épuisement des ressources

Migration, la violence est au bout du chemin

Le gouvernement danois a lancé un projet de réforme du système d’asile qui combattra la traite des êtres humains et veillera à fournir une protection seulement à celles et ceux qui se trouvent éligibles au droit d’asile afin de ne pas recevoir plus de personnes que le pays soit capable d’intégrer. Le débat est ouvert.

Kaare Dybvad Bek, ministre danois de l’immigration et de l’intégration : « En 2022, près d’un million de demandes d’asile ont été déposées dans l’Union européenne (UE), le rythme s’accélérant encore cette année…. Nous abandonnons les réfugiés les plus vulnérables du monde – femmes, enfants, mais nous dépensons d’énormes ressources pour traiter des cas, notamment de jeunes hommes, dont beaucoup n’ont aucun motif légal d’asile, ils essaient d’aller en Europe pour des raisons financières. Rappelons expressément que le droit d’asile est réservé aux personnes victimes de persécutions. De nombreuses personnes des pays d’accueil ont le sentiment que leurs préoccupations concernant la radicalisation et la formation de ghettos ne sont pas prises au sérieux. A long terme, cela pourrait conduire les électeurs à se tourner vers l’extrême droite européenne, qui ne tentera de résoudre le problème qu’avec des murs plus hauts et des barbelés, sans aucun égard pour l’aspect humanitaire. Il convient donc de modifier le principe actuel selon lequel les personnes mettant le pied sur le sol européen ont le droit d’y faire traiter leur demande d’asile. »

François Julien-Laferrièreprofesseur de droit public : « 2080. La Camargue a disparu sous les eaux. Aigues-Mortes est redevenue un port, Sète est réduite au mont Saint-Clair,les Pays-Bas ont perdu près de la moitié de leur superficie, le désert couvre la moitié de l’Espagne000 Les habitants des zones conquises par les mers fuient. L’Ecosse et la Norvège sont les destinations privilégiées. La population de Lyon et de Grenoble double, tandis que Montpellier et Bordeaux perdent plus de la moitié de leurs habitants.Tout un quartier de l’est de la France manifeste contre l’ouverture d’un « centre d’accueil pour réfugiés internes ». La Norvège se retire de l’espace Schengen pour ne plus être liée par le principe de libre circulation des personnes. Ils mobilisent leurs gardes-côtes et refoulent systématiquement les migrants européens qui tentent d’accoster. C’est que ces réfugiés d’un nouveau type n’entrent dans aucun des cas prévus par la convention de Genève de 1951 sur le statut des réfugiés, qui ne s’applique qu’aux personnes fuyant leur pays « en raison de leur race, de leur religion, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques ». Ce scénario d’apocalypse est-il totalement absurde ? Imaginer seulement qu’il n’est pas totalement invraisemblable, sans aller jusqu’à le penser probable, ne doit-il pas nous conduire à être davantage accueillants envers ceux qui frappent à nos portes ? »

Le point de vue des écologistes réalistes

Quelle est donc la solution pour ce prof ? Mieux traiter les migrants actuels car cela pourrait être notre tour un jour ? Absurde. La solution danoise sera appliquée, mais de toute façon il sera trop tard pour agir sans violences.

Notre uchronie dystopique : « 2027: le professeur François Julien-Laferrière est élu président de la République. La France accueille immédiatement 3 milliards de réfugiés qui sont fêtés, champagne à volonté. On aura enfin un bilan carbone positif et ceux qui survivront pourront dire: le professeur François Julien-Laferrière a pensé avec humanité. Mais la Camargue est désormais recouverte de radeaux, on boit l’eau du port de Sète, il n’ y a plus de champs à cultiver. Les gens – tous frères en humanité – sont occupés à se manger les uns les autres, malgré la pénurie de moutarde et de barbecue. On rêve à 2080, quand on pourra enfin cuire son prochain sous le seul effet du soleil irradiant. »

Conclusion : En 2003, Richard Heinberg liait conscience écologique et limitation des migrations : « L’opposition à l’immigration incontrôlée est souvent assimilée à tort à la xénophobie anti-immigrés. Mais dans une perspective écologique, l’immigration n’est pratiquement jamais souhaitable. Lorsqu’elle se fait massivement, elle ne fait que mondialiser le problème de surpopulation. » Les migrations ne sont pas un fait naturel, mais la conséquence de nos inconséquences. Mais c’est trop tard pour maîtriser dans les temps les taux de fécondité dans des pays surpeuplés, c’est trop tard pour déplacer les habitants du Bangladesh qui auront perdu leur biotope à cause de la montée des eaux, c’est trop tard pour ne plus émettre de gaz à effet de serre pourtant cause des réfugiés climatiques.

Alors la violence, l’autre manière pour les humains de régler leurs problèmes, va être très très violente !

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Un panorama des pays surpeuplés

Voici une liste (provisoire) pays par pays

Le Bénin, en état de surpopulation avancée

Brésil, une surpopulation qu’on a bien voulu

Surpopulation au Cameroun, 56 hab./km

Surpopulation en Corée du nord (et du Sud)

Corne de l’Afrique minée par la surpopulation

Côte d’Ivoire, surpopulation et manque d’eau

L’Égypte et Al-Sissi face à la surpopulation

En Égypte, la surpopulation fait la loi

L’Éthiopie, victime de sa surpopulation

Ghana, le cauchemar de la surpopulation

Surpopulation française, une réalité vraie

Surpopulation sur l’île de la Réunion

Haïti, un pays ingérable parce que surpeuplé

Inde : « government jobs » et surpopulation

L’Inde, une surpopulation par condensation urbaine

Un surpeuplement inquiétant en Inde

Italie, une surpopulation en voie d’extinction

Le Japon, surpopulation et/ou vieillissement ?

Le Japon devient nataliste, il est pourtant surpeuplé

Kenya, fardeau de la dette et surpopulation

Ouganda, une surpopulation structurelle

Madagascar, un état de surpopulation

Malawi, surpopulation et choléra

Niger, surpopulation et coups d’État

Le Nigeria, miné par la surpopulation

La surpopulation généralisée aux Pays-Bas

Surpopulation en Seine-Saint-Denis 

Surpopulation en Somalie, faut pas le dire

Surpopulation au Soudan, donc guerres civiles

Sri Lanka, surpopulation et agro-industrie

Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

Tanzanie, une surpopulation démente

Tchad, une surpopulation en voie d’explosion

Surpopulation en Turquie, 109 hab./km2

Surpopulation au Yemen, 377 000 morts

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Surpopulation, le pour et le contre

on ne fait rien contre la surpopulation

extraits : Lors du sommet de la Terre à Rio en 1992, toutes les composantes de la vie sur Terre étaient mises sur la table, sauf une, la démographie. Maurice Strong, le secrétaire général de cette rencontre, eut beau déclarer que « soit nous réduisons volontairement la population mondiale, soit la nature s’en chargera pour nous et brutalement », dès le début ce sujet était purement et simplement tabou.

un débat récurrent

La surpopulation n’est pas le problème

extraits : Gabrielle Andriamanjatoson, le 25 novembre 2022 : La surpopulation n’est en aucun cas le problème de notre planète, voici pourquoi……. mais sur le même site, un article antérieur dit l’inverse ! Ida Junker-Ceretti, le 18 janvier 2017 : Il est clair pour nous tous que notre planète n’est pas extensible. Il n’y a pas beaucoup d’espace sur la Terre, sans parler des ressources – nourriture, eau et énergie – indispensables pour ses habitants. Ainsi, il semble logique qu’une population humaine croissante constitue une sorte de menace pour le bien-être de la planète Terre… »

10 milliards en 2050 = surpopulation ?

extraits : Selon le démographe Gilles Pison, « Le modèle humain n’est pas celui des mouches qui vivent dans un bocal. Ce n’est donc pas la question du nombre d’humains sur Terre que l’on doit se poser, mais plutôt celle de la façon dont ils vivent. Sommes-nous trop nombreux, ou consommons nous trop ? »N’en déplaise à Gilles Pison, nous sommes absolument incapables de modifier rapidement nos modes de consommation car la quasi totalité des humains actuels ne pense qu’à une chose : revenir à la consommation d’avant la pandémie ! Il est vrai aussi que maîtriser la fécondité humaine est un objectif insurmontable tant que Gilles Pison et les autres natalistes voudront ignorer la problématique malthusienne…

la surpopulation mondiale (selon Jacques Véron)

extraits : Envisageons non plus l’hypothèse d’une surpopulation, mais celle d’une explosion démographique, ce qui est tout à fait différent puisque, au lieu de nous intéresser à l’effectif absolu, nous considérons sa vitesse de croissance (son taux d’accroissement) La question n’est plus de savoir s’il y a trop de gens sur terre mais si la population mondiale augmente trop rapidement. Or dans un monde résolument fini comme le nôtre, une succession de doublements de la population finit nécessairement par devenir problématique (page 40) »… Jacques Véron a fait un livre fourre-tout, parfois hors-sujet, se contentant d’écrire qu’on « doit » se développer pour réduire l’accroissement démographique, ce qui en reste au niveau du « fautqu’on »…

Douze idées fausses sur la surpopulation

extraits : Douze des principales idées niant l’idée de surpopulation sont réfutées aux Pays Bas, overpopulationwareness : Idée fausse nº 1 Il y a suffisamment d’aliments pour tous les habitants de la Terre, c’est vrai aujourd’hui et dans le futur. Le problème, c’est la répartition inégale. Dans les pays riches, il y a abondance, dans les pays pauvres, pénurie…

Parlons clairement de surpopulation

extraits : Le passage aux 8 milliards d’êtres humains le 15 novembre dernier pouvait entraîner une prise de conscience. Mais l’idée de surpopulation démographique semble absente de nos médias, quand elle n’est pas rejetée d’emblée. Sur le site du Fonds mondial de l’ONU pour la population, on trouve cette réaction : « Le franchissement de ce seuil s’accompagnera sans doute de discours invoquant avec alarmisme le terme de « surpopulation ». Se laisser aller à de telles paroles serait une erreur. »…

les malthusiens, trop peu nombreux

La Croix considère qu’il y a surpopulation

extraits : Pour Stéphane Madaule dans le journal La Croix, la progression forte de la population mondiale depuis cinquante ans n’est pas sans peser sur l’environnement, sur le problème du changement climatique et de la perte de la biodiversité. Il existe bien un lien entre taille de la population mondiale et perturbations environnementales…

Ehrlich, Borlaug, démographie et semences

extraits : Borlaug, initiateur de la révolution verte, lançait cet avertissement lors de son discours de réception du prix Nobel : « Nous sommes face à deux forces contraires, le pouvoir scientifique de la production alimentaire et le pouvoir biologique de la reproduction humaine. L’homme a fait des progrès fantastiques, depuis quelques temps, pour ce qui est de maîtriser potentiellement ces deux puissance opposées. La science, l’esprit d’innovation, la technologie lui ont livré des matériaux et des méthodes qui permettent d’augmenter de façon substantielle et parfois spectaculaires, les réserves alimentaires. L’homme a acquis les moyens de réduire avec efficacité et humanisme le rythme de la reproduction humaine. Il utilise ses pouvoirs pour augmenter le rythme et l’ampleur de la production alimentaire. Mais il n’exploite pas encore de façon adéquate son potentiel pour limiter la reproduction humaine… Il n’y aura pas de progrès durable, dans la guerre contre la faim, tant que les gens qui luttent pour augmenter la production alimentaire et ceux qui luttent pour contrôler la fécondité humaine n’auront pas uni leurs forces. »…

Jane Goodall, virus et surpopulation

extraits : Jane Goodall n’ignore pas la menace démographique, elle l’avait clairement exprimé lors d’une tribune  : « Il est impératif de réduire le taux de croissance démographique. Il est tout à fait absurde de penser qu’il peut y avoir une croissance économique illimitée dans un monde aux ressources naturelles limitées. Même le pape François nous dit que ce n’est pas parce que nous avons la capacité de nous reproduire comme des lapins que nous sommes obligés de le faire ! » (LE MONDE idées du 5 janvier 2019)…

Brigitte Bardot alerte sur la surpopulation

extraits : Brigitte Bardot clame que la surpopulation est « l’un des grands problèmes actuels. » ; Elle (la surpopulation, ndlr) est à l’origine de la plupart des problèmes de climat, de pollution d’air, des mers, des rivières et des sols, et des épidémies aussi. » Ses 67000 abonnés (twitter)ont pu également lire en guise de conclusion : « Il faudrait s’interroger sur les conséquences de cette démographie inquiétante et étudier la façon de la stopper » . C’est une question urgente et primordiale, car pour Brigitte Bardot, « il en va de la survie de l’humanité ! » 

les anti-malthusiens, innombrables

Surpopulation, sa perception en 1973 et 2021

extraits : L’idée de surpopulation en 1973 : La population du monde ne cesse de s’accroître. Bientôt les villes auront envahi la terre entière. La nourriture (du plancton) sera rationnée. Dans ce monde de béton sans arbres, ni fleurs, les hommes seront enserrés, prisonniers… L’idée de surpopulation en 2021 : Alors que la population mondiale augmentera de 1,5 milliard d’habitants d’ici à 2030, la décroissance aggraverait davantage la situation des habitants réduits à la famine. Au contraire, l’agriculture devra produire davantage pour nourrir la planète.

Surpopulation, la télé en parle… très mal

extraits : Trop de monde sur Terre ? (Magazine « Terra Terre » sur Public Senat le 26 mai 2020 à 23h). Nous avons regardé l’émission malgré son heure très tardive, c’était super-nul. Dans une ambiance bistro où les gens n’écoutaient pas ce qui se disait de la démographie, on passait à toute vitesse d’un thème à l’autre sans s’arrêter sur aucun, capacité de charge, migration, transition démographique, statut des réfugiés climatiques, le vieillissement de la population….

La surpopulation snobée par les décroissants

extraits : Les anti-malthusiens sont parfois virulents. Le mensuel « La Décroissance » a choisi une voie plus pernicieuse, ne jamais parler de la question démographique, même dans un monde aujourd’hui peuplé de 8 milliards d’une espèce grouillante, nous-mêmes. Voici un témoignage dans le courrier des lecteurs du journal de Vincent Cheynet de février 2023…

FNUP, en faveur de la surpopulation

extraits : Fonds des Nations Unies pour la population, surpopulation ne veut pas connaître ! Son rapport 2023 pose le problème entre deux lignes : Selon une enquête YouGov à laquelle ont participé près de 8 000 personnes dans huit pays (le Brésil, l’Égypte, les États-Unis, la France, la Hongrie, l’Inde, le Japon et le Nigeria), l’opinion prédominante considère que la population mondiale est aujourd’hui trop importante. Mais ce n’est pas son avis, voici toutes les conneries qu’il débite…

L’Ined ignore encore le mot « surpopulation »

extraits : L’institut national d’études démographiques devrait faire référence commune, ce n’est pas le cas. Dès son origine, il avait un objectif nataliste. L’ordonnance de 1945 définit ainsi la mission de l’institut : « L’Ined est chargé d’étudier les problèmes démographiques sous tous leurs aspects… Il étudie les moyens matériels et moraux susceptibles de contribuer à l’accroissement quantitatif et à l’amélioration qualitative de la population.» Sur son moteur de recherche interne, on trouve aujourd’hui à propos du terme « Surpopulation » seulement 12 occurrences depuis 1972, douze articles en 50 ans…

Agence fr. de développement / surpopulation

extraits : Pour savoir ce que pense l’AFD de la surpopulation, on trouve sur leur site deux occurrences seulement : l’une sur la surpopulation carcérale, l’autre sur la surpopulation dans les écoles. Rien sur la surpopulation humaine…

le mot tabou de « surpopulation »

extraits : Nous sommes passés à 8 milliards d’êtres humains le 15 novembre 2022 selon l’ONU. Une multitude qui a même augmenté de un milliard depuis 2011, c’est un état de surpopulation. Qui pourrait en douter ? Pourtant médias, intellectuels, partis politiques et associations occultent complètement la question du poids du nombre.Associations écolos. Sauf pour « Démographie Responsable »,le refus d’aborder la problématique de la surpopulation…Partis écolos : sauf par le MEI, le refus d’aborder la problématique de la surpopulation est généralisé…La surpopulation absente de tous les médias… sauf avec Charlie Hebdo…

Charlie-Hebdo ne croît pas à la surpopulation

extraits : aux rédacteurs de Charlie-Hebdo. Pour vous, le passage aux 8 milliards d’êtres humains prévu pour novembre 2022 n’a pas l’air inquiétant, cf. le titre d’un de vos récents articles dans Charlie-Hebdo, « Surpopulation : c’est vite dit ! ». Vous donnez la parole uniquement au démographe Gilles Pison…

Alerte surpopulation ! Bof, on s’en fout…

extraits : Il faut se rappeler que dans les années 1970, le mot surpopulation était sur toutes les lèvres. En 1968 « La Bombe P » de Paul Ehlich, l’explosion démographique et le risque de famine, avait fait un tabac en librairie (surtout aux USA). En 1972 le rapport au Club de Rome sur les limites de la croissance montrait parfaitement les interrelations entre croissance démographique exponentielle et les 4 autres variables. En 1974 le malthusien René Dumont était le premier présidentiable écolo à parler de surpopulation. La première conférence mondiale sur la population a eu lieu à Bucarest en 1974. Aucun de ces apports conceptuels n’a vieilli, ils ne demandaient qu’à rester au premier plan , ils ont été remisés dans un coin, ils ont été oubliés…

La surpopulation, c’est pas un vrai problème !

extraits : Recherche google le 15 juillet 2023 sur le mot « surpopulation ». Sur 2 400 000 items, voici ce que donne la page une du moteur de recherche : sur 11 occurrences, c’est la surpopulation carcérale qui arrive en tête avec 5 liens. Ensuite il y a 3 articles qui minimisent complètement l’idée de surpopulation humaine. Pire, l’ONU réfute les risques liés à la surpopulation mondiale (2 articles). Seule la page wikipedia sur la surpopulation, très argumentée en faveur d’une démographie responsable, est digne de passer sur Internet..

