D : Pourquoi ne pas réintroduire un peu d’eugénisme pendant que nous y sommes, ou de planning familial dont l’un des pères était (entre autres) Rockefeller (via sa fondation) qui œuvra aux campagnes de stérilisation forcées en Inde notamment….. Michel @ Gérard : Ton discours s’appelle le sophisme de la pente glissante, une forme de pétition de principe consistant à affirmer sans preuves que ce que dit l’autre déclenchera une chaîne d’événements tous plus dommageables les uns que les autres, ici eugénisme et stérilisations forcées. On croit ainsi se dédouaner d’un dialogue, comme si le passage aux 8 milliards ne prêtait pas à réflexion collective…

Pour en finir avec les faux débats, une note d’humour

Quelques aphorismes à propos de la surpopulation

extraits : Paul Sears, une possible réponse à Pierre Rabhi : « La terre est biologiquement capable de nourrir une humanité plus nombreuse ? Admettons, il serait néanmoins plus agréable de ne pas être obligé de manger debout »

Alain de Benoist cite Bossuet : « Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets tout en continuant à chérir les causes ». Faudrait-il s’interdire d’y inclure la cause démographique ?

Surpopulation, le pour et le contre Lire la suite »

Surpopulation, tout ce qu’il faut en dire

Notre association biosphere a pour objectif statuaire de défendre les intérêts de la biosphère. Si nous ne le faisons pas, l’humanité court au désastre. L’un des paramètres à observer, c’est de mettre en équilibre le nombre d’humains et les possibilités de la Nature de nous supporter durablement. Nous ne le faisons pas. Le poids de notre nombre, 8 milliards depuis novembre 2022, fait en sorte que notre monde devient à la fois invivable et ingérable. Nous savions tout cela depuis 1974, nous étions trois milliards !

« Trois milliards de terriens contre une poignée d’obèses »

Le numéro 18 (avril 1974) de la Gueule ouverte se centrait sur la surpopulation : « De plus en plus, nous serons obligés de penser globalement, au niveau planétaire, en termes de détérioration du milieu naturel et de ressources globales disponibles. Nous privilégions donc une approche écologique de la question démographique. Mais la quasi-totalité des philosophies, des religions, ou des idéologies politiques ont été natalistes. La régulation des naissances s’est heurté à une formidable coalition du passé : catholicisme, communisme, islam, nationalisme, tabous sexuels, etc. Voyez ces politiciens illuminés qui préconisent en France les 100 millions d’habitants comme si le nombre était garantie de bonheur accru (…) La croissance démographique est peut-être moins un problème matériel immédiat qu’une question de valeurs : quel est le sens de la vie humaine dans un monde surpeuplé, encombré ? Cette vie a déjà commencé, on quitte la ville où l’on vit en troupeau, pour se retrouve en troupeau sur les lieux de vacances. Il finit par naître une pensée de troupeau, et nous savons tous que le troupeau postule le berger. L’homme qui pense librement n’aura plus sa place dans la société de demain, il n’aura même plus la possibilité d’aller vivre ailleurs parce qu’il n’y aura plus d’ailleurs. En définitive le dilemme est clair : soit nous complaire dans notre délire actuel et « après nous le déluge », soit prendre délibérément, lucidement les mesures qui s’imposent :

– contraception libre et gratuite, autorisation légale de la vasectomie ;

– suppression de tous les textes répressifs relatifs à l’avortement ;

– suppression des encouragements à la natalité (allocations familiales) suppression de la prime à la naissance ;

– Dire aux couples qu’au-delà de deux enfants, il contribuent directement aux catastrophes futures ;

– Recours à une éducation en vue de la stabilisation démographique. »

Ce blog biosphere ne peut qu’approuver et confirmer ! Voici un panorama de nos articles sur la surpopulation

le constat de surpopulation

(irréfutable)

Réalité de la Surpopulation pour wikipedia

extraits : La surpopulation est un état démographique caractérisé par le fait que le nombre d’individus d’une espèce vivante excède la capacité de charge de son habitat, c’est-à-dire sa capacité à fournir les ressources nécessaires pour assurer la pérennité de cette espèce ; réparer les agressions (pollutions, perturbation des régulations écologiques naturelles) infligées par cette espèce à son environnement…

Wikipedia et le concept de surpopulation

extraits : La surpopulation est un état démographique caractérisé par le fait que le nombre d’individus d’une espèce vivante excède la capacité de charge de son habitat, c’est-à-dire sa capacité à fournir les ressources nécessaires pour assurer la pérennité de cette espèce. Qu’en est-il de l’espèce humaine ?…Les parlementaires doivent faciliter un déclin rapide, volontaire, de la fécondité grâce à l’accès universel à la planification familiale, l’augmentation du niveau d’éducation des femmes et le renforcement des efforts pour améliorer la survie de l’enfant…

8 milliards d’humains, surpopulation avérée

extraits : Depuis 1972 et le rapport au Club de Rome sur les limites de la croissance, les rapports scientifiques s’accumulent pour montrer que nous avons déjà dépassé par notre nombre et notre consommation la capacité de charge de la planète…Notons que l’ONU nous annonce un « ralentissement de la croissance », mais la date du 15 novembre 2022 pour le passage de 7 à 8 milliards fait de ce dernier milliard le pas qui a été franchi le plus rapidement, en 11 ans… La fécondité moyenne mondiale est de 2,3 enfants par femme alors qu’il faudrait favoriser, ce qui est loin d’être fait, le planning familial et la baisse de la fécondité pour arriver progressivement en dessous du taux de renouvellement… Le taux moyen de croissance de la population mondiale, soit 1 %, veut dire quand même un doublement tous les 70 ans… (une analyse de Michel Sourrouille)

Forte densité, synonyme de surpopulation ?

extraits : selon la Banque mondiale, au niveau mondial le nombre de personnes par km² de superficie des terres est passé de 23,6 en 1961 à presque 60 en 2020. En France elle était en 2020 de 123 hab./km², en Allemagne de 238 en 2020, au Bangladesh de 1 265, et en Égypte de 103. Mais les chiffres globaux sont trompeurs. Il est normal qu’un territoire très désertique ait une densité proche, voire inférieure à un habitant au kilomètre carré (Groenland : 0,03 /km2)…

« surpopulation humaine », recherche Google

extraits : Avec le moteur de recherche Google sur le thème « surpopulation humaine », nous trouvons 11 500 entrées seulement. Si nous constatons avec plaisir que notre site biosphere occupe la 4ème place du classement, le traitement de cette question de poids reste trop souvent superficielle…

les causes de la surpopulation

(innombrables, on s’en contente de deux)

Jean-Claude Noyé, procréation et religions

extraits : Le fait religieux se décline au pluriel. Autant de modalités et de sensibilités contrastées qui orientent le regard des fidèles sur la question démographique… Le 25 juillet 1968 Paul VI publiait l’encyclique Humanae Vitae et renouait avec une longue tradition qui, depuis saint Augustin, a condamné la contraception. Ce texte papal fit d’autant plus l’impression d’une douche froide parmi les fidèles et une bonne partie du clergé que le pape avait laissé la porte ouverte à une évolution significative de la doctrine magistérielle…

L’aide humanitaire, facteur de surpopulation

extraits : L’humanitaire est le substitut mercantile, infantile et hypocrite de l’humanisme… 170 ONG s’occupent des réfugiés du Moyen-orient et de l’Afrique de l’Ouest, la plupart reçoivent des subventions sans aucun contrôle. Certains l’appellent « l’industrie de l’aide »…La seule conséquence de toute aide est de favoriser la reproduction… La seule charité concevable, c’est celle qui permet d’aider une femme à avorter si elle le désire…

les conséquences de la surpopulation sur la biodiversité

(l’espace n’est pas extensible, dimension trop souvent ignorée)

Surpopulation et extinction des espèces

extraits : L’homme est un être hétérotrophe. Son métabolisme est incapable de synthétiser les sucres comme le font les plantes par photosynthèse. Il n’a pas non plus la possibilité, comme les ruminants, de synthétiser certains acides aminés à partir des sucres fournis par les végétaux. Il a donc besoin de tuer pour se nourrir. Il a exterminé les mammifères de grande taille, il a épuisé les rivières, les fleuves et les mers, il a exterminé tous les carnassiers situés au sommet de la chaîne alimentaire… il écarte tout ce qui le gêne. Il n’y a jamais eu de pause dans la croissance de la population humaine. Il est partout.

