épuisement des ressources

Qui dit surpopulation dit effondrement

Le rapport au club de Rome de 1972 était clair : « Notre modèle d’analyse des systèmes traite cinq tendances fondamentales : l’industrialisation, la population, l’alimentation, les ressources naturelles non renouvelables et la pollution. Les interactions sont permanentes. Ainsi la population plafonne si la nourriture manque, la croissance des investissements implique l’utilisation de ressources naturelles, l’utilisation de ces ressources engendre des déchets polluants et la pollution interfère à la fois avec l’expansion démographique et la production alimentaire. La validité de notre modèle réside dans le fait que, quelles que soient les conditions initiales, il y a toujours un point sur le graphique où l’expansion s’arrête et où l’effondrement commence. Partout dans le réseau des interactions existent des délais sur lesquels les techniques les plus élaborées n’ont aucun effet.

Les conséquences d’une politique de régulation des naissances ne pourront devenir sensibles qu’avec un retard de l’ordre de 15 à 20 ans. Le cycle de la pollution est très long, pour certains cancérigènes il peut atteindre 20 ans. Le transfert des investissements d’un secteur à l’autre n’est pas une opération instantanée. Dans les systèmes à croissance rapide ou exponentielle, les changements d’orientation doivent intervenir tellement vite que les impacts des changements précédents n’ont pas encore pu être déterminés.« 

Aujourd’hui pourtant, bien que la population mondiale ait dépassé 8 milliards de Terriens, peu de monde accepte l’idée d’une surpopulation, une des cinq variables en interaction. Exemple de commentaires croisés sur lemonde.fr à un article sur le « basculement » (lire notre article précédent).

Démographie Responsable : Parmi les solutions possibles, l’arrêt de l’explosion démographique et la décroissance de la population mondiale ne sont toujours pas envisagés par nos doctes scientifiques. Dès lors, comment leur accorder crédit ?

Lee Pampeast : La prétendue explosion démographique, c’est au pire de l’avenir. Les problèmes sont actuels, et la cause en est la consommation actuelle en Occident, et aucunement la démographie (des autres…) au siècle prochain. Nous sommes les seuls responsables, et pas les enfants à naître, qui seront victimes, s’ils naissent un jour.

Tanith : Le problème c’est moins le nombre de sapiens sur terre que la manière dont ils consomment. Déjà, arrêter de changer de voiture tous les 3 ans, de téléphone et d’ordi tous les ans, de chauffer à 22°c des baraques mal isolées, de prendre la voiture pour faire 500m, d’acheter des trucs hyper-emballés, de manger de la viande gavée de mais à tous les repas,… D’arrêter de produire plus que la terre peut nous donner, ça serait pas mal. Un américain consomme plus et produit plus de CO² que 50 africains ( et encore je trouve plus l’article qui compare ça).

Suzette @Tanith Vous dites la même chose : 1 personne avec un niveau de vie confortable consomme autant que 50 personnes pauvres. Alors à un moment, il faut choisir entre qualité et quantité. Vous avez testé ce que ça serait de vivre avec votre « quota carbone »? Regardez ce qu’on peut faire aujourd’hui en divisant les émissions acceptables pour la planète par 8 milliard d’habitant, et puis essayez si on devait partager seulement entre 4 milliard d’habitants. Ou juste 1 milliard. Et comparez la qualité de vie des habitants… C’est vrai qu’il y a des gains d’efficacité possible pour consommer autant en polluant moins, mais ça reste marginal. Aussi, un ajustement démographique programmé et volontaire vaut bien plus qu’un ajustement contraint et violent.

Silgar : Et la démographie, on en parle ? Qui de sensé pourrait imaginer que passer de deux milliards d’humains dans les années 1930 à huit milliards aujourd’hui et peut-être 10 ou 11 milliards vers 2050 se ferait sans détruire l’environnement, les écosystèmes, la biodiversité et le climat ? Notre démographie impacte directement la biodiversité, la disponibilité des ressources en eau, la capacité à nourrir une population croissante dans un contexte de réduction des rendements agricoles, la production de déchets de toutes sortes, l’extension des villes et des zones urbaines, la déforestation, etc.. Pour quiconque s’intéresse un minimum aux problématiques environnementales, il est impossible de les dissocier de la démographie humaine. Alors on nous parle de moins consommer et d’un monde durable pour créer l’illusion que la démographie n’est pas le sujet. Mais le monde durable qui a existé avant la révolution industrielle n’a jamais permis d’avoir plus d’un milliard d’humains vivants sur Terre.

Jean.ne Monde : Tout le monde s’intéresse à la démographie, c’est juste que c’est le moins bon de tous les leviers : l’inertie est de plus 50 ans, et elle a tendance à baisser sans politiques publiques spécifiques quand le niveau de vie augmente. Pour agir plus directement, on connaît les recettes : contraception, éducation et socialisation professionnelle des jeunes filles, puis les politiques natalistes ou anti natalistes pour les pays où un état fort existe, ce qui n’est pas le cas des quelques pays où la démographie est encore dynamique. Et on ne va pas tuer les 8 milliards de personnes qui sont déjà nées. C’est pour ces raisons qu’on parle beaucoup de sortie des énergies fossiles et qu’on parle peu de démographie, d’autant que les pays qui ont une démographie dynamique ont souvent une empreinte environnementale par habitant faible – et inversement.

Silgar @Jean.ne Monde : Je crois au contraire que c’est le seul levier dont nous disposions réellement. D’abord notre démographie actuelle est le sous-produit de la révolution verte, laquelle est exclusivement assise sur la mécanisation agricole et sur la disponibilité d’engrais et d’intrants issus directement du pétrole et du gaz. Avant la révolution industrielle nous étions moins d’un milliard, avant la révolution verte nous étions moins de 2,5 milliards : La sortie des énergies fossiles nous ramènera à ces étiages. Ensuite, si l’augmentation du niveau de vie a pour corollaire une baisse de la démographie, il ne s’agit en aucun cas d’un levier d’action puisque, comme le précise Brutus, l’augmentation du niveau de vie est directement associée à une augmentation des émissions de CO2 et d’une manière générale des impacts environnementaux (cf. équation de Kaya I = PAT). Enfin, l’inertie du facteur démographique est à mettre en relation avec l’accélération de l’aggravation des autres leviers.

Acaila : On parle bien souvent du problème de démographie, mais on décide aussi d’ignorer les soucis qu’un changement pourrait engendrer. Je vous rappelle par exemple que notre système de retraite est intégralement bâti sur une majorité de travailleurs qui cotisent pour une minorité de retraités. Inverser la courbe démographique, ça veut dire accepter d’augmenter largement les cotisations des travailleurs, ou le nombre d’années travaillées, simplement pour pouvoir maintenir le système à l’équilibre. Sinon on se retrouve avec le système de retraite de la SNCF à l’échelle nationale, avec beaucoup trop de retraités pour trop peu travailleurs et un déficit abyssal. Parmi ceux qui sont pour la diminution démographique (probablement nécessaire effectivement), combien sont prêt une nouvelle fois à faire les efforts associés…

Silgar @Acaila : Sortir des énergies fossiles impliquera nécessairement de travailler beaucoup plus pour une production moindre. Les énergies fossiles permettent à des milliards de machines de fonctionner en démultipliant les capacités humaines. Et ce sont ces machines qui font l’essentiel de notre production, de nos créations de valeur ajoutée et donc de nos revenus (et temps libres), impôts et cotisations sociales. Aussi, sortir des énergies fossiles implique de facto la disparition de la retraite telle que nous la connaissons et de la plupart des services publics et protections sociales qui seront impossible à financer. Mais le point le plus important est que sortir des énergies fossiles impliquera aussi une réduction démographique forte puisque notre modèle agricole repose exclusivement sur le fossile. L’un ne va pas sans l’autre, la croissance démographique et la consommation de ressources fossiles sont deux courbes qui se suivent et s’auto-entretiennent… jusqu’au point de rupture.

Brutus : Le taux de natalité est inversement proportionnel au niveau de vie, qui est lui directement corrélé au niveau de CO². Pas évident.

Fitzcarraldo : il n’y a même pas besoin de débattre. Il y a 8 milliards d’habitants sur cette planète qui produisent ET consomment trop. Le bon sens impose deux options :

1. Si on veut préserver le même train de vie, il faut en exterminer au moins 6 milliards.

2. On se décide à réduire notre train de vie, produire et consommer moins, ce qui veut dire aussi travailler beaucoup moins et partager beaucoup plus.

Si on ne fait rien, c’est de toutes façons l’option 1 qui nous attend, car quand il n’y a plus rien à bouffer, l’eau potable est un luxe, l’air est irrespirable, l’espérance de vie se réduit drastiquement. C’est ça le réalisme fitzien…

Jean-Claude Herrenschmidt : On va commencer par supprimer les allocations familiales chez nous. Avec la généralisation des contraceptifs gratuits. À lire au premier degré, SVP.

En savoir plus sur la surpopulation

Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable (2022)

Surpopulation… Mythe ou réalité ? (2023)

Un panorama des pays surpeuplés,

Surpopulation généralisée dans tous les pays

Pour lutter contre la surpopulation,

https://www.demographie-responsable.fr/

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Six risques catastrophiques pour l’humanité

Une nouvelle étude nous annonce qu’on est foutu. Ils disent « basculement » comme d’autres parlaient d’effondrement.

LE MONDE avec AFP : Un rapport de l’université des Nations unies, publié le 25 octobre 2023, met en garde contre six menaces qui pourraient faire basculer des systèmes indispensables à la vie humaine. Le concept de point de basculement climatique est désormais régulièrement utilisé par les scientifiques : l’effondrement de la calotte glaciaire du Groenland ou celui de la forêt amazonienne en sont des exemples. On ne fait que créer une nouvelle catégorie, les « points de bascule de risques », qui se concentrent sur l’interaction entre la nature et des systèmes construits par les humains. L’analyse alerte sur certaines menaces déjà souvent décrites, comme la fonte des glaciers ou la disparition d’espèces animales. Mais elle met aussi en valeur certains risques moins souvent cités :

  • L’accumulation de débris spatiaux menaçant de créer des collisions en chaîne qui pourraient rendre l’orbite terrestre inutilisable pour nos satellites ;
  •  Le système d’assurance : avec la multiplication des catastrophes, leurs prix augmentent, et certains assureurs se retirent même de certaines zones, laissant les populations sans filet de sécurité ;
  • L’épuisement des eaux souterraines, utilisées en majeure partie pour l’agriculture, afin de compenser le manque d’eau. En Arabie saoudite, ces puits sont déjà asséchés, note le rapport, et l’Inde est également proche du point de bascule.

Selon le rapport, les solutions mises en place aujourd’hui cherchent surtout à retarder les points de bascule, plutôt qu’à réinventer les systèmes de fonctionnement.

Le point de vue des écologistes pas rassurés

Dav : Retarder le point de bascule … Il faut croire que l’être humain n’aime pas ses enfants à naître.

Nemorosa : Ce qui est bien c’est qu’il y a de multiples risques et de multiples conséquences mais que la cause et unique et connue : le capitalisme. Merci pour votre attention

Athanase : Oui mais quelle est la cause du capitalisme ? Réponse: Homo Sapiens. Ergo, HS creuse lui-même sa tombe et peut-être ne sait-il rien faire d’autre.

Me2 : Rappels: le PNUE (Programme de Nations Unies pour l’Environnement ), émanation directe de l’ONU a été créé en 1972. Le GIEC est créé en 1988 à la demande du PNUE et de l’Organisation Météorologique Mondiale et en 1992, au Congrès de Rio, la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique qui passe la main aux COPs pour les « actions concrètes ». Résultats depuis 1972 : NEANT. Le machin, comme disait de Gaulle, est aussi inutile pour l’environnement et la protection mondiale de la santé que la SDN en son temps pour empêcher les conflits mondiaux. Aucune décision contraignante (même pas suggérée) pour tenter d’arrêter le réchauffement climatique à sa base ou l’effondrement de la biodiversité en mettant en place une réglementation mondiale.

Taz : Le risque le plus évident est toujours un non dit, la guerre généralisée, sur tout le spectre de la guerre civile à la guerre mondiale, sur toutes les modalités du terrorisme au nucléaire.

Lukamanoir : A mon avis, les plus grands risque de catastrophe imminente sont : La bêtise, La haine, Les peurs, Les religions, Et leur conclusion, les guerres.

Bof : Malgré le nombre d’articles dans la presse nous informant des conséquences du mode de consommation des pays dits « avancés », rien ne bouge, tant au niveau des particuliers que des gouvernements. Exemple : Les aéroports sont plein de voyageurs, les villes de province continuent à subventionner les compagnies aériennes et le kérosène n’est toujours pas taxé. Pire, lorsque des individus, alarmés par lesdits articles, protestent contre bassines et autoroutes, l’État leur envoie force CRS et les qualifie d’écoterroristes. Cerise sur le gâteau, de nombreux contributeurs du Monde qualifient ces jeunes bien informés de bobos parisiens hors sol. A se demander qui est hors sol, c’est à dire qui ne tient pas compte du danger de la situation actuelle.

Michel SOURROUILLE : Si on résume les commentaires précédents, les causes du collapse sont multiples, le capitalisme, et donc Homo demens qui le propulse, le croissancisme, et donc le capitalisme qui l’exacerbe, la surpopulation qui multiplie les conducteurs et donc les automobiles, nos chers dirigeants qui mettent le long terme dans leur poubelle, le confort et la démocratie qui ne permettront jamais de changer les habitudes, la technologie qui nous rend malade et qu’on appelle au secours, l’impossibilité dans ce contexte d’énoncer des mesures désagréables. Or la mégastructure (réseaux technologiques comme organisationnels) est devenue tellement obèse que c’est l’arrêt cardiaque ou l’embolie pulmonaire assurée quoi qu’on fasse (ou non). Donc il suffit d’attendre l’effondrement de la société thermo-industrielle. Cqfd.

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« Au bord de l’effondrement » dit un rapport

extraits : « Si l’humanité a immensément prospéré ces dernières décennies, la manière dont nous avons atteint cette prospérité fait qu’elle a été acquise à un coût dévastateur pour la nature », indique en 2021 un rapport de 600 pages commandé par le gouvernement britannique. Le produit national brut (PNB) par habitant a doublé au niveau mondial depuis 1992 mais le « capital naturel » (plus précisément l’estimation des bénéfices que les humains tirent de services offerts par la nature) a chuté de 40 % par tête. « Nous sommes totalement dépendants de la nature, » avertit dans la préface David Attenborough. « Elle nous fournit l’air que nous respirons et tout ce que nous mangeons. Mais nous l’abîmons tellement que beaucoup de ses écosystèmes sont au bord de l’effondrement…

Toute mégastructure implique l’effondrement

extraits : Le pouvoir véritable n’est ni dans les assemblées politiques, ni parmi les dirigeants des entreprises, encore moins dans la rue, le pouvoir est celui de l’état de nos infrastructures matérielles et superstructures organisationnelles à un moment donné.Mettre à bas cette structure socio-économique ne peut pas être pensé aujourd’hui, par exemple il n’y a pas d’acceptation possible d’un dévoiturage, le gouvernement ne peut que proposer de remplacer les véhicules thermiques par des électriques

Effondrement en vue, radicalité militante

extraits : Ils affirment avoir marché pour le climat, signé des pétitions, sans succès. Alors les jeunes activistes mobilisés contre l’« inaction » des gouvernements et des grandes entreprises multiplient les coups d’éclat. Pas un jour ou presque sans que l’une de leurs actions n’attire l’attention des médias. Les militants de la cause écologique excluent les attaques contre les personnes, mais peuvent en venir à des destructions de biens. Certaines actions s’apparentent à des sabotages, un mot que certains assument, comme les « Sangliers radicalisés » qui s’attaquent aux golfs, ou le collectif international Tyre Extinguishers organisant des dégonflages de pneus de SUV depuis mars 2022…

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Avoir un enfant, c’est un choix politique !

Les chiffres de la démographie que publie chaque mois l’Insee montrent un fort déclin de la natalité. Loin de s’en inquiéter, une poignée d’irréductibles militants l’appelle de ses vœux, au nom de l’écologie. Quitte à choquer.

« Avoir un enfant, c’est un choix politique »

Le Parisien, 25 octobre 2023 à 13h35

Le jour de sa stérilisation a été « le plus beau jour de sa vie », raconte-t-elle. Malgré la douleur, l’anesthésie générale, la froideur de l’hôpital, Alice Rallier s’est sentie envahie d’un immense sentiment de soulagement. « C’était génial ! » s’exclame même cette femme originaire du Nord qui s’est fait enlever, à sa demande en 2020, trois centimètres de trompe de chaque côté de l’utérus.

« Après des années de pilules, de préservatifs, j’en avais marre de la sexualité sous plastique. J’étais en burn-out contraceptif », lâche l’écrivaine publique de 45 ans qui a pris conscience, dès son adolescence, de son non-désir d’enfant et observe avec attention, mois après mois, la baisse mensuelle des naissances dans le pays. Une tendance lourde que devrait confirmer jeudi l’Insee, avec la publication des chiffres de septembre.

Le mois prochain, cette écologiste convaincue, membre de l’association décroissante Démographie responsable, publiera un ouvrage « Surpopulation : mythe ou réalité ? », aux éditions Edilivre. Avec vingt-deux autres auteurs, Alice y martèle ce dont elle est convaincue depuis des années : chaque naissance supplémentaire nuit à l’état de la planète.