Sur-consommateurs et non surpopulation ?

extraits : Évidemment, si le modèle vers lequel le monde entier est censé désirer tendre reste un modèle basé sur l’hyperconsommation, il risque d’y avoir un problème de place…Toutefois, comme l’explique Emmanuel Pont, si demain, l’humanité entière devient végétarienne, nous pourrions libérer 75% des terres agricoles occupées par l’être humain pour se nourrir…

Question de mode de vie ou de surpopulation ?

extraits : L’économiste britannique Thomas Malthus, notamment, avait mis en garde, dès 1798, avec son Essai sur le principe de population, contre l’inadéquation entre une croissance exponentielle de la population et une croissance linéaire des ressources…Mais il ne suffit pas de décréter la fin de la croissance démographique pour y parvenir en quelques décennies. Cela implique de poser la question des modes de vie. Les 10 % les plus riches du monde, dont font d’ailleurs partie la majorité des Français, sont responsables de deux fois plus d’émissions que les 50 % les plus pauvres.

Surpeuplement carcéral, surpopulation humaine

extraits : LE MONDE devrait consacrer au moins autant d’articles sur la surpopulation humaine qu’à la surpopulation carcérale. Certes il y a 74 513 personnes incarcérées en France pour 60 666 places opérationnelles. Mais il y a 8 milliards d’humains depuis novembre 2022 et personne n’envisage la capacité d’accueil de la Terre, ce qu’on appelle aussi capacité de charge. Il me semble qu’elle est déjà dépassée, la planète est aussi une prison dans laquelle beaucoup de monde ne mange même pas à sa faim

Surpopulation et pente glissante

extraits : Gérard D : Pourquoi ne pas réintroduire un peu d’eugénisme pendant que nous y sommes, ou de planning familial dont l’un des pères était (entre autres) Rockefeller (via sa fondation) qui œuvra aux campagnes de stérilisation forcées en Inde notamment….. Michel @ Gérard : Ton discours s’appelle le sophisme de la pente glissante, une forme de pétition de principe consistant à affirmer sans preuves que ce que dit l’autre déclenchera une chaîne d’événements tous plus dommageables les uns que les autres, ici eugénisme et stérilisations forcées. On croit ainsi se dédouaner d’un dialogue, comme si le passage aux 8 milliards ne prêtait pas à réflexion collective…

Pour en finir avec les faux débats, une note d’humour

Quelques aphorismes à propos de la surpopulation

extraits : Paul Sears, une possible réponse à Pierre Rabhi : « La terre est biologiquement capable de nourrir une humanité plus nombreuse ? Admettons, il serait néanmoins plus agréable de ne pas être obligé de manger debout »

Alain de Benoist cite Bossuet : « Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets tout en continuant à chérir les causes ». Faudrait-il s’interdire d’y inclure la cause démographique ?

Surpopulation, le pour et le contre Lire la suite »

Surpopulation, tout ce qu’il faut en dire

Notre association biosphere a pour objectif statuaire de défendre les intérêts de la biosphère. Si nous ne le faisons pas, l’humanité court au désastre. L’un des paramètres à observer, c’est de mettre en équilibre le nombre d’humains et les possibilités de la Nature de nous supporter durablement. Nous ne le faisons pas. Le poids de notre nombre, 8 milliards depuis novembre 2022, fait en sorte que notre monde devient à la fois invivable et ingérable. Nous savions tout cela depuis 1974, nous étions trois milliards !

« Trois milliards de terriens contre une poignée d’obèses »

Le numéro 18 (avril 1974) de la Gueule ouverte se centrait sur la surpopulation : « De plus en plus, nous serons obligés de penser globalement, au niveau planétaire, en termes de détérioration du milieu naturel et de ressources globales disponibles. Nous privilégions donc une approche écologique de la question démographique. Mais la quasi-totalité des philosophies, des religions, ou des idéologies politiques ont été natalistes. La régulation des naissances s’est heurté à une formidable coalition du passé : catholicisme, communisme, islam, nationalisme, tabous sexuels, etc. Voyez ces politiciens illuminés qui préconisent en France les 100 millions d’habitants comme si le nombre était garantie de bonheur accru (…) La croissance démographique est peut-être moins un problème matériel immédiat qu’une question de valeurs : quel est le sens de la vie humaine dans un monde surpeuplé, encombré ? Cette vie a déjà commencé, on quitte la ville où l’on vit en troupeau, pour se retrouve en troupeau sur les lieux de vacances. Il finit par naître une pensée de troupeau, et nous savons tous que le troupeau postule le berger. L’homme qui pense librement n’aura plus sa place dans la société de demain, il n’aura même plus la possibilité d’aller vivre ailleurs parce qu’il n’y aura plus d’ailleurs. En définitive le dilemme est clair : soit nous complaire dans notre délire actuel et « après nous le déluge », soit prendre délibérément, lucidement les mesures qui s’imposent :

– contraception libre et gratuite, autorisation légale de la vasectomie ;

– suppression de tous les textes répressifs relatifs à l’avortement ;

– suppression des encouragements à la natalité (allocations familiales) suppression de la prime à la naissance ;

– Dire aux couples qu’au-delà de deux enfants, il contribuent directement aux catastrophes futures ;

– Recours à une éducation en vue de la stabilisation démographique. »

Ce blog biosphere ne peut qu’approuver et confirmer ! Voici un panorama de nos articles sur la surpopulation

le constat de surpopulation

(irréfutable)

Réalité de la Surpopulation pour wikipedia

extraits : La surpopulation est un état démographique caractérisé par le fait que le nombre d’individus d’une espèce vivante excède la capacité de charge de son habitat, c’est-à-dire sa capacité à fournir les ressources nécessaires pour assurer la pérennité de cette espèce ; réparer les agressions (pollutions, perturbation des régulations écologiques naturelles) infligées par cette espèce à son environnement…

Wikipedia et le concept de surpopulation

extraits : La surpopulation est un état démographique caractérisé par le fait que le nombre d’individus d’une espèce vivante excède la capacité de charge de son habitat, c’est-à-dire sa capacité à fournir les ressources nécessaires pour assurer la pérennité de cette espèce. Qu’en est-il de l’espèce humaine ?…Les parlementaires doivent faciliter un déclin rapide, volontaire, de la fécondité grâce à l’accès universel à la planification familiale, l’augmentation du niveau d’éducation des femmes et le renforcement des efforts pour améliorer la survie de l’enfant…

8 milliards d’humains, surpopulation avérée

extraits : Depuis 1972 et le rapport au Club de Rome sur les limites de la croissance, les rapports scientifiques s’accumulent pour montrer que nous avons déjà dépassé par notre nombre et notre consommation la capacité de charge de la planète…Notons que l’ONU nous annonce un « ralentissement de la croissance », mais la date du 15 novembre 2022 pour le passage de 7 à 8 milliards fait de ce dernier milliard le pas qui a été franchi le plus rapidement, en 11 ans… La fécondité moyenne mondiale est de 2,3 enfants par femme alors qu’il faudrait favoriser, ce qui est loin d’être fait, le planning familial et la baisse de la fécondité pour arriver progressivement en dessous du taux de renouvellement… Le taux moyen de croissance de la population mondiale, soit 1 %, veut dire quand même un doublement tous les 70 ans… (une analyse de Michel Sourrouille)

Forte densité, synonyme de surpopulation ?

extraits : selon la Banque mondiale, au niveau mondial le nombre de personnes par km² de superficie des terres est passé de 23,6 en 1961 à presque 60 en 2020. En France elle était en 2020 de 123 hab./km², en Allemagne de 238 en 2020, au Bangladesh de 1 265, et en Égypte de 103. Mais les chiffres globaux sont trompeurs. Il est normal qu’un territoire très désertique ait une densité proche, voire inférieure à un habitant au kilomètre carré (Groenland : 0,03 /km2)…

« surpopulation humaine », recherche Google

extraits : Avec le moteur de recherche Google sur le thème « surpopulation humaine », nous trouvons 11 500 entrées seulement. Si nous constatons avec plaisir que notre site biosphere occupe la 4ème place du classement, le traitement de cette question de poids reste trop souvent superficielle…

les causes de la surpopulation

(innombrables, on s’en contente de deux)

Jean-Claude Noyé, procréation et religions

extraits : Le fait religieux se décline au pluriel. Autant de modalités et de sensibilités contrastées qui orientent le regard des fidèles sur la question démographique… Le 25 juillet 1968 Paul VI publiait l’encyclique Humanae Vitae et renouait avec une longue tradition qui, depuis saint Augustin, a condamné la contraception. Ce texte papal fit d’autant plus l’impression d’une douche froide parmi les fidèles et une bonne partie du clergé que le pape avait laissé la porte ouverte à une évolution significative de la doctrine magistérielle…

L’aide humanitaire, facteur de surpopulation

extraits : L’humanitaire est le substitut mercantile, infantile et hypocrite de l’humanisme… 170 ONG s’occupent des réfugiés du Moyen-orient et de l’Afrique de l’Ouest, la plupart reçoivent des subventions sans aucun contrôle. Certains l’appellent « l’industrie de l’aide »…La seule conséquence de toute aide est de favoriser la reproduction… La seule charité concevable, c’est celle qui permet d’aider une femme à avorter si elle le désire…

les conséquences de la surpopulation sur la biodiversité

(l’espace n’est pas extensible, dimension trop souvent ignorée)

Surpopulation et extinction des espèces

extraits : L’homme est un être hétérotrophe. Son métabolisme est incapable de synthétiser les sucres comme le font les plantes par photosynthèse. Il n’a pas non plus la possibilité, comme les ruminants, de synthétiser certains acides aminés à partir des sucres fournis par les végétaux. Il a donc besoin de tuer pour se nourrir. Il a exterminé les mammifères de grande taille, il a épuisé les rivières, les fleuves et les mers, il a exterminé tous les carnassiers situés au sommet de la chaîne alimentaire… il écarte tout ce qui le gêne. Il n’y a jamais eu de pause dans la croissance de la population humaine. Il est partout.

Surpopulation => fin de la Biodiversité

extraits : L’extinction ne menace pas l’espèce humaine, en surnombre, mais la biodiversité, en baisse catastrophique. 9 ou 10 milliards, c’est beaucoup trop ; il y a surpopulation humaine et cela se retrouve dans la réalité actuelle de l’extinction des espèces non humaines. Un million d’espèces animales et végétales pourraient disparaître et la mauvaise santé des écosystèmes menace les hommes…

Surpopulation humaine, éléphants sur la fin

extraits : L’éditorial du MONDE (27 mars 2015) titrait – halte au braconnage – : « Malgré une forte mobilisation, la proportion des éléphants africains a chuté de 15 % en dix ans ». Nous écrivions alors sur ce blog, Trop d’humains, pas assez d’éléphants et de vie sauvage. Rien ne change aujourd’hui en 2021, seulement en pire ! Sous la plume de Perrine Mouterde en 2021 : « Dans les savanes la population des éléphants d’Afrique a reculé d’au moins 60 % en cinquante ans…

les autres conséquences de la surpopulation

(Comme l’écrivait déjà Malthus en 1798, famine, épidémie et guerre)

Insécurité alimentaire et surpopulation

extraits : Entre 6 100 et 12 200 personnes pourraient mourir chaque jour de sous-alimentation avant la fin de 2021. » dit un article. Mais il y a 4,66 naissances dans le monde chaque seconde, soit 280 par minute ou 403 200 par jour (soit peu plus de 147 millions par an en 2017). La relève est assurée, l’humanité déjà surpeuplée peut se permettre quelques morts de plus. Il faut traiter par l’ironie un article qui aborde plein de sujets, mais jamais le problème central posé par la famine, la hausse spectaculaire du nombre d’humains qui, multiplié par notre pouvoir de destruction avec nos techniques démesurées et nos consommations sans limites, scie la branche sur laquelle nous sommes haut perchés.

Pauvreté, guerre et surpopulation sont liées

extraits : Les causalités sont multifactorielles, une conséquence est généralement la résultante de causes multiples. L’analyse est d’autant plus complexe que l’effet peut interagir avec la cause, on parle de causalité circulaire, la conséquence devenant une cause. A force de refuser d’envisager les interactions, on ne peut que tronquer le raisonnement. Ainsi du débat pauvreté, guerre et surpopulation…

Pandémie Covid-19, la faute à la surpopulation

extraits : On dit aujourd’hui que la pauvreté est la première cause de mort des victimes des pandémies. Oui la pauvreté aggrave une pandémie. Et l’eau mouille. Et le feu brûle. Mais les causes premières sont ailleurs ; la pauvreté elle-même est due principalement à la surpopulation. C’est une conséquence : trop d’enfants, d’où pauvreté, ce qui veut dire encore plus d’enfants, donc toujours plus de miséreux. C’est ce que l’on appelle une causalité circulaire…L’épicentre du coronavirus actuel, la ville de Wuhan, a été obligé à mettre en quarantaine 11 millions d’habitants. Comment croire qu’avec une telle masse de gens, le syndrome respiratoire aigu (SRAS) n’allait pas se répandre sur toute la planète et toucher d’autres concentrations humaines…

les solutions à la surpopulation

(La maîtrise de la fécondité peut se faire sans autoritarisme)

Tout savoir sur la sobriété démographique

extraits : Une politique malthusienne de maîtrise de la fécondité est plus que souhaitable, c’est absolument nécessaire, on ne peut y échapper. Malthus indiquait clairement ce qu’il fallait penser des solutions à la surpopulation : « Si on n’applique pas des obstacles préventifs à l’exubérance de la fécondité humaine, alors des obstacles destructifs (guerres, famines, épidémies…) provoqueront l’effondrement. » En d’autres termes, si on ne diminue pas volontairement la population humaine, elle sera de toute façon réduite de façon radicale et forcée puisqu’on aura laissé libre cours à la violence de la nature et des humains…

Pour une population à moins de 9 milliards en 2050 !

extraits : Robert Engelman est le président du Worldwatch Institute. Cela n’en donne que plus de poids à sa pensée : « Une population future moins nombreuse signifie que les générations futures exerceront une moindre pression sur le climat, l’environnement et les ressources naturelles. Les sociétés peuvent agir  pour faire en sorte que le pic démographique mondial se situe à un niveau inférieur aux 9 milliards d’habitants attendus, même s’il est rare que les décideurs et les médias abordent cette éventualité. Il s’agit pourtant d’un scénario de bien-être mondial sans inconvénient majeur. » Voici les 9 stratégies qu’il préconise : 1. Garantir l’accès de tous à une large gamme d’options contraceptives pour les deux sexes

Féminisme, birth control et surpopulation

extraits : Né en Angleterre au XIXe siècle, le combat néo-malthusien (Birth Control (BC) – contrôle des naissances) est mené surtout par des féministes. La Hollande possède sa Ligue néo-malthusienne dès 1882. Aux Etats-Unis Margaret Sanger fonde en 1914 la revue La femme rebelle prônant l’émancipation de la femme et le contrôle des naissances…