Surpopulation => fin de la Biodiversité

extraits : L’extinction ne menace pas l’espèce humaine, en surnombre, mais la biodiversité, en baisse catastrophique. 9 ou 10 milliards, c’est beaucoup trop ; il y a surpopulation humaine et cela se retrouve dans la réalité actuelle de l’extinction des espèces non humaines. Un million d’espèces animales et végétales pourraient disparaître et la mauvaise santé des écosystèmes menace les hommes…

Surpopulation humaine, éléphants sur la fin

extraits : L’éditorial du MONDE (27 mars 2015) titrait – halte au braconnage – : « Malgré une forte mobilisation, la proportion des éléphants africains a chuté de 15 % en dix ans ». Nous écrivions alors sur ce blog, Trop d’humains, pas assez d’éléphants et de vie sauvage. Rien ne change aujourd’hui en 2021, seulement en pire ! Sous la plume de Perrine Mouterde en 2021 : « Dans les savanes la population des éléphants d’Afrique a reculé d’au moins 60 % en cinquante ans…

les autres conséquences de la surpopulation

(Comme l’écrivait déjà Malthus en 1798, famine, épidémie et guerre)

Insécurité alimentaire et surpopulation

extraits : Entre 6 100 et 12 200 personnes pourraient mourir chaque jour de sous-alimentation avant la fin de 2021. » dit un article. Mais il y a 4,66 naissances dans le monde chaque seconde, soit 280 par minute ou 403 200 par jour (soit peu plus de 147 millions par an en 2017). La relève est assurée, l’humanité déjà surpeuplée peut se permettre quelques morts de plus. Il faut traiter par l’ironie un article qui aborde plein de sujets, mais jamais le problème central posé par la famine, la hausse spectaculaire du nombre d’humains qui, multiplié par notre pouvoir de destruction avec nos techniques démesurées et nos consommations sans limites, scie la branche sur laquelle nous sommes haut perchés.

Pauvreté, guerre et surpopulation sont liées

extraits : Les causalités sont multifactorielles, une conséquence est généralement la résultante de causes multiples. L’analyse est d’autant plus complexe que l’effet peut interagir avec la cause, on parle de causalité circulaire, la conséquence devenant une cause. A force de refuser d’envisager les interactions, on ne peut que tronquer le raisonnement. Ainsi du débat pauvreté, guerre et surpopulation…

Pandémie Covid-19, la faute à la surpopulation

extraits : On dit aujourd’hui que la pauvreté est la première cause de mort des victimes des pandémies. Oui la pauvreté aggrave une pandémie. Et l’eau mouille. Et le feu brûle. Mais les causes premières sont ailleurs ; la pauvreté elle-même est due principalement à la surpopulation. C’est une conséquence : trop d’enfants, d’où pauvreté, ce qui veut dire encore plus d’enfants, donc toujours plus de miséreux. C’est ce que l’on appelle une causalité circulaire…L’épicentre du coronavirus actuel, la ville de Wuhan, a été obligé à mettre en quarantaine 11 millions d’habitants. Comment croire qu’avec une telle masse de gens, le syndrome respiratoire aigu (SRAS) n’allait pas se répandre sur toute la planète et toucher d’autres concentrations humaines…

les solutions à la surpopulation

(La maîtrise de la fécondité peut se faire sans autoritarisme)

Tout savoir sur la sobriété démographique

extraits : Une politique malthusienne de maîtrise de la fécondité est plus que souhaitable, c’est absolument nécessaire, on ne peut y échapper. Malthus indiquait clairement ce qu’il fallait penser des solutions à la surpopulation : « Si on n’applique pas des obstacles préventifs à l’exubérance de la fécondité humaine, alors des obstacles destructifs (guerres, famines, épidémies…) provoqueront l’effondrement. » En d’autres termes, si on ne diminue pas volontairement la population humaine, elle sera de toute façon réduite de façon radicale et forcée puisqu’on aura laissé libre cours à la violence de la nature et des humains…

Pour une population à moins de 9 milliards en 2050 !

extraits : Robert Engelman est le président du Worldwatch Institute. Cela n’en donne que plus de poids à sa pensée : « Une population future moins nombreuse signifie que les générations futures exerceront une moindre pression sur le climat, l’environnement et les ressources naturelles. Les sociétés peuvent agir  pour faire en sorte que le pic démographique mondial se situe à un niveau inférieur aux 9 milliards d’habitants attendus, même s’il est rare que les décideurs et les médias abordent cette éventualité. Il s’agit pourtant d’un scénario de bien-être mondial sans inconvénient majeur. » Voici les 9 stratégies qu’il préconise : 1. Garantir l’accès de tous à une large gamme d’options contraceptives pour les deux sexes

Féminisme, birth control et surpopulation

extraits : Né en Angleterre au XIXe siècle, le combat néo-malthusien (Birth Control (BC) – contrôle des naissances) est mené surtout par des féministes. La Hollande possède sa Ligue néo-malthusienne dès 1882. Aux Etats-Unis Margaret Sanger fonde en 1914 la revue La femme rebelle prônant l’émancipation de la femme et le contrôle des naissances…

Cri du cœur à propos de la surpopulation

extraits : Dire que l’on peut nourrir une population de plus de 10 milliards d’habitants n’est qu’un argument d’autorité. Certes si aujourd’hui on arrêtait net le gaspillage alimentaire, on nourrirait tout le monde. Mais on est presque 8 milliards, on est en surpêche, les déserts avancent, le niveau de l’eau monte, les forêts sont coupées au profit des cultures et au détriment du climat et du cycle de l’eau, les incendies géants courent sur la planète, les phosphates vont devenir une denrée rare, et le progrès sur les rendements sont liées à l’exploitation des ressources non renouvelables a commencer par le pétrole…

Solutions radicales pour surpopulation avérée

extraits : On avait tout essayé, généralisation du planning familial dans tous les pays, émancipation des femmes et scolarisation des filles, distribution de préservatifs dans les lycées, gratuité de la pilule, cours pour enfants et adultes sur la capacité de charge d’un territoire, connaissance généralisé de l’empreinte écologique, etc. Pourtant l’espèce humaine rajoutait encore et toujours 80 à 90 millions de personnes chaque année aux milliards déjà préexistants. Le monde était donc à feu et à sang depuis des décennies…

Nos articles antérieurs sur la surpopulation

2 décembre 2017, EELV célèbre le Sida, mais se fiche de la surpopulation

22 décembre 2015, La Surpopulation, absente des résultats de la COP21

11 novembre 2014, Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

29 juillet 2014, Les pathogènes s’attaquent à la surpopulation humaine

25 février 2014, Surpopulation, c’est en partie la faute des démographes

30 octobre 2013, Surpopulation, la faute aux machos et autres sexistes

24 juillet 2013, pour casser le cercle vicieux agriculture-surpopulation

18 janvier 2012, Tribunal pour les générations futures : la surpopulation

28 août 2009, surpopulation en 2050

Comme notre blog, fondé en 2005, a été éradiqué autrefois par notre webmaster qui l’a détruit car opposé à ses idées personnelles (la censure peut même provenir d’un ami)voici dans nos archives ce que nous écrivions dès notre origine sur la question démographique :

le 29 novembre 2005 : « Même si la population occidentale se stabilise, son empreinte écologique est tellement importante qu’il faudrait diviser ces populations par trois ou quatre pour maintenir un niveau de pression acceptable sur les écosystèmes « toutes choses égales par ailleurs », c’est-à-dire en maintenant le reste du monde dans la pauvreté. La Biosphère hurle alors : riches et pauvres, faites moins d’enfants !