Pour permettre à la population mondiale de se stabiliser, puis de diminuer, il faudrait, notamment, faciliter l’accès à la contraception, sensibiliser les enfants à ce sujet… Des idées qui font, selon elle, leur chemin en France, tandis que l’éco-anxiété (la peur liée aux catastrophes environnementales) gagne du terrain, que les naissances atteignent un seuil historiquement bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

 Il y a un frémissement dans la société, il se passe quelque chose… Avoir un enfant, aujourd’hui, c’est un choix politique. Les couples devraient mieux réfléchir, se poser simplement la question d’en avoir ou pas », estime-t-elle avant de déplorer : « Mais quand on dit ça, ça gratte. Sur les réseaux sociaux, je me prends encore des tombereaux d’insultes. »

Alice ne se laisse pas pour autant décontenancer. « Je suis une militante des causes difficiles », lâche, lucide, cette femme célibataire, amoureuse de la chanson française, qui a été en couple de longues années avec des hommes ne désirant pas non plus avoir d’enfants. Avec Démographie responsable, sa petite association créée en 2009, Alice ferraille, encore et toujours.

Dans cette structure de 330 adhérents dont de nombreux sexagénaires et septuagénaires parfois parents eux-mêmes, elle y fait figure de jeune recrue, et se distingue par son côté radical, elle qui se définit comme « no kid », « antinataliste » même, quand d’autres tiennent un discours plus modéré, défendant une « modestie démographique » (avec pour objectif que les femmes n’aient pas plus de deux enfants chacune à l’échelle de la planète).

En novembre 2022, lorsque l’humanité a passé la barre des 8 milliards d’habitants, quelques militants de Démographie responsable se sont rassemblés, munis de pancartes, près du Centre Beaubourg, à Paris (IVe). Plus récemment, Alice a aussi battu le pavé, du côté de Valencienne (Nord) munie de poupons en plastique, de licornes en peluches et de banderoles avec des slogans comme : « Nous sommes tous des bombes écologiques » ou encore : « Pas de planète B, pas de bébé ! ».

Le mois prochain, les dénatalistes tiendront encore une conférence à Paris sur la surpopulation. Mais souvent, lorsqu’ils sont invités sur les plateaux de télévision, on les regarde de biais. « Pour la plupart des gens, nous sommes des extraterrestres. Mais je m’en fous du regard des autres. Quand on a raison, on est jamais nombreux », balaye Alice.

Parmi ces poignées de militants ces derniers mois, l’espoir renaît à mesure que les jeunes de la génération Z confient leur éco-anxiété et leurs doutes à l’idée de devenir parents. D’autres livres sont prévus sur le sujet l’an prochain comme celui de l’économiste et psychanalyste suisse Corinne Maier, elle-même membre de Démographie responsable « Me First : manifeste pour un égoïsme au féminin » (Éd. de l’Observatoire) sur les difficultés de la parentalité ou encore « l’Heure du choix » de Bettina Zourli (Éd. Payot) à paraître en février.

« Nous vivons aujourd’hui un tournant. Nos livres ne sont toujours pas des best-sellers, mais les jeunes femmes hésitent de plus en plus avant de se lancer », renchérit Michel Sourrouille, 76 ans, membre de l’association qui regrette toutefois le « tabou démographique » français.

« Les gens sont enfin prêts à nous entendre », espère aussi Didier Barthès, 65 ans, porte-parole de l’association. Il faut dire que le discours dénataliste a longtemps été évincé du débat public en France. « Une loi du 13 juillet 1920 a même interdit dans notre pays toute propagande en faveur de la contraception et de l’avortement, rappelle Catherine Scornet, maîtresse de conférences en sociologie à l’université d’Aix-Marseille. La France est le seul pays occidental à avoir eu explicitement une politique nataliste au XXe siècle. Il y règne depuis le XVIIIe une peur de la baisse de la natalité, et du manque de dynamisme démographique alors même que notre pays demeure l’un des plus féconds d’Europe », analyse la chercheuse.

Mais les mentalités évoluent. Celles des femmes, notamment. Fin 2022, un sondage de l’Ifop révélait qu’une Française sur trois en âge de procréer estime que la maternité n’est pas « nécessaire ou souhaitable au bonheur d’une femme ». Soit trois fois plus qu’il y a une vingtaine d’années.

Bérangère Lepetit

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Toute mégastructure implique l’effondrement

D’un côté des militants s’introduisent dans l’aéroport du Bourget pour y planter des arbres et dénoncer « les criminels climatiques », de l’autre le ministre délégué aux transports, Clément Beaune veut mettre fin à certains projets autoroutiers. Convergence des luttes ? En fait l’action directe tout autant que la volonté gouvernementale ne sont qu’incantations. Politiques, chefs d’entreprise ou ménages, nous sommes tous prisonnier d’une mégastructure qu’on ne peut modifier qu’à la marge.

Le pouvoir véritable n’est ni dans les assemblées politiques, ni parmi les dirigeants des entreprises, encore moins dans la rue, le pouvoir est celui de l’état de nos infrastructures matérielles et superstructures organisationnelles à un moment donné. Prenons un exemple, mais on pourrait faire le même genre de raisonnement sur le transport aérien ou la prépondérance du numérique dans l’organisation sociale. La voiture comme consommation de masse n’est que centenaire, à partir de la Ford T en 1908. A l’époque, il n’y avait en France que 1672 voitures, aujourd’hui il y en a 36 millions et beaucoup plus d’un milliard sur la planète. L’invention de l’automobile a incité à multiplier les voies, ce qui a favorisé l’achat d’automobiles, d’où la construction d’autoroutes, la mondialisation du complexe pétrolier, la création d’entreprises vouées à l’automobile, l’encadrement par l’État, etc. Au début du XXe siècle, on n’avait pas besoin de voitures, il n’y en avait pas ; aujourd’hui on en a absolument besoin car la possession généralisée de voitures a entraîné l’éloignement du domicile et du lieu de travail, et l’obligation de fréquenter les parkings des centres commerciaux.

Mettre à bas cette structure socio-économique ne peut pas être pensé aujourd’hui, il n’y a pas d’acceptation possible d’un dévoiturage, le gouvernement ne peut que proposer de remplacer les véhicules thermiques par des électriques.

Les grandes marches pour le climat ne disent rien de comment faire diminuer réellement nos émissions de gaz à effet de serre et les déclarations politiques ne sont que des effets de manche. Les seules prémices d’une remise en question des infrastructures sont issues du mouvement de contestation des grands travaux inutiles et imposés : le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, les lignes à grande vitesse, le Stade des Lumières, la tour Triangle, les incinérateurs géants, les centrales nucléaires de quatrième génération, les projets de méga-centre commerciaux ou l’A69… Mais tous ces mouvements ne sont que des appels à freiner la sur-structuration de nos sociétés, pas à déstructurer le système thermo-industriel. Alors, que faire? Attendre une mégacrise qui semble inéluctable.

Dans son livre de 1988 sur l’effondrement des sociétés complexes, Joseph A. Tainter avait montré que confrontées à de nouveaux problèmes, les grandes civilisations accroissaient la complexité de leur fonctionnement en investissant plus encore dans les mêmes moyens qui provoquent leur perte. Le gain marginal d’une complexité croissante décline en effet jusqu’à devenir négatif. Alors tout accroissement de la complexité (et de ses coûts) entraîne la diminution des bénéfices sociaux. L’effondrement économique et social est alors probable, celui de l’empire romain par exemple.

Aujourd’hui nous avons créé des systèmes gigantesques et monstrueux qui sont devenus indispensable au maintien des conditions de vie de milliards de personnes. Nous sommes passés en un siècle d’une société de circuits courts à des relations mondialisées où il n’y a plus d’autonomie possible. Le volume du commerce mondial a augmenté de 4 500 % entre 1950 et 2022, chaque humain est devenu complètement dépendant de flux transnationaux. L’omniprésence des complexes sociotechniques a rendu les personnes extrêmement hétéronomes, c’est-à-dire dépourvues des capacités de retrouver quelques îlots d’autonomie. Dans nos sociétés, très peu de gens savent aujourd’hui survivre sans supermarché, sans carte de crédit et sans station-service. Lorsqu’une société devient hors-sol, c’est-à-dire lorsqu’une majorité de ses habitants n’a plus de contact direct avec le système-Terre, la population devient entièrement dépendante de la structure artificielle qui la maintient dans cet état. Si cette structure s’écroule, c’est la survie d’une grande partie de la population qui pourrait ne plus être assurée.

L’effondrement d’une civilisation suréquipée peut être très rapide. Plus le niveau d’interdépendance des infrastructures est élevé, plus de petites perturbations peuvent avoir des conséquences importantes sur l’ensemble. La variation du PIB repose sur des enchaînements qui agissent à la hausse comme à la baisse. Par exemple le multiplicateur de revenu explique en partie la phase d’expansion du cycle, mais aussi la crise. Au niveau financier, le mécanisme est similaire. Lorsque l’économie ralentit, la probabilité d’un remboursement des prêts accordés diminue, entraînant des défauts de paiement et des pertes d’emplois, donc moins de prêts accordés et moins d’argent en circulation. Ce processus s’auto-alimente, et une fois lancé il est très difficile de l’arrêter. Ainsi de la crise des subprimes de 2008. L’économie est aussi très dépendante de la disponibilité des ressources naturelles, en particulier de l’énergie fossile. Rappelons l’analyse de Jean-Marc Jancovici : « Si demain nous n’avions plus de pétrole, ni gaz, ni charbon, ce n’est pas 4 % du PIB que nous perdrions (la place de l’énergie dans le PIB), mais près de 99 %. »

En résumé, une mégastructure se trouve toujours à un moment ou un autre confrontée à des mégachocs. Rappelons la grande crise mondialisée de 1929 suite à un krach boursier, rappelons les premiers chocs pétroliers des années 1970, constatons la fragilité actuelle des approvisionnements de l’Union européenne en énergie ainsi que la volonté croissante des décideurs de faire une pause dans la « transition écologique »…

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à mégamachine, mégacrise (2011)

extraits : LeMonde économie (22 mars 2011) s’interroge : « Et si les effets des mégachocs devenaient insurmontables ? ». Le journal évoque la mégacrise comme résultante du  blocage simultané des différents systèmes socio-économiques « en raison de la désintégration des réseaux d’interdépendance qui les relient ». Mais le dossier est centré sur « qui va payer la facture », pas sur les déterminants fondamentaux et les solutions réelles.  Ulrich Beck résume le problème : « L’extension des risques est consubstantielle à la mondialisation de l’économie industrielle ». Mais c’est l’archéologue Joseph A.Tainter qui nous donne la bonne interprétation, la complexité croissante. ..

La difficulté de démanteler la mégamachine ! (2012)

extraits : Quelle différence, en termes de contenu technologique et de complexité technique, entre une centrale nucléaire et une éolienne industrielle de 5 ou 7 MW ? Ou plutôt un macrosystème de milliers d’éoliennes et de fermes photovoltaïques, reliées par des smart grids permettant à tout instant d’équilibrer offre intermittente et demande variable. Aucune ! On y trouve également des métaux farfelus, une production mondialisée exigeant des moyens industriels à la seule portée d’une poignée d’entreprises transnationales, une installation et une maintenance requérant des moyens exceptionnels (barges, grues, remorques spéciales…), ne pouvant s’appuyer que sur une expertise fortement centralisée, de l’électronique à tous les étages, etc. A mille lieues d’une production autonomie, résiliente, ancrée dans les territoires et maîtrisable par des populations locales…

l’effondrement programmé de la méga-machine (2013)

extraits : Dans nos sociétés complexes, toute notre vie quotidienne repose sur un système mondial de réseaux techniques interconnectés. Derrière une automobile, un grille-pain, un portable, il y a des centrales nucléaires, des lignes à haute tension, des oléoducs et gazoducs, des guerres menées pour assure l’approvisionnement en énergie… A partir du moment où cette méga-machine n’est plus alimentée par une énergie abondant et bon marché, doit-on s’attendre à un effondrement de civilisation ? Voici quelques réponses

Les mégalomaniaques sont au pouvoir

extraits : La tour de Babel s’est effondrée, les monuments en Égypte étaient recouverts par le sable, des pyramides étaient enfouis dans la jungle au Mexique ou au Cambodge et aujourd’hui nos tours se veulent plus haute que le ciel, Elon Musk veut terraformer la planète Mars et tous les dictateurs se construisent des palais grandioses. Plus les difficulté socio-économiques et/ou écologiques sont délétères, plus les dirigeants font dans la démesure … c’est la perte du sens des limites qui signera notre perte...

La mégalomanie de Jeff Bezos, un affront

extraits : Notre époque a besoin de sobriété dans un contexte de raréfaction des ressources, et pourtant on cultive la démesure, la mégalomanie, ce comportement pathologique caractérisé par le désir excessif de gloire et la folie des grandeurs. Ainsi cet article sur Jeff Bezos

Encore une méga-chose qui s’éclate !

extraits : Le « Starship », la mégafusée de SpaceX, explose en vol trois minutes après son premier décollage. Elon Musk lui-même avait reconnu, à l’occasion d’une conférence, qu’il n’y avait qu’une chance sur deux pour que le Starship atteigne l’espace. L’idée de SpaceX consiste à enchaîner les essais jusqu’à ce que cela fonctionne…

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Industrie automobile, une crise mortifère

Plus d’un milliards d’automobiles en circulation. Cette innovation qui a à peine un siècle a été la plus grande catastrophe du XXe siècle. Malheureusement les effets négatifs ne se font sentir qu’au XXIe siècle : le mal s’est propagé sans que quiconque ne s’en aperçoive. Car la production de 4 roues apparemment toutes les qualités. C’est un vecteur de croissance qui fait appel à la production de branches-clés. La construction en série d’automobile (dès la Ford T, 1914), ce qu’on appelle le fordisme, s’est accompagnée de l’augmentation des salaires et de l’apparition de la classe globale, celle qui possède un véhicule personnel. C’est une industrie de main d’œuvre et donc créatrice d’emploi, ce qui est toujours bien vu par les gouvernants et les travailleurs. C’est une facilité pour le déplacement individuel.

Mais cela nécessite l’aliénation par le travail à la chaîne, repose sur la productivité qui crée le chômage, facilite l’urbanisation sauvage, la stérilisation des terres par un réseau routier sans limites, la multiplication des déplacements par la distance que l’automobile a mis entre domicile et lieux de travail, entre zone de production et centres commerciaux, entre espace de vie et destinations du tourisme. Cela implique aussi l’épuisement du pétrole, ressource non renouvelable, et l’augmentation de l’effet de serre, donc le réchauffement climatique.

Le secteur des transports américain émet à lui seul 1,6 gigatonne de dioxyde de carbone par an, soit plus que l’ensemble des émissions françaises et allemandes tous secteurs confondus. Si les émissions par kilomètre parcouru ont baissé depuis les années 1970, les distances parcourues ont crû davantage, de sorte que les émissions du secteur ont augmenté de 50 % en cinquante ans. Le poids des voitures a lui aussi augmenté, de près d’un quart depuis 1980, avec des SUV.

Lucas Chancel : Rappelons le contexte aux USA : le salaire horaire moyen corrigé de l’inflation a stagné en dix ans dans l’automobile américaine, et donc le pouvoir d’achat des travailleurs. Durant la même période, les trois grands groupes automobiles ont chacun enregistré des profits nets de plus 50 milliards de dollars cumulés (environ 47,25 milliards d’euros). En conséquence, leurs actionnaires ont pu bénéficier de dividendes considérables. La « transition juste » demeure une coquille vide. Elle doit se matérialiser à travers des questions concrètes, comme celles que pose l’UAW : comment répartir les profits dans les secteurs de la transition ? Quelles hausses de salaire ? Soyons clairs : sans un meilleur partage des richesses (via les salaires, les droits sociaux, les services publics et la fiscalité), la transition écologique ne pourra qu’échouer dans le cadre d’un Etat démocratique.

Le point de vue des écologistes économes

Lucas, tu es un bon économiste à l’ancienne, bercé par le marxisme, travail contre capital. Mais rien dans ton discours sur ce que devrait être une véritable transition écologique, on devrait même dire une rupture avec la société thermo-industrielle !

Tu aurais du dire que le partage des fruits de la croissance, c’est terminé dans un monde qui connaît à la fois le réchauffement climatique et la déplétion des ressources. Tu aurais du condamner l’effet rebond qui fait qu’il y a efficacité énergétique, mais plus de kilomètres parcourus. Tu aurais du dire aux grévistes de l’UAW que bientôt il n’y aura plus de véhicules individuels et qu’ils vont vivre de gré ou de force une destruction de leur système de production qui ne sera même pas créatrice à la Schumpeter. Tu aurais du dire que le maître mot des temps qui s’avancent, c’est la sobriété et le retour au potager.