Cri du cœur à propos de la surpopulation

extraits : Dire que l’on peut nourrir une population de plus de 10 milliards d’habitants n’est qu’un argument d’autorité. Certes si aujourd’hui on arrêtait net le gaspillage alimentaire, on nourrirait tout le monde. Mais on est presque 8 milliards, on est en surpêche, les déserts avancent, le niveau de l’eau monte, les forêts sont coupées au profit des cultures et au détriment du climat et du cycle de l’eau, les incendies géants courent sur la planète, les phosphates vont devenir une denrée rare, et le progrès sur les rendements sont liées à l’exploitation des ressources non renouvelables a commencer par le pétrole…

Solutions radicales pour surpopulation avérée

extraits : On avait tout essayé, généralisation du planning familial dans tous les pays, émancipation des femmes et scolarisation des filles, distribution de préservatifs dans les lycées, gratuité de la pilule, cours pour enfants et adultes sur la capacité de charge d’un territoire, connaissance généralisé de l’empreinte écologique, etc. Pourtant l’espèce humaine rajoutait encore et toujours 80 à 90 millions de personnes chaque année aux milliards déjà préexistants. Le monde était donc à feu et à sang depuis des décennies…

Nos articles antérieurs sur la surpopulation

2 décembre 2017, EELV célèbre le Sida, mais se fiche de la surpopulation

22 décembre 2015, La Surpopulation, absente des résultats de la COP21

11 novembre 2014, Référendum en Suisse : halte à la surpopulation

29 juillet 2014, Les pathogènes s’attaquent à la surpopulation humaine

25 février 2014, Surpopulation, c’est en partie la faute des démographes

30 octobre 2013, Surpopulation, la faute aux machos et autres sexistes

24 juillet 2013, pour casser le cercle vicieux agriculture-surpopulation

18 janvier 2012, Tribunal pour les générations futures : la surpopulation

28 août 2009, surpopulation en 2050

Comme notre blog, fondé en 2005, a été éradiqué autrefois par notre webmaster qui l’a détruit car opposé à ses idées personnelles (la censure peut même provenir d’un ami)voici dans nos archives ce que nous écrivions dès notre origine sur la question démographique :

le 29 novembre 2005 : « Même si la population occidentale se stabilise, son empreinte écologique est tellement importante qu’il faudrait diviser ces populations par trois ou quatre pour maintenir un niveau de pression acceptable sur les écosystèmes « toutes choses égales par ailleurs », c’est-à-dire en maintenant le reste du monde dans la pauvreté. La Biosphère hurle alors : riches et pauvres, faites moins d’enfants !

Le 16 juillet 2006, « Au paléolithique supérieur il y a 40 000 ans environ, l’Europe comportait seulement autour de 5 000 habitants ; cette période correspond à l’arrivé des homos sapiens sur un territoire jusque là occupé par les Néandertaliens. Après une stabilité démographique pendant 30 000 ans, il faut attendre le début du réchauffement climatique (entre – 17 000 et – 11 000) pour que la population atteigne en moyenne 28 000 personnes. La Biosphère attend avec impatience le moment où le nombre total d’habitants en Europe correspondra à nouveau à l’effectif d’une petite ville de 5000 habitants : enfin la tranquillité pour la biodiversité ! »

Le 21 juillet 2006, « Les humains pensent en priorité à augmenter leurs ressources alimentaires (eau et céréales) sans penser que le choix est tout au contraire d’adapter leur démographie à l’état des ressources. Sinon il s’ensuit une course sans fin entre population et alimentation dont la Biosphère est la victime, et à plus forte raison les générations futures des humains ! »

Nous n’avons aucune raison, en 2023, d’avoir changé d’avis…

Surpopulation, tout ce qu’il faut en dire Lire la suite »

Bibliographie sur le constat de surpopulation

Le déni actuel de la réalité d’une surpopulation généralisée est néfaste pour l’avenir de l’humanité. Plus on tarde à réagir, plus les dégâts seront irréversibles, d’autant plus que la maîtrise de la fécondité humaine n’a des effets que tardifs étant donné l’inertie démographique.

Pour mieux connaître le problème, cette liste de livres avec, pour la plupart, un résumé sur notre site biosphere.

Bibliographie 

1798, Essai sur le principe de population de Robert Malthus

1964, La surpopulation dans le monde (La mutation démographique, les équilibres démo-économiques, l’ère de la surpopulation) de Gaston Bouthoul

1968, La bombe P de Paul Ehrlich

1996, Surpopulation, mythe ou menace ? de Joseph Klatzmann

2006, LExplosion démographique d’Albert Jacquard

2006, l’art de guillotiner les procréateurs (manifeste anti-nataliste) de Théophile de Giraud

2008, Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier

2011, Le poids du nombre de Georges Minois

2011, Faire des enfants tue… la planète de Michel Tarrier

2013, La surpopulation et ses limites de Claude Bersay

2013, Compte à rebours (Jusqu’où pourrons nous être trop nombreux sur terre ?) d’Alan Weisman

2014, Moins nombreux, plus heureux – l’urgence écologique de repenser la démographie (collectif, coordination Michel Sourrouille)

2014, 10 milliards de Stephen Emmott

2014, Une planète trop peuplée ? Le mythe populationniste, l’immigration et la crise écologique de Ian Angus et Simon Butler

2016, Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty

2017, Démographie, climat, migrations : l’état d’urgence de Jean-Loup Bertaux

2019, Surpopulation : l’alerte mondiale : Chaque seconde, 4 enfants de plus…de Jean-Michel Hermans

2020, Démographie, l’impasse évolutive (des clefs pour de nouvelles relations Homme-Nature ) de Jean-Michel Favrot

2020, Faut-il avoir peur de la population mondiale ? de Jacques Véron (démographe de l’INED)

2020, Arrêtons de faire des gosses – comment la surpopulation nous mène à notre perte de Michel Sourrouille

2022, Le Malheur de naître de Michel Tarrier

2022, Le Défi du Nombre, d’Antoine Waechter et Didier Barthès

2022, Avoir des enfants dans un monde en péril ? de Luka Cisot

2022, Alerte surpopulation, le combat de Démographie Responsable de Michel Sourrouille

2023, Surpopulation… Mythe ou réalité ? Livre collectif, coordinateur Michel Sourrouille

Bibliographie sur le constat de surpopulation Lire la suite »

Nous sommes tous des écoterroristes !

Les organisateurs, dont la Confédération paysanne et le collectif Bassines non merci, avaient appelé les volontaires pour un périple en tracteur ou à vélo, appelé « convoi de l’eau », pendant une semaine entre Sainte-Soline et Orléans. Devant les grilles de l’agence de l’eau à Orléans, le 25 août, une petite foule de 600 personnes : « Nous sommes tous des écoterroristes ! » Un clin d’œil aux déclarations du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, et à sa décision de dissoudre les Soulèvements de la Terre.

Les anti-écolos se déchnent, exemple : « Des dizaines de collectifs, partis et autres associations parviennent à réunir quelques centaines de personnes pour vitupérer les bassines et le capitalisme. A Pornichet vendredi un meeting aérien a attiré 180 000 personnes. Cherchez l’erreur. »

Ce constat de disproportion mérite commentaire. En effet il témoigne seulement de l’insuffisance d’intelligence collective du peuple. Car en toute vérité, face aux périls qui nous guettent, il ne devrait y avoir que 600 personnes à Pornichet, dont la plupart d’ailleurs militants contre le transport aérien et ce genre de spectacle volant. Par contre il aurait fallu 180 000 personnes pour participer au convoi de l’eau !

Luc Bonner : La manifestation s’est déroulée dans le calme, dans une ambiance de kermesse militante, avec cuisine collective, toilettes sèches, fanfare et chants puisés dans le répertoire traditionnel du militantisme. Sur les grilles, une banderole a été accrochée : « L’Etat tue pour le capitalisme. » Le slogan résume la situation : derrière les Soulèvements de la Terre, c’est une bataille pour un modèle agricole, économique, social, voire démocratique, qui oppose manifestants et défenseurs de la construction de bassines. « S’ils ne nous écoutent pas, il faudra désarmer [détruire] ces bassines », souligne une militante de 27 ans, qui se définit comme « nomade », passant d’une ferme à une autre et d’une lutte à une autre, dont Sainte-Soline, le tunnel Lyon-Turin et bientôt le site d’enfouissement de déchets toxiques de Stocamine, en Alsace. « Grille par grille, bâche par bâche, on détruira toutes les bassines », a scandé Julien Le Guet, un des porte-parole du mouvement.

Le point de vue des écologistes activistes

Anti-Pollueurs : L’agence de l’eau a voté à l’unanimité pour arrêter toute construction en attendant de prendre en considération les années depuis 2010. En effet les plus chaudes ont été ignorées lors de la décision de construire ces bassines. Mme la Préfète, vous dites : « Pour les six réserves autorisées et financées, on a créé des droits qu’on ne peut pas annuler ». Qui a créé ces “droits” basés sur une étude obsolète ? De quel droit autorisez-vous ceux qui ont intoxiqué nos eaux de surfaces (pesticides, engrais) à puiser notre eau potable souterraine ?

Diedey : Ce qui frappe chez les militants antibassines, c’est leur connaissance des milieux naturels. Il existe une expertise citoyenne au service de l’intérêt général qui vaut bien celle des gros producteurs et des intérêts financiers qui nous mènent droit à la catastrophe climatique.

Le paraméen : Ces « zozos », ces  » écoterroristes » et autres qualificatifs employés par certains ici et là sont en fait des citoyens responsables qui, à travers l’exemple des bassines, dénoncent le modèle agricole productiviste qui continue à tuer et à ruiner les petits agriculteurs, à détruire les écosystèmes, à polluer sols et eaux (comme en Bretagne) pour le seul profit des grosses coopératives et de l’agro-industrie en général. Des bassines ont été construites illégalement. Ont-elles été détruites par l’ État ? Non. Fort avec les faibles, faible face à la FNSEA qui dicte la politique agricole en France depuis la fin des années 1950. Cette FNSEA dont les exactions contre les bâtiments publics (dont des préfectures) et contre des écologistes avec sabotages de véhicules n’ont amené aucune réaction du pouvoir politique et aucune sanction du pouvoir judiciaire. L’agriculture productiviste est intenable avec le réchauffement climatique. La réalité sera plus forte que l’idéologie.

Zahnstocher : Cela fait des décennies que les climato-sceptiques s’échinent et tous leurs pseudo-arguments se sont pulvérisés sur le mur de la réalité. Il ne leur reste plus qu’à tenter puérilement de tourner en dérision ceux qui luttent. Sur leur nombre, leur âge, leurs vélos, leurs tracteurs, leurs slogans, leurs shorts, leurs accents, leurs amis etc… Mais sur le fond, que voulez-vous qu’ils opposent ?

Leonora : Les gouvernements sont tout simplement en train de rendre la planète inhabitable pour nos enfants. Je ne vais pas rester les bras croisés en attendant que l’inconcevable devienne réalité. Nous devrions tous être des écoterroristes.

G. Verne : Le plus amusant, c’est que CNews a fait sa journée sur la dégradation de la pelouse du golf près de Poitiers devenue soudain, à grand renfort de bandeaux saignants, l’équivalent de la déforestation de l’Amazonie.

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FNE, le combat des mégabassines

extraits : Suite à la dernière manifestation contre une méga-bassine à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres fin octobre 2022, l’Etat s’emploie à instrumentaliser les évènements pour faire taire tout débat de fond sur le stockage de l’eau. Après avoir retiré une subvention pour l’éducation à l’environnement à l’Association de Protection d’Information et d’Etudes de l’Eau et de son Environnement (APIEEE), celle-ci vient de recevoir la notification par la Préfète des Deux-Sèvres, de son exclusion de toutes les instances de concertation liées à l’eau du département dans lesquels elle siégeait !…

Bassines, un combat à mort

extraits : La manifestation contre la bassine de Sainte Soline, interdite par la préfecture, a rassemblé entre 6 000 personnes, selon les autorités, et 30 000 selon les organisateurs. Plus de 3 000 gendarmes et policiers ont été mobilisés pour défendre l’agro-industrie. Le choc a été violent. les forces de l’ordre ont tiré plus de 4 000 grenades et utilisé des LBD (lanceur de balle « de défense ». Deux cents manifestants ont été blessés, dont quarante grièvement…

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Les écolos, pour ou contre le tourisme ?

Les écologistes institutionnels (EELV) présentent le tourisme de cette façon  dans une motion thématique :

« L’explosion du transport aérien depuis le premier vol « charter » en 1954, la baisse considérable des prix de vente des billets corrélée au développement du modèle « low cost » ont favorisé la croissance d’une forme de tourisme dite « de masse ». Ce modèle, basé sur des séjours de courte durée déconnectés de toute notion de distance, mettant les destinations en concurrence et contribuant à une surconsommation intenable de transports carbonés, qu’ils soient par avion ou par paquebot, est destructeur pour la planète et les populations d’accueil. L’industrie du voyage et les voyageurs doivent se désintoxiquer de ces modes de transport. »

Parfait, parfait. Malheureusement le texte se poursuit ainsi :

« Rejet a priori du transport aérien et du tourisme de masse sont deux approches réductrices qui évacuent la responsabilité sociale de l’ensemble de la filière dans un secteur fortement précarisé… Le tourisme durable ne peut pas se caricaturer en un « tourisme sans avion »… La réflexion ne peut pas plus se résumer en une critique du tourisme de masse, on risque de privilégier l’accueil de touristes à fort pouvoir d’achat…, etc. »

D’où une motion qui ménage la chèvre et le chou et contient pourtant des moments savoureux à déguster sans modération :

« Exiger l’affichage de l’empreinte carbone des offres touristiques… Réfléchir sur l’instauration de quotas d’émissions de carbone par personne sur une vie… Supprimer les aides publiques aux projets d’infrastructures de loisirs inutiles et dangereux pour la planète… Favoriser un tourisme privilégiant la lenteur… Développer les réseaux de circulations douces (véloroutes en particulier)… Promouvoir le tourisme intra-régional… Ne laisser là où nous passons que l’empreinte de nos pas. »

Rappelons notre point de vue d’écologiste sur ce blog biosphere. Le tourisme de masse est en soi destructeur, dire qu’on ne peut pas le condamner au nom du social et de l’emploi est fantaisiste. L’explosion touristique dans beaucoup d’endroits de la planète a entraîné des dégâts considérables en termes d’urbanisme, de pression sur la ressource en eau, de rapports sociaux proches de l’esclavage, de dépendance des emplois envers l’afflux de touristes. On a vécu, à l’époque de la pandémie et de la limitation des déplacements, les lamentation des destinations touristiques : les opérateurs criaient famine, mais c’était un temps écolo. Aujourd’hui en 2023 les touristes sont  malheureusement revenus en nombre, mais ils ont été souvent accablés par la canicule et cernés par les flammes des incendies. On ne pourra pas longtemps vivre comme si on n’avait pas mis la planète au pillage…

Du point de vue écologique, il n’est pas judicieux de vouloir relancer le tourisme, ni même d’encadrer son industrialisation. Il est absolument nécessaire de supprimer un passe-temps créée au XIXe siècle pour les privilégiés qui faisaient leur tour d’Europe. Le  » droit au voyage » pour loisirs n’existe pas, c’est une revendication à consommer du voyage sans autre fin qu’un dépaysement temporaire et destructeur.

Le slogan publicitaire « plus vite, plus loin, plus souvent et toujours moins cher » doit être remplacé par son inverse.

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(sur)tourisme, une activité sans fondement

Un voyageur, ça va, des touristes, ça casse

Ski : le consumérisme touristique, c’est fini (2023)

Pour des vacances sans touristes (2022)

Un impossible tourisme « durable » (2021)

Tourisme de masse et écologie, incompatibles (2020)

Post-covid, le tourisme de masse à la peine (2020)

Le Canard enchaîné, tout contre le tourisme (2019)

Beaucoup trop de touristes de trop (2019)

 

 

 

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Pour ou contre la dégradation d’un golf ?