Le 16 juillet 2006, « Au paléolithique supérieur il y a 40 000 ans environ, l’Europe comportait seulement autour de 5 000 habitants ; cette période correspond à l’arrivé des homos sapiens sur un territoire jusque là occupé par les Néandertaliens. Après une stabilité démographique pendant 30 000 ans, il faut attendre le début du réchauffement climatique (entre – 17 000 et – 11 000) pour que la population atteigne en moyenne 28 000 personnes. La Biosphère attend avec impatience le moment où le nombre total d’habitants en Europe correspondra à nouveau à l’effectif d’une petite ville de 5000 habitants : enfin la tranquillité pour la biodiversité ! »

Le 21 juillet 2006, « Les humains pensent en priorité à augmenter leurs ressources alimentaires (eau et céréales) sans penser que le choix est tout au contraire d’adapter leur démographie à l’état des ressources. Sinon il s’ensuit une course sans fin entre population et alimentation dont la Biosphère est la victime, et à plus forte raison les générations futures des humains ! »

Nous n’avons aucune raison, en 2023, d’avoir changé d’avis…

Surpopulation, tout ce qu’il faut en dire Lire la suite »

Bibliographie sur le constat de surpopulation

Le déni actuel de la réalité d’une surpopulation généralisée est néfaste pour l’avenir de l’humanité. Plus on tarde à réagir, plus les dégâts seront irréversibles, d’autant plus que la maîtrise de la fécondité humaine n’a des effets que tardifs étant donné l’inertie démographique.

Pour mieux connaître le problème, cette liste de livres avec, pour la plupart, un résumé sur notre site biosphere.

Bibliographie 

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde (La mutation démographique, les équilibres démo-économiques, l’ère de la surpopulation) de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

1996, Surpopulation, mythe ou menace ? de Joseph Klatzmann

2006, LExplosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, La surpopulation et ses limites de Claude Bersay

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureux – l’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus…de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gosses – comment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

Bibliographie sur le constat de surpopulation Lire la suite »

Fragments de vie, fragment de Terre (suite)

Cette autobiographie de Michel SOURROUILLE, « Fragments de vie, fragment de Terre (Mémoires d’un écolo) », est éditée chaque jour par épisode tout au cours des mois de juillet et août sur ce blog biosphere.

Modèle de testament de fin de vie

Un jour prochain sans doute, le testament de fin de vie sera la règle, une vie ne vaut que si elle est utile pour soi et pour les autres. Mon propre testament de fin de vie est ainsi rédigé par la présente : « Sain de corps et d’esprit, je déclare ce jour (4 novembre 2002) que je n’accepte pas les soins palliatifs qui ne serviraient qu’à me maintenir en vie et non à me réinsérer dans la société. Je déclare accepter par avance une euthanasie passive si la conscience morte de mon cerveau m’empêche de percevoir mon état de légume humain. J’exige le droit à euthanasie active si j’estime en toute conscience que ma vie ne vaut plus la peine d’être prolongée ».

En France, le Conseil d’État a estimé que le devoir du médecin de sauver un malade ne pouvait prévaloir sur la volonté de celui-ci : le code de déontologie médicale donne obligation de respecter la volonté de la personne. Le métier de médecin est d’adoucir les peines et les douleurs lorsque cet adoucissement peut conduire à la guérison mais aussi de procurer une mort calme et douce quand il n’y a plus d’espoir… C’est alors un geste d’amour, un acte de compassion. Mon cousin germain est bien fatigué, il est alité, il souffre de plus en plus. Cancer du colon, ganglions près de la colonne vertébrale, une opération qui a arrêté le déchaînement cellulaire à un endroit et laissé des métastases ailleurs, de la chimio qui rend très malade mais qui n’a pas soigné grand chose, l’hospitalisation après avoir utilisé à domicile des packs délivrant la morphine qui ont eu de moins en moins d’effet palliatif. Alors il se retrouve dans un lit anonyme avec la morphine à haute dose, l’occlusion intestinale ou une hémorragie, on ne sait plus trop, la fin de plus en plus proche, la douleur de soi et la douleur des autres. Est-ce cela mourir dans la dignité ? Il y a eu euthanasie passive, permise en France par la loi Leonetti. On augmente les doses de morphine et on arrête toute aide à survivre. Quelle différence avec l’euthanasie active ?

De toute façon il nous restera toujours le suicide comme expression de la volonté. Claire Quillot expliquait son suicide programmé en fin de vie comme une manière de « ramener une sorte d’optimisme ». Dès 1970, je connaissais cette déclaration de Paul Lafargue, le gendre de Karl Marx : « Sain de corps et d’esprit, je me tue avant que l’impitoyable vieillesse me dépouille de mes forces physiques et intellectuelles, ne paralyse mon énergie et ne brise ma volonté et ne fasse de moi qu’une charge à moi-même et aux autres. Depuis des années, je me suis promis de ne pas dépasser les 70 ans. » Il a tenu sa promesse en 1911, c’est un exemple qui mérite considération. L’anarchiste Marius Jacob, qui servit de modèle à Arsène Lupin, se suicide en 1954 (à 75 ans) : « Amis, j’ai eu une vie bien remplie d’heur et de malheurs, et je m’estime comblé par le destin. Aussi bien je vous quitte sans désespoir, le sourire aux lèvres, la paix dans le cœur. Vous êtes trop jeunes pour apprécier le plaisir qu’il y a à partir en bonne santé, en faisant la nique à toutes les infirmités qui guettent la vieillesse. J’ai vécu, je puis mourir… Vous trouverez deux litres de rosé, à votre santé. » Je ne sais pas encore si j’aurai le même courage.

La mort n’est rien. La mort n’est que la continuation de la vie par un autre chemin. Août 1972, j’avais 24 ans, j’écrivais que j’attendais le retour à la terre, l’instant suprême où mes molécules se disperseraient dans l’infini univers, et recommenceraient leurs sarabandes sans but. Une métempsycose cosmogonique. 26 décembre 2011, je rédige sur mon blog du monde.fr mon testament écolo : « Je soussigné désire un enterrement sans aucune cérémonie religieuse, sans fleurs ni couronnes ni aucune marque matérielle de condoléances. Je veux être enterré de façon à minimiser mon empreinte écologique au maximum. Pas de crémation qui utilise une énergie extracorporelle devenue trop rare. Pas de cercueil qui mobilise des ressources naturelles. Pas de vêtements car nu je suis né, nu je veux disparaître. Mon idéal est de participer sans rechigner au grand recyclage que la nature nous propose gratuitement.

Pour faciliter la chose, Paris nous offre paraît-il un modèle que je recommande : la commune fournit aux personnes décédées (sans ressources ni famille) des caissons en béton étanche équipés d’un système d’introduction de l’air afin que les espèces qui aident au recyclage de l’organisme puissent accéder au festin. L’oxygène accélère le dessèchement du corps et l’évacuation des gaz de décomposition est assurée. Il n’y a aucune pollution et le caveau peut être récupéré à l’infini : tous les cinq ans, il est à nouveau disponible. Nous ne nous appuyons pas assez sur les compétences de la biosphère qui possède depuis des temps immémoriaux un sens pratique très développé en ce qui concerne l’équilibre dynamique et le recyclage performant.