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Fin du moteur thermique, dévoiturage obligé (2022)

extraits : L’automobile en tant qu’objet de consommation de masse (1,2 milliards de voitures dans le monde) est devenue le cancer de notre civilisation thermo-industrielle. Elle casse les villes, dégrade l’espace, pollue la nature. Elle ronge toute nos infrastructures par sa prolifération effarante, anarchique et  dominatrice. Elle gaspille une énergie sans cesse plus rare et plus coûteuse à produire. Elle brise les cadres d’une vie communautaire, chacun de nous restant enfermé dans sa petite carapace qui exalte notre agressivité… ou cultive notre découragement dans les embouteillages. Alors pourquoi s’ingénier à vouloir donner par l’électrification une nouvelle vie à nos carrosses  ? La voiture électrique ne peut promouvoir une « transition juste » sur le plan écologique et social, il faut fabriquer, distribuer et conserver l’électricité, tâche impossible à grande échelle. Vive le dévoiturage, le rapprochement du lieu de vie et du lieu de travail, la fin du tourisme au long cours…

Nous n’en poumons plus, vite le dévoiturage ! (2019)

extraits : 100 citoyen·nes ont interpellé les députées le 4 juin en organisant un die-in devant l’Assemblée Nationale. “Nous n’en poumons plus” déclare la banderole placée devant le Palais Bourbon, tandis que les activistes brandissent des pancartes “Le fond de l’air effraie”. Les collectifs Respiraction, Action Climat, Alternatiba et Greenpeace Paris appellent les députés à écrire noir sur blanc la fin de la vente des voitures neuves d’ici à 2030. Ils demandent que soit généralisé le droit pour tous les salariés au « forfait mobilité durable » obligeant les employeurs à rembourser les déplacements à vélo et en co-voiturage…

Dévoiturage : l’urgence de sortir du tout routier (2016)

extraits : L’activité des transports, dans laquelle le secteur routier se taille la part du lion (89 % des déplacements de personnes et 80 % du trafic de marchandises) progresse en France deux fois plus vite que l’activité économique générale. En développant un système global fondé sur la mobilité, la prééminence du transport routier façonne désormais tout le fonctionnement de la société. Moteur du dynamisme économique et de la mobilité individuelle, le trafic routier se présente en même temps comme une des causes principales du fameux effet de double ciseau : raréfaction de la ressource pétrolière d’une part et aggravation de l’effet de serre d’autre part…

Voiture, passion contemporaine dans l’impasse

extraits : En 1890, le dictionnaire allemand Bockhaus définissait ainsi l’automobile : « Nom qui a quelquefois été donné à de curieux véhicules mus par un moteur à explosion. Cette invention, aujourd’hui oubliée, n’a connu qu’échec et désapprobation des autorités scientifiques. » En 1899, le jeune Henri Ford fonde une entreprise de construction automobile à un moment où, note-t-il, « il n’y avait pas de demande, voire une répugnance du public devant cette machine jugée laide, sale et bruyante et qui met en fuite les chevaux et les enfants. » Aujourd’hui un jeune ne peut plus concevoir un monde sans automobiles… 

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En Inde, l’échec de la révolution verte

Grand architecte de la « révolution verte » indienne des années 1960, le généticien et agronome Monkombu Sambasivan Swaminathan est mort le 28 septembre 2023. Il ne pouvait réussir son pari de nourrir tous les Indiens, il avait oublié la variable démographique. Car le défi ne cesse de croître : l’Inde dénombrait 398 millions d’habitants en 1955, 623 millions en 1975 et 1,4 milliard en 2023… Comment nourrir durablement la « plus grande démographie » de la planète ?

Bruno Philip (nécrologie en 2023) : M. S. Swaminathan jeta les bases, dès la fin des années 1950, de cette « révolution » agricole dont le principe consistait en l’implantation de nouvelles variétés de céréales (blé et riz), susceptibles de s’adapter au climat du pays tout en garantissant des rendements bien supérieurs. L’Inde produisait 50 millions de tonnes de céréales par an dans les années 1960, elle en a produit 330 millions en 2022, tout en étant devenue pays exportateur. Le premier ministre indien, Narendra Modi, a salué la mémoire de l’agronome : « A une période très critique de l’histoire de notre pays, son travail révolutionnaire dans l’agriculture a transformé la vie de millions de personnes et a assuré la sécurité alimentaire de notre pays. »

Mais pour aussi spectaculaire qu’elle ait été, la réussite du professeur Swaminathan a cependant emmené son pays sur la voie d’une exploitation agricole intensive particulièrement dommageable pour l’environnement et les paysans ; ils se sont surendettés pour avoir les moyens d’acheter des semences et autres intrants dans un contexte agricole qui a vu la taille des terres diminuer drastiquement : moins de 1 hectare aujourd’hui en moyenne. Le désarroi du monde paysan indien a provoqué ces dernières années une vague de suicides sans précédent de fermiers et d’ouvriers agricoles, une dizaine de milliers en 2020. « La “révolution verte” a certes permis aux Indiens de ne plus mourir massivement de faim comme en 1943, mais qui n’a pas garanti pour autant une alimentation saine et équilibrée, tant s’en faut. en 2022, l’Inde figure aux derniers rangs dans l’indice mondial de la faim, derrière même le Soudan, ceci alors qu’elle s’est aussi hissée parmi les tout premiers importateurs mondiaux de pois, lentilles et huiles végétales, variétés complètement délaissées par la “révolution verte”, tout comme les fruits et légumes riches en fibres, vitamines et minéraux ».

Récemment, Monkombu Sambasivan Swaminathan avait même convenu, devant la presse indienne, que, finalement, « la “révolution verte” est insoutenable ».

Monkombu Sambasivan Swaminathan en 2011 : « La sécurité alimentaire est assurée à trois conditions : la disponibilité de la nourriture, qui est actuellement assez bonne ; l’accès des consommateurs aux marchés, qui n’est pas assuré ; la qualité nutritionnelle de l’alimentation, aujourd’hui très insuffisante. Pour lutter contre cette « faim cachée », il faut réhabiliter ce que l’on appelle, à tort, les céréales secondaires, comme le millet, qui sont par ailleurs plus résistantes aux accidents climatiques et exigent moins d’eau que le riz ou le blé. Face à la crise actuelle, on cherche des macrosolutions, au niveau global, alors que nous avons besoin de solutions locales.

Nous devons aussi protéger la Terre comme notre mère, en plaçant l’environnement au cœur des technologies qui nous aideront à produire davantage. C’est la différence avec la révolution verte, qui n’avait pour but que d’augmenter les rendements. »

Le point de vue des écologistes sur notre blog biosphere

Norman Borlaug aurait, paraît-il, sauvé un nombre incalculable de vies humaines en contribuant à vaincre les famines par ses semences à haut rendement (« révolution verte »). Soulignons que Borlaug lui-même était bien conscient de la relation perverse entre démographie et alimentation. Lors de son discours de réception du prix Nobel de la paix en 1970, Borlaug s’est exclamé :

« Nous sommes face à deux forces contraires, le pouvoir scientifique de la production alimentaire et le pouvoir biologique de la reproduction humaine. L’homme a acquis les moyens de réduire avec efficacité et humanisme le rythme de la reproduction humaine. Il utilise ses pouvoirs pour augmenter le rythme et l’ampleur de la production alimentaire. Mais il n’exploite pas encore de façon adéquate son potentiel pour limiter la reproduction humaine. »

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Apocalypse Now… ou ménager la chèvre et le chou

Les premiers renoncements apparaissent. Sous pression des électeurs, les gouvernements britannique, allemand ou suédois reviennent sur des décisions favorables à la transition écologique déjà actées. Au Parlement européen, les doutes grandissent sur la pertinence du Pacte vert. En France, la loi sur la lutte contre l’artificialisation des sols ou celle sur le rythme de l’isolation des passoires thermiques sont ouvertement contestées. Les chefs d’Etat ne parlent plus d’urgence écologique et réclament une « pause » dans l’action. L’éditorial du MONDE rentre dans l’air du temps, il faudrait une transition écologique qui ménage la chèvre et le chou ! C’est du défaitisme… qui nous prépare l’apocalypse.

éditorial : Au fur et à mesure que les réglementations et restrictions entrent en vigueur et que les appels à la sobriété énergétique et consumériste se multiplient, la crispation des opinions publiques se fait de plus en plus palpable. Il faut respecter les engagements climatiques tout en sachant créer l’adhésion la plus large possible. Il est donc nécessaire de trouver un discours équilibré : réaliste sans être anxiogène, volontariste en évitant les injonctions péremptoires. lLenjeu ne consiste pas à ce que les gens acceptent la transition comme seul moyen d’éviter la catastrophe. C’est aussi de leur donner l’espoir d’un futur plus enviable que celui qui les attend. Il s’agit de les convaincre que la bataille ne se mène pas contre eux, mais dans leur intérêt. Ce récit d’une transition écologique désirable et juste reste à écrire.

Seule certitude, il doit privilégier l’encouragement plutôt que la culpabilité permanente. Laisser penser que les objectifs sont hors d’atteinte ou qu’ils réclament trop d’efforts conduirait à entretenir un défaitisme.

Le point de vue des écologistes réalistes, donc apocalyptiques

ExtinctionRebellion : Être « réaliste sans être anxiogène » ?!? Les climatologues aimeraient bien, je pense, mais c’est malheureusement impossible. La réalité du changement climatique est anxiogène. L’enjeu est sans doute plutôt d’être lucide, donc réaliste et anxiogène. Perso, c’est plutôt de constater le niveau global d’inconscience, d’égoïsme et d’inaction, qui m’angoisse.

Jacques Py : Cette année cataclysmique qui indique clairement une accélération de l’évolution de cette crise climatique, et il ne faudrait pas affoler les gens ? Nous entrons dans une phase de cette crise climatique qui défie toutes les prévisions et justifie les alertes des scientifiques, et il faudrait continuer à nous hâter lentement. Pourquoi pas affoler si c’est la condition d’une mobilisation devenue urgente !

Tubal : L’ampleur himalayenne des efforts à fournir par tous dans tous les domaines de la vie rend illusoire l’existence d’un discours « sexy » sur ce sujet, qui ne sonne pas comme un enfumage… Il vaut mieux un discours réaliste, qui seul permettra ce qui apparaît aujourd’hui évident : pour atteindre les objectifs climatiques des COP en 2050, seule la contrainte des comportements et l’exemple du châtiment permettrait de surmonter les obstacles dans les délais impartis.

Philémon Frog : Dire que nous sommes très très loin de faire les efforts indispensables pour éviter un effondrement civilisationnel dans 60 ou 75 ans n’est pas du défaitisme, c’est de l’information : soit on prend des mesures radicales, coercitives, assorties de sanctions lourdes en cas de transgression, soit nos enfants auront à reconstruire un monde sur des ruines.

Taz : L’horizon d’effondrement est proche de 30 ans à mon avis, sous l’effet ciseau du RC et de la raréfaction des énergies fossiles au rythme de consommation actuelle.

Michel SOURROUILLE : Longtemps on a vécu comme les « gentils membres » des clubs de vacances qui bronzaient en autarcie dans un camp retranché avec la misère tout autour. Tant que le buffet était plein, la mer chaude et les strings achalandés, pas une seule question à se poser. Pic pétrolier, famines ici ou là, guerre en Ukraine, j’oublie tout. Et puis le niveau de la mer a monté et aussi le prix du baril. Le soleil est devenu notre ennemi… Voilà qu’on ne peut plus consommer la planète ! Le buffet n’est pas à volonté. Comme souvent les catastrophes sont à double lecture : on peut y voir la fin du monde. Ou plus modestement la fin d’un monde. Et l’obligation d’en inventer un autre, de toute urgence. Si possible plus juste, moins prédateur, habitable. Honnêtement, si on n’était pas poussés au cul par les dérangements climatiques, jamais on ne se serait mis au boulot. Merci la catastrophe. Ajoutons que la planète ne négocie pas…

 Certains vont croire que nous sommes obsédés par la fin des temps, nous sommes seulement réalistes, il nous faudra survivre à l’apocalypse, et vivre !

Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere.

17 janvier 2020, Australie, les flammes de l’apocalypse

19 octobre 2019, Les vrais activistes de l’apocalypse

5 octobre 2019, L’apocalypse éclairée d’Yves Cochet

22 septembre 2019, Les 8 apocalypses climatiques selon DWW (David Wallace-Wells)

25 décembre 2018, Jean-Baptiste Fressoz annonce l’apocalypse joyeuse

23 août 2018, The End, BD de Zep qui nous annonce l’apocalypse

14 décembre 2017, Quatre degrés séparent la civilisation de l’apocalypse

26 mars 2014, Prêcheurs d’apocalypse, Ph. Aghion et Marc Fontecave

14 mars 2014, La fin du charbon au Royaume-Uni, un air d’apocalypse

21 septembre 2013, un intellectuel face à l’apocalypse, Bruno Latour

29 mars 2013, Nucléaire, scénario catastrophe ou apocalypse vraie ?

10 novembre 2012, Autopsie de l’Apocalypse, Patrick Simon s’égare

14 décembre 2011, survivre à l’apocalypse, les survivalistes

6 novembre 2011, Bruckner etc, écolophobie et réalisation de l’apocalypse

9 janvier 2011, pétrole apocalypse à Paris (conférence sur le pic pétrolier)

5 mars 2010, l’apocalypse devient réelle (Crise écologique, crise des valeurs)

12 septembre 2009, Vision d’apocalypse (Vivre sans pétrole, de J.A. GREGOIRE, 1979)

23 février 2009, prêcheurs d’apocalypse (Fairfield Osborn, La planète au pillage, 1948)

3 juillet 2008, apocalypse now (Yves Cochet et Jacques Grinevald)

BIBLIOGRAPHIE

2005 Pétrole apocalypse d’Yves COCHET

2011 Le fanatisme de l’apocalypse de Pascal Bruckner

2012 Autopsie de l’Apocalypse de Patrick Simon

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L’heure est à la déconsommation

Hausse des prix des carburants, de la taxe foncière, du tarif réglementé de l’électricité (15 % en février, puis 10 % en août)… trop, c’est trop, dans les rayons des supermarchés l’heure est à la déconsommation pour les Français.

Cécile Prudhomme : Les Français n’ont pas cinquante solutions. Ils limitent leurs achats. Ils privilégient la nourriture au détriment du reste. Ils sortent moins, dépensent moins dans les loisirs et rognent sur leur épargne afin de payer leurs factures d’énergie. Ils achètent de moins en moins de produits à réchauffer, comme les plats cuisinés surgelés. En fait, tout ce qui nécessite d’allumer le four, et donc d’utiliser de l’énergie. Le choc est bien plus fort sur les produits qu’ils ne mettent pas dans leur assiette. Toutes les catégories de la maison, dont le petit électroménager, souffrent. Le non-alimentaire est considéré comme non indispensable. Il y a une déconsommation importante des achats plaisir, même le rayon jouets est touché. Quant aux traditionnelles ventes de la rentrée des classes, elles ont été catastrophiques. On a bien vendu les cahiers, mais les gens ont taillé leurs crayons plutôt que d’en acheter d’autres. Et quant aux cartables…

Le point de vue des écologistes économes

Lapin67 : Excellente nouvelle pour l’environnement ! Il faudra s’habituer, la sobriété c’est aussi de devoir tailler ses crayons plutôt que les remplacer.

Mathilde54 : Quant à la folie de changer de cartable tous les ans, pas de commentaire… Il est temps d’apprendre à protéger notre planète en recyclant et en utilisant les affaires plus longtemps.

Lecteur Masqué : Vu ce que les gens achetaient comme malbouffe ce n’est pas plus mal qu’ils lèvent le pied. Quand à l’excuse « pas le temps pour cuisiner » à d’autres : il y a toujours du temps pour regarder des inepties sur son écran !

le cinquième Beatles : Quand je vois le contenu de certains caddies, et le gabarit des personnes qui les ont remplis, je me dis qu’à quelque chose malheur pourrait être bon…

Lili35 : Je crois que l’on est à un tournant. Réapprendre à aller au marché, cuisiner et manger des légumes de saison. Refaire ses confitures et son pain, des gâteaux. Acheter au fur et à mesure et ne plus manger des plats industriels. La différence elle est là ! La grande surface n’est pas l’amie du client.

Alternactif : Ce qui va se passer, c’est qu’on va tous cultiver notre potager et élever des poules.

Arnaud Lestremau : Et pourtant, la gauche anticapitaliste appelle à la manifestation pour le pouvoir d’achat. Entre la démagogie permettant de gratter quelques voix et la cohérence des idées pour la sauvegarde de la planète, le choix a été fait très rapidement.

Le point de vue de ce blog biosphere

Nous sommes sur ce blog adeptes des Dé, Démondialisation, Démilitarisation, Dépollution, Dépopulation, Désurbanisation, Dévoiturage, Décroissance, Débond. Il n’était que temps d’adopter aussi l’expression « Déconsommation » puisque LE MONDE nous avait pris de vitesse dans son numéro du 17-18 septembre 2017, « Déconsommation, j’écris ton nom » 

L’ère est à la société de déconsommation (2017)

extraits : Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux, ce n’est pas en remplissant mais en vidant ses placards que l’on fait sensation… Ces Français qui empruntent la voie de la déconsommation, on les trouve essentiellement dans les grands centres urbains où, équipés de leurs sacs en papier kraft, ils vont avec parcimonie se réapprovisionner en baies de goji et en lentilles corail… S’il y a autant de facteurs explicatifs que de déconsommateurs, les crises sanitaires à répétition semblent avoir lourdement pesé sur les comportements… Chez de nombreux déconsommateurs s’impose l’idée qu’il faut réévaluer le coût réel de nos achats, en y intégrant aussi bien les maladies de civilisation et les dégâts environnementaux que la souffrance causée à autrui, fût-il en train de coudre un smiley sur un tee-shirt à l’autre bout du monde.