Le « convoi de l’eau » rassemble plusieurs centaines de manifestants à vélo. Il doit atteindre Paris le 26 août pour réclamer un moratoire sur les projets de « bassines ». En marge de cette marche, une quarantaine d’individus ont cisaillé un grillage et pénétré dans un golf situé à Beaumont-Saint-Cyr prsè de Poitiers, détériorant un green et un système d’irrigation. Des photos montrent des morceaux de pelouse arrachés et des slogans peints au sol, comme « 100 jours pour vous sécher » ou « #convoideleau ».

LE MONDE avec AFP : Le préfet dénonce une dégradation intolérable. Le convoi est stoppé par la gendarmerie pour procéder à des contrôles. Le ministre de l’agriculture Marc Fesneau a dénoncé ceux qui « dégradent, détruisent, saccagent… Il n’y aura jamais de dialogue possible avec ceux qui entendent imposer leur loi par la violence ». Les organisateurs du convoi, Bassines non merci, Confédération paysanne, etc. : « Il s’agit d’un acte revendicatif qui n’a pas été planifié et ne relève pas de l’organisation du convoi ». Les Soulèvements de la Terre fustigent les golfs, « source de gaspillage d’eau pour un sport de luxe ». Plusieurs golfs avaient déjà été dégradés en France lors de la sécheresse de l’été 2022.

Le point de vue des écologistes

Nous sommes en seuil alerte, alerte renforcée ou en crise sécheresse dans la majorité du territoire, notamment dans la région de Poitiers. Il me semble que le débat devrait tourner autour de ce fait. On peut se focaliser sur des dégradations mineures de gazon et de tuyaux d’eau, mais le cycle de l’eau est profondément perturbé et les crises hydriques vont se renforcer d’années en années… Il va falloir très vite changer de paradigme.

Évidemment, le golf, sport de riches, a le mauvais rôle face à la démocratisation des piscines privées, mais avec 188 600 nouvelles piscines privées rien qu’en 2022 et un total de 3,4 millions de piscines privées installées en France (alimentées quasiment à 100 % en eau potable traitée à grands frais), on pourrait s’étonner que les « soulèvements de la terre » ne s’y intéressent pas.

La planète brûle au sens propre d’ailleurs, la guerre de l’eau fait rage, les glaciers disparaissent. Alors, la violence parce qu’un petit trou a été rendu impraticable ? La moitié du pays est en alerte orange canicule et il chouine pour des golfs abreuvés d’eau qui ne relèvent même pas de son portefeuille ? Le ministre va donc cesser de dialoguer avec la FNSEA ! Comme dit l’adage: Quand le sage montre la lune, FESNEAU se passionne pour un green.

Les conseillers d’Etat expliquent doctement dans leur ordonnance de référé sur la dissolution des Soulèvements de la Terre que la dégradation symbolique de bien au nom de la désobéissance civile n’est pas un motif de trouble à l’ordre public. (Il faut dire que cet Etat s’intéresse à la protection de l’appareil d’Etat mais pas tellement à celle de la propriété privée, les citoyens devant en tirer les conséquence sur l’intérêt de poursuivre ce régime.)

« Eu égard au caractère circonscrit, à la nature et à l’importance des dommages résultant de ces atteintes, les juges des référés considèrent que la qualification de ces actions comme des agissements troublant gravement l’ordre public au sens du 1° de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure soulève un doute sérieux ». Voici, en extrait ce que dit le conseil d’état. Ils ne disent pas qu’il n’y a pas de trouble, ls disent que le doute est possible. Allié avec l’urgence sur la décision de dissolution, ils la suspendent donc le temps de juger sur le fond.

Je ne connais pas les pièces que le gouvernement a versé à son dossier en défense du décret de dissolution. Toutefois, il me suffit de lire sur le site des Soulèvements (accessible aux conseillers) que ceux-ci font bien l’éloge de principe du « désarmement » (destruction de biens rivés jugés « nuisibles »). Les conseillers n’estiment pas en référé que cette posture est créatrice de troubles, ils disent texto que l’association de la désobéissance civile et du caractère symbolique de la destruction de biens ne crée pas ce trouble. J’espère évidemment que la décision de fond ne sera pas celle du référé, que je juge lamentable (et j’en ai parfaitement le droit). Dans le cas contraire, je ne vois aucun obstacle de principe à ce que les anti-écolos radicalisent eux aussi leurs discours et, au nom de tel ou tel grand principe justifiant la désobéissance civile (liberté par exemple), qu’ils appellent à « désarmer » des « symboles » qu’ils jugent nuisibles eux aussi.

Ah la la, le retour des eco-terrorisme qui ont assassiné sauvagement une pelouse bonne citoyenne ! J’espère que Darmanin lancera aussi une enquête pour les ecoterroristes qui balancent des canettes de bière dans mon jardin. Et contre celui qui balance des gravats dans la zone humide à côté de chez moi.

Dans le monde rêvé des activistes écologistes il n’y aurait donc pas de sport ? Exit donc le football, le tennis sur terre battue, les piscines olympiques, tous ces équipements consomment trop d’eau, l’équitation, un cheval boit 50 litres par jour et il faut arroser régulièrement les carrières, exit aussi les voiliers, leur construction en matériaux synthétiques est polluante. Seul le vélo trouverait grâce à leurs yeux ? Ah non, le Tour de France c’est très mal aussi. Au fait, les bicyclettes sont massivement importées de Chine. Reste la marche à pied, à pied nu bien sûr, pour ne pas engraisser Nike.

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Le golf, activité anti-écologique par nature (août 2022)

extraits : La consommation nationale moyenne annuelle d’eau d’un golf de 18 trous est de 50 000 mètres cubes par an. Le green a davantage besoin d’eau car il grille facilement… Le réchauffement climatique commence à inquiéter la filière golf dans son ensemble…

baby- golf (mars 2008)

extraits : Devant les 3000 députés de l’assemblée nationale populaire, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a demandé très fermement l’arrêt des constructions de terrains de golf sur les terres agricoles… Pourtant LeMonde du 28.08.2008 met la pratique du golf à la portée des enfants. On s’exclame sur Tiger Woods qui a touché son premier club au berceau. On enseigne le baby golf à des enfants de 3 à 6 ans…

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8 milliards, stress hydrique extrêmement élevé

Une crise de l’eau sans précédent affecte déjà près de quatre milliards de personnes selon un rapport du World Resources Institute, soit la moitié de la population mondiale. La demande globale en eau a grimpé de 1 % par an dans les quatre dernières décennies, la population a augmenté encore plus vite, en conséquence les volumes disponibles rapportés au nombre d’habitants ont diminué. C’est une logique imparable et pourtant, contrairement aux années 1970, la question démographique est complètement ignorée des instances internationales ces dernières décennies.

Tant qu’un gouvernement mondial, on peut toujours rêver, ne décrétera pas qu’il faut suivre le modèle d’un seul enfant par femme, on ne s’en sortira pas durablement, que ce soit pour les problèmes de l’eau, de la biodiversité, des ressources halieutiques, etc. Mais quand on voit le tabou qui pèse sur la réponse malthusienne aux crises, c’est à désespérer. Les journalistes du MONDE ont un problème avec le mot « surpopulation » !

Martine Valo : A l’échelle mondiale, la demande ne cesse d’augmenter. Elle a doublé depuis 1960, tirée par le boom de l’agriculture irriguée, les besoins grandissants de la production d’énergie, le secteur industriel, la croissance de la population. Environ quatre milliards de personnes affrontent déjà un stress hydrique « élevé » au moins pendant un mois par an. Dès à présent, vingt-cinq pays relèvent, eux, d’un stress « extrêmement élevé » : le déséquilibre entre leur consommation et leurs réserves en eau atteint au moins 80 %. Le rapport souligne les dangers pour la sécurité alimentaire : 60 % des cultures irriguées sont menacées par un stress hydrique « extrêmement élevé ». ; la canne à sucre, le blé, le riz et le maïs sont particulièrement concernés. On s’attend à ce que 1 milliard de personnes supplémentaires vivent dans des conditions de stress hydrique « extrêmement élevé » d’ici au milieu de ce siècle, même si l’on parvenait – selon un scénario optimiste – à limiter l’augmentation de la température moyenne entre 1,3 °C et 2,4 °C. Comment, dès lors, faire face à la moindre période de sécheresse supplémentaire lorsque la situation est aussi tendue ? Le WRI cite plusieurs épisodes au cours desquels les autorités publiques ont coupé l’alimentation en eau de certaines localités. Les habitants de la Guadeloupe doivent régulièrement se conformer à des plannings de distribution d’eau…

Le point de vue des écologistes

Marcus23 : Ce n’est pas tellement qu’il n’y a pas assez d’eau, c’est surtout qu’il y a trop de consommateurs d’eau !

gbouvier : Il faut d’urgence mettre en place un plan mondial d’incitations à la réduction démographique. La population mondiale à l’ère préindustrielle c’était 1 milliard d’humains. L’inertie démographique est telle qu’on ne reviendra pas à ce niveau raisonnable de population avant 2-3 siècles, mais il faut s’y atteler d’urgence. Évidemment, l’effort portera plus sur des pays où la démographique est explosive ou même seulement en croissance, plutôt que les pays où celle-ci est en stagnation ou régression. Et la migration, qui n’a jamais concerné qu’un mieux 5 % de l’humanité, n’est qu’un déplacement des problèmes, certainement pas une solution. A quand des GIED (D comme démographie) et des Greta Thunberg prêtes à se battre pour la sobriété démographique ?

Démographie Responsable : La cause principale des pénuries d’eau est la croissance explosive, irraisonnée et complètement inutile de la population mondiale. Nous étions 2,5 milliards en 1950, nous venons de passer le cap des 8 milliards et on en annonce 10 peu après 2050. Au delà des mesures adaptatives, la résilience véritable passe par le plafonnement rapide de nos effectifs suivie de leur baisse maîtrisée. Par leur cécité, leurs choix économiques et idéologiques, les gouvernants qui se sont succédés dans pratiquement tous les pays du monde depuis le milieu du siècle dernier portent l’entière responsabilité du chaos écologique qui va s’abattre sur l’espèce humaine et pas simplement en ce qui concerne l’eau.

PU : Terrible, le nombre de commentateurs qui n’ont toujours pas saisi que l’enjeu démographique est secondaire par rapport à celui du mode de vie. Exemple : si on mangeait tous du poulet et pas de bœuf, on économiserait déjà beaucoup d’eau : 4 000 L d’eau pour 1 kg de poulet, et 15 000 L (3 à 4 fois plus) pour 1 kg de bœuf.

Vieux : Mais il est essentiel de ne pas renoncer au plaisir d’une bonne côte de bœuf entre amis car bien que la viande rouge et l’élevage bovin soient très gourmands en eau, cela fait partie de nos traditions.

Silgar : Imaginer que l’on puisse imposer à des citoyens occidentaux un état d’indigence tel qu’en Afrique ou en Inde relève de la fantaisie. Imaginer que l’on puisse interdire aux Africains ou aux Indiens de vivre selon nos standards relève de l’égoïsme. La problématique démographique est donc au cœur des enjeux.

Gugu : Sachant que les habitants des pays riches consomment nettement plus d’eau et génèrent nettement plus de GES que ceux des pays pauvres, il faudrait commencer par diminuer les populations des pays riches pour résoudre la crise.

Babar : C’est n’est pas la taille de la population le problème, c’est sa consommation d’énergie. Un occidental génère 100 fois plus de CO2 par sa consommation d’énergie et de viande qu’en respirant. Si nous avions le mode de vie de la France à la sortie de WW2, nous pourrions être 20 milliard sur cette terre. Le problème n’est en aucun cas le nombre d’africains… tant qu’ils ne consomment pas comme nous !

Auvergnat @Babar : Ce recours à cet élément de langage, « ce n’est pas le problème », évite face à une problématique complexe de (contre-)argumenter. Appliquons donc votre commentaire en accentuant son idée directrice : faire en sorte que les occidentaux soient moins gourmands en consommation énergétique (100 fois moins). Cela suppose donc que les Occidentaux doivent accepter un mode de vie susceptible de nous faire à revenir aux congés payés. Ou au XIXè siècle, ou encore avant => est-ce simplement réaliste ? acceptable ? punitif ? Par ailleurs est-il souhaitable que nous soyons 20, 100 milliards et plus ? A moins d’indiquer en creux la voie à suivre pour les Occidentaux : beaucoup plus de miséreux => quelle belle perspective !

Antispécisme : René Dumont en 1974, un des pères de l’écologie politique, avait donc raison… Les scientifiques qui alertent sur l’état de la planète depuis 150 ans avaient aussi raison… Mais le peuple continue de se gaver et d’exiger le niveau de vie de la tranche sociale supérieure. Dumont faisait 1,32% des voix à la présidentielle de 1974, les partis écologistes ne font toujours pas beaucoup mieux aujourd’hui .

Frog : De toute façon les ressources sont en train de devenir de plus en plus rares, surtout dans les pays pauvres, donc la réduction démographique suivra de gré ou de force.

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

Crise de l’eau douce selon les Nations unies (mars 2023)

Décroissance, sobriété, donc renoncements ! (mai 2023)

Tout savoir sur la sobriété démographique (janvier 2023)

Sobriété, l’antithèse du pouvoir d’achat (février 2022)

8 milliards, stress hydrique extrêmement élevé Lire la suite »

William Rees, ses idées sont les nôtres

L’analyse de William Rees reprend les enseignements du rapport sur les limites de la croissance (1972). Sa conclusion actuelle est celle de ce blog biosphere, « des millions (milliards?) de personnes souffriront inutilement, mais ça n’arrivera pas dans un monde qui ne veut pas voir ce qu’il affronte. » Voici quelques textes pour mieux le connaître.

https://www.slate.fr/story/252097/humanite-correction-population-mondiale-risque-civilisation-effondrement

C’est une sombre prédiction qu’a faite le professeur William Rees, de l’Université de Colombie-Britannique. Si son nom n’est pas très connu en France, un concept qu’il a développé l’est bien davantage: l’empreinte écologique. Selon lui, l’humanité serait au bord d’un effondrement civilisationnel inévitable. Dans un article scientifique publié dans le journal World, le professeur Rees affirme ainsi qu’une «grosse “correction” de population» aura lieu avant la fin du siècle.

«Homo sapiens a évolué pour se reproduire de façon exponentielle, s’étendre géographiquement et consommer toutes les ressources disponibles, explique le professeur Rees. Dans la majeure partie de l’histoire de l’évolution humaine, de telles tendances expansionnistes ont entraîné des conséquences négatives. Cependant, la révolution scientifique et l’utilisation des combustibles fossiles ont réduit de nombreuses formes de rétroaction négative, nous permettant alors de réaliser tout notre potentiel de croissance exponentielle.»L’humanité a déjà dépassé la capacité maximale à long terme que la Terre peut supporter. Si elles ne sont pas prises en compte, ces tendances pourraient précipiter à la fois une contraction économique mondiale et une “correction” significative de la population humaine –autrement dit, un effondrement civilisationnel– avant la fin du siècle.Dans ces circonstances, l’effondrement civilisationnel n’est pas un problème qui peut être évité, mais une fin de cycle que nous devons endurer… Dans le meilleur des mondes, l’entièreté de cette transition pourrait être gérée de sorte à éviter que des millions (milliards?) de personnes souffrent inutilement, mais ça n’arrivera pas –et ça ne pourra pas arriver– dans un monde qui ne veut pas voir ce qu’il affronte.

Est-il trop tard? Pour le professeur, nous sommes cognitivement inadaptés pour affronter la complexité des conséquences à long terme induites par notre société de consommation et, sans action de notre part, il sera inévitable d’épuiser entièrement les ressources de la Terre.

Restons optimistes

Si, grâce entre autres de l’association Démographie Responsable, les mots « surpopulation, malthusianisme et engagement individuel et collectif » entrent dans le langage commun, nous aurons fait un petit pas pour améliorer (peut-être) les mentalités dans un siècle ou deux… Restons modeste !

Nous avons correspondu il y a longtemps avec William Rees, voici les liens faits à son propos sur notre site de documentation biosphere.