Je suis émerveillé par toutes les générations précédentes d’hominidés qui depuis des millions d’années n’ont laissé pratiquement aucune trace sur terre. Ils ont permis aux décomposeurs le soin de disperser leurs molécules pour profiter aux autres formes de vie. Je suis révolté par tous ces puissants et autres saccageurs de la nature qui font construire des pyramides et des mausolées dédiés à leur ego, des statues ou des monuments grandioses à la hauteur de leur suffisance. Ils n’ont aucun sens de l’écologie, ils n’ont pas le sens des limites, ils sont néfastes. Notre trace sur terre importe dans le souvenir que nous laissons aux vivants, pas dans l’empreinte écologique qui défigure notre planète. Je suis abasourdi de voir que les gens qui nous font vivre à l’occidentale construisent buildings immenses et autoroutes un peu partout, des territoires où la nature est absente. Je suis ulcéré par cette pub de Renault qui prétendait « laisser moins de traces sur la planète ». D’après Jean-Guillaume Péladan, « L’européen moyen émettra au cours de sa vie 752 tonnes d’équivalent CO2 de gaz à effet de serre… Nous devrions avoir peur de la trace laissée après notre mort : entre un et deux millions de fois notre propre poids, c’est plus qu’une trace ! » (Sur quelle planète vont grandir mes enfants ? – Ovadia, 2009).

Je ne suis que fragment de la Terre, nous ne valons certainement pas plus que le lombric qui fertilise le sol. Mais j’aspire aussi à un monde meilleur pour mes descendants, une société humaine en harmonie avec notre merveilleuse oasis de vie perdue dans l’immensité d’un univers apparemment sans vie. Ce n’est donc pas une planète vide d’humains que je souhaite, mais une planète où l’espèce humaine parcourt son existence d’un pas léger qui ne laisse presque aucune empreinte.

Quand j’aurais quitté le monde des humains, quand mes atomes tourbillonneront pour l’éternité dans l’espace galactique infini, alors seulement j’atteindrai la véritable plénitude. Je ne peux regretter véritablement cette espèce plus souvent homo demens qu’homo sapiens, je ne peux me sentir totalement concerné par cette agitation désordonnée de l’humanité dont les préoccupations restent le plus souvent égoïstes et de courte vue. Ethnocentrisme, anthropocentrisme, nationalisme, indépendantisme, chacun se croit le centre de la Biosphère et ne vit que pour sa personne ou son groupe d’appartenance. J’ai pourtant essayé de penser et vivre autrement, mais ma vie a été par nécessité incertaine et impotente. Tout ce que je sais de manière certaine, c’est de n’être que fragment de la Terre, minuscule élément d’une petite planète qui compte déjà beaucoup trop de mes semblables. Tout ce que je sais, c’est que les problèmes deviennent innombrables et les réponses toujours lacunaires. Tout ce que je sais, c’est que les générations futures vont être obligées de faire avec…

Une petite citation de Jean Rostand pour conclure provisoirement : « Du point de vue sidéral, la chute d’un empire ou même la ruine d’un idéal ne compte pas plus que l’effondrement d’une fourmilière sous le pied d’un passant distrait. Quand le dernier esprit du dernier de notre espèce s’éteindra, l’univers ne sentira même pas sur lui le passage d’une ombre furtive. »

D’accord ! Il n’y a ni optimisme ni pessimisme dans cette sentence, juste un constat. Mais je préfère conclure autrement, avec mon père… (la suite, demain)

Si tu ne veux pas attendre demain, à toi de choisir ton chapitre :

Mémoires d’un écolo, Michel SOURROUILLE

00. Fragments préalables

01. Un préalable à l’action, se libérer de la religion

02. Une pensée en formation, avec des hauts et des bas

03. En faculté de sciences économiques et sociales, bof !

04. Premiers contacts avec l’écologie

05. Je deviens objecteur de conscience

06. Educateur, un rite de passage obligé

07. Insoumis… puis militaire !

08. Je deviens professeur de sciences économiques et sociales

09. Du féminisme à l’antispécisme

10. Avoir ou ne pas avoir des enfants

11. Le trou ludique dans mon emploi du temps, les échecs

12. Ma tentative d’écologiser la politique

13. L’écologie passe aussi par l’électronique

14. Mon engagement associatif au service de la nature

15. Mon engagement au service d’une communauté de résilience

16. Ma pratique de la simplicité volontaire

17. Objecteur de croissance, le militantisme des temps modernes

18. Techniques douces contre techniques dures

19. Je deviens journaliste pour la nature et l’écologie

20. Une UTOPIE pour 2050

21. Ma philosophie : l’écologie profonde

22. Fragments de mort, fragment de vie

23. Sous le signe de mon père

Fragments de vie, fragment de Terre (suite) Lire la suite »

Fragments de vie, fragment de Terre (suite)

Cette autobiographie de Michel SOURROUILLE, « Fragments de vie, fragment de Terre (Mémoires d’un écolo) », est éditée chaque jour par épisode tout au cours des mois de juillet et août sur ce blog biosphere.

Euthanasie et suicide assisté

La démocratie est toujours confrontée à des principes contradictoires, liberté individuelle et contrainte collective, liberté et responsabilité. La délibération démocratique tranche… jusqu’à la prochaine délibération. Aux Etats-Unis se développe aujourd’hui la notion de responsabilité génétique : on voit surgir des procès pour « naissance inacceptable » intentés à leur médecin par des parents d’enfants handicapés. Bientôt pourront se dérouler des procès pour « vie inacceptable » intentés par les enfants contre leurs parents ou contre la société. C’est à qui de décider ?

En 1978, j’attendais un enfant. La mère travaillait dans un institut médico-pédagogique, entourée de mongoliens et autres anomalies. Elle était terrorisée par la possibilité de mettre un enfant anormal au monde. J’ai alors pensé sincèrement que si mon enfant à naître ne pouvait être autonome, je l’aurais avec amour doucement étouffé sous un oreiller. Je n’ai pas eu à le faire… La mort devient parfois une valeur préférable à la vie car certaines existences ne méritent pas d’être vécues ; pour moi, l’enfant n’est rien en soi si les conditions de son épanouissement ne sont pas assurées par sa famille et par ses propres capacités d’autonomie à venir.

Après la réflexion sur la vie digne ou non d’être donnée, la vie digne ou non d’être enlevée. C’est l’euthanasie, la mort douce (du grec « eu », bien et « thanatos », la mort). Un acte simple quand il s’agit de faire piquer son chat ou son chien, un acte illégal envers les humains dans la plupart des pays. Un débat de plus en plus vif s’est engagé entre ceux qui font de la vie un droit sacré et ceux qui font de la mort dans la dignité un droit de chacun, entre ceux qui ceux qui jugent que l’on ne peut disposer de la vie d’autrui et ceux qui veulent abréger l’agonie d’un malade dont on sait la mort certaine. Dans l’encyclique Evangélium Vitae (l’Evangile de la vie) de 1995, il est écrit que l’euthanasie est une grave violation de la loi de Dieu en tant que meurtre délibéré d’une personne humaine, ce serait moralement inacceptable. Mais nous savons maintenant que dieu est aveugle, sourd et muet, c’est simplement Jean Paul II qui nous transmet son propre message.