Les temps changent. Après la crise des subprimes de 2007-2008, on n’avait pas assisté à un phénomène massif de « déconsommation ». Bien que cette récession soit l’une des plus graves depuis la guerre, bien que le chômage frise les 10 % de la population active, le tourisme en Corse avait explosé l’été… parce que le tourisme à l’étranger avait reculé. Aujourd’hui en 2023 on parle de déconsommation à cause de la baisse de pouvoir d’achat provoqué par l’inflation. Demain tous et toutes nous parleront « sobriété partagée » car la pénurie de ressources naturelles fera sentir ses effets. La décroissance est inéluctable, elle sera maîtrisée ou bien on se foutra sur la gueule !

En savoir plus, Le dossier des « Dé… » en résumé

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Victimes de la structuration socio-économique

Dès mon premier d’enseignant en 1975, j’ai choisi de me domicilier de telle façon que je pouvais gagner le lycée à pied. Il est vrai que l’année 1973 avait connu le premier choc pétrolier, l’époque se prêtait à la limitation des déplacements. Malheureusement tous les lycéens ou presque faisaient la route, mon action individuelle n’était rien car le système éducatif était structuré pour obliger à se déplacer. Nous sommes victimes des (infra)structures. De même les entreprises répondent au marché, qui est structuré pour nous faire acheter plus global que local. Les candidats à l’embauche, même au plus haut niveau, sont donc victimes de la structuration socio-économique qui oblige la presque totalité des entreprises à laisser de côté le sens d’une production écologiquement acceptable. Ce qui veut dire que le passage à la sobriété partagée et aux boulots écolos n’adviendra que quand le système s’effondrera faute de combustibles fossiles…

C’est pourquoi le fait que quelques RH (relations humaines) soient bousculées par quelques spécimens de la génération climat est le signe précurseur d’un changement nécessaire, mais de la coupe aux lèvres il y a un gouffre.

Margherita Nasi : « Quels sont vos engagements environnementaux ? Vous n’êtes pas une entreprise à mission, pourquoi ? Telles sont les questions qui sont fréquemment adressées aux recruteurs. A l’ère de l’urgence écologique, les entretiens d’embauche se muent en interrogatoires sur la sincérité et l’ampleur de l’engagement des entreprises. « Hier, ma fiancée s’est vu refuser une proposition d’emploi… parce qu’elle refuse de prendre l’avion. Mais le pire, c’est que l’entreprise se vante d’être neutre en carbone et de soutenir WWF. »… « Every job is a digital job », martelait-on dans les années 2010, « aujourd’hui, on pourrait ajouter : “Every job is a green job.”… De nombreux collectifs de collaborateurs se réunissent pour débattre de bonnes pratiques individuelles mais aussi de la politique environnementale de leur entreprise : c’est très perturbant pour les RH, car ces collectifs s’apparentent aux syndicats, sauf qu’ils ne sont pas élus.  A terme, d’autres sujets pourraient percuter les RH comme l’écoanxiété »

Le point de vue des « écologistes » réalistes

JeanMichel : Tellement drôle. On devrait distribuer cet article de Margherita à tous les moins de 30 ans qui remplissent chaque jour les bétaillère de ryanair et easyjet, qu’ils découvrent cette nouvelle génération intransigeante.

Bonjour : Il faut arrêter de dire des bêtises sur les jeunes générations qui veulent des comportements plus vertueux envers l’environnement. Chaque fois que nous avons un nouveau jeune dans nos locaux, il faut faire son éducation pour qu’il pense à éteindre la clim et les lumières en partant, pour qu’il cesse de mettre l’eau chaude à fond pour se laver les mains en été, pour qu’il mette dans les bonnes poubelles ses déchets et qu’il n’est pas obligé d’imprimer à nouveau son compte rendu à chaque correction. Fille ou garçon, c’est pareil ! Ce qu’ils veulent c’est que les autres fassent des efforts à leur place.

TEXAGERE : C’est étonnant ces jeunes de cet article… Je ne dois pas avoir les mêmes dans mon entreprise. À part un (je dis bien un seul) qui a réussi à dire lors d’une réunion qu’il n’était pas assez fou pour polluer la planète qu’il va laisser à son jeune fils, les autres participent allègrement et souvent avec zèle au torchage de gaz, à l’émission tout azimut de CO2, aux A/R en classe affaires pour terminer notre projet dans les temps impossibles exigés par notre client d’une grande compagnie pétrolière assez connue. Votre article ne serait il pas limiter à quelques exemples qui cacheraient la forêt?

Benjamin_P : Enfin, si vous travaillez dans le pétrole, ce n’est pas très étonnant. Il n’y a pas non plus beaucoup de pro nucléaire à la CRIIRAD…

Rose : On aimerait des statistiques dans cet article. Pour l’instant la majeure partie des jeunes qui cherchent un travail n’ont pas les moyens de refuser un beau poste au prétexte qu’il y a des gobelets en plastique à la machine à café.

Nemorosa : Très bien les jeunes. Maintenant on passe à l’étape suivante du raisonnement : une entreprise, par essence, a pour but de produire. Si vous refusez de participer, travaillez pour vous, travaillez la terre, produisez votre propre nécessaire, travaillez votre être, écoutez la musique, écoutez le vent, écoutez la forêt, marchez sur la Terre, projetez vos esprit loin dans l’univers et dans le temps, revenez à ce que vous êtes (des animaux conscients) et non pas à ce qu’ils veulent que vous soyez (des consommateurs abrutis). Moins de béton, plus de poésie. Nous devons mettre fin à l’artificialité des lieux et des esprits.

Lire, La transition écologique nécessite une déstructuration

extraits : Le pouvoir n’est ni dans les assemblées politiques, ni parmi les dirigeants des entreprises, encore moins dans la rue, le pouvoir est celui de l’état de nos infrastructures matérielles à un moment donné. C’est pourquoi « Réindustrialiser la France tout en réduisant les émissions de carbone » devient un casse-tête insoluble. « Fin de mois », contre « fin du monde », cette opposition ne peut se résoudre que par la déstructuration de la société thermo-industrielle. Les seules prémices d’une remise en question des infrastructures est issu du mouvement de contestation des grands travaux inutiles et imposés…

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Le pape a dit : « Les migrants au Vatican »

Il y a comme une incompatibilité entre des versions hors sol des flux migratoire et le réalisme de la fin des déplacements sur une planète saturée d’humains. A Marseille le 23 septembre 2023, le pape François lance un appel vibrant en faveur des migrants :

« Nous sommes réunis à Marseille en mémoire de ceux qui n’ont pas survécu, qui n’ont pas été sauvés… Ne nous habituons pas à considérer les naufrages comme des faits divers et les morts en mer comme des numéros. Non ! ce sont des noms et des prénoms, des visages et des histoires, des vies brisées et des rêves anéantis. Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoqués par le fanatisme de l’indifférence.

Nous sommes à un carrefour des civilisations. D’un côté, la fraternité, qui féconde de bonté la communauté humaine, de l’autre l’indifférence qui ensanglante la Méditerranée. Les personnes qui risquent de se noyer, lorsqu’elles sont abandonnées sur les flots, doivent être secourues. C’est un devoir d’humanité, c’est un devoir de civilisation. »

Le point de vue des écologistes pied sur terre

Colon : Il dit juste de ne pas les laisser se noyer et mourir en masse… comment peut-on être contre ça ? Après, faudrait qu’il change son discours sur la contraception…

moderateur : Le Pape est un donneur de leçon et les grands parleurs sont de petits faiseurs.Je lui propose dans sa miséricorde d’accueillir, lui aussi, des migrants au Vatican qui est un Etat car la charité bien ordonnée commence par soi-même.

Gradlon : « J’espère avoir le courage de dire ce qu’il faut dire » dixit le pape. J’espère que le pape, les médias, les politiques, les religieux, les gauchistes auront le courage de lire ce que vais écrire. Nulle population ne peut vivre au-delà des ressources dont elle dispose. Celles de la population humaine sont dépassées depuis longtemps, et de surcroît, l’humain est un assassin de la faune et de la flore. Ceux qui s’indignent d’une soi-disant inhumanité, alors qu’il s’agit de réalisme et d’instinct de survie. Nous vivons dans un monde avec un jeu à somme nulle. Il n’y a de la vie que parce qu’il y a la mort car la terre ne peut nourrir une infinité d’individus. La vie de la faune et flore a autant de valeur que celle des humains.

Lecteur Masqué : Si des migrants se retrouvent en mer ce n’est pas de la responsabilité des pays où ils cherchent à entrer. Mais bien de ceux dont ils sont originaires et qui peinent à leur assurer une vie décente et un avenir. Il semble que le Sénégal l’a bien compris puisque qu’un accord a été passé avec l’Espagne qui renvoie systématiquement les migrants arrivant aux Canaries.

M. LE CENSURÉ : L’OPA du gnangnan bienheureux finira d’achever le catholicisme traditionnel. Ce Pape devrait savoir que les évangiles ne sont pas un manifeste gauchiste en faveur d’une submersion migratoire. En déplaisent aux bobos qui ignorent la théologie mais : Le Christ a dit d’aider son prochain, pas ses « lointains » ; Le christ ne fait pas l’apologie de l’aide à l’étranger, il prône la générosité désintéressée, l’idée de dire que la solidarité entre proches n’en est pas vraiment car on recevra la pareille, l’acte de donner devient réciproque ; étranger a le sens de païen, pas de migrants.

Suie de Pampy : Quelque chose que je ne parviens vraiment pas à comprendre, c’est pourquoi sauver ses pauvres gens de la noyade, ce qui est un devoir absolument dirimant, impliquerait de les accueillir définitivement.

Octogénaire : Quand un homme se noie, il n’y a pas d’autre solution valable que de lui tendre la main et de chercher à le sauver. C’est l’urgence absolue. Ensuite, le rôle de toute société est de mettre en place les mesures indispensables pour éviter qu’une telle situation se reproduise. Il est pratiquement certain que des mesures coercitives, entre autres le contrôle des naissances, doivent être mises en place. Mais là, il n’y a plus personne pour le prôner… Accueillir l’étranger, dans son individualité oui. 100 fois oui. Accueillir des mouvements de population entiers prêts à déstabiliser de fond en comble les sociétés d’accueil, sans égard à ses capacités et ses seuils de tolérance n’a rien à voir avec le fait de chercher sauver des vies individuelles. Plus que quiconque, le pape devrait savoir que l’Enfer est pavé de bonnes intentions. Plus nous serons proactifs et généreux dans l’accueil des migrants – tout en mettant un minimum de règles et de limites – plus ils seront prêts à prendre des risques inconsidérés, et donc à mettre leur vie, en péril pour venir en Europe. Et plus cela fera la fortune des réseaux criminels et des passeurs – ce qui est là aussi un angle mort du discours du pape François.

joelle Koenig : Le problème des migrants devient une question de civilisation qui s’intensifie. On n’est loin d’ avoir tout vu. Cela ne fait que commencer. La question va bien au delà des migrants qui se noient en Méditerranée. Le désastre climatique va provoquer des migrations fantastiques, les inondations en Libye ont provoqué des milliers de morts, le tremblement de terre au Maroc, la guerre en Ukraine a provoqué aussi des migrations. Ne croyez pas que le problème ne touche que l’ Europe. Il y avait à la télévision américaine les jours derniers les images de ces milliers de migrants qui arrivent à la frontière du Texas. Ils traversent à pied le Rio Grande avec de l’eau jusqu’à la taille, venant entre autre du Venezuela où la situation économique est catastrophique..…

Fmo : Je ne comprends pas pourquoi le pape d’adresse à L’Europe qui est le point d’arrivée des migrants alors qu’ils ont choisi eux mêmes de faire la traversée. C’est en Afrique que le pape doit aller parler pour empêcher les pays de laisser partir ces jeunes aux risques des bandits et des noyades. Pour aider ces gens, c’est à la source qu’il faut agir. Si des gens décident de sauter d’un avion sans parachute ça ne sert à rien de demander au pays d’atterrissage de les soigner et de leur donner des chaises roulantes.

PersonneLambda : Le pape va-t-il appeler aussi à l’éducation autour de la contraception partout dans le monde ? Il faudrait sans doute y réfléchir…


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Réfugié climatique, mais pour aller où ? (septembre 2023

Régime migratoire du XXIe siècle (septembre 2023)

Migration, la violence est au bout du chemin (septembre 2023)

Le modèle danois en matière de non-immigration (juin 2023)

L’immigration, une obligation pour certains (juin 2023)

La difficile gestion de l’immigration (avril 2023)

Réguler l’immigration, est-ce du racisme ? (mars 2023)

démographie et migrations environnementales (février 2023)

Démographie et immigration, 2 sujets tabous (janvier 2023)

Migration comme solution au déclin, délirant (2022)

L’arrêt forcé des migrations se mondialise (2021)

Politique écologique et migrations (2020)

Problème, anti-migrants ou anti-immigration ? (2020)

LFI hésite à parler vrai sur la fin des migrations ! (2018)

Immigration, l’écologie politique est-elle humaniste (2018)

La fin des migrations sur une planète close et saturée (2018)

Une nouvelle dimension aux migrations, insupportable (2017)

Que faire pour limiter les flux d’immigration/émigration (2016)

L’immigrationisme pousse à la guerre de tous contre tous (2016)

Liberté…, immigration – la France à l’heure des choix (2016)

Immigration, débat entre malthusiens et écosocialistes (2015)

Immigration : Europe passoire ou Europe forteresse ? (2015)

Le durcissement australien en matière d’immigration (2015)

Les Suisses ont voté halte à « l’immigration de masse » (2014)

En Suisse, le peuple devra trancher sur l’immigration (2014)

Fr. Hollande, l’immigration et la saturation de l’espace (2014)

La fin des migrations, en Europe et ailleurs (2013, Mayotte)

ECOPOP, limiter l’immigration pour protéger la nature (2012)

arrêt des migrations et ressources vitales (2011, Malek Boutih)

l’écologie contre les migrations (2011)

la fin des migrations (2010)

L’immigration fera l’identité nationale (2009)

immigration zéro (2007)

Le pape a dit : « Les migrants au Vatican » Lire la suite »

Démographie Responsable en actes

de la part de l’association « Démographie Responsable »,

leur bulletin

Évènements de l’été 

Le 11 juillet à l’occasion de la Journée de la Population, notre porte-parole Didier Barthès a été interrogé par Le Progrès de Lyon.

Le 29 juillet G. Peyré  et M. Sourrouille, nos responsables Aquitaine ont participé – de manière un peu particulière – au Festival de la Décroissance de ST Maixent l’Ecole (Deux-Sèvres)

 Je  laisse la parole à M. Sourrouille pour un résumé de cette journée  » Nous sommes allés au festival de la décroissance le 29 juillet 2023. Nous avons animé (sous un parapluie!) un atelier sauvage parce que nous n’avons pas été admis comme intervenants officiels. Un grand panneau « Décroissance démographique, ICI on débat » et un autre, « La nature, la planète, n’acceptera pas d’avoir 10 milliards d’habitants sur Terre ad vitam aeternam vivant comme aujourd’hui (J.M.Jancovici) », une tentative d’un préposé à l’accueil de nous exclure, un opposant radicalement contre notre action, la routine… Mais aussi deux contacts positifs avec des référents du parti organisateur, Génération écologie. »

Le 24 août, M. Eve Perru, responsable Île de France, a participé à un débat sur France Inter « 8 milliards d’humains. Y aura-t-il suffisamment de place? » avec E. Pont  et G.F Dumont.

Ce même mois, nous avons appris la parution d’un ouvrage dont nous vous recommandons vivement la lecture ! 

Il s’agit de  « La sagesse de l’éléphante . Une démographie responsable pour une écologie efficace« , de Bernard Bousquet, adhérent de notre association. Vous trouverez ici le texte publié sur cet ouvrage par G. Charollois, de Convention Vie Nature, notre association partenaire. 

Le 19 septembre, notre responsable Occitanie Martin Rott, a tenu une conférence « Démographie et Écologie » (Intégralité de la conférence en cliquant sur le lien, vous trouverez l’affiche en PJ) au foyer pastoral de Lézan (Gard). L’accueil du public a été positif bien que le thème du débat aille tout à fait à l’encontre des positions officielles de l’Eglise protestante.

Notre réunion choc au niveau européen

samedi 25 novembre 2023 de 14H à 19h au FIAP Jean Monnet Paris XIV.

« Journée Européenne de la Démographie et de l’Écologie »

En ce qui concerne le programme, nous comptons déjà sur les interventions de Antoine Buéno, de Michel Garenne (membre de notre comité scientifique), d’Antoine Waechter.

De son côté l’eurASP, prévoit la projection suivie d’un débat du film « 8 billion angels« .

Nous continuons à essayer de toucher des personnalités extérieures à l’association pour d’autres interventions et prochainement nous commencerons à contacter les médias  et le public…

N’hésitez pas à en parler autour de vous et sur les réseaux sociaux !

Pour les mois qui viennent :

Notre association participera au salon Marjolaine à Paris du 8 au 12 novembre

                                          au salon Asphodèle à Pau du 8 au 10 décembre

                                          au salon Primevère à Lyon du 1 au 3 mars 2024

Nous vous souhaitons à tous un excellent automne !