1996. Notre empreinte écologique de Mathis WACKERNAGEL et William REES

extraits : La durabilité requiert le profond sentiment que le sort de l’écosphère fonde le sort de l’espèce humaine : nous n’avons pas un corps, nous sommes un corps ; nous ne sommes pas entourés par un  » environnement « , nous sommes une partie intime de l’écosphère. Encore une fois, la méthode de l’analyse de l’empreinte écologique peut nous aider à recouvrer la conscience que nous sommes inclus dans la nature ; contrairement à la majorité des analyses  » environnementales  » du courant dominant, elle ne montre par l’impact de l’humanité sur la nature, mais bien le rôle dominant de l’humanité dans la nature…

Au revoir, que vos pieds soient légers sur la planète !

https://biosphere.ouvaton.org/auteurs/1885-rees-william

extraits : REES William. Titulaire d’un doctorat en écologie des populations de l’Université de Toronto, William Rees enseigne à partir de 1969-1970 à la School of Community and Regional planning (SCARP) de l’Université de la Colombie-Britannique. Voici un résumé de sa pensée : « Depuis deux siècles, la science et la pensée occidentales se fondent en général sur le dualisme cartésien. Ce dualisme, qui considère l’homme comme un élément distinct et séparé de son environnement, influe de façon importante sur notre comportement envers le reste de la « réalité » physique… La perception dualiste est exacerbée par l’arrogance technologique, qui envahit le domaine de l’économie environnementale depuis son arrivée… En fondant le développement international sur un modèle économique qui fait équivaloir le bien-être humain à la croissance des revenus, la communauté internationale abandonne les considérations morales et éthiques, ignore l’iniquité de la distribution, affaiblit la protection de l’« intérêt » commun et contribue à miner les valeurs intangibles comme la loyauté envers les personnes et les lieux, la communauté, l’autonomie et les mœurs culturelles locales…

Le holisme écologique présente une solution de rechange au dualisme. Dans cette optique, l’économie est perçue comme un sous-système ouvert, en croissance et complètement dépendant d’une écosphère matériellement fermée, finie et sans croissance. (La notion d’un « environnement » distinct disparaît). Les apports nets à l’écosphère se limitent à l’énergie solaire et les extrants, aux pertes thermiques. (L’écosphère est en effet matériellement fermée)… En tant que grands mammifères sociaux, les humains sont des « perturbateurs de territoire », c’est-à-dire des animaux qui perturbent de façon importante une zone centrale où ils habitent, par le « prélèvement de nourriture », et qui perturbent de façon plus modérée une superficie beaucoup plus grande, en périphérie… La croissance de l’entreprise humaine entraîne nécessairement l’élimination d’autres espèces qui sont en compétition avec nous pour la nourriture et les ressources, ainsi que l’appauvrissement des stocks du « capital naturel », c’est-à-dire à la fois des ressources renouvelables et des ressources non renouvelables.

En résumé, sur une planète finie, la deuxième loi de la thermodynamique pose une contradiction absolue entre la croissance continue de la population humaine/de l’infrastructure économique et la conservation de la nature (en particulier la biodiversité)… La communauté internationale devra bientôt faire face au dilemme moral posé par l’iniquité économique et l’éco-apartheid croissant en utilisant d’autres moyens que la croissance économique… »

2 août 2023, le jour du dépassement

extraits : Les concepteurs de l’empreinte écologique, Rees et Wackenagel, n’ignoraient pas les manques de leurs calculs, ainsi  :

« Aussi radicale que puisse paraître la notion de forte durabilité comme mesure de préservation, elle n’en demeure pas moins hautement anthropocentrique (centrée sur l’humain) et elle reste purement fonctionnelle. L’accent est mis sur les exigences biophysiques minimales pour la survie humaine sans égard aux autres espèces. Nous n’incluons pas non plus l’expérience du goût, du toucher et de l’odeur, de l’exubérance absolument sensuelle de la nature dans le capital naturel. Mais la préservation des avoirs biophysiques essentiels implique nécessairement la protection directe d’écosystèmes complets et de milliers d’espèces-clés, et plusieurs autres organismes en profiteraient aussi indirectement… »

William Rees, ses idées sont les nôtres Lire la suite »

Fragments de vie, fragment de Terre (suite)

Cette autobiographie de Michel SOURROUILLE, « Fragments de vie, fragment de Terre (Mémoires d’un écolo) », est éditée chaque jour par épisode sur ce blog biosphere tout au cours des mois de juillet et août.

la difficulté de la résilience locale

Comment créer une communauté de résilience ? Il s’agit de réunir tous les acteurs locaux, aussi bien individuels que collectifs, associatifs et politiques. C’est dans le cadre de la commission énergie de Charente Nature que nous avons constitué début 2011 un groupe de pilotage. J’ai proposé cette  plate-forme d’action qui a été acceptée :

1) notre objectif : instaurer un territoire de résilience

– une démarche logique : Les jumeaux hydrocarbures (pic pétrolier et réchauffement climatique) nous imposent une descente énergétique. Il ne s’agit pas de catastrophisme, mais d’une réalité. Le meilleur moyen est de tendre localement à l’autonomie alimentaire et énergétique. Seule l’énergie renouvelable est durable.

– une démarche non idéologique : il y a un intérêt commun à adopter une telle voie, quelle que soit l’appartenance politique des habitants d’un territoire. Agir ensemble sur son territoire implique décentralisation en acte, mais aussi soutien de l’Etat à ce mouvement.

– une démarche pragmatique : le territoire doit élaborer un plan d’action de descente énergétique (Pade), ce qui peut rejoindre des pratiques locales existantes (plan climat local, AMAP, SEL, MAB, Velocity, point info-énergie, jardins partagés…). Il s’agit d’instaurer une dynamique collective.

2) un changement technique : usage de techniques douces

– doux à la nature : application du principe du berceau au berceau, c’est-à-dire un nouveau modèle économique où la notion même de déchets est bannie au profit de cycles fermés. Il faut suivre l’exemple de la nature qui opère selon un métabolisme au sein duquel le déchet n’existe pas.

– doux à la société : utilisation d’une spécialisation limitée et d’appareillages simplifié ; renouveau de la paysannerie et de l’artisanat ; principe de coopération et non de concurrence.

– doux politiquement : il s’agit d’instaurer une démocratie locale, sachant que seul le local est durable. L’avènement d’un territoire de résilience ne peut se faire qu’avec la participation de tous.

3) un changement culturel

– limitation des besoins : les limites de la planète, qui ne se mesurent pas seulement au gaspillage des ressources fossiles, imposent une sobriété joyeuse et l’abandon du culte de la croissance.

– changement de valeurs : pour une éthique de la Terre qui combine respect de la nature (de ses cycles, des différentes formes du vivant…) et défense des intérêts des acteurs absents (générations futures, non-vivants, habitants des autres territoires)

Les ouvrages de référence commencent à se multiplier : Les Ecovillages de Jonathan Dawson (2006) ; Manuel de transition de Rob Hopkins (2010) ; comment sortir de la société de consommation (World Watch Institute, 2011). Les communautés de résilience commencent à être connues des partis politiques. Le parti EELV a même publié un texte qui va (un tout petit peu) dans le sens de ce que propose notre groupe Angoulême-résilience : «  Tout comme le réchauffement de la planète, la rareté à venir, la décroissance proche et rapide de la ressource en énergie fossile et en pétrole ont été annoncées depuis longtemps par les écologistes (…) Les écologistes proposent :

– D’encadrer et de réformer les marchés carbone,

– et en particulier les mécanismes de développement propre. Le soutien à d’autres mécanismes d’action publique tels que les projets de gestion communautaire doit devenir prioritaire afin d’intégrer des objectifs comme la protection des peuples premiers, la préservation de la biodiversité, la souveraineté alimentaire, et des solutions innovantes (ville en transition…). Ces systèmes innovants alternatifs pourraient à terme se substituer au système de marché carbone. »

source : http://eelv.fr/le-projet/

Mais une communauté de résilients ne peut fonctionner durablement que si la philosophie de ses membres possède une homogénéité suffisante, centrée sur la simplicité volontaire. En janvier 2012, nous avions décidé dans le cadre d’Angoulême-résilience de mettre en commun nos pratiques personnelles d’économie d’énergie. Quatre d’entre nous ont donné le dossier d’isolation de leur maison. J’ai voulu montrer qu’il fallait aller plus loin :

« Personnellement je pense que nous devons nous entraîner à vivre de peu, à vivre comme un Amish, la religion en moins. J’ai depuis qu’il m’en souvient toujours vécu le plus simplement possible. Je suis un enfant d’après-guerre, élevé dans un contexte de pénurie, avec un père artisan–tailleur qui avait des mortes saisons, sans beaucoup de client. Il fallait faire attention à tout, je faisais au minimum. Depuis, j’ai toujours choisi de me domicilier près de mon lieu de travail pour y aller à pied, je mange moins de viande et je mange moins, je refuse le portable et la carte bancaire, je ne pars pas en avion et limite mes excursions, etc. Il nous faut limiter au maximum notre poids sur la planète. La vie dans une communauté autonome s’accompagne nécessairement de la simplicité personnelle la plus grande possible. Le bonheur résiderait dans la simplicité totale et l’autarcie, se suffire à soi-même. Il n’y a de limites à notre sobriété heureuse que la force de nos convictions. Une communauté de résilience ne peut se concevoir que si ses membres sont vertueux. »

Gros émoi, les réactions sont vives. Les copains me comprennent en théorie, mais pas en pratique. Pour l’instant, personne ne se sent concerné par le fait de vivre sans portable, sans carte bancaire et sans voyage au long cours… Mais tant que nous n’aurons pas personnellement changé de mode de vie, l’avenir sera aux innombrables conflits. (la suite, demain)

Une vision d’ensemble de cette autobiographie :

Mémoires d’un écolo, Michel SOURROUILLE

00. Fragments préalables

01. Un préalable à l’action, se libérer de la religion

02. Une pensée en formation, avec des hauts et des bas

03. En faculté de sciences économiques et sociales, bof !

04. Premiers contacts avec l’écologie

05. Je deviens objecteur de conscience

06. Educateur, un rite de passage obligé

07. Insoumis… puis militaire !

08. Je deviens professeur de sciences économiques et sociales

09. Du féminisme à l’antispécisme

10. Avoir ou ne pas avoir des enfants

11. Le trou ludique dans mon emploi du temps, les échecs

12. Ma tentative d’écologiser la politique

13. L’écologie passe aussi par l’électronique

14. Mon engagement associatif au service de la nature

15. Mon engagement au service d’une communauté de résilience

16. Ma pratique de la simplicité volontaire

17. Objecteur de croissance, le militantisme des temps modernes

18. Techniques douces contre techniques dures

19. Je deviens journaliste pour la nature et l’écologie

20. Une UTOPIE pour 2050

21. Ma philosophie : l’écologie profonde

22. Fragments de mort, fragment de vie

23. Sous le signe de mon père

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Surpeuplement carcéral, surpopulation humaine

Encore un article du MONDE sur les prisons surpeuplées en France : « un niveau historique qui devrait empirer avec les incarcérations liées aux émeutes ». Un commentaire pertinent :

« LE MONDE devrait consacrer au moins autant d’articles sur la surpopulation humaine qu’à la surpopulation carcérale. Certes il y a 74 513 personnes incarcérées en France pour 60 666 places opérationnelles. Mais il y a 8 milliards d’humains depuis novembre 2022 et personne n’envisage la capacité d’accueil de la Terre, ce qu’on appelle aussi capacité de charge. Il me semble qu’elle est déjà dépassée, la planète est aussi une prison dans laquelle beaucoup de monde ne mange même pas à sa faim. Un média de « référence » devrait se pencher sur cette question brûlante… » (Michel SOURROUILLE)

lire, La Terre est devenue une prison surpeuplée

Constater un surpeuplement est chose difficile est complexe. Il se définit comme un excès de population par rapport à des normes (classes, logement, prison…) qui sont variables par essence.

La proposition de loi n°1392 (juin 2023) établit qu’aucun texte législatif ne vient actuellement limiter le nombre d’élèves par classe. Il préconise qu’une classe ne doit pas dépasser vingt‑quatre élèves. Pourtant la limite était de 40 élèves à une époque. Dans un amphi, on peut mettre plus d’une centaine d’étudiant. Il n’y a aucun élément objectif qui permette de déterminer une capacité de charge maximum.

L’indice de peuplement d’un logement est ainsi défini par l’INSEE : une pièce de séjour pour le ménage ; une pièce pour chaque personne de référence d’un ménage ; une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe ou ont moins de 7 ans, sinon, une pièce par enfant. Un logement auquel il manque une pièce est en situation de surpeuplement modéré. S’il manque deux pièces ou plus, il est en surpeuplement accentué. Autrefois toute une famille avec beaucoup d’enfants n’avait qu’une seule pièce à disposition. Il en est toujours de même dans les populations très pauvres. Les humains s’habituent à leurs conditions de vie quelles qu’elles soient et c’est là le problème fondamental. Alors, quel critère adopter ?

Le surpeuplement débute quand une population d’une espèce dépasse la capacité de charge de sa niche écologique. Il y a surpopulation. Mais quand la niche écologique de l’espèce homo sapiens est la terre toute entière et que cette espèce invasive se permet de grignoter tous les milieux de vie des autres espèces, le dépassement ne se ressent pas immédiatement, même à 8 milliards d’individus.

Vu le temps qu’il faut pour changer les mentalités, l’inertie démographique, on aurait du s’occuper dès 1798 (Malthus) à rendre notre niveau de population compatible avec la capacité de charge de la planète. Cela n’a pas été fait, tout au contraire des politiques natalistes gouvernementales lors de la révolution industrielle ont accompagné l’explosion démographique issue du développement. Alors comment faire pour endiguer le flot des animaux humains, sachant qu’ils restent allergiques à un choix raisonnable en matière de fécondité ? Attendre que mère-nature mette un terme à ses errements par les dérèglements du climat, la fin de ressources naturelles offertes gratuitement, la famine ? Attendre que les humains s’entre-tuent, ce qu’ils savent si bien faire, deux guerres mondiales n’ont pas suffit à calmer leurs ardeurs !

Il faudrait être aveugle pour, dans un pays culturellement évolué, ne pas savoir que les solutions douces à la surpopulation existent, MAIS aussi que si elles ne sont pas pratiquées volontairement, ce sont des solutions brutales qui nous tombent dessus. Malthus faisait déjà le diagnostic au tout début de la révolution industrielle : « Si on n’applique pas des obstacles préventifs à l’exubérance de la fécondité humaine, alors des obstacles destructifs (guerres, famines, épidémies…) provoqueront l’effondrement. »

La question de la limite demeure. Quel est le niveau optimal de population ? Nous sommes déjà 8 milliards, faudrait-il être 10 milliards ou 1 milliard ? Plus ou moins ? Il y a quelques 12 000 ans en Europe, Il y avait environ 300 000 chasseurs-cueilleurs… nous sommes passés rien que dans l’Union européenne à 448 millions. Où se situe le juste milieu ?

Du point de vue du très long terme, la seule solution pour une humanité en équilibre stable avec son écosystème, c’est une population de chasseurs-cueilleurs, donc pour l’Europe 300 000 habitants seulement. Comme les richesses qu’offre gratuitement la nature sont actuellement mis à mal de façon structurelle par la civilisation thermo-industrielle destructrice, ce nombre est sans doute sur-évalué. Par exemple, il n’y a plus de forêts primaires, la diversité biophysique n’existe plus, les saumons de remontent plus en masse le cours de l’Adour, etc.

De toute façon, nous pouvons pas savoir combien il y aura d’humains sur Terre dans 10 000 ans. Mais ce que nous pouvons faire aujourd’hui, c’est adhérer à l’association « Démographie Responsable » pour une auto-limitation de la fécondité humaine.

https://www.demographie-responsable.fr/

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2 août 2023, le jour du dépassement

Une pub reçue ce jour par mail. La récupération du choc écologique par le système marchand n’a pas de limites  :

« Aujourd’hui marque le Jour du Dépassement Mondial pour l’année 2023, ce jour où nous avons consommé tout ce qu’elle avait de ressources renouvelables à nous offrir en un an. CHOISIR TGV INOUI, C’EST AGIR POUR LA PLANÈTE. En moyenne, pour un trajet équivalent, le train longue distance émet 95% de CO2 en moins que les autres moyens de transport.TGV INOUI contribue à la préservation des ressources en déployant le tri sélectif à bord de ses trains, en faisant durer le plus longtemps possible ses rames, et en les recyclant ! Tout ce qui contribue à préserver la planète nous importe. »

Jules Brion : Ce « jour du dépassement » marque la date à partir de laquelle l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que les écosystèmes sont capables de produire en une année. L’équivalent de 1,7 Terre serait ainsi nécessaire pour régénérer notre consommation de ressources. Le jour du dépassement de 2022 a été recalculé et daté au 1er août. On assiste de toute façon à une relative stagnation, les multiples sommets consacrés à la défense de l’environnement et du climat n’ont pas porté leurs fruits. La France est entrée en situation de dette écologique dès le 5 mai ; il faudrait 2,9 Terres pour subvenir à nos besoins si l’humanité vivait comme la population française. Mais l’ensemble de la biosphère a-t-il pour unique vocation de régénérer les ressources consommées par les humains ?