Pour le pape, le problème est résolu d’avance par une référence théologique, dans notre système démocratique il n’existe rien de tel, la règle ne peut naître que du libre débat : couple, comportements sexuels, définition de la mort, toute décision est menée dans le cadre rationnel de la réflexion collective sans aucune crainte irrationnelle de la transgression. Quand l’euthanasie a été légalisée aux Pays-Bas, il est significatif que les réactions hostiles provenaient à la fois de l’Osservatore Romano et de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs. Le problème de l’euthanasie est d’autant plus urgent à résoudre que les techniques de soins palliatifs multiplient les cas d’acharnement thérapeutique. Cette pratique a pour objectif de soulager les douleurs physiques de la personne, qu’elle soit atteinte d’une grave maladie évolutive ou en phase terminale. On contrôle la douleur en essayant de préserver la capacité de relation du malade avec l’entourage, on ne soigne plus tout simplement parce qu’il n’y a plus de solution thérapeutique, on se contente d’attendre la mort « naturelle », mais où est la nature quand la vie est reliée à des tuyaux ?

Dans La perte des sens Illich dénonçait la médicalisation de la fin de vie : « En 1974, quand j’écrivais Némésis médicale, je pouvais parler de « médicalisation » de la mort. Les traditions occidentales régissant le fait de vivre sa propre mort avaient cédé à l’attente de soins terminaux garantis. Je forgeai alors le mot « amortalité » pour désigner le résultat de la liturgie médicale entourant le « stade terminal ». Le dernier cri en matière de soins terminaux a motivé la mobilisation de l’épargne de toute une vie pour financer l’échec garanti… De même que l’habitude d’aller « en voiture » atrophie les pieds, la médicalisation de la mort a atrophié le sens intransitif de vivre ou de mourir… L’âge industriel réduit l’autonomie somatique, la confiance dans ce que je sens et perçois de mon état. Les gens souffrent maintenant d’une incapacité à mourir. Peu sont capable d’envisager leur propre mort dans l’espoir qu’elle apporte la dernière touche à une vie active, vécue de manière intransitive. » (recueil de textes d’Ivan ILLICH) – Fayard, 2004)

Lorsque certains soins curatifs ne sont plus adaptés, il faut savoir s’abstenir et reconnaître que la mort est en train de venir. En matière de choix, nous sommes tous des porteurs de dignité, que ce soit refus d’une transfusion sanguine ou de toute autre pratique thérapeutique jugée inutile par nous. La sagesse, c’est de ne pas mettre en suspens le vieillissement de nos artères, d’accepter notre destin et la nécessité de notre mort. En France, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité milite pour le libre choix de terminer sa vie. Les trois objectifs de l’association sont le droit à la lutte contre la douleur (soins palliatifs), le droit au refus de l’acharnement thérapeutique (l’euthanasie passive) et le droit à l’euthanasie volontaire. Les deux premiers points commencent déjà à passer dans les mœurs, par exemple avec la loi Leonetti en France.

Reste le troisième point, le suicide assisté. Cette pratique pourrait concerner trois catégories de personnes, les grands malades, les grands vieillards et les grands infirmes. L’aide à mourir est inscrite depuis 1994 dans la loi des Pays-Bas sous réserve de force majeure pour le médecin. En l’an 2000, ce pays va plus loin encore puisque le médecin ne risque plus de recours direct en justice. Comme en 1994 le praticien doit respecter les critères de minutie : demande du patient de façon volontaire et répétée d’une aide pour mourir ; maladie incurable et insupportable ; information du patient et conclusion commune qu’il n’y a aucune autre décision acceptable ; avis d’un confrère indépendant ; avis d’une commission paritaire qui sert de tampon entre le praticien et la justice. La loi reconnaît la validité d’une déclaration écrite d’euthanasie qui rend possible l’euthanasie si l’individu devient incapable de s’exprimer (coma, sénilité…). L’euthanasie est applicable aux enfants de 12 à 15 ans avec l’accord des deux parents, les mineurs de 16 et 17 ans peuvent décider par eux-mêmes.

PS : Le texte qui précède a été écrit en 2012. Depuis la France met régulièrement en chantier des projets de loi sur la fin de vie, mais en 2023 rien de définitif n’a encore été établi. (la suite, demain)

Si tu ne veux pas attendre demain, à toi de choisir ton chapitre :

Mémoires d’un écolo, Michel SOURROUILLE

00. Fragments préalables

01. Un préalable à l’action, se libérer de la religion

02. Une pensée en formation, avec des hauts et des bas

03. En faculté de sciences économiques et sociales, bof !

04. Premiers contacts avec l’écologie

05. Je deviens objecteur de conscience

06. Educateur, un rite de passage obligé

07. Insoumis… puis militaire !

08. Je deviens professeur de sciences économiques et sociales

09. Du féminisme à l’antispécisme

10. Avoir ou ne pas avoir des enfants

11. Le trou ludique dans mon emploi du temps, les échecs

12. Ma tentative d’écologiser la politique

13. L’écologie passe aussi par l’électronique

14. Mon engagement associatif au service de la nature

15. Mon engagement au service d’une communauté de résilience

16. Ma pratique de la simplicité volontaire

17. Objecteur de croissance, le militantisme des temps modernes

18. Techniques douces contre techniques dures

19. Je deviens journaliste pour la nature et l’écologie

20. Une UTOPIE pour 2050

21. Ma philosophie : l’écologie profonde

22. Fragments de mort, fragment de vie

23. Sous le signe de mon père

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Absence de WC en Afrique, à qui la faute ?

En 2011 la Fondation Bill et Melinda Gates a lancé le concours international Reinvent the Toilet pour inventer les toilettes du futur sans eau ni électricité tout en valorisant les déchets humains. Cela existe, les toilettes sèches. Mais même cela paraît inaccessible à un continent africain de 1,26 milliard d’habitants, à la croissance démographique exponentielle.

Sandrine Berthaud-Clair : En Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 8 % des décès sont dus à des diarrhées déclenchées par la présence dans l’eau de bactéries, de parasites et de bacilles contagieux. C’est plus que le paludisme. Un demi-milliard de personnes dans le monde pratiquent ce que les Nations unies nomment « défécation à l’air libre », véritable arme de destruction massive d’eaux vives : rivières, lacs et littoraux sont pollués… Les mégapoles, qui attirent toujours plus de personnes, devraient abriter en 2035 la moitié de la population africaine ; elles grandissent plus vite que leurs infrastructures d’assainissement. A l’instar d’Abidjan, dont la population a plus que triplé en vingt ans pour dépasser les 6,4 millions d’habitants en 2021. Le délégataire de service public n’est pour l’instant parvenu à raccorder que 40 % des Abidjanais au tout-à-l’égout.

Le point de vue des écologistes étonnés

Pistafoura : Comme le sous-entend Sandrine, il s’agit ni plus ni moins que d’un appel de détresse en faveur d’un néocolonialisme médical et culturel.

Jean Kaweskars : Les Africains n’ont qu’à faire comme tout le monde : travailler pour s’installer des toilettes… mais pour ça, il faut commencer par se sortir le doigt.…

Ne pas croire : L’Internet et la téléphonie mobile s’est déployée sur le continent africain à une vitesse hallucinante, et les réseaux d’eau et d’assainissement sont pratiquement inexistants. Il n’y a pas un problème ? Le smartphone avant la santé, tout est question de priorités, de corruption, de pauvreté. Les peuples préfèrent acheter un téléphone plutôt que fabriquer des toilettes sèches.