Pour adhérer à DR

https://www.demographie-responsable.fr/nous-rejoindre

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Population et climatisation, l’Égypte est mal partie

L’Égypte comptait 21 millions d’habitants en 1950, quelque 90 millions en 2013, elle vient de dépasser les cent millions et progresse d’un million supplémentaire tous les six mois. L´extrême jeunesse de la population égyptienne (30 % des égyptiens ont moins de 15 ans !) explique pour partie cette explosion. Cette croissance exponentielle intervient de surcroît sur une étroite bande de terre fertile, limitée à la vallée du Nil et à son delta et représentant moins de 5% de la superficie d’un pays largement désertique. Ramené à la « superficie agricole utile », la densité de peuplement égyptienne approche 2 000 habitants au kilomètre carré. L’Égypte est un désastre vivant qui fait des éléphants blancs à crédit et multiplie les pauvres en conséquence. Il n’y a pas de solution, dictature et extrémismes ne feront que repousser les échéances : guerre et famine.

Mais LE MONDE, qui n’ignore rien de la surpopulation carcérale, préfère parler de la climatisation en Egypte !

Laure Stephan : Alors que les températures peuvent dépasser les 40 °C, seule une minorité des foyers urbains dispose d’air conditionné. En Égypte, avec une population de plus de 105 millions d’habitants, ces inégalités environnementales ne sont pas nouvelles. Elles se jouent à plusieurs niveaux. D’abord, entre quartiers – ceux non planifiés, où vivent la majorité des Cairotes, sont plus exposés à la chaleur à cause notamment de leur densité. En 2015, 19,4 % des ménages urbains possédaient un climatiseur. mais l’air conditionné reste inaccessible aux plus pauvres. Il est pourtant devenu incontournable au Caire à cause des épisodes de canicule à répétition. Les habitants paient aussi le prix de la diminution des espaces verts, qui ne sont plus là pour tempérer la chaleur. Les disparités ne sont pas près de se résorber, alors que la grave crise économique qui secoue l’Égypte a réduit le pouvoir d’achat, avec une dévaluation de la monnaie de 50 %. Depuis la fin du mois de juillet, les autorités ont instauré des coupures d’électricité, pour une durée annoncée d’une à deux heures par jour. Depuis le début de la levée des subventions sur l’électricité, en 2014, les Égyptiens ont dû rationaliser leur consommation électrique. Le secteur touristique, avec ses hôtels, gourmands en air conditionné, a été exempté de délestages : il est choyé en raison des devises qu’il génère, cruciales pour les finances du pays.

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En Égypte, la surpopulation fait la loi (2023)

extraits : Quand un pays arrive à un état de surpopulation incontrôlée, le plus facile est d’élire plus ou moins démocratiquement un dictateur dont on croit qu’il va rétablir l’ordre et donner du pain. Mais un dictateur qui règne sur une multitude pense surtout qu’une personne humaine n’est qu’un pion dont il peut disposer à sa guise. Sans contre-pouvoirs possibles, Il préfère se faire plaisir et se lancer dans des dépenses somptuaires, et au pays des pyramides, on a des références historiques.

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation (2021)

extraits : En Égypte,  la question démographique est centrale : de nombreux enjeux sociaux, comme l’éducation, la santé ou l’accès au logement, y sont liés. Associée à une menace, érigée en sujet de « sécurité nationale », la pression sur les ressources est devenue un leitmotiv politique en Égypte. Le pays arabe le plus peuplé compte désormais plus de 102 millions d’habitants, contre environ 84 millions il y a dix ans. Plus de 60 % des Égyptiens ont moins de 30 ans. Le nombre idéal d’enfants reste au-delà des objectifs officiels : chez les jeunes de 15-29 ans, il oscille en moyenne entre 2,6 et 2,9. Le contrôle des naissances est désormais un thème récurrent des interventions du président Abdel Fattah Al-Sissi, qui n’a pas hésité à lier accroissement de la population et agitation sociale. La campagne « Deux, c’est assez », lancée en 2018 par les autorités, vise des familles bénéficiaires de programmes sociaux. Les critiques objectent que l’angle alarmiste masque mal la réalité des inégalités sociales.

La bombe démographique en Egypte explose (2020)

extraits : Le marché du travail ne peut faire face à la pression du nombre. Force est de constater aussi qu’en Egypte, la dictature de l’ex-maréchal Sissi s’est appuyé sur une forme très agressive d’ordre moral, qui permettait d’acheter la paix sociale dans un pays taraudé par une pauvreté grandissante ; entre 2016 et 2018, la proportion d’Egyptiens vivant en-dessous du seuil de pauvreté, fixé à moins d’1,5 euro par jour, est passée de 28 à 33 %. Le budget de l’éducation est loin d’être une priorité face aux formidables dépenses militaires et aux 45 milliards de dollars alloués au chantier pharaonique d’une nouvelle capitale. Les 10 millions des Egyptiens les plus pauvres, délaissés par l’aide publique, continuent de miser sur une nombreuse progéniture pour assurer leur quotidien, voire leur avenir. Ce n’est que récemment que Sissi a pris conscience de la menace que représente la bombe démographique pour la stabilité de l’Egypte, désormais placée sur le même plan que le défi « terroriste ». Les campagnes de contrôle des naissances, enfin lancées avec l’aval des imams d’Etat, peinent à produire des résultats tangibles. Les allocations familiales ne sont désormais plus accordées au-delà du deuxième enfant.

l’Egypte, victime de sa démographie (2011)

extraits : Les estimations de la population égyptienne en 1810 s´étagent de 2 à 4 millions d´habitants, en 2011 le pays compte 85 millions d´habitants. L´Égypte est donc surpeuplée au regard de ses capacité réelles et ce surpeuplement se traduit déjà par une forte dépendance alimentaire, illustrée en avril 2008 par les fameuses « émeutes de la faim ». L’Égypte se trouve ainsi fragilisée par toute hausse des denrées alimentaires. Ne pouvant les produire elle-même, elle les achète et paye cash toute élévation des cours mondiaux, qu´elle soit due à une tendance haussière générale ou qu´elle soit le fruit d´une spéculation passagère.

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Le tri à faire en matière d’aide humanitaire

Nous sommes dans une société du surnombre démographique et nous sommes obligés de faire des choix. Dans un système contraint, la priorisation devient une nécessité. Au plus fort de l’épidémie du Covid, les hôpitaux ont été obligés de faire un tri médical, même en France. Comme pour des victimes de guerre, on classe les blessés entres ceux qui peuvent êtres sauvés et ceux dont on ne peut pas s’occuper. Cette alternative devrait bientôt concerner l’aide alimentaire mondiale. Aider ceux qui vont mourir de faim rapidement ou à plus longue échéance, que choisir ?

LE MONDE avec AFP : Le Programme alimentaire mondial (PAM) a prévenu le 12 septembre 2023 que le manque d’argent le force à réduire ses rations et pourrait pousser 24 millions de personnes supplémentaires au bord de la famine. « Pour la toute première fois, le PAM a vu ses contributions diminuer alors que les besoins augmentaient régulièrement », souligne un communiqué de l’organisation. Le PAM estime que 345 millions de personnes dans le monde sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, au niveau trois ou plus de la classification de l’insécurité alimentaire, qui va jusqu’à 5 et qui est connue sous le nom d’IPC. Au total, 40 millions d’entre elles sont actuellement considérées comme étant en situation d’urgence alimentaire, donc contraintes de prendre des mesures désespérées pour survivre ; elles risquent de mourir. Le PAM se verrait forcé de ne secourir que ceux qui meurent de faim au détriment de ceux qui sont affamés.

Le point de vue des écologistes malthusiens

En 2018 dans 53 pays, 113 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë, nous passons à 350 millions en 2022. La situation est grave. Pourtant les journalistes du MONDE s’évertuent dans leurs articles à compiler toutes les causes possibles de la famine sans jamais faire référence à l’analyse démographique de Malthus (1798) qui montrait que, sans agir sur la fécondité humaine exubérante, nous allions nécessairement au désastre car la production alimentaire est soumise à la loi des rendement décroissants.

Comme un commentateur du monde.fr (Nicolas84), on pourrait être provocateur : « Plus le PAM sauve de la faim des personnes, et plus au final il y aura de morts de faim. Quelqu’un a une meilleure idée ? ». On pourrait être réaliste (Eric.Jean) : « Il ne faut pas être naïfs, les contributeurs au budget du PAM ne le font pas par humanisme mais pour subventionner indirectement leurs propres agriculteurs en les aidants à écouler leurs surplus. Avec l’instabilité climatique due au réchauffement les récoltes seront de plus en plus aléatoires et les surplus bien plus exceptionnels, sans compter les troubles qui peuvent atteindre des pays producteurs importants comme on le voit avec le blé ukrainien. Malheur aux pays incapables de parvenir à l’autonomie alimentaire, quelles qu’en soient les raisons (surpopulation, catastrophes climatiques, conflits). Je pense depuis longtemps que les premiers signes de l’effondrement civilisationnel à venir seront le retour des grandes famines ». Ou encore plus réaliste (Crocus) : « C’est la corruption, l’explosion démographique, l’apartheid sexuel des populations musulmanes qui poussent à la famine, pas les difficultés de financement du PAM. »

Lors de son discours de réception du prix Nobel de la paix en 1970, Norman Borlaug, l’inventeur de la révolution verte, s’est exclamé :

« Nous sommes face à deux forces contraires, le pouvoir scientifique de la production alimentaire et le pouvoir biologique de la reproduction humaine. L’homme a acquis les moyens de réduire avec efficacité et humanisme le rythme de la reproduction humaine. Il utilise ses pouvoirs pour augmenter le rythme et l’ampleur de la production alimentaire. Mais il n’exploite pas encore de façon adéquate son potentiel pour limiter la reproduction humaine. »

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Tout savoir sur la famine et même plus

extraits : L’insécurité alimentaire grimpe en flèche, et a explosé ces trois dernières années sous les effets de la pandémie de Covid-19, des extrêmes climatiques et des répercussions de la guerre en Ukraine. 350 millions de personnes étaient en insécurité alimentaire sévère en 2022, contre 80 millions en 2017. 158 millions de personnes ont reçu une aide du PAM en 2022, faisant de lui le plus gros programme d’aide humanitaire dans le monde. Mais l’agence, qui ne repose que sur des contributions volontaires de gouvernements, d’entreprises ou de particuliers, aura le plus grand mal à obtenir les 23 milliards de dollars (21 milliards d’euros) de financement nécessaire aux besoins estimés en 2023

Aide alimentaire, aide à l’agro-industrie !!!

extraits : L’aide alimentaire n’est pas une sympathique aide aux pauvres. Elle est un maillon dans la chaîne du contrôle des populations par les institutions étatiques et marchandes dominantes. Pour résumer, une agriculture hyper-industrielle a massivement détruit les milieux naturels et le travail des paysans, ce qui entraîne des millions de personnes qui se retrouvent devoir compter sur l’aide alimentaire (même en France !). Si on peut concevoir une aide alimentaire de court terme, on ne peut soutenir éternellement des pays en état de surpopulation… C’est déjà ce que le PAM pratique sans oser exposer le fond du problème.

Arrêtons l’aide alimentaire structurelle

extraits : Tout pays qui ne fait pas l’effort de maîtriser sa fécondité, et subit en conséquences des problèmes économiques et socio-politiques structurels, n’a pas droit à une aide alimentaire. Malthus dès 1798 était très clair sur ce point : « N’oublions pas que l’humanité et une vraie politique requièrent impérieusement que dans des circonstances de famine, les pauvres reçoivent tous les secours que la nature des choses permet de leur donner. Il est donc de notre devoir de leur donner dans les années de détresse quelques secours temporaires. » Il s’agit donc d’une aide de court terme, on ne peut soutenir éternellement des pays ou des personnes qui se complaisent dans leur misère sans rien faire pour s’en sortir. Pour lire Malthus, lien ci-dessous :

https://biosphere.ouvaton.org/blog/connaitre-malthus-grace-a-ses-ecrits/

 

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Surpopulation en Chine, une idée tabou ?

Médias et politiques s’inquiètent toujours d’une diminution de la population, même pour la Chine. Jamais d’un trop plein. A croire que parler « surpopulation » reste tabou.

Le Monde.fr avec Reuters (28 novembre 2012) : « La Chine envisage d’assouplir sa politique de l’enfant unique et pourrait autoriser les couples à avoir deux enfants, même lorsque les deux parents ne sont pas enfants uniques, annonce l’ancien responsable de la Commission de la population nationale et du planning familial. Entrée en vigueur en 1979, la politique de l’enfant unique visait à limiter le nombre de naissances… Des chercheurs mettent en garde contre les futurs problèmes économiques et sociaux auxquels la Chine risque de se trouver confrontée en raison du vieillissement de sa population… »

INED en 2023 : Le « bonus démographique » a contribué à stimuler la croissance économique, mais il ne durera pas. Dès 2050, la Chine comptera 220 millions de personnes d’âge actif de moins qu’à l’heure actuelle. Un déficit de main d’œuvre se profile d’ores et déjà dans certains secteurs. Aussi les autorités commencent-elles à se soucier du vieillissement démographique, qui s’annonce extrêmement rapide.

Geo.fr : Face à son déclin démographique, la Chine risque une crise …

National Geographic : Chine : le déclin démographique

Le point de vue des écologistes malthusiens

Depuis des années les médias nous bassinent avec le vieillissement de la population chinoise. Or résoudre les problèmes par plus de natalité, donc par plus de vieux et de retraités demain, ne résout fondamentalement rien du tout quand un pays est surpeuplé. La Chine était jusqu’en avril 2023 le pays le plus peuplé du monde juste devant l’Inde. Entre 1950 et 1970, la population est passée de 540 millions à 800 millions pour dépasser le chiffre vertigineux de 1,4 milliards de personnes en 2020. La densité est élevée, de 150 hab./km² pour une moyenne mondiale de 60 hab./km². Ce pays dispose de 10 % de la superficie cultivable mondiale, mais doit nourrir 18 % de la population mondiale.

La croissance chinoise, à base de charbon et d’exportations, est extrêmement fragile, avec des conséquences déjà très négatives au niveau social et environnemental. Le chômage devient structurel. Le chômage des jeunes est tellement haut que les autorités ont arrêté d’en publier les chiffres en août 2023, après un record atteint en juin à 21,3 %. Les exportations ont aussi reculé de 14,5 % en juillet, tandis que la consommation stagne. L’immobilier ne cesse de chuter, avec une baisse des ventes de 34 % en août, et plusieurs grands promoteurs, comme Evergrande et Country Garden, sont au bord de la faillite, risquant d’emporter dans leur chute des institutions financières. Les gouvernements locaux, surendettés après trois ans de politique zéro Covid, et privés des recettes issues des ventes de terrains aux promoteurs immobiliers, ont été autorisés, mi-août, à émettre 1 000 milliards de yuans (127 milliards d’euros) de nouvelles dettes. La dette totale est estimée à 66 000 milliards de yuans (8 382 milliards d’euros). La croissance à crédit, c’est aussi une réalité chinoise, et cela ne peut que mal se terminer. Il n’est pas aisé de vivre dans une économie libérale débridée (profit, croissance, marché, ruissellement, taux d’intérêts) dans un pays au régime communiste à la lourde machinerie administrative. Même LE MONDE s’inquiète en septembre 2023 : La Chine tâtonne pour sauver son économie.

Au niveau politique, une telle masse de gens ne peut pas être gouverné par des procédures démocratiques, c’est impossible. D’où l’omni-pouvoir d’un leader qui prend toute la place jusqu’à la prochaine révolution de palais. Or à l’heure actuelle une dictature a les moyens techniques d’asservir le peuple. L’innovation dans le big data et l’intelligence artificielle a fait surgir des convergences en matière de contrôle, de surveillance et de notation sociale. Contrairement à l’Occident, où l’on se pose parfois toutes sortes de questions d’éthique, le gouvernement chinois ont la capacité d’unifier tous ces systèmes. Une « police du Net » en Chine a déjà pour fonction de gérer les alertes et de prévoir les comportements déviants. Quiconque ne suit pas au plus près la ligne du parti dans son comportement devient suspect. Les systèmes de notation économique s’étendent à une évaluation du comportement politique et social. Les usagers de la Toile sont soumis à de nouvelles règles depuis le 8 octobre 2017. Elles les obligent à « adhérer aux directives correctes, [à] promouvoir les valeurs socialistes fondamentales et [à] entretenir une culture en ­ligne positive et saine » sous peine de voir leur « notation sociale » abaissée et « leur dossier transmis aux autorités ». Ces directives étendent aux usagers individuels les contrôles politiques qui s’appliquaient d’abord aux médias chinois et leurs gestionnaires.

Des Chinois au nombre de 1,4 milliards de personnes, une population mondiale de 8 milliards depuis novembre 2022, c’est invivable car nous nous retrouvons obligatoirement privés d’espace et de nature. Les humains souffrent, la biodiversité souffre, le climat souffre et les ressources naturelles s’épuisent. Après avoir flirté pendant longtemps avec les 10 % de croissance annuelle (doublement du PIB en 7 années seulement), le taux ne sera que de 4% cette année. Ça ressemble plutôt à un retour à une croissance normale. Il est vrai que les immeubles sont neufs en Chine, les voitures de plus en plus électriques, les trains partent tellement à l’heure qu’on peut régler sa montre avec, on peut même se promener en pleine nuit sans inquiétude, mais cela ne durera pas.Les arbres ne grandissent pas jusqu’au ciel »et la croissance économique ne saurait donc se poursuivre sans détruire le cadre terrestre qui nous fait vivre… Toutes les études montrent l’effondrement probable de la civilisation thermo-industrielle. La Chine à l’époque de l’enfant unique n’avait pas fait l’erreur d’ignorer Malthus car elle avait maîtrisé sa fécondité, elle a fait l’erreur de promouvoir la croissance économique au prix de la destruction des communautés, de l’économie domestique et de l’environnement. On comprend la panne actuelle du désir d’enfant ; les Chinois sont refroidis par la hausse du coût de la vie et de l’éducation des enfants, par les difficultés de logement et surtout par les incertitudes face à l’avenir. Pourquoi le gouvernement ferait-il l’impasse sur le réalisme des jeunes chinoises qui, coincé par le système, ne veulent un enfant que quand les conditions s’y prêtent ?