Le point de vue des écologistes systèmiques

dekroissan : Comme si on pouvait résumer toute notre empreinte écologique avec un seul chiffre… D’ailleurs, en 1971, date à laquelle le jour du dépassement était fixé au 25 décembre, l’humanité consommait déjà 2,4 milliards de tonnes de pétrole par an. Sachant que le pétrole met en moyenne 100 millions d’années à être produit par « les écosystèmes », quel est le plaisantin qui a trouvé qu’une telle consommation de pétrole ne représentait de 6 jours de « vie à crédit » sur une année ?

Rees et Wackenagel : Les concepteurs de l’empreinte écologique n’ignoraient pas les manques de leurs calculs, ainsi  :

« Aussi radicale que puisse paraître la notion de forte durabilité comme mesure de préservation, elle n’en demeure pas moins hautement anthropocentrique (centrée sur l’humain) et elle reste purement fonctionnelle. L’accent est mis sur les exigences biophysiques minimales pour la survie humaine sans égard aux autres espèces. Nous n’incluons pas non plus l’expérience du goût, du toucher et de l’odeur, de l’exubérance absolument sensuelle de la nature dans le capital naturel. Mais la préservation des avoirs biophysiques essentiels implique nécessairement la protection directe d’écosystèmes complets et de milliers d’espèces-clés, et plusieurs autres organismes en profiteraient aussi indirectement. »

Démographie Responsable : Précisons que le mode de calcul est aussi critiquable parce qu’il élude la question démographique. En effet, en raison de l’augmentation continue de la population mondiale, la biocapacité dévolue à chaque terrien diminue inexorablement. Et on arrive donc au paradoxe suivant : même en conservant la même empreinte individuelle d’une année sur l’autre, le jour du dépassement arrive automatiquement de plus en plus tôt.

Passisimple : Il faudrait compléter cette statistique avec le stock restant. Dépenser 70% de plus que ce que les écosystèmes produisent n’est pas la même chose sil reste 10 ou 100 000 ans de stocks. Même chose pour les ressources non renouvelables comme les métaux. Ou en est le stock ?

Teslamaitre : Le métal cuivre est le plus sous tension : il reste environ 30 ans de gisements prouvés. Ensuite vient le cobalt pour environ 50 ans. Ce sont les deux métaux actuellement le plus sous tension.

Random1 : Si on réduisait de 50 % la population humaine on réglerait le problème.

Frog : Il faudrait enlever ces 50% dans les pays riches en priorité… Et il n’y aurait sans doute plus besoin d’en retirer autant, du coup !

LargoF : C’est pourquoi il faut diviser la population par 3 dans les pays développés où l’on produit plus de CO2. Il ne faut pas écouter les sirènes des primes à la natalité, n’en déplaise aux irresponsables de la croissance à tout prix.

PR1969 : Seule une toute petite partie de l’humanité tire profit du système de production capitaliste. Rappelons que quelques dizaines de personnes possèdent autant que 50% de l’humanité.

DRoman : Homo sapiens ludicus n’a pas l’intelligence nécessaire pour sauver son environnement, et donc se sauver lui-même. Il est trop frénétiquement attaché aux jeux qu’il a inventés : le capitalisme, le productivisme, la recherche de l’enrichissement illimité et le saccage de tout ce qu’il découvre. Il ne se sauvera pas.

Michel SOURROUILLE : Pourquoi contester le calcul du jour du dépassement ? Pourquoi ne jamais remettre en question sa cause, la croissance économique ? On ferait mieux de décoder les mensonges et errements du PIB. On ferait mieux de critiquer tous ceux qui veulent en France un accroissement continu de leur niveau de vie, tous ceux qui courent après leur retraite après avoir épuisé la planète toute leur vie. Notre surnombre et notre surconsommation sont responsables de la détérioration des conditions de vie des générations présentes et futures. Soyons à la fois malthusiens et décroissancistes !

références bibliographiques

Notre empreinte écologique de Mathis WACKERNAGEL et William REES (1996)

L’empreinte écologique d’Aurélien Boutaud et Natacha Gondran (2009

Nos articles antérieurs

« Jour du dépassement » ce 28 juillet 2022

29 juillet 2021, « le jour du dépassement »

22 août 2020, Jour du dépassement

29 juillet 2019, jour du dépassement

Le Jour du dépassement, aujourd’hui 1er août 2018

13 août 2015, le jour du dépassement des limites

Le jour du dépassement, 19 août 2014 : tous aux abris !

Aujourd’hui 22 août 2012, le jour du dépassement

le jour du dépassement, 27 septembre 2011

le jour du dépassement, 21 août 2010

2 août 2023, le jour du dépassement Lire la suite »

Vers la décroissance, subir ou choisir ?

L’idée de décroissance progresse dans les mieux dirigeants,

ainsi ce « séminaire ».

séminaire : Vers la décroissance, subir ou choisir ?

La décroissance est une notion aujourd’hui clivante, souvent associée à une gauche (extrême) ou des groupes altermondialistes dans la lutte d’urgence climatique. Si cette notion n’est pas nouvelle, on peut l’aborder de deux manières, changeant alors activement son sens.

La décroissance peut d’abord être abordée comme contexte, l’inverse de la croissance comme état subi, souvent associée à la désindustrialisation : un territoire qui perd ses entreprises et centres d’emplois, ses habitants, qui n’est plus/pas attractif ; état subi sur un territoire donné, mais que l’on peut considérer comme étant néanmoins causé en partie par la mondialisation libérale à la recherche du moindre coût.

La décroissance peut également être abordée comme politique, comme stratégie. Approche plus récente, cette vision ne prône plus la recherche de la croissance et la course à l’attractivité, dans un monde où les ressources sont finies et où, si l’humain doit survivre, il doit savoir se contenter de moins. A noter bien-sûr que cela doit se penser conjointement à une équité entre les individus, du local à l’international (un luxembourgeois a une empreinte écologique 26 fois supérieure à un yéménite[1]). Si la décroissance va plus loin que la sobriété – souvent vue comme négative – la décroissance comme politique se veut positive, car choisie – en tant que choix collectif de société, en général à une échelle encore locale.

Même si la décroissance comme politique est de plus en plus visible en tant qu’objet du débat public, elle reste néanmoins encore marginale, surtout dans sa mise en œuvre. La décroissance est-elle nécessaire ? Si oui, comment la mettre en œuvre et à quels prix pour nos territoires ? Les habitants, acteurs et élus du territoire sont-ils familiarisés avec cette notion ? Que sommes-nous prêts à accepter collectivement et individuellement ?

Ce sont ces questions, à la fois de connaissance actuelle sur cette notion de décroissance mais aussi d’anticipation, que le Club prospective vous propose d’aborder dans son séminaire annuel des 31 août et 1er septembre à La Rochelle.

Jeudi 31 août

9h : Accueil café

9h30 : Ouverture de la 6e session extraordinaire du Club prospective

10h : Plénière

  • Qu’est-ce que la décroissance ? – Michel LEPESANT, décroissant-chercheur, fondateur de la Maison commune de la décroissance et cofondateur de l’Observatoire de la post-croissance et de la décroissance
  • Quelle(s) décroissance(s) dans les territoires ? – Julian PERDRIGEAT, délégué de La Fabrique des Transitions, ancien Directeur de cabinet à Loos-en-Gohelle
  • Quelle acceptabilité sociale, quels changements de comportements de la décroissance ? – Xavier BRISBOIS, chercheur indépendant en psychologie sociale et psychologie cogniti

12h30 : Pause déjeuner

14h : Ateliers prospectifs sur les enjeux d’aujourd’hui et de demain autour de la décroissance Déclinaison de la méthode prospective « How to what if ? » pour travailler des trajectoires possibles et repérer les enjeux à prendre en compte au sein de nos territoires.

16h30 :  Conclusions de la journée avec un regard croisé des intervenants et des participants

17h30 : Visite patrimoniale proposée par la Ville de La Rochelle autour du Street Art

20h : Poursuite des échanges autour d’un dîner

Vendredi 1er septembre

9h30 : Boîte à outils prospectifs : partage de méthodes pour faire vivre la prospective territoriale dans nos collectivités.

12h : Clôture du séminaire 2023

https://www.adgcf.fr/22-465-5-seminaire-annuel-club-prospective-vers-decroissance-subir-choisir.html

NB : l’Association des directeurs généraux des communautés de France (ADGCF) rassemble près d’un millier de cadres dirigeants de communautés de communes, de communautés d’agglomération, de communautés urbaines et de métropoles.

Vers la décroissance, subir ou choisir ? Quelle acceptabilité sociale des habitants et acteurs de nos territoires ?

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La Terre est devenue une prison surpeuplée

Ce que nous trouvons troublant dans une tribune du MONDE sur la surpopulation carcérale, c’est que si on remplace l’état de surpopulation dans les prisons à la situation planétaire où 8 milliards de personnes s’entassent sur une planète qui est devenue beaucoup trop petite pour nous, on peut refaire l’article en utilisant pratiquement les mêmes mots.

Par exemple, « Il faut encore refuser les solutions trop faciles comme le transfert dans un autre établissement » devient : « Il faut encore refuser les solutions trop faciles comme l’émigration dans un autre pays. »

La densité humaine est déjà de 60 hab./km², à 100 chaque être humain n’a à sa disposition qu’un seul hectare pour satisfaire absolument tous ses besoins et beaucoup de pays, à commencer par la France, ont dépassé cette densité de 100 hab./km². Notez que le Bangladesh a une densité de 1286 ! C’est une vraie prison… Mais LE MONDE a l’habitude de parler de surpopulation carcérale depuis plusieurs années, jamais de surpopulation humaine.

Voici le texte de Jean-René Lecerf et Jean-Pierre Sueur , « Comment comprendre que le garde des sceaux s’oppose à toute programmation afin de réduire la surpopulation carcérale ? », transformé par nos soins :

Avec près de 10 milliards d’êtres humains en 2050 selon l’ONU, la croissance démographique mondiale ne serait pas « tenable ». Déjà des personnes dorment à même le sol ou même dans la rue, des populations entières vivent dans des conditions d’hygiène, de promiscuité et d’absence d’intimité intolérables. En 2015, l’ONU définissait 17 objectifs développement durable. Mais la surpopulation humaine complique la réalisation d’au moins six d’entre eux : l’éradication de la pauvreté (ODD 1), la lutte contre la faim (ODD 2), la santé et le bien-être des populations et des travailleurs (ODD 3), l’accès à une éducation de qualité (ODD 4), l’égalité entre les sexes (ODD 5) et la réduction des inégalités (ODD 10). Le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre comme il était prévu la Faim Zéro d’ici à 2030. Jamais la surpopulation humaine n’a atteint dans l’histoire mondiale le niveau d’aujourd’hui. Ce surnombre est la démonstration d’une maîtrise de la fécondité laxiste, la preuve d’un refus d’agir.

Comment comprendre que les gouvernements s’opposent d’une manière ou d’une autre à un planning familial efficace qui permettrait de réduire cette surpopulation dont les effets sont délétères ? Comment peut-on ignorer les appels à la liberté de la contraception et de l’avortement dans tous les pays ? Comment peut-on méconnaître les exemples de l’Allemagne ou de l’Italie qui montrent qu’une diminution est possible et fructueuse ? Soyons clairs : dans les conditions d’entassement des êtres humains que nous connaissons, il est vain de prétendre offrir un emploi à tous les jeunes et les préparer à une vie sociale harmonieuse. Ils sont pour la plupart arrivés au monde abîmés par leur contexte socio-économique. Ils sortiront en fin de vie plus abîmés encore, malgré tous les efforts possibles.

Nicolas Sarkozy s’exprimait ainsi en 2016, dans un climat de total consensus  : « Nous sommes 7 milliards d’habitants. En 2100, nous serons 11,5 milliards. La question des conséquences de cette démographie est donc centrale pour les grands équilibres de la planète ». Il souhaite que « la communauté internationale prenne en main le premier problème de la planète, qui est celui de la démographie mondiale ». Il préconisait « une conférence mondiale sur la démographie ». A son avis, le sujet doit « faire l’objet, chaque année, d’une conférence comparable à celle sur le climat ».

Mais nous en sommes en 2023 toujours à attendre désespérément une telle conférence. Les progrès réalisés en agriculture pèseront de peu de poids aussi longtemps que l’inflation démographique n’aura pas été maîtrisée. Les mécanismes d’une telle régulation sont connus. Ils ont été exposés par Robert Engelman, ancien président du Worldwatch Institute, sous forme de 9 stratégies. Il faut aussi fixer pour chaque pays un seuil au-delà duquel aucun enfant supplémentaire ne peut être admis. Ce seuil dépend de la capacité de charge de chaque territoire. Il faut bien entendu refuser les solutions trop faciles comme l’émigration vers un autre pays qui ne fait que déplacer le problème au lieu de le régler.

Bien entendu, cette régulation démographique doit être mise en place dans la concertation avec la population concernée. Mais la refuser a priori, ce serait continuer de pratiquer la politique de l’autruche. Il nous faudra de toute façon s’attaquer à un problème aussi crucial qu’injustifiable en démocratie, la prise du pouvoir par des populistes irresponsables. Une société se juge à l’état de ses élites. Ne perdons pas l’occasion de sortir enfin de la surpopulation.

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« surpopulation humaine », recherche Google

Avec le moteur de recherche Google sur le thème « surpopulation humaine », nous trouvons 11 500 entrées seulement.

Si nous constatons avec plaisir que le site biosphere occupe la 4ème place du classement, le traitement de cette question de poids reste trop souvent superficielle.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Surpopulation

Wiki fait un très bonne analyse de la complexité de la question démographique. En résumé : « La surpopulation est un état démographique caractérisé par le fait que le nombre d’individus d’une espèce vivante excède la capacité de charge de son habitat… mais la tendance à sous-estimer la croissance démographique est très répandue chez les démographes, qui ont souvent tendance à considérer que les problèmes démographiques se résoudront d’eux-mêmes. »

https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/11/10/face-a-la-crise-climatique-des-humains-trop-nombreux-ou-qui-consomment-trop_6149333_3244.html

LE MONDE minimise comme d’habitude la question de la surpopulation en opposant de façon totalement injustifié le nombre de personnes et leurs consommations alors que ce sont des inséparables : « Plutôt que d’accuser le trop grand nombre d’êtres humains, de nombreux démographes insistent sur la question des modes de vie et de consommation. »

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-la-source/a-la-source-chronique-du-samedi-19-novembre-2022-6447155

Médiatiquement on donne très souvent la parole à Emmanuel Pont qui nous embrouille avec son histoire de riches et de pauvres : « Novembre 2022, nous avons atteint un nouveau cap symbolique, nous serions désormais 8 milliards sur Terre. Faut-il limiter la population mondiale pour enrayer le réchauffement climatique ? Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ? L’ingénieur Emmanuel Pont s’interroge. Dans le récit de notre surpopulation, le berger africain, l’amérindien, le milliardaire américain comptent tous pour 1. Un moyen, nous raconte l’auteur, de brouiller les pistes des responsabilités du réchauffement climatique. »

https://biosphere.ouvaton.org/blog/tout-savoir-sur-la-surpopulation-humaine/

Une parole qui devrait avoir médiatiquement la place qu’elle mérite : « Le plus grand bouleversement qui se soit produit dans notre monde vient de l’accroissement du nombre des êtres humains qui le peuplent. C’est cependant le fait le moins pris en compte et le moins discuté dans l’espace politique. Et pourtant le nombre d’êtres humains a explosé sous nos yeux… Selon moi, l’histoire des sociétés humaines dépend directement de cette donnée : le nombre. » (Jean-Luc Mélenchon)

https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/10-milliards-d-humains-en-2050-cinq-chiffres-a-retenir-sur-la-surpopulation-mondiale-annoncee-par-l-onu-147388.html