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Toilettes, dis-moi comment tu défèques (2022)

extraits : Le développement des toilettes était l’un des objectifs du millénaire, défini ainsi en l’an 2000 par les Nations unies : diminuer par deux le nombre de personnes n’ayant pas accès à des sanitaires d’ici à 2015. Mais dans le monde de demain, le principal souci ne sera pas la douce chaleur du lieu où on défèque car nous serons plutôt préoccupés par le nécessaire recyclage de notre urine et de nos merdes. J’ai rencontré pour la première fois en 2014 des WC séparant l’urine et les selles dans un village de yourte près de Totnes, ville modèle des communautés en transition. Mais si la population augmente trop vite, on ne pourra que polluer toujours plus…

19 novembre, la journée mondiale des WC (2020)

extraits : Chaque jour il nous faut uriner et déféquer, bref c’est un besoin vital. Souvent le lieu importe peu, c’est n’importe où, mais quand on est des milliards à se soulager, ça craint… C’est pourquoi l’Organisation des Nations unies (ONU) a choisi le 19 novembre pour marquer la Journée mondiale des toilettes. Faire pipi-caca, c’est en effet le moyen d’aborder de nombreuses problématiques : comment économiser l’eau en tirant la chasse ? Comment récupérer l’urine qui peut faire un bon engrais ?….

pisser dans la nature ou dans des toilettes ? (2012)

extraits : Il y a des commémorations pour tout, y compris pour les WC : journée mondiale des toilettes le 19 novembre ! Car ça urge : choléra, typhoïde, légionellose et autres maladies hydriques sont directement liés aux lacunes de l’assainissement. Or 1,1 milliard de personnes n’a d’autre choix que de déféquer dans un champ, au bord d’une rivière, en forêt ou sur un terrain vague… Pisser dans des toilettes « hygiéniques » avec le « tout-à-l’égout » n’est pas le meilleur service à rendre à l’humanité. Si le phosphore manque, la production agricole chutera !….

toilettes sèches (2008)

extraits : Alors que dans les pays riches une frange d’expérimentateurs éclairés se lance dans la construction de toilettes sèches, il est vraiment bizarre que les pays pauvres n’utilisent pas les excréments humains qui peuvent faire un bon engrais. Il est bizarre qu’un article sur nos latrines insiste plutôt sur les maladies diarrhéiques, la contamination des eaux de surface, les bactéries, virus et autres parasites, sans aborder l’intérêt du nécessaire recyclage de toute matière par les décomposeurs. Nous n’avons pas à frémir ni fantasmer sur nos matières fécales : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme…

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8 milliards, stress hydrique extrêmement élevé

Une crise de l’eau sans précédent affecte déjà près de quatre milliards de personnes selon un rapport du World Resources Institute, soit la moitié de la population mondiale. La demande globale en eau a grimpé de 1 % par an dans les quatre dernières décennies, la population a augmenté encore plus vite, en conséquence les volumes disponibles rapportés au nombre d’habitants ont diminué. C’est une logique imparable et pourtant, contrairement aux années 1970, la question démographique est complètement ignorée des instances internationales ces dernières décennies.

Tant qu’un gouvernement mondial, on peut toujours rêver, ne décrétera pas qu’il faut suivre le modèle d’un seul enfant par femme, on ne s’en sortira pas durablement, que ce soit pour les problèmes de l’eau, de la biodiversité, des ressources halieutiques, etc. Mais quand on voit le tabou qui pèse sur la réponse malthusienne aux crises, c’est à désespérer. Les journalistes du MONDE ont un problème avec le mot « surpopulation » !

Martine Valo : A l’échelle mondiale, la demande ne cesse d’augmenter. Elle a doublé depuis 1960, tirée par le boom de l’agriculture irriguée, les besoins grandissants de la production d’énergie, le secteur industriel, la croissance de la population. Environ quatre milliards de personnes affrontent déjà un stress hydrique « élevé » au moins pendant un mois par an. Dès à présent, vingt-cinq pays relèvent, eux, d’un stress « extrêmement élevé » : le déséquilibre entre leur consommation et leurs réserves en eau atteint au moins 80 %. Le rapport souligne les dangers pour la sécurité alimentaire : 60 % des cultures irriguées sont menacées par un stress hydrique « extrêmement élevé ». ; la canne à sucre, le blé, le riz et le maïs sont particulièrement concernés. On s’attend à ce que 1 milliard de personnes supplémentaires vivent dans des conditions de stress hydrique « extrêmement élevé » d’ici au milieu de ce siècle, même si l’on parvenait – selon un scénario optimiste – à limiter l’augmentation de la température moyenne entre 1,3 °C et 2,4 °C. Comment, dès lors, faire face à la moindre période de sécheresse supplémentaire lorsque la situation est aussi tendue ? Le WRI cite plusieurs épisodes au cours desquels les autorités publiques ont coupé l’alimentation en eau de certaines localités. Les habitants de la Guadeloupe doivent régulièrement se conformer à des plannings de distribution d’eau…

Le point de vue des écologistes

Marcus23 : Ce n’est pas tellement qu’il n’y a pas assez d’eau, c’est surtout qu’il y a trop de consommateurs d’eau !

gbouvier : Il faut d’urgence mettre en place un plan mondial d’incitations à la réduction démographique. La population mondiale à l’ère préindustrielle c’était 1 milliard d’humains. L’inertie démographique est telle qu’on ne reviendra pas à ce niveau raisonnable de population avant 2-3 siècles, mais il faut s’y atteler d’urgence. Évidemment, l’effort portera plus sur des pays où la démographique est explosive ou même seulement en croissance, plutôt que les pays où celle-ci est en stagnation ou régression. Et la migration, qui n’a jamais concerné qu’un mieux 5 % de l’humanité, n’est qu’un déplacement des problèmes, certainement pas une solution. A quand des GIED (D comme démographie) et des Greta Thunberg prêtes à se battre pour la sobriété démographique ?

Démographie Responsable : La cause principale des pénuries d’eau est la croissance explosive, irraisonnée et complètement inutile de la population mondiale. Nous étions 2,5 milliards en 1950, nous venons de passer le cap des 8 milliards et on en annonce 10 peu après 2050. Au delà des mesures adaptatives, la résilience véritable passe par le plafonnement rapide de nos effectifs suivie de leur baisse maîtrisée. Par leur cécité, leurs choix économiques et idéologiques, les gouvernants qui se sont succédés dans pratiquement tous les pays du monde depuis le milieu du siècle dernier portent l’entière responsabilité du chaos écologique qui va s’abattre sur l’espèce humaine et pas simplement en ce qui concerne l’eau.

PU : Terrible, le nombre de commentateurs qui n’ont toujours pas saisi que l’enjeu démographique est secondaire par rapport à celui du mode de vie. Exemple : si on mangeait tous du poulet et pas de bœuf, on économiserait déjà beaucoup d’eau : 4 000 L d’eau pour 1 kg de poulet, et 15 000 L (3 à 4 fois plus) pour 1 kg de bœuf.

Vieux : Mais il est essentiel de ne pas renoncer au plaisir d’une bonne côte de bœuf entre amis car bien que la viande rouge et l’élevage bovin soient très gourmands en eau, cela fait partie de nos traditions.

Silgar : Imaginer que l’on puisse imposer à des citoyens occidentaux un état d’indigence tel qu’en Afrique ou en Inde relève de la fantaisie. Imaginer que l’on puisse interdire aux Africains ou aux Indiens de vivre selon nos standards relève de l’égoïsme. La problématique démographique est donc au cœur des enjeux.

Gugu : Sachant que les habitants des pays riches consomment nettement plus d’eau et génèrent nettement plus de GES que ceux des pays pauvres, il faudrait commencer par diminuer les populations des pays riches pour résoudre la crise.