Pourtant le gouvernement chinois a autorisé en 2015 les ménages à avoir un deuxième enfant… et le 27 septembre 2021, le gouvernement avait souligné, dans ses « lignes directrices pour le développement des femmes chinoises », qu’il entendait « réduire les avortements qui ne sont pas médicalement nécessaires »…

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Un enfant par femme… ou deux ou trois ! (en Chine)

L’ère de la cryptoprédiction… pour le pire en Chine

Délire, la Chine en manque de bébés !!!

La Chine contre le droit à l’avortement !?

LE MONDE voudrait une Chine plus peuplée

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L’essence à deux euros le litre, c’est donné

Nous avions écrit sur ce blog en août 2012 : « Les cours du pétrole sont en nette hausse depuis deux mois, le prix du gazole à la pompe atteint 1,50 euros le litre et les perspectives sont mauvaises. Normal, une denrée quelconque en voie de raréfaction doit nécessairement connaître, selon la loi du marché et la réalité géologique, une croissance exponentielles des prix. Inexorablement le prix du baril va rendre impossible toute manipulation politique du prix du carburant. »

Dix ans après, notre diagnostic reste le même, l’essence devrait être à 10 euros le litre en 2023, et pourtant à 2 euros, il y a toujours manipulation politique pour que ce soit encore moindre. Un politique digne de ce nom devrait nous préparer au monde à venir, pas nous enfermer dans notre consumérisme motorisé…La consommation mondiale de pétrole est proche de 100 millions de barils par jour soit 5 milliards de tonnes par an. Nous sommes 8 milliards de parasites sur cette Terre qui continuent à se multiplier et à surconsommer grâce à 2 litres de pétrole par personne et par jour. Mais tout parasite qui tue son hôte voit son existence abrégée. Sans pétrole, même les végétaux seront hors de prix…

LE MONDE avec AFP : En pleine remontée des cours du pétrole, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a demandé à TotalEnergies de prolonger son plafonnement des prix à la pompe de 1,99 euro « au-delà du 31 décembre ». Le gouvernement écarte, en revanche, toute nouvelle ristourne généralisée sur les prix des carburants, après avoir déjà recouru à cette solution en 2022. Bruno Le Maire y voit une « triple aberration : écologique, budgétaire et diplomatique ». Si on fait une remise de 20 centimes sur les prix des carburants pendant un an, cela coûterait 12 milliards d’euros . Et une nouvelle ristourne reviendrait à « payer la diplomatie pétrolière de M. Poutine et de l’Arabie saoudite »  (qui ont décidé de réduire leur production).

Le point de vue des écologistes en vélo

Jimédumien : Un bon instantané du libéralisme en cours : un ministre qui quémande à une grande entreprise de ne pas être trop cupide !!!

AP1932 : Aucune ristourne, je n’ai pas de voiture et je paie des impôts. J’en ai marre d’être la vache à lait des boomers et des gilets jaunes obsédés par leur voiture. S‘ils veulent rouler alors qu’ils paient.

Gazebo : Aucun nouveau gisement n’est une découverte récente, aucun. Ce sont juste des forages que l’on fait maintenant car avant ce n’était pas rentable. Les puits de la mer du nord, le Brent, sont quasi à sec. Calculez les réserves mondiales restantes : 1600 milliards de barils divisées par la consommation effrénées, 35 milliards de barils par an, et vous avez à peu près 40 ans de pétrole à exploiter. Les analyses du Shiftproject tablent sur une division par 2 de la production de pétrole en 2050, autant dire demain. Et des approvisionnements vers l’Europe par les 16 pays de l’OPEP divisés par un chiffre qui va de 2 à 10. Ces pays se garderont bien sûr de plus en plus cette énergie pour eux. Donc sortir du pétrole est une obligation économique, avant même climatique.

Frog : J’aime mon joli vélo !

Raphou : Il faudra nous sevrer du pétrole tôt ou tard. Plus on attend, plus le sevrage sera dur.

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L’impossible blocage du prix des carburants (mars 2022)

extraits : Les extrêmes se rejoignent dans le populisme. Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour proposent de geler les prix à la pompe pour freiner l’inflation observée depuis plusieurs mois…

A qui doit profiter la hausse du prix du carburant ? (novembre 2018)

extraits : D’un côté c’est «Coup de pompe», «Cher carburant», «Le gouvernement assassine le petit peuple», «La voiture c’est essentiel pour aller travailler», «des enfants moins gâtés à l’approche de Noël»… De l’autre on raille ces «ploucs» qui n’ont rien compris et qui feraient mieux de prendre leur vélo  et de se contenter d’offrir pour Noël une orange à leurs rejetons ! Comment créer dialogue et empathie, entre ces deux mondes ? Qui a raison ? C’est la question à laquelle sont confrontées nos sociétés, plus schizophrènes que jamais…

Dire la vérité, c’est augmenter le prix du carburant (novembre 2018)

extraits : Conduire pollue, et cette pollution tue, et tuera pour plusieurs siècles en ce qui concerne le gaz carbonique. La levée de boucliers concernant la hausse du prix du carburant constitue un moment de vérité écologique. Le principe pollueur-payeur justifie que ces dommages soient intégrés au prix des carburants à la pompe. Ce principe a cette vertu qu’il incite les pollueurs à intégrer dans leurs décisions les dommages générés par leur émission de gaz carbonique comme s’ils en étaient eux-mêmes les victimes… 

blocage du prix des carburants, véritable casse-tête (août 2012)

extraits : Les cours du pétrole sont en nette hausse depuis deux mois, le prix du gazole à la pompe atteint 1,50 euros le litre et les perspectives sont mauvaises. Normal, une denrée quelconque en voie de raréfaction doit nécessairement connaître, selon la loi du marché et la réalité géologique, une croissance exponentielles des prix. Inexorablement le prix du baril va rendre impossible toute manipulation politique du prix du carburant…

Prix du baril

Hausse du baril, baisse de l’effet de serre ! (octobre 2022)

extraits : Les treize membres du cartel et leurs dix partenaires, regroupés au sein de l’OPEP +, ont décidé de réduire leur production quotidienne de 2 millions de barils (2 % de la demande mondiale). Ils s’inquiètent de la baisse tendancielle des cours depuis début juin, où le baril valait 125 dollars, après avoir atteint 140 dollars au début de la guerre en Ukraine. Les cours avoisinent aujourd’hui les 80 dollars le baril…

Très bientôt le baril de pétrole à 100 dollars (janvier 2022)

extraits : C’est la fin de l’utopie libérale qui voulait faire de la planète un immense supermarché. Flambée des prix de l’énergie + tensions sur les matières premières + remontée des taux d’intérêt + explosion des dettes publiques et privées = ça sent le krach boursier. Les gouvernements vont avoir la lourde tâche d’arbitrer entre réponses à effondrement des ressources, maintien du pouvoir d’achat et stabilité du système monétaire. Le triangle de l’impossible…

Bravo l’OPEP, bientôt le baril à 320 dollars (octobre 2021)

extraits : L’or noir quadruple, passant de 80 dollars le baril à 320 dollars en trois mois. La facture pétrolière française explose, le gouvernement réagit à bon escient. Après une intense campagne de sensibilisation de la population aux enjeux écologiques, la réduction à 80 km/h sur les routes ordinaires s’élargit à une vitesse limitée à 100 km/h sur toutes les autoroutes. La taxe carbone est étendue à toutes nos dépenses énergétiques, il y a rationnement par le prix…

post-covid, à quel prix le baril après-demain (avril 2020)

extraits : Ubuesque paradoxe, la valeur du baril cotait à New York le 20 avril au-dessous de 0 dollar, un prix négatif. Autrement dit, les spéculateurs cherchaient à se débarrasser de leurs barils tellement le marché était saturé. La Covid-19 a fait chuter a demande de 30 %, les déplacements en voiture ou en avion sont réduits au minimum. Sur ce blog biosphere, nous ne nous intéressons qu’aux déterminants du long terme et pas à l’écume des jours présents…

L’essence à deux euros le litre, c’est donné Lire la suite »

Le grand remplacement, constante historique

Renaud Camus a publié en 2011 un opuscule, Le Grand remplacement. Cette théorie, qui visait à l’origine les juifs, se réoriente aujourd’hui contre l’islam. En pratique, on incite les gens à repérer des têtes qui ne sont pas de chez nous.  C’est le même discours qui fondait l’infériorisation de la femme, regardez, elle n’a pas de couilles mais des nichons, ou le racisme, c’est un noir, cette race inférieure qu’on exhibait dans les foires et dont on faisait des esclaves. On s’intéresse à l’apparence, pas à la réalité des personnes concernées. On devrait aujourd’hui savoir qu’il n’y a pas de races, nous sommes tous d’un bout à l’autre de la planète des homo sapiens. Nous pouvons tous constater qu’une femme peut être à l’égale de l’homme dans toutes les activités humaines. Et un Juif, un musulman ou un Français de souche sont libres de pratiquer la religion de leur choix en France. Peu importe alors l’importance numérique de telle ou telle catégorie de personnes… il n’y a pas de Grand remplacement possible puisque nous sommes interchangeables. Le nativisme, mot nouveau qui exprime cette idéologie qui classe les citoyens par ordre de leur arrivé sur un territoire est absurde. Mais ça, c’est l’idéal, la réalité est bien différente.

Aux États-Unis, si tous les immigrés devaient être chassés du territoire, il ne resterait que les rares descendants des Indiens. En Australie il ne resterait que les Aborigènes. En Nouvelle Calédonie, il ne resterait que les Kanaks. Et en France il ne resterait que les Néandertaliens, malheureusement exterminés par des homo sapiens venus d’Afrique. Grand remplacement généralisé !!!

Thomas More, en 1516, croyait pouvoir encore écrire dans son livre: « Quand il y a dans une ville plus de monde qu’elle ne peut et qu’elle ne doit en contenir, l’excédent comble les vides des cités moins peuplées. Enfin, si l’île entière se trouvait surchargée d’habitants, une émigration générale serait décrétée. Les émigrants iraient fonder une colonie dans le plus proche continent, ou les indigènes ont plus de terrain qu’ils n’en cultivent »

Sur ce point, Malthus était à la fin du XVIIIe siècle bien plus perspicace : « On ne peut lire le récit de la conquête du Mexique et du Pérou sans être frappé de cette triste pensée, que la race des peuples détruits était supérieure, en vertu aussi bien qu’en nombre, à celle du peuple destructeur. (…) Si l’Amérique continue à croître en population, les indigènes seront toujours plus repoussés dans l’intérieur des terres, jusqu’à ce qu’enfin leur race vienne à s’éteindre. »

Triste réalité qui devient aujourd’hui une politique généralisée de ségrégation, si ce n’est de génocide. La situation des Palestiniens en Israël est l’archétype de cette problématique, voici d’autres exemples récents en Inde, en Suède et en Italie.

Carole Dieterich : « Dans les manuels scolaires en Inde, des passages fondamentaux sur l’assassinat de Gandhi en 1948 ont été édulcorés. Les élèves de terminale ne liront plus que le père de la nation « était particulièrement détesté » par ceux qui souhaitaient que « l’Inde devienne un pays pour les hindous » car ce projet est porté aujourd’hui par le BJP de Narendra Modi. C’est une tentative de nier la responsabilité du « communautarisme hindou » dans le meurtre de Gandhi. Les pogroms anti-musulmans ne sont plus mentionnés dans les manuels de sciences sociales. Les illustres musulmans de l’histoire contemporaine n’ont pas échappé au rabot. Une multitude de villes et d’avenues aux noms musulmans ont été rebaptisées au cours des neuf dernières années. Le ministre de l’intérieur a déclaré en novembre 2022, que personne ne pouvait empêcher l’Inde « de réécrire son histoire avec fierté ». A plusieurs reprises, des appels publics au génocide des musulmans ont été lancés dans le pays. »

Anne-Françoise Hivert : En Suède, le gouvernement réfléchit à un recensement pour traquer les immigrés sans-papiers. Victorieuses aux élections législatives du 11 septembre, la droite et l’extrême droite ont inclus l’idée dans leur accord de coalition. Il ne reste plus qu’à en fixer les modalités. « La Suède a largement perdu le contrôle de sa population », avance le patron des Démocrates de Suède (SD) en raison d’« une politique de l’immigration irresponsable », qui aurait conduit à une « société de l’ombre » dont les autorités « ignorent l’ampleur ». Selon le gouvernement, 100 000 personnes résideraient sans titre de séjour en Suède. Le président de la commission de la justice du Parlement, un des dirigeants historiques des SD,et adepte de la théorie du « grand remplacement », affirmait,e 28 mars que « les Suédois sont sur le point de devenir une minorité dans leur propre pays ». Des propos en voie de banalisation en Suède.

Allan Kaval : La démographie en déclin rapide de l’Italie et l’immigration sont deux des obsessions principales du gouvernement de Giorgia Meloni. La seconde pourrait ­contribuer à résoudre les problèmes liés à la première, mais l’exécutif, dominé par l’extrême droite, s’alarme désormais publiquement de l’immigration. Francesco Lollobrigida, chargé de l’agriculture et de la sûreté alimentaire : « Nous ne pouvons pas nous résigner à l’idée d’un remplacement ethnique : les Italiens ont moins d’enfants, alors remplaçons-les par d’autres. Ce n’est pas la voie à suivre. » Préconisant des mesures sociales de soutien aux naissances italiennes en les opposant aux flux migratoires considérés dans une perspective ethnique, les déclarations du ministre italien semblent faire directement écho au récit du « grand remplacement ». La secrétaire du Parti démocrate (gauche) dénone « un langage de suprémaciste blanc » et « des mots abjects, indignes d’un ministre de la République »… Riccardo Magi, secrétaire du parti libéral +Europa, s’élève contre des déclarations « typiques de la droite complotiste ».

Le point de vue des écologistes

écartelés entre idéal et réalité

Normalement nous ne sommes plus dans une vision archaïque de l’Humanité où le principe de la nation prime sur celui du bien être de la planète et de tous ses habitants. Nous sommes Terriens avant d’être Humains. Sauf génocides, la situation ethnique actuelle résulte historiquement d’un brassage des peuples et de processus divers d’intégration. Mais tant que l’Islam dira aux personnes issues du monde arabe « tu es musulman que tu le veuilles ou non » et considérera que l’apostasie doit être punie de mort, la question migratoire concernant des personnes de confession musulmane et d’un niveau d’instruction faible, doit pouvoir être discutée sans être immédiatement qualifié de raciste répugnant ou de suprémaciste blanc.

Au delà des incompatibilités culturelles, se pose le problème de l’état de surpopulation généralisé sur toute la planète. Le territoire d’appartenance est fait d’habitudes partagées et conviviales, cela disparaît par le surnombre, l’urbanisation forcée, l’entassement dans des banlieues, l’éloignement de la nature, les difficultés de l’emploi, le stress d’activités professionnelles sans sens, nous ne sommes plus que des pions et les flux migratoires ajoutent à ce contexte délétère. Nous sommes 8 milliards, lInde est devenu le pays le plus peuplé de la planète avec 1,4 milliards d’habitant, l’Italie a une densité de 201 hab./km² alors que la moyenne mondiale est de 60, et l’exemple suédois montre que le ressenti d’une population peut faire basculer la majorité politique vers l’extrême droite.

Alors les frontières se ferment et c’est dans la logique de la situation démographique et socio-économique de la planète. Nous devons alors rester cosmopolite de cœur et considérer pourtant que chacun doit dorénavant faire avec son propre territoire d’appartenance. Glocal est un mot composite et judicieux qui résume la situation, penser globalement et agir localement, et ce dans tous les domaines. Tel est notre idéal sur ce blog biosphere.

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pessimisme glocal (2009)

Grand remplacement, nativisme, écologisme

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Migration, la violence est au bout du chemin

Le gouvernement danois a lancé un projet de réforme du système d’asile qui combattra la traite des êtres humains et veillera à fournir une protection seulement à celles et ceux qui se trouvent éligibles au droit d’asile afin de ne pas recevoir plus de personnes que le pays soit capable d’intégrer. Le débat est ouvert.