Une présentation assez réaliste : « En 2015, l’ONU définissait 17 ODD nécessaires à un développement socialement juste, durable et prospère. Mais la surpopulation humaine complique la réalisation d’au moins six d’entre eux : l’éradication de la pauvreté (ODD 1), la lutte contre la faim (ODD 2), la santé et le bien-être des populations et des travailleurs (ODD 3), l’accès à une éducation de qualité (ODD 4), l’égalité entre les sexes (ODD 5) et la réduction des inégalités (ODD 10). »

https://www.goodplanet.info/2023/04/04/la-population-mondiale-pourrait-diminuer-plus-vite-que-prevu/

Toujours cet optimisme béat qui estime que 8 milliards d’exemplaires d’une espace vorace peut continuer à saccage la planète, car c’est la faute des riches : « La population mondiale pourrait diminuer plus vite que prévu. Les auteurs du rapport rappellent que les crises écologiques ne sont pas le fait d’une surpopulation humaine, mais de la surexploitation des ressources par la minorité la plus aisée. »

https://www.hisour.com/fr/effects-of-human-overpopulation-40238/

La politique de l’autruche, ne rie faire semble pour eux la meilleure solution : « L’impact global de l’humanité sur la planète est influencé par de nombreux facteurs autres que la population. Le mode de vie (ny compris l’utilisation des ressources) et la pollution (y compris l’empreinte carbone) sont également importants… Mais comme toutes les autres populations animales, les populations humaines croissent et se réduisent de manière prévisible en fonction de leur approvisionnement alimentaire, se développant avec une abondance d’aliments et diminuant en temps de pénurie. »

https://www.humming-earth.org/les-urgences/urgence-demographie-et-decroissance/

Sans doute une vision humoristique de notre avenir : « La pression permanente sur les espèces et l’absence de vision à long terme de l’Homme (de la population et de ses dirigeants) amènent très rapidement l’ensemble des espèces de la planète Terre (y compris l’Homme) vers une absence de futur. Peut-être qu’une partie de ceux qui auront emmenés tout le monde vers ce désastre écologique profitera des technologies créées par leurs travailleurs pour coloniser une autre planète “déserte” comme la Lune ou Mars. »

https://www.toupie.org/Bibliographie/fiche.php?idbib=2184

Étonnant que Google ne prenne en compte aucun des livres sur la surpopulation qui comptent, à commencer par « la bombe P » de Paul Ehrlich. On marginalise le débat : « Surpopulation humaine – La cause de tous nos maux : Essai de pyramidologie sociale et d’écologie dénataliste de Claude Courty (autoédition, 2018) »

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Fonds des nations Unis pour la population

Selon Wikipedia, le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) (United Nations Fund for Population Activities puis United Nations Population Fund en anglais) est créé en 1967. Il est la plus grande source des fonds de développement international pour la population, pour la planification familiale et à la santé de la mère et de l’enfant. En 2004, le total des dons fut plus de 500 millions de dollars. (ndlr, page non mise à jour)

Selon la branche française, l’UNFPA est l’agence directrice des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle et reproductive. L’organisation a été fondée en 1969, année au cours de laquelle l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré que « les parents ont le droit exclusif de déterminer librement et en toute responsabilité le nombre et l’échelonnement des naissances ». Sa mission est donc de créer un monde dans lequel chaque grossesse est désirée et chaque accouchement sans danger. Un monde dans lequel chaque jeune réalise pleinement son potentiel. L’UNFPA mobilise des ressources financières des gouvernements et de ses partenaires, pour soutenir les programmes qui visent à atteindre les « trois zéros » – zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale, zéro décès maternel évitable, et zéro violence basée sur le genre et pratique néfaste – ainsi que  l’accélération des progrès vers les Objectifs de développement durable d’ici 2030.

En 2022, les dépenses sont consacrées à 37,3 % pour « ending gender-based violence and harmful pratiecs, 33,6 % pour « ending the unmet need for family planning et 28,1 % pour ending preventable maternal death sur un total de 1,2 milliards de dollars.

Selon le rapport 2023 de l’UNFPA (Fonds des nations Unis pour la population) du 19 avril 2023, l’optimisme règne : « Huit milliards d’humains : un horizon infini de possibilités ». Le rapport 2023 laisse entrevoir que les indicateurs ont progressé dans le vert, à l’exemple de l’espérance de vie au Cameroun qui est passé de 54 à 61 ans. Donc beaucoup de jeunes au chômage pour s’occuper d’un nombre croissant de vieux… Super !

Le contenu vaut son pesant de cacahuètes. La tendance est anthropentrique d’une part, et complètement ignorante de l’incapacité de la planète à répondre durablement à nos besoins. La présentation du rapport est elliptique, en voici quelques points.

Cette année, le rapport sur l’état de la population mondiale prône un monde où chaque individu est libre de choisir son avenir reproductif, et où les pays renforcent leur résilience démographique en s’adaptant aux évolutions de la population plutôt qu’en tentant de les contrôler. Les pays doivent impérativement comprendre que les initiatives visant à restreindre les droits en matière de procréation ne fonctionnent pas. Bien au contraire, ces interventions sont systématiquement contre-productives : elles nuisent à la société dans son ensemble, et en particulier aux femmes, aux filles et aux groupes marginalisés. ​

Fondamentalement, une population, ce sont tout d’abord des êtres humains. Nous devons structurer nos sociétés de façon à répondre aux besoins de notre population face aux changements inévitables qu’elle continuera de connaître. Les systèmes doivent être au service de l’humanité, et non le contraire. Le moment est venu d’exploiter le potentiel de toutes et tous, afin que chacun puisse, indépendamment de son genre, de son origine ethnique, de sa nationalité ou de son statut au regard du handicap, contribuer à bâtir notre avenir commun, l’avenir de huit milliards d’êtres humains, un avenir qui regorge d’infinies possibilités.

Notre famille humaine n’a jamais été aussi nombreuse. De manière générale, nous vivons plus longtemps et en meilleure santé qu’à toute autre période de l’histoire de l’humanité. Toute personne a le droit fondamental de décider librement du nombre d’enfants qu’elle souhaite, du moment et de l’espacement des naissances. Les interventions qui visent à influencer les taux de fécondité à la hausse ou à la baisse ne sont jamais la solution, car ces taux ne sont intrinsèquement ni bons ni mauvais. En adoptant la bonne approche, une société résiliente peut prospérer quel que soit son taux de fécondité.

Mais on trouve quand même quelques petites traces de réalisme :

La question à se poser n’est pas de savoir si nous sommes en trop faible ou trop grand nombre sur la planète, mais si tous les individus sont en mesure de s’épanouir et d’exercer leur droit fondamental à l’autonomie en matière de sexualité et de procréation. En l’état actuel des choses, seule une partie des êtres humains a accès à cette possibilité. En pratique, le nombre d’enfants souhaité par les femmes correspond rarement au nombre d’enfants qu’elles mettent effectivement au monde. Lorsque les taux de natalité sont extrêmement faibles ou élevés, on peut y voir un signal d’alerte indiquant que les choix des femmes en matière de procréation sont orientés dans un sens ou dans l’autre, une situation qui a de graves conséquences sur leur corps, leur avenir, leur famille et leur communauté.

Des réactions contrastées à ce rapport

  • au Cameroun. Lors de l’indépendance du pays, en 1960, le pays comptait 2 600 000 habitants. En 2022, le pays a atteint 28 millions d’habitants… Sur actucameroun, «  Sur l’échiquier du développement, le Cameroun joue le pion du capital humain »!!!
  • Au Tchad, on se veut quand même réaliste : Le 18 juillet 2023, lors d’une présentation conjointe du Ministère de la Prospective économique et des partenariats internationaux et du Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) : « La population du Tchad s’est multipliée par presque quatre en moins d’un demi-siècle, passant de 3 254 000 habitants en 1964 à 11 175 915 habitants en 2009 (INSEED-2009). Aujourd’hui, la projection démographique atteint 17 414 717 habitants. Cette croissance démographique est expliquée par un taux de croissance élevé de 3,5 %. Le pourcentage de femmes âgées de 20 à 24 ans qui ont donné naissance avant l’âge de 18 ans est de 44,3 %, illustrant ainsi une fécondité très précoce. Les données statistiques présentées suscitent des préoccupations quant à l’état de santé des mères et des enfants, ainsi qu’à la fécondité précoce chez les jeunes adolescents, qui peut souvent cacher les grossesses non intentionnelles. »

Voici d’autre éléments de l’anti-malthusianisme de cet organisme international

  • Le problème des discours sur la « surpopulation » . Selon certains commentateurs et commentatrices, notre monde serait « submergé », au bord de l’explosion. Des responsables politiques, des expert(e)s des médias et même certain(e)s universitaires affirment que les problèmes internationaux comme l’instabilité économique, le changement climatique et les guerres liées aux ressources sont imputables à la surpopulation, laquelle créerait un excès de demande pour une offre insuffisante.
  • Leurs discours brossent le tableau d’une natalité irrépressible et hors de contrôle, pointant généralement du doigt les communautés pauvres et marginalisées, depuis longtemps accusées de procréer à outrance alors que ce sont les moins responsables de problèmes tels que la destruction de l’environnement.
  • La conséquence la plus préoccupante des discours sur la « surpopulation » est sans doute que rejeter la responsabilité des problèmes mondiaux sur la croissance d’une population donnée revient à insinuer que la vie de certains individus serait plus importante que celle d’autres ; que certaines personnes mériteraient de survivre et de procréer, mais pas d’autres. L’histoire nous enseigne que ce raisonnement peut nous conduire sur une pente dangereuse.

Voici une façon de minimiser le passage au 7 milliards en 2011

Selon les calculs de l’ONU, la population mondiale, qui doit dépasser les 7 milliards d’habitants le 31 octobre, pourrait dépasser les 15 milliards en 2100 si les taux de fertilité se révélaient un peu plus élevés que les prévisions actuelles. Ce rapport rappelle également qu’il faut actuellement dix-huit mois à la Terre pour régénérer les ressources naturelles utilisées en une seule année.

Mais Babatunde Osotimehin (Nigeria), directeur exécutif de l’Unfpa, évacue les problèmes qui fâchent : « Combien de gens notre Terre peut supporter ? Ce sont des questions importantes, mais peut-être pas celles qui conviennent. Quand on regarde seulement les chiffres, on risque de perdre de vue les nouvelles opportunités de rendre la vie meilleure pour tous dans l’avenir…

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Le dossier des « Dé… » en résumé

La décroissance affirme une opposition… elle marque un antagonisme… implique une interrogation sur le sens de l’existence.

Le dossier « Dé… » du journal La décroissance (juillet-août 2023) vise à poser des questions sur ce qu’implique la décroissance. Les titres :

Serge Latouche : Dé-consommation, dé-production (retrouver le sens des limites)

Véronique Marchesseau, Désindustrialiser (pour une agriculture paysanne)

Aurélien Bernier, Démondialiser (pour organiser la décroissance)

Laurent Castagnède, décélérer (contre l’hyper-mobilité)

Philippe Bihouix, démystifier (les promesses techno-solutionnistes)

Jean-Luc Coudray, Déconditionner (contre la publicité)

Nicolas Alep, déconnecter (contre l’emprise numérique)

Olivier Lefebvre, Déserter (d’un emploi nuisible)

Nadjib Abdelkader, demeurer (habiter le monde)

Denis Bayon, Déséconomiser (la décroissance contre l’économie)

Guillaume Faburell, désurbaniser (pour un retour à la terre)

Patrice Bouverel, démilitariser (le complexe militaro-industriel)

Patrick Chastenet, désétatiser (dégonfler, décentraliser)

Sur la mise en évidence des « Dé », le journal de Vincent Cheynet a la même approche que notre blog biosphere. Résumons :

La société thermo-industrielle est basée sur les SUR : suractivité, surdéveloppement, surproduction, surabondance, surpêche, surpâturage, surconsommation, suremballage, surcommunication, surmédicalisation, surendettement, suréquipement… Vive les R, Réévaluer, Reconceptualiser, Restructurer, Redistribuer, Relocaliser, Réduire, Réutiliser, Recycler.… Dans un contexte de pénurie globale des ressources naturelles, l’avenir n’est plus dans l’expansion, mais dans son inverse. Il faudrait donc aller encore plus loin dans le Renoncement. A la croissance économique doit succéder la croissance conviviale, à l’effet rebond l’effet bond, à la militarisation la militarisation, à la mondialisation la mondialisation, à la pollution des sols et des esprits la pollution, au populationnisme la population, à l’urbanisation la surbanisation, à la voiture pour tous le voiturage.

C’est l’avènement des – dont le blog biosphere se fait aussi le chantre alors que le journal « LA Décroissance » ne fait qu’effleurer la solution.

débondir, L’effet débond et la définition du suffisant

déconsommation, Déconsommation rime avec Décroissance et Écologie

déconstruisons, Entrons en résistance, « Dé »construisons

démantèlement, Pour une écologie du démantèlement

démobilité, La Démobilité face à la SUR-mobilité

démondialisation, Patriotisme économique et démondialisation

démilitarisation, Objection de conscience en temps de guerre

dénatalité, respect du vivant, hommage radical à la dénatalité

dénucléarisation, agir pour une planète dénucléarisée

dépopulation, Vers une dépopulation mondiale en 2047 ?

dépublicité, Devenons casseurs de pub, soutenons les déboulonneurs

désaddiction, L’addiction aux écrans, signe de folie technologique

déscolarisation, Déscolarisation, désindustrialisation, dépopulation, dé…

désindustrialisation, Écologie, la tentation du sabotage

déstructuration, La transition écologique nécessite une déstructuration

désurbanisation, Cultiver la nature en ville ou désurbanisation ?

dé-techniciser, Techniques… appropriées ou néfastes

détourisme, Tourisme de masse et écologie, incompatibles

détwitter, dévoiturage, dépublicité, détwitter

dévoiturage, Fin du moteur thermique, dévoiturage obligé

=> Entrons en résistance, « Dé »construisons

Le dossier des « Dé… » en résumé Lire la suite »

Tout savoir sur Paul Ehrlich, « la bombe P »

Les méchants anti-malthusiens ont l’habitude de dénigrer des livres sans les avoir lu et des personnes car il est bien plus facile d’attaquer le messager plutôt que de comprendre le message. Ainsi Paul Ehrlich dont le livre de 1971, « la bombe P » (P pour population), relance médiatiquement le message malthusien et qui aujourd’hui est attaqué, y compris par Greenpeace ! Voici quelques références pour mieux connaître Ehrlich.

1971 La bombe P de Paul Ehrlich

extraits : Lorsque des cellules vivantes prolifèrent sans contrôle, il y a cancer ; l’explosion démographique c’est la multiplication sans contrôle des êtres humains. Si nous ne soignons que les symptômes du cancer, le malade peut en être soulagé quelques temps : mais tôt ou tard il mourra, souvent après d’atroces souffrances. Tel sera le destin d’un monde atteint d’explosion démographique si les symptômes seuls sont traités. Nous devons reconvertir nos efforts et tenter l’ablation du cancer Cette opération demandera de nombreuses décisions qui sembleront brutales et sans pitié. La douleur pourra être intense. Mais la maladie a fait de tels progrès que seule la chirurgie la plus énergique pourra désormais  sauver le malade.

Et maintenant, les mesures qu’il préconisait pour réguler la population :

Une méthode consisterait à prendre le contre-pied du système légal en vigueur qui encourage la natalité et à le remplacer par une série de récompenses et de pénalisations financières, destinées à décourager la natalité. Pour couronner cette réforme fiscale, il faudrait taxer comme des objets de luxe les layettes, les berceaux, les couches. Les récompenses pourraient aller de pair avec les pénalisations. Ainsi le gouvernement attribuerait un « prix de la responsabilité » à tout couple ayant vécu cinq ans sans procréer ou à tout homme qui accepterait d’être stérilisé (vasectomie) après avoir eu deux enfants. Un bureau de la Population et de l’Environnement devrait être créé pour apprécier le niveau de peuplement optimal, et préconiser les mesures permettant d’y arriver. Ce BPE devrait coordonner politique démographique, protection de l’environnement et gestion des ressources. Nous avons aussi besoin d’une loi qui rende obligatoire l’éducation sexuelle. Quand je parle d’éducation sexuelle, je ne pense pas à des cours d’hygiène ou bien des histoires du genre « fleurs et papillons ». Il s’agit de présenter la fonction reproductrice comme une composante parmi d’autres de l’activité sexuelle, qui demande à être maîtrisée selon les besoins de l’individu et de la société. L’humanité devrait trouver le moyen de réduire l’importance conférée au rôle reproductif du sexe. Il s’agira en particulier de découvrir des valeurs nouvelles pour remplacer ce sentiment de plénitude que la femme retire du don de la vie, et cette satisfaction de l’ego engendrée chez le père par le spectacle d’une nombreuse progéniture. Admettons que les Etats-Unis inaugurent enfin une politique démographique sensée dans le pays : nous aurons alors la possibilité de proposer une solution à l’échelle mondiale…

Ton interlocuteur dit qu’avoir des enfants à volonté est un droit « inaliénable ». Certes, mais, puisque l’invention des droits inaliénables semble être à la mode, en voici quelques-uns de ma façon

Le droit d’avoir des familles réduites ;

Le droit de manger ;

Le droit de manger de la viande ;

Le droit de boire de l’eau pure ;

Le droit de vivre sans entassement dans des maisons convenables ;

Le droit de refuser l’embrigadement de la vie moderne ;

Le droit de chasser et de pêcher ;

Le droit d’avoir sous les yeux une nature qui ne soit pas saccagée ;

Le droit de respirer l’air pur ;

Le droit au silence ;

Le droit de n’être pas empoisonné par les pesticides ;

Le droit de ne plus être menacé par une guerre thermonucléaire ;

Le droit d’élever correctement nos enfants ;

Le droit d’avoir des petits-enfants ;

le droit d’avoir des arrière-petits-enfants.