Babar : C’est n’est pas la taille de la population le problème, c’est sa consommation d’énergie. Un occidental génère 100 fois plus de CO2 par sa consommation d’énergie et de viande qu’en respirant. Si nous avions le mode de vie de la France à la sortie de WW2, nous pourrions être 20 milliard sur cette terre. Le problème n’est en aucun cas le nombre d’africains… tant qu’ils ne consomment pas comme nous !

Auvergnat @Babar : Ce recours à cet élément de langage, « ce n’est pas le problème », évite face à une problématique complexe de (contre-)argumenter. Appliquons donc votre commentaire en accentuant son idée directrice : faire en sorte que les occidentaux soient moins gourmands en consommation énergétique (100 fois moins). Cela suppose donc que les Occidentaux doivent accepter un mode de vie susceptible de nous faire à revenir aux congés payés. Ou au XIXè siècle, ou encore avant => est-ce simplement réaliste ? acceptable ? punitif ? Par ailleurs est-il souhaitable que nous soyons 20, 100 milliards et plus ? A moins d’indiquer en creux la voie à suivre pour les Occidentaux : beaucoup plus de miséreux => quelle belle perspective !

Antispécisme : René Dumont en 1974, un des pères de l’écologie politique, avait donc raison… Les scientifiques qui alertent sur l’état de la planète depuis 150 ans avaient aussi raison… Mais le peuple continue de se gaver et d’exiger le niveau de vie de la tranche sociale supérieure. Dumont faisait 1,32% des voix à la présidentielle de 1974, les partis écologistes ne font toujours pas beaucoup mieux aujourd’hui .

Frog : De toute façon les ressources sont en train de devenir de plus en plus rares, surtout dans les pays pauvres, donc la réduction démographique suivra de gré ou de force.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Crise de l’eau douce selon les Nations unies (mars 2023)

Décroissance, sobriété, donc renoncements ! (mai 2023)

Tout savoir sur la sobriété démographique (janvier 2023)

Sobriété, l’antithèse du pouvoir d’achat (février 2022)

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William Rees, ses idées sont les nôtres

L’analyse de William Rees reprend les enseignements du rapport sur les limites de la croissance (1972). Sa conclusion actuelle est celle de ce blog biosphere, « des millions (milliards?) de personnes souffriront inutilement, mais ça n’arrivera pas dans un monde qui ne veut pas voir ce qu’il affronte. » Voici quelques textes pour mieux le connaître.

https://www.slate.fr/story/252097/humanite-correction-population-mondiale-risque-civilisation-effondrement

C’est une sombre prédiction qu’a faite le professeur William Rees, de l’Université de Colombie-Britannique. Si son nom n’est pas très connu en France, un concept qu’il a développé l’est bien davantage: l’empreinte écologique. Selon lui, l’humanité serait au bord d’un effondrement civilisationnel inévitable. Dans un article scientifique publié dans le journal World, le professeur Rees affirme ainsi qu’une «grosse “correction” de population» aura lieu avant la fin du siècle.

«Homo sapiens a évolué pour se reproduire de façon exponentielle, s’étendre géographiquement et consommer toutes les ressources disponibles, explique le professeur Rees. Dans la majeure partie de l’histoire de l’évolution humaine, de telles tendances expansionnistes ont entraîné des conséquences négatives. Cependant, la révolution scientifique et l’utilisation des combustibles fossiles ont réduit de nombreuses formes de rétroaction négative, nous permettant alors de réaliser tout notre potentiel de croissance exponentielle.»L’humanité a déjà dépassé la capacité maximale à long terme que la Terre peut supporter. Si elles ne sont pas prises en compte, ces tendances pourraient précipiter à la fois une contraction économique mondiale et une “correction” significative de la population humaine –autrement dit, un effondrement civilisationnel– avant la fin du siècle.Dans ces circonstances, l’effondrement civilisationnel n’est pas un problème qui peut être évité, mais une fin de cycle que nous devons endurer… Dans le meilleur des mondes, l’entièreté de cette transition pourrait être gérée de sorte à éviter que des millions (milliards?) de personnes souffrent inutilement, mais ça n’arrivera pas –et ça ne pourra pas arriver– dans un monde qui ne veut pas voir ce qu’il affronte.

Est-il trop tard? Pour le professeur, nous sommes cognitivement inadaptés pour affronter la complexité des conséquences à long terme induites par notre société de consommation et, sans action de notre part, il sera inévitable d’épuiser entièrement les ressources de la Terre.

Restons optimistes

Si, grâce entre autres de l’association Démographie Responsable, les mots « surpopulation, malthusianisme et engagement individuel et collectif » entrent dans le langage commun, nous aurons fait un petit pas pour améliorer (peut-être) les mentalités dans un siècle ou deux… Restons modeste !

Nous avons correspondu il y a longtemps avec William Rees, voici les liens faits à son propos sur notre site de documentation biosphere.

1996. Notre empreinte écologique de Mathis WACKERNAGEL et William REES

extraits : La durabilité requiert le profond sentiment que le sort de l’écosphère fonde le sort de l’espèce humaine : nous n’avons pas un corps, nous sommes un corps ; nous ne sommes pas entourés par un  » environnement « , nous sommes une partie intime de l’écosphère. Encore une fois, la méthode de l’analyse de l’empreinte écologique peut nous aider à recouvrer la conscience que nous sommes inclus dans la nature ; contrairement à la majorité des analyses  » environnementales  » du courant dominant, elle ne montre par l’impact de l’humanité sur la nature, mais bien le rôle dominant de l’humanité dans la nature…

Au revoir, que vos pieds soient légers sur la planète !

https://biosphere.ouvaton.org/auteurs/1885-rees-william

extraits : REES William. Titulaire d’un doctorat en écologie des populations de l’Université de Toronto, William Rees enseigne à partir de 1969-1970 à la School of Community and Regional planning (SCARP) de l’Université de la Colombie-Britannique. Voici un résumé de sa pensée : « Depuis deux siècles, la science et la pensée occidentales se fondent en général sur le dualisme cartésien. Ce dualisme, qui considère l’homme comme un élément distinct et séparé de son environnement, influe de façon importante sur notre comportement envers le reste de la « réalité » physique… La perception dualiste est exacerbée par l’arrogance technologique, qui envahit le domaine de l’économie environnementale depuis son arrivée… En fondant le développement international sur un modèle économique qui fait équivaloir le bien-être humain à la croissance des revenus, la communauté internationale abandonne les considérations morales et éthiques, ignore l’iniquité de la distribution, affaiblit la protection de l’« intérêt » commun et contribue à miner les valeurs intangibles comme la loyauté envers les personnes et les lieux, la communauté, l’autonomie et les mœurs culturelles locales…

Le holisme écologique présente une solution de rechange au dualisme. Dans cette optique, l’économie est perçue comme un sous-système ouvert, en croissance et complètement dépendant d’une écosphère matériellement fermée, finie et sans croissance. (La notion d’un « environnement » distinct disparaît). Les apports nets à l’écosphère se limitent à l’énergie solaire et les extrants, aux pertes thermiques. (L’écosphère est en effet matériellement fermée)… En tant que grands mammifères sociaux, les humains sont des « perturbateurs de territoire », c’est-à-dire des animaux qui perturbent de façon importante une zone centrale où ils habitent, par le « prélèvement de nourriture », et qui perturbent de façon plus modérée une superficie beaucoup plus grande, en périphérie… La croissance de l’entreprise humaine entraîne nécessairement l’élimination d’autres espèces qui sont en compétition avec nous pour la nourriture et les ressources, ainsi que l’appauvrissement des stocks du « capital naturel », c’est-à-dire à la fois des ressources renouvelables et des ressources non renouvelables.