Kaare Dybvad Bek, ministre danois de l’immigration et de l’intégration : « En 2022, près d’un million de demandes d’asile ont été déposées dans l’Union européenne (UE), le rythme s’accélérant encore cette année…. Nous abandonnons les réfugiés les plus vulnérables du monde – femmes, enfants, mais nous dépensons d’énormes ressources pour traiter des cas, notamment de jeunes hommes, dont beaucoup n’ont aucun motif légal d’asile, ils essaient d’aller en Europe pour des raisons financières. Rappelons expressément que le droit d’asile est réservé aux personnes victimes de persécutions. De nombreuses personnes des pays d’accueil ont le sentiment que leurs préoccupations concernant la radicalisation et la formation de ghettos ne sont pas prises au sérieux. A long terme, cela pourrait conduire les électeurs à se tourner vers l’extrême droite européenne, qui ne tentera de résoudre le problème qu’avec des murs plus hauts et des barbelés, sans aucun égard pour l’aspect humanitaire. Il convient donc de modifier le principe actuel selon lequel les personnes mettant le pied sur le sol européen ont le droit d’y faire traiter leur demande d’asile. »

François Julien-Laferrièreprofesseur de droit public : « 2080. La Camargue a disparu sous les eaux. Aigues-Mortes est redevenue un port, Sète est réduite au mont Saint-Clair,les Pays-Bas ont perdu près de la moitié de leur superficie, le désert couvre la moitié de l’Espagne000 Les habitants des zones conquises par les mers fuient. L’Ecosse et la Norvège sont les destinations privilégiées. La population de Lyon et de Grenoble double, tandis que Montpellier et Bordeaux perdent plus de la moitié de leurs habitants.Tout un quartier de l’est de la France manifeste contre l’ouverture d’un « centre d’accueil pour réfugiés internes ». La Norvège se retire de l’espace Schengen pour ne plus être liée par le principe de libre circulation des personnes. Ils mobilisent leurs gardes-côtes et refoulent systématiquement les migrants européens qui tentent d’accoster. C’est que ces réfugiés d’un nouveau type n’entrent dans aucun des cas prévus par la convention de Genève de 1951 sur le statut des réfugiés, qui ne s’applique qu’aux personnes fuyant leur pays « en raison de leur race, de leur religion, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques ». Ce scénario d’apocalypse est-il totalement absurde ? Imaginer seulement qu’il n’est pas totalement invraisemblable, sans aller jusqu’à le penser probable, ne doit-il pas nous conduire à être davantage accueillants envers ceux qui frappent à nos portes ? »

Le point de vue des écologistes réalistes

Quelle est donc la solution pour ce prof ? Mieux traiter les migrants actuels car cela pourrait être notre tour un jour ? Absurde. La solution danoise sera appliquée, mais de toute façon il sera trop tard pour agir sans violences.

Notre uchronie dystopique : « 2027: le professeur François Julien-Laferrière est élu président de la République. La France accueille immédiatement 3 milliards de réfugiés qui sont fêtés, champagne à volonté. On aura enfin un bilan carbone positif et ceux qui survivront pourront dire: le professeur François Julien-Laferrière a pensé avec humanité. Mais la Camargue est désormais recouverte de radeaux, on boit l’eau du port de Sète, il n’ y a plus de champs à cultiver. Les gens – tous frères en humanité – sont occupés à se manger les uns les autres, malgré la pénurie de moutarde et de barbecue. On rêve à 2080, quand on pourra enfin cuire son prochain sous le seul effet du soleil irradiant. »

Conclusion : En 2003, Richard Heinberg liait conscience écologique et limitation des migrations : « L’opposition à l’immigration incontrôlée est souvent assimilée à tort à la xénophobie anti-immigrés. Mais dans une perspective écologique, l’immigration n’est pratiquement jamais souhaitable. Lorsqu’elle se fait massivement, elle ne fait que mondialiser le problème de surpopulation. » Les migrations ne sont pas un fait naturel, mais la conséquence de nos inconséquences. Mais c’est trop tard pour maîtriser dans les temps les taux de fécondité dans des pays surpeuplés, c’est trop tard pour déplacer les habitants du Bangladesh qui auront perdu leur biotope à cause de la montée des eaux, c’est trop tard pour ne plus émettre de gaz à effet de serre pourtant cause des réfugiés climatiques.

Alors la violence, l’autre manière pour les humains de régler leurs problèmes, va être très très violente !

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Un panorama des pays surpeuplés

Voici une liste (provisoire) pays par pays

Le Bénin, en état de surpopulation avancée

Brésil, une surpopulation qu’on a bien voulu

Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Surpopulation en Corée du nord (et du Sud)

Corne de l’Afrique minée par la surpopulation

Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation

En Égypte, la surpopulation fait la loi

L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Ghana, le cauchemar de la surpopulation

Surpopulation française, une réalité vraie

Surpopulation sur l’île de la Réunion

Haïti, un pays ingérable parce que surpeuplé

Inde : « government jobs » et surpopulation

L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

Un surpeuplement inquiétant en Inde

Italie, une surpopulation en voie d’extinction

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ?

Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé

Kenya, fardeau de la dette et surpopulation

Ouganda, une surpopulation structurelle

Madagascar, un état de surpopulation

Malawi, surpopulation et choléra

Niger, surpopulation et coups d’État

Le Nigeria, miné par la surpopulation

La surpopulation généralisée aux Pays-Bas

Surpopulation en Seine-Saint-Denis 

Surpopulation en Somalie, faut pas le dire

Surpopulation au Soudan, donc guerres civiles

Sri Lanka, surpopulation et agro-industrie

Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

Tanzanie, une surpopulation démente

Tchad, une surpopulation en voie d’explosion

Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

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Surpopulation, le pour et le contre

on ne fait rien contre la surpopulation

extraits : Lors du sommet de la Terre à Rio en 1992, toutes les composantes de la vie sur Terre étaient mises sur la table, sauf une, la démographie. Maurice Strong, le secrétaire général de cette rencontre, eut beau déclarer que « soit nous réduisons volontairement la population mondiale, soit la nature s’en chargera pour nous et brutalement », dès le début ce sujet était purement et simplement tabou.

un débat récurrent

La surpopulation n’est pas le problème

extraits : Gabrielle Andriamanjatoson, le 25 novembre 2022 : La surpopulation n’est en aucun cas le problème de notre planète, voici pourquoi……. mais sur le même site, un article antérieur dit l’inverse ! Ida Junker-Ceretti, le 18 janvier 2017 : Il est clair pour nous tous que notre planète n’est pas extensible. Il n’y a pas beaucoup d’espace sur la Terre, sans parler des ressources – nourriture, eau et énergie – indispensables pour ses habitants. Ainsi, il semble logique qu’une population humaine croissante constitue une sorte de menace pour le bien-être de la planète Terre… »

10 milliards en 2050 = surpopulation ?

extraits : Selon le démographe Gilles Pison, « Le modèle humain n’est pas celui des mouches qui vivent dans un bocal. Ce n’est donc pas la question du nombre d’humains sur Terre que l’on doit se poser, mais plutôt celle de la façon dont ils vivent. Sommes-nous trop nombreux, ou consommons nous trop ? »N’en déplaise à Gilles Pison, nous sommes absolument incapables de modifier rapidement nos modes de consommation car la quasi totalité des humains actuels ne pense qu’à une chose : revenir à la consommation d’avant la pandémie ! Il est vrai aussi que maîtriser la fécondité humaine est un objectif insurmontable tant que Gilles Pison et les autres natalistes voudront ignorer la problématique malthusienne…

la surpopulation mondiale (selon Jacques Véron)

extraits : Envisageons non plus l’hypothèse d’une surpopulation, mais celle d’une explosion démographique, ce qui est tout à fait différent puisque, au lieu de nous intéresser à l’effectif absolu, nous considérons sa vitesse de croissance (son taux d’accroissement) La question n’est plus de savoir s’il y a trop de gens sur terre mais si la population mondiale augmente trop rapidement. Or dans un monde résolument fini comme le nôtre, une succession de doublements de la population finit nécessairement par devenir problématique (page 40) »… Jacques Véron a fait un livre fourre-tout, parfois hors-sujet, se contentant d’écrire qu’on « doit » se développer pour réduire l’accroissement démographique, ce qui en reste au niveau du « fautqu’on »…

Douze idées fausses sur la surpopulation

extraits : Douze des principales idées niant l’idée de surpopulation sont réfutées aux Pays Bas, overpopulationwareness : Idée fausse nº 1 Il y a suffisamment d’aliments pour tous les habitants de la Terre, c’est vrai aujourd’hui et dans le futur. Le problème, c’est la répartition inégale. Dans les pays riches, il y a abondance, dans les pays pauvres, pénurie…

Parlons clairement de surpopulation

extraits : Le passage aux 8 milliards d’êtres humains le 15 novembre dernier pouvait entraîner une prise de conscience. Mais l’idée de surpopulation démographique semble absente de nos médias, quand elle n’est pas rejetée d’emblée. Sur le site du Fonds mondial de l’ONU pour la population, on trouve cette réaction : « Le franchissement de ce seuil s’accompagnera sans doute de discours invoquant avec alarmisme le terme de « surpopulation ». Se laisser aller à de telles paroles serait une erreur. »…

les malthusiens, trop peu nombreux

La Croix considère qu’il y a surpopulation

extraits : Pour Stéphane Madaule dans le journal La Croix, la progression forte de la population mondiale depuis cinquante ans n’est pas sans peser sur l’environnement, sur le problème du changement climatique et de la perte de la biodiversité. Il existe bien un lien entre taille de la population mondiale et perturbations environnementales…

Ehrlich, Borlaug, démographie et semences

extraits : Borlaug, initiateur de la révolution verte, lançait cet avertissement lors de son discours de réception du prix Nobel : « Nous sommes face à deux forces contraires, le pouvoir scientifique de la production alimentaire et le pouvoir biologique de la reproduction humaine. L’homme a fait des progrès fantastiques, depuis quelques temps, pour ce qui est de maîtriser potentiellement ces deux puissance opposées. La science, l’esprit d’innovation, la technologie lui ont livré des matériaux et des méthodes qui permettent d’augmenter de façon substantielle et parfois spectaculaires, les réserves alimentaires. L’homme a acquis les moyens de réduire avec efficacité et humanisme le rythme de la reproduction humaine. Il utilise ses pouvoirs pour augmenter le rythme et l’ampleur de la production alimentaire. Mais il n’exploite pas encore de façon adéquate son potentiel pour limiter la reproduction humaine… Il n’y aura pas de progrès durable, dans la guerre contre la faim, tant que les gens qui luttent pour augmenter la production alimentaire et ceux qui luttent pour contrôler la fécondité humaine n’auront pas uni leurs forces. »…

Jane Goodall, virus et surpopulation

extraits : Jane Goodall n’ignore pas la menace démographique, elle l’avait clairement exprimé lors d’une tribune  : « Il est impératif de réduire le taux de croissance démographique. Il est tout à fait absurde de penser qu’il peut y avoir une croissance économique illimitée dans un monde aux ressources naturelles limitées. Même le pape François nous dit que ce n’est pas parce que nous avons la capacité de nous reproduire comme des lapins que nous sommes obligés de le faire ! » (LE MONDE idées du 5 janvier 2019)…

Brigitte Bardot alerte sur la surpopulation

extraits : Brigitte Bardot clame que la surpopulation est « l’un des grands problèmes actuels. » ; Elle (la surpopulation, ndlr) est à l’origine de la plupart des problèmes de climat, de pollution d’air, des mers, des rivières et des sols, et des épidémies aussi. » Ses 67000 abonnés (twitter)ont pu également lire en guise de conclusion : « Il faudrait s’interroger sur les conséquences de cette démographie inquiétante et étudier la façon de la stopper » . C’est une question urgente et primordiale, car pour Brigitte Bardot, « il en va de la survie de l’humanité ! » 

les anti-malthusiens, innombrables

Surpopulation, sa perception en 1973 et 2021

extraits : L’idée de surpopulation en 1973 : La population du monde ne cesse de s’accroître. Bientôt les villes auront envahi la terre entière. La nourriture (du plancton) sera rationnée. Dans ce monde de béton sans arbres, ni fleurs, les hommes seront enserrés, prisonniers… L’idée de surpopulation en 2021 : Alors que la population mondiale augmentera de 1,5 milliard d’habitants d’ici à 2030, la décroissance aggraverait davantage la situation des habitants réduits à la famine. Au contraire, l’agriculture devra produire davantage pour nourrir la planète.

Surpopulation, la télé en parle… très mal

extraits : Trop de monde sur Terre ? (Magazine « Terra Terre » sur Public Senat le 26 mai 2020 à 23h). Nous avons regardé l’émission malgré son heure très tardive, c’était super-nul. Dans une ambiance bistro où les gens n’écoutaient pas ce qui se disait de la démographie, on passait à toute vitesse d’un thème à l’autre sans s’arrêter sur aucun, capacité de charge, migration, transition démographique, statut des réfugiés climatiques, le vieillissement de la population….

La surpopulation snobée par les décroissants

extraits : Les anti-malthusiens sont parfois virulents. Le mensuel « La Décroissance » a choisi une voie plus pernicieuse, ne jamais parler de la question démographique, même dans un monde aujourd’hui peuplé de 8 milliards d’une espèce grouillante, nous-mêmes. Voici un témoignage dans le courrier des lecteurs du journal de Vincent Cheynet de février 2023…

FNUP, en faveur de la surpopulation

extraits : Fonds des Nations Unies pour la population, surpopulation ne veut pas connaître ! Son rapport 2023 pose le problème entre deux lignes : Selon une enquête YouGov à laquelle ont participé près de 8 000 personnes dans huit pays (le Brésil, l’Égypte, les États-Unis, la France, la Hongrie, l’Inde, le Japon et le Nigeria), l’opinion prédominante considère que la population mondiale est aujourd’hui trop importante. Mais ce n’est pas son avis, voici toutes les conneries qu’il débite…

L’Ined ignore encore le mot « surpopulation »

extraits : L’institut national d’études démographiques devrait faire référence commune, ce n’est pas le cas. Dès son origine, il avait un objectif nataliste. L’ordonnance de 1945 définit ainsi la mission de l’institut : « L’Ined est chargé d’étudier les problèmes démographiques sous tous leurs aspects… Il étudie les moyens matériels et moraux susceptibles de contribuer à l’accroissement quantitatif et à l’amélioration qualitative de la population.» Sur son moteur de recherche interne, on trouve aujourd’hui à propos du terme « Surpopulation » seulement 12 occurrences depuis 1972, douze articles en 50 ans…

Agence fr. de développement / surpopulation

extraits : Pour savoir ce que pense l’AFD de la surpopulation, on trouve sur leur site deux occurrences seulement : l’une sur la surpopulation carcérale, l’autre sur la surpopulation dans les écoles. Rien sur la surpopulation humaine…

le mot tabou de « surpopulation »

extraits : Nous sommes passés à 8 milliards d’êtres humains le 15 novembre 2022 selon l’ONU. Une multitude qui a même augmenté de un milliard depuis 2011, c’est un état de surpopulation. Qui pourrait en douter ? Pourtant médias, intellectuels, partis politiques et associations occultent complètement la question du poids du nombre.Associations écolos. Sauf pour « Démographie Responsable »,le refus d’aborder la problématique de la surpopulation…Partis écolos : sauf par le MEI, le refus d’aborder la problématique de la surpopulation est généralisé…La surpopulation absente de tous les médias… sauf avec Charlie Hebdo…

Charlie-Hebdo ne croît pas à la surpopulation

extraits : aux rédacteurs de Charlie-Hebdo. Pour vous, le passage aux 8 milliards d’êtres humains prévu pour novembre 2022 n’a pas l’air inquiétant, cf. le titre d’un de vos récents articles dans Charlie-Hebdo, « Surpopulation : c’est vite dit ! ». Vous donnez la parole uniquement au démographe Gilles Pison…

Alerte surpopulation ! Bof, on s’en fout…

extraits : Il faut se rappeler que dans les années 1970, le mot surpopulation était sur toutes les lèvres. En 1968 « La Bombe P » de Paul Ehlich, l’explosion démographique et le risque de famine, avait fait un tabac en librairie (surtout aux USA). En 1972 le rapport au Club de Rome sur les limites de la croissance montrait parfaitement les interrelations entre croissance démographique exponentielle et les 4 autres variables. En 1974 le malthusien René Dumont était le premier présidentiable écolo à parler de surpopulation. La première conférence mondiale sur la population a eu lieu à Bucarest en 1974. Aucun de ces apports conceptuels n’a vieilli, ils ne demandaient qu’à rester au premier plan , ils ont été remisés dans un coin, ils ont été oubliés…

La surpopulation, c’est pas un vrai problème !

extraits : Recherche google le 15 juillet 2023 sur le mot « surpopulation ». Sur 2 400 000 items, voici ce que donne la page une du moteur de recherche : sur 11 occurrences, c’est la surpopulation carcérale qui arrive en tête avec 5 liens. Ensuite il y a 3 articles qui minimisent complètement l’idée de surpopulation humaine. Pire, l’ONU réfute les risques liés à la surpopulation mondiale (2 articles). Seule la page wikipedia sur la surpopulation, très argumentée en faveur d’une démographie responsable, est digne de passer sur Internet..

Sur-consommateurs et non surpopulation ?

extraits : Évidemment, si le modèle vers lequel le monde entier est censé désirer tendre reste un modèle basé sur l’hyperconsommation, il risque d’y avoir un problème de place…Toutefois, comme l’explique Emmanuel Pont, si demain, l’humanité entière devient végétarienne, nous pourrions libérer 75% des terres agricoles occupées par l’être humain pour se nourrir…

Question de mode de vie ou de surpopulation ?

extraits : L’économiste britannique Thomas Malthus, notamment, avait mis en garde, dès 1798, avec son Essai sur le principe de population, contre l’inadéquation entre une croissance exponentielle de la population et une croissance linéaire des ressources…Mais il ne suffit pas de décréter la fin de la croissance démographique pour y parvenir en quelques décennies. Cela implique de poser la question des modes de vie. Les 10 % les plus riches du monde, dont font d’ailleurs partie la majorité des Français, sont responsables de deux fois plus d’émissions que les 50 % les plus pauvres.