Puisque ces quinze droits inaliénables sont au prix du droit à la reproduction irresponsable, je gagne à quinze droits contre un !

(P.Ehrlich in la Bombe « P » écrit en 1971).(Fayard, les amis de la Terre, 1972)

2008 L’animal dominant, évolution démographique et environnement de Paul et Anne Ehrlich

Résumé du livre « The Dominant Animal : Human Evolution and the Environment » :

Quarante ans après la publication de son livre The population Bomb, le scientifique Paul Ehrlich persiste et signe : la surpopulation – associée aujourd’hui à la surconsommation – est au centre de la crise environnementale à laquelle la planète est confrontée. Et il insiste : ce ne sont pas les solutions technologiques qui changeront quoi que ce soit.

En quelque 60 millions d’années, Homo sapiens est devenu l’animal dominant de la planète, acquérant un cerveau développé et, par-dessus tout, un langage structuré par une syntaxe et cette accumulation complexe d’informations qu’on appelle la culture. Malheureusement, au cours des siècles derniers, nous avons de plus en plus utilisé ce pouvoir pour épuiser le capital naturel de la planète, notamment ses terres agricoles profondes et riches, ses nappes phréatiques constituées durant les périodes glaciaires et sa biodiversité. Cette tendance est en grande partie due à la concomitance entre croissance démographique et augmentation de la consommation par habitant, une combinaison qui ne peut se poursuivre encore longtemps sans que risque de s’effondrer notre civilisation désormais mondiale.

L’impact négatif de notre espèce sur nos propres mécanismes régulateurs de la biosphère peut être plus ou moins rendu par l’équation I = P.A.T. Dans cette équation, la taille de la population (P) est multipliée par la consommation moyenne de ressources par individu (A pour « affluence »), elle-même multipliée par une unité de mesure de la technologie (T) qui actionne et entretient la consommation. Le produit de P, A et T est l’impact (I), une estimation du niveau de dégradation, par les hommes, des services écosystémiques dont ils dépendent.

A en croire les médias ainsi que les déclarations de nos hommes politiques, les problèmes environnementaux, tels qu’ils sont reconnus aujourd’hui, peuvent être résolus par des changements mineurs en matière de technologie et de recyclage (T). Des véhicules ultralégers et économes en carburant présenteront de toute évidence des avantages à court terme, mais au fur et à mesure que la population et la consommation augmenteront, ils rejetteront toujours plus de dioxyde de carbone (et de caoutchouc vaporisé) dans l’atmosphère. Aucune avancée technologique ne permettra que la population ou l’abondance matérielle continuent à augmenter. Et face à cet état de fait, il est pour le moins étonnant de traiter par le mépris les deux problèmes, pourtant si liés, de la population et de la consommation.

Chaque habitant qui vient aujourd’hui s’ajouter à la population provoque en moyenne plus de dégâts que la personne précédente sur les fragiles mécanismes de régulation de la biosphère, toutes choses égales par ailleurs. Et la raison est simple : Homo sapiens est devenu l’animal dominant grâce à son intelligence. Les paysans n’ont pas commencé par s’installer sur des sols pauvres où l’eau était rare, mais dans de riches vallées fluviales. C’est là que la plupart des villes se sont développées, là, donc, que les sols riches sont à présent recouverts pour construire des routes et des banlieues et que les sources d’approvisionnement en eau sont polluées ou surexploitées. Résultat : pour pouvoir supporter davantage d’habitants, il faut se déplacer vers des terres toujours plus pauvres, creuser des puits toujours plus profonds ou exploiter des sources toujours plus lointaines pour obtenir de l’eau. Il faut ensuite dépenser plus d’énergie pour transporter cette eau sur des distances toujours plus grandes afin d’approvisionner champs, habitations et usines.

Nos lointains ancêtres n’avaient qu’à se baisser pour ramasser du cuivre quasiment pur lorsqu’ils ont commencé à se servir des métaux ; aujourd’hui, il faut dépenser une énergie colossale pour exploiter les mines et faire fondre des quantités astronomiques d’un minerai de qualité toujours plus médiocre, la concentration en cuivre n’atteignant parfois pas un pour cent. Et il en va de même pour d’autres métaux importants. Quant au pétrole, on ne le trouve plus aussi facilement en surface ni même à proximité ; il faut désormais aller le puiser à plus d’un kilomètre de profondeur, souvent dans des endroits inaccessibles : sous des plate-formes continentales maritimes, par exemple. Et toutes ces activités de pavage, forage, production d’engrais, pompage, fusion et transport qui sont nécessaires pour que puisse consommer une population en pleine expansion produisent des gaz à effet de serre, renforçant le lien de cause à effet entre démographie et dérèglement du climat.

Alors pourquoi n’accordons-nous pas d’importance à la question de la surpopulation ? A droite, les tentatives gouvernementales de contrôle des naissances relèvent de l’anathème puisqu’on considère que le rôle de l’Etat dans les chambres à coucher doit se limiter à forcer les femmes à mener à terme les grossesses non désirées. A gauche, on craint, non sans raison, que le contrôle des naissances puisse avoir des relents racistes ou discriminatoires s’il est destiné, par exemple, à réduire le nombre de populations minoritaires ou pauvres. En outre, certains leaders religieux continuent à vanter la sur-reproduction auprès de leurs ouailles. Mais la responsabilité revient principalement à l’ignorance qui conduit les principaux médias, y compris des journaux comme le New York Times, à camper sur leurs positions natalistes. Ainsi, on pouvait lire dans un article du Times du 29 juin qu’on assiste actuellement à une chute des naissances dans les pays industrialisés, les Etats-Unis, dont la population continue à augmenter, constituant une « heureuse exception« .

Le silence qui entoure le facteur surconsommation (A) dans l’équation I=PAT est plus facile à expliquer. En effet, la consommation continue à être perçue comme un bienfait par de nombreux économistes, hommes d’affaires importants et hommes politiques, pour qui l’augmentation de la consommation est la panacée à tous les maux économiques. Trop de chômage ? Poussons donc les gens à acheter un 4×4 ou un nouveau réfrigérateur. La croissance perpétuelle est la raison d’être de la cellule cancéreuse, mais les économistes de bas étage n’ont pas d’autre idée. Certaines économistes de renom commencent pourtant à aborder la question de la surconsommation, mais le problème et ses solutions restent difficiles à analyser. Il faudrait donc que des chercheurs mettent au point des préservatifs anticonsommation ou encore une pilule du lendemain post-frénésie de soldes. Et, bien sûr, il y a la fâcheuse question de la consommation dans les pays pauvres. Une minorité non négligeable des pays émergents possède la richesse suffisante pour acquérir les habitudes de consommation des pays développés (par exemple : manger beaucoup de viande et acheter des voitures). La régulation de la consommation est bien plus complexe que celle de la démographie et il est nettement plus difficile de trouver des solutions humaines et équitables à ce problème.

Notre animal dominant est en train de gaspiller son intelligence et ses formidables accomplissements. En effet, le sort de notre civilisation est actuellement entre les mains de décideurs qui regardent délibérément du côté du confort et du profit immédiats. Il faut débattre et décider si nos congénères veulent un maximum de personnes sur terre vivre avec un niveau de vie minimum ou bien une population beaucoup plus restreinte qui permette aux individus d’avoir le choix entre plusieurs styles de vie. Comment parvenir à un changement qui concerne tout, depuis les politiques démographiques et la transformation des systèmes énergétiques, industriels et agricoles à travers le globe jusqu’aux relations Nord-Sud et interreligions en passant par les positions militaires ? Voilà bien un défi titanesque pour tout un chacun. Hommes politiques, industriels, écologistes, sociologues, simples citoyens et médias doivent participer aux débats. Est-ce possible ? Cela reste à prouver. Mais certaines sociétés ont accompli des transitions majeures dans un passé récent, comme le prouvent la révolution des droits civiques aux États-Unis ou l’effondrement du communisme en Union soviétique.

http://www.goodplanet.info/Contenu/Points-de-vues/La-bombe-humaine/%28theme%29/287 (09/04/2009)

NB : Paul et Anne Ehrlich font partie du Département de biologie et du Center for Conservation Biology de l’université de Stanford. Paul Ehrlich y est Professeur d’études démographiques et de sciences biologiques et Anne Ehrlich est Chargée de recherches.

21 avril 2023, Revue de critique communiste

Quid du racisme, dont le néo-malthusianisme a si souvent été accusé, à tel point que les deux termes se recoupent dans l’esprit de nombreuses personnes ? Dans ce qui reste sans doute à ce jour le meilleur ouvrage consacré à l’histoire de la pensée néomalthusienne aux États-Unis, The Malthusian Moment, auquel ce chapitre doit d’ailleurs beaucoup, l’historien Thomas Robertson a bien montré à quel point il serait simpliste et injuste de réduire Ehrlich à un idéologue raciste. c’est bien Paul Ehrlich, qui défendit lui aussi la nécessité de mettre en place des politiques de redistribution entre le nord et le sud[7], qui alla le plus loin dans ce domaine, s’engageant précocement en faveur du mouvement des droits civiques aux États-Unis, et s’opposant vigoureusement au racisme persistant dans les sciences naturelles et notamment en biologie. Preuve de la longévité de cet engagement, il s’attaqua en 1977 aux positions du prix Nobel William Shockley lorsque celui-ci suggéra que les différences raciales pouvaient être un facteur explicatif de l’intelligence des individus. Et lorsque ses appels au contrôle des naissances furent critiqués par des groupes afro-américains, qui jugeaient insuffisant son anti-racisme universaliste et estimaient que dans une société profondément raciste[8], toute politique démographique comporterait nécessairement des biais racistes, Ehrlich fit preuve d’une remarquable réactivité :

« Le contrôle de la population peut être perçu comme un complot ourdi par des blancs riches pour supprimer les personnes ‘racisées’ du monde. Et malheureusement, dans l’esprit de certains membres de notre société blanche et raciste, c’est effectivement ainsi qu’elle est envisagée ». A l’encontre de positions qu’il avait pu tenir quelques années plus tôt, il ajouta que la plus grande menace pesant sur la survie humaine n’était pas la croissance démographique des populations du tiers-monde mais celle des américains eux-mêmes, « consommateurs et pollueurs par excellence » . Ehrlich ajoute : « Le bébé américain moyen, écrit Ehrlich, a davantage d’impact sur les systèmes vivants de notre planète que de douzaines d’enfants indiens et latino-américains ». Anticipant la critique du racisme environnemental, il remarqua également que « les groupes minoritaires – les noirs, les chicanos – ne sont pas, en général, à l’origine de la pollution, et qu’ils sont au contraire les premiers à souffrir de celle qui est produite par les blancs ».

(cité par T. Robertson, The Malthusian Moment)

En savoir plus grâce à notre blog biosphere

débat Commoner/Ehrlich, le débat démographique

Ehrlich, Borlaug, démographie et semences

Paul Ehrlich, les mensonges de Greenpeace

Tout savoir sur Paul Ehrlich, « la bombe P » Lire la suite »

La surpopulation, c’est pas un vrai problème !

Recherche google le 15 juillet 2023 sur le mot « surpopulation »

Sur 2 400 000 items, voici ce que donne la page une du moteur de recherche :

Sur 11 occurrences, c’est la surpopulation carcérale qui arrive en tête avec 5 liens. Ensuite il y a 3 articles qui minimisent complètement l’idée de surpopulation humaine. Pire, l’ONU réfute les risques liés à la surpopulation mondiale (2 articles). Seule la page wikipedia sur la surpopulation, très argumentée en faveur d’une démographie responsable, est digne de passer sur Internet..

Surpopulation

La surpopulation est un état démographique caractérisé par le fait que le nombre d’individus d’une espèce vivante excède la capacité de charge de son territoire…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Surpopulation

Surpopulation ou extinction : en 2030, nous serons 8,5 milliards sur Terre

L’espace disponible sur Terre ne manque pas. Pour les chercheurs, le problème se situe plutôt dans notre « système socio-économique global »… Nous pourrions tout à fait vivre à 10 milliards d’habitants en 2050, en ayant atteint les objectifs de développement durable…

https://www.nationalgeographic.fr/environnement/surpopulation-ou-extinction-en-2030-nous-serons-85-milliards-sur-terre

Surpopulation mondiale : quelles sont les conséquences possibles ?

Actuellement, les pays les plus développés possèdent assez de ressources pour nourrir l’ensemble des habitants de la planète. Pourtant, tous les individus de la planète ne mangent pas à leur faim, les denrées alimentaires étant inégalement distribuées…

https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/terre-surpopulation-mondiale-sont-consequences-possibles-4163/

« Surpopulation de 145 % » : la prison de Villeneuve-lès-Maguelone « au bord de l’implosion », alerte le syndicat majoritaire de l’établissement

https://www.midilibre.fr/2023/07/14/surpopulation-de-145-la-prison-de-villeneuve-les-maguelone-au-bord-de-limplosion-alerte-le-syndicat-majoritaire-de-letablissement-11341735.php

« L’obsession du tout carcéral a frappé » : pour lutter contre la surpopulation dans les prisons, l’Assemblée nationale vote la création de 3.000 places supplémentaires d’ici 2027

https://www.lindependant.fr/2023/07/13/lobsession-du-tout-carceral-a-frappe-pour-lutter-contre-la-surpopulation-dans-les-prisons-lassemblee-nationale-vote-la-creation-de-3000-places-supplementaires-dici-2027-11339664.php

Démographie et climat : l’ONU réfute les risques liés à la surpopulation mondiale

Les 8 milliards d’êtres humains que compte la planète sont tenus pour responsables de crises, en particulier celle du réchauffement climatique. Les Nations unies dénoncent les principaux fantasmes qui y seraient liés…

https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/demographie-et-climat-lonu-refute-les-risques-lies-a-la-surpopulation-mondiale-1936329

Surpopulation carcérale : la France bat un nouveau record avec 73 162 détenus au 1er mai 2023

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/surpopulation-carcerale-la-france-bat-un-nouveau-record-73-162-detenus-au-1er-mai-20230530_RLVQEPGVAVA45BUAARRUANLEBM/

Avec huit milliards d’individus sur Terre, la peur de la surpopulation

La population mondiale devrait atteindre un pic dans les années 2080 puis se stabiliser autour de 10,4 milliards d’habitants. « Dix milliards, cela peut paraître énorme, mais c’est finalement une faible augmentation si on la compare à celle des soixante dernières années », affirme Gilles Pison...

https://www.france24.com/fr/france/20221115-avec-huit-milliards-d-individus-sur-terre-la-peur-de-la-surpopulation

Le problème des discours sur la « surpopulation »

Ces discours, qui simplifient à l’extrême des questions complexes, sont réellement néfastes.

https://www.unfpa.org/fr/swp2023/too-many

Prisons : Avec plus de 73.000 détenus au 1er avril, la surpopulation carcérale atteint des records

https://www.20minutes.fr/societe/4034859-20230428-prisons-plus-73-000-detenus-1er-avril-surpopulation-carcerale-accentue

Surpopulation carcérale

https://oip.org/ (observatoire international des prisons)

La surpopulation, c’est pas un vrai problème ! Lire la suite »