En résumé, sur une planète finie, la deuxième loi de la thermodynamique pose une contradiction absolue entre la croissance continue de la population humaine/de l’infrastructure économique et la conservation de la nature (en particulier la biodiversité)… La communauté internationale devra bientôt faire face au dilemme moral posé par l’iniquité économique et l’éco-apartheid croissant en utilisant d’autres moyens que la croissance économique… »

2 août 2023, le jour du dépassement

extraits : Les concepteurs de l’empreinte écologique, Rees et Wackenagel, n’ignoraient pas les manques de leurs calculs, ainsi  :

« Aussi radicale que puisse paraître la notion de forte durabilité comme mesure de préservation, elle n’en demeure pas moins hautement anthropocentrique (centrée sur l’humain) et elle reste purement fonctionnelle. L’accent est mis sur les exigences biophysiques minimales pour la survie humaine sans égard aux autres espèces. Nous n’incluons pas non plus l’expérience du goût, du toucher et de l’odeur, de l’exubérance absolument sensuelle de la nature dans le capital naturel. Mais la préservation des avoirs biophysiques essentiels implique nécessairement la protection directe d’écosystèmes complets et de milliers d’espèces-clés, et plusieurs autres organismes en profiteraient aussi indirectement… »

William Rees, ses idées sont les nôtres Lire la suite »

(sur)tourisme, une activité sans fondement

1 voyageur dans un lieu de vie, il sera bien accueilli. 1 000 touristes dans le même lieu, c’est une catastrophe. Il suffit qu’une série sud-coréenne de Netflix montre une scène romantique sur un ponton du lac de Brienz, en Suisse, pour que le tranquille village d’Iseltwald soit envahi par des milliers de touristes asiatiques, obligeant les autorités locales à installer un tourniquet d’accès moyennant 5 francs suisses. Sur ce blog biosphere, cela fait longtemps que nous critiquons le tourisme, une vraie imbécillité écologique, un tourisme qui tue le tourisme, etc. Il y a nécessité de se déplacer moins vite, moins loin, moins souvent. Sinon notre société va s’effondrer sous son propre poids. Ce qui paraît dorénavant inéluctable ! Sauf pour ceux qui croient encore que les classes populaires ont le droit de saccager la planète en sortant de leur HLM.

Rémy Knafou (géographe): Le mot « surtourisme » plaît et le thème est de saison… L’évocation du surtourisme alimente le procès du tourisme de masse, autrement dit du tourisme des grands nombres, celui des classes populaires et moyennes, nos élites n’ayant jamais supporté d’avoir à partager avec ces dernières des lieux qu’autrefois leurs prédécesseurs étaient les seuls à fréquenter.

le point de vue des écologistes abonnés au MONDE

BOLAND : Hypocrisie aussi du journal LM, – et d’autres !-avec ses titre  » les expos QU’IL FAUT VOIR » avant la fin de l’été, les dix destinations À NE PAS MANQUER, etc…

  • Une analyse de classe obsolète

CM : Knafou veut nous faire croire que la critique du surtourisme est une façon de critiquer le tourisme des classes populaires. Or rien n’est plus faux. Le surtourisme, c’est l’internationalisation du tourisme. Les touristes américains ou asiatiques qui viennent en Europe sont très loin de ressembler à des classes populaires, voire moyennes. Or c’est bien eux qui fournissent les plus gros bataillons. Pour un spécialiste du sujet, l’erreur est tellement énorme qu’on comprend qu’il s’agit encore une fois d’une lecture idéologique, chose courante chez nos universitaires.

Arl et sienne : C’est vrai, dire qu’il y a des riches et des pauvres, c’est à la mode. Le problème, au fond, c’est les congés payés depuis 1936, sans compter les 35 heures…

Bertrandoulefifre : Article à verser à la longue litanie de la bien-pensance des géographes qui se veulent sociologues façon Bourdieu ! Ah ! les belles plages et les sommets vivifiants où gisent des monceaux d’ordures laissées par des fêtards angéliques et les lendemains de bitures ! Œuvre des élites friquées méprisantes, ça va sans dire !

Léon Tr. : Ce papier qui, comme souvent, rapporte tout à la lutte des classes, oublie de proposer des solutions réalistes. Bizarrement, il s’attaque au tourisme responsable et défend le droit des « classes populaires » (sans les définir, bien sûr) à visiter Venise et le Machu Pichu au mois d’août… La massification du tourisme est une catastrophe écologique, sociale et culturelle. Et ce n’est pas en défendant le droit des « masses » à une pratique aussi absurde que nuisible que l’on fera avancer l’humanité !

NC : Toujours les mêmes rengaines sur la lutte des classes. Décidément le monde universitaire français est indécrottablement de goooche …

Punchingball : J’aimerais bien savoir qui sont ces « classes populaires » dont on parle, désignées comme fauteurs de surtourisme …Toujours ce flou comme avec les « classes moyennes ; 40 % des Français ne partent pas en vacances d’été : les voilà, les classes populaires qui ne feront jamais du tourisme.

  • Le poids du nombre

roger du 23 : c’est bien le nombre qui pose problème…il y a trop de gens sur terre. Cela entraîne tous nos ennuis, pollution, déforestation destructions du vivant…le final égal réchauffement planétaire….alors la lutte des « classes » à la Lénine…..c est du passé….nous devons en faire table rase….

ERoy : Cet article ne répond pas à la question qui fâche : comment allons nous passer de 750 millions de touristes potentiels à 3 milliard au moins (en comptant les chinois et les indiens qui ont bien le droit, comme nous de profiter des transports aériens)… le tout sans polluer notre belle planète !

Penelope : Personnellement, j’ai de plus en plus de mal à visiter des lieux touristiques, rien que l’idée de suivre le troupeau en short téléphone à la main suffit à me filer le bourdon

  • Des touristes sans conscience environnementale

skid : Le pétrole bon marché, abondant pour un temps limité, a créé l’hyper-mobilité de ceux qui en disposent, la croissance fulgurante des échanges mondialisés, et bien-sûr aussi le tourisme de masse. Croire que visiter le moindre recoin « à la mode » de la planète pour quelques centaines d’euros est un acquis définitif de la classe moyenne est une illusion offerte par l’abondance de pétrole. Voir le terme de « pétro-bourgeoisie », évoquant cette addiction de la classe moyenne à l’hyper-mobilité fossile (au mépris des conséquences environnementales). Si la transition vers un tourisme durable et un peu respectueux des destinations n’est pas simple à mettre en place volontairement, cette transition se fera tôt ou tard sans le moindre doute avec la fin de l’abondance d’énergie fossile. On ne négocie pas avec les lois de la physique : fournir assez d’énergie pour 100.000 à 150.000 vols par jour à prix cassés ne peut pas durer.

Lipo : Je suis d’accord avec vous. C’est l’énergie « gratuite » ou presque qui a permis la mondialisation des échanges commerciaux et des mobilités humaines, notamment touristiques. C’est la classe moyenne mondialisée (européenne, asiatique, américaine) qui voyage, pas les classes « populaires ».

Thufyr : Et la sottise humaine ? Meilleure alliée du surtourisme, il faut appeler un chat, un chat. Ce géographe qui prétend déceler un problème d’inégalités sociales n’a certainement jamais vu quelqu’un faire un selfy avec un mobile à plus de 1000 €, en tournant (évidemment !) le dos au site intéressant et en partant sans un autre regard…le tourisme est devenu une activité de moutons en mal de like.

OBJM : Il n’en reste pas moins que le surtourisme est bien une réalité et un danger. Que propose Knafou ? Rien ! Proposons-lui alors de relire d’abord Pascal : « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre ».

X.ARANUI : Pourquoi voyage t-on ?

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