Surpeuplement carcéral, surpopulation humaine

extraits : LE MONDE devrait consacrer au moins autant d’articles sur la surpopulation humaine qu’à la surpopulation carcérale. Certes il y a 74 513 personnes incarcérées en France pour 60 666 places opérationnelles. Mais il y a 8 milliards d’humains depuis novembre 2022 et personne n’envisage la capacité d’accueil de la Terre, ce qu’on appelle aussi capacité de charge. Il me semble qu’elle est déjà dépassée, la planète est aussi une prison dans laquelle beaucoup de monde ne mange même pas à sa faim

Surpopulation et pente glissante

extraits : Gérard D : Pourquoi ne pas réintroduire un peu d’eugénisme pendant que nous y sommes, ou de planning familial dont l’un des pères était (entre autres) Rockefeller (via sa fondation) qui œuvra aux campagnes de stérilisation forcées en Inde notamment….. Michel @ Gérard : Ton discours s’appelle le sophisme de la pente glissante, une forme de pétition de principe consistant à affirmer sans preuves que ce que dit l’autre déclenchera une chaîne d’événements tous plus dommageables les uns que les autres, ici eugénisme et stérilisations forcées. On croit ainsi se dédouaner d’un dialogue, comme si le passage aux 8 milliards ne prêtait pas à réflexion collective…

Pour en finir avec les faux débats, une note d’humour

Quelques aphorismes à propos de la surpopulation

extraits : Paul Sears, une possible réponse à Pierre Rabhi : « La terre est biologiquement capable de nourrir une humanité plus nombreuse ? Admettons, il serait néanmoins plus agréable de ne pas être obligé de manger debout »

Alain de Benoist cite Bossuet : « Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets tout en continuant à chérir les causes ». Faudrait-il s’interdire d’y inclure la cause démographique ?

Surpopulation, le pour et le contre Lire la suite »

Surpopulation, tout ce qu’il faut en dire

Notre association biosphere a pour objectif statuaire de défendre les intérêts de la biosphère. Si nous ne le faisons pas, l’humanité court au désastre. L’un des paramètres à observer, c’est de mettre en équilibre le nombre d’humains et les possibilités de la Nature de nous supporter durablement. Nous ne le faisons pas. Le poids de notre nombre, 8 milliards depuis novembre 2022, fait en sorte que notre monde devient à la fois invivable et ingérable. Nous savions tout cela depuis 1974, nous étions trois milliards !

« Trois milliards de terriens contre une poignée d’obèses »

Le numéro 18 (avril 1974) de la Gueule ouverte se centrait sur la surpopulation : « De plus en plus, nous serons obligés de penser globalement, au niveau planétaire, en termes de détérioration du milieu naturel et de ressources globales disponibles. Nous privilégions donc une approche écologique de la question démographique. Mais la quasi-totalité des philosophies, des religions, ou des idéologies politiques ont été natalistes. La régulation des naissances s’est heurté à une formidable coalition du passé : catholicisme, communisme, islam, nationalisme, tabous sexuels, etc. Voyez ces politiciens illuminés qui préconisent en France les 100 millions d’habitants comme si le nombre était garantie de bonheur accru (…) La croissance démographique est peut-être moins un problème matériel immédiat qu’une question de valeurs : quel est le sens de la vie humaine dans un monde surpeuplé, encombré ? Cette vie a déjà commencé, on quitte la ville où l’on vit en troupeau, pour se retrouve en troupeau sur les lieux de vacances. Il finit par naître une pensée de troupeau, et nous savons tous que le troupeau postule le berger. L’homme qui pense librement n’aura plus sa place dans la société de demain, il n’aura même plus la possibilité d’aller vivre ailleurs parce qu’il n’y aura plus d’ailleurs. En définitive le dilemme est clair : soit nous complaire dans notre délire actuel et « après nous le déluge », soit prendre délibérément, lucidement les mesures qui s’imposent :

– contraception libre et gratuite, autorisation légale de la vasectomie ;

– suppression de tous les textes répressifs relatifs à l’avortement ;

– suppression des encouragements à la natalité (allocations familiales) suppression de la prime à la naissance ;

– Dire aux couples qu’au-delà de deux enfants, il contribuent directement aux catastrophes futures ;

– Recours à une éducation en vue de la stabilisation démographique. »

Ce blog biosphere ne peut qu’approuver et confirmer ! Voici un panorama de nos articles sur la surpopulation

le constat de surpopulation

(irréfutable)

Réalité de la Surpopulation pour wikipedia

extraits : La surpopulation est un état démographique caractérisé par le fait que le nombre d’individus d’une espèce vivante excède la capacité de charge de son habitat, c’est-à-dire sa capacité à fournir les ressources nécessaires pour assurer la pérennité de cette espèce ; réparer les agressions (pollutions, perturbation des régulations écologiques naturelles) infligées par cette espèce à son environnement…

Wikipedia et le concept de surpopulation

extraits : La surpopulation est un état démographique caractérisé par le fait que le nombre d’individus d’une espèce vivante excède la capacité de charge de son habitat, c’est-à-dire sa capacité à fournir les ressources nécessaires pour assurer la pérennité de cette espèce. Qu’en est-il de l’espèce humaine ?…Les parlementaires doivent faciliter un déclin rapide, volontaire, de la fécondité grâce à l’accès universel à la planification familiale, l’augmentation du niveau d’éducation des femmes et le renforcement des efforts pour améliorer la survie de l’enfant…

8 milliards d’humains, surpopulation avérée

extraits : Depuis 1972 et le rapport au Club de Rome sur les limites de la croissance, les rapports scientifiques s’accumulent pour montrer que nous avons déjà dépassé par notre nombre et notre consommation la capacité de charge de la planète…Notons que l’ONU nous annonce un « ralentissement de la croissance », mais la date du 15 novembre 2022 pour le passage de 7 à 8 milliards fait de ce dernier milliard le pas qui a été franchi le plus rapidement, en 11 ans… La fécondité moyenne mondiale est de 2,3 enfants par femme alors qu’il faudrait favoriser, ce qui est loin d’être fait, le planning familial et la baisse de la fécondité pour arriver progressivement en dessous du taux de renouvellement… Le taux moyen de croissance de la population mondiale, soit 1 %, veut dire quand même un doublement tous les 70 ans… (une analyse de Michel Sourrouille)

Forte densité, synonyme de surpopulation ?

extraits : selon la Banque mondiale, au niveau mondial le nombre de personnes par km² de superficie des terres est passé de 23,6 en 1961 à presque 60 en 2020. En France elle était en 2020 de 123 hab./km², en Allemagne de 238 en 2020, au Bangladesh de 1 265, et en Égypte de 103. Mais les chiffres globaux sont trompeurs. Il est normal qu’un territoire très désertique ait une densité proche, voire inférieure à un habitant au kilomètre carré (Groenland : 0,03 /km2)…

« surpopulation humaine », recherche Google

extraits : Avec le moteur de recherche Google sur le thème « surpopulation humaine », nous trouvons 11 500 entrées seulement. Si nous constatons avec plaisir que notre site biosphere occupe la 4ème place du classement, le traitement de cette question de poids reste trop souvent superficielle…

les causes de la surpopulation

(innombrables, on s’en contente de deux)

Jean-Claude Noyé, procréation et religions

extraits : Le fait religieux se décline au pluriel. Autant de modalités et de sensibilités contrastées qui orientent le regard des fidèles sur la question démographique… Le 25 juillet 1968 Paul VI publiait l’encyclique Humanae Vitae et renouait avec une longue tradition qui, depuis saint Augustin, a condamné la contraception. Ce texte papal fit d’autant plus l’impression d’une douche froide parmi les fidèles et une bonne partie du clergé que le pape avait laissé la porte ouverte à une évolution significative de la doctrine magistérielle…

L’aide humanitaire, facteur de surpopulation

extraits : L’humanitaire est le substitut mercantile, infantile et hypocrite de l’humanisme… 170 ONG s’occupent des réfugiés du Moyen-orient et de l’Afrique de l’Ouest, la plupart reçoivent des subventions sans aucun contrôle. Certains l’appellent « l’industrie de l’aide »…La seule conséquence de toute aide est de favoriser la reproduction… La seule charité concevable, c’est celle qui permet d’aider une femme à avorter si elle le désire…

les conséquences de la surpopulation sur la biodiversité

(l’espace n’est pas extensible, dimension trop souvent ignorée)

Surpopulation et extinction des espèces

extraits : L’homme est un être hétérotrophe. Son métabolisme est incapable de synthétiser les sucres comme le font les plantes par photosynthèse. Il n’a pas non plus la possibilité, comme les ruminants, de synthétiser certains acides aminés à partir des sucres fournis par les végétaux. Il a donc besoin de tuer pour se nourrir. Il a exterminé les mammifères de grande taille, il a épuisé les rivières, les fleuves et les mers, il a exterminé tous les carnassiers situés au sommet de la chaîne alimentaire… il écarte tout ce qui le gêne. Il n’y a jamais eu de pause dans la croissance de la population humaine. Il est partout.

Surpopulation => fin de la Biodiversité

extraits : L’extinction ne menace pas l’espèce humaine, en surnombre, mais la biodiversité, en baisse catastrophique. 9 ou 10 milliards, c’est beaucoup trop ; il y a surpopulation humaine et cela se retrouve dans la réalité actuelle de l’extinction des espèces non humaines. Un million d’espèces animales et végétales pourraient disparaître et la mauvaise santé des écosystèmes menace les hommes…

Surpopulation humaine, éléphants sur la fin

extraits : L’éditorial du MONDE (27 mars 2015) titrait – halte au braconnage – : « Malgré une forte mobilisation, la proportion des éléphants africains a chuté de 15 % en dix ans ». Nous écrivions alors sur ce blog, Trop d’humains, pas assez d’éléphants et de vie sauvage. Rien ne change aujourd’hui en 2021, seulement en pire ! Sous la plume de Perrine Mouterde en 2021 : « Dans les savanes la population des éléphants d’Afrique a reculé d’au moins 60 % en cinquante ans…

les autres conséquences de la surpopulation

(Comme l’écrivait déjà Malthus en 1798, famine, épidémie et guerre)

Insécurité alimentaire et surpopulation

extraits : Entre 6 100 et 12 200 personnes pourraient mourir chaque jour de sous-alimentation avant la fin de 2021. » dit un article. Mais il y a 4,66 naissances dans le monde chaque seconde, soit 280 par minute ou 403 200 par jour (soit peu plus de 147 millions par an en 2017). La relève est assurée, l’humanité déjà surpeuplée peut se permettre quelques morts de plus. Il faut traiter par l’ironie un article qui aborde plein de sujets, mais jamais le problème central posé par la famine, la hausse spectaculaire du nombre d’humains qui, multiplié par notre pouvoir de destruction avec nos techniques démesurées et nos consommations sans limites, scie la branche sur laquelle nous sommes haut perchés.

Pauvreté, guerre et surpopulation sont liées

extraits : Les causalités sont multifactorielles, une conséquence est généralement la résultante de causes multiples. L’analyse est d’autant plus complexe que l’effet peut interagir avec la cause, on parle de causalité circulaire, la conséquence devenant une cause. A force de refuser d’envisager les interactions, on ne peut que tronquer le raisonnement. Ainsi du débat pauvreté, guerre et surpopulation…

Pandémie Covid-19, la faute à la surpopulation

extraits : On dit aujourd’hui que la pauvreté est la première cause de mort des victimes des pandémies. Oui la pauvreté aggrave une pandémie. Et l’eau mouille. Et le feu brûle. Mais les causes premières sont ailleurs ; la pauvreté elle-même est due principalement à la surpopulation. C’est une conséquence : trop d’enfants, d’où pauvreté, ce qui veut dire encore plus d’enfants, donc toujours plus de miséreux. C’est ce que l’on appelle une causalité circulaire…L’épicentre du coronavirus actuel, la ville de Wuhan, a été obligé à mettre en quarantaine 11 millions d’habitants. Comment croire qu’avec une telle masse de gens, le syndrome respiratoire aigu (SRAS) n’allait pas se répandre sur toute la planète et toucher d’autres concentrations humaines…

les solutions à la surpopulation

(La maîtrise de la fécondité peut se faire sans autoritarisme)

Tout savoir sur la sobriété démographique

extraits : Une politique malthusienne de maîtrise de la fécondité est plus que souhaitable, c’est absolument nécessaire, on ne peut y échapper. Malthus indiquait clairement ce qu’il fallait penser des solutions à la surpopulation : « Si on n’applique pas des obstacles préventifs à l’exubérance de la fécondité humaine, alors des obstacles destructifs (guerres, famines, épidémies…) provoqueront l’effondrement. » En d’autres termes, si on ne diminue pas volontairement la population humaine, elle sera de toute façon réduite de façon radicale et forcée puisqu’on aura laissé libre cours à la violence de la nature et des humains…

Pour une population à moins de 9 milliards en 2050 !

extraits : Robert Engelman est le président du Worldwatch Institute. Cela n’en donne que plus de poids à sa pensée : « Une population future moins nombreuse signifie que les générations futures exerceront une moindre pression sur le climat, l’environnement et les ressources naturelles. Les sociétés peuvent agir  pour faire en sorte que le pic démographique mondial se situe à un niveau inférieur aux 9 milliards d’habitants attendus, même s’il est rare que les décideurs et les médias abordent cette éventualité. Il s’agit pourtant d’un scénario de bien-être mondial sans inconvénient majeur. » Voici les 9 stratégies qu’il préconise : 1. Garantir l’accès de tous à une large gamme d’options contraceptives pour les deux sexes

Féminisme, birth control et surpopulation

extraits : Né en Angleterre au XIXe siècle, le combat néo-malthusien (Birth Control (BC) – contrôle des naissances) est mené surtout par des féministes. La Hollande possède sa Ligue néo-malthusienne dès 1882. Aux Etats-Unis Margaret Sanger fonde en 1914 la revue La femme rebelle prônant l’émancipation de la femme et le contrôle des naissances…

Cri du cœur à propos de la surpopulation

extraits : Dire que l’on peut nourrir une population de plus de 10 milliards d’habitants n’est qu’un argument d’autorité. Certes si aujourd’hui on arrêtait net le gaspillage alimentaire, on nourrirait tout le monde. Mais on est presque 8 milliards, on est en surpêche, les déserts avancent, le niveau de l’eau monte, les forêts sont coupées au profit des cultures et au détriment du climat et du cycle de l’eau, les incendies géants courent sur la planète, les phosphates vont devenir une denrée rare, et le progrès sur les rendements sont liées à l’exploitation des ressources non renouvelables a commencer par le pétrole…

Solutions radicales pour surpopulation avérée

extraits : On avait tout essayé, généralisation du planning familial dans tous les pays, émancipation des femmes et scolarisation des filles, distribution de préservatifs dans les lycées, gratuité de la pilule, cours pour enfants et adultes sur la capacité de charge d’un territoire, connaissance généralisé de l’empreinte écologique, etc. Pourtant l’espèce humaine rajoutait encore et toujours 80 à 90 millions de personnes chaque année aux milliards déjà préexistants. Le monde était donc à feu et à sang depuis des décennies…

Nos articles antérieurs sur la surpopulation

2 décembre 2017, EELV célèbre le Sida, mais se fiche de la surpopulation

22 décembre 2015, La Surpopulation, absente des résultats de la COP21

11 novembre 2014, Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

29 juillet 2014, Les pathogènes s’attaquent à la surpopulation humaine

25 février 2014, Surpopulation, c’est en partie la faute des démographes

30 octobre 2013, Surpopulation, la faute aux machos et autres sexistes

24 juillet 2013, pour casser le cercle vicieux agriculture-surpopulation

18 janvier 2012, Tribunal pour les générations futures : la surpopulation

28 août 2009, surpopulation en 2050

Comme notre blog, fondé en 2005, a été éradiqué autrefois par notre webmaster qui l’a détruit car opposé à ses idées personnelles (la censure peut même provenir d’un ami)voici dans nos archives ce que nous écrivions dès notre origine sur la question démographique :

le 29 novembre 2005 : « Même si la population occidentale se stabilise, son empreinte écologique est tellement importante qu’il faudrait diviser ces populations par trois ou quatre pour maintenir un niveau de pression acceptable sur les écosystèmes « toutes choses égales par ailleurs », c’est-à-dire en maintenant le reste du monde dans la pauvreté. La Biosphère hurle alors : riches et pauvres, faites moins d’enfants !

Le 16 juillet 2006, « Au paléolithique supérieur il y a 40 000 ans environ, l’Europe comportait seulement autour de 5 000 habitants ; cette période correspond à l’arrivé des homos sapiens sur un territoire jusque là occupé par les Néandertaliens. Après une stabilité démographique pendant 30 000 ans, il faut attendre le début du réchauffement climatique (entre – 17 000 et – 11 000) pour que la population atteigne en moyenne 28 000 personnes. La Biosphère attend avec impatience le moment où le nombre total d’habitants en Europe correspondra à nouveau à l’effectif d’une petite ville de 5000 habitants : enfin la tranquillité pour la biodiversité ! »

Le 21 juillet 2006, « Les humains pensent en priorité à augmenter leurs ressources alimentaires (eau et céréales) sans penser que le choix est tout au contraire d’adapter leur démographie à l’état des ressources. Sinon il s’ensuit une course sans fin entre population et alimentation dont la Biosphère est la victime, et à plus forte raison les générations futures des humains ! »

Nous n’avons aucune raison, en 2023, d’avoir changé d’avis…

Surpopulation, tout ce qu’il faut en dire Lire la suite »